TOUT EST DIT

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ǝʇêʇ ɐן ɹns ǝɥɔɹɐɯ ǝɔuɐɹɟ ɐן ʇuǝɯɯoɔ ùO

mercredi 28 avril 2010

Une étude met en avant le "syndrome du stress informatique"

Les ordinateurs sont devenus les compagnons de notre quotidien, que ce soit pour notre travail ou dans notre vie personnelle. Mais lorsque la machine fait des siennes, la crise de nerfs n'est jamais bien loin ... Une étude américaine du Chief Marketing Officer Council (CMOC), une organisation qui regroupe 4 500 directeurs marketing de 70 pays, s'est penchée sur ce qu'elle nomme le "syndrome du stress informatique".
"Les ordinateurs sont devenus tellement importants qu'ils sont devenus une épée à double tranchant", souligne Murray Feingold, un médecin cité dans cette étude. "Quand ils fonctionnent bien, (les ordinateurs) sont formidables. Mais quand quelque chose ne va pas, nous paniquons tout de suite – c'est ce que j'appelle le syndrome du stress informatique."

Sur le panel de 1 000 personnes interrogées, 64 % affirment que leur "ordinateur a déjà été source d'angoisse ou d'anxiété". Les causes principale sont les ralentissements du système (51 %), la lenteur au démarrage (36 %), les infections par des virus (16 %), l'impossibilité de se connecter à Internet (15 %), ou un Wi Fi instable (14 %).

HOTLINES INSATISFAISANTES

Ces chiffres sont à mettre en perspective avec l'affirmation de 78 % des sondés d'être bons en informatique, et capables de résoudre seuls les problèmes que leur ordinateur peut leur poser. Une confiance ébranlée lorsque la machine devient capricieuse, génératrice de stress.

Lorsque le problème survient, 64 % des personnes interrogées se passent de professionnels, en tentant de réparer seules (37 %), en demandant de l'aide à un ami ou un membre de la famille (18 %), ou... en ne faisant rien (9 %). Seules 15 % en appellent à leur hotline (Internet ou fabricant de leur ordinateur), ou se rendent dans une société de réparation informatique (7 %). Ce faible score est dû aux performances jugées insatisfaisantes de ces centres d'aide, couplé à la longueur de l'attente avant d'avoir un technicien au téléphone et au coût du service.

L'étude appelle à trouver un moyen pour rendre les machines moins frustrantes, et à l'amélioration des services d'aide techniques.
Le Monde.fr

TABLEAU COMPARATIF DES DROITS À LA RETRAITE.

Des zèles de tous bords


Les fondamentalistes musulmans sont ravis de la dramatisation qui grandit autour du voile intégral. Ils l'entretiennent à coups de déclarations destinées à mettre la République en contradiction avec son attachement aux libertés individuelles.
C'est pourquoi ils se sont empressés de donner la meilleure publicité à la modeste contravention -22 euros- visant une Nantaise qui tenait un volant emballée dans ses draperies. La stratégie est établie : les fanatiques crient à la discrimination pour mieux solliciter la sympathie des musulmans modérés, lesquels n'ont pourtant pas envie d'être amenés à cautionner, par solidarité communautaire, des pratiques obscurantistes venues d'Arabie saoudite.
Même au nom du droit des femmes, cause prioritaire et irréfutable, députés et sénateurs sont confrontés à un choix hautement sensible maintenant que le débat parlementaire est fixé à juillet. Ils doivent avant tout veiller à ne pas se faire éjecter de la ligne de crête de la constitutionnalité alors qu'en mars le Conseil d'Etat a déjà estimé qu'une interdiction globale du voile intégral manquerait de « fondement juridique incontestable ».
Sous couvert de joutes parlementaires, l'opinion publique est prise à témoin : le bon peuple sera invité à dire ultérieurement, dans le silence des urnes, tout le bien qu'il pense des partisans de l'interdiction du voile intégral même si celle-ci est contestée par les juristes, dont on ne manquera pas, le moment venu, de dire qu'ils chipotent à l'excès.
Le vrai enjeu est la représentation que le civisme républicain va donner de lui-même. Méfions-nous des dérives possibles. Autant il est évident que les fanatiques d'une religion, quelle qu'elle soit, ne méritent pas la moindre sollicitude, autant la place de l'islam en France doit être défendue. Le profil du musulman polygame et fraudeur brandi par le ministre Hortefeux est un repoussoir commode. Mais il ne correspond pas à la réalité. Le musulman établi en France renonce à la polygamie qui lui serait permise sur d'autres terres. Il s'engage à respecter les lois de la République, à ne pas les ramener aux usages contestables de la théocratie, à ne pas s'offusquer d'autres convictions, y compris athées ou agnostiques. Ces tolérances sont une révolution conceptuelle par rapport aux usages antiques du monde musulman. C'est cette révolution qu'il faut consolider afin d'élargir l'ouverture de l'islam à la modernité. La paix civile est à ce prix.
Ce débat-là est riche et vaste. Raison de plus pour ne pas le compromettre par le zèle maladroit, excessif et contre-productif des quêteurs de voix prompts à confondre les buts et les moyens.

Le Modem, trois ans après

Le charismatique président du Modem, qui avait obtenu 18,5 % au premier tour de l'élection présidentielle de 2007, a perdu son pari. Turnover important, impossibilité d'intégrer et de fusionner les équipes, problème financier, stratégie peu lisible et électorat hétéroclite : à l'image d'une entreprise en panne de stratégie, son parti est aujourd'hui dans la tourmente.

C'était il y a trois ans, c'était il y a un siècle. François Bayrou venait d'obtenir 18,5 % au premier tour de l'élection présidentielle. Ce 28 avril 2007, six jours après avoir rassemblé sur son nom près de 7 millions de Français, RMC télé avait accepté de le confronter à Ségolène Royal. Un débat avec la candidate du Parti socialiste, arrivée en numéro deux, mais pas avec Nicolas Sarkozy. « Je ne voterai pas pour lui », devait déclarer le champion de l'hypercentre, entre les deux tours. Tout était là : le dialogue avec la gauche, la virulence assumée face au leader de l'UMP. Trois ans plus tard, François Bayrou continue d'irriter le président Sarkozy. Mais il ne lui fait plus peur. Le mois dernier, aux élections régionales, le Modem a recueilli moins de 5 % des voix au plan national, laissant K-O debout les derniers soutiens du leader centriste. Une seule région a échappé au carnage.

Pourtant, les circonstances dont François Bayrou a toujours rêvé sont enfin réunies : un président de la République affaibli et au plus bas dans les sondages et un Parti socialiste qui n'est pas encore sorti de sa crise de leadership et de ses ambiguïtés. Même le débat sur les retraites, sur les déficits publics, « ses » sujets, sont au coeur de l'actualité. Mais rien ne marche. C'est la dégringolade pour le Modem : 7,6 % aux législatives, 15 % aux municipales, 8,4 % aux européennes, 4,2 % aux régionales. « On a fait une fusion et on a collectionné les fautes… », philosophe un des derniers soutiens de François Bayrou. « Le Modem n'incarne plus rien. En tant que structure, tout est à refaire », admet Jean-Luc Bennahmias, vice-président du mouvement. Tout se passe comme si le passage d'un gros conglomérat de notables, comme l'était son ancêtre l'UDF, à une start-up centrée autour d'un patron charismatique avait échoué. Turnover important, impossibilité d'intégrer et de fusionner les équipes, problème financier : à l'instar d'un groupe en panne de positionnement stratégique, la petite entreprise de François Bayrou connaît tous les symptômes de la crise.
ne mauvaise adaptation à la structure du marché

Si l'on en croit les politologues, « historiquement il y a une résistance forte à l'implantation d'un centre en France ». La vie politique s'est structurée en deux grands pôles, gauche-droite, que l'évolution institutionnelle récente (quinquennat notamment) a amplifiés. Alors, « toute l'histoire de la Ve République c'est un ralliement du centre », note Florence Haegel, chercheur au Cevipof et spécialiste des partis politiques. François Bayrou, en fermant violemment la porte à la droite, a désarçonné nombre de ses soutiens traditionnels. Ceux que le leader centriste appelait ses « bédouins », restés à ses côtés en 2002 lors de la création de l'UMP, ont jeté l'éponge et ont rejoint Nicolas Sarkozy en créant le Nouveau Centre (NC). « Bayrou a confondu indépendance et isolement », soupire un de ses ex-lieutenants, Jean-Christophe Lagarde. Plus dur, Maurice Leroy, député Nouveau Centre, ironise : « Pour Mitterrand, le centre n'était ni à gauche ni à gauche, François Bayrou nous avait vendu un ni droite ni gauche, et puis le Modem est devenu ni à droite ni à droite ! » Pour eux, il y a une contradiction fondamentale entre le noyau de son électorat globalement de droite non sarkozyste et l'opposition systématique de François Bayrou au président de la République, qui a vite tourné en combat personnel entre les deux hommes. Dévastateur pour le centre.

Si l'on en croit les politologues, « historiquement il y a une résistance forte à l'implantation d'un centre en France ». La vie politique s'est structurée en deux grands pôles, gauche-droite, que l'évolution institutionnelle récente (quinquennat notamment) a amplifiés. Alors, « toute l'histoire de la Ve République c'est un ralliement du centre », note Florence Haegel, chercheur au Cevipof et spécialiste des partis politiques. François Bayrou, en fermant violemment la porte à la droite, a désarçonné nombre de ses soutiens traditionnels. Ceux que le leader centriste appelait ses « bédouins », restés à ses côtés en 2002 lors de la création de l'UMP, ont jeté l'éponge et ont rejoint Nicolas Sarkozy en créant le Nouveau Centre (NC). « Bayrou a confondu indépendance et isolement », soupire un de ses ex-lieutenants, Jean-Christophe Lagarde. Plus dur, Maurice Leroy, député Nouveau Centre, ironise : « Pour Mitterrand, le centre n'était ni à gauche ni à gauche, François Bayrou nous avait vendu un ni droite ni gauche, et puis le Modem est devenu ni à droite ni à droite ! » Pour eux, il y a une contradiction fondamentale entre le noyau de son électorat globalement de droite non sarkozyste et l'opposition systématique de François Bayrou au président de la République, qui a vite tourné en combat personnel entre les deux hommes. Dévastateur pour le centre.
ne organisation interne inadaptée

« Le Modem a réuni des Verts, des électeurs du centre et des personnes qui n'avaient jamais milité avant. Tous ces gens n'avaient pas l'habitude de travailler ensemble », note Philippe Lapousterle, ancien journaliste et conseiller de François Bayrou. Le président du Modem a eu beau déclarer dès le début qu' « il n'accepterait pas le bazar », l'organisation interne du nouveau parti n'a pas su apporter l'homogénéité nécessaire à cette nouvelle entreprise. Dans plusieurs départements, afin de tenir compte de chaque sensibilité, le Modem a laissé s'implanter des présidences collégiales : un président, deux, voire trois vice-présidents, qui adoptaient chacun une posture différente et rêvaient de prendre la place de l'autre. Résultat : « une belle cacophonie » sur le terrain, admet Robert Rochefort, vice-président du Modem et élu européen, qui rappelle la démission pendant les régionales de la chef de file de Cap 21, Corinne Lepage. Cacophonie amplifiée par la personnalité même des nouveaux militants qui étaient entrés au Modem « comme dans un nouveau PSU », note un militant déconfit. Jean-Luc Bennahmias, qui vient des Verts, sait de quoi il parle : « Plusieurs centaines de vice-présidents, c'est ingérable », tout en admettant que « le système de prise de décision est un peu spécial, c'est une entreprise familiale ». Ceux qui sont partis dénoncent un hiatus entre cette floraison à la base et le mode de prise de décision au sommet. Un exemple : avant les municipales de 2008, une centaine de militants sont réunis dans une salle. Marielle de Sarnez, bras droit de François Bayrou arrive : « Je viens de mettre le point final à mon programme municipal. » Les militants, qui avaient passé leur week-end à travailler pour rien sur un programme que la direction n'avait même pas lu, se sont sentis floués. Dès 2007, Jean Arthuis avait critiqué dans une tribune au « Monde » un Bayrou qui devait « sortir de sa vision messianique et comprendre qu'on ne gère pas un parti comme une secte ». Beaucoup racontent aujourd'hui, que les réunions du bureau viraient souvent au cauchemar : « C'est simple, la méthode, c'était : si tu n'es pas content, tu te barres », se souvient un dirigeant. Depuis 2007, après la défection des ex-députés UDF partis créer le Nouveau Centre, allié à l'UMP, le Modem a perdu la quasi-totalité de ses cadres.

« Le Modem a réuni des Verts, des électeurs du centre et des personnes qui n'avaient jamais milité avant. Tous ces gens n'avaient pas l'habitude de travailler ensemble », note Philippe Lapousterle, ancien journaliste et conseiller de François Bayrou. Le président du Modem a eu beau déclarer dès le début qu' « il n'accepterait pas le bazar », l'organisation interne du nouveau parti n'a pas su apporter l'homogénéité nécessaire à cette nouvelle entreprise. Dans plusieurs départements, afin de tenir compte de chaque sensibilité, le Modem a laissé s'implanter des présidences collégiales : un président, deux, voire trois vice-présidents, qui adoptaient chacun une posture différente et rêvaient de prendre la place de l'autre. Résultat : « une belle cacophonie » sur le terrain, admet Robert Rochefort, vice-président du Modem et élu européen, qui rappelle la démission pendant les régionales de la chef de file de Cap 21, Corinne Lepage. Cacophonie amplifiée par la personnalité même des nouveaux militants qui étaient entrés au Modem « comme dans un nouveau PSU », note un militant déconfit. Jean-Luc Bennahmias, qui vient des Verts, sait de quoi il parle : « Plusieurs centaines de vice-présidents, c'est ingérable », tout en admettant que « le système de prise de décision est un peu spécial, c'est une entreprise familiale ». Ceux qui sont partis dénoncent un hiatus entre cette floraison à la base et le mode de prise de décision au sommet. Un exemple : avant les municipales de 2008, une centaine de militants sont réunis dans une salle. Marielle de Sarnez, bras droit de François Bayrou arrive : « Je viens de mettre le point final à mon programme municipal. » Les militants, qui avaient passé leur week-end à travailler pour rien sur un programme que la direction n'avait même pas lu, se sont sentis floués. Dès 2007, Jean Arthuis avait critiqué dans une tribune au « Monde » un Bayrou qui devait « sortir de sa vision messianique et comprendre qu'on ne gère pas un parti comme une secte ». Beaucoup racontent aujourd'hui, que les réunions du bureau viraient souvent au cauchemar : « C'est simple, la méthode, c'était : si tu n'es pas content, tu te barres », se souvient un dirigeant. Depuis 2007, après la défection des ex-députés UDF partis créer le Nouveau Centre, allié à l'UMP, le Modem a perdu la quasi-totalité de ses cadres.
'incapacité à fidéliser les clients

Faute de stratégie claire, le Modem n'a pas réussi à coaliser un électorat hétérogène. Dans les intentions de vote de ceux qui ont apporté leur voix à François Bayrou en 2007, 29 % venaient du PS, 20 % d'Europe Ecologie, 11 % de l'UMP et 26 % du Centre. Un mariage difficile à réaliser, d'autant plus que cet électorat, capable de recueillir les frustrations et les déceptions, est fragile et très volatil. Pour continuer à le séduire, le Modem, aux municipales, a opté, en vain, pour un système d'alliances à géométrie variable, « illisible », admet Marc Fesneau, le jeune secrétaire général du Modem. Aux élections européennes, « Bayrou, obnubilé par son ambition présidentielle, tellement polarisé contre Sarkozy, a gâché sa chance, il n'a parlé que de 2012. Une partie de ses électeurs s'est mécaniquement reportée sur la gauche », analyse Gaël Sliman de l'institut BVA. Quant aux électeurs du centre démocrate-chrétien, ils ont été affolés par l'alliance assumée avec la gauche : « La photo de Marielle de Sarnez sur l'estrade aux côtés de Vincent Peillon et de Robert Hue nous a fait beaucoup de mal », admet un élu Modem.

Faute de stratégie claire, le Modem n'a pas réussi à coaliser un électorat hétérogène. Dans les intentions de vote de ceux qui ont apporté leur voix à François Bayrou en 2007, 29 % venaient du PS, 20 % d'Europe Ecologie, 11 % de l'UMP et 26 % du Centre. Un mariage difficile à réaliser, d'autant plus que cet électorat, capable de recueillir les frustrations et les déceptions, est fragile et très volatil. Pour continuer à le séduire, le Modem, aux municipales, a opté, en vain, pour un système d'alliances à géométrie variable, « illisible », admet Marc Fesneau, le jeune secrétaire général du Modem. Aux élections européennes, « Bayrou, obnubilé par son ambition présidentielle, tellement polarisé contre Sarkozy, a gâché sa chance, il n'a parlé que de 2012. Une partie de ses électeurs s'est mécaniquement reportée sur la gauche », analyse Gaël Sliman de l'institut BVA. Quant aux électeurs du centre démocrate-chrétien, ils ont été affolés par l'alliance assumée avec la gauche : « La photo de Marielle de Sarnez sur l'estrade aux côtés de Vincent Peillon et de Robert Hue nous a fait beaucoup de mal », admet un élu Modem.
es finances à restaurer

Les deux dernières campagnes ont coûté très cher. Après le score calamiteux des régionales, la plupart des candidats n'ont pas été remboursés de leurs frais de campagne. Au final, une ardoise de 1,5 à 2 millions d'euros à assumer. « Mais on ne laissera tomber personne. Nous allons resserrer la gestion, peut-être se séparer de certains collaborateurs », promet le sénateur centriste Jean-Jacques Jegou, trésorier du Modem. Il ne faudra pas non plus que le parti compte de nouvelles défections d'élus. Outre les 2,7 millions d'euros calculés sur le nombre de voix obtenues à l'élection présidentielle, le Modem doit pouvoir aussi compter sur la seconde partie du financement public calculée, elle, sur le nombre de parlementaires déclarés. En 2007, le Modem a touché 1,2 million d'euros, mais 968.000 en 2008. Les comptes 2009 ne sont pas encore publiés. Un sénateur est parti entre-temps. Et, parmi les 5 qui restent, 4 seront bientôt soumis au renouvellement. Reste aussi l'immeuble du 133, rue de l'Université. Il appartient encore à l'UDF, qui ne perçoit plus d'aide publique mais existe toujours en tant qu'association. Elle a passé une convention de mise à disposition avec le Modem en 2008. Les deux organisations avaient alors le même président, François Bayrou.

Les deux dernières campagnes ont coûté très cher. Après le score calamiteux des régionales, la plupart des candidats n'ont pas été remboursés de leurs frais de campagne. Au final, une ardoise de 1,5 à 2 millions d'euros à assumer. « Mais on ne laissera tomber personne. Nous allons resserrer la gestion, peut-être se séparer de certains collaborateurs », promet le sénateur centriste Jean-Jacques Jegou, trésorier du Modem. Il ne faudra pas non plus que le parti compte de nouvelles défections d'élus. Outre les 2,7 millions d'euros calculés sur le nombre de voix obtenues à l'élection présidentielle, le Modem doit pouvoir aussi compter sur la seconde partie du financement public calculée, elle, sur le nombre de parlementaires déclarés. En 2007, le Modem a touché 1,2 million d'euros, mais 968.000 en 2008. Les comptes 2009 ne sont pas encore publiés. Un sénateur est parti entre-temps. Et, parmi les 5 qui restent, 4 seront bientôt soumis au renouvellement. Reste aussi l'immeuble du 133, rue de l'Université. Il appartient encore à l'UDF, qui ne perçoit plus d'aide publique mais existe toujours en tant qu'association. Elle a passé une convention de mise à disposition avec le Modem en 2008. Les deux organisations avaient alors le même président, François Bayrou.
ne marque mais pas de produit

« Le Modem n'est pas une maison vide », assure Robert Rochefort. Le parti compte aujourd'hui 5 sénateurs actifs, 5 députés européens, 3 députés nationaux, 10 conseillers régionaux (103 en 2004) et à peine une dizaine de maires. Tout est encore à construire ou à reconstruire. « Il faut resserrer l'organisation, repérer 300, 400 cadres et les former. Le centre, c'est une question de méthode, mais ce n'est pas assez théorisé », analyse l'élu européen. Ceux qui ont quitté le mouvement n'y croient plus. « J'ai fait des notes pendant des années, le problème, c'est que François ne veut pas réellement d'un parti, il considère qu'avec deux élastiques et un trombone il va être élu président de République », ironise Maurice Leroy. Mais même les plus sévères le pensent, « la marque Bayrou, ça existe ». « Le Modem c'est Bayrou, mais Bayrou ce n'est pas le Modem, il reste une équation personnelle même si elle est fortement abîmée », analyse Frédéric Dabi de l'Ifop. Ce que reconnaissent aujourd'hui peu ou prou les partisans du leader centriste : « On n'arrive pas à faire monter d'autres têtes, nous sommes face au piège d'identification », admet Robert Rochefort. Mais François Bayrou s'en soucie peu. En enfant de la V e République, il a compris que la présidentielle était la mère de toutes les élections et que le premier tour de celle-ci est un vrai scrutin proportionnel. Son score, là, lui importe.

« Le Modem n'est pas une maison vide », assure Robert Rochefort. Le parti compte aujourd'hui 5 sénateurs actifs, 5 députés européens, 3 députés nationaux, 10 conseillers régionaux (103 en 2004) et à peine une dizaine de maires. Tout est encore à construire ou à reconstruire. « Il faut resserrer l'organisation, repérer 300, 400 cadres et les former. Le centre, c'est une question de méthode, mais ce n'est pas assez théorisé », analyse l'élu européen. Ceux qui ont quitté le mouvement n'y croient plus. « J'ai fait des notes pendant des années, le problème, c'est que François ne veut pas réellement d'un parti, il considère qu'avec deux élastiques et un trombone il va être élu président de République », ironise Maurice Leroy. Mais même les plus sévères le pensent, « la marque Bayrou, ça existe ». « Le Modem c'est Bayrou, mais Bayrou ce n'est pas le Modem, il reste une équation personnelle même si elle est fortement abîmée », analyse Frédéric Dabi de l'Ifop. Ce que reconnaissent aujourd'hui peu ou prou les partisans du leader centriste : « On n'arrive pas à faire monter d'autres têtes, nous sommes face au piège d'identification », admet Robert Rochefort. Mais François Bayrou s'en soucie peu. En enfant de la V e République, il a compris que la présidentielle était la mère de toutes les élections et que le premier tour de celle-ci est un vrai scrutin proportionnel. Son score, là, lui importe.

VALERIE DE SENNEVILLE, Les Echos

L'iPad sera vendu chez Darty et à la FNAC, pas chez les opérateurs

Orange, SFR et Bouygues Telecom ne pourront vendre la tablette dans leurs boutiques. Ils proposeront des forfaits spécifiques à l'iPad, et ils enverront les cartes SIM aux abonnés via Apple et les distributeurs.
Apple va faire des mécontents. Sa tablette, le fameux iPad, qui doit être commercialisée fin mai en Europe, sera vendue en ligne, dans certains Darty et certaines FNAC de France qui ont un espace spécifique pour les produits de la marque californienne, ainsi que dans les deux seuls Apple Store de l'Hexagone, à Paris et à Montpellier. En revanche, selon nos informations, le nouvel appareil de la marque à la pomme ne sera pas vendu dans les boutiques des trois opérateurs mobiles, Orange, SFR et Bouygues Telecom. Ces derniers ont bien tenté de l'avoir dans leurs magasins, espérant ainsi générer du trafic avec la curiosité qu'est susceptible d'engendrer l'iPad. Mais, non. Rien à faire. Steve Jobs leur a opposé une fin de non-recevoir, et le mode de commercialisation sera semblable à celui retenu aux Etats-Unis. Outre-Atlantique, où l'iPad est disponible dans les 287 Apple Stores disséminés à travers tout le pays, en ligne et dans les magasins de la firme Best Buy, l'équivalent américain de Darty. Apparemment, Apple positionne l'iPad comme un produit plus proche de ses iMac - sa gamme d'ordinateurs -que de ses iPhone, son « smartphone » vedette. Pourtant, chacun des trois opérateurs mobiles français vendra un abonnement spécifique à l'iPad, comme ils l'avaient déjà fait pour l'iPhone… même si l'ardoise électronique américaine ne sera pas subventionnée par les opérateurs, Apple l'ayant constamment refusé. Orange a créé une page spéciale sur le Web (ipad.orange.fr) indiquant que l'opérateur « proposera très bientôt des forfaits tout spécialement conçus et adaptés à l'utilisation de l'iPad en version Wi-Fi et 3G ». SFR a fait de même (sfr.fr/mobile/ipad.jspe). Avec ces forfaits, l'utilisateur pourra surfer en mobilité sur Internet en utilisant l'iPad via un réseau cellulaire lorsque la vesion 3G sera disponible. La connexion en Wi-Fi n'exige, elle, aucun abonnement particulier, si ce n'est de disposer d'une antenne Wi-Fi, présente dans les box ADSL ou alors dans les aéroports, les gares, certains hôtels… Pour l'instant, les détails de l'abonnement 3G ne sont pas connus. Mais le prix et les caractéristiques de ces forfaits seront différents des clefs 3G classiques. « Le problème, c'est que, pour obtenir une bonne résolution sur l'écran de l'iPad, la tablette consomme 10 fois plus de bande passante qu'un iPhone. Or on ne peut pas faire payer les forfaits de l'iPad 10 fois plus cher que ceux de l'iPhone… », résume-t-on chez un opérateur mobile.
« Usine à gaz »

Les industriels des télécoms sont aussi confrontés à une seconde problématique. C'est Apple qui gérera la relation avec les opérateurs, qui ne verront pas les clients. Le consommateur qui achètera son iPad dans un magasin FNAC, Darty ou Apple Store devra indiquer à son vendeur le nom et le type du forfait 3G qu'il choisit. En clair, il devra cocher une case : Orange, SFR ou Bouygues. Ensuite, Apple se chargera de contacter l'opérateur concerné pour lui commander la carte SIM correspondante - qui doit permettre à l'appareil de se connecter au réseau 3G -et lui donner les coordonnées bancaires de son client afin de le débiter du montant mensuel correspondant au forfait souhaité. « Une véritable usine à gaz », prévoit déjà un opérateur, visiblement très énervé par la tactique d'Apple. Le géant américain veut s'affranchir le plus possible des opérateurs, ce qui n'est bien évidemment pas du goût de ces derniers. Toujours est-il que les opérateurs mobiles ne s'attendent pas à une véritable déferlante. Selon les premiers chiffres disponibles, 500.000 iPad auraient été livrés au cours des deux semaines suivant son lancement aux Etats-Unis, ce qui constitue un bon démarrage mais par encore l'assurance d'un incontestable succès. Il faut dire qu'à 499 dollars pour un iPad Wi-Fi sans puce 3G, le prix n'est pas particulièrement abordable. En outre, d'ATT à Orange, en passant par SFR, on s'attend à ce que les consommateurs utilisent principalement l'iPad en Wi-Fi, bien moins cher que la 3G. Si tel est réellement le cas, alors l'appareil d'Apple n'apportera pas un surplus de chiffre d'affaires considérable aux opérateurs. Cela dit, Apple a montré par le passé qu'il savait être pragmatique et s'adapter. Ainsi, en novembre 2007, le premier modèle de l'iPhone coûtait 399 euros et n'était pas subventionné. Depuis, la marque à la pomme a revu de fond en comble sa stratégie de distribution.

Dialogue renoué avec Pékin


Le ton est prudent. La confiance mesurée. Mais l'avis est général, à Pékin comme à Paris. La relation franco-chinoise est enfin sortie du climat extrêmement tendu qui la caractérisait depuis deux ans. La visite que Nicolas Sarkozy entreprend, à partir d'aujourd'hui, à Xian, Pékin et Shanghai, est censée clore la brouille déclenchée par la question tibétaine en 2008. C'est sa quatrième visite depuis son élection, sa deuxième visite d'État en trois ans. Inédit pour un président français. Inhabituel pour le protocole. C'est dire combien un surplus de diplomatie était nécessaire.

Certes, la Chine a tout intérêt à convier les principaux leaders du monde à l'exposition universelle de Shanghai. Les Jeux olympiques de Pékin, il y a deux ans, étaient avant tout une remarquable vitrine de respectabilité qu'aucun désagrément ne devait perturber. L'expo de Shanghai est plus encore. Une vitrine de puissance. La présence du monde lui est nécessaire.

Néanmoins, c'est surtout la France qui a dû oeuvrer à la réconciliation. Plusieurs missions officieuses ont été menées avant la visite remarquée, et décisive, en décembre, de François Fillon. Sans que, pour autant, la Chine ne recule le moins du monde sur le Tibet ni sur ce qu'elle considère, sans concession possible, comme ses intérêts vitaux.

Trois sujets vont dominer la visite du président français. D'abord, le rôle de Pékin dans le jeu politique international, notamment vis-à-vis de l'Iran. Membre du Conseil de sécurité, la Chine est décisive pour faire adopter une résolution. Elle a, jusqu'ici, freiné l'adoption de nouvelles sanctions contre Téhéran. Les récents signaux d'ouverture, fruits de l'irritation des responsables chinois (et russes) face à l'intransigeance iranienne, ne doivent pas faire oublier l'essentiel. Pékin peut donner son accord, mais ne franchira pas le pas de sanctions contre les intérêts pétroliers iraniens, pour la bonne raison qu'elle lui achète une partie du brut nécessaire à sa croissance.

Plus globalement, l'espoir de la délégation française, c'est que ce voyage contribue à faire de la Chine un partenaire assumant son nouveau rôle mondial au moment où Paris s'apprête à présider le G 20, à la fin de l'année. Finies les diatribes contre la monnaie chinoise, pourtant bien pénalisante pour les exportateurs européens. L'heure est au dialogue sur l'architecture monétaire mondiale.

Le troisième volet concernera l'environnement. Un comble, à première vue, compte tenu de la responsabilité de la Chine dans l'échec du sommet de Copenhague. Une coopération franco-chinoise est pourtant en route dans le domaine du développement durable. L' enjeu des nouvelles énergies n'échappe pas aux stratèges de l'Empire du Milieu. Encore ivre de sa première révolution industrielle, la Chine prépare déjà la seconde d'arrache-pied. Un chiffre en atteste : Pékin vient de dépasser les États-Unis en matière d'investissements dans les énergies propres.

Sur le plan commercial, si les négociations vont être poursuivies, l'annonce de contrats est renvoyée à l'automne, lors de la visite en France de Hu Jintao. L'enjeu d'aujourd'hui est plus politique. Comment impliquer la Chine dans la nouvelle gouvernance mondiale sans se soumettre à ses raideurs de puissance émergée ? Comment commercer avec elle (nucléaire, TGV, aviation) sans y laisser son propre savoir-faire ? C'est la mission difficile qui attend le président français.