TOUT EST DIT

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mardi 1 février 2011

Arnaud Lagardère

Sa fréquentation assidue des courts de tennis lui a conservé l'air et l'allure juvéniles, mais le patron de Lagardère va tout de même fêter ses cinquante ans dans un mois et demi. Si l'on en juge à ses seuls changements de look, tantôt rasé de près comme un officier de marine en fin de permission, ou alors cheveux en boucles, façon acteur de cinéma en attente d'un rôle de séducteur dans une adaptation de Maupassant, l'homme, que même ses proches qualifient volontiers d'insaisissable, a du mal à couper tous les ponts avec les vertes années de l'adolescence. Précipité sur le devant de la scène par le brusque décès de son père, entouré par une étroite garde rapprochée, où figurent notamment l'incollable financier Dominique d'Hinnin et l'énigmatique porte-parole Ramzi Khiroun, Arnaud déconcerte par un management mariant le chaud et le froid, le charme de la conversation amicale qui abolit le temps, et les décisions couperets venues de loin par des chemins contournés face auxquelles même les initiés perdent leur latin. Le fils du légendaire Jean-Luc revendique cette imprévisibilité, lui qui n'a jamais été très bavard sur sa stratégie, au risque de se voir accusé par ses censeurs dans le monde des affaires de ne pas en avoir. Sur le plan politique aussi ses options intriguent, car le « frère » de Nicolas Sarkozy, selon ses propres mots, semble réserver ses plus récents coups de coeur aux amis de DSK. Les contours improbables du groupe que lui a légué « l'acrobate » le condamnent, huit ans après, à jouer encore les funambules.

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