TOUT EST DIT

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vendredi 31 juillet 2009

Yahoo s'est-il fait hara-kiri?

Microsoft et Yahoo ont lancé une offensive contre Google en signant un partenariat sur la recherche. Le portail devrait en tirer des recettes publicitaires supplémentaires mais reste à savoir à si le risque n'est pas trop important. Les réponses du web.

En signant une alliance avec Microsoft contre Google mercredi, Yahoo se serait-il tiré une balle dans le pied ? Certes, le partenariat a du bon. Microsoft fournit la technologie de recherche (Bing) à Yahoo, qui devient la régie publicitaire exclusive et mondiale des deux groupes pour tous les liens sponsorisés premiums. Résultat: la création d'un gros numéro 2 de la recherche, détenant 30% du marché américain. "Comme ils n'ont pas les mêmes clients, analyse Saul Hansell de Bits, le nombre total d'annonceurs augmentera, ce qui en attirera plus et fera monter les prix". Et Yahoo empochera 88% des revenus générés sur ses sites pendant 5 ans. Le portail espère ainsi tirer un supplément de 500 millions de dollars de recettes nouvelles par an à partir de 2012, et économiser 200 millions de dollars de dépenses d'investissement.

Dans la blogosphère, certains analystes comme Billl Gurley applaudissent la stratégie de Yahoo de renoncer au volet technologique de la recherche : "Ca ne servait à rien de combattre Google sur le terrain de la recherche, affirme t-il sur son blog Above the Crowd. Ceux qui essaient ne font que de pâles copies. Il était préférable pour Yahoo de se recentrer sur les domaines où il a un réel avantage, comme les actus, la finance, le sport.".
Le sacrifice

Pour Jason Calacanis, en revanche, l'abandon de la recherche par Yahoo est "une erreur fatale. La recherche est le business le plus important du XXIème siècle. Yahoo était en deuxième position dans ce domaine. Pourquoi y renoncer ?" s'indigne t-il sur son blog. En plus, ce n'est pas la première fois..."Il était une fois, Yahoo était le portail-moteur de recherche numéro un. Mais il a laissé la gestion de la recherche à une petite entreprise qui s'appelait Google." On connaît la suite...

Pour Jason Calacanis, le fait que Microsoft s'intéresse à un marché signale justement que c'est un marché important, bien parti pour croître.."C'est une indication pour les autres entreprises sur le marché qu'il est temps d'investir, de racheter, d'innover".D'autres l'ont compris : lorsque Microsoft a fait son entrée dans le monde des jeux vidéo, Nintendo a innové. Aujourd'hui les ventes de Wii dépassent largement celles de la Xbox. Mais quand Microsoft s'intéresse à la recherche, que fait Yahoo ? "Il arrête d'innover et se demande s'il doit valoriser l'action à 31 ou à 33 dollars !" En somme: "Yahoo a fait hara-kiri, mais sans l'honneur".

Un air de déjà vu? AOL bien sûr. De fait, "le portail a lui aussi externalisé sa recherche, développé le messenger et le contenu. Et ça ne lui pas réussi", constate Robert Cyran de Breaking Views, qui fait remarquer enfin qu'en perdant le trafic de la recherche, son atout le plus précieux, il n'y aura plus rien pour inciter Microsoft ou un autre à racheter la compagnie.
Le vrai gagnant du partenariat est..

Microsoft est-il le vrai gagnant du mariage ? La firme de Redmond en profite en effet pour se positionner clairement sur le marché de la recherche. Mais s'attaquer à Google, qui détient 65% du marché américain, n'est pas une mince affaire : "il faudrait changer le comportement des masses, rappelle Joe Friedlein, de Browser Media. Or Google domine à tel point le paysage Internet qu'il existe le verbe «googler quelque chose"! Le seul facteur qui pourrait, selon lui, détourner les internautes du premier moteur de recherche serait une éventuelle "haine du monopole de Google", un sentiment qui ne se traduirait sans doute pas à une très grande échelle. Le cas Microsof est parlant : "le public a détesté Microsoft à une époque mais il a continué d'utiliser Windows plutôt que Linux"..

Reste à savoir si le groupe de Steve Ballmer a les moyens de véritablement concurrencer Google. Ad Center, la plateforme Microsoft de mise aux enchères de mots clés qui est selon Kevin Newcomb de Searchenginewatch, "bien plus performante que celle de Yahoo (Panama), "pourrait devenir une alternative viable à AdWords de Google".Mais est-ce suffisant? Selon le blog Everfluxx,"la recherche n'a jamais été et ne sera jamais le coeur de métier de Microsoft". Or en face, Google a "la plus grande plate-forme, la meilleure technologie publicitaire et donc le plus haut revenu par recherche", selon Saul Hansell. Sans compter que le nouveau moteur ne devrait pas être prêt avant deux ans, ce qui laisse amplement le temps à Google pour préparer une contre attaque.

Développement durable : un bonus-malus va être appliqué au budget des ministères

Une enveloppe de 100 millions d'euros de crédits va être attribuée aux ministères l'an prochain en fonction de la qualité environnementale de leur gestion et de leurs achats : audit énergétique des bâtiments, consommation de papier et d'électricité, utilisation de véhicules propres, etc.
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L'extension du bonus-malus automobile à d'autres produits de grande consommation avait suscité un débat agité en septembre dernier, au point de faire reculer le gouvernement. En attendant d'éventuelles initiatives à la rentrée, un nouveau dispositif concernant les administrations est bel et bien décidé, et ses modalités viennent d'être arrêtées par le gouvernement : un bonus-malus va être appliqué dès 2010 au budget des ministères en fonction de la qualité environnementale de leur gestion et de leurs achats. Une enveloppe de 100 millions d'euros de crédits va être mise en réserve (au prorata de la taille des ministères et indépendamment de la réserve de précaution habituelle) et redistribuée aux ministères selon le respect, ou non, d'une série d'indicateurs. Le ministre du Budget et de la Fonction publique, Eric Woerth, est chargé de la mise en place et du suivi de ce dispositif symbolique, qui vise à modifier les comportements de l'administration (le magazine « Auto Plus » a récemment épinglé certains ministères sur l'achat de voitures polluantes et chères), et à montrer au grand public que l'Etat est lui aussi concerné par le Grenelle de l'environnement.

Huit critères ont été définis pour 2010, les ministères ayant jusqu'à la fin mai pour transmettre les données à Bercy. Ils devront satisfaire au minimum à six indicateurs pour bénéficier d'un bonus.
Critères évolutifs

Parmi ceux-ci figure l'obligation de lancer des audits énergétiques concernant 40 % des bâtiments dont les ministères sont propriétaires ou pour lesquels ils versent des loyers budgétaires. Les indicateurs sont évolutifs : fin 2010, les audits engagés devront concerner 100 % des bâtiments. Autre indicateur à respecter : le taux de voitures achetées ou louées dépassant le plafond de 130 g de CO par kilomètre (niveau au-delà duquel un malus est appliqué pour les particuliers) ne devra pas dépasser 20 %, un seuil qui serait ramené à 15 % en 2011 puis 10 % en 2012. Les voitures opérationnelles des armées, de la police, de la gendarmerie ainsi que celles à usage technique (travaux publics) ne rentrent pas dans le champ de l'indicateur. Eric Woerth avait annoncé au début du mois l'engagement d'un vaste « verdissement » du parc automobile de l'Etat.

Les fonctionnaires des administrations centrales vont également être incités à réduire leur consommation de papier. Les ministères devront dans un premier temps indiquer le nombre de ramettes de papier A4 achetées par agent en 2009. Et en 2010, ils devront réduire ce taux de 20 % (puis de 40 % en 2011). Même chose pour les photocopieuses et les imprimantes, dont le nombre par agent devra être abaissé de 10 % en 2010 et de 20 % en 2011. La consommation d'énergie (électricité, gaz, fuel, chauffage, etc.) devra également être réduite progressivement (de 10 % en 2010). Et les ministères sont invités à s'équiper d'un « outil expert de suivi des fluides », qui permettra de mieux maîtriser les consommations d'énergie et d'eau. Tous ces indicateurs ne sont pas gravés dans le marbre jusqu'à 2012, Bercy se réservant la possibilité, l'année prochaine, d'ajuster les performances demandées aux ministères en fonction du premier bilan qui sera fait de l'application de ce bonus-malus.

Légiférer sur la burqa c'est comme "sortir un gros pilon pour écraser une mouche"

Moins de 400 musulmanes -367 précisément- porteraient en France le voile, selon une note de la sous-direction de l'information générale (SDIG), indique-t-on au ministère de l'Intérieur, confirmant une information publiée dans Le Monde daté de ce jeudi.
Ce nombre est une "première approche rapide qui sera suivie d'une étude plus approfondie", explique le ministère. De plus, le document où figure ce décompte a été remis au gouvernement au début du mois de juillet, au moment où la mission parlementaire d'information initiée par le député PCF du Rhône André Gerin commençait ses travaux.

Une autre note d'un des services du ministère de l'Intérieur, la Direction centrale du renseignement intérieur (DCRI), publiée également début juillet, parle d'un phénomène marginal, concernant des femmes jeunes (moins de 30 ans), vivant le plus souvent en milieu urbain et volontaires -voire militantes- pour porter le voile intégral.

Les réactions:
Je trouve le chiffre avancé plutôt ridicule", a réagi André Gerin, le député PCF du Rhône dans un communiqué. "Le voile intégral, c'est l'iceberg recouvert d'une marée noire. Ne nous trompons pas, l'emprise des fondamentalistes, des intégristes islamistes, tente de régenter la vie civile de certains territoires de notre pays", écrit-il.

Une mission parlementaire d'information sur la question du voile intégral a été mise en place début juillet à sa demande. Elle a pour tâche de faire un "état des lieux" et rendra son rapport fin janvier 2010. De vifs débats à propos de la pertinence d'une loi pour interdire le voile intégral agitent les parlementaires.

Le recteur de la Grande Mosquée de Paris Dalil Boubakeur estime qu'"il n'y a pas lieu de lancer une réflexion nationale" sur le voile intégral, dans une interview à Europe 1 ce jeudi.

"Il y a une disproportion entre la réponse qui a voulu être donnée en prenant des mesures graves, sérieuses (..) à un phénomène extrêmement marginal", a-t-il dit.

"Trois cent et quelque femmes voilées sur six millions de musulmans en France, ça ne traduit pas l'émergence dans notre société d'un phénomène fondamentaliste. (...) On ne s'offusque pas pour si peu de monde donc il n'y a pas lieu de mettre en branle toute une réflexion nationale avec tout ce qu'elle comporte, pour quoi faire? ", a-t-il insisté.


Le président socialiste du Conseil général de Seine-Saint-Denis, Claude Bartolone, a estimé ce jeudi que par rapport au nombre de femmes porteuses de burqa en France, légiférer serait dérisoire. "J'ai vraiment l'impression que par rapport au nombre, moins de 400 cas sur 60 millions, une loi, un débat parlementaire", ce serait comme "sortir un gros pilon pour écraser une mouche", a indiqué le député de Seine-Saint-Denis sur RTL.

"Je ne sais pas en combien de temps on est passé de 0 à 360, mais on voit bien que c'est une pratique extrêmement minoritaire et il y a un certain nombre de textes qui dans le cadre des règles du vivre ensemble en France peuvent être utilisées pour empêcher ce genre de comportement", a dit M. Bartolone.

Il a ajouté vouloir "être attentif à chacun de ces cas", et "savoir comment ces femmes rentrent dans cette espèce de repli par rapport à l'ensemble de la société", tout en voulant éviter que "sur une idée courageuse au départ, qui était de dire: on ne veut pas de comportements intégristes en France, on en arrive à avoir une mauvaise communication avec l'ensemble des musulmans de France".
Les chiffres sont totalement érronés, ne serais-ce qu'à Clichy, il en a plus que ça.

ET LES REACTIONS DES ELUS DE GAUCHE SONT TELLEMENT BÊTES !!!!

jeudi 30 juillet 2009

PORTER LA BURKA A CINQ ANS........

La cote de popularité de Martine Aubry remonte, malgré l'échec du Parti socialiste aux élections européennes

Une étude de l'Ifop révèle que la première secrétaire du PS a restauré en partie sa popularité depuis l'échec électoral du 7 juin. Dominique Strauss-Kahn est le socialiste préféré des Français, loin devant Ségolène Royal.
Le constat est pour le moins surprenant. Dans une « analyse de données » que l'Ifop vient de réaliser sur la popularité des leaders socialistes, il apparaît que les Français ne tiennent pas rigueur à Martine Aubry de l'échec retentissant subi par son parti aux élections européennes.

La première secrétaire du PS « était à 68 % d'opinions favorables au printemps. Elle a été affaiblie après les élections européennes, à 52 %, puis elle s'est redressée depuis : elle était à 59 % au début du mois de juillet, avant la passe d'armes avec Manuel Valls,souligne Jérôme Fourquet, directeur adjoint du département opinion de l'Ifop. Même si le scrutin a quelque peu terni son image, sa remontée s'explique par le fait qu'en tant que première secrétaire, elle bénéficie d'une position institutionnelle. Les gens savent que, si nombre de socialistes la critiquent, aucun ne voudrait être à sa place. Finalement, on lui sait gré de faire le sale boulot ».

Autres enseignements de cette étude : Ségolène Royal continue de faire la course derrière Martine Aubry. Leur popularité auprès des Français suit des courbes sensiblement parallèles depuis le mois de janvier, avec quelque 20 points d'écart en faveur de l'édile lilloise. Toutes les deux ont souffert de l'échec aux élections européennes et l'une comme l'autre remontent depuis avec 59 % pour Martine Aubry contre 39 % pour Ségolène Royal.
Des « quadras » impatients

Le travail de l'Ifop confirme que le socialiste le plus populaire pour les Français reste Dominique Strauss-Kahn (73 %). Il l'est évidemment davantage si l'on considère les seuls sympathisants du PS (80 %). En revanche, il recule au niveau des sympathisants de gauche dans son ensemble (71 %). En cas de duels pour des primaires au sein du PS, DSK l'emporterait de près de 20 points face à François Hollande (59 %, contre 40 %), de 13 points face à Ségolène Royal (56 % ,contre 43 %) et seulement de 3 points face à Martine Aubry (51 %, contre 48 %). Au mois de mars, c'est la première secrétaire qui arrivait en tête, avec près de 20 points d'avance sur le directeur général du Fonds monétaire international (59 %, contre 40 %).

Enfin, l'analyse de l'Ifop révèle également que la popularité des « quadras » impatients (Vincent Peillon, Manuel Valls, Arnaud Montebourg et Benoît Hamon) reste en deçà de celle de leurs aînés. « Elle apparaît relativement homogène et se situe aux alentours de 40 %, mis à part pour Vincent Peillon, qui semble pâtir de sa faible notoriété avec 31 % », remarque Jérôme Fourquet. Reste à savoir l'influence qu'aura eue, depuis, la guerre ouverte entre Manuel Valls et Martine Aubry.

mercredi 29 juillet 2009

lundi 27 juillet 2009

CONSEILS A SARKOZY



POURQUOI ? ON NE REFLECHIT PAS EN FAISANT SON JOGGING ?

CONSEILS A SARKOZY

samedi 25 juillet 2009

Les mauvais comptes de Julien Dray

Les enquêteurs de la brigade financière ont mis fin, le 13 juillet, à leurs investigations concernant le train de vie du député socialiste de l'Essonne, Julien Dray. Des mouvements suspects sur ses comptes bancaires avaient été relevés en 2008 par l'organisme anti-blanchiment Tracfin, et une enquête préliminaire avait été ordonnée dans la foulée par le parquet de Paris. Dans un rapport de synthèse auquel Le Monde a eu accès – le site Mediapart en fait aussi état –, les policiers dressent un bilan de leur enquête. Avec ce constat de base : entre 2005 et 2008, M. Dray a perçu 1 631 417 euros, tous revenus confondus. Dans la même période, il a dépensé 2 087 678 euros. "Je ne suis pas un irresponsable dépensier, je ne suis en rien un homme qui vit dans la luxure", a certifié aux policiers M. Dray.
L'élu, lors de ses auditions, a longuement expliqué ses problèmes financiers : "A partir de janvier 2006, j'ai eu une charge supplémentaire de 2 000 euros [le remboursement d'un prêt accordé par Pierre Bergé]. A cela va s'ajouter quelques charges familiales supplémentaires…" D'où, selon lui, ce besoin de recourir à ses proches, en obtenant des prêts de leur part, et ce dans une période professionnelle très agitée. Depuis sa mise en cause, il a lancé un vaste processus de remboursement. Et devant les enquêteurs, il a protesté de son innocence : "Il n'y avait aucune suspicion possible (…), je ne me suis livré à aucun enrichissement et à aucune malversation." Les policiers ont pu établir que cinq associations, souvent en difficulté financière, ont contribué à alimenter les comptes de l'élu, huit particuliers lui ont consenti des prêts, sans pour autant rééquilibrer ses finances.

Outre des procédures incidentes (soupçons de fausses factures, fraudes au fisc…), le parquet va devoir déterminer si l'argent décaissé au profit de M. Dray, via des intermédiaires proches de l'élu et salariés par ces associations, est constitutif d'un abus de confiance. Le député pourrait alors faire l'objet d'une citation directe devant le tribunal correctionnel, de même qu'une demi-douzaine de personnes citées dans le dossier, dont Dominique Sopo, le président de SOS-Racisme. La piste d'un financement politique a en revanche été écartée.

DEUX INTERMÉDIAIRES PRINCIPAUX

Les policiers se sont intéressés aux associations suivantes, dont l'élu était très proche : la Fédération indépendante et démocratique lycéenne (FIDL), SOS-Racisme, Les Parrains de SOS-Racisme, Stop-Racisme Val d'Orge, et enfin l'Association de la 10e circonscription de l'Essonne. Toutes, à des degrés divers, ont décaissé des sommes importantes au profit de M. Dray. Deux personnes sont directement impliquées : Nathalie Fortis, chargée de mission au conseil régional d'Ile-de-France pour le compte de M. Dray, ex-salariée de la FIDL, comme Thomas Persuy, ancien permanent du syndicat lycéen.

La FIDL connaît de graves problèmes financiers, au point d'avoir été expulsée de ses locaux en 2006. En l'absence de toute comptabilité, les policiers ont suivi la trace des chèques. Entre 2006 et 2008, Mme Fortis perçoit 22 783 euros. Bon nombre de chèques encaissés par cette permanente sur son compte font immédiatement l'objet d'un versement du même montant sur les comptes de M. Dray. En guise d'explication, Mme Fortis a fait valoir qu'elle avait acquis auprès du député une montre de valeur, une Rolex James Bond, et qu'il s'agissait de le rembourser. "J'ai investi dans une montre comme certains investissent dans l'immobilier", a-t-elle indiqué aux policiers. M. Dray a confirmé l'achat de cette montre. Elle a également perçu 33 053 euros de l'association Les Parrains de SOS-Racisme, une structure proche de SOS-Racisme. De nombreux chèques, là aussi, ont été décaissés simultanément au profit de M. Dray. Les policiers s'interrogent sur la réalité des prestations fournies par Mme Fortis pour l'association Les Parrains de SOS-Racisme. "Cela correspond sans doute à des prestations réalisées pour SOS", a-t-elle indiqué.

M. Persuy, lui, a obtenu de la FIDL 78 599 euros sur trois ans, qu'il a en partie reversés à M. Dray. Des prêts, a-t-il expliqué, destinés à soutenir l'élu dans sa campagne pour prendre la tête du Parti socialiste. Même principe pour Les Parrains de SOS-Racisme, dont il a obtenu 12 750 euros en 2008, somme intégralement redistribuée à Julien Dray. M. Persuy, pour justifier ces chèques adressés à M. Dray, a également expliqué qu'il avait acheté des stylos Mont-Blanc appartenant au député, ce que ce dernier a confirmé.

Au total, Mme Fortis a versé 38 300 euros à M. Dray. M. Persuy, lui, a déboursé 35 750 euros. M. Dray s'est défendu, devant les policiers : "Je n'ai pas à connaître l'origine des fonds", dit-il, au sujet des versements d'argent sur ses comptes. Et il précise : "J'étais surchargé de travail (...). Je me suis donc beaucoup appuyé dans la gestion quotidienne sur l'ensemble de mes assistants." Il rappelle qu'en 2007, il a beaucoup œuvré pour la candidate socialiste Ségolène Royal, ce qui, lâche-t-il, "n'est peut-être pas la chose la plus intelligente que j'ai faite...".

DES CIRCUITS DE FINANCEMENT PARFOIS PLUS COMPLEXES

Cindy Fischer, autre permanente de de la FIDL pendant deux ans, a reçu du syndicat 6 500 euros, pour s'être occupée du mouvement lycéen en 2005 contre la réforme Fillon. Elle avait alors reversé 6 400 euros à Mme Fortis, qui, quatre jours plus tard, signait un chèque de 6 000 euros à Julien Dray. Commentaire de M. Fischer, l'époux de Cindy Fischer, lors de son audition : "Il y a un truc bizarre, c'est clair. Nathalie Fortis semble avoir collecté des fonds à cette époque pour les reverser à M. Dray."

Les enquêteurs ont aussi retrouvé la trace d'un vrai-faux rapport commandé en décembre 2008 par la FIDL à Geneviève de Kerautem, chargée de mission pour M. Dray au conseil régional d'Ile-de-France. Celle-ci perçoit 6 000 euros pour ce travail, somme reversée dans son intégralité à M. Dray parce que, a-t-elle relaté en garde à vue, ce dernier était "en galère financière". Lors d'une perquisition au bureau de Mme de Kerautem, les policiers ont bien mis la main sur un pré-rapport, mais ne comportant que huit pages, rédigées en mars 2009, alors que l'auteure se savait convoquée par les enquêteurs. "Nous pouvons nous poser la question sur la réalité de cette prestation…", ironise la brigade financière.

Autre cas suspect, la mission commandée à Odile Gaston, la belle-sœur de Julien Dray, par Dominique Sopo, président de SOS-Racisme. Mme Gaston perçoit, le 13 août 2008, 5 000 euros provenant des Parrains de SOS-Racisme. Elle reverse six jours plus tard 2 040 euros à Julien Dray. Sa mission, la mise en place de chantiers de solidarité au Mali, n'a jamais été réalisée. Concernant la somme versée à M. Dray, elle a expliqué avoir remboursé ainsi sa participation aux vacances organisées dans la maison du député, à Vallauris (Alpes-Maritimes).

M. Dray s'est défendu d'avoir donné des instructions aux associations concernées, mettant en exergue leur indépendance : "Je ne donne aucune instruction, ou alors cela veut dire encore une fois que c'est moi qui dirige ces associations et que les gens sont des pantins." Autre cas particulier, celui de Georges Sebag, un ami de M. Dray, distributeur de vêtements dégriffés Gérard Darel dans le sud de la France. Vingt-six chèques signés par les clients de M. Sebag ont été versés sur les comptes de M. Dray, pour un montant de 11 840 euros. Il s'agissait, selon M. Sebag, de prêter de l'argent à son ami pour sa campagne interne au PS. Il assurait avoir remis au total une quarantaine de chèques, dont il ne renseignait pas l'ordre, en laissant le soin à l'élu. Mme Fortis, comme M. Persuy, ont aussi reçu ces chèques.

UNE COMPTABILITÉ INEXISTANTE DANS LES ASSOCIATIONS

Le travail d'enquête n'a pas été facilité par les pratiques en vigueur dans les associations. A la FIDL, il n'y avait donc aucune comptabilité. Et les enquêteurs ont découvert, dans la galaxie SOS-Racisme, de curieux comportements. L'argent affluant sur les comptes de l'association Les Parrains de SOS-Racisme était utilisé en toute opacité : "Pour ces actions pour lesquelles nous ne pouvons avoir de justificatifs, nous utilisons les fonds privés des Parrains de SOS-Racisme", a reconnu Martine Guillaume, la directrice financière de SOS-Racisme. "Ces actions sont le ménage au black, les petites dépenses comme les billets de train et petits achats divers, des pots à des militants, des bombes de peinture." A la suite des investigations policières, elle a eu ce commentaire : "Nous allons faire en sorte de rentrer dans la légalité." Sur 280 849 euros collectés entre 2005 et 2008 par Les Parrains de SOS-Racisme, avec des donateurs tels que Pierre Bergé ou Arte, seuls 10 000 euros ont été officiellement versés sur les comptes de SOS-Racisme. L'ordre des chèques adressés à l'association principale était souvent retouché, et l'argent était ainsi versé sur le compte-support des Parrains. Une technique jugée "regrettable" par Pierre Bergé.

Par ailleurs, les enquêteurs trouveront d'autres irrégularités. Comme ces sept fausses factures imputées à la société Cdiscount, sans qu'il y ait jamais eu la moindre prestation en faveur de SOS-Racisme. Plusieurs factures vierges à l'en-ête de différentes sociétés ont même été découvertes dans le bureau de Mme Guillaume. Enfin, il y a le cas Assane Fall, compagnon de Nathalie Fortis. Licencié par SOS-Racisme, il touche 5 800 euros d'indemnités le 12 septembre 2008. Trois jours plus tard, Mme Fortis signe un chèque de 5 300 euros en faveur de Julien Dray.

TABLEAUX, MONTRES ET TEE-SHIRTS

Les policiers ont découvert d'autres étrangetés dans ce dossier. Comme l'affaire des tableaux. Le 16 septembre 2008, l'Association de la 10e circonscription de l'Essonne, créée pour faire connaître l'action politique de M. Dray, vend des tableaux à SOS-Racisme, pour une somme de 9 000 euros. 7 000 euros sont ensuite reversés à M. Dray. Celui-ci a indiqué qu'il avait besoin d'argent, et donc décidé de vendre ces tableaux, initialement destinés à égayer sa permanence. Une vente très éloignée de l'objet social de l'association, assurent les policiers, qui s'interrogent : pourquoi M. Dray n'a-t-il pas vendu directement ces œuvres d'art, en son nom ? "Il n'y avait pas de volonté de cacher quoi que ce soit, a déclaré M. Dray, mais pour Sopo et pour moi-même, c'était mieux comme ça." L'Association de la 10e circonscription connaissait de sérieuses difficultés financières, au point de contraindre Pierre Bergé, proche de M. Dray et président des Parrains de SOS-Racisme, à effectuer en 2008 un don de 100 000 euros. Une situation délicate qui n'a pas empêché M. Dray de débiter 7 000 euros des comptes de cette association pour acheter une montre Rolex en or à sa suppléante, Fatima Ogbi, récompensée pour ses bons services électoraux. Le député a indiqué aux policiers qu'il avait reversé de l'argent à cette association pour compenser cette dépense.

Enfin, la brigade financière s'est penchée sur une étrange coïncidence. M. Sebag, l'ami de M. Dray, distributeur de Gérard Darel, avait reçu de SOS-Racisme la commande de 5 000 tee-shirts, pour une somme de 15 548 euros, via un chèque émis, selon la police, en mai 2008. Cette période correspond très exactement à la vague des premiers chèques "clients" adressés par M. Sebag à M. Dray, pour une somme de 15 000 euros. Il ne faut y voir aucun lien de cause à effet, a assuré le député.

DES AMIS FORTUNÉS ET GÉNÉREUX

Pas moins de huit particuliers, proches de l'élu socialiste, lui ont prêté de grosses sommes d'argent, en particulier en 2008. Les remboursements sont aujourd'hui en cours, et M. Dray envisage de vendre sa maison de Vallauris pour les honorer. Pierre Bergé est le plus gros contributeur, avec près de 340 000 euros. Les policiers ont aussi enquêté sur les prêts accordés par François Malisan, architecte dans l'Essonne, ou ceux consentis par Robert Zarader, publicitaire. Selon les policiers, ils n'ont obtenu aucune contrepartie, telle que l'éventuel octroi de marchés publics dans le département. Pour rembourser ses amis, M. Dray leur donnait, parfois, des montres, lampes, ou même une sculpture chinoise. Lors de ses auditions, Julien Dray a souhaité qu'il n'y ait pas d'"extrapolation" de la part des policiers, expliquant ceci : "Si j'avais besoin d'argent, j'aurais pu solliciter directement mes amis, et je n'ai pas besoin de passer par Les Parrains de SOS-Racisme ou autre montage."

vendredi 24 juillet 2009

EDF n'est pas seul à miser sur les panneaux solaires en France

Dans la communauté de Communes de Vitry-le-François, l'usine de panneaux solaires Empowersun sortira de terre dans 18 mois et emploiera 900 personnes au départ. Un projet qui fait écho au partenariat signé entre EDF Energies Nouvelles et l'américain First Solar.

La France s'attaque sérieusement à la filière solaire avec l'objectif de devenir un leader mondial des énergies renouvelables. EDF Energies Nouvelles, filiale à 50% d'EDF, vient de signer un partenariat avec l'américain First Solar. Ensemble, ils vont investir 90 millions d'euros pour construire une usine de panneaux solaires en France d'une capacité de production de plus de 100 mégawatt crête (WWc) qui devrait entrer en fonctionnement en 2011 et employer 300 personnes.
Jusqu'à 3000 embauches?

Mais EDF n'est pas le seul à faire le pari du solaire. En octobre 2010, une autre usine intégrée qui réunira toutes les étapes de production, à partir du silicium acheté jusqu'aux panneaux solaires photovoltaïques, sortira de terre dans la communauté de communes de Vitry-le-François en Champagne- Ardenne. Empowersun emploiera 900 puis 3 000 personnes dans quatre ans et occupera d'abord 25 000 m2 de locaux puis 90 000 m2. Le coût de l'investissement : 170 millions d'euros. La technologie utilisée est éprouvée, une technologie choisie par plus de 80 % de l'industrie solaire mondiale. Elle diffère du projet annoncé par EDF Energies Nouvelles et First Solar qui s'appuie sur la technologie des couches minces, pointée du doigt par le député Serge Poignant dans son rapport de la Commission des Affaires Economiques de l'Assemblée nationale. Celui-ci met en avant la dangerosité du tellurure de Cadmium pour la santé.

Pour l'heure le projet a le soutien de la Communauté de communes, du Conseil Général de la Marne et celui du Conseil Régional Champagne-Ardenne. Les trois collectivités territoriales se sont engagées à participer au financement de la deuxième phase de l'implantation, celle qui consiste à accompagner le porteur du projet dans la conception de l'usine et dans la levée des fonds, soit 70 millions d'euros. Et pour le reste du financement, le cabinet de Patrick Devedjian, ministre de la mise en place du plan de relance, est à pied d'oeuvre tant l'enjeu économique est de taille. En effet, l'usine prévoit de produire 100 MW et l'équivalent de la puissance d'une centrale nucléaire, soit 800 MW, dans cinq ans et promet de réanimer une ancienne région industrielle.

Le projet Empowersun expliqué en exclusivité par son co-fondateur, Pascal Perez

Dray épinglé par l'enquête de la brigade financière

Après sept mois d'enquête préliminaire, la brigade financière a rendu un premier rapport de synthèse faisant état de mouvement de fonds au profit de Julien Dray.

Le député PS de l'Essonne Julien Dray a bénéficié d'un système de mouvements de fonds issus de plusieurs organisations, via ses proches collaborateurs, décrivent policiers et parquet dans l'enquête préliminaire dont Médiapart et Le Monde publient ce vendredi des extraits.

Cette enquête, ouverte le 10 décembre 2008 pour "abus de confiance" et "faux et usage de faux", vise les mouvements de fonds suspects, évalués au total à environ 350 000 euros, entre notamment la Fédération indépendante et démocratique lycéenne (Fidl) et les Parrains de SOS Racisme, deux proches de Julien Dray et l'élu socialiste.

Les enquêteurs soupçonnent ainsi la Fidl d'avoir versé entre 2005 et 2008 quelque 23.000 euros sous la forme de neuf chèques à une proche collaboratrice de Julien Dray. Dans leur rapport de synthèse, les policiers relèvent que "certaines sommes encaissées ont été suivies d'un décaissement au profit" de l'élu socialiste.

Fausse facturation

Plusieurs avocats de personnes mises en cause dans ce dossier, dont ceux de Julien Dray, Mes Florence Gaudillière et Léon-Lef Forster, ont dénoncé ce vendredi cette publication dans deux médias d'extraits de l'enquête et ont annoncé leur intention d'intenter de nouvelles actions en justice.

Dans ce rapport, écrit à l'issue de sept mois d'enquête menée par le procureur de la République de Paris, Jean-Claude Marin, les enquêteurs épinglent également Les Parrains de SOS Racisme, émanation de l'organisation antiraciste destinée, de l'aveu même de SOS Racisme, à régler les dépenses en espèces de l'association.

Deux proches collaborateurs de Julien Dray auraient ainsi perçu des Parrains des virements pour des prestations non établies et en auraient reversé une importante partie au député. Ils auraient même, selon les enquêteurs, bénéficié d'un système de fausse facturation.

Au cours de leurs auditions, Julien Dray et ses deux personnes auraient justifié ces versements par des prêts à des périodes où Julien Dray rencontrait des difficultés financières.

Au total, les policiers et membres du parquet estiment sur les quatre dernières années les dépenses annuelles moyennes de Julien Dray à 521 919 euros, un train de vie (43 500 euros par mois) à mettre en regard de ses revenus: en moyenne 407 854 euros (34 000 euros par mois).

Et si toute cette histoire était montée de toutes pièces par son propre parti ?

Le regard des socialistes européens sur le PS

La gauche européenne scrute avec inquiétude les déboires du parti socialiste français.

ALLEMAGNE - Le SPD pointe «l'abîme» persistant entre les socialistes français

À quelques semaines des élections législatives de septembre, le SPD allemand ne fait pas figure beaucoup plus reluisante que son homologue français. Pour autant, les problèmes entre les deux ­formations sont bien différents, selon Monika Griefahn, député SPD en Basse-Saxe : «Il existe en France un abîme entre les socialistes traditionnels et ceux qui sont sociaux-démocrates et, de toute évidence, ce fossé n'a pas été comblé depuis la dernière élection présidentielle et l'élection du premier secrétaire ; en Allemagne, cette différence n'existe pas.»

Une des raisons tient selon Griefahn, membre du groupe parlementaire franco-allemand au Bundestag, aux personnalités à la tête du PS : «On voit qu'en France le succès dépend toujours de la personne à la tête du parti. Au contraire de ce qui passe au SPD, le PS possède deux personnalités très contradictoires avec Martine Aubry et Ségolène Royal, mais elles divisent plus le PS qu'elles ne le réunissent.»

Le SPD, qui appartient encore à l'Internationale socialiste, continue de travailler avec ses collègues français. Malgré le choix du vocable de social- démocrate, le programme du parti «reste socialiste», selon Monika Griefahn, qui pense que le mot «est celui qui représente le mieux notre principe d'égalité des chances pour tous». Cela ne semble pourtant pas convaincre les électeurs : selon un sondage du magazine Focus, le candidat SPD Frank-Walter Steinmeier est tombé en juillet à 18 % d'opinions favorables, soit 40 points derrière la chancelière.

ANGLETERRE - Les travaillistes conseillent un renouvellement des idées

La crise que traverse le parti socialiste français ressemble à la situation du labour en Grande-Bretagne. Les travaillistes britanniques ont eux aussi réa­lisé un score affligeant aux élections européennes, et leur chef, Gordon Brown, est contesté au sein du parti. Mais à la différence du PS, le Labour est au pouvoir depuis 12 ans. «Les gens veulent du changement et c'est très difficile de lutter contre ça», affirme au Figaro Margaret Prosser, de la Chambre des lords. Pour elle, «au contraire, la gauche est dans l'opposition en France, elle devrait donc avoir de vraies idées neuves. Clairement, quelque chose ne va pas».

Pour l'ancien député travailliste et pionnier des blogs sur Internet lord Soley, «les socialistes français n'ont pas fait les changements qui auraient dû avoir lieu il y a bien longtemps, comme accepter l'économie de marché. C'est pour cela qu'ils n'arrivent pas à accéder au pouvoir et qu'on ne peut pas s'appuyer sur eux.» Denis MacShane partage l'idée que le PS doit connaître une indispensable évolution, comme celle du Labour au début des années 1990. Pour y arriver, selon l'ancien secrétaire d'État à l'Europe de Tony Blair, «la gauche française ne devrait pas marginaliser ses talents comme Manuel Valls, Jack Lang ou Bernard Kouchner». Cependant, Margaret Prosser estime que, sans leader sûr de l'emporter largement, il vaut mieux ne pas diviser un parti en organisant de nouvelles primaires. Quant au changement de nom, les travaillistes ne l'estiment pas nécessaire. Certes, le parti travailliste s'est bien rebaptisé «New Labour» avec Tony Blair. Mais Denis MacShane précise que les démocrates américains ont gardé le même nom pendant 150 ans et les socialistes espagnols, 100 ans. Changer de nom pour le PS français, ce serait «comme repeindre une vieille voiture».

ESPAGNE - Le PSOE s'inquiète de l'impact européen de la crise

«Nous sommes très inquiets de voir comment le PSF ne parvient pas à sortir de cette crise qui dure depuis tant d'années», affirme Elena Valenciano, secrétaire générale de la politique internationale du Parti socialiste ouvrier espagnol (PSOE). Pour la gauche espagnole, ces conflits internes sont très négatifs pour l'image du parti en France, mais aussi au niveau européen. «L'opinion publique punit par le vote les formations politiques qui ne montrent pas une image homogène. Comment voulez-vous qu'un parti divisé inspire confiance ?», lance-t-elle.

Pour les socialistes espagnols, au pouvoir depuis 2004, le débat autour du référendum européen a été le point d'orgue de la division au sein du PS. «Toutes ces positions différentes au sein d'une même famille ont déconcerté les électeurs». À cela s'ajoute selon Elena Valenciano, les querelles entre barons. Aux yeux de la gauche ibérique, il est urgent que les socialistes français «fassent un grand effort» pour retrouver une unité non seulement autour d'un leader commun, mais aussi autour d'un programme d'idées. On s'étonne ici que les idées défendues par les Verts français n'aient pas été incluses dans le programme des socialistes et que les deux partis ne soient pas parvenus à former un ensemble gauche écologique lors du scrutin européen de juin. Mais ce qui inquiète surtout le PSOE, ce sont les répercussions européennes d'une telle division française. «Pour le bien des socialistes européens, qui ne sont pas les mieux lotis après les élections européennes, il est urgent que les Français donnent une image de cohésion, car leurs problèmes portent aussi préjudices aux autres socialistes d'Europe.»

ITALIE - La gauche italienne se console en regardant Paris

Tout aussi déchirée, sans idées et humiliée par ses défaites électorales que les socialistes français, la gauche italienne cherche en vain du côté de Paris un motif de réconfort. Sans se faire toutefois beaucoup d'illusions. L'un de ses représentants les plus lucides, Enrico Letta, l'un des dirigeants du Parti démocrate, a consacré un livre saisissant Construire une cathédrale au «mal obscur» qui ronge les deux gauches, italienne et française. Se référant à Emmanuel Todd, il attribue ce mal au fait que «l'ambition de gouverner leur est venue à manquer». Face à des leaders comme Nicolas Sarkozy et Silvio Berlusconi, les gauches des deux pays auraient dû réaliser l'alliance la plus ample possible entre progressistes et modérés. Une alliance, qui, selon Letta, devrait aller en France jusqu'à ­François Bayrou et probablement aussi Daniel Cohn-Bendit.

Assez curieusement, la gauche italienne se montre très pudique dans ses critiques des socialistes français. Sans doute sa propre situation ne lui fournit guère d'arguments pour donner des leçons. La «guerre des femmes» entre Martine Aubry et Ségolène Royal a été vue avec une inquiétude teintée d'ironie. L'entrée de transfuges venant des rangs socialistes dans le gouvernement de François Fillon, à commencer par Bernard Kouchner, est perçue comme un coup de maître de Nicolas Sarkozy. Et la seule à défendre en France les valeurs traditionnelles de la gauche lui paraît être… Carla Bruni-Sarkozy, dont les progressistes italiens ont pris la défense quand elle a été accusée de «snobisme de gauche» lors du G8 par Il Giornale, un quotidien de la famille Berlusconi.

IL MANQUE L'AVIS DE PAPANDREOU...LE GREC.

L'Islande candidat officiel à l'UE

Membre de l'espace Schengen et de l'espace économique européen, le pays applique déjà près des trois quarts des directives européennes, ce qui devrait accélérer les négociations d'adhésion à l'Union.
Objectif 2012. Après en avoir décidé vendredi, l'Islande a déposé formellement ce jeudi sa candidature d'adhésion à l'Union européenne auprès de la présidence suédoise de l'UE, une adhésion que le gouvernement islandais vise d'ici trois ans.

Si l'UE accepte la candidature de l'Islande puis donne son feu vert à l'adhésion, les Islandais devront encore se prononcer par référendum.

L'Islande, membre de l'espace Schengen et de l'espace économique européen, applique déjà près des trois quarts des directives européennes, ce qui devrait accélérer les négociations d'adhésion.

Össur Skarphedinsson, ministre islandais des Affaires étrangères, a, lui, reconnu que les négociations pourraient être plus compliquées que prévu: «J'ai bien conscience que deux questions difficiles doivent être réglées, avec la pêche et l'agriculture. Beaucoup de gens pensent que ce seront des négociations très rapides. Je ne suis pas si sûr, je pense que ce pourrait être des négociations difficiles.»

L'Islande peut déjà compter sur le soutien actif de la Suède, qui préside l'Union européenne depuis le 1er juillet. «Je pense que la candidature islandaise renforcera la dimension nordique de l'Europe», chef de la diplomatie suédoise, Carl Bildt.

Mardi, devant le Parlement européen, ce dernier avait souligné que «l'adhésion de ce pays permettrait à l'UE d'être en contact direct avec la région arctique, importante en matière environnementale comme en termes de nouvelles voies de transport maritime». Avec la fonte des glaces liée au réchauffement climatique, l'Arctique devient un enjeu pour les ressources naturelles et les voies commerciales.

L'Islande fait-elle vraiment partie de l'Europe ?
Le scénario Norvégien se reproduira, l'Islande n'a besoin de l'Europe que pour les subventions qui lui seront accordées.

EDIFIANT

jeudi 23 juillet 2009

L'euro touche un plus haut depuis juin face au billet vert

L'euro faisait une pointe face au dollar jeudi 23 juillet en fin d'échanges européens et touchait un plus haut depuis début juin, suivant les bourses qui remontaient vigoureusement après des résultats de sociétés américaines meilleurs que prévu.

Vers 16H00 GMT (18H00 à Paris) jeudi 23 juillet, l'euro s'échangeait à 1,4266 dollar contre 1,4219 dollar mercredi vers 21H00 GMT, après avoir touché un plus haut depuis le 3 juin à 1,4291 dollar. L'euro remontait également face à la monnaie nippone, à 135,17 yens contre 133,00 yens la veille. Le dollar était aussi en hausse face au yen à 94,88 yens contre 93,56 yens mercredi.

L'euro s'envolait face au billet vert, suivant le Dow Jones, indice phare de la Bourse de New York, qui est repassé jeudi au dessus de la barre des 9.000 points, pour atteindre son plus haut niveau depuis le début janvier, dans un marché dopé par des résultats de sociétés américaines meilleurs que prévu.

Autre nouvelle positive, la Banque du Canada a estimé jeudi que l'économie canadienne était en train de sortir de sa pire récession depuis 1991 et que la croissance serait de retour dès ce troisième trimestre. Le dollar canadien a fait ausitôt une percée face au billet vert et aux autres monnaies, à des niveaux plus vus depuis début juin.

Pendant les échanges européens, les indicateurs ont également été un motif de soutien pour les monnaies considérées comme risquées (euro, livre sterling, dollars canadien, néo-zélandais et australien) avec la publication jeudi de chiffres indiquant un nombre d'inscriptions hebdomadaires au chômage conforme aux attentes.

Les reventes de logements anciens aux Etats-Unis ont augmenté plus que prévu en juin, de 3,6% par rapport à mai, alimentant les espoirs de voir le marché immobilier repartir après plus de deux ans de crise. "Les ventes de maison anciennes ont été meilleures que ce qu'attendait le marché et les prix des obligations ont chuté directement après la publication" observait Sireen Hajj, de Calyon.

Les analystes mettaient cependant en garde contre tout enthousiasme excessif : "Les facteurs de risques (pour l'euro, ndlr) incluent l'indice Ifo allemand et les enquêtes européennes PMI, publiés demain (vendredi). Le débat concernant l'étendue de la crise du crédit en Allemagne continue, mais les enquêtes du secteur financier montrent que la confiance semble retourner à la baisse. Des chiffres décevants de l'Ifo et des autres enquêtes en zone euro pourraient mettre fin au rebond de la monnaie unique" selon les analystes de BNP Paribas.

N'EST-CE PAS UN PEU TROP ?

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mercredi 22 juillet 2009

Taxe carbone: les écolos dénoncent une prime au nucléaire

Le réseau Sortir du nucléaire dénonce l'exonération de l'électricité issue de la fission de l'atome dans le projet de contribution climat énergie proposé par Michel Rocard. Les Verts saluent un "un petit pas" mais regrettent le manque d'ambition du projet compte tenu de "l'urgence climatique et sociale".
Stéphane Lhomme, porte-parole du réseau Sortir du nucléaire : "Le projet de CCE favorise l'industrie du nucléaire"

"En l'état, tel qu'il semble être défini dans le rapport en cours de finalisation par le groupe d'experts présidé par Michel Rocard, le projet de contribution climat énergie se focalise uniquement sur les énergies fossiles et ne prend pas en compte l'électricité issue de la fission de l'atome, même si à titre personnel M. Rocard s'y est déclaré favorable. Ceci est inacceptable car si l'objectif est de préserver l'environnement, il faut s'attaquer non pas seulement aux émissions de gaz à effets de serre, mais également aux pollutions radioactives et chimiques de l'industrie atomique.

Car le nucléaire est extrêmement polluant, en raison de ses déchets mais aussi de ses fuites d'uranium et de ses rejets radioactifs. C'est d'autant plus absurde que l'industrie nucléaire dans son ensemble, de la mine d'uranium au démantèlement des installations, émet aussi des gaz à effet de serre de façon non négligeable. Enfin, quand il y a des pics d'utilisation de chauffage électrique, une grande partie est produite par des centrales au charbon.

C'est pourquoi nous sommes pour la mise en place d'une contribution environnement énergie, et non pas seulement d'une taxe carbone, qui taxerait toutes les énergies polluantes, y compris le nucléaire donc l'électricité. Si ce projet de CCE est appliqué, il empêchera la France d'atteindre son objectif européen de 23% d'énergies renouvelables en 2020."
Djamila Sonzogni, porte-parole des Verts : "Le projet n'est pas à la hauteur de la crise actuelle tant du point de vue climatique que social"

"Ce projet d'une contribution climat énergie est positif car il va dans le sens de ce que réclament Les Verts et les écologistes depuis des années. Un autre point positif est que Michel Rocard souhaite aller vite en l'instaurant dès 2010. Mais les préconisations de la commission manquent d'ambition et ne sont pas à la hauteur de la crise actuelle tant du point de vue climatique que social.

D'abord parce que l'électricité, issue des centrales à charbon ou nucléaires, est exclue du dispositif de taxation. Ensuite parce que les industries les plus polluantes, comme la sidérurgie, le ciment, le papier, etc., en seront également exonérées sous prétexte qu'elles sont déjà soumises au système européen des quotas de CO2. Or selon ces quotas, la tonne de CO2 émise est taxée à hauteur de 15 euros et non pas 32 euros comme le prévoit le projet Rocard.

Pire : la facture de cette taxe pourrait s'élever à 8 milliards d'euros, dont la moitié supportée par les ménages. C'est problématique car les conditions de compensations peu claires et soumises à des critères géographiques et d'équipement, mais pas de ressources. Nous demandons à ce qu'un chèque vert soit reversé à tous les ménages et que son utilisation soit orientée vers l'achat de produits et services visant à limiter les émissions de CO2 comme les transports en commun ou le renouvellement de la chaudière."

Il vaut mieux le nucléaire que nous pourront certainement un jour "nettoyer", si l'homme devient sage (?), que de continuer avec les gaz à effet de serre.

Taxe carbone: l'UFC-Que Choisir crie au hold-up fiscal des ménages

Le projet de contribution climat énergie, ou taxe carbone, issu du groupe de travail présidé par l'ancien Premier ministre Michel Rocard, est un prétexte pour l'Etat à ponctionner l'argent des ménages pour le reverser aux entreprises, accuse l'association de défense des consommateurs.
François Carlier, directeur des études à l'UFC-Que Choisir : "Restituer l'ensemble des recettes fiscales aux consommateurs"

"Sur le fonds, nous ne sommes pas convaincu de l'efficacité du mécanisme de taxe pour faire baisser la consommation d'énergie polluante : les ménages ne vont pas du jour au lendemain modifier leurs déplacements ou leurs habitudes de chauffage. Il existe selon nous des incitations financières plus efficaces, comme le bonus malus pour l'automobile.

Si les consommateurs réagissent au prix, ce sera peut être sur le long terme. Mais à court terme, c'est un coût supplémentaire pour les ménages qui amputera leur pouvoir d'achat : 300 euros par an de facture en plus, ce n'est pas rien ! C'est pourquoi nous demandons que cette mesure soit neutre pour les ménages. La seule voie de passage acceptable est le dispositif du chèque vert forfaitaire, où l'ensemble des recettes fiscales est restitué aux consommateurs, sous forme d'une allocation qui maintient une incitation individuelle tout en tenant compte des disparités des ménages.

Mais sur ce sujet, il ne faut pas faire confiance au gouvernement, qui va essayer, comme avec la TVA sociale, de ponctionner de l'argent aux particuliers pour le reverser aux entreprises. De fait, le rapport Rocard préconise des compensations partielles et transitoires. Ce qui signifie que sur les quatre milliards d'euros prélevés aux ménages, peut être la moitié seulement leur sera restituée. Le reste servira à financer des allègements de charges pour les entreprises, comme la suppression de la txe professionnel par exemple. Selon nous, cette taxe carbone est un hold-up fiscal des ménages !"
C'est peut-être un hold-up mais il va bien être nécessaire de nous prendre en main, pour ne pas que les choses s'aggravent

La taxe carbone coûterait 300 euros par an aux ménages

La commission sur la "contribution climat-énergie" présidée par Michel Rocard prône une facturation de la tonne de CO2 émise à 32 euros dès 2010. Cette taxe, qui s'appliquerait aux énergies fossiles et peut être aussi à l'électricité, rapporterait plus de 8 milliards d'euros par an, dont la moitié à la charge des ménages.
La Contribution Climat Energie (CCE), ou "taxe carbone" devrait s'appliquer aux énergies fossiles -pétrole, gaz, charbon - ainsi qu'à l'électricité dès l'année 2010, a indiqué mercredi Michel Rocard, qui préside la conférence d'experts sur le sujet.

"On va taxer un certain nombre de comportements, principalement celui qui consiste à utiliser des énergies d'origine fossile" émettrices de gaz à effet de serre responsables du réchauffement climatique, a indiqué l'ancien premier ministre de François Mitterrand sur France Inter mercredi 22 juillet.

Annoncée dans un premier temps comme ne devant s'appliquer qu'aux énergies fossiles, la CCE pourrait s'appliquer également à l'électricité. Michel Rocard y en à titre personnel favorable. "La table ronde n'est pas arrivée à un accord (sur l'électricité) et je vais prendre moi la responsabilité de dire qu'il vaut probablement mieux étendre" la CCE à ce secteur, a-t-il indiqué à l'AFP.
8,3 milliards d'euros par an.

"Quand une lampe est allumée, vous ne savez pas si le courant qui vous arrive est principalement de source nucléaire, hydraulique ou charbonnière", explique Michel Rocard qui note que pour faire face aux périodes de pointe, par exemple en fin de journée, ce sont les installations au charbon qui sont généralement sollicitées. "Si on sort de tout ça (la CCE) avec une incitation à se tourner vers l'électricité plutôt que vers le gaz, par exemple pour le chauffage, on va à contre-emploi parce qu'on aggrave le phénomène de pointe et donc on aggravera la consommation d'énergie fossile. Il faut se débarrasser de cet effet-là", juge-t-il.

Selon le quotidien Les Echos, qui a publié mercredi des extraits d'une version provisoire du rapport de la conférence d'experts, Michel Rocard préconise également de facturer la tonne de CO2 émise à 32 euros dès 2010 et à 100 euros en 2030. un surcoût de 7,7 centimes par litre de carburant sans plomb et à 8,5 centimes par litre de gazole. En revanche, la production d'électricité et les entreprises déjà soumises au système européen des quotas de CO2 (sidérurgie, ciment...) seraient exonérées.

Cette taxe rapporterait ainsi près de 8,3 milliards d'euros, affirment Les Echos, dont 4,3 milliards à la charge des ménages. La facture s'établirait ainsi autour de 300 euros par an pour un peu plus de la moitié des ménages. Pourtant, martèle Michel Rocard, "ce n'est pas une charge destinée à améliorer les finances de l'Etat". Cette taxe est prévue "à prélèvement constant parce que l'essentiel de son produit sera utilisé pour compenser les entreprises qui se retrouveraient en difficulté sur le plan de la compétition internationale et les ménages", a-t-il insisté.
Des pistes vagues envisagées pour compenser lcette taxe

Côté compensations, toutefois, le rapport est très laconique. Certes, une redistribution doit être envisagée : "Il est largement prévu de compenser la taxe, mais en termes de pouvoir d'achat, de manière à garder intact le signal prix, l'incitation aux gens à se déplacer moins, à avoir petit à petit des voitures électriques, à mettre des doubles vitres ou à faire des économies sur le chauffage", précise l'ancien Premier ministre.

Comment ? Ces compensations devront être partielles, "le plus forfaitaire possible" et transitoires, estime Michel Rocard. Pour les ménages, deux critères "discriminatoires" seraient pris en compte : la situation géographique, pour ne pas pénaliser par exemple les ruraux obligés de prendre leur voiture, et le type de chauffage. En revanche, le rapport ne tranche pas sur la forme de cette compensation, entre chèque vert - proposition formulée notamment par la Fondation Hulot et reprise à son compte par le ministre de l'Ecologie Jean-Louis Borloo, - , aides ciblées ou aides fiscales à la transition énergétique.

L'ancien Premier ministre devait rendre les conclusions de sa commission d'experts vendredi au ministre de l'Ecologie et du Développement durable, Jean-Louis Borloo, et à la ministre de l'Economie Christine Lagarde. "C'est un avis, le gouvernement reste maître de sa décision qu'il prendra au moment de la rédaction du projet de loi de finances 2010", cet automne, a-t-il rappelé.

Apple a trouvé la recette miracle de la croissance

Le mythe Apple est bien installé. Chaque lancement d'un nouveau produit est un événement à lui tout seul, et garantit à la société une source de revenus et de marges importante. Un succès issu du savant mariage de l'innovation, du design et du marketing, mais qui reste le fruit d'un seul homme : son fondateur.
Il est revenu. Steve Jobs a été aperçu à la fin du mois de juin au siège d'Apple, après six mois d'absence dus à « des problèmes de santé complexes ». Il reprend donc les rênes du groupe qu'il a créé en 1976, avec l'aide de Stephen Wozniak, et qu'il a porté au firmament depuis. La planète high-tech peut respirer. Les investisseurs également. Depuis plusieurs mois, ils avaient l'oeil fixé sur la feuille de santé du P-DG d'Apple, l'action variant au gré du diagnostic des médecins - il a subi une greffe du foie en avril. Désormais, ils vont pouvoir se concentrer de nouveau sur les courbes de ventes et de résultats.
Sans Steve Jobs, Apple ne serait plus vraiment la même entreprise. A 54 ans, il demeure le maître à penser... et à gagner de l'argent. Depuis son retour aux commandes de l'entreprise, en 1996, après dix années d'exil forcé, Steve Jobs a démontré combien il était indispensable. De 1998 à 2008, les ventes ont ainsi été multipliées par plus de cinq, pour s'établir à 32,5 milliards de dollars. Les pertes ont laissé place à un bénéfice net proche de 5 milliards, avec les marges les plus fortes dans le secteur des nouvelles technologies. La trésorerie approche les 30 milliards de dollars. Apple est devenue une marque incontournable dans l'univershigh-tech. Elle fait quasiment partie de notre quotidien, alors que plus de 200 millions de baladeurs iPod ont été vendus à ce jour dans le monde depuis leur lancement, en 2001, et que plus de 20 millions d'iPhone ont été écoulés en moins de deux ans.
« Think different »

La firme à la pomme a réussi là où ses concurrents se sont cassé les dents : marier un design innovant et séduisant avec des logiciels performants et des services de qualité. « C'est la recette gagnante dans le secteur des nouvelles technologies », confirme Leslie Griffe de Malval, analyste gérant chez IT Asset Management. L'innovation a évidemment sa part de responsabilité dans le succès des produits Apple, mais elle n'explique pas tout.
La société n'est pas réputée pour être la plus innovante de la Silicon Valley. « La seule chose qui compte, c'est de faire des super- produits », a pour habitude de dire Steve Jobs. Mais cela ne veut pas dire pour autant qu'ils doivent être techniquement révolutionnaires. « Apple prend le temps d'améliorer les idées déjà existantes », précise Leslie Griffe de Malval. L'iPod ne fut pas le premier baladeur MP3 arrivé sur le marché. Mais sa simplicité d'utilisation a rapidement conquis le grand public. Même constat pour l'iPhone, dont le succès ne se dément pas, malgré une offre de plus en plus large de téléphones à écran tactile chez les concurrents. Les investissements en recherche-développement ne sont pas exceptionnels : 3,5 % du chiffre d'affaires en moyenne. En revanche, ils sont très ciblés et très efficaces. Apple ne se disperse pas dans le développement d'une multitude de produits. Dans les magasins Apple Store, le nombre de références demeure d'ailleurs assez faible.
Créer le phénomène de rareté
La vraie force d'Apple réside également dans son esprit visionnaire et sa connaissance du marché. « Apple est un véritable créateur de tendance, capable de créer le produit qui va devenir la norme », souligne Michael Nique, consultant à l'Idate.Dans le secteur des nouvelles technologies, l'adéquation du produit au marché et à la demande est essentielle. Ainsi, le lancement de l'iPhone, en 2007, a parfaitement coïncidé avec la montée en puissance de l'Internet mobile. Apple a su adapter les fonctionnalités de son smartphone pour rendre la navigation sur Internet plus intuitive et plus efficace.
Le marketing est une autre carte maîtresse dans les mains de la société californienne, qui vient concrétiser les efforts d'innovation et de design dans les chiffres de ventes. En dix ans, Steve Jobs et ses lieutenants ont su faire évoluer la marque Apple, auparavant réservée à un cercle d'initiés, pour en faire un nom reconnu par le grand public tout en restant élitiste. Chaque lancement d'un nouveau produit fait figure d'événement. Le mystère est savamment entretenu, créant ainsi un phénomène d'attente et d'engouement qui se concrétise en achat lorsque les nouveautés sont dévoilées.
« L'effet de rareté permet à Apple de cibler un marché haut de gamme et de s'afficher comme un fabricant de produits électroniques de luxe », commente Michael Nique. Les consommateurs sont par conséquent prêts à payer la « prime » Apple. En 2008, le prix moyen d'un ordinateur portable Apple se situait à 1.350 dollars, quand la moyenne du marché s'établissait autour de 800 dollars. Et les résultats suivent : en deux ans, la marge opérationnelle a bondi de 12,7 % à 19,3 %.
L'innovation n'est pas simplement technique. Elle réside aussi dans l'évolution du modèle économique du groupe, et notamment des services proposés. En créant, en 2003, la plate-forme de téléchargement de musique en ligne iTunes, Apple s'est assuré non seulement un nouveau relais de croissance, mais aussi la garantie de convertir de nouveaux adeptes à ses produits. Car iTunes fonctionne en vase clos et uniquement avec l'iPod ou un ordinateur utilisant le logiciel iTunes. Même phénomène avec l'AppStore, la plate-forme de téléchargement des applications disponible sur l'iPhone exclusivement. Plus de 1 milliard d'applications (payantes et gratuites) ont été téléchargées depuis le lancement de l'iPhone en 2007. Apple perçoit 20 % des revenus issus des téléchargements et reverse le reste aux développeurs, de plus en plus nombreux à travailler pour l'iPhone.
Apple sans Steve Jobs
La machine Apple est bien huilée. La concurrence a beau se ragaillardir, le groupe continue de croître, faisant même fi de la crise (lire encadré). Mais tous ces succès sont quasiment à l'initiative d'un seul homme : Steve Jobs. D'où la question récurrente de sa succession, d'autant plus pertinente lorsque ses problèmes de santé s'accumulent. L'intérim de six mois qui vient de se terminer s'est, certes, déroulé sans heurt, et le directeur opérationnel, Tim Cook, a parfaitement tenu la barre, assurant même avec succès le lancement du nouvel iPhone. Mais « Steve Jobs demeure le visionnaire de cette société, confirme Michael Nique. Et la question reste en suspens quant à l'évolution de la stratégie sans lui ».
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Apple snobe la crise

La firme américaine a publié hier son meilleur bénéfice hors fêtes de fin d'année, porté notamment par le succès de l'iPhone.

Apple traverse la crise sans encombre. Le fabricant high-tech a publié ce mercredi de très bons résultats pour le deuxième trimestre de l'exercice en cours (période avril-juin), tirés notamment par les ventes de son iPhone qui ont quasiment septuplé sur la période. Les investisseurs ont salué l'annonce, le titre Apple ayant bondi de plus de 2% en après Bourse à Wall Street.

Il faut dire que la firme américaine a fait état d'un bénéfice en nette hausse, de 14,6% après un bénéfice net de 1,07 milliards lors du deuxième trimestre de l'année précédente. Ces résultats, largement supérieurs aux attentes des analystes qui n'espéraient qu'environ 1,18 dollars par action, démontrent toute la solidité financière de la firme fondée par Steve Jobs. Les analystes ne cachent d'ailleurs par leur joie face à la vue des résultats d'Apple et soulignent la performance opérationnelle du groupe. Pour Apple, il s'agit là d'une très belle performance alors que le secteur informatique subit de plein fouet le ralentissement de l'activité économique.

Seules les ventes d'iPod sont en repli

Les ventes du groupe, iPhone en tête, affichent également une belle progression, avec un chiffre d'affaires trimestriel qui progresse de 11,7% à 8,3 milliards de dollars, contre 8,16 milliards attendus. Apple a vendu plus de 5 millions d'iPhone (3G et 3GS) au cours du trimestre, soit un bond de 626% en volume par rapport à l'an passé, et plus de 10 millions d'exemplaires de son baladeur iPod, malgré une baisse en volume de 7% des ventes. Enfin, les ventes des ordinateurs Mac ont, elles, grimpé de 4% à 2,6 millions d'unités, une performance à relier avec les importantes baisses de prix consenties par la firme. Le PDG du groupe, Steve Jobs, ne s'y trompe d'ailleurs pas en déclarant que ses «produits sont plus novateurs que jamais et les consommateurs y répondent».

Pour le trimestre en cours, Apple prévoit une nouvelle progression par rapport à l'an passé, et selon les prévisions, prudentes, du groupe, le chiffre d'affaires du 3ème trimestre devrait se situer entre 8,7 et 8,9 milliards de dollars. Des prévisions inférieures à celle du marché, qui espère des ventes de 9,04 milliards.

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JE N'EN REVIENS PAS

Le chantre de la bonne bouffe, de la cuisine aux petits oignons, du jardinage, de la confiture faite maison et qui a dit : "Quand on congèle de la merde on décongèle de la merde." nous fait de la publicité pour une enseigne qui ne respecte aucun des preceptes que cet homme nous a inculqué en d'autres temps, je crie à la trahison.
Honte à toi JP Coffe !

Mitterrand : le nouveau Malraux ?



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Taxe carbone : Rocard veut un signal fort dès 2010

Le président de la conférence d'experts plaide pour une contribution de 32 euros par tonne de C0 2 émise dès le 1 er janvier 2010. Il envisage une redistribution aux ménages les plus touchés mais de manière « partielle » et « provisoire » . Les recettes collectées compenseraient la suppression de la taxe professionnelle afin de renforcer la compétitivité.
Moins de deux semaines auront été nécessaires à Michel Rocard, président de la conférence d'experts sur la contribution climat-énergie (CCE), pour rédiger ses recommandations sur la base du consensus dégagé le 9 juillet autour d'une quinzaine de personnalités (élus, économistes, scientifiques, etc.). Son rapport sera remis au gouvernement vendredi. Dans une version provisoire et partielle dont « Les Echos » ont pris connaissance, l'ancien Premier ministre, invité de France Inter ce matin, affiche sa préférence pour une réforme dès le 1 janvier 2010, d'autant plus acceptable que les prix du pétrole restent, à ce stade, relativement bas. Il plaide pour une taxation des seules énergies fossiles (gaz, charbon, pétrole). L'électricité, qui émet du CO lorsqu'elle est produite par les centrales à charbon (en heure de pointe), serait exclue du périmètre, étant déjà soumise au marché européen des quotas. Pour les mêmes raisons, les industries les plus consommatrices d'énergie (sidérurgie, ciment, verre, papier, etc.) ne seraient, elles non plus, pas concernées. Michel Rocard souhaite néanmoins que les prix de la CCE et des quotas convergent progressivement à l'avenir.
Proposition de « chèque vert »

Hormis ces cas, le « signal prix » devra être « lisible, prévisible, universel et éviter en particulier le piège des dérogations », alors que des propositions circulent pour exonérer les ménages modestes ou les familles nombreuses. « Pour des raisons d'acceptabilité », la tonne de CO émise serait facturée au prix de 32 euros en 2010 (le niveau de 45 euros aurait été « idéal » pour accélérer les économies d'énergie), pour atteindre le niveau de 100 euros en 2030. Cela rapporterai près de 8,3 milliards d'euros l'an prochain, dont 4,3 milliards à la charge des ménages. Appliqué aux carburants, cela reviendrai à 7,7 centimes supplémentaires par litre de sans-plomb et à 8,5 centimes par litre de gazole. Un prix de départ inférieur (de 15 euros par exemple, plus proche du marché des quotas de CO) n'est pas raisonnable si la France veut respecter son objectif de diviser par quatre sa consommation de CO à l'horizon 2050, défend Michel Rocard. « Pour marquer la visibilité du projet », la loi de Finances établissant la taxe carbone devra aussi « annoncer son taux pour les cinq prochaines années ». Et une instance devra être créée pour assumer le suivi du dispositif et traiter de son extension aux autres gaz à effet de serre (méthane, etc.). Côté compensations, Michel Rocard édulcore la proposition de « chèque vert » formulée notamment par la Fondation Hulot. Certes, une redistribution doit être envisagée « pour les ménages les plus modestes ou les secteurs les plus touchés ». La facture dépassera en effet 300 euros par an pour certains ménages (chauffage au fioul, trajet domicile travail en voiture). Mais la compensation ne devra être que « partielle » et « aussi forfaitaire que possible » (non liée à la consommation) pour ne pas affaiblir le signal prix. Elle devra également « si possible » être « transitoire ». « On pourrait essayer de tenir compte de la situation géographique [rural] ou énergétique [types de chauffage] », indique simplement le rapport, sans trancher sur la forme entre « chèque vert », « aides ciblées » ou « aides fiscales à la transition énergétique ».




La recette générée par la contribution doit surtout « permettre d'amorcer une réorganisation des prélèvements obligatoires », en faisant évoluer la fiscalité des entreprises. Objectif : renforcer la compétitivité. Si Michel Rocard souligne que « l'instauration de la CCE ne doit pas être perçue comme le financement de la réduction de la taxe professionnelle », « l'idée que la recette ainsi dégagée y concoure est admise par la plupart des parties prenantes, la priorité devant être donnée, dans l'utilisation de la recette, à la compétitivité ». Et le Premier ministre de fustiger la « curiosité du système français » que constituait la « TP » en taxant les investissements. Si des compensations sectorielles peuvent être envisagées, par exemple dans l'agriculture, Michel Rocard juge là encore qu'elles devront être limitées (lire ci-dessous).

L'Elysée a maintenant quelques semaines pour se forger son propre avis et intégrer la réforme, ce qui devrait être le cas, au projet de loi de Finances 2010.

LUCIE ROBEQUAIN ET ETIENNE LEFEBVRE, Les Echos

Ségolène Royal apporte son soutien à Martine Aubry

En pleine crise de leadership au PS, l'ex-candidate à la présidentielle a assuré mardi qu'elle soutenait «tous les socialistes qui travaillent et qui essaient de se relever». «Halte au feu !» lancent pour leur part les députés PS.

Après Bertrand Delanoë, c'était au tour de Ségolène Royal de tenter de défendre Martine Aubry, largement vilipendée rue de Solferino. «J'apporte mon soutien à tous les socialistes dont Martine Aubry qui travaillent qui font des efforts, qui essaient de se relever», a-t-elle déclaré, lors d'une conférence de presse.

«Les choses ne sont pas faciles. Je suis persuadée qu'elles vont aller mieux s'il y a un travail sérieux qui est fait», a ajouté la présidente de Poitou-Charentes, depuis ses locaux du boulevard Raspail.

Et la candidate PS à la dernière présidentielle de prévenir : «Cela nous demande énormément d'énergie, d'intelligence, de réflexion en commun, de modestie, de changement de méthodes, de changement de pratiques».

Pour Ségolène Royal, «si les gens en veulent au Parti socialiste, sont mécontents des socialistes, c'est parce qu'ils (…) ont une attente désespérée d'une politique qui marche et d'une opposition debout fière d'elle-même, imaginative, créative, fraternelle et qui est capable de proposer un autre modèle de civilisation et de répondre aux grands défis du temps présent», a-t-elle ajouté. «Nous allons réussir à le faire».

«Un feuilleton quotidien de petites phrases»

En essayant de se placer au-dessus de la mêlée, elle a dénoncé les piques lancées contre son ancienne rivale. «On ne peut pas accepter que l'on réduise l'avenir d'une grande famille politique à gauche dans un feuilleton quotidien de petites phrases». Une allusion aux récentes critiques de Manuel Valls, Julien Dray, ou encore par les «amis» de l'extérieur, comme le philosophe et figure de la gauche intellectuelle, Bernard Henri-Lévy. Mardi matin, c'était au tour de Jack Lang d'enfoncer le clou en déclarant que le principal parti d'opposition était «devenu un arbre sec», dans Le Parisien/Aujourd'hui en France.

Parallèlement, les députés socialistes ont adopté dans la journée un appel au calme, intitulé «Maintenant, ça suffit !» «Chacun est libre de son expression, de son ambition, de l'épanouissement de son talent. Mais pas sur le dos de ses propres amis, pas sur le dos de nos concitoyens qui doivent pouvoir adhérer à un véritable changement politique», peut-on lire dans ce texte adopté l'unanimité par la soixantaine de députés présents, sur les 204 que compte le groupe. Manuel Valls, Arnaud Montebourg ou Jack Lang, qui ne participe jamais aux réunions du groupe, étaient absents.

«Chacun doit se souvenir qu'il doit son élection à la confiance des militants du Parti socialiste et de ses électeurs. Halte au feu ! Notre combat mérite mieux que les extravagances et le manque de sang-froid. Notre combat doit être mené à gauche avec fierté, la tête haute et en dehors des cimetières», ajoute-t-il.

«Ça s'adresse aussi à Manuel Valls mais pas seulement à lui», précise un responsable PS en citant «Arnaud» (Montebourg) et «Julien» (Dray), qui ont critiqué récemment le PS et sa première secrétaire. «C'est une réaction des députés PS qui ne comprennent pas que leur travail soit couvert par les bruissements de Solférino», conclut-il.

BÉCASSINE VIENT SOUTNIR LA MÉGÈRE.

mardi 21 juillet 2009

Etats-Unis - Obama s'érode

*Même s'il reste à un niveau élevé de 59% d'opinions favorables, le président américain a perdu plus de dix points depuis son investiture.

*Moins de la moitié des Américains approuvent sa politique sur la santé ou sa lutte contre le déficit budgétaire.

Pour la première fois depuis son investiture en janvier, Barack Obama recueille moins de 60% d'opinions favorables. Le sondage ABC News-Washington Post publié lundi montre en effet que 59% des sondés approuvent l'action du président américain, soit 10 points de moins qu'au printemps, lorsque sa cote de popularité était à son plus haut niveau.

Un peu plus de la moitié des Américains (52%) approuvent son action dans le domaine économique, 8 points de moins qu'au printemps. Un peu moins d'un sur deux (49%, moins 8 points) valident sa politique en matière de santé. Surtout, ils sont seulement 43% à estimer que son action contrer le déficit public est la bonne, contre 49% qui la désapprouvent.

Cette baisse de la cote de popularité du locataire de la Maison-Blanche a ravivé les espoirs de républicains. Mais ils n'en tirent pas vraiment profit. Si leur cote de popularité est montée de 6 points depuis le printemps (11 points par rapport à la même période en 2008), cela ne les porte qu'à 36% d'opinions favorables, contre 58% d'opinions défavorables.

lundi 20 juillet 2009

Combien coûte la conquête de la Lune?

Alors que monde célèbre le quarantième anniversaire des premiers pas de l'homme sur la Lune, les Etats-Unis s'interrogent sur les fonds qu'ils sont prêts à investir dans leur futur programme spatial Constellation, qui prévoit de nouveaux vols habités vers l'astre de la nuit à l'horizon 2020. Car décrocher la lune coûte cher, très cher même...

Un petit pas pour l'homme, un bond de géant pour l'humanité, mais surtout un poids colossal pour les finances publiques : alors que le monde célèbre le quarantième anniversaire des premiers pas de l'homme sur la Lune, le 20 juillet 1969, des doutes sérieux s'expriment sur la pertinence et la faisabilité économique d'une nouvelle mission de l'homme sur le sol de l'astre sélène. Car décrocher la lune coûte cher, très cher même...

Lorsque, le 25 mai 1961, le président récemment élu John Fitzgerald Kennedy demande au congrès américain les fonds nécessaires à l'envoi d'un homme sur la Lune avant 1970, il n'y a pas débat : en pleine guerre froide, les Etats-Unis se doivent de relever le défi technologique lancé par l'URSS en 1957 avec la mise en orbite du satellite Spoutnik. "Aucun autre projet ne sera aussi difficile ou coûteux à réaliser", prévient alors Kennedy en lançant le programme Apollo.
Appolo aura coûté quelque 150 milliards de dollars

De fait, entre 1969 et 1972, à raison de six missions, le programme Appollo aura coûté à la Nation américaine entre 20 et 25 milliards de dollars, soit entre 135 et 150 milliards de dollars actuels. Trois ans après les premiers pas des trois astronautes de la mission Apollo 11, Neil Armstrong, Buzz Aldrin et Michael Collins, la Nasa a décidé soudainement de mettre fin à l'aventure lunaire, jugée trop coûteuse. Car en parallèle, le projet de navette spatiale commençait à émerger et la Nasa n'avait plus les moyens d'assumer de front deux projets aussi coûteux. Résultat : les trois dernières missions initialement prévues après Apollo 17 furent annulées.

Depuis la mission Apollo 17, en décembre 1972, plus aucun homme donc n'a foulé la surface de l'astre sélène. Le 21e siècle consacrera-t-il le grand retour de l'homme sur la Lune ? Sa reconquête est en effet au coeur du programme spatial américain Constellation, prévoyant le retour d'astronautes sur la Lune en 2019 et l'installation d'une base permanente habitée en 2024. Un prélude à des missions habitées vers Mars.

Mais ce projet, lancé en 2004 par George W. Bush pourrait être entravé par la crise économique. Car ses coûts se sont envolés. Le Congrès américain avait en effet prévu d'allouer 100 milliards de dollars à Constellation d'ici 2020. Une somme colossale mais qui semble aujourd'hui insuffisante : il en faudrait plus du double pour aller au bout du projet.
Chinois et Indiens rêvent d'être les premiers à marcher sur la Lune au 21e siècle

En mai dernier, le président Barack Obama a mandaté une commission d'experts indépendants pour évaluer la pertinence de Constellation alors que le déficit fédéral a atteint des profondeurs abyssales - plus de 1.000 milliards de dollars. "Nous avons la technologie pour poser des humains sur Mars mais la question est de savoir quels sont nos moyens?", s'interrogeait récemment Norman Augustine, président de la commission d'experts, qui doit rendre ses conclusions fin août.

Alors que les Américains s'interrogent sur l'ampleur de leur futur programme spatial et sur le prix qu'ils sont prêts à y mettre, d'autres pays affichent leurs ambitions. À commencer par les Chinois, qui rêvent d'envoyer leur premier taïkonaute sur la Lune avant que les Amé­ricains n'y retournent. Sans oublier les Russes mais aussi les Japonais et les Indiens qui viennent chacun d'envoyer un petit orbiteur autour de l'astre de la nuit. Mais ces pays auront-ils les moyens de leur ambition ? A titre d'exemple, le budget alloué par la Chine pour son programme spatial est de deux milliards de dollars par an, soit environ un dixième de celui de la Nasa.

À moins que l'exploration planétaire prenne une dimension internationale. C'est en tout cas l'option prise par l'Europe, et notamment la France, qui plaident pour une coopération ­approfondie entre les puissances spatiales autour d'un projet commun. " Une aventure européenne en solo aujourd'hui ce n'est pas possible, c'est trop coûteux, en revanche nous pouvons participer à une aventure mondiale avec les Etats-Unis, avec la Russie, avec d'autres", a déclaré lundi sur France-Info la ministre française de l'Enseignement supérieur et de la recherche, Valérie Pécresse.

Se prendre pour Neil Armstrong n'est pas donné...

Lancé en 2001, le concept de tourisme spatial a du retard à l'allumage. Six touristes seulement ont pu réalisé leur rêve. Ils ont passé quelques jours en orbite à bord de la Station spatiale internationale (ISS). Le prochain à s'envoler vers la Lune est le Canadien Guy Laliberté, propriétaire du Cirque du Soleil. Coût du billet d'avion, dont le décollage à bord de la fusée russe Soyouz est prévu pour septembre : 35 milliards de dollars.