TOUT EST DIT

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dimanche 23 juin 2013

Nathalie Rheims ouvre les cahiers de doléances

Dans un an nous allons peut-être assister à la victoire annoncée du Front national aux européennes. Nathalie Rheims vous donne la parole. Sans modération !


Une image étrange est apparue sur les écrans, c'était le mardi 11 juin 2013 à 23 heures, heure locale, en Grèce. Ce pourrait être un tableau d'Andy Warhol, au centre d'un rectangle noir, 16 par 9, un autre petit rectangle bleu fluo, sur lequel est écrit en police Arial bleu clair : No signal. De quoi ce - No signal - était-il le signal ? Tout le monde a eu tôt fait de répondre : de notre entrée, après sa phase financière, économique puis sociale, dans la crise de la démocratie. Difficile de faire moins dans le pays qui fut son berceau.
Moi qui pensais avoir une rubrique tranquille à simplement regarder la télévision, le ciel m'est tombé sur la tête. Je venais de me faire chahuter parce que j'avais osé dire, à propos d'un documentaire, que la télévision avait peut-être joué un rôle dans la montée du Front national (il fallut fermer les commentaires tant ça tombait dru), mais là, si c'est la démocratie qui est en jeu, il faut approfondir la réflexion.
Je me suis dit : pourquoi ne pas ouvrir complètement les vannes des commentaires et permettre à tout le monde, comme dans une émission de télévision en direct, de s'exprimer, en toute liberté, sur la télévision. C'est une question juridique intéressante. Dans ce cas, seule la responsabilité du commentateur est engagée devant la justice pour les propos qu'il tient. Le site, ne faisant pas de "modération" (l'équivalent d'une émission en différé permettant de couper au montage), sa responsabilité n'est pas engagée.
Si c'est possible, ce serait dommage de se limiter aux programmes de télévision. Pourquoi ne pas ouvrir à l'ensemble des questions qui se posent. Les Suisses viennent bien d'obtenir plus de 100 000 signatures pour soumettre à un référendum la création d'un "revenu de base inconditionnel" de 2 100 euros pour tous.

"Nous avons besoin du concours de nos fidèles sujets..."

Je me suis alors penchée sur ce moment crucial de l'histoire de la démocratie que fut la convocation des états généraux par une lettre du roi du 24 janvier 1789 à laquelle était annexé le règlement. Dans cette lettre, le souverain déclarait : "Nous avons besoin du concours de nos fidèles sujets pour nous aider à surmonter toutes les difficultés où nous nous trouvons, relativement à l'état de nos finances, et pour établir, suivant nos voeux, un ordre constant et invariable dans toutes les parties du gouvernement qui intéressent le bonheur de nos sujets et la prospérité de notre royaume."
N'est-ce pas de cela que le peuple souverain a besoin aujourd'hui ? Dans le règlement en annexe, le roi précisait la procédure à suivre pour la rédaction des "cahiers de doléances". C'était un peu compliqué. Aujourd'hui, grâce à l'Internet, c'est beaucoup plus simple. Il suffit d'ouvrir les commentaires et d'abandonner toute "modération", toute censure. Pas besoin non plus que cela débouche sur une procédure particulière de vote, il y en a déjà bien assez qui sont prévues par la Constitution, que ce soit en France ou en Europe.
Ma demande, enfin, puisque je suis la première à m'exprimer, est adressée aux commentateurs ; je supplie de ne pas m'injurier, car je déteste ça et cela me priverait du plaisir de lire vos commentaires.

Le miracle Hollande n'aura pas lieu

Pour Claire Gallois, depuis son élection, François Hollande a oublié ses promesses et retrouvé ses travers. Son "miracle économique" n'est qu'un mirage.


Déstabilisé par son statut revendiqué de "normal" et par la gouvernance d'un État, M. Hollande a fini par choisir la "pensée magique" comme arme suprême pour s'en sortir. L'Insee annonce encore le 20 juin que la courbe du chômage continuera sa hausse jusqu'à la fin de l'année, pour grimper à 10,7 %. Mais le président, de plus en plus réjoui, croit toujours qu'il pourra l'endiguer. Il ne réalise pas que le contrôle d'une courbe n'est pas son fort. Prenez celle de son poids : pendant sa campagne, il entreprend un régime impressionnant et nous l'interprétons comme la démonstration d'une volonté sans faille, un effort pour se dépouiller du superflu afin d'être prêt pour l'essentiel. 
Pourtant, à peine élu, Hollande est retourné à ses priorités gastronomiques. Depuis lors, il tente en vain de nous convaincre du bien-fondé de sa politique économique, comme dans l'émissionCapital, sur M6, le 16 juin dernier : "Nous devons tous nous donner l'objectif de former rapidement et massivement les demandeurs d'emploi dans les secteurs qui sont en manque structurel de main-d'oeuvre qualifiée." On croirait du La Palice dans le texte. À l'inverse, après son amaigrissement, sa parole était libre, convaincante. 

"Je n'aime pas les riches", mais je paye l'ISF

Jusqu'en 2011, François Hollande payait encore l'ISF. Stratégiquement, en 2012, pour un candidat socialiste, c'est un très mauvais point. Il y a donc remédié, comme chacun sait, par des ruses fiscales pour le moins discutables. Mais entre Strauss-Kahn, le candidat plébiscité avant ses frasques, et Sarkozy, soutenu par ses copains du CAC 40, Hollande a dû prendre le contre-pied. Déjà en 2006, il lançait, lors de l'émission À vous de juger sur France 2, son fameux "Je n'aime pas les riches". Une façon maladroite de rappeler les fondamentaux du socialisme : défendre la veuve et l'orphelin, ainsi que les plus démunis. 
Rappelons pourtant que l'essentiel de son staff est composé de fortunes personnelles, est soutenu financièrement par des patrons milliardaires, et profite allègrement du pactole du cumul des mandats. Mais cachez-nous ce pognon que nous ne saurions voir, la vertu d'un parti est comme un cercueil, elle n'a pas de poches. Un axe racoleur, donc, que Hollande exploitera en stigmatisant les chefs d'entreprise, promettant de plafonner les salaires du public, d'encadrer ceux du privé, de taxer les hauts revenus, les droits de succession... et en maudissant la finance.

Fiscalité aberrante

Autant dire qu'il a visé la lune et raté la terre. Le pays est sur les genoux, et Hollande a montré son impuissance en reniant nombre de ses promesses ou en abandonnant les ouvriers de Florange, entre autres. Son "cap", c'est l'avenir. Le sien. Le 21 juin s'ouvrait en grande pompe la Conférence sociale, et les réunions de concertation sur la future réforme des retraites devraient débuter en juillet. Mais nous savons tous que Hollande ne fera rien de décisif concernant les 37 régimes spéciaux, dont celui des élus de l'Assemblée nationale, avant les municipales de 2014, la fuite des électeurs étant sa principale préoccupation, la fiscalité aberrante dont il les matraque, la dernière. 
François Hollande n'a pas encore tranché (il a horreur de cela) si le "miracle économique" qu'il promet ne risque pas de se transformer en mirage. Il s'accroche : oui, il va vaincre le chômage avant la fin de l'année. Il garde sous le pied "les contrats d'avenir" et table sur 100 000 signatures. Pourtant, en mai,6 mois après leur lancement, ils n'ont trouvé que 20 000 preneurs. Il est fier de ses "contrats de génération" qui associent jeunes et seniors aux mêmes postes, oubliant qu'un bon nombre de seniors sont licenciés autour de leurs 50 ans. Quant aux "contrats aidés", un copier-coller de ceux qu'avait établis Sarkozy, on se souviendra qu'ils n'avaient fait que retarder l'entrée des jeunes dans l'ère du chômage. 
Nous n'aurons pas l'indécence de rappeler à Hollande qu'il y a plus de 5 millions d'inscrits à Pôle Emploi et que ses projets sur la réduction du chômage ne valent que par la louable intention qu'il y met. Question miracle, on aurait pu lui conseiller d'aller à Lourdes... Les grottes ayant rouvert après des crues boueuses...

10.000 agriculteurs en colère attendus à Paris

Accompagnés de leurs bêtes, des éleveurs manifestent aujourd'hui à Paris pour faire entendre leurs difficultés et partager leur expérience avec les Parisiens.


Mobilisés à l'appel de la FNSEA et des Jeunes Agriculteurs (JA), ils espèrent être 10.000 au moins, escortés de près de 700 animaux, pour que cette manifestation revendicative s'achève en fête joyeuse cet après-midi au "Village agricole" des Invalides, autour d'un champ de blé et de stands de dégustation. Mais ces réjouissances n'éclipseront pas la colère et le désespoir même des éleveurs dont le travail se trouve souvent mal rémunéré, parfois même sous le coût de production.
"Un effort immédiat sur les prix est impératif", réclament-ils. "Nous sommes confrontés à la logique de marchés dont les prix sont fixés à Chicago ou ailleurs et qui font du yoyo depuis 2007, du plus haut au plus bas", résume le président de la Fédération des syndicats d'exploitants agricoles (FNSEA) Xavier Beulin, évoquant la fluctuation des cours des céréales et autres grandes cultures nécessaires à l'alimentation animale. "Mais personne dans ce pays ne supporte l'augmentation des prix des aliments", ajoute-t-il en visant surtout les grandes enseignes.

Il vend son lait à perte

Louis Sommain élève 68 vaches laitières dans le Cambrésis (Nord) : "Cette année, j'ai perdu 60 euros par 1.000 litres de lait produit", confie-t-il. Le litre lui coute 42 centimes à produire, mais il le vend 33. La FNSEA a fait ses comptes pourtant : répercuter sur le prix en rayon 30 euros de charges supplémentaires sur 1.000 litres de lait se traduirait par un surcoût de 2 centimes par brique ou 1,3 centime sur 4 yaourts.
La situation est au moins aussi difficile pour le cochon. Or, revaloriser sa viande de 25 centimes par kg de carcasse acheté à l'éleveur couterait au consommateur 7 centimes sur une côte de porc. "La renégociation des prix n'est jamais au niveau", estime Dominique Barrau, secrétaire général de la FNSEA. "On a obtenu au mieux 12% alors qu'en un an le prix des protéines a pratiquement doublé".

"S'installer pour un jeune : mission impossible"

"Le risque principal prévient-il, c'est l'abandon des élevages et la revégétalisation des campagnes", au profit des grandes cultures plus rémunératrices. Une menace bien réelle, confirme le ministre de l'Agriculture Stéphane Le Foll, qui juge le "processus extrêmement dangereux". Le ministre qui s'affirme "très mobilisé" sur le sujet entend d'ailleurs profiter de la négociation de la nouvelle Politique agricole commune (PAC) pour l'après-2014, défendant "un rééquilibrage" des aides au profit de l'élevage.
Pour les JA, insiste son président François Thabuis, "le premier défi c'est le renouvellement des générations. Car s'installer aujourd'hui pour un jeune, c'est quasiment mission impossible". Or, la moitié des éleveurs bovins ont déjà plus de 50 ans. "Et nos partenaires en aval sont eux aussi dans une situation extrêmement difficile", reprend Xavier Beulin, citant les activités d'abattage, de découpe ou de transformation.

La météo ne les aide pas

De son côté, la Confédération paysanne, syndicat minoritaire de l'agriculture, a écrit vendredi au président de la FNSEA (majoritaire) à coup de "Cher Xavier", lui affirmant que les choix de son syndicat "favorisent la disparition des éleveurs" et l'accusant de défendre un "système productiviste". 
La révision de la loi de consommation, la LME qui régit les relations entre producteurs et distributeurs, leur apporte quelque espoir en prévoyant "une clause de renégociation". Les éleveurs demandent aussi qu'on allège les contraintes administratives trop pesantes et que cesse "toute surenchère réglementaire et fiscale" notamment en matière d'environnement. D'autant que les intempéries les ont souvent obligés cette saison à rentrer les bêtes quand les pâtures étaient inondées et que les foins n'ont pu être coupés. Ce qui alourdira d'autant leurs factures en fourrages.

Baromètre JDD : Hollande rechute


SONDAGE - L’inversion de la courbe de popularité de François Hollande, dans le baromètre Ifop pour le JDD, aura duré…un mois. Après avoir gagné quatre points en mai, il en perd trois en juin et annule ainsi l’effet "mariage pour tous" en retombant à 26% de personnes satisfaites. Un sondage préoccupant pour l’exécutif alors qu’il vient de lancer les co
nsultations sur la réforme des retraites.

Nouveau coup de tonnerre sur la cote de popularité de François Hollande. L’éclaircie constatée au mois de mai aura été de courte durée. Un petit mois le temps de gagner quatre points grâce à la validation de la loi sur le mariage pour tous. La réalisation de cette promesse électorale semble déjà loin pour le Président. Il perd trois points en juin et retombe à 26%. "Ce sondage est préoccupant pour François Hollande, car il est peut-être annonciateur du risque que court l’exécutif avec la réforme des retraites", estime Frédéric Dabi, directeur adjoint de l’Ifop. Selon le sondeur, le risque c’est de ne pas gagner un soutien à droite et de se couper du peuple de gauche.

Huit points perdus chez les sympathisants socialistes

Il faut dire que François Hollande accuse en juin une baisse de huit points chez les salariés du secteur public. Preuve que la réforme des retraites - même sans toucher à l’âge légal du départ - ne passera pas comme une lettre à la Poste. Le Président recule fortement à gauche : -10 chez les sympathisants du Front de gauche ; -21 chez les écologistes et surtout -8 au PS.
Relégué en seconde ligne, Jean-Marc Ayrault ne perd que deux points (31%). Mais lui aussi n’est pas épargné par les craintes des salariés du secteur public auprès desquels il perd dix points.

Serait-ce la clé de la défiance grandissante des citoyens européens à l'égard de l'UE? Les parlementaires européens gagnent en moyenne 878% de plus que le citoyen européen moyen...


Le site consumériste allemand Preisvergleich.de a comparé les statistiques des 27 pays de l’UE et il conclut que les membres du Parlement Européen gagnent en moyenne 878% de plus que les citoyens des pays membres.
Selon son rapport, il indique qu'un député européen gagne un revenu moyen mensuel de 17.827 euros, ce qui correspond à un salaire annuel de 213.924 euros. Mais si l’on ajoute les indemnités diverses que les parlementaires peuvent recevoir, on arrive à un revenu annuel total de 1.069.622 avant impôts, soit 878% de plus que le revenu moyen au sein de l’UE, qui se monte à 21.844 euros avant impôts.

Lorsque l’on examine cet écart pays par pays, on s’aperçoit que c’est dans les pays de l’Europe de l’Est qu’il est le plus flagrant, la Bulgarie en tête avec un écart de 2051%, suivie de la Lituanie (1547%) et de la Lettonie (1519%). Un Bulgare moyen doit travailler pendant 108 ans pour gagner ce que gagne un parlementaire au cours d’un mandat de 5 ans…
En revanche, l’écart est le plus faible au Luxembourg (379%), en Hollande (618%) et au Danemark (635%). Avec un rapport de 679%, la Belgique se classe avant la France (740%) mais juste après l’Allemagne (674%).
Le rapport rappelle que le Bulgare gagne en moyenne un salaire mensuel de 829 euros, alors que le salaire moyen des Luxembourgeois est de 3.725 euros.
Il décrit également les écarts de rémunération entre les députés des assemblées nationale de chacun des Etats-Membres de l’UE, et celle des citoyens oridinaires. On apprend que le député belge gagne en moyenne 105.700 euros par an contre 27.465 euros pour l’homme de la rue, tandis que les députés français sont les mieux rétribués de la zone euro avec un revenu de 157.520 euros contre 25.469 euros pour le Français moyen.