La crise actuelle n'est pas un simple accident de parcours que l'on pourrait exclusivement attribuer à la mauvaise gestion de la Grèce et d'autres "pays du Sud" et aux comportements erratiques des marchés financiers. Elle est le révélateur du malentendu fondateur de la construction monétaire européenne.
Au moment de la création de l'euro, chacun a fait semblant de ne pas comprendre ce qu'il pouvait attendre de ses partenaires. L'Allemagne n'a accepté de renoncer au mark qu'en échange de leur alignement sur sa propre rigueur, bref de la création d'une sorte de mark européen. La France a souscrit aux règles de Maastricht en pensant qu'elle n'aurait jamais à les appliquer, en négligeant que l'Allemagne ne cesserait de lui rappeler les termes d'un traité signé avec quelque légèreté.
Ce faisant, les uns et les autres n'ont pas pris en compte les différences fondamentales entre les pays, que l'union monétaire n'a fait qu'accentuer. En supprimant le risque de change, elle favorise les délocalisations et la spécialisation entre pays, les entreprises de chacun d'eux n'ayant plus à craindre les effets d'une variation du taux de change sur leurs prix à l'exportation et donc leur rentabilité. Ces spécialisations renforcent l'hétérogénéité des pays et la divergence des niveaux de vie.
Sa spécialisation favorable a permis à l'Allemagne de compenser une demande domestique faible : dans la période 1999-2007, celle-ci n'a augmenté que de 0,6 % par an (contre 1,7 % dans l'ensemble de la zone euro, 2,7 % en France... et 4,2 % en Grèce). Sa contribution à la croissance (1,6 %) était donc réduite. Si les partenaires européens de l'Allemagne avaient suivi ses conseils, non seulement, leur croissance aurait été encore plus faible et leur chômage plus élevé, mais cette évolution aurait déteint sur l'ensemble de la zone euro, y compris sur l'Allemagne.
La "rigueur" n'est acceptable pour le peuple allemand que parce qu'elle a pour contrepartie une politique néomercantiliste, c'est-à-dire une croissance "tirée" par l'exportation : en 2007, l'excédent courant allemand atteignait 192 milliards d'euros, soit 7,9 % du PIB. Dans ces conditions, il est étrange que l'Allemagne scie la branche sur laquelle elle est assise en recommandant à ses partenaires d'adopter des politiques de rigueur dans une conjoncture déjà atone.
La pression des marchés est sans cesse évoquée pour imposer des plans de rigueur. Cette crainte est parfaitement justifiée pour chaque pays pris séparément, a fortiori quand l'Allemagne prend les devants en adoptant une vigoureuse politique d'austérité. On peut quand même se demander si une plus grande solidarité financière entre pays de l'Union européenne ne permettrait pas de contourner l'obstacle.
C'est largement dans cette optique que la Banque centrale européenne (BCE) a décidé de se porter garante des emprunts publics émis par des pays en difficulté de la zone euro, malgré les réticences des autorités allemandes. Logiquement, l'étape suivante devrait être de rééchelonner les dettes de ces pays pour leur permettre de réduire progressivement leur endettement public sans sombrer dans la récession, ni y substituer un endettement privé autrement plus risqué. De surcroît, une telle stratégie devrait réduire les écarts de taux d'intérêt auxquels les pays européens peuvent se financer, sous réserve évidemment que les déclarations intempestives des autorités allemandes cessent d'attiser la spéculation.
Ce mécanisme de solidarité financière entre pays de la zone euro pourrait-il provoquer un effet d'éviction ou d'inflation ? Il ne devrait pas avoir d'effet d'éviction tant que les investissements privés sont faibles comme c'est actuellement le cas. Par ailleurs, le déficit budgétaire peut résulter de dépenses - ou d'une réduction des recettes publiques - favorables aux entreprises. De même, un effet inflationniste n'apparaîtrait que si la création monétaire se traduisait par une augmentation de la demande sensiblement supérieure à la croissance potentielle. Non seulement on en est loin, mais de surcroît, une neutralisation progressive des achats d'emprunts publics par la BCE pourrait annihiler d'éventuelles tensions.
Reste à se poser la question délicate de la limitation d'un endettement public non conjoncturel comme l'a été initialement celui de la Grèce. Un organisme de contrôle européen a été envisagé. Un pays peut-il accepter de soumettre son budget au contrôle d'un organisme non élu ? Le gouvernement économique préconisé notamment par la France serait un premier pas dans le sens d'un contrôle plus démocratique. L'acceptation d'un tel contrôle européen pourrait être la condition de l'éligibilité d'un Etat aux rachats de ses emprunts publics par la BCE.
En réalité, il est douteux que la zone euro puisse survivre durablement sans un mécanisme de rééquilibrage qui compense les déséquilibres courants par des flux de capitaux. Tous les pays ne peuvent pas être excédentaires. Par définition, pour que les uns aient des excédents, il faut que les autres aient des déficits. C'est ce qu'a compris la Chine, à l'échelle mondiale, qui accumule les réserves en dollars et finance ainsi à la fois les importations américaines de produits chinois, et la croissance des Etats-Unis, stimulée par une politique budgétaire expansionniste qui assure le développement de leurs importations.
Au sein de la zone euro, ce mécanisme de rééquilibrage peut s'instaurer spontanément. Dans cette optique, les pays excédentaires accepteraient un partage des tâches au sein de l'Union, en considérant qu'il leur incombe d'investir leurs excédents courants dans les pays déficitaires, ce qui favorisera le développement, et à terme le rattrapage de ces derniers. C'est le processus qui fonctionne au sein d'un pays où personne ne s'occupe de connaître l'ampleur des excédents et des déficits entre régions. La seule différence - mais elle est psychologiquement de taille - réside dans la publication des balances de paiements des pays européens, contrairement à ce qui se fait entre l'Auvergne, la Bretagne et l'Ile-de-France par exemple.
Ce partage des tâches peut également être institutionnalisé par la création d'un mécanisme de solidarité qui assure une péréquation entre les pays économiquement les mieux armés et ceux qui sont plus fragiles. Ce mécanisme devrait également coordonner les politiques budgétaires. Encore faut-il comprendre cette exigence, non comme une soumission de tous les Etats membres à des règles de fonctionnement budgétaire communes, telles qu'elles ont été définies à Maastricht, mais comme une politique commune prenant en compte la diversité des chocs conjoncturels auxquels sont soumis les Etats de l'Union.
Cette coordination devrait donc conduire à exiger que les pays excédentaires relancent davantage leur économie que les autres et soutiennent ainsi la croissance de l'ensemble, sans provoquer de déséquilibres excessifs des balances courantes.
L'Allemagne devrait ainsi se recentrer progressivement sur son marché intérieur. Elle pourrait ainsi relancer sa demande domestique, par exemple par une augmentation des salaires trop longtemps contenus. Elle serait bien inspirée de procéder à ce changement de cap, avant que la crise ne s'aggrave et devienne incontrôlable. L'expérience japonaise devrait pour le moins être méditée.
En fin de compte, il est probable que les pays européens s'enfonceront dans la crise tant qu'ils ne seront pas convaincus que, comme le disait Keynes, les pays excédentaires sont aussi responsables des déséquilibres que les pays déficitaires. L'Allemagne n'a jamais oublié le traumatisme infligé par l'hyperinflation qui a marqué la République de Weimar (1919-1933). Mais peut-on pour autant accepter qu'elle impose la stagnation et le chômage à ses partenaires ? Ce sont pourtant ces phénomènes qui ont fait le lit des régimes totalitaires qu'ont connus les Européens dans les années 1930.
André Grjebine, directeur de recherche à Sciences Po, Centre d'études et de recherches internationales (CERI)
mercredi 16 juin 2010
En condamnant l'Europe à l'austérité, l'Allemagne se fragilise elle-même
Angela Merkel et son gouvernement au plus bas dans les sondages
Près de neuf Allemands sur dix sont mécontents de leur gouvernement tandis qu'Angela Merkel connaît son plus fort taux de désamour depuis son arrivée au pouvoir en 2005, selon un sondage paru en Allemagne mercredi 16 juin. Seuls 40 % des Allemands s'y déclarent satisfaits du travail de la chancelière conservatrice : c'est huit points de moins que début juin, et le taux le plus bas depuis l'arrivée de Mme Merkel au pouvoir. Il y a quelques mois encore, Angela Merkel était le chancelier le plus populaire de l'après-guerre.
Le même sondage fait état de 12 % des interrogés satisfaits du gouvernement de coalition conservateur-libéral, contre 86 % d'insatisfaits, un niveau jamais vu depuis mars 2004. Un autre sondage, paru le même jour, établit pour sa part que seuls 8 % des Allemands considèrent que la coalition gouvernementale de conservateurs (CDU/CSU) et de libéraux (FDP) peut continuer ainsi.
"BRANQUIGNOLS"
Un tel désaveu s'explique par les difficultés économiques et à la zizanie qui règne entre conservateurs et libéraux. La mise en place d'un programme de réduction du déficit de plus de 80 milliards d'euros sur quatre ans a fait l'objet d'un conflit aigu entre les différentes composantes du gouvernement, qui fragilise la chancelière. Le 10 juin, Mme Merkel était intervenue pour demander que les membres de sa coalition cessent de se donner des noms d'oiseaux, se traitant notamment de "branquignols". "Je ne suis plus prête à accepter [ça]. Ceux qui parlent les uns des autres d'une telle façon ne doivent pas s'étonner d'une perte de respect pour la politique", avait commenté la chancelière.
35 % des Allemands veulent que Mme Merkel rappelle ses ministres à l'ordre, 6 % qu'elle remanie son gouvernement, et 20 % qu'elle démissionne et convoque de nouvelles élections. Par ailleurs, 20 % pensent qu'elle devrait laisser tomber ses alliés libéraux et renouer avec les sociaux-démocrates (SPD) au sein d'une "grande coalition", semblable à celle qui a gouverné le pays de 2005 à 2009.
Il y a quelque chose d'étonnant dans la relation Chirac-Sarkozy. Ces deux-là ne s'aiment pas et ils continuent pourtant à se fréquenter régulièrement. De Paris au Cap Nègre où les époux Chirac furent invités l'été dernier, le lien n'a jamais été rompu.
Lorsqu'il était son ministre de l'Intérieur, Sarkozy était pourtant d'une insolence rare, confiant à qui voulait l'entendre qu'il fallait «sortir le vieux», lequel passait, selon lui, son temps à démonter des serrures comme Louis XVI à Versailles. Une fois élu, le nouveau président railla les habitudes de «roi fainéant» de son prédécesseur ou ses relations «folkloriques» avec les agriculteurs. Chirac se promettait que Sarkozy serait son dernier scalp, lâchant contre le félon Villepin, son lévrier afghan, qui, ayant commis l'erreur de le remettre en selle, lui vouait une haine féroce. Laquelle restera la trame de l'affaire Clearstream. Mais gardant deux fers au feu par l'entremise de Bernadette et doutant du sens politique de son dernier Premier ministre, Chirac ménageait Sarkozy. Et les voilà qui continuent à se contempler comme deux fauves dont aucun n'a pu dévorer l'autre, évoquant les relations internationales et toutes les choses qui passionnent les grands de ce monde. En réalité, Sarkozy, qui tente de rassembler son camp dans la perspective d'une nouvelle candidature, essaie de profiter de la formidable popularité de l'ancien président dont les Français ont un peu la nostalgie. Même s'ils furent très injustes avec lui. Et Chirac coule de ce fait une retraite tranquille, parcourant toujours le monde, ce qui est assez rare pour un chef d'État, en général ces animaux-là meurent assez vite après leur cessation d'activité. À l'approche du 18juin qui va célébrer la figure mythique du général dont tous veulent capter l'héritage et alors que Villepin lancera son parti le 19, ce bal des faux-cul n'a rien d'innocent.
Hors JeuLe Mondial ? « Rien à foot » !
Face à la grande messe du ballon rond, la résistance s’organise...
"Rien à foot", "les filles s’en foot", "ras-le-foot" : face au déferlement médiatique autour du Mondial, une communication alternative, voire franchement hostile au ballon rond, a réussi à trouver une place sur internet ou dans les offres publicitaires.
La cinquantaine de théâtres privés parisiens a placardé sur les colonnes Morris les affiches "Foot de théâtre : Bon match chéri(e), je sors !"
« On a ajouté cette année le "i(e)". Avant, on partait du principe que seuls les hommes étaient vissés devant la télé, mais on s’est aperçu, à la dernière édition, qu’il y avait pas mal d’hommes qui venaient au théâtre en disant "j’ai
laissé ma copine avec une pizza devant la télé" », explique Georges Terrey, président du syndicat des théâtres privés parisiens, qui proposent entre 20 et 50 % de réduction sur les places pendant le Mondial.
« C’est un clin d’œil qu’on fait en disant qu’il n’y a pas que le foot dans la vie », continue-t-il, sans pouvoir chiffrer l’impact de cette campagne sur la fréquentation des salles.
Alors qu’un récent sondage TNS-Sofres / Logica montre que 42 % des Français ne s’intéressent pas du tout au Mondial, en particulier les femmes, nombre de bars et de restaurants, qui ne diffusent pas les matches, multiplient les soirées "spéciales filles".
D’autres ont choisi de profiter de l’hostilité d’une partie de la population en vendant des T-shirts floqués de slogans "Les filles s’en foot" ou encore "rien à foot".
Témoins de l’irritation de certains Français abreuvés de foot, les radios qui ouvrent leurs antennes aux auditeurs énervés ou encore les blogs et autres pages de réseaux sociaux parfois réellement insultantes à l’égard du ballon rond et de ses fans.
Une page Facebook "On n’en a rien à foutre de la Coupe du monde de foot", compte près de 2 000 membres.
Plus subtile, comptant à la fois sur le second degré des fans de foot et sur la complicité des femmes qui s’en désintéressent, la campagne du déodorant pour hommes Axe : « Y a-t-il un mec célibataire qui ne regarde pas le foot ? », demande une belle blonde sur une des affiches.
« On sait que 40 à 45 % des déodorants sont achetés par des femmes. En faisant ce petit clin d’œil, en se mettant un peu dans la peau des femmes et en reconnaissant l’attitude égoïste des hommes fans de foot, avec un second degré, ça a un potentiel de plaire non seulement à notre cible mais aux femmes », explique François-Xavier Apostolo, directeur marketing hygiène-beauté chez Unilever France.
Tout ce beau monde ne sera évidemment pas en odeur de sainteté autour des terrains…
Le projet de réforme des retraites en France sera annoncé ce matin. Sur le fond, en toute honnêteté intellectuelle, personne ne devrait contester sa nécessité. Déjà la démographie oblige à l'innovation. Mais sur la forme, que de protestations en perspective ! Le gouvernement a beau vouloir édulcorer la potion amère par diverses mesures « populaires », par exemple, en rognant le plus spécial des régimes spéciaux, celui des parlementaires, le remède restera difficile à avaler. Même incontournable, cette réforme des retraites s'inscrit dans un contexte général européen. Celui de la rigueur dictée par l'état des finances publiques et sociales. Or tout laisse entendre qu'il ne s'agit que d'une première phase, que d'autres, touchant directement le pouvoir d'achat de tous, suivront. L'Allemagne a donné l'exemple avec son programme d'austérité surtout basé sur la réduction des dépenses sociales. Au nom de l'équilibre budgétaire, au nom de la défense de l'euro... Et la France suit sans même avoir réussi à défendre sa vision d'une gouvernance de la zone euro ! Pour préserver l'indépendance de la Banque centrale de Francfort, si chère à nos voisins, Berlin refuse l'ingérence dans le seul « Euroland » en proposant des surveillances drastiques au niveau des 27, donc de toute l'UE. Autant noyer le poisson ! En effet, quoi de commun entre la Roumanie ou la Bulgarie, membres de l'UE, et les économies françaises ou allemandes imbriquées dans l'UE et la zone euro ? De quel droit les Britanniques - réticents, il est vrai - vont-ils s'immiscer dans la « pseudo gouvernance » d'une monnaie unique dont ils ne veulent pas ? C'est incompréhensible, comme l'attitude des eurodéputés qui ont demandé hier à la Commission de prendre le contrôle de cette direction économique. Une proposition certes acceptable, et même souhaitable, si la Commission était un vrai gouvernement démocratiquement élu, parfaitement légitime dans le cadre d'une vraie fédération européenne. Pas sous le régime actuel... Berlin va imposer ses vues avec le concours de Paris. En affichant pour priorité la réduction des déficits au niveau du continent. En négligeant le danger potentiel d'une déflation à l'échelle des 27, une baisse de la consommation, donc aussi de la croissance qui ne peut être exclusivement « tirée » par l'exportation... d'ailleurs pas vraiment le fort de la France. Pour éviter un gouffre, l'Europe semble se rapprocher d'un autre ravin tout aussi profond. Cette nouvelle « direction » européenne portant officiellement sur la « coordination des politiques nationales » devrait être déterminée demain au Conseil de Bruxelles. Sans doute, et depuis longtemps, le moins anodin des sommets européens. Il va engager un avenir dont on ne sait pas s'il sera acceptable pour les citoyens de l'UE.
L'obésité a un impact sur la sexualité des femmes
Le constat est frappant : les femmes obèses de moins de trente ans déclarent quatre fois plus de grossesses non désirées ou d'avortements que celles du même âge de poids normal. Elles prennent moins la pilule et consultent également moins le médecin pour leur contraception. Enfin, elles sont trois fois plus nombreuses à rencontrer leurs partenaires sur Internet.
Toutes ces données émanent d'une étude dirigée par Nathalie Bajos, directrice de recherche à l'Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm) et publiée mardi 15 juin sur le site Internet du British Medical Journal.
Réalisée à partir des données de l'enquête sur les comportements sexuels des Français, menée en 2006 auprès de plus de 12 000 personnes, elle démontre pour la première fois le lien entre indice de masse corporelle (IMC, le poids divisé par la taille au carré), et activité sexuelle, mais aussi entre IMC et santé sexuelle (satisfaction, avortement…).
IMPACT NÉGATIF
L'étude pointe en outre un impact négatif de l'obésité sur la sexualité plus fort chez les femmes que chez les hommes.
Certes quand elles ont un partenaire, l'activité sexuelle et le degré de satisfaction des femmes obèses sont identiques à ceux des femmes de poids normal (IMC compris entre 18,5 et 25). Mais les obèses (IMC supérieur à 30) ont 30 % de moins de chances d'avoir eu un partenaire sexuel dans les douze derniers mois, quel que soit leur âge. Leur obésité semble peser dans le choix de leur partenaire : dans 67 % des cas, il est obèse (ou en surpoids) lui aussi, alors que les hommes obèses sont, eux, 39 % à avoir une partenaire au poids élevé ou très élevé.
Le poids a aussi un impact sur la sexualité des hommes : les obèses sont plus nombreux à souffrir de dysfonctionnements sexuels et, chez les plus jeunes, à contracter des infections sexuellement transmissibles. Des problèmes que ne connaissent pas plus les femmes obèses que les autres.
L'obésité joue sur les comportements : si les femmes obèses ont autant recours à la contraception que celles de poids normal, elles sont en revanche plus nombreuses à utiliser des méthodes moins efficaces, comme le retrait. Et puis, même avec un partenaire, elles sont moitié moins à considérer la sexualité comme une composante importante de leur équilibre personnel.
MOINDRE RECOURS AUX MÉDECINS
Pour les auteurs de l'article, la pression sociale et une plus faible estime de soi peuvent expliquer ces différences. "La stigmatisation est tellement forte pour les femmes obèses qu'il est logique qu'elles soient pénalisées aussi dans leur sexualité, et par exemple qu'elles rencontrent des difficultés à trouver un partenaire", explique la sociologue Nathalie Bajos.
L'image de leur corps pèse davantage sur les femmes que sur les hommes, et conduit à ce "rapport spécifique à la sexualité". Ce qui peut expliquer le moindre recours pour leur contraception aux médecins, devant lesquels il faut se déshabiller. Cela peut expliquer, aussi, le fait qu'elles soient plus nombreuses à trouver leur partenaire sur Internet, où elles peuvent cacher leur poids, mais aussi visionner des films pornographiques.
Les auteurs de l'article concluent que face au phénomène de l'obésité, il faut envisager la sexualité de ces femmes comme un enjeu de santé publique. Il faudrait ainsi accentuer la prévention des grossesses non désirées, d'autant qu'être enceinte comporte plus de risques pour les femmes obèses que pour les autres. Cela pourrait passer, notamment, par une meilleure prise en compte de la sexualité elle-même lors des consultations médicales, où il semble en être encore peu question.
Laetitia Clavreul
Ces poussées nationalistes qui morcellent l'Europe
A l'image de la Belgique, l'autonomie est depuis 20 ans dans l'air du temps en Europe. Pour diverses raisons.
Bruxelles, capitale de l'Union européenne, et de la Belgique désunie. Bruxelles, ville-symbole du paradoxe d'un continent, réputé dans le monde pour son effort d'historique d'unification mais toujours davantage déchiré par les séparatismes. La réalité de l'Europe d'aujourd'hui, d'Est en Ouest et du Nord au Sud, c'est la multiplication des Etats et des provinces autonomes.
Mais la Flandre n'est pas la Transnistrie. Commençons par l'Est, où l'histoire des nouveaux Etats s'écrit sur l'éclatement du bloc soviétique. Ce sont d'abord les pays dits « de l'Est », comme la Pologne et la Tchécoslovaquie, qui retrouvent leur indépendance. Mais l'euphorie est vite tempérée par le réveil des nationalismes : la Hongrie réclame les provinces données à ses voisins un siècle plus tôt, les Tchèques se redécouvrent différents des Slovaques.
C'est « la théorie du frigo », selon Jacques Rupnik : la dictature communiste n'avait pas détruit les identités nationales, elle avait seulement « gelé » leur expression qui revient d'autant plus brûlante. Le pire arrive bien sûr en Yougoslavie, où le Serbe Slobodan Milosevic fait éclater dans la terreur un Etat longtemps contenu par les deux blocs de l'Est et de l'Ouest. Les pays de l'ancienne URSS s'émancipent également : Pays Baltes, Biélorussie, Moldavie… Mais la Russie entretient son influence à travers les minorités russes qui demeurent dans ces nouveaux Etats : en Crimée pour l'Ukraine, dans la frange orientale de la Moldavie aujourd'hui autonome sous le nom de Transnistrie, demain peut-être en Estonie.
Les mouvements séparatistes relèvent à l'Ouest d'une autre logique. Des Basques aux Catalans, des Flamands aux Lombards, c'est la richesse qui alimente la volonté d'indépendance. Une prospérité parfois très récente, comme dans l'Ecosse devenue productrice de pétrole. Cet « égoïsme identitaire », ce refus de payer pour les moins riches du pays, dresse la Catalogne contre la Castille, la Padanie contre le Mezzogiorno, et bien sûr la Flandre contre la Wallonie - avec, dans ce dernier cas, un goût de revanche pour une Flandre longtemps méprisée.
D'Est en Ouest, le résultat est le même, les Etats se craquellent. L'Europe y est-elle pour quelque chose ? Oui, car elle offre une protection : la Slovénie se sauva de l'étau yougoslave en hissant le drapeau de l'Union. Elle permet des séparations en douceur, tel le « divorce de velours » entre Tchèques et Slovaques. Elle a longtemps encouragé les régionalismes, les plus fédéralistes rêvant d'une « Europe des régions » qui aurait lentement euthanasié les Etats.
Non, l'Europe n'est pas coupable, rétorque l'ancien député Jean-Louis Bourlanges. Elle offre certes la possibilité d'une sécession sans risque. Mais elle souffre en fait autant que les Etats, soulignait-il dans un entretien au journal Le Monde : « C'est le même mouvement de refus du partage nécessaire à toute vie collective organisée, qui fracasse les Etats nationaux et paralyse l'Europe ». Daniel Vernet propose dans Slate une forme de synthèse : l'Europe a « un effet d'encouragement pour des évolutions qui préexistaient », mais elle ne « change pas fondamentalement la donne dans les Etats traditionnellement centralisés ». Autrement dit, la France ne sera pas la Belgique.
Dans son palais, le roi des Belges Albert II a ouvert hier le bal des négociations en recevant les deux principaux vainqueurs des élections législatives fédérales anticipées. L'objectif est de former un gouvernement de coalition entre Flamands néerlandophones et Wallons francophones. L'indépendantiste flamand Bart De Wever a été le premier à franchir les grilles du château de Laeken : sa Nouvelle Alliance flamande (N-VA) étant devenue dimanche la plus importante formation de Belgique avec 27 députés sur 150. Il a été suivi par le président du Parti socialiste francophone (PS), Elio Di Rupo, vainqueur en Wallonie avec 26 députés. Mais les négociations s'annoncent compliquées et le triomphe historique des indépendantistes flamands fait peser une menace sur l'avenir du pays. Voici les principaux scénarios possibles pour la Belgique.
Le statu quo
Partis flamands et francophones acceptent de remettre à plus tard la réforme des institutions du pays pour ne pas aggraver les difficultés alors que le pays doit assurer la présidence tournante de l'UE pendant six mois à partir de juillet, et que la zone euro est dans une mauvaise passe. Un gouvernement de coalition entre les deux grandes communautés linguistiques du pays est rapidement mis sur pied. C'est le scénario considéré comme le plus improbable. L'électorat flamand, qui a clairement fait le choix d'une autonomie nettement accrue, exige un changement rapide.
L'éclatement
Des négociations entre les deux camps pour réformer le fonctionnement de l'Etat en transférant massivement de nouvelles compétences aux régions. Les Flamands adoptent une position maximaliste en exigeant l'autonomie fiscale régionale, la scission de la Sécurité sociale nationale, du système de retraite et de l'assurance chômage. Les francophones refusent. Pour eux la rupture de ces mécanismes de solidarité videra totalement de sa substance l'Etat fédéral. Les Flamands claquent la porte et proclament leur indépendance. Ce scénario n'est pas jugé probable à court terme par les politologues
Décentralisation accrue
C'est le scénario de compromis qui semble le plus plausible dans l'immédiat. Les francophones, sous la pression de la victoire des indépendantistes, acceptent des transferts accrus de compétence de l'Etat fédéral vers les régions, tout en maintenant un minimum en commun. Le pays progresse lentement vers un modèle confédéral, où chaque région s'autonomise en ne partageant plus que quelques fonctions régaliennes au niveau fédéral.
Bruxelles sous le choc
« Je suis dégoûté de ce résultat qui est un pas de plus vers la rupture entre les Flamands et les Wallons », confesse Pierre Nakouzi, administrateur commercial. « Il n'y a désormais plus de freins pour empêcher l'inévitable », constate-t-il. « C'est d'autant plus lamentable que les extrêmes gagnent du terrain », souligne ce travailleur d'origine libanaise. Naguère, Bart De Wever n'hésitait pas à s'afficher avec Jean-Marie Le Pen. Désormais, il faut savoir à qui reviendra Bruxelles et quelle va être la réaction des voisins, notamment des Français. « Cela prédit une guerre politique car personne n'est prêt à abandonner la capitale européenne. » « Je suis choqué de tous ces bla-bla, ces querelles et cet argent! », commente Ibrahim, un garçon de café du quartier européen. Il n'en reste pas moins optimiste : « Si les Wallons et les Flamands se séparent, rien n'empêche qu'ils se remettent ensemble après avoir réalisé qu'il n'est pas possible de vivre seuls ». Ibrahim, qui porte fièrement son T-shirt de l'équipe de France, n'exclut également pas la possibilité d'un rattachement de la Wallonie à la France en cas de scission. « Je ne serai pas contre. Faut-il encore que la France l'accepte… ».
« Cela fait des années que les Flamands ont un problème d'identité. Pour eux le moment est venu de prendre leur revanche économique et culturelle. » Voilà comment Antonio Colin, un ingénieur qui a travaillé cinq ans en Flandres, analyse la situation après le vote de rejet de la Belgique et de la royauté. Selon lui, la transition ne se fera pas de manière brutale : « Les Flamands vont commencer par régionaliser secteur par secteur pour finir avec la sécurité sociale, l'emblème de la solidarité Nord-Sud ». Pour Antonio Colin, la Belgique s'avance vers un système confédéral, à l'instar de la Suisse. « Si la Flandre venait à demander son indépendance, les vingt-sept pays membres de l'Union européenne devront donner leur accord. Et là, ce qui reste de la Belgique opposera son veto ».
Benoit Cusin à Bruxelles
1989 : 31 Etats 2010 : 45 Etats
L'Europe compte 45 Etats si l'on compte la Turquie, les quatre principautés ou duchés et Vatican. En vingt ans, un pays s'est réunifié (l'Allemagne), trois se sont disloqués (URSS, Yougoslavie, Tchécoslovaquie).
Et la France
Hier, les deux départements de Savoie et les communes de l'ancien comté de Nice fêtaient le 150e anniversaire du rattachement à la France. La carte actuelle de la métropole (Corse comprise puisque rattachée en 1768) est donc la même qu'en 1860, lorsque le roi de Piémont-Sardaigne Victor-Emmanuel, rendit ces deux territoires en remerciement de l'aide apportée pour unifier l'Italie. Depuis l'Alsace et la Moselle ont été temporairement allemandes (1870-1918 et 1940-1945).
Portugal : le plus ancien
Les frontières européennes actuelles du Portugal datent de 1204. C'est un record sur le continent, même si depuis 30 ans, le pays lusitanien n'a jamais été aussi petit du fait de la perte de son empire colonial. En deuxième position vient l'Espagne, dans ses frontières actuelles de 1815 (retrait de la France). Avant, la dictature franquiste a néanmoins toujours été un pays fédéral, statut qu'elle retrouve petit à petit aujourd'hui.
Les revendications
Indépendance : pays basque, Ecosse, Padanie (Italie du nord), Flandre.
Extensions : La Hongrie souhaite s'étendre aux régions slovaques, roumaine,s serbes à population hongroise.
Autonomie plus large : Catalogne, Transnistrie, Corse.
Les météorologues aussi craignent la pluie. Non, ce n'est pas le dernier dicton en vogue tout droit jailli de ce mois de juin pourri. Mais, si jamais le proverbe existe, reconnaissons qu'il va comme un gant au gouvernement. À la veille d'annoncer l'intempérie des retraites, François Fillon a, en effet, sorti hier son pébroc du placard. Quitte à jouer un peu trop les effarouchés avant l'averse. Quoi ? Il y a encore des ministres qui cumulent leur indemnité et leur pension de parlementaire ? Terminé tout cela. Alerte orange sur la vie publique. Pas question de demander un effort exceptionnel au bon peuple sans donner l'exemple. Face à une résolution aussi déterminée, on serait presque enclin à applaudir. Pour une fois que nos élites tentent de couper court au "Faites ce que je dis, pas ce que je fais"... Sauf qu'à y regarder de plus près ce soudain élan de vertu masque mal sa (bonne) part d'hypocrisie. D'abord parce qu'il est à l'évidence moins spontané qu'il y paraît. Car enfin, qui peut croire qu'on assisterait à une pareille impulsion sans la révélation du scandale Christine Boutin, la semaine dernière par "Le Canard enchaîné" ? Autrement dit, ce qui est redouté est moins ce qui relève de l'injustice que ce qui se sait. Et puis un tel empressement, fût-il marqué du sceau de la transparence et de l'ordre républicain, comporte fatalement sa face cachée. En découvrant les régimes de faveur susceptibles de disparaître, nos concitoyens appelés à se serrer la ceinture apprennent aussi, du coup, qu'ils existaient. Et se persuadent qu'il y en a sans doute d'autres. Cela ressemble à un truisme, mais ce n'est peut-être pas sans conséquences sur le ressentiment général des futurs sacrifiés. Sous le lourd nuage de la réforme des retraites, les Français, pas dupes pour un sou, courbent le dos dans l'attente des mesures qui vont tomber. Comme s'il en pleuvait.
Retraites : l'âge légal de départ porté à 62 ans en 2018, les hauts revenus mis à contribution
Eric Woerth présente ce matin l'avant-projet de loi de réforme des retraites. L'âge légal de départ devrait être relevé de 60 à 62 ans en 2018, mais le passage à 63 ans ne devrait pas être acté. Le besoin de financement sera comblé en 2020, voire avant. Les assujettis à la tranche supérieure de l'impôt sur le revenu seront mis à contribution.
C'est le grand jour pour Eric Woerth. Le ministre du Travail présente ce matin le projet de loi de réforme des retraites, qui devait faire l'objet de derniers arbitrages hier soir à l'Elysée, en présence de Nicolas Sarkozy et de François Fillon. L'âge légal de la retraite, jusqu'alors fixé à 60 ans, devrait être relevé à 62 ans dès 2018 (à raison de 4 mois de plus par génération). L'âge du départ sans décote devrait être décalé de 65 à 67 ans. L'horizon de la réforme devrait être limité à 2020. « Il est juste que la réforme soit progressive (…), mais le rendez-vous ne doit pas être trop éloigné pour ne pas tirer un trait sur l'avenir », a déclaré hier Nicolas Sarkozy. Le passage à 63 ans ne serait pas acté. Le message de l'exécutif sera le suivant : le besoin de financement tous régimes va être assuré en 2020, voire même avant. Et les déficits à venir à court terme devraient être financés par le Fonds de réserve des retraites.
Le président de la République devait aussi prendre hier soir les dernières décisions concernant les mesures propres aux fonctionnaires et les nouvelles recettes qui viendront financer les retraites, afin de boucler l'équation. Le gouvernement les présentera comme « justes », l'opposition et les syndicats critiqueront des mesures « purement symboliques » au regard de l'ampleur des déficits. Elles doivent rapporter entre 3 et 4 milliards d'euros par an à court terme, autour de 5 milliards à l'horizon 2020.
Taxes sorties du bouclier fiscal
Côté entreprises, les treizièmes mois et autres primes annuelles seront désormais pris en compte dans le calcul des allégements de charges, ce qui permettra d'économiser 2 milliards d'euros. La mise à contribution des plus riches et des revenus du patrimoine se traduira ensuite par le relèvement de plusieurs impôts, censés couvrir une palette large et représentative.
La tranche marginale d'impôt sur le revenu devrait être relevée de 40 % à 41 %, voire 42 %, chaque point supplémentaire rapportant un peu plus de 200 millions d'euros. La mesure concerne 350.000 foyers déclarant plus de 69.783 euros par part, soit 1 % de la population. Elle prendra la forme d'une contribution exceptionnelle (au-delà des 40 %), afin d'être exclue du bouclier fiscal.
Mais le gouvernement ne veut pas frapper les seuls revenus du travail. Trois autres hausses d'impôt, au moins, sont prévues, sauf surprise de dernière minute : le prélèvement forfaitaire libératoire, qui frappe les intérêts bancaires et les dividendes (actions, obligations, etc.), devrait être relevé de 18 % à 19 %, voire 20 % au maximum. Cette hausse a l'avantage de cibler les plus riches et non l'ensemble des épargnants : seules les classes supérieures de l'IR ont intérêt à choisir ce dispositif plutôt que la taxation au barème de l'impôt sur le revenu. Problème : à l'heure où le gouvernement entend renforcer les fonds propres des entreprises, elle donne un signal négatif aux détenteurs d'actions. L'imposition des plus-values mobilières et immobilières, qui s'élève respectivement à 18 % et 16 %, sera également relevée de 1 ou 2 points. Là encore, cette hausse serait sortie du bouclier. Compte tenu de l'ampleur des exonérations (résidence principale, biens de plus de 15 ans, etc.), chaque point supplémentaire n'apporterait pas plus d'une centaine de millions. Le gouvernement veut également relever les cotisations patronales et salariales (2,5 %) sur l'attribution et la levée de stock-options (quelques dizaines de millions).
Dernière mesure, officialisée hier par Eric Woerth à l'Assemblée nationale : la nouvelle mise à contribution des retraites chapeaux dont bénéficient les cadres supérieurs et hauts dirigeants dans certaines entreprises. Il s'agira d'une contribution spécifique pesant sur les bénéficiaires, en plus de la taxation existante des employeurs. Là encore, quelques dizaines de millions de recettes sont attendus.
L'Elysée a assuré hier qu'il tiendrait compte « des remarques et suggestions des partenaires sociaux » d'ici à vendredi avant de mettre la dernière main au texte.
VINCENT COLLEN, ÉTIENNE LEFEBVRE ET LUCIE ROBEQUAIN
Haro sur les vuvuzelas
La petite trompette commence à taper sur les nerfs des supporters comme des joueurs.
L'image a fleuri un peu partout sur Internet. Un vuvuzela barré dans un cercle rouge. Après trois jours de Coupe du monde, beaucoup ne peuvent déjà plus supporter le bruit des petites trompettes en plastique qui accompagnent de leur vrombissement tous les matchs en Afrique du Sud. Stoppt die VUVUZELA-Tröten bei der WM 2010! Against Vuvuzelas !!! Não suporto o barulho das vuvuzelas... Vuvuzelas nerven! Sur Facebook, les internautes le disent dans toutes les langues.
Côté joueurs, les plaintes se multiplient aussi. Les footballeurs reprochent à la petite trompette de les empêcher de communiquer sur le terrain. Le sélectionneur uruguayen a déclaré qu'il avait du mal à se faire comprendre lors du match contre la France. Le vuvuzela a même été interdit lors des séances d'entraînement de l'équipe néerlandaise. "Les équipes ne disent que du mal des vuvuzelas, mais il faut respecter, a reconnu le Portugais Cristiano Ronaldo. Ca ne plaît à presque personne, mais cela va avec les gens qui aiment souffler dedans et faire du bruit".
Derniers mécontents, et non des moindres : les chaînes de télévision.
"Si un pays en lice se plaint, nous agirons. Nous avons aussi entendu les télévisions et les spectateurs et c'est quelque chose à quoi nous réfléchissons", a fini par déclarer Danny Jordaan, le chef du Comité d'organisation (LOC). Des propos du chef amendés quelques heures plus tard par son propre responsable de la Communication. "Les vuvuzelas sont un phénomène culturel liés à notre pays et au football", a déclaré Rich Mkhondo, cité par l'agence de presse Sapa. "Notre directeur Danny Jordaan n'a jamais dit qu'ils pourraient être interdits."