Le revenu moyen des exploitations professionnelles a baissé selon les comptes publics de l'Agreste de 32% cette année. Les plus touchés sont les éleveurs laitiers avec une dégringolade de leur revenu de 54%.
La ferme France broie du noir. Le revenu moyen des exploitations professionnelles a baissé selon les comptes publics de l'Agreste de 32% cette année. Soit en tenant compte de l'inflation, un niveau identique à celui du début des années 90.
Aucune production n'est épargnée. Les plus touchés, sont les éleveurs laitiers avec une dégringolade de leur revenu de 54%. Suivent de près les producteurs de fruits (-53%), les céréaliers (-51%) et les maraichers (-34%). Certes, les charges à l'exception des engrais ont diminué cette année par rapport à 2008 mais moins vite que le prix des produits. Et les rendements même s'ils sont meilleurs, comme c'est par exemple le cas du blé, n'ont pas compensé la chute des cours internationaux.
«C'est une situation désastreuse, nous revenons 30 à 40 ans en arrière, explique Guy Vasseur, le numéro deux de l'association des chambres d'agriculture françaises bien placé pour succéder à Luc Guyau en partance à la présidence de la FAO. En terme de revenu moyen cela correspond à 14.600 euros par exploitation et par an, cequi veut dire qu'il y a des situations encore plus catastrophiques, avec un tiers des exploitations qui ont un revenu nul voir négatif», insiste l'agriculteur du Loir et Cher.
A l'instar de Pierre Bot, jeune céréalier dans les Yvelines. «Je vais dégager cette année un résultat négatif de 30.000 euros, et cela ne vas pas s'améliorer car l'année prochaine, on va nous supprimer une partie de nos aides européennes, 100 euros de l'hectare, ce qui fera sur 100 hectares une perte de 10.000 euros. On ne pas imaginer en rester là. La majorité d'entre nous est obligée d'avoir un autre métier en dehors de la ferme», déplore ce jeune agriculteur. Le ministre de l'Agriculture, Bruno Le maire, entend cette détresse. «Je tiens à ce que chaque agriculteur trouve une solution, c'est pour cela que nous avons adopté le plan d'urgence et que je veille à son application dans les campagnes», explique-t-il au Figaro.
lundi 14 décembre 2009
Chute historique du revenu des agriculteurs en 2009
Le Louvre rend à l'Égypte ses oeuvres
L'Égypte a eu gain de cause : aujourd'hui, à l'occasion d'une rencontre élyséenne entre Nicolas Sarkozy et le président égyptien Hosni Moubarak, la France a rendu à l'Égypte cinq fragments de peintures murales exposées au Louvre et revendiquées par Le Caire. La décision a été prise le 9 octobre par le ministère français de la Culture, sur proposition du musée du Louvre et après avis de la Commission scientifique nationale des musées de France. La discussion autour de cette restitution s'est tenue lors d'un déjeuner entre les deux chefs d'État, au palais de l'Élysée. Pour le symbole, un des cinq fragments de peintures murales était présent à l'Élysée. Quant aux autres pièces, elles seront transmises à l'ambassade égyptienne à Paris.
Cette restitution laisse augurer d'une embellie dans les relations culturelles entre la France et l'Égypte, qui avait annoncé le 7 octobre sa décision de suspendre toute coopération archéologique tant que les fragments ne lui seraient pas restitués . Dénonçant un pillage de son patrimoine, l'Égypte a annoncé qu'elle allait dresser une liste d'objets éparpillés dans le monde et dont elle souhaite la restitution. Symbole de ce nouveau cheval de bataille, le chef du Conseil suprême des antiquités égyptiennes, Zahi Hawass, a réclamé, mercredi dernier, à Londres, la restitution de la célèbre pierre de Rosette, stèle qui a permis au français Jean-François Champollion de déchiffrer les hiéroglyphes, exposée au British Museum depuis plus de 200 ans. Les fragments du Louvre proviennent, quant à eux, du tombeau d'un dignitaire de la XVIIIe dynastie égyptienne (1550-1290 avant J.-C.), situé dans la Vallée des Rois, près de Louxor. Ces oeuvres, de petite taille (environ 15 cm de large sur 30 cm de haut), ont été "acquises de bonne foi" par la France au début des années 2000, selon le ministère français de la Culture.
Un rapprochement entre le Louvre et les autorités égyptiennes
Le ministère et le musée français ont mis en avant dans ce dossier leur ferme volonté de lutter contre le trafic illicite de biens culturels. Le Louvre va "se rapprocher des autorités égyptiennes pour fixer les modalités et les dates de retour, mais ça devrait être rapide", avait indiqué en octobre Henri Loyrette, président-directeur du musée français. "Nous sommes heureux de pouvoir contribuer à la reconstitution de ces décors qui n'auraient jamais dû quitter leur emplacement d'origine", avait-il ajouté. Il avait expliqué que des "éléments nouveaux" avaient conduit à "reconsidérer cette acquisition", évoquant notamment des "photographies qui attestent que ces peintures étaient encore en place au milieu des années 1970", alors que les éléments dont ils disposaient jusque-là leur laissaient penser que ces pièces étaient "sorties en toute légalité d'Égypte avant 1970". La convention de l'Unesco de 1970 contre le trafic illicite d'oeuvres d'art (ratifiée par la France en 1997) affirme la non-rétroactivité des opérations antérieures à cette date.
Retrouvez l'interview de Jean-Jacques Neuer, avocat d'affaires international spécialisé dans les contentieux liés aux oeuvres d'art, qui revient sur la question de la législation en vigueur.
La Suisse inquiète les juifs américains
Pour les organisations juives américaines, le résultat du référendum suisse menace les "valeurs du respect mutuel".
L'interdiction de construire des minarets en Suisse, approuvée le 29 novembre lors d'une votation, provoque un tollé au sein des organisations juives américaines. Le directeur de l'American Jewish Committee, David Harris, s'est insurgé contre "un référendum qui s'apparente à une attaque contre les valeurs fondamentales du respect mutuel". Quant à l'Anti-Defamation League, elle enjoint la Suisse de "veiller au respect des libertés religieuses" et rappelle que "l'interdiction par référendum, il y a un siècle, de l'abattage des animaux selon les rites juifs n'avait d'autre but que de faire partir les membres de [la] communauté de ce pays".
Xavier Darcos : «Les 35 heures pour tous sont enterrées»
INTERVIEW - Selon le ministre du Travail, cette réforme «a généré du stress pour les salariés qui doivent faire en 35 heures ce qu'ils faisaient avant en 39».
Avec dix ans de recul, restez-vous aussi critique sur les 35 heures ?
Xavier DARCOS. - Même à gauche, plus grand monde n'ose s'en réclamer ! Cette réforme n'a pas créé d'emplois mais elle a apporté son lot de perversité et généré du stress pour les salariés qui devaient faire en 35 heures ce qu'ils faisaient avant en 39. Elle n'était pas non plus adaptée à la compétition internationale et donnait une vision archaïque, post-soixante-huitarde, de la société. Nous avons mis fin à cette contrainte insupportable. Les 35 heures obligatoires pour tous sont enterrées.
La défiscalisation et l'exonération des charges sur les heures supplémentaires de la loi Tepa ont donné aux salariés qui le souhaitent la possibilité de travailler plus. Avec succès : le nombre d'heures sup' a augmenté de 30 % entre 2006 et 2008 et devrait à peine baisser en 2009 malgré la crise. Nous avons aussi en 2008 décontingenté le nombre d'heures supplémentaires. Nous avons enfin simplifié : le Code du travail ne compte plus que 34 articles, au lieu de 73, sur la durée du travail.
Faut-il aller plus loin et supprimer la référence légale aux 35 heures ?
Nous avons décidé en 2007 de ne pas toucher à la durée légale du travail. Et nous avons bien fait car nous n'aurions pas pu obtenir ce que nous souhaitions : permettre aux salariés qui le désirent de travailler plus pour gagner plus.
Les entreprises ont su utiliser les « RTT » face à la crise, pour limiter ou retarder les suppressions de poste…
L'annualisation du temps de travail leur a donné de la souplesse, mais cette possibilité existait avant les lois de Mme Aubry ! L'une des avancées de 2008 est aussi de renvoyer autant que possible la négociation au sein des entreprises. Car je ne suis pas choqué qu'un cadre dispose de ses vendredis, quitte à gagner moins, à partir du moment où il le choisit. Les lois Aubry, c'était 35 heures partout ; nous avons permis aux salariés et aux patrons d'en discuter directement entre eux.
Un seul mandat, ça suffit, pour Carla Bruni
«S'il se représente, c'est son affaire. En tant qu'épouse, comme ça, dans l'intimité, un mandat me suffirait», a affirmé Carla Bruni-Sarkozy, qui était interrogée sur une éventuelle seconde candidature de son mari à l'élection présidentielle, en 2012.
«On n'en discute jamais, parce que je pense que je ne dois pas me mêler de ça, ça lui appartient tellement. Tout ça est très compliqué, c'est son métier. C'est comme s'il venait mettre le nez dans les accords majeurs ou mineurs d'une de mes chansons. C'est mon affaire, si je mets un majeur ou un mineur», a-t-elle poursuivi.
«C'est quelqu'un qui s'engage des pieds à la tête et même amoureusement»
Alors qu'on lui rappelait que Bernadette Chirac s'inquiétait, lorsque son mari était encore président, de ce que Jacques Chirac pourrait faire sans le pouvoir, Carla Bruni-Sarkozy a répondu: «je pense que mon mari pourrait tout faire, parce qu'il (...) donne tellement tout ce qu'il a, il utilise tellement tous ses moyens pour faire les choses, que c'est cela qui fait la réussite dans le travail d'une vie».
«C'est quelqu'un qui s'engage des pieds à la tête et même amoureusement. Ca, pour une femme, c'est tout à fait inédit, et pour un pays aussi, c'est tout à fait inédit», a-t-elle insisté.
«Je pense que, s'il était menuisier, il serait un menuisier entier»
«Donc, moi, je suis contente pour les Français qu'ils aient mon mari» comme président, a-t-elle également affirmé, se défendant de faire de la propagande.
«Ce n'est pas une vision béni oui oui. C'est une vision réaliste (...) Ca se voit dans la seconde où il entre dans une pièce. C'est quelqu'un qui est complet, qui est entier. Je pense que, s'il était menuisier, il serait un menuisier entier. Je pense que c'est comme ça qu'on réussit sa vie professionnelle et sa vie personnelle aussi. C'est-à-dire en donnant tout ce qu'on a», a-t-elle affirmé.
Depuis février 2008 (quand ils se sont mariés), «notre vie a changé. J'ai calmé notre vie, je l'ai apaisée (...) Notre vie personnelle est très douce, très calme, très tranquille. On en a tous deux grand besoin (...) Je suis mieux avec lui que seule. C'est quelque chose que je n'aurais jamais imaginé dans ma jeunesse», a-t-elle également confié.