TOUT EST DIT

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dimanche 10 mars 2013

Hollande dans une spirale infernale

Comment le chef de l'État compte annoncer les douloureuses mesures d'économie. 

Il sait lire, c'est déjà ça....
C'est un agenda terrible. Au long des prochains mois, le gouvernement va devoir endosser une impressionnante série de mesures impopulaires. L'exécutif a commandé une salve de rapports pour l'orienter dans les coupes à opérer dans les dépenses de l'État et de la Sécurité sociale, dont les allocations familiales et les aides aux entreprises. Il doit aussi rendre des comptes à Bruxelles au printemps. Cet été, il cherchera de nouveaux impôts pour compenser ceux qui s'éteignent. Il veut boucler une réforme des retraites avant la fin de l'année, qui passera nécessairement par des efforts. À quelques mois des municipales. "L'année 2013 sera la plus difficile du quinquennat", avait prévenu le ministre du Budget Jérôme Cahuzac devant les députés.
La litanie attendue des mauvaises nouvelles suscite l'effroi de la majorité et des élus locaux. "Dans quel état allons-nous en sortir?", s'interrogent nombre d'entre eux. Les fuites et les maladresses de communication, sur le diesel ou les impôts, ont durci un climat déjà tendu. "Plusieurs déclarations ont introduit le doute. Et on annonce les économies pour 2014, c'est encore loin pour les Français", déplore un ministre. Plusieurs de ses collègues, comme Cécile Duflot, Delphine Batho ou Thierry Repentin, ont fait assaut d'arguments pour éviter les coupes. Les négociations ont commencé.

Une interview télé avant la fin du mois

Le chef de l'État, qui ne s'est plus exprimé devant les Françaisdepuis la traditionnelle allocution de fin d'année, a demandé aux membres du gouvernement de ne pas inquiéter le pays. Eux attendent surtout de voir comment il va assumer les mesures. "Nous devons être mendésistes, dire la vérité sur la situation du pays, et tenir un discours churchillien. Nous ne sommes pas là pour être aimés mais pour redresser", plaide une étoile montante du gouvernement. L'an dernier, d'autres conseillaient déjà au Président d'adopter cette posture.
"Il faut rappeler sans cesse où nous allons, sans honte de se répéter, démontrer que nous sommes constants. Le contraire est anxiogène", estime un autre ministre. "Le Président doit avoir une parole de cadrage, montrer que le cap est tenu. Ne sous-estimons pas le besoin d'une expression solennelle." Réponse dans une dizaine de jours. Le chef de l'État devrait s'exprimer à la télévision. L'idée d'une interview conjointe sur TF1 et France 2 est évoquée pour la semaine du 18 au 24 mars. 

Dérives fanatiques

Dérives fanatiques


L’internationale terroriste n’est pas qu’un fantasme ou un épouvantail agité pour effrayer les bonnes consciences. C’est une réalité mouvante qui s’adapte à l’air du temps, ondule avec l’époque et aimante ses enfants perdus et parfois maudits.
Il y a 40 ans, et bien avant aussi, cette internationale qui ne se forme qu’au gré des circonstances était d’extrême-gauche. Elle fut également, d’aussi loin que l’on se souvienne, d’extrême-droite, et la voilà qui revêt désormais les oripeaux d’une nouvelle guerre de religion. Toutes attirant pareillement petits délinquants, grands voyous ou individus en rupture avec la société qui se rêvent en héros purifiés et se réveillent, une ceinture d’explosifs autour de la taille.
De Khaled Kelkal à Mohamed Merah en passant par Jérémie Louis-Sydney abattu en octobre dans un appartement de l’Esplanade, ou ce djihadiste capturé dans le massif de l’Adrar des Ifoghas, ces parcours s’entrecroisent, se recoupent et finalement se ressemblent.
Ils racontent des dérives personnelles et de violentes ruptures intimes bien plus que l’échec, toutefois réel, de notre politique d’intégration. Ils disent la vieille fascination de la guerre, sainte ou pas, et l’accélération du processus de radicalisation engendré par internet et les nouveaux médias. Ils renvoient aussi à notre société une effrayante image de ses enfants parricides, et donc d’elle-même.
Le phénomène n’est pas nouveau. Depuis les attentats du 11 septembre, des dizaines de Français sont passées par les camps d’entraînement pakistanais, afghans ou libyens. Assouvissant, dans le fracas des armes, leur haine de l’autre, de l’Occidental, du juif, du mécréant, peu importe, pourvu qu’il soit responsable de son échec.
En trouver au Mali, dans ce nord baptisé «Malistan», n’est pas une surprise. La facilité d’accès et l’illusion de défendre une terre d’islam «libérée» des infidèles, de combattre pour un idéal ont fait de ce bout de terre un pôle d’attraction pour sociopathes fanatisés. Celui-ci disparu, d’autres prendront le relais.

Modèles

Modèles


Sur le marché de l'indignation, l'offre de modèles est pléthorique. Ainsi entendons-nous la goualante « chavézienne » de Mélenchon, qui invite à conserver intacte la « haine des puissants ». Moins rhétorique, voici le cri du coucou suisse contre les patrons qui, en pleine crise, se goinfrent de salaires, primes, bonus, chapeaux, parachutes…
La surprise vaut son pesant de coffre-fort, fierté nationale de l'Helvétie. Non pas que la population ait viré gauchiste, mais, aussi rétive aux minarets qu'à cette ploutocratie patronale coupable de mise en danger du capitalisme, elle a saisi une votation pour réfréner les excès. Et infliger une leçon à toute l'Europe qui continue à tourner autour du pot, dans une confuse danse de saint Guy mêlant banques, finance, marchés et austérité.
Du coup, les modèles s'entrechoquent et, pour l'heure, ne présagent rien de bon pour nos futures votations, si aucun coucou ne jaillit avec un projet européen porteur d'espoir. Entre le « Grillo », grimace italienne anarcho-populiste, et la purge « merkelienne », point de franche lippée.
Et notre fameux modèle protecteur, fierté nationale sauf à l'export ? Dos au « mur de la compétitivité », le pays semble préférer le sauve-qui-peut à l'état de trépassés. On ne sait pas ce qui émergera du brouillard. Ce sera sûrement… français ! Quant à savoir si ce sera un modèle…

Fumées et cendres

Fumées et cendres


«Vous êtes coresponsables de l'avenir de votre Église.» (Jean Paul II). Pauvre Benoît XVI ! La remise en ordre du gouvernement de l'Église était trop lourde pour un vieil homme malade et fatigué. Au moins l'aura-t-il entreprise avec d'indéniables réussites. Avec des échecs aussi, dont celui de n'avoir pas réussi à venir à bout des pressions et des incuries de la Curie. L'Église est l'affaire des hommes, même si elle se revendique de l'inspiration divine. Benoît le vicaire de Dieu a finalement cédé après avoir travaillé beaucoup et fait preuve d'une fermeté et d'une intransigeance exemplaires contre les coupables d'actes répréhensibles. Il aura été un pape plus moderne qu'on ne le dit, bien dans la ligne de Vatican II dont il fût un conseiller théologique essentiel et très en pointe sur la voie de la réforme.
Après le charismatique sans autorité et le théologien sans charisme, la chrétienté a besoin d'un pape libre pour poursuivre le virage amorcé, un pape qui n'ait rien couvert des «souillures» de l'Église. L'expression est de Benoît XVI, alors cardinal Ratzinger, dans le texte de la dernière méditation qu'il avait écrite pour un Jean Paul II finissant.
Le successeur devrait mettre à profit l'électrochoc de la démission pour tourner la page des archaïsmes et installer une autre gouvernance. E n créant, notamment, un Conseil des ministres, le futur pape enrayerait la dérive monarchique du Vatican. C'est dans les sessions du pré-conclave que tout se sera joué. Lorsque les portes de la chapelle Sixtine se fermeront, les cardinaux sauront quel pape ils veulent. L'ouverture du conclave dès ce mardi, et donc la brièveté des congrégations préparatoires, semblent indiquer que les questions essentielles ont été abordées trop rapidement pour attester d'une réelle volonté de rénovation des institutions vaticanes. Et indiquer aussi que les Italiens auraient eu gain de cause face à la tendance réformatrice.
Par ses textes et ses prêches, Benoît XVI a redonné du contenu à la foi et à l'identité catholiques qu'avait réaffirmée Jean Paul II. Restera à balayer les cendres du doute pour signifier le désir de renouvellement et d'espérance. Les fumées seules n'y suffiront pas.

Les confidences dangereuses de François Hollande


La France est un drôle de pays dans un monde en pleine mutation. Ainsi donc la visite de François Hollande à Moscou s’inscrit dans une nouvelle donne stratégique des relations internationales. Il est bien vrai que la France officielle ne porte pas les Russes dans son cœur. Cette pensée est tellement généraliste qu’il n’y a que les touristes et étudiantes niaises russes qui s’en étonnent. Tout d’abord on reprochait à la Russie sa force, ensuite ses égarements communistes (quoi que la France, elle, soit passée d’abord par un entichement profasciste pendant la période Vichy et ensuite par un stade marqué du grand amour envers les communistes) et, finalement, on n’aime pas les Russes pour leur « barbarie exhibitionniste ». Vous pensez bien, filles trop belles pour être sages, diamants, voitures de luxe ou autre. La Russie feint de ne pas l’apercevoir et affiche à tort et à travers, une ouverture d’esprit qui a de quoi étonner. Je ne comprends pas très bien les intellectuels russes qui se plaisent à flageller les plaies de leur propre société se réjouissant à chaque fois qu’un journaleux ou politi-chien d’un périodique étranger se met à critiquer les côtés obscurs de l’existence russe. A ne citer que la levée des boucliers contre un Depardieu qui… a osé ! Depardieu laisse les chiens aboyer en écumant joyeusement la Mordovie et le Caucase, mais j’ai comme l’impression que la mentalité du Président normal s’est formée au contact des tristes personnages comme BHL. Je ne saurais expliquer autrement la visite de François Hollande aux locaux de l’Echo de Moscou avec l’interview accordée au Rédacteur en chef de cette radio. l’Echo de Moscou est une grande radio d’obédience occidentale et libérale qui est pour le moins en opposition par rapport au Kremlin. Cette radio est pour le moins peu représentative par rapport aux électeurs russes mais très proche des milieux internationaux. Il revient à Hollande de choisir ses pôles d’attraction mais un chef d’Etat doit-il afficher son attitude à l’égard du pays qu’il visite ? Ne pourrait-on pas y voir une sorte d’ingérence dans le contexte local tout comme la malheureuse idée qu’a eue le Président de tous les Français d’instruire le Président russe sur les droits de l’Homme ? Non, il est vrai que l’interview exceptionnelle accordée à l’Echo de Moscou a été chaudement accueillie par tout le beau monde que d’aucuns appellent la racaille mondaine et qui finissent très souvent dans la banlieue londonienne y cherchant refuge à la suite des procès qui leur sont intentés par le fisc russe. Cette « élite » acclame la démarche « hollandaise » mais la vraie Russie a parfaitement compris le message qui lui a été adressée : d’abord on soutient les Pussy Riot au grand dam des croyants russes parce qu’on aime en France les garces à poil qui scient les croix à la tronçonneuse et maintenant on arbore fièrement les couleurs d’une mentalité hautainement occidentale en foulant pour la première fois le sol russe. Bref, à chacun son choix ! Mais comme Vladimir Poutine est un homme sage et intelligent, il ne faut pas trop s’étonner qu’il accuse réception et prenne acte d’une telle attitude du chef de l’Etat français. J’espère qu’à son prochain passage à Paris, il ignorera les demandes d’interview de la part des grands masses média comme Le Monde ou Le Figaro pour en accorder une au Journal Télé visé ProRussia-Voix de la Russie.
Yvan Blot, homme politique et grand universitaire qui semble incarner cette France silencieuse qui se recueille et semble fourbir ses armes, nous a accordé ces réflexions en répondant à nos questions sur le passage-éclair à Moscou de F. Hollande.
La Voix de la Russie. Cher Monsieur Blot, merci d’être avec nous sur les ondes de La Voix de la Russie. François Hollande est à Moscou. Du point de vue médiatique, il a entamé sa visite par un passage sur les fréquences de l’Echo de Moscou, une chaîne de radio privée qui se donne pour mission la diffusion du message libéral avec un point de vue souvent critique sur les initiatives des autorités kremlinoises. Lors de son entretien avec le rédacteur en chef de la radio le président normal s’est arrêté notamment sur les droits de l’Homme en Russie dont il entend débattre avec Vladimir Poutine, le droit français à l’ingérence au Mali au nom du mandat international et « parce que le Président malien est un ami de la France » aussi bien que sur la question syrienne. Croyez-vous, comme Jacques Sapir, qu’à l’heure qu’il est, François Hollande apprend à connaître la Russie ? Est-ce que cette visite est un peu forcée parce que la résolution des certains problèmes internationaux transitent par Moscou ou c’est juste une première prise de contact pour « se jauger entre politiques», J .Sapir dixit ?
Yvan Blot. Moi, ma première impression, c’est que pour voir la dimension de cette visite de François Hollande chez le Président Poutine, il faut voir qui entoure le Président Hollande dans la délégation. Moi, ce qui me frappe beaucoup dans cette délégation, c’est qu’il y a 15 grands chefs d’entreprise français autour de lui et il y a 4 ministres seulement. C’est très révélateur : c’est-à-dire que la France aujourd’hui est prise à la gorge et la situation économique est très mauvaise. Je pense que nos experts depuis longtemps poussent le gouvernement français à étendre les relations économiques vers la Russie, vers la Chine, vers l’Inde, vers l’Est ! Parce que c’est là que se trouvent les potentiels de croissance. Donc je me félicite qu’il ait visiblement écouté ses experts parce qu’il est allé à Moscou pour essayer de développer les relations économiques avec la Russie qui sont certainement beaucoup trop faibles par rapport au potentiel des deux pays. Je crois que l’essentiel c’est ça et c’est le côté positif : c’est la présence de tous ces chefs d’entreprise français qui sont autour du Président Hollande.
Maintenant sur les droits de l’Homme vous savez, c’est un sujet sur lequel le Président Hollande ne peut pas dire grand-chose, à mon avis, parce qu’il faudrait qu’il regarde d’abord chez lui ce qui se passe ! La situation dans les prisons françaises est catastrophique : on n’a pas assez de places, il se passe beaucoup de violences dans les prisons françaises ! Et je crois qu’on devrait déjà commencer à balayer un peu chez soi ! Je vous signale que la Cour Européenne des Droits de l’Homme condamne la France pour l’absence de liberté de parole dans notre pays. On est le deuxième pays que l’on a mis après la Turquie ! Il n’y a pas de quoi être fier non plus ! Si l’on n’assure pas la sécurité des Français, eh bien ! avec 4 Millions et demi de crimes commis à titre annuel ! En matière des Droits de l’Homme je pense qu’il faut d’abord balayer chez nous avant de vouloir donner des leçons aux autres ! Et enfin sur les questions de politique étrangère, je me félicité qu’il y a un dialogue, bien sûr, entre les deux présidents ! Cela dit, malheureusement, pour la France il est quand même vrai qu’on peut se poser la question si la France agit de façon indépendante ou si elle n’agit pas tout simplement comme le bras diplomatique d’une superpuissance beaucoup plus importante qu’elle à laquelle elle est aujourd’hui très soumise.
LVdlR. Qu’est-ce que la France attend de la Russie ? La Russie peut-elle apporter quelque chose à la France et si oui, F. Hollande est-il l’homme de la situation pour convaincre la Russie à coopérer ?
Yvan Blot. Je pense que la France peut attendre deux choses de la Russie : d’une part, des relations économiques, encore une fois, beaucoup plus développées. Là je crois que le Président Hollande… que ce soit lui ou que ce soit quelqu’un d’autre cela n’est pas très import ant parce que c’est surtout une affaire entre les chefs d’entreprise. Mais il est très bien que les chefs d’entreprise l’aient accompagné ! Ça c’est mon premier point.
En ce qui concerne les affaires culturelles je crois que là il y a beaucoup de choses à faire parce que la Russie n’a jamais été aussi peu représentée dans le monde culturel français, dans les médias français, dans les librairies françaises comme aujourd’hui ! Il y a 20 ans vous pouviez acheter en France facilement des disques, par exemple de musique russe. Aujourd’hui je suis passé chez la Fnac des Champs-Elysées, il n’y avait rien ! Comme si la musique russe n’existait pas ! Si ! J’exagère un peu ! Il y avait quelques disques de musique classique russe du XIX siècle mais il n’y avait strictement rien d’autre.
Donc dans le domaine culturel, je pense, il y a encore beaucoup de choses à faire pour que la France soit plus orientée vers la Russie. Le tropisme du monde culturel, comme vous le savez, c’est le monde anglo-saxon. Et la France n’est pas très tournée vers l’Est. D’une façon générale, c’est aussi vrai pour l’Allemagne. Ce n’est pas vrai que pour la Russie ! Je pense que la France a tout intérêt à développer ses relations culturelles dans l’Est de sa zone géographique c’est-à-dire notamment avec les Russes et notamment avec les Allemands.
LVdlR. Existe-t-il un moyen de combler le gouffre culturel qui sépare la France e la Russie : la France semble tabler obstinément sur une civilisation laïque à cors et à cris au nom d’une idéologie libérale, la Russie se rattache de plus en plus à ses racines orthodoxes et à son rôle de centre spirituel misant sur l’autosuffisance économique et la création d’un monde multipolaire sans expansionnisme militaire. Qu’en dites-vous ?
Yvan Blot. Je crois que le socle d’une civilisation est dans la spiritualité parce que l’être humain n’est pas qu’un animal. Il a une dimension spirituelle quelles que soient les croyances des uns ou des autres… Dans ce domaine, malheureusement, la France est dans une situation très archaïque c’est-à-dire que les milieux dirigeants français reste, en général, dominés par une vision mécaniste de l’homme qui était celle du XIX siècle : l’homme comme un animal en oubliant complètement la dimension spirituelle. Se rajoute à cela une tradition française des nombreuses années d’être hostile au christianisme au nom de la Raison alors que la dictature de la Raison nous a amenés au XX siècle, à la dictature particulièrement totalitaire qui se voulait scientifique si ma mémoire est bonne. Donc je me méfie beaucoup de la Raison. Je pense que la raison chez un homme est quelque chose de très important mais il y aussi l’affectivité ! Il y a le cœur autrement dit ! Et la civilisation française actuelle est une civilisation froide ! Essayez de voir comment sont traitées les personnes âgées en France ! Essayez de voir comment sont traités les pauvres dans la rue ! On est une civilisation froide, individualiste et matérialiste ! Alors on pourrait peut-être s’inspirer effectivement du renouveau religieux, spirituel et moral en Russie. Ce n’est pas du tout l’orientation qui est prise par les médias. Mais là je ne suis pas sûr que M. Hollande soit le mieux placé pour faire ça ! Je crois qu’il a eu même les convictions extrêmement archaïques. Enfin, le vieux laïcisme français de la Troisième République ! Je crains qu’il soit comme ça ! Mais on ne sait jamais, on verra bien ! »
Décidément François Hollande semble se trouver à la croisée des chemins mais il y a très peu de chances, à mon sens, qu’il choisisse la voie salutaire.


Le Grand Paris menacé d’engloutissement par le triangle des Bermudes socialo-verdistes

Le Grand Paris menacé d’engloutissement par le triangle des Bermudes socialo-verdistes


L’indispensable réforme qui devrait doter la métropole parisienne des institutions et infrastructures susceptibles de la mettre au niveau de ses concurrentes européennes, américaines et asiatiques est en train de se noyer dans les méandres du clientélisme dont la gauche française à le goût exquis.
Que faut-il retenir des annonces faites par Jean-Marc Ayrault la semaine dernière ? Elles procèdent pour l’essentiel d’un compromis politicien entre les attentes de Huchon, Delanoë/Hidalgo et Duflot. Ce savant dosage aura pour effet de brider le dynamisme de la région capitale. C’est le triangle des Bermudes social-verdistes où le Grand Paris va disparaître.
Huchon d’abord, président de la région Île-de-France, dont l’obsession était de faire oublier le rôle initiatique et moteur de Sarkozy sur le sujet et de promouvoir son vieux projet d’Arc-Express, dont la gestation difficile, issue de combats bureaucratiques menés contre un plan de la RATP (Métrophérique) et un autre de Réseau Ferré de France (Tangentielles), avait abouti à un tracé tortueux. L’ancien président de la République, reprenant les idées de Christian Blanc, avait en effet choisi de voir plus grand et de lancer un vaste réseau à double boucle reliant les aéroports de Roissy et Orly à la Défense, au plateau de Saclay et au coeur de l’agglomération parisienne. Une ambition certes coûteuse mais une vraie vision de nature haussmannienne permettant, à horizon de 50 ans, de faire vivre une métropole organisée de manière radio-concentrique et qui, de ce fait, est menacée d’embolie quand elle s’étend.
Huchon, lui, en tenait pour l’extension du réseau existant, en ajoutant juste ce qu’il fallait de lignes de trams et de bus afin de satisfaire quelques baronnies locales. Il avait déjà réussi, en agitant des menaces politiques et financières, à faire en partie reculer l’Etat en 2010 et une sorte de compromis boiteux avait été obtenu, facilité par le départ de Blanc qui avait trébuché sur une boite de cigares.
Mais, avec les choix annoncés par Ayrault la semaine dernière, l’arc a mangé le double 8, jusque dans la dénomination des lignes nouvelles qui seront créées : la communication du Premier ministre ne mentionne plus qu’un «Arc Grand-Est» et une boucle «Sud-Ouest», pour le nouveau métro. Les lignes sont identifiées par des chiffres pour faire référence au réseau actuel qui est "in fine" de la responsabilité d’Huchon via le Syndicat des transports d’Île-de-France.
On met sur le même pied la ligne classique «Châtelet - Les Lilas» qui ira jusqu'à «Rosny-Bois-Perrier» ou l’extension de la ligne «Mairie d'Issy-Clignancourt» vers la mairie d'Aubervilliers, financée il y a fort longtemps, et le futur métro. Il n’est d’ailleurs plus vraiment question de métro à grande capacité et d’automatisation des lignes. C’est la banalisation et l’affadissement de la grande ambition qui se transforme en un simple prolongement de l’existant, sous l’influence prépondérante de tel ou tel maire qu’on veut dorloter. Le souffle néo-haussmannien qui suppose un arbitrage dégagé des contraintes clientélistes a disparu.
Qui Hollande et Ayrault ont-ils aussi voulu satisfaire dans cette opération ? Duflot et les écologistes, génétiquement hostiles au développement économique qu’ils assimilent à un dégât écologique.
Quand elle oeuvrait à la région Île-de-France, Duflot était l’ennemie de tout projet qui pourrait promouvoir une vision "capitaliste" de l’avenir de la métropole, notamment de toute volonté de faire de la desserte rapide des aéroports et de leur connexion avec La Défense et le centre de Paris une priorité.
Pourtant, c’est bien la liaison expresse entre ces moteurs modernes du développement et le centre de l’agglomération qui est indispensable à l’entrée de Paris dans le 21ème siècle. De la même manière que l’une des idées forces d’Haussmann avait été de relier rapidement les gares au centre de la ville par de larges boulevards, il faudrait aujourd’hui connecter le coeur de l’agglomération avec son nouveau quartier d’affaires et ses aéroports, en particulier Roissy et mieux les relier entre eux. Le sort fait aux touristes et hommes d’affaires étrangers qui viennent en France via Roissy est indigne et devient contreproductif pour notre avenir économique. Mais les bussinessmen/women, Duflot et ses amis n’aiment pas cela. Il y a peu d’espoir qu’ils ne votent jamais pour eux. Pour le tourisme, Duflot fait toutefois de temps en temps des exceptions quand il s’agit d’aller se dorer la pilule aux îles Maldives ...
En tout cas, satisfaisant les pulsions régressives et politicardes des écologistes, les liaisons avec Roissy et celle entre l’aéroport et la Défense ne seront pas directes (il faudra changer à Saint-Denis-Pleyel) et elles attendront au mieux 2030 pour voir le jour ! Si Aéroports de Paris veut en financer une, qu’il se débrouille, a décidé le pouvoir socialiste. De vrais visionnaires, on vous dit ...
Quant au plateau de Saclay et à son "cluster", il devra patienter encore longtemps avec des navettes de bus pour y accéder, les écologistes préférant la protection sourcilleuse de terres agricoles à ces industries et centres de recherche honnis dont certains, horresco referens, sont mêmes liés au Commissariat à l’énergie atomique.
Restait une troisième clique à satisfaire, celle de Delanoë/Hidalgo, en bisbille permanente avec Huchon depuis plus de 10 ans. Les transports ne les intéressent pas vraiment : tout ce qu’ils veulent c’est continuer d’ériger des barrières à l’entrée d’un Boboland le plus étendu possible, où on se pince le nez en voyant d’affreux prolos circuler difficilement à voiture, tout en oubliant bien sûr que le travail de ces gêneurs est pourtant ce qui fait vivre la ville et remplit ses caisses.
A "Hidalgoë" Ayrault a donc donné un os à ronger : le logement. Pour cela une strate bureaucratique supplémentaire va être créée sous le nom de "Métropole de Paris", dérivé direct de "Paris-Metropole", l’usine à gaz mise en place par Delanoë sur le sujet. A nouveau, la terminologie même est l’aveu de qui a gagné et perdu et sur quel sujet dans ce grand marchandage socialiste.
Elle sera constituée des présidents d’une trentaine d'inter-communalités qui vont être créées dans la zone urbaine de Paris d'ici au 1er janvier 2016. Miam, cela va en faire des titres et des emplois ! Rappelons qu’au même moment Ayrault appelle les collectivités locales à faire des économies dans leurs dépenses !
Comme d’habitude, les objectifs assignés à ce bébé mammouth sont flous et ménagent la chèvre régionale et les choux municipaux. Ayrault, jure qu’il ne s’agit pas d’"une institution de plus mais d’un outil qui renforcera l'efficacité des programmes d'aménagement et de logement qui agira en cohérence avec le schéma régional de l'habitat et de l'hébergement". Il faut le croire sur parole.
L’essentiel, pour ces clientélistes-nés est de pouvoir contraindre les maires à fabriquer du logement social, dont les occupants sont comme chacun sait enclins à voter à gauche.
Pourtant, la principale cause de la crise du logement en Île-de-France est le refus par les municipalités socialistes et communistes de laisser le secteur privé bâtir autant qu’il le souhaite dans des communes qui risqueraient alors de voir leur sociologie électorale bouleversée par l’arrivée de "bourgeois". Mais ce n’est évidement pas la préoccupation principale de ces malthusianistes.
A Paris, Delanoë et Hidalgo n’ont par exemple envisagé de déroger au plafond des hauteurs que pour construire du logement social. Le monde entier sait pourtant par expérience que tour et HLM ne font pas bon ménage, du fait des coûts de gestion et de l’accompagnement social difficile des résidents. Un immeuble de grande hauteur de luxe est parfaitement viable mais ses occupants votent mal et, à Paris, l’on n’en veut pas.
C’est cette médiocrité d’ambition et cette collection de petits intérêts qui porte désormais le nom de Grand Paris. Et la "Métropole de Paris" sera taillée sur mesure pour que le maire de Paris l’ait sous son contrôle.
Les emplois et la croissance qu’une véritable vision néo-haussmannienne créerait devront attendre. Le plateau de Saclay continuera longtemps encore à se rêver en Silicone Valley européenne, alors qu’il en a le potentiel. Mais il est vrai que le problème du chômage ne se pose pas dans notre beau pays si bien géré.

Les avantages et les inconvénients du réchauffement climatique

Le changement climatique global pourrait modifier considérablement la vie sur notre planète. Certains chercheurs affirment que cela va se produire d’ici quelques décennies, d’autres parlent des centaines d’années. Une chose est certaine : le réchauffement climatique a déjà commencé, et il est impossible de l’arrêter. 

L’homme n’est que partiellement responsable des changements climatiques. Il « chauffe » l’atmosphère en construisant des villes et en augmentant la production industrielle. Mais ce n'est pas un facteur décisif pour ce processus. Notre planète possède ses propres cycles de refroidissement et de réchauffement. Les hommes ne font que les accélérer, explique Andreï Kokorkine, responsable du programme climat du Fonds mondial pour la nature.
La variabilité naturelle du climat est déterminée par des cycles océaniques ayant une période de 60-70 ans. Cela signifie que les deux prochaines décennies ne seront pas forcément plus chaudes que les précédentes, elles peuvent même être plus froides. Ce n'est pas une simple augmentation linéaire de la température, il s’agit d’un processus sinusoïdal. Lorsque la température augmente, l'intensité de la circulation des masses d'air augmente. C’est pourquoi nous avons un plus grand nombre d’incursions du Nord et du Sud, ce qui contribue à l’instabilité du temps. Et il est probable que cela va se poursuivre.
La météo de ces prochaines années ne risque pas de réjouir les terriens : différentes régions de notre planète seront obligées de faire face à des gelées ou des sécheresses sévères, des typhons et des inondations plus fréquentes. Le climat sur Terre est sorti de l’équilibre. La fonte des glaciers en Asie risque de provoquer la sécheresse. Cependant la fonte des glaciers pourrait également apporter des avantages, est persuadé le directeur de planification stratégique et de partenariat du Centre international de développement énergétique stratégique Vladimir Berdine.
Pour la Russie, le facteur positif - c’est la possibilité d’allonger la saison de navigation sur la voie maritime du Nord. Par ailleurs, la durée de la période de végétation s’allongera, ce qui présente un avantage pour l’agriculture. Par ailleurs, la période, pendant laquelle il va falloir chauffer les habitations sera plus courte, ce qui permettra de réduire la quantité du combustible brûlé.
Il fera plus chaud dans le Nord. Les experts soulignent que même des arbres originaires des latitudes plus méridionales arrivent à survivre dans la toundra. Toutefois, le réchauffement sera également accompagné de certains inconvénients, explique Alexeï Kokorkine, le responsable du programme climatique au Fonds mondial pour la nature.
Le réchauffement climatique – ce n'est pas uniquement une augmentation des températures, c’est aussi une élévation du niveau de l’océan. C’est inévitable : le niveau de l’océan mondial va augmenter au moins d’un mètre. Et cela représente un danger, notamment pour certaines villes côtières d’Asie et les petits États insulaires comme les Maldives.
Si l'hiver en Russie et au Canada sera plus chaud, il est probable que les voies maritimes du Nord vont pouvoir s’ouvrir. Il s’agit non seulement de la voie au Nord de la côte septentrionale de la Russie, mais aussi des voies le long des côtes canadiennes, autour du Groenland et à travers le détroit de Béring vers les pays asiatiques. Quant à l’hémisphère Sud, il deviendra plus froid. Les chercheurs rappellent que la masse des glaciers de l'Antarctique est en train d’augmenter. Et c'est également un processus naturel.

L’euroscepticisme touche-t-il l’Allemagne ?

Selon plusieurs quotidiens allemands, un parti anti-euro devrait participer aux élections fédérales de septembre 2013 : Alternative pour l’Allemagne. Le parti serait conduit par Hans-Olaf Henkel, ancien patron de la fédération allemande des industries (BDI).  Les fondateurs de ce mouvement seraient l’économiste Bernd Lucke[1] qui est à l’initiative du mouvement, un ancien journaliste auFrankfurter allgemeine zeitung (FAZ) Konrad Adam  et Alexander Gauland[2], ancien membre de  la CDU.
Sortir de l’euro et « ne plus payer pour les autres »
Le programme d’Alternative pour l’Allemagne se fonderait sur deux « constats » : l’économie allemande se porterait mieux avec le Deutschmark et le pays n’a pas à éponger les dettes de pays de l’eurozone peu soucieux de l’équilibre de leurs finances publiques. Le parti eurosceptique proposerait donc un abandon de la monnaie unique et envisagerait « un retour à la monnaie nationale », un recours à des « unions monétaires plus petites » (un euro du Sud ou un euro du Nord par exemple) ou à l’introduction de «monnaies parallèles »[3]. Il est intéressant d’observer que si la monnaie nationale fait partie du champ des possibles, d’autres solutions sont envisagées,  dans une optique régionaliste.
Sur fond de contestation et de populisme
L’apparition d’un parti anti-euro en Allemagne est à considérer dans un contexte de crise européenne et de contestation à la politique continentale d’Angela Merkel outre-Rhin. La Tribune évoque également l’ « effet Sarrazin »[4], du nom de l’élu social-démocrate auteur (à succès) de « L’Allemagne n’a pas besoin de l’euro », dans lequel il explique que l’aide de l’Allemagne aux pays en difficulté est une action de « compensation », par rapport « à la responsabilité allemande pendant la Seconde Guerre Mondiale ». D’après un sondage publié par le journal Handelsblatt et repris en mai dernier par La Tribune, 41% des Allemands seraient d’accord « avec le titre du livre », alors que 60% souhaiteraient une expulsion de la Grèce de la zone euro.
Des réactions assez timorées dans la presse allemande
Les réactions dans la presse allemande n’ont pas été très vives. Le Frankfurter Allgemeine[5] nous explique que ce parti veut se présenter aux élections fédérales de septembre, ou au plus tard pour les élections européennes de 2014. Joachim Starbatty, Wilhelm Hankel, Karl Albrecht Schachtschneider et Dieter Spethmann, qui s’étaient plaint devant la Cour constitutionnelle allemande du sauvetage de la Grèce, rejoindraient cette formation. L’Europe entière était suspendue en septembre dernier au verdict de la Cour de Karlsruhe  concernant le Mécanisme européen de stabilité (MES) et un fonds de sauvetage supplémentaire pour la Grèce, qui avait été finalement validé.  Un événement de lancement est prévu le 11 mars intitulé  « Pour que l’Europe n’échoue pas avec l’euro ».
Die Welt [6] nous explique que Alexander Gauland critique la perte d’une branche conservatrice à la CDU et la volonté de sauver l’euro. Il pense que les grands partis politiques ne comprennent pas l’opinion publique actuelle et sont incapables de formuler et défendre les intérêts nationaux. Le manifeste fondateur du parti affirme que « la République fédérale allemande est dans la plus grave crise de son histoire », Alternative für Deutschland vise donc à changer ce qui peut encore être sauvé, alors que selon lui les pays du Sud s’appauvrissent avec l’euro et la pression de la concurrence. Contre le sauvetage de l’euro, les fondateurs veulent engager une union pacifique de l’Europe.
Poussée anti-euro dans l’Union ?
S’il est trop tôt pour savoir si Alternative pour l’Allemagne jouera un rôle important dans la vie politique allemande, son éclosion s’ajouterait à une liste d’évènements d’importance survenus sur la scène européenne, et qui semblent accréditer la thèse d’une défiance des peuples à l’égard de la machine technocratique bruxelloise : l’entrée au Parlement grec d’Aube dorée, la volonté de David Cameron d’organiser un référendum sur l’appartenance de la Grande-Bretagne à l’Union européenne, ou encore la poussée électorale de Beppe Grillo en Italie.
[1] Professeur de macroéconomie à Hambourg, qui était membre pendant 33 ans à la CDU et qui s’est retiré  en décembre 2011 suite à la politique de sauvetage de l’euro du parti.
[2] Secrétaire d’État (en 1987)  à la Chancellerie d’Etat de la Hesse du Premier ministre Wallmann Walter (CDU)
[3]« Allemagne : un nouveau parti anti-euro », www.contrepoints.org, 4 mars 2013
[4]« Ce parti allemand qui veut imposer la sortie de l’euro », www.latribune.fr, 29 mai 2012
[5] « Die neue Anti-Euro-Partei »  Winand Von Petersdorff,, www.faz.net 2 mars 2013