TOUT EST DIT

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mercredi 9 janvier 2013

Ségolène Royal ministre ? Elle seule y pense

La présidente de Poitou-Charentes entretient l'idée qu'elle peut retrouver un rôle de premier plan, un ministère de préférence.

Ségolène Royal a passé Noël à l'île Maurice, loin, bien loin de cet hiver 2012, annus horribilis. D'évidence, elle a rechargé ses batteries, car la voilà de retour remontée comme une pendule ! Elle entame 2013 par une sortie qui lui ressemble, improbable et provocante : "On m'avait proposé d'être garde des Sceaux (...) J'aurais dû accepter : le fait d'être ministre m'aurait aidée à gagner l'élection législative", confie-t-elle à VSD, façon, d'abord, de dire que le président lui a proposé la Justice, avant la débâcle de La Rochelle. Ce que personne ne confirme.
Mais l'important est d'installer l'idée dans l'opinion qu'elle est là, qu'elle peut revenir à un poste aussi important qu'un ministère régalien. "Si l'on juge utile que j'entre au gouvernement, j'accepterai avec plaisir", dit-elle aussi à l'hebdomadaire. "François" est prévenu. C'est ainsi que Royal appelle Hollande désormais, et non plus "le candidat", comme elle le faisait au temps de la douloureuse campagne présidentielle au cours de laquelle elle a dû faire preuve de tant d'abnégation. Elle assure qu'ils se parlent régulièrement.
Ça vous révèle un caractère, ça !

"Il faut y aller. Toujours surprendre !"

Le président de la République est pour toujours son ancien compagnon, le père de ses quatre enfants. Ce n'est plus à lui qu'elle en veut, apparemment. C'est qu'en juin dernier, c'est "elle" (entendre Valérie Trierweiler) qui l'a "meurtrie" - l'expression qu'elle avait employée à l'époque - en un désormais fameux tweet de soutien à son adversaire Olivier Falorni. Ce dernier fut élu député de la 1re circonscription de La Rochelle. Et Royal a du coup vu s'envoler le perchoir, cette présidence de l'Assemblée dont elle rêvait. Au soir de la défaite, elle n'avait même plus de larmes pour pleurer.
Alors, elle a pris du champ, observé en "militante" les premiers pas des socialistes au pouvoir. En militante intransigeante, ne manquant jamais de relever en off les lenteurs, les hésitations, toujours comparant à ce qu'elle aurait fait si elle était parvenue à la fonction suprême. En novembre elle plaidait face à quelques journalistes pour "sortir de la phase de tâtonnement, d'ajustement". "Maintenant, il faut y aller. Toujours surprendre !" s'emballait-elle.
Ségolène Royal présentera ses voeux 2013 à sa façon, le 18 janvier au théâtre auditorium de Poitiers. Ce sera une soirée autour d'animations musicales. Des "productions de nos lycées agricoles" seront présentées, écrit-elle dans l'invitation. En attendant que son avenir s'éclaire...

"François et Ségolène sont surprenants..."

Elle va représenter l'Association des régions de France au conseil d'administration de la Banque publique d'investissement. C'est acquis. Pour le reste... Son nom a circulé fin 2012 pour prendre la tête de l'Institut du monde arabe, ce qu'elle se plaisait à ne pas démentir, mais c'est finalement Jack Lang qui a été proposé. Quant à son arrivée au gouvernement, elle paraît bien improbable. "Rien ne circule", assure-t-on à Matignon. D'autant que, sauf départ contraint d'un ministre pour raisons extérieures, Hollande n'a manifestement aucune intention de procéder à un remaniement sous peu.
Ceux qui le connaissent ne pensent par ailleurs pas le chef de l'État capable de s'exposer au risque d'une nouvelle crise familiale. Comment Valérie Trierweiler réagirait-elle à voir Ségolène Royal tous les mercredis traverser la cour de l'Élysée pour se rendre au conseil des ministres ? "Cette scène, je ne l'imagine pas", avoue un membre du gouvernement proche de la présidente de Poitou-Charentes. "En même temps, François et Ségolène sont surprenants, il ne faut pas exclure qu'ils surprennent tout le monde." 

Comment l'Europe est en train de transformer l'eau du robinet en marchandise en toute discrétion


Soutenue par des multinationales, la Commission européenne pousse secrètement à la privatisation de l'eau en Europe, affirme le site de la télévision allemande « Monitor ». L’accès à l’eau de qualité est reconnue comme un droit fondamental par l’ONU, mais si ces multinationales parviennent à obtenir ce qu’elles souhaitent, elles pourront se partager un pactole constitué de milliards d’euros.
La Commission a commencé à promouvoir la privatisation de l’eau pour les pays touchés par la crise et qui ont bénéficié de plans d’urgence, comme la Grèce et le Portugal par exemple. La troïka a parfois imposé cette privatisation, qui est alors expressément prévue dans les contrats qu’elle leur fait signer. En Grèce, les grands aqueducs d’Athènes et de Thessalonique ont été vendus. Pour le consommateur, la privatisation a des conséquences importantes. Au Portugal dans la ville de Pacos de Ferreira où la compagnie des eaux « Aguas de Portugal » a été privatisée, la facture d'eau a augmenté de près de 400% en quelques années, et chaque année, elle continue d’augmenter au rythme de 6%. Mais ce n’est qu’un début, affirme Monitor : la Commission cherche désormais à étendre cette privatisation aux autres pays européens.
Selon Heide Rühle, une parlementaire allemande européenne qui représente les Verts allemand, l'UE met tout en œuvre pour imposer discrètement la privatisation de l’eau en Allemagne. D’après le commissaire européen Michel Barnier, cependant, la décision de la fourniture de l’eau sera toujours entre les mains des municipalités, et il s’agit simplement de leur donner la possibilité de faire appel à un partenaire privé réglementé pour le bénéfice du consommateur.
Or, une étude menée par l'Université de Barcelone en 2010 indique que la privatisation de l’eau n’a pas toujours favorisé la baisse des prix, et que dans certains cas, la qualité de l’eau s’est dégradée, parce que les entreprises privées qui ont pour objectif premier de réaliser des bénéfices ont une tendance à moins entretenir et rénover l'infrastructure. Les promesses faites au moment de la privatisation sont rarement tenues. 
Pour les investisseurs, l’eau est devenue une marchandise de premier plan. Le marché de l'eau représente chaque année des centaines de milliards d'euros en Europe, et les grandes multinationales tentent d’obtenir la signature de contrats. Les petites entreprises locales de l'eau ne peuvent pas rivaliser avec les prix de dumping que peuvent offrir les grandes firmes telles que Veolia, RWE, Gelsenwasser et Thames Water. Ces société font du lobbying et elles conseillent les Eurocrates. La Commission européenne est par exemple guidée par un groupe de pilotage qui comprend des représentant des grandes firmes de distribution d’eau.
Des groupes de défense protestent contre cet état de choses. Ils se réfèrent à des expériences passées comme à Londres, Bordeaux et Berlin, où la qualité de l’eau s’est dégradée suite à la privatisation : tuyaux pourris, contamination de l’eau potable, et ajout de chlore pour maintenir l’hygiène.
Le 15 mai 2011, un groupement d’associations, dont ATTAC, a ainsi adressé un courrier à la Commission pour manifester son mécontentement et réclamer la fin des mesures visant à privatiser l’eau. Le 26 septembre de cette année, ce courrier recevait une réponse de la part de Gabriele Giudice, le Responsable du bureau de la Grèce pour la Commission des Affaires Economiques et Financières, expliquant que la privatisation permettrait de réduire la dette publique, qu’elle permettrait d’augmenter « l’efficacité des entreprises, et, par extension, la compétitivité de l’économie dans son ensemble, tout en attirant les investissements directs internationaux». Cependant, la Commission n’a pas fourni plus de détails pour étayer ces affirmations.
L’eau doit elle être un droit fondamental humain ou une mine d’or pour des multinationales ? « Bruxelles a déjà tranché : à l’avenir, l’eau appartiendra plutôt aux firmes multinationales, plutôt qu’à chacun d’entre nous », conclut Monitor.

Mariage gay : pourquoi un référendum n’est pas constitutionnel

Une partie de la droite souhaite désormais soumettre à référendum le projet de loi sur le "mariage pour tous". Mais cette initiative est juridiquement impossible : la Constitution ne prévoit pas que les sujets de société fassent l’objet d’une consultation du peuple.

C’est le nouveau cheval de bataille enfourché par une partie de la droite pour s’opposer au projet de loi de "mariage pour tous" : organiser un  référendum sur le sujet, afin d’obtenir du gouvernement le "grand débat" dont ils jugent avoir été privés. "Nous avions déjà demandé l'organisation d'états généraux ou la création d'une commission spéciale à l'Assemblée nationale. Cela nous a été refusé. Il ne reste plus que la solution de référendum", justifiait ainsi lundi auprès du JDD.fr le député UMP de la Manche Philippe Gosselin. Une position également défendue par Henri Guaino, Christine Boutin, ou encore Marine le Pen, qui a redemandé mardi devant les journalistes que les Français s’expriment "sur un sujet qui touche à l’intime".     
Dimanche sur RTL, le député UMP Laurent Wauquiez a lui voulu passer à l’acte, indiquant qu’il allait déposer le 15 janvier, une "motion référendaire" pour "forcer le débat". "On va déposer cette motion référendaire pour, au fond, forcer le débat sur cette question du référendum"a-t-il expliqué"Et j'espère que ça permettra que (...) François Hollande tienne ses promesses et ses engagements", qui étaient, d’après le député, de consulter plus fréquemment les Français sur les sujets sociétaux.

Un référendum "absolument impossible"

Mais en dépit de ce que semblent penser les responsables de la droite qui défendent ce projet, la Constitution ne permet pas d’organiser des référendums sur des sujets de société. Selon l’article 11 du texte, il est en effet uniquement prévu de demander l'avis du peuple pour "tout projet de loi portant sur l'organisation des pouvoirs public", ou "sur des réformes relatives à la politique économique ou sociale de la Nation et aux services publics qui y concourent". Donc pas sur des questions de société comme celle "mariage pour tous".
"Ce référendum est absolument impossible! Ceux qui font cette proposition instrumentalisent la Constitution à des fins politiques", s’agace Pascal Jean, professeur de droit constitutionnel à Sciences Po Bordeaux. "Les questions de société ne peuvent pas être soumises à référendum parce qu’elles ont toujours été considérées comme plus sensibles. Si Laurent Wauquiez souhaitait vraiment un débat à l’Assemblée, il aurait pu proposer une  résolution parlementaire, ce qui est possible depuis la réforme constitutionnelle de 2008", explique le constitutionnaliste auJDD.fr. Et Pascal Jean de conclure : "Mais la proposition d’un référendum découle d’une stratégie uniquement politicienne, et permet sans doute de marquer davantage les esprits". Les français semblent pourtant favorable à une telle consultation. Selon un sondage Ifop pour Valeurs actuelles du 3 janvier, 69% d’entre eux pensent qu'ils "doivent être appelés à décider par référendum".


En banlieue il n’y a pas que les voitures qui flambent… Les milliards aussi !

En banlieue il n’y a pas que les voitures qui flambent… Les milliards aussi !


Le Figaro de mardi titrait sur l’insécurité : Une femme sur trois redoute de sortir seule le soir à Paris. Débordant des banlieues, les loups sont désormais entrés dans la capitale. Je connais personnellement un couple de jeunes quadras, habitant rue de Belleville (19e arrondissement), qui ne vont plus au cinéma le soir, à cause des bandes de délinquants ethniques qui rôdent dans ce quartier. « Plus d’un tiers des Franciliennes craignent de sortir seules le soir. » Et les hommes sont logés à la même enseigne : « 7,3 % des Franciliens déclarent en effet avoir été agressés au cours des trois années précédentes, contre 7 % des Franciliennes. » Les femmes respectent mieux le couvre-feu imposé par les bandes barbares. Cela nous ramène à l’hebdomadaire Valeurs Actuelles qui publiait en décembre dernier un remarquable dossier, signé Eric Branca et François Bousquet, sur « Un scandale d’Etat » : Les milliards engloutis des banlieues. Des banlieues submergées par une immigration de plus en plus sauvage, pourvoyeuse d’instabilité et de délinquance, mais grassement subventionnée par l’Etat français.
Une « pauvreté » toute relative
D’emblée Eric Branca constate : « Quand tous les budgets publics stagnent ou baissent, ceux affectés à la “politique de la ville” ne connaissent pas la crise. Pour un résultat inversement proportionnel aux efforts consentis. »
Les images de l’actualité se bousculant sans cesse les unes les autres, la plupart de nos lecteurs ont sans doute oublié que début décembre le maire écologiste (et ex-communiste) de Sevran (Seine-Saint-Denis), Stéphane Gatignon, après six jours de campement hyper-médiatisé devant l’Assemblée nationale, faisait plier le gouvernement et obtenait, par chantage, que le chantier de l’école communale que son budget municipal ne pouvait financer – Gatignon est un hurluberlu, incapable de gérer correctement un budget – le soit par l’Etat. D’autres maires de municipalités à zones « sensibles » se ont aussitôt engouffrés dans la brèche, la sébile dans la main (et le cocktail Molotov dans celles de leurs administrés). « Et cela fonctionne : alors que l’armée doit renoncer, l’an prochain, à 5,5 milliards d’euros de commandes, le budget affecté aux quartiers en difficulté va augmenter, lui, de plus d’un demi-milliard ».
Des zones où, comme nous le ressassent les médias, se concentre toute la « pauvreté » des plus démunis ? « Le terme est à discuter. Car si, dans ces quartiers, les impôts ne rentrent pas vu la faiblesse des revenus déclarés par leurs habitants (taux records de RSA, etc.), c’est dans ces mêmes zones que se déroulent les trafics illicites les plus rentables (drogues, métaux), générant une économie souterraine florissante qu’ignorent forcément les chiffres officiels. Mais pas les policiers, stupéfaits de voir circuler dans certaines cités plus de voitures de luxe que dans les arrondissements parisiens réputés aisés. Pauvres en tout cas ces quartiers ne le sont pas en termes d’équipement. »
Depuis que François Mitterrand a créé le ministère de la Ville, en y nommant notamment, de façon très bling-bling, le mirobolant Bernard Tapie (1992-1993), se sont déversés en priorité sur ces quartiers « défavorisés », des stades de foot et de basket, des gymnases, des piscines et des médiathèques… « Equipements coûteux qui sont d’ailleurs les premiers à brûler à la moindre émeute, avant d’être aussitôt reconstruits. » En mieux, bien sûr… Et à des prix toujours plus élevés. Quand on aime on ne compte pas. Et justement, l’Etat français adore ses allogènes de banlieue. « En trente ans, les sommes mobilisées pour alimenter ce tonneau des Danaïdes sont pharaoniques. 50 milliards d’euros de 1989 à 2002, dit la Cour des comptes. A quoi s’ajoutent la loi Borloo (42,6 milliards d’investissement pour la période 2004-2012) et les 150 000 emplois d’avenir pour 2013 qui seront essentiellement localisés en banlieue. Une vraie machine sans compteur… »
Le « mal être », disent-ils
Des milliards jetés par les fenêtres pour des nèfles… Dans ces cités rénovées à grands frais pour leur donner à chaque fois plusd’humanité – maître-mot des rénovateurs de cités – « l’inhumanité n’a cessé d’y progresser ». Exemples parmi d’autres : en 2005, nous rappelle Eric Branca, un photographe, Claude Irvoas, était battu à mort, « parce qu’il osait photographier un panneau publicitaire situé dans un quartier sensible de Stains ». Si le quartier est « sensible » certains de ses occupants le sont beaucoup moins… « L’année suivante, à Marseille, ce fut le tour de Mama Galledou, l’étudiante franco-sénégalaise que des voyous – tous mineurs au moment des faits – transformèrent en torche vivante parce qu’elle avait le malheur de voyager dans un bus qu’ils avaient décidé d’incendier pour s’occuper les mains. »
Dans ces faits divers atroces, comme dans les émeutes récurrentes qui les précédèrent et les suivirent, les idéologues de gauche ne voient que « l’expression extrême d’un mal-être politique et social ». Sans jamais s’interroger : si ces gens-là, malgré les moyens colossaux mis en œuvre pour les aider, n’arrivent pas à « s’intégrer », c’est peut-être parce qu’ils sont ou se veulent « inassimilables » ? C’est un peu ce que suggère, sans bien sûr l’écrire, le dernier rapport de la Cour des comptes qui déplore que ces politiques de la ville terriblement dispendieuses n’atteignent jamais leurs objectifs. « C’est le moins qu’on puisse dire quand on sait que l’Hexagone détient le record mondial des nuits d’émeutes… »
Illusions, désillusions
Dans un article intitulé « Politique de la ville : trente années d’illusions », François Bousquet, lui, constate : « Puits sans fond pour les finances, cette politique de la ville est aussi le tombeau des illusions républicaines. » La liste qu’il dresse de toutes cette tuyauterie bizarre par laquelle transitent les milliards puisés dans la poche des contribuables français ressemble à un inventaire dadaïste : « les ZUS (zones urbaines sensibles), les ZRU (zone de redynamisation urbaine) et ZFU (zone franche urbaine) dont on ne sait si elles relèvent de la politique de la ville ou de l’ufologie ». A ces centaines « d’acronymes byzantins » – la Cour des comptes en dénombre 751 – s’ajoutent les « 2 493 quartiers ciblés par les contrats urbains de cohésion sociale (CUCS), dont plus des deux tiers ne sont pas classés en ZUS » mais ne sont pas moins gloutons, question budget, que le troupeau de borborygmes cités ci-dessus.
De quoi donner quelques aigreurs d’estomac aux contribuables, dont l’Etat racle les économies pour arroser ceux dont ils subissent quotidiennement les incivilités. Mais bien sûr, ce n’est pas la faute des inciviques, mais celle de « l’urbanisme criminogène ». C’est la même excuse avancée aux Etats-Unis par les sociologues de gauche pour expliquer que les Afro-américains, malgré la discrimination positive en vigueur, représentent 50 % des délinquants emprisonnés alors qu’ils ne sont que 13 % de la population américaine.
En France comme aux Etats-Unis la pauvreté n’explique pas tout. « En réalité, la pauvreté a bon dos. La Seine-Saint-Denis est le 15e département le plus riche de France, la Creuse le 96e. Mais dans la Creuse, on ne règle pas ses différends de voisinage à la kalachnikov. Selon le géographe Christophe Guilluy, auteur de l’indispensable Fractures françaises, 85 % des ménages pauvres n’habitent pas dans les quartiers sensibles », qu’irrigue en revanche le fameux business.
Dans ces quartiers se déversent anarchiquement, depuis des années, des flux migratoires continus, non maîtrisés et toujours grossissants, produisant « une insécurité structurelle ». Mais cela il ne faut surtout pas ni le dire ni l’écrire, au risque de fâcher les lobbies immigrationnistes. Des lobbies idéologiquement hyper-puissants, soutenus par la gauche, l’extrême gauche, les écolos, une partie de la droite euromondialiste, et 99 % des médias…
Abyssal
Selon le criminologue Xavier Rauffer, l’échec de la politique de la ville « est si abyssal qu’on peut avec raison comparer cette politique à la défunte agriculture soviétique. Tout y est : conception purement idéologique, échafaudage en usine à gaz, acharnement illusoire : là où le premier Gosplan a échoué, le second triomphera ». En quelque sorte l’immigration conçue comme un cheval de Troie dont se servent, et avec quel succès, les héritiers anti-occidentaux du marxisme-léninisme pour abattre notre civilisation. Un cheval de Troie toujours plus gigantesque, toujours plus perfectionné, toujours mieux aménagé, qu’à travers la politique de la ville les autochtones, ces idiots utiles, sont priés de financer sans barguigner.

Le Centre de gravité de l'Europe se déplace aussi vers l'Est...

« Ce sont des opportunités dont surtout les Allemands et les Polonais ont su prendre conscience. Les pays du groupe de Visegrád, qui comptent plus de 50 millions d’habitants, sont déjà un partenaire commercial plus important que la France. La perspective de l’Allemagne sur cette région est en train de changer. Elle est devenue un moteur d’intégration. … Du point de vue allemand, l’Europe Centrale, libérale sur le plan économique, pourrait remplacer le Royaume Uni libéral et faire contrepoids face à la France socialiste. Les Tchèques ont besoin de comprendre que l’initiative polonaise est bonne pour tous les Etats du groupe de Visegrád. L’Europe Centrale bénéficie d’une opportunité qui ne se présente pas souvent dans l’histoire et que les Tchèques n’ont jamais eue ».
« Je redoute moins la puissance allemande que je ne commence à redouter l'inaction allemande », avait déclaré le ministre des Affaires Etrangères, Radek Sikorski, dans un discours à Berlin en novembre 2011. Cette déclaration a marqué un tournant historique dans les relations du pays avec l’Allemagne, puisque la Pologne a déploré 6 millions de victimes pendant la seconde guerre mondiale, soit 15% de sa population.
Les relations commerciales avec l’Allemagne se sont beaucoup développées sur les 5 dernières années, en partie sous la houlette de la chancelière allemande, qui est née Est-allemande, et qui, pour cette raison, a une sensibilité plus grande à l’égard des anciens pays du bloc communiste.
Les Allemands ont oublié les clichés du Polonais voleur de voiture, ou du salarié polonais qui se brade, et ils saluent la qualité des productions de leur voisin oriental. Sur le plan économique, la Pologne demeure un poids-plume comparée à l’Allemagne, mais les échanges entre les deux pays se développent, et déjà 25% des exportations polonaises sont destinées à sa voisine germanique. 

    Au cas où vous auriez un doute: l'Europe est en déclin

    Comme chaque année, l'hebdomadaire libéral The Economist a formulé ses prévisions pour l’année prochaine dans un numéro spécial intitulé «Le monde en 2013». Le graphique suivant, qui y figure, confirme ce une évidence douloureuse : l’Europe est en train de perdre son leadership économique.
    Les travaux du Centre for Economics and Business Research, qui vient de publier sa World Economic League Table (WELT) pour 2013 (. pdf), ne font, hélas, que corroborer ses dires. Cette table dresse la carte des puissances économiques dans le monde de la prochaine décennie.
    Selon cet organisme, la France ne fera plus partie des 8 plus grandes puissances économiques mondiales en 2022 et elle n’occupera plus que la 9ème position de ce classement, contre la 5ème actuellement. L’Italie est le second grand perdant, puisqu’elle va glisser à la 13ème place, soit une perte de 5 places, qui la rapprochera de pays émergents tels que la Turquie ou le Mexique.
    L’Autriche aussi est une des grandes perdantes de ce classement, puisqu’elle va dégringoler de 8 places ; mais le pays européen qui connait la chute la plus sévère est la Belgique, qui recule de 10 places, pour se retrouver à la 33ème place, au lieu de la 23ème place qu’elle a occupé cette année.
    Ainsi, 11 des 15 pays qui perdront des places en 2022 par rapport à 2012, sont des pays européens.