TOUT EST DIT

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lundi 3 septembre 2012

Ayrault, PS, MJS et manipulation médiatique (vidéo barthès)

Le Petit journal de Yann Barthès a pris en flagrant délit de mensonge et de manipulation médiatique Jean-Marc Ayrault et les Jeunes socialistes. La vidéo ridiculise le Premier ministre en montrant comment les Jeunes socialistes simulent des questions spontanées à leur leader. Outre l’aspect comique, qui met en lumière le manque de charisme, de courage, de sérieux et honnêteté d’un responsable politique, c’est un problème de fond inquiétant que soulève cette vidéo, quant aux méthodes bolchéviques de notre bon gouvernement.

Le gamin qui se fait manipuler.
Le Mouvement des Jeunes Socialistes (MJS), l’organisme de formatage de la gôche française, a prouvé que les bébés roses n’ont rien à envier à leurs ainés en terme de mensonge, de triche et de manipulation. Le mouvement a ainsi organisé une séance de questions spontanées et directes entre ses membres et le premier ministre, Jean-Marc Ayrault. Pour cet évènement improvisé, les journalistes avaient été conviés.
D’ailleurs, sur la vidéo, une journaliste du Petit journal interroge le président du mouvement, Thierry Marchal-Beck. Elle lui demande si les questions posées à Ayrault seront « choisies là, sur le moment, ou alors elle ont été préparées« . La réponse du jeune socialiste et très claire : « non non, elle vont être choisies comme ça dans la salle, les gens vont lever la main !« .
Pourtant, la vidéo montre que quelques heure plus tôt, les « jeunes » avaient déjà leurs questions préparées à l’avance et qu’ils ont été dispatchés artificiellement parmi le public pour faire croire à des questions spontanées. Une grotesque manipulation qui montre que les socialistes n’ont aucune limite pour faire « cool » et avoir l’air « branchés », ce qui semble les préoccuper un peu plus que la gouvernance de notre pays…
Au Parti socialiste, on apprend aux militants, dès leur plus jeune age, à préférer leur idéologie totalitaire à la vérité et à mentir pour servir le Parti.
Les opérations de Com’ foireuses, c’est maintenant !
A savourer et à faire circuler :

Surtaxer les riches, une politique à somme négative?

Il est de bon ton de vouloir faire « payer les riches » pour régler nos problèmes. Gardons seulement en tête qu’on ne juge pas une politique sur ses intentions, mais sur ses résultats et que souvent, l’enfer économique est pavé de bonnes intentions politiques.
Hier, mon collègue Simon Lord écrivait que si le PQ prend le pouvoir, le hockeyeur Andrei Markov paiera 400 000 $ de plus d’impôts, pour un total de 3,1 M$ (en supposant qu’il réside au Québec). Et que cette politique pourrait nuire aux Canadiens de Montréal.
(Rappel : le Parti québécois propose de faire passer de 24 % à 31 % le taux d’imposition sur les revenus dépassant les 250 000 $.)
« Quand un joueur a des offres d’emploi de plusieurs équipes, il pense à l’impôt, ça compte pour beaucoup », expliquait un ex-joueur du Canadien dans l’article.

Bolt, Nadal et l’impôt
Les sportifs sont vite sur leurs pieds. Mais ce qu’on sait moins, c’est que leur portefeuille aussi.
L’homme le plus rapide sur terre, le champion olympique Usain Bolt, a refusé l’été dernier de participer à une course en Grande-Bretagne. Pourquoi ? Le fisc britannique est trop gourmand au goût du Jamaïcain, rapportait il y a quelques semaines la BBC. Les athlètes de renom qui pratiquent en Grande-Bretagne doivent donner près de la moitié de leur cachet à l’impôt, ainsi qu’un pourcentage de leurs revenus de commandite. Pour Bolt, cela représente des millions. Il est donc allé courir à Paris, où le fisc est moins vorace.
Bolt n’est pas seul. Toujours selon BBC, le golfeur Sergio Garcia affirme qu’il limite ses présences en Grande-Bretagne à cause des lois fiscales. Le tennisman Rafael Nadal s’est récemment retiré d’un tournoi en Angleterre à cause des exigences du fisc anglais. Il est plutôt allé démolir ses adversaires en Allemagne. « Ils en prennent sur les revenus de commanditaires, sur Nike, sur Babolat et sur mes montres. [...] C’est de plus en plus difficile de jouer en Grande-Bretagne », a dit Nadal aux médias.
L’enfer et les bonnes intentions
Je sais. Les riches sportifs ne sont pas à plaindre. Et ce n’est pas mon propos. Mais il est bon de se rappeler la nature humaine. L’homme — qu’il soit un riche athlète ou non — réagit aux incitatifs. Notamment, il change son comportement quand on monte ou baisse ses impôts. Même les multimillionnaires. Non, ce n’est pas seulement une théorie inventée par des « néolibéraux » à la solde du grand capital…
L’autre leçon : il est hasardeux de croire que l’État va s’enrichir simplement parce qu’on serre la vis aux riches. Ce type de calcul tient rarement compte des changements de comportement des individus. Or ces derniers ne vont pas rester là à se faire plumer comme des canards.
Un exemple : en 2010, le premier ministre sortant Gordon Brown, en Grande-Bretagne, décidait de hausser le seuil maximal d’impôt des gens gagnant 150 000 £ et plus. Le Trésor britannique s’attendait à garnir ses coffres de 7,8 milliards £ grâce à cette politique. Ça, c’était dans l’éventualité où personne ne modifiait son comportement. Mais si on tenait compte (comme l’a aussi fait le Trésor) des riches qui quitteraient le pays ou trouveraient des façons créatives de ne pas payer cet impôt, les revenus prévus dégringolaient à… 2,4 milliards £. l’Institute for Fiscal Studies, de Londres, craignait même que le nouveau taux d’imposition fasse perdre de l’argent au gouvernement britannique.
C’est le concept économique à la fois le plus important et le plus souvent ignoré par nos politiciens : les gens réagissent aux incitatifs. C’est vrai autant pour les riches, les athlètes, que pour les entreprises.
Il est de bon ton de vouloir faire « payer les riches » pour régler nos problèmes. Et c’est vrai que dans certains cas, ceux-ci pourraient contribuer plus. Gardons seulement en tête qu’on ne juge pas une politique sur ses intentions, mais sur ses résultats. Et que souvent, l’enfer économique est pavé de bonnes intentions politiques.

Trois millions de raisons d’agir 


« Je ne veux pas être le Premier ministre d’un tournant de l’austérité », a lancé hier Jean-Marc Ayrault. Quant à Michel Sapin, il estime qu’il faut une « inversion » de la courbe du chômage. Sous une forme ou sous une autre, beaucoup de leurs prédécesseurs ont décliné de tels propos péremptoires. Mais la réalité se charge souvent de les démentir, et de rallonger un tunnel dont on espérait voir le bout. Le chef du gouvernement a beau ergoter sur le vocabulaire, les Français n’échapperont pas à une cure drastique. Et vouloir faire reculer le chômage relève de l’intitulé même du ministère du… Travail. Alors, inutile de bâtir des plans sur la comète.
Face au chômage, les Français, aujourd’hui, ne veulent que trois choses : du concret, du concret et encore du concret, surtout au moment où le nombre de « demandeurs d’emploi sans activité » dépasse un niveau alarmant, qui n’avait plus été atteint depuis le siècle dernier, dans la décennie 1990. Le seuil avait été frôlé dans la dernière statistique, celle de juillet. Les données du mois d’août ne sont pas encore connues, mais Michel Sapin – ce qui est moins habituel dans sa fonction – a devancé l’annonce. « Les trois millions, c’est déjà fait », a déclaré hier le ministre du Travail. Et Jean-Marc Ayrault a mis l’accent, lui aussi, sur ce sombre constat.
À une semaine de l’intervention télévisée du président de la République, la communication de crise s’amplifie. Pas même besoin d’évoquer « l’héritage », autre ritournelle du discours public, la gauche ne peut guère être tenue pour responsable de la dégradation peu commune du marché de l’emploi. Elle se doit, en revanche, de tracer des perspectives, le plus rapidement possible.
François Hollande est en train de monter en première ligne, et répond sur ce point à une attente. Mais il ne peut en rester à un simple changement de posture. Préparer ainsi l’opinion à des temps difficiles n’a de sens que s’il fait bouger les lignes, sur un terrain où tout n’a pas été essayé, contrairement à ce que proclamait jadis François Mitterrand. Même dans les rangs syndicaux, la majorité est invitée à faire vite. Si le chef de l’État faisait preuve d’audace, beaucoup de Français lui donneraient sans doute raison. Trois millions de fois raison.

Vincent Peillon garde la morale


C'est le supplément d'âme (laïque) imprévu de cette rentrée. La volonté affichée hier par Vincent Peillon de dépasser la seule « instruction civique » pour insuffler une « morale laïque » aux élèves et le rappel qu'une « refondation de l'école républicaine » - autre objectif du ministre - passe par le retour de valeurs donnent de la hauteur à un dossier scolaire qui, ces dernières rentrées, se réduisait à compter les postes d'enseignants manquants… Mais l'affirmation de la nécessité d'un « réarmement moral » de l'école - difficilement contestable dans ses intentions - pose problème. Du côté de l'enseignement privé catholique déjà, où le terme de « laïcité » fait figure de chiffon rouge. À l'inverse, c'est la « morale » et ses relents de moralisme qui pourraient faire tiquer dans le camp laïque et à gauche. Le ministre philosophe, spécialiste des socialistes utopiques du XIXe siècle, qui est allé peut-être chercher son concept chez Durkheim et son cours sur l'éducation morale (1902), y trouvera sans doute matière à s'inscrire dans le sillon des hussards noirs de la République et à s'asseoir dans le fauteuil de Jules Ferry (que Hollande avait déjà récupéré pour son premier discours présidentiel, malgré les ambiguïtés du personnage). Accessoirement, cette annonce a aussi l'avantage de sortir du débat sur les seuls « moyens » alloués à l'Éducation nationale… et de ne pas coûter cher. Mais demain, cette grande ambition intellectuelle et politique (ou cette diversion) s'effacera devant les difficultés concrètes et immédiates de la rentrée scolaire. 
Et il faudra pour le ministre garder, aussi, le moral.

Vers la fin du pétrole 


« Une demi-mesure. » C'est l'impression qui prévaut après la baisse de quelques centimes du prix des carburants. On donne, en effet, dans le symbolique. Assez pour tenir promesse, mais pas trop pour éviter de grever les recettes fiscales. Un compromis modeste au final, qui ménage les compagnies pétrolières.
Une autre raison a probablement dicté cette prudence. Elle est pédagogique : éviter de laisser croire que, sur le front des énergies fossiles, les choses pourraient encore s'arranger, moyennant un peu de bonne volonté des uns et des autres. C'est comme si, en pleine cure de désintoxication alcoolique, on avait consenti à humecter d'alcool les lèvres du patient en renonçant bien à lui tendre le verre fatal.
Quoi qu'on fasse, on sait qu'on ne reviendra pas en arrière. Tôt ou tard, il faudra se résoudre à l'évidence d'un litre d'essence de plus en plus cher. La raison de fond en est simple : nous nous approchons du « pic pétrolier », c'est-à-dire de ce moment où la production mondiale de pétrole plafonnera, avant de commencer à décliner du fait de l'épuisement des réserves vers 2030-2050. Selon certains, ce pic aurait déjà été atteint.
On pourrait parler d'une pédagogie par l'épreuve, souvent - et hélas - plus efficace dans la prise de conscience que les grands discours, par ailleurs si nécessaires, sur le changement climatique, en lien direct avec le sujet. Les analyses des grands spécialistes du climat, la fonte des glaces accélérée au point qu'une élévation de près d'un mètre du niveau des océans, fin XXIe siècle, n'est pas exclue, l'objectif de Copenhague de contenir le réchauffement de l'atmosphère en deçà de 2 degrés d'ici à 2050, soit une réduction des émissions des deux tiers... tout cela nous dit, bien sûr, qu'il faut changer.
La raréfaction du pétrole, elle, nous force à changer, et sans retard, en nous frappant au point faible. Et plus nous nous bercerons d'illusions sur l'avenir de cette ressource en faisant fond sur les nouveaux gisements du Brésil, du Mexique, sur les sables bitumineux, sur la fracturation des schistes ou la conversion du charbon et du gaz en liquide.... et plus terrible et, il faut le dire, plus inégalitaire sera la chute. L'âge du pétrole et des énergies fossiles n'aura duré que deux siècles.
« Nous allons être témoins de changements à une échelle extraordinaire dans chacun des aspects de notre vie. » C'est la conviction de Rob Hopkins dans son passionnant Manuel de transition, invitant à développer nos capacités de résilience, c'est-à-dire d'adaptation aux chocs en cours et à venir. Plus que d'adaptation des pratiques, est en cause une véritable conversion des esprits et des comportements. Ce n'est pas un hasard si le professeur américain Sharif Abdullah parle, à ce propos, d'« accouchement d'une nouvelle manière d'agir dans le monde », le rôle du politique étant d'« atténuer la souffrance et de soigner la société nouvelle jusqu'à ce qu'elle soit en parfaite santé ».
Par conséquent, il est urgent d'entrer dans ce processus de transition avec le souci de positiver, envers et contre tout, ce qui va venir en partant de l'idée que « l'avenir avec moins de pétrole pourrait être meilleur que le présent, mais seulement si nous nous mettons à faire preuve de créativité et d'imagination ». Discours fleur bleue ? C'est sans nul doute le seul discours vraiment réaliste.

Buller 


Cet été, notre Premier ministre n’a pas bullé. Il a pris deux pauvres semaines de vacances, comme il dit, mais il jure qu’il n’a pas cessé de travailler. Pauvres vacances, pauvre M. Ayrault : le voici s’excusant de s’être reposé. Comme s’il n’était pas normal ni humain de devoir faire une petite pause après des mois de campagne électorale et déjà quelques semaines à Matignon. Comme si se priver de vacances pouvait aider à freiner la hausse du nombre de chômeurs... Il nous avait pourtant bien expliqué, depuis son refuge alpin de Pra-Loup, qu’il n’est pas mauvais de se ressourcer, et de prendre du recul pour réfléchir. Mais M. Ayrault est victime à son tour du syndrome de Sarkozy, ce virus politico-médiatique amenant à croire que bouger, c’est agir, et agir, c’est réussir... M. Ayrault, s’il-vous-plaît, continuez sans honte de buller et réfléchir de temps à autres - ce sera bon pour nous aussi.

Les vieilles comédies grecques, remèdes à la crise

Pour clore sa série sur l’humour, Le Monde fait escale à Athènes, où les films des années 1950 remettent à l’honneur le rire qui donnait du courage et nourrissait l’envie d’aller de l’avant. Des mots d’ordre on ne peut plus d’actualité.
Heureusement que la crise n'empêche pas de rire. Les Grecs rient de leurs hommes politiques et d'Angela Merkel (sans être toujours drôles, quand ils l'affublent d'une croix gammée). A la télévision, le comique Lakis Lazopoulos bat les records d'audience, dans son numéro satirique hebdomadaire. Il est même parti faire un tour du monde, avec son spectacle "Désolé, je suis grec !". Pendant l'été, le public se précipite dans le site antique d'Epidaure aux comédies d'Aristophane (dans lesquelles on parle souvent de dettes).
Mais il est une valeur sûre, presque inconnue dans le reste du monde, qui fait rire les Grecs de toutes les générations, et qui connaît une sorte de seconde vie avec le traumatisme de la crise. Il s'agit des vieilles comédies des années 1950 et 1960 qui passent en boucle à la télévision, particulièrement le week-end. Dans ces films en noir et blanc ou en couleurs primaires façon sixties, les Grecs rient d'un pays qui se transforme et se modernise, et où tout se termine, en tout cas le plus souvent, par des chansons.
Ces comédies sont servies par de grands acteurs comiques qui n'ont guère passé les frontières. La Grèce a connu des dizaines de De Funès, Fernandel, Bourvil, qui s'appellent Thanassis Véngos, Kostas Voutsas, Lambros Konstandaras, Kostas Hadzichristos ou chez les femmes, Rena Vlachopoulou ou Aliki Vouyouklaki. Ces stars ont été adulées au cinéma comme au théâtre dont elles sont souvent issues.

Eloge de la petite combine

Dans le dernier roman de Vassilis Alexakis, Le Premier mot, paru en 2010, une femme grecque réjouit sa famille installée à Paris, en apportant ces films en DVD. "La Grèce des années 50 a surtout besoin de rire. Elle est pressée d'oublier l'Occupation, la famine, la guerre civile", dit un personnage. Elle essaie aujourd'hui d'oublier la crise en regardant ces films constamment diffusés, et avec succès, à la télé.
Car depuis quelques années, le regard sur cet "âge d'or du cinéma commercial grec", qui raconte la montée des classes moyennes, prend un sens plus aigu. "Il y a une grande nostalgie. On y reconnait un passé où il faisait bon vivre, où les choses progressaient et qui ressemble aujourd'hui à un petit paradis perdu", explique le critique de cinéma, Michel Démopoulos.
Les films se moquent du carcan familial et font l'éloge de "la petite combine, du plan élaboré par le héros pourtant intègre, pour gagner le peu d'argent qui le sortira d'une passe difficile", écrit Elise-Anne Delveroudi, dans Le Cinéma Grec.
Le succès comique des films reposent sur les acteurs et sur les dialogues. "Ces films ne sont pas très orignaux d'un point de vue cinématographique, mais ils sont souvent très bien écrits, avec des répliques savoureuses que tout le monde connaît par coeur. Les trentenaires de la génération des années 1970- 80 organisent des sortes de soirées karaoké où ils reprennent en coeur les répliques", raconte Michel Démopoulos. Un peu comme pour Les Tontons flingueurs, en France. Mais en version plus "résiné".