TOUT EST DIT

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mardi 8 mars 2011

Kadhafi, le dernier admirateur d’Israël

De ma vie entière, je n’aurais jamais pensé vivre assez longtemps pour voir ceci: un despote arabe justifiant une opération militaire de manière favorable, la comparant à ce que fait Israël pour se défendre !

Interviewé sur France 24 lundi, Mouammar Kadhafi a défendu le droit à son armée d’opprimer les activités des rebelles, en comparant ses mesures de répression à la guerre d’Israël contre le Hamas dans la bande de Gaza en 2009, disant que “même les Israéliens, quand ils sont entrés dans la bande de Gaza, ils sont venus avec des tanks pour lutter contre de pareils extrémistes. C’est la même chose ici! Nous avons de petits groupes armés qui nous combattent. Nous n’avons pas fait recours à la force dès le début… Les unités armées de l’armée libyenne ont dû se battre face à de petites bandes armées d’al-Qaida. C’est ce qui s’est passé. “

Il y a, bien sûr, d’énormes différences entre l’opération Plomb Durci et la campagne de massacre de Kadhafi. Plomb Durci arrivait; par exemple, après au moins 3 ans de bombardement quotidien, par le Hamas, des villes israéliennes, ans que jamais il n’y ait une réponse militaire.
Mais ce n’est pas le point d’importance ici: un dirigeant arabe, très attaché à la cause palestinienne, un dirigeant qui attaque Israël dès qu’il le peu, qui a émis un timbre en l’honneur de la résistance du Hamas à Gaza, utilise aujourd’hui Israël pour défendre exactement les arguments qu’il attaquait il y a quelques semaines ! Par ses mots, il autorise donc Israël à entrer dans Gaza et à détruire le Hamas. Même avec l’aviation. Donc même avec cette fameuse “force disproportionnée” dont il se plaignait…
C’est un petit exemple, mais révélateur de la façon dont la géopolitique du Moyen-Orient est sensible aux crises de mégalomanies des pires dictateurs arabes. Bien entendu, Israël se serait bien passé d’un pareil commentaire, surtout quand on sait que ce sont les syriens qui ont prêté leurs pilotes de chasse pour écraser les libyens… Mais si on ajoute cela à toutes les révélations wikileaks… Cela nous donne un monde ou tous les chefs d’états admirent Israël mais l’utilisent comme vecteur de haine pour souder leurs peuples incultes…

Une vidéo inédite des attentats du 11-Septembre

De nouvelles images de l'attentat du 11 septembre 2001 à New York viennent d'être dévoilées au public via le site internet américain Cryptome. Tournée depuis un hélicoptère de la police new-yorkaise, la séquence dure près de 17 minutes. L'appareil s'approche des Twin Towers, encore debout, d'où s'échappe une épaisse fumée.

La vidéo a été obtenue par le National Institute of Standards and Technology en vertu de la loi pour la liberté d'information qui oblige, depuis 1966, le gouvernement à publier une partie ou la totalité des documents déclassifiés.

L’instabilité est pathologique

Sur la question des relations avec l’UE, le gouvernement suisse "ne sait pas bien ce qu’il veut", explique Le Temps en citant le parlementaire Maximilian Reimann.  L’option de l’adhésion est repoussée par une majorité de Suisses, convaincus avec la crise de l’euro d’avoir fait le bon choix en restant à l’écart de l’Union. Le scénario "à la norvégienne" de rejoindre l’Espace économique européen (EEE) réveillerait le spectre de son refus en votation populaire le 6 décembre 1992. En même temps, il est impensable pour le pays alpin de rompre avec le marché intérieur de son premier partenaire économique, qui accueille près de 60% des exportations "Swiss made". Les exportateurs font d’ailleurs pression pour trouver des solutions à l’épineuse question du franc fort face à l’euro, qui mine leurs frais et diminue leur compétitivité.

Les sept sages du Conseil fédéral naviguent donc en eaux troubles, forcés de trouver un consensus acceptable aux yeux des "Neinsager",  tout en maintenant de bonnes relations, confinées au pragmatisme, avec Bruxelles. Comme le rapporte Le Figaro, le président de la Commission européenne José Manuel Barroso a jugé le réseau actuel des accords bilatéraux entre l'UE et la Suisse "complexe et lourd à gérer" à l'issue d'une rencontre avec la présidente de la Confédération Micheline Calmy-Rey le 8 février dernier. Arrivés en bout de course dans leur forme actuelle, ces accords élaborés dans l’urgence après le refus de l’EEE par le peuple suisse en 1992 sont en voie d’institutionnalisation.
Bruxelles a accepté  l’idée de négocier un nouveau paquet de "Bilatérales III" [après les accords de 1999 et 2004] avec la Suisse. Problème : entre Berne et Bruxelles, les divergences de fond sur la question institutionnelle demeurent. "Avant de négocier d’autres ouvertures au marché européen pour la Suisse, l’UE veut absolument de la part de cette dernière une application de l’évolution du droit européen. Du côté suisse, on refuse d’envisager toute reprise automatique qui signifierait un abandon inacceptable de souveraineté."
Passée au second plan lors des soulèvements en Afrique du Nord, c’est pourtant bien la politique européenne qui sera "la première préoccupation du Conseil fédéral et des diplomates en ce mois de mars", poursuit Le Temps. Le gouvernement devra notamment décider de ce qui sera inclus dans le paquet de négociation des Bilatérales III. Ce ne sera pas chose aisée : "Les milieux paysans, par exemple, s’opposent au libre-échange agricole pour lequel economiesuisse [Fédération des entreprises suisses] a de l’intérêt. L’association patronale ne veut pas ouvrir le dossier fiscal, mais serait prête à négocier sur l’accord Reach pour les produits chimiques et la question de l’électricité."
Le jeu du chat et de la souris risque donc fort de se prolonger entre Berne et Bruxelles et les allers-retours diplomatiques entre les deux capitales de se multiplier.  "Je repars de Bruxelles avec une mission presque impossible", a déclaré Micheline Calmy-Rey après sa rencontre avec M. Barroso en février. Mais le grand écart n’est pas nouveau : l’instabilité  caractérise de facto le mariage de raison entre un grand ensemble qui évolue rapidement et une petite nation jalouse de ses prérogatives. Peut-être est-il faux de vouloir régler "une fois pour toutes" les relations entre la Suisse et l’Union européenne. Le premier pas vers une meilleure collaboration consisterait d’abord à abandonner cette illusion.

Banques ? Quelles banques ?

Les dirigeants européens doivent se réunir le 11 mars pour discuter des plans de sauvetage pour les économies en difficultés et du pacte de compétitivité censé éviter de futures crises de l'euro. Mais ils continuent d'ignorer le problème qui est au coeur de cette crise : la fragilité des banques européennes. 

Mars devrait être le mois des décisions. Les dirigeants européens ont déjà trois sommets prévus. Le premier aura lieu vendredi 11 à Bruxelles. Angela Merkel, Nicolas Sarkozy et leurs homologues des 15 autres pays membres de la zone euro veulent surmonter la crise. On y parlera de l’augmentation des fonds européens à destination des pays fragilisés ainsi que des règles budgétaires que les Etats devront désormais appliquer. Sans oublier le thème favori d’Angela Merkel, le pacte de compétitivité.
Seul un sujet ne sera pas au menu des discussions : la fragilité des banques. Les responsables politiques européens donnent l’impression que cette crise est depuis longtemps une affaire d’Etat, notamment de ceux de la périphérie de la zone euro, comme la Grèce, le Portugal et l’Irlande.
Mais cela n'est pas juste. Cette question concerne aussi les banques, y compris les banques allemandes. Souvenons-nous du sauvetage de l’Irlande à l’automne dernier. L’Europe a forcé l’Irlande à se placer sous sa protection. Pourquoi ? Parce qu’à l’époque, la chancelière allemande soutenait que sauver l’Irlande, c’était sauver l’euro : "Pour maintenir la position de force de l’euro, nous devons supprimer toute faiblesse".

La crise est revenue là où elle avait commencé

Une explication plus plausible circule cependant chez les économistes : le gouvernement irlandais a songé à refuser l’aide de l’Europe et voulu déclarer l’insolvabilité de ses banques, alors au bord de l’abîme. Cela aurait porté un coup aux créanciers des banques irlandaises qui auraient alors dû renoncer à une partie de leur argent. Les banques allemandes auraient été frappées de plein fouet. Il n’est donc pas surprenant que cette idée a suscité un violent rejet au Conseil européen, notamment de la part de l’Allemagne. 
La crise est revenue là où elle avait commencé : les banques. Jusqu'à présent, on partait de l'idée que la crise financière s'était transformée en crise économique mondiale, puis en crise de la dette et de la monnaie. Aujourd’hui, on voit qu’au cœur de la crise de l’euro se trouve une double crise bancaire : dans des pays comme l’Irlande, ce sont les banques qui ont permis à l’Etat de s’endetter dans des proportions aussi vertigineuses. Quant à la faiblesse des banques dans des pays comme l’Allemagne, elle permet aux créanciers de l’Etat de ne pas participer au remboursement des dettes comme ils le devraient.
"Une des raisons pour lesquelles on n’a toujours pas osé restructurer la dette en Grèce ou en Irlande, c’est que le secteur bancaire ne serait pas assez solide pour amortir ces pertes", explique Clemens Fuest, spécialiste des finances basé à Oxford. L’Europe a décidé que les citoyens paieraient la facture et que les banques s’en tireraient sans dommage. Des dettes privées deviennent ainsi des dettes publiques. Et quand les Etats ne suffiront plus, d’autres viendront à la rescousse. Les Etats riches sauvent les Etats pauvres avec de l’argent que leur prêtent leurs banques. Un cycle (monétaire) qui coûte cher.
Les banques sont devenues incroyablement puissantes

Si tout ce système fonctionne, c’est uniquement parce que les banques sont devenues incroyablement puissantes par rapport aux Etats. "En Irlande, le sauvetage de l’Anglo Irish Bank a coûté l’équivalent de 20% du PIB annuel à lui seul", explique Fuest. En Espagne, des doutes planent sur quantités de crédits des caisses d’épargne. En effet, les biens immobiliers, que ces crédits ont servi à financer, voient leur valeur s’effondrer. "Personne ne sait combien cela va coûter, indique Fuest, mais on redoute que ces sommes représentent entre 5 et 40% du PIB annuel".
Quant à la situation des banques allemandes, c’est probablement l’un des secrets les mieux gardés. Les préparatifs en vue de nouveaux "stress tests" ont commencé le 4 mars. Ces tests sont censés refléter les risques pesant sur les banques partout où survient une situation aussi dramatique. Qu'ils soient mis en œuvre avec suffisamment de rigueur ne serait pas une mauvaise idée. "Des tests précis montreraient que bon nombre de banques ont encore du ménage à faire dans leurs actifs", explique Hans-Werner Sinn, chef de l’Institut de recherche économique (IFO Institut) de Munich.

Que se passe-t-il si un pays fait faillite ?

Les banques n’ont toutefois aucun intérêt à accepter des tests contraignants et elles pèsent sur leur organisation. Elles peuvent se livrer au chantage : si les tests sont trop sévères, bon nombre d’entre elles y échoueront. Les épargnants retireront leur argent, les banques feront faillite et les Etats devront venir à leur aide.
C'est pourquoi, de toute apparence, un scénario ne sera pas pris en compte par les tests : que se passe-t-il si un pays européen se déclare vraiment en faillite ? Quoi qu’il en soit, les Irlandais veulent renégocier leur plan de sauvetage. "En acceptant l’aide européenne, l’Irlande a endossé une responsabilité pour le compte de l’Europe. C’est pourquoi les autres pays membres devraient à présent lui proposer un taux d’intérêt réduit", affirme Edgar Morgenroth, économiste irlandais.
Les Irlandais ont sauvé vos banques. A vous maintenant de vous en montrer reconnaissants.


Vu de Pologne

Gauche et droite européenne s'affrontent sur le pacte de compétitivité

Pour Dziennik Gazeta Prawna, il s'agit ni plus ni moins que d'une "révolte européenne contre l'Allemagne" : la controverse que le pacte de compétitivité promu par la chancelière Angela Merkel et le président Nicolas Sarkozy a suscitée chez les conservateurs et les socialistes européens illustre "les difficultés que le duo franco-allemand à obtenir un soutien suffisant en sa faveur".  
Tant le Parti populaire européen (PPE, centre-droit), dont les dirigeants se sont réunis à Helsinki le 4 mars, que le Parti socialiste européen (dont les dirigeants ont débattu simultanément à Athènes) émettent de sérieuses objections. Les premiers ont déclaré qu'ils n’autoriseraient jamais une "germanisation" des économies des Etats membres, alors que les seconds ont menacé de faire blocage à Bruxelles lors du Conseil européen du 11 mars.
A la place des mesures d'austérité demandées par le pacte de compétitivité, le Premier ministre grec Georges Papandréou, s'exprimant au nom des neuf dirigeants de gauche de l'UE, a proposé l'introduction d'une taxe de 0,05% sur les transactions financières et d’accroître les dépenses publiques de 10,9% au cours des cinq prochaines années, ce qui pourrait créer jusqu'à 8 millions d'emplois. Face à cette très forte opposition, "la dilution d'au moins certaines des dispositions du pacte semble inévitable", conclut Dziennik Gazeta Prawna.

Un éditeur américain va publier les "tweets" de la révolution égyptienne

Un éditeur américain prévoit de publier le mois prochain sous forme de livre une sélection de messages envoyés sur le site de micro-blogs Twitter pendant la vague de manifestations en Egypte qui a mené au départ du président Hosni Moubarak.
Ce recueil de 160 pages, intitulé "Tweets form Tahrir" (les tweets de la place Tahrir), du nom de la place du Caire qui a été l'épicentre du mouvement de protestation antigouvernementale, sera publié le 21 avril par la maison d'édition OR Books.
Le livre "rassemble une sélection de tweets emblématiques sous forme d'un récit fascinant au rythme rapide" et brosse "le tableau exaltant d'un soulèvement en temps réel", selon l'éditeur.
"Une émotion pure émane de leurs messages, qu'il s'agisse d'alertes paniquées face aux attaques des casseurs du gouvernement ou de joie délirante lors de la chute du dictateur", ajoute OR Books.
Le livre coûtera 12 dollars sous forme papier et 10 sous forme électronique.

Jean-Yves Le Borgne

Le défenseur de Rémy Chardon, l'ex-directeur de cabinet de Jacques Chirac à la Mairie de Paris, s'est placé sous les feux de l'actualité en demandant le renvoi devant le Conseil constitutionnel du contentieux des emplois fictifs de la ville. Le président de l'Association des avocats pénalistes a ainsi volé pour une fois la vedette à ses médiatiques confrères Georges Kiejman et Jean Veil, appelés à intervenir eux aussi dans cette affaire. Etre peu connu du grand public n'empêche pas le vice-bâtonnier de la capitale d'être une figure respectée dans le monde des robes noires. Avec sa chevelure blanche, ses effets de manches à l'ancienne et surtout sa voix de stentor dont il ne se prive pas de jouer, il semble sorti d'un film où il interpréterait son propre rôle. Ce Parisien, qui a fait une licence de philosophie parallèlement à ses études de droit, a lui-même formé des générations de futurs avocats. En près de quarante ans, sa vie professionnelle lui a valu d'assurer la défense de clients aussi éclectiques que les scientologues, le rappeur Joey Starr, l'ancien dirigeant du Medef Denis Gautier-Sauvagnac, ou l'ex-ministre du Travail Eric Woerth. Auteur d'un livre intitulé « La Garde à vue, un résidu de barbarie », il s'est montré un apôtre infatigable de la réforme en la matière. Il avait affirméà cette occasion que, jusque-là, on s'était contenté de « passer de la torture à la couverture qui pue ». Mais ce n'est pas pour autant qu'il se croit autorisé à tirer trop longtemps à lui celle, plus propre on ose le supposer, du procès Chirac.

Steve et l’Apple Factory...

Jobs et Apple dans un pastiche de "Charlie et la Chocolaterie".

Vous vous souvenez du "Charlie et la chocolaterie" de Tim Burton ? Découvrez cette nouvelle version : Johnny Depp s’est transformé en Steve Jobs, la chocolaterie en pomme et le méchant Arthur Slugworth a un drôle d’air de Bill Gates. Derrière cette parodie, les petits malins de College Humor, spécialistes des pastiches en tous genres.

Devant la menace du FN, les critiques s'abattent sur la stratégie de Sarkozy

Le sondage controversé qui place Marine Le Pen en tête des intentions de vote au premier tour provoque des critiques de plus en plus fortes dans le camp de Nicolas Sarkozy. En jeu : sa stratégie de riposte sur des thèmes chers au Front national, concrétisée en ce moment par le débat sur l'islam et la laïcité. Les opposants à cette ligne se font entendre : les centristes, mais certains aussi dans la frange la plus à droite de la majorité, notamment le député du Nord Christian Vanneste.

Ces critiques demandent une inflexion de ligne à Nicolas Sarkozy et cherchent à le placer devant un dilemme : se poser en rassembleur en insistant sur des thèmes plus économiques, sociaux, ou bien continuer à prôner des débats plus "identitaires", pour cliver, comme le résumait récemment le politologue Stéphane Rozès.
Chez un membre de la Droite populaire. "La laïcité n'est pas un débat prioritaire", a répété lundi l'UMP Christian Vanneste. L'élu, joint par Marianne2.fr, craint que l’UMP "marche sur le fil du rasoir" : "A force de poser la question du halal dans les cantines, du voile à l’école [Christian Vanneste a voté contre la loi interdisant le port du voile à l’école en 2004], nous risquons de finir par paraître anti-musulmans."
Cette critique est significative, car elle vient d'un membre de la Droite populaire, club d'élus créé durant l'été autour de Thierry Mariani. Ce dernier, désormais secrétaire d'Etat aux transports, continuait récemment de défendre le débat sur l'islam, sur Le Post.fr. Il a créé la Droite populaire sur une ligne : revenir aux "fondamentaux" pour répondre au FN .
Certes, Christian Vanneste insiste pour que Nicolas Sarkozy insiste sur les thèmes de la sécurité et de l'immigration, outre celui du chômage. Mais sa position montre que la ligne prônée récemment par le chef de l'Etat est critiquée même à la droite de son camp. En témoigne également les réserves de Christian Estrosi, le maire de Nice, un autre tenant de la ligne sécuritaire.
Moins à droite dans la majorité. On trouve des reproches encore plus francs : "Ce sondage me fait peur", a lancé le député UMP Bernard Debré, sur France Info : "Nous sommes en train de chasser sur les terres du Front national, et ça profite au Front national pour une raison relativement simple, c'est que nous n'allons jamais au bout de nos débats", a-t-il regretté, affirmant que les initiatives UMP sur "l'islam, sur l'identité nationale, sur la laïcité", n'étaient pas comprises.
Chez un ancien villepiniste rallié à Sarkozy. Les voix discordantes ne demandent pas ouvertement que Nicolas Sarkozy soit remplacé par un autre candidat à droite. Mais certains demandent un changement de ligne, une forme de recentrage. La voix de Bruno Le Maire, ancien villepiniste désormais figure montante de la majorité, est intéressante : "Nous devons ménager Dominique [de Villepin], tenir compte de ses critiques, être capable de reprendre ses propositions", explique au Parisien celui qui est désormais en charge du projet du candidat pour 2012.
Alors que Dominique de Villepin vient d'être reçu à l'Elysée pour la seconde fois en quelques semaines, son ancien soutien précise qu'il refuse "catégoriquement de monter les Français les uns contre les autres".
Chez un centriste, membre du gouvernement. Plus discrets pendant un temps, à l'image de l'ancien ministre Jean-Louis Borloo, certains centristes se permettent de nouvelles sorties. Interrogé par RTL, Maurice Leroy prend certes le soin d'épargner Nicolas Sarkozy, qui selon lui ne court pas après le Front national. Mais il ajoute : "C'est arrivé que ça se passe à l'UMP." Une façon de cibler le parti désormais dirigé par Jean-François Copé. "Prenons garde à ceux qui, par panique, veulent faire une course à l'échalote", ajoute-t-il, car les gens préfèrent "l'original à la copie".
Opposé au débat sur l'islam, comme à celui sur l'identité nationale, le ministre de la ville précise : "Je pensais que nous prenions des risques. Les sondages me donnent plutôt raison." Au même moment, des députés centristes s'opposent à un amendement symbolique de la nouvelle loi sur l'immigration : la déchéance de nationalité pour les naturalisés qui auraient tué un policier ou un gendarme.

Désormais, Nicolas Sarkozy doit choisir une réponse. Il pourrait notamment être tenté de donner des gages à Jean-Louis Borloo, pour éviter qu'il se présente en 2012, ainsi qu'à Dominique de Villepin. Le premier se plait à faire savoir qu'il est plus indépendant que jamais et estime que le meilleur moyen pour Sarkozy de gagner en 2012 reste d'avoir une pluralité de lignes, donc de candidatures.
De fait, le débat s'organise davantage au sein de la majorité, que dans une opposition avec la gauche. Villepin, lui, est crédité de 5 à 7 % d'intentions de vote dans les fameux sondages favorables à Marine Le Pen. Ce qui fait dire à Jean-François Copé que la droite devance toujours sur le PS... Un calcul purement arithmétique. Le patron de l'UMP, qui a continué de défendre le débat sur l'islam et la laïcité malgré quelques nuances, devra lui aussi peut-être voir s'il continue sur la même ligne.

Mouammar Kadhafi cherche une issue, l'Onu cherche une résolution

Alors que la communauté internationale tente de s'accorder sur une réponse face aux combats qui se poursuivent en Libye, Mouammar Kadhafi chercherait une issue "honorable" pour lui et ses proches dans cette crise qui aurait déjà fait un million de réfugiés.

Selon deux journaux en langue arabe et selon la chaîne de télévision Al Djazira, le dirigeant libyen aurait proposé aux insurgés une réunion du Congrès général du peuple, instance qui fait office de parlement, afin d'examiner les conditions de son départ assorties de garanties.

Al Djazira précise que cette main a été tendue en direction du Conseil national installé par l'opposition à Benghazi et qui représente la majorité des régions contrôlées par les rebelles dans l'Est.


Les quotidiens Achark Al Aousat, installé à Londres, et al Bayan, basé aux Emirats arabes unis, citent tous deux des sources anonymes à l'appui d'informations selon lesquelles Kadhafi tente de trouver un compromis.

Une source proche du Conseil national a précisé à Reuters avoir entendu parler d'une proposition suivant laquelle "Kadhafi remettrait le pouvoir au président du parlement et quitterait le pays avec une certaine somme d'argent garantie".

Des sources proches du Conseil ont informé le correspondant de la chaîne Al Djazira à Benghazi que la demande du dirigeant libyen a été refusé par les insurgés car elle reviendrait à lui accorder une sortie "honorable" et serait perçue comme une offense aux victimes.

"Il m'a été dit que cette question de l'argent constituait un obstacle important du point de vue du Conseil", a précisé une source à Reuters.

Essam Gheriani, chef du service de presse du Conseil, a déclaré qu'à sa connaissance aucune offre n'avait été présentée au gouvernement parallèle.

L'ONU CRAINT UNE CRISE HUMANITAIRE

Cette tentative intervient au moment où les forces libyennes, engagées dans une contre-offensive dans le golfe de Syrte, ont mené des attaques aériennes contre le port pétrolier de Ras Lanouf.

Des populations civiles se trouvent encerclées par les troupes loyalistes dans les villes de Misrata et Zaouïah et les craintes d'une crise humanitaire grandissent tandis que les combats se poursuivent.

Valerie Amos, qui dirige le Bureau de coordination des Affaires humanitaires de l'Onu à Genève, estime que plus d'un million de personnes ont fui le pays ou ont besoin d'une assistance humanitaire d'urgence.

L'Onu a appelé à lever 160 millions de dollars pour financer une opération visant à fournir à ces populations des abris, des médicaments et des vivres au cours des trois prochains mois.

La France et la Grande-Bretagne ont annoncé qu'elles tentaient d'obtenir des Nations unies une zone d'exclusion aérienne sur le territoire libyen afin d'empêcher les bombardements menés par l'armée de l'Air contre les insurgés.

Le secrétaire au Foreign Office, William Hague, a indiqué que Londres travaillait en étroite collaboration avec ses partenaires sur les éléments d'une résolution instaurant une zone d'exclusion et impliquant un nécessaire soutien des pays de la région dans le respect du droit international.

Cette position a été confirmée par une source française tandis que les Etats du Golfe ont appelé à l'entrée en vigueur d'une telle mesure et à la tenue d'un sommet d'urgence de la Ligue arabe.

SURVEILLANCE DE L'OTAN

Anticipant l'adoption éventuelle d'une telle résolution, l'Otan a mobilisé des avions de reconnaissance Awacs pour surveiller la Libye 24 heures sur 24, a annoncé lundi Ivo Daalder, ambassadeur des Etats-Unis auprès de l'Alliance.

"Je ne peux pas imaginer que la communauté internationale et les Nations unies resteront les bras croisés si Kadhafi et son régime continuent de s'en prendre à leur peuple", a dit Anders Fogh Rasmussen, secrétaire général de l'Otan. "Nous avons demandé à nos militaires de prendre toutes les mesures nécessaires pour être prêts à intervenir rapidement", a-t-il ajouté.

Face à cette mobilisation, un fils de Kadhafi a de nouveau brandi des menaces, affirmant que son père n'avait pas encore jeté toute son armée dans la bataille et qu'un départ du dirigeant libyen déboucherait à coup sûr sur une guerre civile.

Les tribus se ligueraient les unes contre les autres et la Libye deviendrait une nouvelle Somalie, a affirmé Saadi Kadhafi dans un entretien accordé à la chaîne de télévision Al Arabia.

Sur le terrain, les insurgés ont repoussé ce week-end plusieurs assauts contre Zaouïah, à 50 km à l'ouest de Tripoli, où il n'est plus possible d'établir un contact direct. Un groupe d'opposants libyens en exil en Suisse, la Libya Human Rights Solidarity, a déclaré que les forces gouvernementales avaient de nouveau attaqué la ville lundi.

Sur le front Est, les forces pro-Kadhafi, après avoir reconquis dimanche la localité de Bin Djaouad, avancent vers Ras Lanouf, 60 km plus à l'est, selon plusieurs témoins.

Des habitants du port pétrolier, qui a interrompu ses activités selon des sources proches du transport maritime à Londres, ont commencé à quitter la ville et des insurgés ont dit transférer des armes dans le désert pour les mettre à l'abri.

Le commentaire politique de Christophe Barbi



Autant en emporte le temps

Il arrive que la lumière la plus éclatante soit infiniment triste. Celle des projecteurs de la forêt de caméras du Palais de Justice de Paris, hier, était à la fois crue et cruelle. Froide et assassine. Et cette atmosphère de curée médiatique autour de cette première «historique» que constituerait la comparution d’un ex-président de la République devant un tribunal correctionnel... Écœurante. Obscène.

On serait tenté de faire l’impasse sur le procès de Jacques Chirac. Après tout, à quoi bon s’acharner sur cet homme de 78 ans, manifestement fatigué et qui, de toutes façons, n’est plus tout à fait le même, si on en croit les confidences de ses amis? Qui n’est plus le maire de Paris qu’il était au moment des faits qui lui sont reprochés et qui a été, depuis, président de la République française pendant douze ans. C’était il y a longtemps, si longtemps, trop longtemps sûrement... Et même son successeur à l’Hôtel de Ville, le socialiste Bertrand Delanoë, a décidé de passer l’éponge. La ville de Paris, qui a été indemnisée par l’UMP, n’est même pas partie civile, alors...

Toutes les bonnes raisons seraient réunies pour que la justice soit mise entre parenthèses et pourtant la justice doit passer. Sereinement. Simplement. Mais résolument. Parce que la France est un état de droit où personne ne peut s’affranchir de la loi, pas même le premier des Français. Jacques Chirac, d’ailleurs, affirme lui-même, par la voix de ses avocats, ne pas souhaiter être exonéré de cette épreuve.

De manœuvres dilatoires en délais légitimes imposés par le statut pénal particulier prévu par la constitution pour un chef de l’État en exercice - qui a étiré d’autant la procédure judiciaire - le temps ne change rien à l’affaire, en effet. Ni n’efface rien. La faute est constituée et ces emplois fictifs - pratiquement reconnus par le prévenu - sont emblématiques de pratiques politiques courantes qui doivent être dénoncées, poursuivies et sanctionnées. Si elles sont désormais traquées, elles perdurent sous des formes plus subtiles, masquées et, le plus souvent, parfaitement légales. Raison de plus pour qu’elles ne bénéficient d’aucune immunité de fait.

Peu importe que la Question prioritaire de Constitutionnalité (QPC) retarde ou non l’ouverture de ce procès. Six mois de plus, au fond, cela n’a pas tant d’importance, maintenant. Jacques Chirac doit être jugé avec tous les égards, évidemment, pour sa personne et tout le respect pour ce qu’il représente toujours dans le pays dont il a conduit la destinée pendant deux mandats. Peu importe qu’il soit présent ou non au Palais de Justice. Peu importe qu’il puisse répondre ou non à toutes les questions qui lui seront posées. La France et, Jacques Chirac lui-même, ne peuvent sortir que grandis, l’une et l’autre, par le courage d’affronter la justice. Pour notre démocratie, ce sera un témoignage de maturité et de modernité. Une preuve de dignité.

Vers un procès Chirac fictif ?


Les faits remontant à vingt ans, nous n'en sommes certes plus à un jour près. Reste que cette « vraie fausse » ouverture du procès des emplois fictifs de la mairie de Paris, ce lundi, laisse un goût amer. Le dépôt d'une « question prioritaire de constitutionnalité », sortie au dernier moment par la défense de l'ex-directeur de cabinet de Jacques Chirac n'était plus une surprise depuis ce week-end. Mais, même juridiquement fondée et tactiquement légitime, elle renvoie ce qui aurait pu être un grand rendez-vous de la France avec son Histoire dans les méandres des arguties juridiques. Et elle apparaît comme une nouvelle manœuvre dilatoire destinée à retarder encore un peu plus le jugement. Sans partie civile depuis le retrait de la mairie de Paris, avec un procureur qui a déjà affirmé son intention de demander la relaxe de Jacques Chirac, ce procès devient de plus en plus fictif. Rendant toute éventuelle condamnation encore plus vide de sens et hors de propos à l'égard d'un ancien président de la République qui bénéficie d'une popularité inversement proportionnelle au rejet que suscite son successeur. Mais il y a une autre lecture, moins empathique et plus dangereuse, qui peut s'imposer dans l'opinion. C'est celle d'une nouvelle démonstration d'impunité lancée à la face d'un pays qui placerait déjà, à en croire certains sondeurs, Marine Le Pen en tête des intentions de vote à la Présidentielle. Aujourd'hui, c'est un autre président - celui du tribunal correctionnel de Paris - qui est sous pression.

La journée de la femme… Le Pen


Le millésime 2011 de la journée de la femme est un constat d’échec politique pour la droite et pour la gauche. Au gouvernement, la cause féminine vient d’être sérieusement cabossée avec le départ sans gloire de Michèle Alliot-Marie, la plus gradée des ministres dits du sexe faible. Il n’y a plus, aujourd’hui, que dix femmes sur 31 ministres et secrétaires d’État. On est loin de la parité promise en 2007 ! La gauche, elle, ne manque pas de grandes dames – Martine Aubry et Cécile Duflot sont chefs de parti — mais au PS comme chez les écologistes, on guette avec impatience l’arrivée d’un… homme providentiel : DSK pour renvoyer Aubry et Royal à leurs études, Hulot pour évincer Eva Joly. N’y a-t-il donc que les hommes qui mériteraient d’être élus ? Il faut le croire, puisque les trois-quarts des candidats aux cantonales sont de sexe masculin !


La seule femme politique qui tient la vedette, en ce 8 mars, est Marine Le Pen, qui caracole en tête de trois sondages présidentiels successifs. Depuis samedi, la nouvelle présidente du Front National est au centre de la vie politique. Ironique pied-de-nez, et effet garanti dans le landerneau politique, où l’on se souvient de l’élimination de Lionel Jospin par Le Pen père, le 21 avril 2002.


Cette fois-ci, la panique se répand à droite. La popularité du chef de l’État est au plus bas. Il arriverait en troisième position derrière Marine Le Pen et Dominique Strauss-Kahn ! Une question commence à sourdre : Nicolas Sarkozy sera-t-il en position de se représenter ? Ce n’est pas évident. Preuve qu’il y a le feu à l’Élysée, le président de la République a reçu hier, pour la deuxième fois en dix jours, Dominique de Villepin, qu’il voulait faire pendre, il y a peu, à un « croc de boucher ». Touchante réconciliation.


Les socialistes aussi, tombent amoureux les uns des autres, ressortant du placard le mot incantatoire « unité », toujours prononcé, jamais appliqué. Marine Le Pen soude ses adversaires, du moins en paroles. Réflexe d’autodéfense pour le moins tardif : les primaires du PS s’annoncent dévastatrices, et il ne reste que quelques mois à Nicolas Sarkozy pour persuader les électeurs de la réalité de sa « rupture »… qui n’a pas été observée par grand monde, depuis quatre ans. Avec Marine Le Pen superstar, ce 8 mars est une journée cruelle pour les partis classiques. Ils en sont les premiers responsables.

Cantonales, les raisons d'aller voter

Si les cantonales des 20 et 27 mars cumulent les handicaps, ce n'est pas une raison pour s'en désintéresser.

Sauf à la campagne, peu de gens savent le nom de leur conseiller général ni à quoi il sert. Cette élection ne concerne qu'un canton sur deux. Et les hommes et les femmes que l'on va choisir ne siégeront que trois ans, jusqu'à leur remplacement, prévu en 2014, par les futurs conseillers territoriaux.

Ajoutons que l'appartenance politique des candidats ne saute pas toujours aux yeux, à cause d'étiquettes souvent floues, style « majorité présidentielle » en lieu et place de l'UMP, label à double tranchant, ou le classique « défense des intérêts départementaux ».

Il ne faudra donc pas s'étonner si la participation est faible. Pourtant, les abstentionnistes auraient tort.

D'une manière générale, ils ont toujours tort. Voter est un petit effort qui évite de laisser aux autres le soin d'infléchir les choix politiques à votre place. Or, les départements gèrent la bagatelle de 71 milliards d'euros qui vont, pour l'essentiel, au social, aux collèges et aux routes. Ils lèvent des impôts, même si leur degré d'autonomie est de plus en plus réduit. Et puis, comme dans toute consultation, une abstention UMP ou PS favoriserait les extrêmes, plus mobilisés.

Enfin, les conseillers généraux font partie des « grands électeurs » qui choisissent les sénateurs. Précisément, dans six mois, ils participeront au renouvellement d'un tiers du Sénat. L'UMP n'y est plus majoritaire qu'avec l'appoint des 29 centristes. Et la gauche, pour la première fois de la Ve République, pourrait devenir maîtresse du jeu. La future majorité se jouera à quatre ou cinq sièges.

La droite pessimiste

Ce ne serait pas neutre : même si le Sénat n'a pas, constitutionnellement, le dernier mot dans le vote des lois, ses apports n'ont jamais été aussi riches que depuis l'élection à sa tête de Gérard Larcher.

Les raisons d'aller voter ne manquent donc pas. Elles manquent d'autant moins que ces cantonales vont être interprétées comme un sondage grandeur nature.

La droite, qui anticipe une défaite, espère gagner deux départements où la gauche n'est majoritaire que d'un siège, le Val-d'Oise et la Seine-et-Marne. Pour le FN, qui présente des candidats dans les trois quarts des cantons, ce sera la première confrontation avec les urnes depuis l'élection de Marine Le Pen, au congrès de Tours. Mais le seuil de 12,5 % des inscrits ne lui laisse espérer qu'une dizaine de seconds tours.

La gauche, qui détient 58 départements, espère conquérir le Rhône du ministre de la Justice Michel Mercier, la Côte-d'Or, présidée par François Sauvadet, le chef de file des centristes à l'Assemblée nationale. Voire la Sarthe, le fief du Premier ministre. Majoritaire d'un seul siège en Corrèze, François Hollande tient à accroître son avance pour se donner de l'élan sur le chemin qui mène de Tulle à l'Élysée.

Mais gare à toute extrapolation globale en vue de 2012. Ces deux élections n'ont rien à voir. L'abstention - surtout urbaine aux cantonales - ne sera pas la même. En revanche, du résultat dépendra le moral des uns et des autres à quatorze mois de la présidentielle.


Choc


Mauvaise nouvelle pour les automobilistes espagnols: la vitesse maximale sur les autoroutes est abaissée de 120 km/h à 110. Pas pour des raisons de sécurité routière, non, mais afin de diminuer la consommation de carburant, donc la facture énergétique de l’Espagne... Cela ne vous rappelle rien ? Margaret Thatcher conseillant aux couples britanniques de prendre leur douche ensemble, pour diminuer la consommation d’eau chaude. Ou les publicités nous enjoignant à revêtir un pull en laine, les fameux pulls «Giscard» avec col en V, pour mieux supporter une température à 18°. Eh, oui, le spectre du choc pétrolier est de retour, et nos sociétés se révèlent aussi fragiles que dans les années 70 et 80. Hier, le prix moyen du litre de super sans plomb a franchi la barre des 1,50 euros. Rappelez-vous: au temps du premier choc, on prévoyait la fin des voitures avec l’essence à 10 francs...

Un sondage chasse l’autre…

Qu’un sondage place Marine Le Pen en tête du 1 er tour de la présidentielle et voilà le microcosme tout émoustillé. Depuis samedi, tout ce que la France compte d’experts, de politologues et de commentateurs zélés ramène sa science. À croire que ces gens-là ne savent pas comment meubler leur dimanche. Tous y vont de leur “on vous l’avait bien dit”. Comme en 2002 peut-être… Car les spécialistes en sciences politiques partagent une qualité précieuse avec les économistes, la prévision des événements passés.

Il s’est pourtant trouvé quelques sages pour soupçonner ce sondage de malfaçons. DSK, champion toutes catégories des enquêtes d’opinion, n’y figure pas. Et les sondeurs auraient eu la main lourde sur les méthodes de redressement, une astuce pour corriger les résultats bruts. Au point que l’institut Harris va le refaire. Le pays trépigne d’impatience…

Depuis les cahiers de doléances de la Révolution ou les votes de paille américains, l’opinion publique est surveillée comme le lait sur le feu. À grands frais. Et avec des marges d’erreur qui vaudraient un zéro pointé à n’importe quel potache…

Deux parlementaires, un de droite et l’autre de gauche, voudraient y mettre bon ordre. Mais leur proposition de loi n’a aucune chance de passer la rampe à l’Assemblée nationale. Les instituts de sondage sont vent debout, ce qui n’étonnera personne. Mais le gouvernement aussi. À croire que l’art de gouverner ne peut désormais s’exercer sans cette béquille bancale, le sondage…

Libye : Kadhafi propose de négocier son départ, les insurgés refusent

Le dirigeant libyen Mouammar Kadhafi a proposé aux insurgés de réunir le Congrès général du peuple, qui fait office de parlement, pour qu'il puisse se retirer avec des garanties, a annoncé lundi 7 mars au soir la chaîne Al Jazira. L'offre, qui a été présentée au conseil intérimaire mis sur pied par l'opposition à Benghazi, a été immédiatement rejetée par les insurgés.
Dans la journée, les forces libyennes loyalistes, engagées dans une contre-offensive dans le golfe de Syrte, ont mené des attaques aériennes contre le port pétrolier de Ras Lanouf alors que les efforts s'accélèrent pour tenter de soulager le sort des populations civiles et endiguer leur exode.
  • Les combats se poursuivent à Ras Lanouf
Trois raids aériens ont visé lundi le port pétrolier stratégique de Ras Lanouf pris vendredi par l'insurrection, où des insurgés ont répliqué avec de l'artillerie anti-aérienne. Une voiture transportant six membres d'une même famille a été touchée lors d'une frappe. Le véhicule, un pick-up, avait les pare-brise cassés et des taches de sang souillaient l'intérieur de l'habitacle, ont rapporté des témoins. Dès l'aube, des habitants avaient fui la ville située à 300 km au sud-ouest de Benghazi, par crainte des combats qui avaient déjà chassé les insurgés de Ben Djaouad, à une quarantaine de kilomètres plus à l'ouest.

A Misrata, troisième ville du pays, tenue par l'opposition à 150 km à l'est de Tripoli, les combats dimanche ont fait 21 morts, dont un garçon de 2 ans et demi, et plus de 90 blessés, selon un médecin précisant que l'immense majorité des victimes étaient des civils. Les forces pro-Kadhafi ont attaqué la ville à l'arme lourde pendant toute la journée, a raconté le médecin. "Ils ont tiré sur des civils et des bâtiments. Les rebelles ont riposté et réussi à pousser les forces de Kadhafi hors de la ville", a-t-il ajouté.
Les insurgés ont également repoussé ce week-end plusieurs assauts contre Zaouïa, à 50 km à l'ouest de Tripoli, où il n'est plus possible d'établir un contact direct. Un groupe d'opposants libyens en exil en Suisse, la Libya Human Rights Solidarity, a déclaré que les forces gouvernementales avaient de nouveau attaqué la ville lundi.
  • Un million de réfugiés et déplacés
Joint par téléphone à 18 heures, Cécile Hennion, envoyée spéciale du Monde à Benghazi, parle d'un front très mouvant, où la situation évolue de minute en minute. Tout au long de la journée, des centaines de voitures sont parties de Benghazi vers le front avec des volontaires faiblement armés et quasiment pas entraînés.

D'après les Nations unies, plus d'un million de personnes ayant fui la Libye ou prises au piège dans les violences à l'intérieur du territoire ont besoin d'une aide d'urgence. La première urgence pour les secours est d'accéder à Misrata, a déclaré à Genève Valérie Amos, qui dirige le Bureau de coordination des affaires humanitaires de l'ONU (OCHA). "Des gens sont en train de mourir". Selon un habitant, les blessés sont soignés à même le sol de l'hôpital de la ville qui manque de médicaments et de personnel.

Plus de 191 000 personnes ont fui à ce jour les violences et environ 10 000 personnes déplacées se dirigent vers la frontière égyptienne, selon l'ONU.


  • L'OTAN examine des options militaires
Sur le terrain diplomatique, l'ONU a chargé l'ancien ministre jordanien des affaires étrangères Abdel Ilah Khatib d'entreprendre des "consultations urgentes" avec le gouvernement libyen sur la crise humanitaire provoquée par les combats contre l'insurrection qui secoue le pays depuis trois semaines.
A Washington, le président des Etats-Unis, Barack Obama, a prévenu les collaborateurs du dirigeant libyen Mouammar Kadhafi qu'ils devraient rendre des comptes sur les violences. Il a déclaré que l'OTAN examinait des options militaires mais la Russie s'est prononcée contre toute intervention étrangère en Libye.

Le secrétaire général de l'OTAN, Anders Fogh Rasmussen, a estimé que les attaques contre des civils en Libye pouvaient être considérées comme des crimes contre l'humanité et que la communauté internationale ne pourrait pas rester passive si elles se poursuivaient. Il a cependant répété que l'OTAN n'avait "pas l'intention d'intervenir" sans mandat de l'ONU.
L'Italie, elle, a annoncé avoir établi des contacts "discrets" avec le Conseil national de l'opposition. En revanche, une "équipe diplomatique britannique" venue établir des contacts à Benghazi a dû quitter le pays après avoir été arrêtée et détenue plusieurs jours par l'opposition, qui lui a reproché d'être entrée dans le pays "de manière non officielle et sans aucun accord préalable".
  • Un projet de résolution en cours de rédaction à l'ONU
Les diplomates français et britanniques travaillent sur un projet de résolution des Nations unies établissant une zone d'exclusion aérienne et veulent le présenter dans la semaine, a indiqué un diplomate onusien.
La Ligue arabe, qui a exclu la Libye de ses instances face à la répression du soulèvement, est également favorable à une zone d'exclusion tout en rejetant une intervention militaire. Une position que partagent les monarchies arabes du Golfe.
  • La Libye accuse Paris, Londres et Washington de "conspirer" contre le régime
Plus isolé que jamais sur la scène internationale, le colonel Kadhafi a accusé la France d'"ingérence" dans les affaires intérieures libyennes après le soutien apporté par Paris au Conseil national mis en place par l'opposition à Benghazi, deuxième ville du pays, pour préparer la transition.
"Il est clair que la France, la Grande-Bretagne et les Etats-Unis prennent maintenant contact avec ceux qui ont fait défection (et sont passés dans l'opposition) dans l'Est libyen", a déclaré le chef de la diplomatie libyenne, Moussa Koussa. "Cela veut dire qu'il y a une conspiration pour diviser la Libye".

Femmes oubliées

Tout compte fait, quel triste symbole que cette journée du 8 mars consacrée aux femmes ! Quelle démonstration du pénible sur-place de nos sociétés si masculines, tout justes capables d'évacuer en vingt-quatre heures un débat qui, au-delà de l'élémentaire justice, engage pourtant l'avenir même de nos économies. Ne parlons pas ici de ces opportunes études censées démontrer à quel point les entreprises dirigées par une femme sont plus rentables que celles gouvernées par un mâle dominant. Evacuons aussi la stérile affirmation apparue au lendemain de la crise, prétendant qu'une plus grande mixité dans les structures de régulation mondiale nous aurait permis d'éviter le chaos des crédits « subprime ». De si maigres arguments ne valent que par leur impuissance à embrasser le problème, et encore plus à le résoudre. Il est, en revanche, beaucoup plus pertinent de se demander pourquoi, en France, 80 % des salariés ne gagnant même pas le SMIC sont des femmes. Ou encore pourquoi ces mêmes femmes, alors qu'elles représentent désormais 60 % des diplômés de l'enseignement supérieur, ne totalisent que 11 % des cadres dirigeants. Imputer cette réelle fracture à une discrimination active d'entreprises dirigées par les hommes est abusif. Chacun sent que le sujet principal est ailleurs. Il tient à la permanence d'une représentation sociale de la femme qui, inconsciemment, n'a pas vraiment varié, même si les générations plus jeunes affirment être en progrès dans la répartition des tâches. Jugée plus apte qu'un homme à s'occuper de ses enfants ou de sa famille, la femme reste enfermée dans un schéma institutionnel qui, sur le plan professionnel tout au moins, la dessert. Il ne faut pas chercher ailleurs le terrible blocage qui conduit les femmes à former le gros du bataillon des travailleurs précaires, tout comme il leur interdit de franchir en nombre les portes des directions d'entreprise ou d'administration. Située au 13 e rang de l'Union européenne pour le taux de l'emploi des femmes ou encore au 65 e rang mondial pour le nombre de femmes députés, la France ne peut se satisfaire de scores aussi médiocres et finalement coûteux pour les finances publiques. Un premier pas a été franchi avec l'adoption de la loi imposant un quota de 40 % de femmes dans les conseils d'administration des grandes entreprises en 2017. C'est un tout petit pas, mais au moins, il existe.

La vraie chance de la France

Depuis le début de l'année, une requête de Guy trottait dans la tête. Impossible d'y échapper. Guy fait l'un des métiers les plus durs qui soient : éleveur de vaches laitières. Et, en plus, il anime une grosse coopérative, l'un de ces regroupements d'agriculteurs souvent accusés de tous les maux alors qu'ils s'efforcent de faire le pont entre la logique du producteur et celle du marché. Dans ses voeux, au début de l'année, il avait un message simple : sortez de la sinistrose ! Pas facile quand on est journaliste. Les trains qui arrivent à l'heure n'ont jamais fait vendre de journaux. Mais le message de Guy est vital. Alors, pour une fois, laissons de côté le chômage, la société de défiance, l'incurie budgétaire, l'Etat paralysé, les usines qui ferment et oublions jusqu'au sondage donnant Marine Le Pen en tête du premier tour de la présidentielle.

Car, malgré tous ses malheurs, la France a des chances formidables. Tout peut y arriver, même le meilleur. Le soleil semble par exemple avoir redécouvert l'existence de Paris après des mois d'ignorance. Un autre éclairage fait lui aussi chaud au coeur. Il vient de deux livres parus la semaine dernière sur notre potentiel économique, avec des angles très différents et finalement complémentaires. Le premier est « macro » et étatiste. Il affirme que « Les Trente Glorieuses sont devant nous » - c'est son titre (éditions Rue Fromentin). Karine Berger et Valérie Rabault, deux jeunes femmes économistes travaillant dans la finance, expliquent que la France peut aller deux fois plus vite qu'au cours des années 2000. Elles appellent à un Etat planificateur et investisseur. On peut ne pas être convaincu par l'efficacité d'un emprunt de près de 100 milliards d'euros pour financer de nouvelles dépenses publiques servant à mieux préparer l'avenir (le montant auquel rêvait Henri Guaino, le conseiller de Nicolas Sarkozy, quand il a inventé le grand emprunt). Mais l'essentiel est dans la posture : oui, nous pouvons agir collectivement et avoir une croissance plus forte, oui, c'est souhaitable.

Le deuxième livre, lui, est plutôt « micro » et libéral - son auteur préférerait sans doute le qualificatif d'« entrepreneurial ». Michel Godet, professeur au Conservatoire national des arts et métiers, a rassemblé des « Bonnes Nouvelles des conspirateurs du futur » (éditions Odile Jacob) : quatorze histoires de réussites étonnantes. Ca commence par l'incroyable parcours de Bachir Kerroumi, né à Oran en 1959, entré clandestinement en France en 1975, devenu aveugle deux ans plus tard, docteur en économie et aujourd'hui responsable des études économiques à la Ville de Paris. Suit la renaissance d'un village auvergnat autour du tourisme, l'efficacité d'un patron de caisse de Sécurité sociale, et aussi le succès d'entreprises comme L'Occitane ou Sodebo. L'idée, ici, est que le changement vient d'en bas. Reste à le laisser monter.

Les auteurs des deux livres insistent sur un point crucial : il faut encourager la créativité, essentielle pour réussir dans la société de l'information et de la connaissance. Ils auraient pu souligner que la France détient ici un atout décisif. Car, pour réussir dans ce monde nouveau, la créativité ne suffit pas. Il faut savoir l'associer avec de la rigueur. Et ça, les Français savent très bien le faire. Mieux que les Allemands, surtout rigoureux, davantage que les Italiens, souvent créatifs, plus que les Britanniques, d'abord pragmatiques, autant que les Américains, dont les ancêtres sont venus de partout. Le président d'Essilor, Xavier Fontanet, emploie une expression concise pour désigner cet atout : « des maths et du pif ». Ca va au-delà. Les Français trouvent facilement à travailler de l'autre côté de l'Atlantique (sans doute trop) dans la mathématique financière et l'informatique, mais aussi dans le jeu vidéo ou les effets spéciaux au cinéma. Et ce mélange de rigueur et de créativité est au coeur des activités complexes où les entreprises françaises sont parmi les leaders mondiaux (aéronautique, travaux publics, eau...). La vraie chance de la France est là. Elle s'enracine dans notre histoire, notre langue, notre système éducatif (sans doute philosophie au lycée, classes préparatoires). Si nous parvenons à préserver, à développer et à exploiter cette force, alors la France sera l'un des pays les mieux placés au monde pour réussir dans l'économie du XXI e siècle.

Un autre regard sur le fonctionnaire


Difficile de ne pas voir le calcul politique, tant il saute aux yeux : avant la présidentielle de 2012, le gouvernement aimerait bien un accord avec ses fonctionnaires. Lui qui, depuis 2007, après des décennies de facilités, s'était enfin montré inflexible sur les effectifs et les salaires, baissant les uns et gelant les autres, se révèle soudain plus amène lorsqu'il s'agit de réduire la « précarité » de l'emploi dans la fonction publique - le terme désigne, en principe le seul recours aux CDD, mais il n'est pas loin de s'étendre, dans l'esprit de certains syndicats, à tous les emplois occupés par des agents non titulaires.


Le projet d'accord dont la négociation s'est achevée hier est loin des objectifs initiaux du secrétaire d'Etat à la Fonction publique, Georges Tron. Il renonce à l'idée, pourtant novatrice, d'un « contrat de projet ». Il abdique l'espoir d'élargir le recours aux contractuels pour des emplois permanents, possibilité réservée à la haute fonction publique. Il ouvre la porte, enfin, à une prime de précarité dans la fonction publique.


Jamais, depuis quatre ans, le prix de la signature des fédérations de fonctionnaires n'a paru aussi élevé. Quoiqu'il manque d'ambition, le protocole d'accord soumis aux syndicats a le mérite de ne rien lâcher aux défenseurs d'une fonction publique arc-boutée sur son statut protecteur et sa garantie de l'emploi. L'intégration progressive de quelques milliers de contractuels est loin de s'apparenter à un nouveau plan de titularisation, qui aurait été le dix-septième depuis 1946. Les propos tenus, voilà un an, par le chef de l'Etat pouvaient pourtant le faire craindre. Dans un raccourci saisissant, Nicolas Sarkozy s'était dit « ouvert » à la titularisation des contractuels...


Au contraire, en donnant la priorité à la transformation de CDD en CDI, le gouvernement dessine, à petites touches, une fonction publique de métiers plutôt que de carrières. Une administration capable d'embaucher pour des compétences particulières au lieu de recruter sur une aptitude générale. Hormis pour les fonctions régaliennes que sont la défense, la police, la justice et la diplomatie, la plupart des pays de l'OCDE ont entrepris de remettre en question le monopole plutôt que le statut. Privilégier le contrat sur le statut est une première étape vers une fonction publique rénovée et moins onéreuse. Mais ce ne sera qu'une étape si le regard de la société sur ses fonctionnaires ne change pas. Après tout, les agents de la Sécurité sociale sont bien sous droit privé et ils bénéficient, en pratique, de la sécurité de l'emploi.

La République et les mosquées

L'UMP annonce un débat sur la laïcité. L'opposition traduit « débat sur l'islam » et crie à la manoeuvre électoraliste, le malaise gagne la majorité : le mot « laïcité » est devenu explosif. Que pourrait dire un homme politique de bonne foi pour désamorcer la bombe ?

Il renoncerait, pour commencer, aux faux-fuyants et reconnaîtrait que c'est bien à propos de l'islam que se pose la question de la laïcité. Après les mesures sur le voile et la burqa, un des sujets les plus brûlants, aujourd'hui, est celui de la construction de mosquées et de son financement. Article 2 de la loi de 1905 : « La République ne reconnaît, ne salarie ni ne subventionne aucun culte. » Certes, mais n'oublions pas que la plupart des églises, cathédrales et temples construits avant 1905, propriétés de l'Etat et des communes, ont été mis gratuitement à la disposition des autorités religieuses. Les religions les plus anciennement implantées bénéficient de cet héritage immobilier, dont elles n'ont pas, de plus, à assurer le gros entretien. C'est une entorse à la séparation financière entre l'Eglise et l'Etat, dont ne profite pas le culte musulman.

On rétorquera que le passé est le passé et que financer aujourd'hui la construction de mosquées, c'est rouvrir une brèche dangereuse dans notre « conception républicaine de la laïcité ». Mais jusqu'où faut-il pousser la rigueur des principes ? Le prix Nobel d'économie Amartya Sen distingue deux conceptions de la société juste : celle qui découle d'un « contrat social » implicite, définissant a priori les institutions idéales (c'est la lignée de Rousseau et de Kant) ; et celle qui s'édifie de façon empirique, à travers des choix aussi consensuels que possible, parce que la justice parfaite est un horizon lointain et mouvant et que l'important, en attendant, est de corriger les « injustices manifestement réparables ». Le financement public des mosquées n'est pas un problème anodin. Mais le présenter comme une violation radicale du pacte républicain, c'est prendre le risque de susciter des réactions... bien peu républicaines.

De nouvelles idées pour faire avancer le féminisme

Création d'un ministère du Droit de la femme, class action pour faire respecter la parité ou encore ou vol 100% féminin, les idées initiatives ne manquent pas à l'occasion de la 101e occasion de la journée de la femme ce mardi 8 mars.
Le 8 mars, c'est la journée internationale de la femme. L'occasion pour de nombreuses actrices de la société civile, de tous bords, de proposer des initiatives pour faire avancer la cause des femmes en France.
Ainsi, Laurence Parisot s'est exprimée en faveur de la création d'un « Ministère du Droit de la femme ». Pour la présidente du Medef, la re-création d'un vrai ministère dédié aux femmes permettrait de « rappeler inlassablement les grands principes et les grandes idées à promouvoir ».

Un combat « plus que jamais d'actualité »

La patronne des patrons y suggère notamment la « modernisation du congé de maternité qui freine trop souvent l'évolution de carrière des femmes ». De son côté, la présidente du Conseil d'orientation pour l'emploi (COE), Marie-Claire Carrère-Gée, a proposé lundi que soit autorisées les « actions en nom collectif » ou « class actions » ceci pour « l'égalité salariale et professionnelle » entre les hommes et les femmes.
Pour la présidente du groupe communiste et du Parti de gauche (CRC-SPG), Nicole Borvo Cohen-Seat, « le combat des femmes pour l'égalité est plus que jamais d'actualité ». La leader politique rappelle qu'en France, « les salaires des femmes sont toujours inférieurs de 27% à ceux des hommes; elles représentent 83% des salariés à temps partiel et 80% des salariés pauvres (moins de 550 euros) ».

Vol 100% féminin chez Air France

Sur le plan politique « 10 ans après le vote sur la parité en politique, les femmes sont 18,5% à l'Assemblée nationale, 23,5% au Sénat, 12,3% dans les conseils généraux », relevant que son groupe est le seul groupe parlementaire à être à parité. Elle est d'ailleurs la seule femme à présider un groupe politique au parlement.
A l'occasion de cette journée et pour marquer le coup, Air France a décidé de faire voler un équipage entièrement féminin. Le vol B777-300 au départ de Paris et à destination de Hong-Kong sera donc assuré par 18 femmes – 3 pilotes et 15 hôtesses. Sur les 4.200 pilotes d'Air France environ 7% sont des femmes.