samedi 14 avril 2012
“Mes six ans avec Sarkozy”
Arrêter le baratin est un très bon conseil, mais de quoi va-t-on parler ? De quoi va-t-on débattre ? Jusqu'à ce jour et depuis plusieurs mois, c'est à une sorte de repli sur soi que l'on assiste en France. On ne s'occupe que de nos problèmes franco-français. Ils existent certes, ils sont sérieux et même graves : le chômage en général, le chômage des jeunes en particulier, le logement, la précarité qui s'étend, l'âge du départ à la retraite et le financement assuré de ces retraites dans l'avenir, l'augmentation des impôts, la dette, la sécurité, etc. On comprend bien que les candidats s'efforcent de répondre à toutes ces questions et qu'ils essaient de rassurer les Français en expliquant et en ouvrant des voies plus ou moins nouvelles vers des solutions.
Mais la France n'est pas une île. Si les Français ne s'occupent pas du monde, il faut savoir que le monde se préoccupe de la France et s'inquiète de nous voir si peu conscients des dangers qui menacent. Nous semblons croire, en effet, que l'orage que l'on entend gronder au loin, ne nous atteindra pas. Pourtant après la Grèce, l'Italie, le voici sur l'Espagne. Croyons-nous que, par miracle, il s'arrêtera à nos frontières ?
La dette follement creusée nous rattrape et, si l'on ne prend pas rapidement toutes les mesures nécessaires, elle mettra en péril non seulement le modèle social auquel nous sommes si justement attachés, mais aussi l'ensemble de notre mode de vie.
Regarder la réalité en face
C'est dans la solidarité avec les autres pays, c'est dans le renforcement de l'Europe que nous trouverons notre salut. C'est bien sûr dans l'effort, cet effort qu'ont su fournir d'autres pays, comme la Suède, le Canada ou l'Allemagne. Il n'est pas défendu de considérer ces exemples et peut-être d'en tirer des leçons pour nous-mêmes. Ainsi, l'Allemagne est aussi endettée mais, grâce à l'efficacité de son industrie, à ses exportations, elle peut faire face. Nous en sommes loin.
Pourtant, le temps presse car le monde continue à tourner. Nous devons tenir compte de cette mondialisation et non la nier. En effet, si le monde est en changement permanent, il est aussi en chantier, rappelait récemment le géographe ambassadeur Michel Foucher. Nous ne pouvons rester à l'écart et donc nous devons nous demander quelle puissance nous voulons être au XXIe siècle ? Comment mobiliser les énergies ? Comment nous appuyer sur l'Europe qui est un nécessaire levier ? Il nous faut une vision, de grands projets ; il faut viser haut pour impulser le sursaut, redonner souffle, vigueur, énergie, espérance à notre pays, à sa jeunesse. Mais qui parle de tout cela en cette campagne ?
De toute façon, l'heure de vérité va sonner immédiatement après l'élection du président de la République. C'est alors que, loin des fifres et des tambours de campagne, nous nous trouverons devant la dure réalité, cette réalité qu'il faut accepter de regarder en face dès maintenant, ce qui évitera peut-être d'amères déceptions génératrices hélas de colère.
« Hollande Inch’allah » : le PS drague le vote communautaire
François
Hollande n’a échappé à aucun cliché pour draguer le vote communautaire
musulman et de banlieue. Dans une vidéo de campagne grotesque, sur fond
de « gangsta rap » et ponctuée de témoignages appelant à la « victoire
de François Hollande Inch’Allah », le candidat socialiste se présente se
met en scène en superstar du ghetto… Pathétique !
Comme l’a révélé un de nos contributeurs, la nouvelle vidéo de
campagne pose de nombreuses questions : d’abord parce qu’elle n’est pas
officiellement assumée par le PS alors que les moyens mis en oeuvre
excluent un montage amateur et parce que les socialistes ne
se préoccupent guère des questions de propriété intellectuelle.
Mais le rap Hollande pose d’autres questions. Démocratiques
celles-là. Un candidat qui aspire à devenir président de la République
peut-il cautionner une tentative si grotesque de racolage de l’électorat
musulman et de banlieue ? L’unité nationale doit-elle, sous prétexte de
scrutin, être piétinée pour servir des intérêts communautaristes ?
Une drague au vote de banlieue qui manque en plus de subtilité tant
les clichés sont lourdingues : une chanson de Jay-Z ; des cartes
électorales brandies par des minorités visibles ; des Inch’allah qui
pleuvent ; et un montage qui voudrait faire passer la campagne de
rentier de François Hollande pour l’élan électoral d’un Barack Obama.
Hollande appelle à voter massivement pour lui
Chelles (Seine-et-Marne) à voter "massivement" pour lui dès le 22 avril,
assurant qu'il était candidat non "pas pour exister le temps d'une
campagne", mais pour être "président de la République".
Bayrou : "Je porte le rassemblement du pays" (E1
Lauvergeon fustigée par Sarkozy et boudée par Hollande
L’agacement du PS
"Les bronzés font de l'économie." Franz-Olivier Giesbert (FOG), invité jeudi 12 avril de l'émission "Des paroles et des actes" sur France 2, n'a pas mâché ses mots sur les petits candidats. "Erreur de casting" pour Eva Joly, bon pour "le prochain spectacle de Nicolas Canteloup" pour Jacques Cheminade. En quelques minutes, et autant de formules à l'emporte-pièce, le patron du Point s'est attiré la réprobation quasi-unanime des internautes.
Sur la page Facebook du Monde, François est outré : "Mention spéciale pour FOG. [...] A déterminer qui a le droit de parler ou pas : 'On ne devrait permettre qu'à Nicolas Sarkozy et François Hollande de se présenter'. Et la démocratie ? La liberté d'expression ?"
"Quelle honte pour la profession de voir un 'journaliste' faire des commentaires dignes d'un comptoir d'un bar, s'insurge Camarguaise sur L'Express.fr, mais pour qui se prend-il ?"