TOUT EST DIT

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samedi 1 mai 2010

1er-Mai : mobilisation moins importante qu'en 2009

Les cortèges du 1er-Mai sont moins importants qu'en 2009 dans les villes de province et à Paris, selon les premières estimations diffusées en début d'après-midi. Cinq syndicats – la CGT, la CFDT, FSU, l'UNSA et Solidaires – avaient appelé les salariés à manifester "nombreux" au moment où les négociations commencent sur le dossier de la réforme des retraites.
Les premiers chiffres des autorités signalent une participation en recul par rapport à 2009, où la journée de mobilisation avait réuni entre 465 000 et 1,2 million de manifestants. Le secrétaire général de la CGT, Bernard Thibault, parle de "300 000 manifestants en province". A ses yeux, la mobilisation sera tout de même "supérieure aux rendez-vous traditionnels" du 1er-Mai. Mais moins importante qu'en 2002 et surtout qu'en 2009. Il explique cela par "le contexte de crise" actuel en France.

Même discours chez son homologue de la CFDT, François Chérèque, qui reconnaît une mobilisation "certes un peu moins [importante] que l'année dernière" mais "plus importante que les 1er-Mai traditionnels". "Il ne faut jamais faire du 1er-Mai un test social, le 1er-Mai a toujours été une journée de rassemblement pour exprimer les difficultés du jour", a-t-il aussi affirmé, alors que s'approche le sommet social sur le dossier des retraites, prévu le 10 mai à l'Elysée.

"CEUX QUI ONT DÉCIDÉ DE FAIRE ROUTE À PART ONT TORT"

"Ceux qui ont décidé de faire route à part ont tort car cela affaiblit le mouvement social" et ils "portent une responsabilité dans les difficultés du moment et de demain", a également ajouté M. Chérèque. Auparavant, il avait directement critiqué la position de SUD sur les retraites, taxant le syndicat de "conservateur". Les divisions entre syndicats ont sans doute pesé sur la faible mobilisation. Force Ouvrière a décidé de défiler à part, organisant quelque 120 initiatives sur tout le territoire français. La CFTC organise quelques rassemblements en régions. La CFE-CGC se tient également à l'écart.

A Paris, la manifestation à l'appel de cinq syndicats (CGT, CFDT, UNSA, Solidaires et FSU), ainsi que le syndicat étudiants UNEF et lycéen UNL, a rassemblé 45 000 personnes, selon les syndicats. "Les salariés, par leur participation à ce 1er-Mai, disent très clairement qu'ils ne sont pas prêts à accepter des sacrifices sociaux dans ces deux rendez-vous", a lancé M. Thibault lors de la manifestation parisienne.

Près de 280 rassemblements ont été signalés partout en France, samedi. Les plus importants ont eu lieu à Bordeaux – où entre 5 200 personnes et 15 à 20 000 personnes ont défilé, selon les sources – à Marseille – entre 3 500 personnes et 15 000 personnes – à Nantes – entre 2 500 et 5 000 manifestants, selon les sources – et à Rouen, où entre 3 400 et 7 000 personnes participaient au cortège. A titre de comparaison, les affluences dans ces villes étaient deux, voir trois fois plus importantes en 2009.

Des milliers de manifestants ont également battu le pavé dans de nombreuses villes françaises comme à Toulouse (5 000 à 6 000), Rennes (3 500 à 7 000), au Mans (2 500 à 5 000), à Lille (2 000 à 2 500), à Orléans (2 000 à 3 000), à Strasbourg (1 750 à 5 000), à Tours (2 400 à 2 500). Des mobilisations on également été signalées à Montpellier (3 000 à 5 000), à Nice (2 300), à Metz (1 200 à 3 000), à Poitiers (1 200 à 3 000), à Cherbourg (2 500 à 5 000), à Limoges (2 500 à 5 000) ou à Graulhet, petite ville du Tarn, où entre 750 et 3 000 manifestants ont commémoré les 100 ans de la grève des mégissiers de 1910.

POURQUOI DÉFILER AUPRÈS D'ADVERSAIRES SOCIAUX, CAR C'EST CE QUE SONT
LES SYNDICATS EN FRANCE.

Politizap du 24 avril au 1er mai 2010 - Le Figaro

Le centre du monde


L'Exposition universelle ! Sans doute l'expression la plus accomplie de la modernité, un symbole de l'universalité qui déplace le centre du monde et l'écarte, cette fois, de l'Amérique et de l'Europe pour l'installer au bord du Pacifique. Sans doute parce que justement la Chine est devenue le centre du monde, le symbole d'une évolution fulgurante qui balaye sa propre histoire. Shanghai la coloniale, Shanghai l'émergente, affiche avec démesure, l'ambition de crier à la terre entière sa généreuse aspiration à l'universalité et l'inutilité vaniteuse de nos clochemerlisations et de nos replis sur les petits intérêts particuliers. Laissons-nous aller, rêvons le temps d'une exposition que le progrès des sciences et des techniques est un bienfait pour l'humanité.

Saint-Simon a encore raison, c'est avec les avancées de la science que l'on fait le bien des hommes. À condition qu'elles respectent la planète. Notre avenir dépend des progrès de la connaissance et de la créativité, des sciences et des techniques. Il repose aussi désormais sur une indispensable vision écologique de l'univers et sur l'humilité de l'homme qui doit en finir avec sa prétention d'être le maître d'un monde dont il n'est que l'habitant. Mais tout cela n'est rien si les États et leurs citoyens ne sont pas solidaires dans le progrès et ne travaillent pas à son perfectionnement.

oui à la connaissance, plus qu'à la toute puissance, oui à la volonté de changer le monde, si la vraie motivation est l'amélioration de la vie des hommes. Le thème de l'exposition de Shanghai est la ville. La ville, ce lieu indispensable de socialisation où les hommes se rencontrent, échangent des biens, des connaissances et des valeurs.

L'unité de la base du monde c'est la planète et l'humanité. Il faut les penser comme un ensemble et non comme une somme d'unités nationales et de cultures, si l'on veut accéder enfin à l'universalité. L'universalité doit être le point de départ de la dynamique de progrès et non le point d'arrivée de l'addition des particularismes de chaque nation. Shanghai sera plus que le centre du monde, elle sera la fascinante vitrine de son avenir.

Daniel RUIZ

Mode de scrutin : le "deux tours sec" n'est pas la panacée électorale pour l'UMP

Inquiets de la remontée du Front national aux dernières élections régionales, plusieurs responsables de l'UMP ont relancé ce qu'ils croient être la panacée électorale : le "deux tours "sec"". Comme à l'élection présidentielle, le second tour des élections législatives et territoriales ne serait ouvert qu'aux deux candidats arrivés en tête du premier. Supprimer les triangulaires pour préserver les chances d'une majorité de droite à l'Assemblée nationale, la tentation est grande après la déconfiture du mois de mars. Cela relève cependant du calcul à courte vue.
La proposition se pare des attributs du bon sens. En mettant en cohérence les modes de scrutin pour l'élection du président de la République, des députés et des conseillers territoriaux, on simplifie les règles du jeu et on favorise la participation des citoyens. Il s'agirait en quelque sorte d'une proposition de nature à encourager le civisme... Certains esprits malins pourraient pourtant s'imaginer qu'il s'agit, avant tout, d'écarter la concurrence de l'extrême droite au second tour des législatives.

Quel effet pourrait avoir la suppression des triangulaires ? Les résultats des dernières élections régionales sont à manipuler avec d'extrêmes précautions. On ne peut comparer deux scrutins de nature différente dans des contextes aussi différents. Par ailleurs, le taux d'abstention aux régionales (53,67 %) empêche toute projection pertinente.

Il reste toutefois utile de se pencher sur ces résultats. L'argument mis en avant par les partisans de la suppression des triangulaires aux législatives est le risque de maintien du Front national au second tour dans plusieurs dizaines de circonscriptions. Selon les règles en vigueur, il faut atteindre 12,5 % des électeurs inscrits - et non des suffrages exprimés - pour pouvoir se maintenir. Résultat que le FN, malgré son incontestable poussée, n'atteint dans aucune circonscription. Il réalise un score supérieur à 10 % (des inscrits) dans 10 circonscriptions et compris entre 9 % et 10 % dans 22 circonscriptions.

"NE PAS BLESSER LA BÊTE"

C'est la conséquence du faible taux de participation. D'autant plus que l'abstention atteint ses plus hauts niveaux dans les fiefs historiques du FN : elle est de 49,8 % en moyenne là où le FN réalise moins de 10 % des suffrages et grimpe jusqu'à 56,5 % en moyenne dans les secteurs où le FN recueille plus de 25 % des voix.

La menace du FN n'aurait-elle pas été surestimée afin d'installer un mode de scrutin réclamé de longue date à droite, non pas dans le but de marginaliser l'extrême droite mais pour affronter la gauche dans les conditions les plus favorables ? L'occasion fait le larron. Pour autant, même si ce mode de scrutin renforce la bipolarisation et favorise les alliances de premier tour, cela ne suffirait pas à modifier les rapports de forces.

Qu'adviendrait-il si ne concouraient au second tour que les deux candidats arrivés en tête du premier ? Ce qui est déjà le cas dans les circonscriptions où au moins deux candidats n'ont pas atteint le seuil de 12,5 % des inscrits au premier tour. Lors des élections régionales, le FN est arrivé en deuxième position dans 34 circonscriptions. Par exemple, dans la 20e du Nord, où il a obtenu 15,94 % des suffrages exprimés, soit 6,5 % des inscrits. Cela lui aurait permis de prendre part à 7 duels virtuels au second tour avec un candidat de l'UMP et 27 avec un candidat de gauche.

C'est là que le bât blesse pour l'UMP. Le système des triangulaires lui permet à l'heure actuelle, quand son candidat n'arrive qu'en troisième position, de se maintenir au second tour s'il a franchi la barre des 12,5 %. Même si ses chances de l'emporter sont infimes, cela lui évite d'avoir à "choisir" entre la gauche et le FN. Quelle consigne donnera l'UMP dans les circonscriptions où le FN et la gauche se livreront un duel ?

Certains, à droite, redoutent que cela ne se transforme en piège. Appeler à faire barrage à la gauche équivaudrait à passer un pacte implicite avec l'extrême droite, ce qu'une partie de l'électorat de droite refuse. A l'inverse, rejeter tout compromis avec le FN reviendrait pour l'UMP à s'aliéner ses électeurs, ce qui pourrait être lourd de conséquences. Le statu quo a l'avantage de "ne pas blesser la bête".

Changer les règles à deux ans des prochaines élections législatives apparaîtrait comme une manoeuvre dictée par des intérêts partisans et aux résultats aléatoires. Le prix politique à payer en vaut-il la chandelle ?
Patrick Roger

Réforme des retraites : le bras de fer gouvernement-syndicats commence le 1er mai

C'est une partie importante qui se joue, samedi 1er mai, entre les syndicats hostiles à un "passage en force" sur les retraites et le gouvernement, désireux de faire aboutir rapidement son projet de réforme, dont les grandes lignes ne devraient toutefois pas être connues avant la mi-mai.

A neuf jours du sommet social du 10 mai à l'Elysée, les syndicats, qui soupçonnent l'exécutif de vouloir s'en tenir à deux dispositifs principaux – la remise en cause de la retraite à 60 ans (le recul de l'âge légal d'ouverture des droits, combiné ou pas avec l'allongement de la durée de cotisations) et le siphonnage du fonds de réserve des retraites –, ont intérêt à réussir leur mobilisation, faute de quoi leur capacité à peser sur le futur projet de loi sera faible, voire nulle.
"Vu le contexte, cette édition est tout sauf un 1er-Mai rituel. Si l'on veut peser sur le projet de loi, c'est maintenant qu'il faut se mobiliser, et non pas dans un mois, quand le texte sera ficelé", a fait observer, vendredi 30 avril, dans Libération, le secrétaire général de la CGT, Bernard Thibault.

UNE MOBILISATION TRÈS OBSERVÉE

De fait, qu'ils fassent cavalier seul, comme Force ouvrière (FO) et la CFTC, ou qu'ils appellent à un grand 1er-Mai unitaire dans le cadre d'une intersyndicale à cinq (CGT, CFDT, FSU, Solidaires, UNSA), les syndicats n'ignorent pas que le conseiller social de l'Elysée, Raymond Soubie, toujours très sensible aux rapports de force, et le ministre du travail, Eric Woerth, seront très attentifs au niveau de la mobilisation. Selon qu'elle sera forte, en demi-teinte ou faible, ils y verront un indice de leurs plus ou moins grandes marges de manœuvre pour réformer le système de retraite.

Les deux hommes savent que ce dossier est ultra-sensible, et que l'opinion publique, à en croire les derniers sondages, y apparaît plutôt en phase avec les syndicats. Cette proximité, comme le caractère massif de l'attachement des sondés, de gauche et de droite, à la retraite à 60 ans ne garantissent pas à eux seuls le succès des mobilisations de samedi.

A l'exception notable du 1er mai de 2002, entre les deux tours de l'élection présidentielle, et de celui de 2009, totalement unitaire, le rendez-vous traditionnel de la fête des travailleurs n'a guère fait recette ces dernières années. Les organisations syndicales restent donc prudentes sur leur capacité à mobiliser un week-end qui, circonstance aggravante, tombe à la fin des vacances scolaires en région parisienne et à Bordeaux.

La CGT avait recensé en début de semaine 284 rendez-vous, rassemblements et manifestations, soit "un niveau comparable en termes de nombre d'initiatives au 1er mai 2009", selon Bernard Thibault, qui s'attend donc à "un cru plutôt positif". La CFDT de son côté prévoyait de participer à quelque 200 cortèges, en majorité unitaires. Pour la petite histoire, la ville de Chantilly, dont Eric Woerth est maire, accueillera pour la première fois le défilé des syndiqués de l'Oise. Solidaires, pour qui le 1er-Mai est "la première étape du rapport de force" à établir face au gouvernement, envisage avec la CGT et la FSU des "mobilisations d'ampleur" en juin.

L'intersyndicale se réunit le 6 mai pour en débattre. La CFDT, qui tient son congrès du 7 au 11 juin, y est hostile. François Chérèque l'a fait savoir à Bernard Thibault. Non sans lui rappeler qu'entre le 13 juin 2009 et le 23 mars 2010, il n'y avait eu aucune manifestation pour cause de congrès de la CGT en décembre. Il est trop tôt pour savoir si cet argument a porté et convaincu le numéro un de la CGT qu'il était urgent d'attendre.
Claire Guélaud

ENCORE ET TOUJOURS UNE GAUCHE QUI ABOIE ET...QUI ATTEND SON TOUR POUR...NE RIEN CHANGER DANS LE PAYS MIS À PART ALOURDIR LA FACTURE DES ENTREPRISES CRÉATRICES D'EMPLOIS.

LES MICHES 2010 SE DÉTENDENT À LA S.P.A