TOUT EST DIT

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samedi 16 juin 2012

Christine Lagarde appelle l'Europe à dépasser l'union monétaire

A la veille d'élections cruciales en Grèce et à quelques jours du conseil européen des 28-29 juin, la directrice générale du FMI estime qu'il faut "une détermination collective pour avancer vers une étape forte de la construction de la zone euro".


La directrice générale du Fonds monétaire international, Christine Lagarde, a appelé les Européens à franchir rapidement une nouvelle "étape forte" de la construction de la zone euro. Dans un entretien publié samedi par Libération, l'ancienne ministre française des Finances plaide pour la mise en commun des politiques budgétaires et pour l'élaboration de mécanismes communs de supervision et de résolution des crises bancaires.

Aller plus loin que l'union monétaire
"Ce qu'il faut, c'est une détermination collective pour avancer vers une étape forte de la construction de la zone euro", déclare Christine Lagarde. Prenant position avant  l'ouverture lundi d'un sommet du G20 qui sera presque exclusivement accaparé par la crise en Europe, elle ajoute : « il faut dépasser l'union monétaire pour mettre en commun les politiques budgétaires, avec aussi des instruments de supervision du secteur financier au sens large et des mécanismes de résolution des crises bancaires. Le tout sous une autorité de la zone euro, et non pas des banques centrales nationales."
Un ministre des Finances et un Trésor européens
La directrice générale du FMI se dit favorable à la création d'un poste de ministre des Finances européen. Interrogée sur l'idée de créer un Trésor européen, qui lèverait de la dette pour l'ensemble de la zone euro, elle répond : "Cela ne peut pas se faire du jour au lendemain, mais il est important d'affirmer ce principe collectif." Pour elle,  "tous les pays de la zone euro doivent accepter une communauté budgétaire, bancaire et financière, où les décisions sont prises de manière collective".

Le temps presse
A la veille d'élections cruciales en Grèce et à quelques jours du conseil européen des 28-29 juin, la directrice générale du FMI estime que "dans un délai court, peut-être moins de trois mois, il est nécessaire que les Européens, en particulier au sein de la zone euro, donnent des indications fortes sur leur volonté collective de renforcer leur union monétaire".

Renouer le dialogue avec la Grèce
Evoquant les législatives grecques, pour lesquelles la droite (Nouvelle Démocratie) et la gauche anti-austérité de Syriza sont données au coude à coude, Christine Lagarde juge "important" de pouvoir "dès la semaine prochaine", "renouer le dialogue avec le gouvernement issu du scrutin de dimanche". "Nous avons le temps de faire une nouvelle revue du programme en cours, qu'il faudra engager rapidement après la mise en place des autorités", a-t-elle expliqué, en pointant la nécessité de "remettre les compteurs à jour, car on ne sait pas très bien ce qui a été réalisé, ce qui a été respecté ou non ces six ou huit dernières semaines".

Désaccords entre Européens
Alors qu'il est question de l'émergence d'un calendrier pour poser les fondations d'une union budgétaire à l'occasion du prochain conseil européen, les tensions restent vives. Angela Merkel s'est livrée vendredi à une critique en règle de l'état de l'économie française au moment même où l'entourage de François Hollande faisait assaut d'optimisme sur les chances d'un accord franco-allemand pour relancer la croissance. La chancelière a de nouveau rejeté la proposition française de lancer des euro-obligations pour mutualiser la dette, ce qui "mènerait l'Allemagne à la médiocrité", a-t-elle dit.

Zone euro : Merkel tape du poing sur la table

La chancelière allemande a répondu à ceux qui désapprouvent sa ligne économique austéritaire, la France au premier chef.
La tension monte entre Paris et Berlin. Abandonnant sa réserve coutumière, Angela Merkel a violemment sermonné la France vendredi 15 juin en réponse aux récentes critiques lancées contre sa politique de rigueur de ce côté-ci du Rhin. « La médiocrité ne doit pas devenir l'étalon » en zone euro, a-t-elle martelé devant la fédération des entreprises familiales allemandes. « Opposer croissance et austérité c'est n'importe quoi ! », a-t-elle dénoncé, alors que François Hollande a placé la rupture avec l'austérité au cœur de son projet européen. A la tête du premier poids lourd économique européen, elle s'est même payé le luxe de pointer les « divergences croissantes entre la puissance économique de l'Allemagne et la France ». Endettement inquiétant, coût du travail élevé, faible compétitivité, la chancelière n'a pas été avare de reproches envers l'Hexagone.

Un discours inhabituellement sévère en guise de réplique à Jean-Marc Ayrault ou Arnaud Montebourg. Le Premier ministre avait exhorté jeudi à ne pas « se laisser aller à des formules simplistes » juste après qu'Angela Merkel ait fustigé les « solutions de facilité » comme recettes face à la crise dans une allocution au Bundestag. Le même jour, le ministre du Redressement productif avait reproché à l'orthodoxie budgétaire allemande d'avoir fait basculer sept pays européens dans la récession. « Certains dirigeants européens, Madame Merkel en tête, sont frappés d'aveuglement idéologique », avait estimé Arnaud Montebourg, déjà tancé dans le passé pour avoir accusé la chancelière de mener une « politique à la Bismarck ».

Pas de "front anti-Merkel", jure Ayrault

Surtout, Angela Merkel a réaffirmé son opposition aux principales mesures pour sauver l'euro prônées la veille par François Hollande et Mario Monti, le président du Conseil italien, ces « solutions de facilité » pourfendues jeudi au parlement allemand : les euro-obligations, des titres de dette mutualisée déjà défendues en vain par Nicolas Sarkozy, la mise en place d'un fonds commun de garanties bancaires en Europe ou encore la possibilité pour le Mécanisme européen de stabilité (le MES, appelé à remplacer le Fonds européen de stabilité financière) de se financer directement au guichet de la BCE, au lieu d'emprunter sur les marchés. « Il n'y aura pas de bonne union économique et monétaire sans union politique », a prévenu Angela Merkel, qui souhaiterait que la Cour européenne puisse exercer un contrôle budgétaire sur les pays de la zone euro afin de prévenir toute tentation de laxisme.

Soucieux de ne pas donner prise aux accusations de la droite, qui s'est empressée d'accuser l'exécutif de piétiner la relation franco-allemande, Jean-Marc Ayrault a tenté de calmer le jeu vendredi. Il n'y a pas de « front anti-Merkel », a assuré sur Europe 1 le chef du gouvernement, pour qui les deux pays sortiront l'Europe de la crise en travaillant « main dans la main ». Et sans bras de fer.

Le pouvoir n'est pas sexuellement transmissible

Ce mandat inauguré sous des trombes d’eaux, a toutes les chances de finir emporté par le torrent des passions et des intrigues de Cour. L'épisode du twittergate pourrait faire rire, s’il ne révélait au grand jour la vacuité de François Hollande à qui nous avons, bien légèrement, confié les clefs du destin de la France.
Vous avez aimé Mitterrand, ses maîtresses et sa fille cachée, alors vous allez adorer Hollande, sa mollesse et ses mégères pas même apprivoisées. Alors qu’après son élection, le « gendre idéal » des médias marche sur l’eau, multiplie les cadeaux à ses pigeons d’électeurs, tout comme l’autre les pains, ses concubines s’étripent joyeusement sur la place publique. Tout ceci serait de peu d’importance, si ces règlements de comptes de poissonnières ne concernaient que les intéressées. Mais à l’heure de l’ultra communication, la première concubine de France, trouve intelligent de laisser libre cours à sa vindicte à l’égard de l’une des mères des enfants de son jules, sur la place publique, par twitter interposé et l’affaire devient cosmique (NB : sans « s », ça marche aussi !).
Un Président normal peut-il entretenir un harem républicain ?
Que Hollande, malgré un physique des plus ingrats, ait pu mener une vie sexuelle de grand mamamouchi, n’est que l’un des nombreux miracles dus à l’ENA. Cette école du pouvoir est la pierre philosophale qui transforme, instantanément, le crapaud en Prince charmant et le ravi de la crèche de Tulle, en Président de la République. Comme il faut toujours raconter des histoires au bon peuple pour lui faire oublier qu’il vit au royaume des faux culs, les médias, sans doute pour masquer le fait qu’aucune femme n’est encore jamais parvenue au « pouvoir suprême », nous saturent des aventures de la « Première dame de France ». Alors que l’intelligentsia dominante de ce milieu vomit les États-Unis, elle n’a pourtant de cesse de nous survendre le concept de « first lady » qui ne correspond à rien de concret chez nous. Cet enfumage en règle permet, utilement, de parler d’autre chose que de politique, tout en flattant le puissant au travers de la femme qui, comme chacun le sait, est à la base de chaque réussite politique bla, bla, bla… Jusqu’à ce que, patatras, une gourde qui n’est même pas mariée au nouveau Président, vienne mettre l’édifice à bas, en se mêlant de ce qui ne la concerne pas.
La vie sentimentale du Président est agitée et ses nombreuses femmes, d’autant moins décidées à lâcher le bestiau, qu’il n’a jamais été visiblement foutu, en bon décideur, de mettre un terme définitif à ces aventures multiples. Il faut dire que dans deux cas sur trois, il a planté des lardons à ses conquêtes. La dernière en date n’étant préservée de la grossesse hollandaise que par la grâce de Mère Nature. Il a même fait de chacune de ses femmes, des hommes politiques, dont le degré d’éloignement de Paris est inversement proportionnel à l’attention qu’il leur porte. Ségolène, si tu nous lis …
Sous le prétexte, commode, que des inconscients ont décidés, un jour de mai 2012, de porter ce « tombeur » à l’Élysée, devons-nous supporter, voire entretenir ses mères porteuses ? Je ne le pense pas et pour tout dire, je n’ai jamais vu, sur les bulletins de vote, d’autres noms que celui des candidats. En vertu de ce saint principe, la normalité bien comprise voudrait que « sa normalitude » dise à sa copine de la boucler et de nous foutre la paix avec ses états d’âmes de jalouse obsessionnelle. Seulement quelque chose me dit que ce n’est pas sur le point d’arriver, car François II n’est pas le genre d’homme à poser ses attributs sur la table, pour mettre les points sur les « i », bien au contraire. En bon adepte de la synthèse, il évitera tout conflit avec sa volcanique compagne et fera le dos rond, comme si de rien n’était. Pour montrer sa virilité il faut avoir des « couilles au cul », disait le Général Bigeard, avant d’ajouter avec un sourire matois : « et de préférence les siennes ». Or je crains fort qu’en la matière, la France de gôôôche ne se soit dotée de l’eunuque du sérail.
Quand le privé devient public
Cet épisode de « Dallas rue du Faubourg Saint-Honoré» pourrait faire rire, s’il ne révélait au grand jour la vacuité de celui à qui nous avons, bien légèrement, confié les clefs de la valise nucléaire. Comprenons nous bien, je ne dis pas qu’un homme qui ne peut se faire entendre de sa femme est incapable de gouverner un pays qui compte plus de fromages que de départements. Je pose simplement la question de savoir quelle est l’influence réelle de sa concubine sur la politique de mon pays.
Je n’ai pas voté pour ce clown mais je doute fort que ceux qui l’ont fait par conviction ou pour faire plaisir à François Bayrou, aient un jour pensé qu’ils votaient pour Valérie Trierweiler. Aurait-elle été élue que je n’aurais rien à y redire mais elle n’est, en l’occurrence, que la pièce rapportée et à ce titre devrait s’astreindre à un silence bien venu. Seulement quand on est journaliste et que l’on a pris l’habitude de prendre le monde à témoin de la moindre émotion qui vous étreint, on est bien en peine de la fermer du jour au lendemain. Pire, lorsque l’on s’imagine, peut-être à raison et c’est bien le drame, que l’on est pour quelque chose dans l’ascension de l’ectoplasme, on revendique sa part. Seulement c’est « sa chose » que les Français ont désigné pour les gouverner, pas sa concubine notoire et manifeste quel qu’ait été son rôle dans la mise sur orbite du personnage. À ce titre, je ne vois donc pas ce qui l’autorise à imaginer être en capacité de partager un pouvoir dont le Peuple ne l’a pas investie. Sauf à imaginer que c’est Valérie qui a placé la mine Nafissatou sur le parcours, jusque là, semé de roses du mari d’Anne, dans une suite du Sofitel de New-York. « Une faute morale c’est certain … un complot nous verrons » comme disait l’époux de la Première cocue de la planète.
Sans invoquer les mânes de Tante Yvonne, imaginons nous Bernadette s’assurant de la défaite électorale des ex-maîtresses de son coureur de mari ? Elle y aurait laissé sa santé, la pauvre ! Plus sérieusement, la presse qui s’est, avec juste raison, indignée du népotisme d’un Nicolas Sarkozy faisant de son fils de 22 ans le patron du quartier d’affaire de la Défense, est d’un silence assourdissant dans ce sac de nœuds conjugal. Si elle ne peut s’empêcher de rapporter les faits, et pour cause, elle se démène pour nous dire que c’est après tout « bien normal ». Cette satanée « normalitude », encore et toujours ! Il faut dire que la principale intéressée fait partie de la corporation et qu’elle a vite fait de vous ruiner une carrière, demandez donc à Pierre Salviac. Imagine-t-on les réactions de ces sourds muets si Carla Bruni avait joué un pareil tour de cochon à Cécilia ? Bien sûr que non, car Sarkozy avait bien des défauts mais il n’utilisait pas l’argent des contribuables pour faire de ses femmes, des pensionnées du suffrage universel. Elle est belle la "République irréprochable". Oui, vraiment, "le changement c’est maintenant" !

Conclusion toute provisoire
Cette affaire nous en dit en réalité plus long sur l’anormalité du Président que tous les éditoriaux laudatifs de Libération sur sa prétendue normalité. Elle n’est hélas que la première d’une longue série de scandales qui va se répartir sur tout ce quinquennat, à un rythme d’enfer. En effet, songeons que tout ce merdier survient à peine plus de cinq semaines après que « mouise man » soit entré à l'Élysée. Déjà, ses proches s’entredéchirent à pleines dents. Gageons que si la folle du Poitou devient la victime du « complot de La Rochelle », elle n’aura de cesse de pourrir la vie de son « cher François » pendant les 59 mois restant. Nous ne sommes donc pas, et le Président non plus, au bout de nos peines. Attendons avec gourmandise qu’Anne Hidalgo, l’autre cible, tente de succéder à Bertrand Delanoë. Cette sinistre perspective, pour « Valoche », a déjà couté, à ce dernier, le poste de ministre de la Justice auquel son grand talent de brasseur de vent le destinait. À la place nous avons eu Taubira : quelle chance ! Comme quoi, les coucheries de Hollande ont déjà des conséquences palpables pour le pays. Pas la peine d’être de gauche et d’ironiser sur les mœurs de l’Ancien Régime si c’est pour se comporter en Régent, le talent en moins. Ce mandat inauguré sous des trombes d’eaux, a toutes les chances de finir emporté par le torrent des passions et des intrigues de Cour. Décidément la règle constitutionnelle, non écrite, de la Vème République qui veut que l’on regrette toujours le prédécesseur à l’aune des avanies que nous inflige son successeur, se vérifie encore une fois. Heureusement qu’avec De Gaulle nous partions de haut. Ceci dit, à force de tomber de Charybde en Scylla, où en serons nous donc réduit dans deux mandats ?

Il ne nous reste plus qu’un mois… à peine un mois…

Nous sommes à un mois de la déclaration de politique générale de Jean-Marc Ayrault, c'est-à-dire à un mois de l'annonce d'une pluie de prélèvements, d'impôts et de taxes qui vont s'abattre sur les Français.
Selon Les Échos, le Premier ministre Jean-Marc Ayrault a prévu de faire sa déclaration de politique générale à l’Assemblée nationale le 2 ou 3 juillet. Il n’a donc aucun doute quant à sa présence à Matignon à cette époque. Apparemment, le collectif budgétaire (projet de loi de finances rectificative), qui intégrera les premières mesures fiscales du quinquennat, devrait être présenté en conseil des ministres le 4 juillet. Il est à craindre que les mesures fiscales qui seront annoncées en ce début d’été et une fois les élections législatives passées soient assez terribles. 
"Il y a d’autres moyens que de réduire les dépenses (publiques). Nous, nous pensons qu’il y a d’énormes marges de manœuvre en faisant rentrer des impôts complémentaires", a déclaré lundi dernier la première secrétaire du PS, Martine Aubry. Bien évidemment, toutes les suppositions sont possibles afin de comprendre ce que recouvre le terme "impôts complémentaires". Le problème, c’est "énormes". La France étant déjà le pays où les prélèvements obligatoires sont les plus élevés du monde et qui connait le plus grand nombre de taxes, prélèvements et impôts, nous ne pouvons être que dubitatifs quant aux mesures qui permettraient de lever des montants "énormes". Ce ne sont, en tout état de cause que des mesures à large assiette, car vous connaissez la règle qui veut qu’un petit impôt assis sur une large assiette rapporte toujours plus qu’un gros impôts sur une assiette étroite. De plus, ne sous-estimons pas la fuite. Un public aisé et informé a toujours plus de facilité à échapper, par la fuite en dernier ressort, à la sur-imposition alors que le public de masse est scotché en France et obligé de se soumettre.
L’imagination sera probablement mise à "contributions" (excusez-moi, je n’ai pas pu m’en empêcher) afin de vous proposer quelques nouveautés en plus des grands classiques déjà annoncés comme la diminution du montant exonéré sur les successions ou les donations, l’augmentation des prélèvements obligatoires sur les "revenus du capital" (votre assurance vie) qui vous sera présenté comme compensé par le doublement du plafond du livret A dont les intérêts resteront en-dessous de l’inflation.
En tous cas, la déclaration de Madame Aubry est claire, pas question de diminuer le coût de fonctionnement de l’État, ce sont aux citoyens de payer plus. Ce à quoi, d’ailleurs, nous nous attendions au regard de la composition du gouvernement, puisque, sexes et couleurs de peaux mises à part, nous avons un gouvernement parfaitement monolithique, composé à 100% de… fonctionnaires !
Enfin, n’oublions pas que Madame Aubry, qui a très certainement "vendu la mèche" pour montrer à ses électeurs que bien que laissée sur le côté du chemin gouvernemental, elle est quand même "au courant", est l’actuel maire de Lille. Or, c’est son prédécesseur, alors Premier ministre (lui !) d’un Président socialiste, qui avait imaginé et imposé… "l’emprunt obligatoire". Une piste à explorer, peut être ?

Cher François, 

Une majorité toute relative du peuple de France t'a porté au pouvoir. 
Mais c'est toi, et toi seulement que les français ont élu; personne d'autre.

C'est pourquoi, je te demande, avec force, de bien vouloir ramener à la niche ta rodweiller. 
Elle n'a rien à faire et rien à dire, pour ou contre le pays.
Sans vouloir jouer les râleurs, je la trouve outrecuidante, impolie, vaniteuse à l'excès. 
Dis lui de fermer son claque merde, s'il te plait.
Je ne te parlerai pas de ta première concubine, que tu as engrossée quatre fois, mais je souhaite vivement qu'elle se ramasse, je ne la veut pas voir au perchoir, ton ex péruche.

Blocage des loyers : la fausse bonne idée de Cécile Duflot

Le décret imposant le blocage des loyers des grandes villes ne se contente pas d’être économiquement inefficace. Selon Frédéric Georges-Tudo, journaliste et auteur de l’essai Salauds de riches !, il s’avère aussi condamnable sur le plan moral.

"Désespérément léthargique, le peuple Français ne semble hélas pas le moins du monde choqué par cette atteinte caractérisée au principe de la propriété privée. Alors que le nouveau gouvernement s’attaque à la liberté fondamentale de disposer de ses biens comme bon lui semble, il n’exprime pas le début du commencement d’un agacement. Ainsi sont câblés nos compatriotes. Toujours prêts à s’indigner de tout et de n’importe quoi, ils demeurent inertes face à un Etat Papa se croyant autorisé à sermonner ses enfants, qui se permettent de louer leurs appartements au prix du marché. Atterrante infantilisation de notre société…"
(...)
"Petit rappel de bon sens, dans un système économique sain tel que celui que le pouvoir socialiste veut mettre au pas, les loyers excessifs n’existent pas. Et pour cause, tout propriétaire tenté de louer son logement à un prix trop élevé par rapport à la demande découragerait ipso facto les locataires."
(...)
"Les prix vertigineux de l’immobilier locatif parisien sont donc sans rapport avec la libre fixation des loyers. Assénons-le une fois encore, ils sont tout simplement dus au fait que douze millions de franciliens aspirent à vivre dans une cité capable d’en accueillir à peine plus de deux. Certes, l’accroissement des constructions permettrait de relâcher quelque peu la pression. Mais à l’opposé de l’ultra-réglementarisme prôné par Cécile Duflot, ce supplément d’offres dans le neuf passera avant tout par un assouplissement de nombreux obstacles administratifs et fiscaux."

Le communisme, ce n’est pas si mal que ça…


En comparaison avec l’« extrême droite », bien sûr. Le refus de l’UMP de faire « front républicain » contre le Front national irrite les professionnels de l’antiracisme et les « politologues » avertis qui se mettent en quatre et en huit pour dénoncer le parallèle que d’aucuns osent désormais établir entre l’alliance avec l’« extrême gauche » et l’« extrême droite ». Car voyez-vous, l’extrême gauche n’est pas si extrême que cela, contrairement au Front national qui le sera toujours, quel que soit le contenu de son programme.
La comparaison n’est pas possible, assure Eddy Fougier, spécialiste de l’extrême gauche. Jean-Luc Mélenchon « résume bien les grandes différences (…) en termes de valeurs » en disant, en substance : « Le problème c’est le banquier et pas l’immigré. » A ma gauche, des valeurs « républicaines et humanistes, même si quelquefois elles ont des relents anti-riches assez radicaux ». A ma droite, des valeurs « par nature xénophobes »… Voyez la différence. Les aristocrates à la lanterne (et les Vendéens exterminés), c’est du salut public. La préférence nationale, voilà l’ennemi.
Jérôme Fourquet, de l’IFOP, note que ce discours du « ni-ni », « porté au plus haut niveau de l’UMP », marque un vrai changement. Car si « pendant des décennies, le FN c’était l’extrême droite, le Parti communiste c’était pas (sic) l’extrême gauche ».
Non : le communisme qui a été génocidaire depuis le début, le communisme qui vit de la Terreur, le communisme qui tuait avant les nazis et qui tue, asservit et persécute toujours – voyez la Chine –, le communisme aux 100 millions de morts, est un interlocuteur valable. Pas le FN.
Patrick Gaubert, président du Haut Conseil à l’Intégration (HCI), ancien président de la LICRA, ancien chargé des cellules départementales antiracistes créées jadis par Rocard, n’en peut d’ailleurs plus. Après quelques désistements interdits, quelques appels aux électeurs du FN au nom de « valeurs partagées », cette grande conscience morale a prévenu dans un communiqué que certains « aujourd’hui sont en passe de tout perdre, leur âme, leur honneur et le sens des valeurs républicaines qu’ils sont censés promouvoir à l’Assemblée nationale ». Et les près de 18 % d’électeurs de Marine ? Ils « votent en connaissance de cause pour un parti antirépublicain dont le programme n’est qu’un permanent refus des valeurs de la République, rejet de l’Autre, le Différent, bouc émissaire facile de leur désespérance ». Ils ont donc déjà perdu leur âme, à en croire Patrick Gaubert. A la lanterne, eux aussi ?
Le président du HCI en veut particulièrement à Nadine Morano, pour en avoir appelé aux électeurs du FN dans Minute. Mais ce n’est rien à côté de ce qui se déclenche contre elle depuis qu’elle s’est laissée piéger par Gérald Dahan : l’imitateur s’est fait passer pour Louis Aliot, vice-président du FN, pour lui proposer une entente (on peut écouter l’enregistrement du coup de fil sur le site de Libération). Nadine Morano répond aimablement. Dit « être d’accord » avec « beaucoup de projets de société » du FN. Et à propos de la gauche : « Ils vont nous foutre la France dans une merde comme jamais ! Ils vont nous mettre le droit de vote des étrangers. Je n’ai pas envie que ça devienne le Liban chez moi ! »
Vendredi matin, Nadine Morano annonçait qu’elle allait porter plainte et dénonçait un « coup bas politique » des socialistes. En attendant, ce qui est dit est dit.

vers une fin de l'édition grécque ?

'ai toujours admiré l'édition grecque,la connaissance dans leur métier des libraire . Rare sont les pays ou l'on trouve une telle concentration de grandes librairies comme a Athènes, (rues venizelos , ippokratous , la stoa les editeurs) ou a Thessalonique (rues,aristotelos , nikis,gounari,tsimisti..) Mais aussi dans les petites villes.
j'ai souvenir , à sparte , d'une librairie ou le libraire empilait ses livres sur de nombres tables , certaine pile, montaient de plus d'un mètre , la boutique ressemblait a un labyrinthe et les allées entre les tables a des tranchées..mais si on lui demandait un titre il connaissait exactement l'emplacement du livre, sans oublier les conseils de lecture et l'efficacité , la rapidité des commandes...
En mars à Kalamata j'ai constaté la fermeture de la moitié des librairie (il y a maintenant plus de pharmacie que de librairie en gréce.. mauvais signe...

Voici un extrait d'article qui aborde bien le sujet

Le livre en ruine (extrait)
[www.lemonde.fr]

La patronne des éditions Hestia - le Gallimard grec - n'ignore rien de la débâcle qui frappe autour d'elle le monde des livres et des idées. En deux ans, les tirages de l'édition grecque ont dévissé de 40%. Les librairies ferment les unes après les autres. Des éditeurs et non des moindres - Kastanyotis, Okeanida... - ont mis (provisoirement ?) la clé sous la porte La vénérable maison Hestia, 127 ans, subit ce que subissent tous les éditeurs grecs aujourd'hui : " Les libraires ne payent plus, dit Eva Karaitidi. J'ai cessé de donner nos livres à la grande chaîne de librairies Elefteroudakis. Je me dis que si les libraires ne payent plus les éditeurs, autant offrir directement nos ouvrages aux lecteurs ! C'est ce que je fais d'ailleurs... Je passe mon temps à offrir des livres ! " Elle rit. " Cette crise aura au moins ça de bon : nous retrouvons le sens de la gratuité ! "

Ce n'est pas une plaisanterie. A la foire du livre de Thessalonique, en mai, les manuels de yoga s'envolaient comme des petits pains. Ce sont les rares ouvrages qui résistent à la tempête - en dehors de ceux qui portent sur la crise " Au-delà du yoga, ce que cherchent les Grecs, c'est un autre point de vue sur le monde ", explique Thalia Prassa, dont la jeune maison d'édition, Garuda, est spécialisée dans le yoga et la spiritualité. L'Eglise orthodoxe en a froid dans le dos. Et si cette crise du sens lui faisait perdre des ouailles ? Les popes se sont même fendus d'un poster de mise en garde : " Le yoga ne résout rien. Il n'est qu'un substitut qui aveugle les gens. Un aveugle ne peut reconnaître ses péchés... " !
Lorsqu'ils ne se raccrochent pas à l'orthodoxie ou à la philosophie indienne, les éditeurs avouent leur désarroi. " Personne ne comprend vraiment ce qui est arrivé à ce pays, dit Stavros Petsopoulos, des éditions Agra. C'est une gifle que nous avons reçue. " En Grèce, 50 000 entreprises ont fermé en un an et demi et 3 000 suicides ont été enregistrés. " C'est l'équivalent d'une petite ville rayée de la carte, dit-il.

Cette crise qui paralyse le milieu éditorial semble sans issue. " Il faut un véritable amour du livre pour continuer ", note Nontas Papageorgiou, des prestigieuses éditions Metaixmio. Dans ce milieu pourtant éclairé, on a beau avoir lu, réfléchi, on n'y voit rien. Normal, suggère l'historien Nicolas Bloudanis, auteur de Faillites grecques, une fatalité historique ? (Xerolas, 2010). " La Grèce a connu deux grandes crises, en 1893 et 1932. Mais à chaque fois, elle affrontait des créanciers étrangers. Celle-ci est inédite. Impossible de penser le présent à partir des modèles du passé. "

Ce qui frappe, c'est le jeu de dominos. La rapidité avec laquelle un système entier se détricote. Dans les maisons d'édition, nombre de salariés ne sont plus payés, mais viennent travailler gratuitement. Ils savent qu'ils ne trouveront pas d'emploi d'ailleurs.. Le Centre de traduction littéraire (Ekemel) a fermé l'été dernier. La pensée elle aussi se referme à l'intérieur des frontières. " L'université voit partir ses meilleurs cerveaux, constate, amer, Socrates Petmezas, passé par l'Ecole des hautes études en sciences sociales (EHESS) à Paris et professeur d'histoire sociale à l'université de Crète. " La Grèce n'a pourtant jamais formé de meilleurs historiens. Au total, elle a déjà perdu 200 000 à 300 000 jeunes excellents, ambitieux, et qui sont partis pour de bon. En sciences humaines, ils étaient les auteurs de demain... "

Dur aussi pour les écrivains. Certains, comme la prophétique Ersi Sotiropoulos, ont vu venir la catastrophe. Dès 2003, dans Dompter la bête (Quidam, 2011), la romancière faisait une peinture au vitriol de la société grecque " bouffonne et tragique " et de ses élites corrompues jusqu'à la moelle. Son roman n'a rien changé lampe. Les droits d'auteur sont en chute libre. " Je n'arrive plus à payer mon loyer au centre d'Athènes ", explique Ersi Sotiropoulos, partie travailler à Paros, dans une résidence de traducteurs à l'abandon.
Ils continuent, mais pour combien de temps ? Comment peut-on écrire lorsque les éditeurs sont à bout de souffle, que les librairies disparaissent, que le lien avec les lecteurs est coupé ? Quid de l'avenir ?

A la tension économique s'ajoutent enfin les inquiétudes politiques. " Samedi, à Monastiraki, , soixante types, crânes rasés et drapeaux noirs, ont fait irruption dans le marché aux puces, raconte l'éditeur Stavros Petsopoulos. Des types de L'Aube dorée (le parti néonazi), dont une dizaine de femmes de 50 à 60 ans. D'habitude, leur sport national consiste à aller "casser de l'Afghan ou du Pakistanais" en banlieue. Mais depuis les dernières élections, un verrou a sauté. Ils se sentent libres de se promener dans le centre d'Athènes, un samedi, lorsque c'est plein de monde. C'est une situation qui me rappelle beaucoup les années 1921 et 1922. " Comment fait-on pour que les années 1920 ne deviennent pas les années 1930 ? Faut-il lancer un cri d'alerte ? " Mais les livres sont pleins de cris d'alerte... ", dit tristement Petsopoulos. Il dit qu'il n'a pas la solution. Il dit que, pour la première fois, il a eu peur.
'ai toujours admiré l'édition grecque,la connaissance dans leur métier des libraire . Rare sont les pays ou l'on trouve une telle concentration de grandes librairies comme a Athènes, (rues venizelos , ippokratous , la stoa les editeurs) ou a Thessalonique (rues,aristotelos , nikis,gounari,tsimisti..) Mais aussi dans les petites villes.
j'ai souvenir , à sparte , d'une librairie ou le libraire empilait ses livres sur de nombres tables , certaine pile, montaient de plus d'un mètre , la boutique ressemblait a un labyrinthe et les allées entre les tables a des tranchées..mais si on lui demandait un titre il connaissait exactement l'emplacement du livre, sans oublier les conseils de lecture et l'efficacité , la rapidité des commandes...
En mars à Kalamata j'ai constaté la fermeture de la moitié des librairie (il y a maintenant plus de pharmacie que de librairie en gréce.. mauvais signe...

Voici un extrait d'article qui aborde bien le sujet

Le livre en ruine (extrait)
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La patronne des éditions Hestia - le Gallimard grec - n'ignore rien de la débâcle qui frappe autour d'elle le monde des livres et des idées. En deux ans, les tirages de l'édition grecque ont dévissé de 40%. Les librairies ferment les unes après les autres. Des éditeurs et non des moindres - Kastanyotis, Okeanida... - ont mis (provisoirement ?) la clé sous la porte La vénérable maison Hestia, 127 ans, subit ce que subissent tous les éditeurs grecs aujourd'hui : " Les libraires ne payent plus, dit Eva Karaitidi. J'ai cessé de donner nos livres à la grande chaîne de librairies Elefteroudakis. Je me dis que si les libraires ne payent plus les éditeurs, autant offrir directement nos ouvrages aux lecteurs ! C'est ce que je fais d'ailleurs... Je passe mon temps à offrir des livres ! " Elle rit. " Cette crise aura au moins ça de bon : nous retrouvons le sens de la gratuité ! "

Ce n'est pas une plaisanterie. A la foire du livre de Thessalonique, en mai, les manuels de yoga s'envolaient comme des petits pains. Ce sont les rares ouvrages qui résistent à la tempête - en dehors de ceux qui portent sur la crise " Au-delà du yoga, ce que cherchent les Grecs, c'est un autre point de vue sur le monde ", explique Thalia Prassa, dont la jeune maison d'édition, Garuda, est spécialisée dans le yoga et la spiritualité. L'Eglise orthodoxe en a froid dans le dos. Et si cette crise du sens lui faisait perdre des ouailles ? Les popes se sont même fendus d'un poster de mise en garde : " Le yoga ne résout rien. Il n'est qu'un substitut qui aveugle les gens. Un aveugle ne peut reconnaître ses péchés... " !
Lorsqu'ils ne se raccrochent pas à l'orthodoxie ou à la philosophie indienne, les éditeurs avouent leur désarroi. " Personne ne comprend vraiment ce qui est arrivé à ce pays, dit Stavros Petsopoulos, des éditions Agra. C'est une gifle que nous avons reçue. " En Grèce, 50 000 entreprises ont fermé en un an et demi et 3 000 suicides ont été enregistrés. " C'est l'équivalent d'une petite ville rayée de la carte, dit-il.

Cette crise qui paralyse le milieu éditorial semble sans issue. " Il faut un véritable amour du livre pour continuer ", note Nontas Papageorgiou, des prestigieuses éditions Metaixmio. Dans ce milieu pourtant éclairé, on a beau avoir lu, réfléchi, on n'y voit rien. Normal, suggère l'historien Nicolas Bloudanis, auteur de Faillites grecques, une fatalité historique ? (Xerolas, 2010). " La Grèce a connu deux grandes crises, en 1893 et 1932. Mais à chaque fois, elle affrontait des créanciers étrangers. Celle-ci est inédite. Impossible de penser le présent à partir des modèles du passé. "

Ce qui frappe, c'est le jeu de dominos. La rapidité avec laquelle un système entier se détricote. Dans les maisons d'édition, nombre de salariés ne sont plus payés, mais viennent travailler gratuitement. Ils savent qu'ils ne trouveront pas d'emploi d'ailleurs.. Le Centre de traduction littéraire (Ekemel) a fermé l'été dernier. La pensée elle aussi se referme à l'intérieur des frontières. " L'université voit partir ses meilleurs cerveaux, constate, amer, Socrates Petmezas, passé par l'Ecole des hautes études en sciences sociales (EHESS) à Paris et professeur d'histoire sociale à l'université de Crète. " La Grèce n'a pourtant jamais formé de meilleurs historiens. Au total, elle a déjà perdu 200 000 à 300 000 jeunes excellents, ambitieux, et qui sont partis pour de bon. En sciences humaines, ils étaient les auteurs de demain... "

Dur aussi pour les écrivains. Certains, comme la prophétique Ersi Sotiropoulos, ont vu venir la catastrophe. Dès 2003, dans Dompter la bête (Quidam, 2011), la romancière faisait une peinture au vitriol de la société grecque " bouffonne et tragique " et de ses élites corrompues jusqu'à la moelle. Son roman n'a rien changé lampe. Les droits d'auteur sont en chute libre. " Je n'arrive plus à payer mon loyer au centre d'Athènes ", explique Ersi Sotiropoulos, partie travailler à Paros, dans une résidence de traducteurs à l'abandon.
Ils continuent, mais pour combien de temps ? Comment peut-on écrire lorsque les éditeurs sont à bout de souffle, que les librairies disparaissent, que le lien avec les lecteurs est coupé ? Quid de l'avenir ?

A la tension économique s'ajoutent enfin les inquiétudes politiques. " Samedi, à Monastiraki, , soixante types, crânes rasés et drapeaux noirs, ont fait irruption dans le marché aux puces, raconte l'éditeur Stavros Petsopoulos. Des types de L'Aube dorée (le parti néonazi), dont une dizaine de femmes de 50 à 60 ans. D'habitude, leur sport national consiste à aller "casser de l'Afghan ou du Pakistanais" en banlieue. Mais depuis les dernières élections, un verrou a sauté. Ils se sentent libres de se promener dans le centre d'Athènes, un samedi, lorsque c'est plein de monde. C'est une situation qui me rappelle beaucoup les années 1921 et 1922. " Comment fait-on pour que les années 1920 ne deviennent pas les années 1930 ? Faut-il lancer un cri d'alerte ? " Mais les livres sont pleins de cris d'alerte... ", dit tristement Petsopoulos. Il dit qu'il n'a pas la solution. Il dit que, pour la première fois, il a eu peur.

Les sommets de l’hypocrisie



 Les leçons de morale du parti socialiste et de ses alliés au sujet d’une supposée connivence entre l’ump et le FN atteignent des niveaux d’hypocrisie hallucinants.
Sur le plan historique, la poussée du fn est le fruit d’une longue complicité entre les socialistes et ce mouvement. Dans son livre « le piège[1] » Ivan Blot, qui a vécu ces événements, rapporte une scène étonnante entre Jean-Marie Le Pen et François Mitterrand qui montre que le créateur et chef historique du parti socialiste n’a jamais pratiqué le cordon sanitaire avec le FN. « Préfecture de Strasbourg, 17 janvier 1995. Des députés européens sont réunis à l’invitation du président de la République. Jean-Marie Le Pen et Robert Hersant, le feu patron du Figaro, discutent. Arrive François Mitterrand. «Bonjour, monsieur Le Pen, je vous ai bien eu tout à l’heure! – Je ne comprends pas, monsieur le Président. En quoi vous m’avez eu? – Allons, monsieur Le Pen! Vous n’avez pas entendu mon discours dans l’hémicycle du Parlement européen? J’ai dit: “Le nationalisme, c’est la guerre! ” Vous ne vous êtes pas senti visé? [...] – Non, monsieur le Président! Vous savez très bien que beaucoup de guerres n’ont rien à voir avec le nationalisme; il y a des guerres de religion, des guerres pour le pétrole! – Ah, c’est un grand sujet que la cause des guerres; on n’a pas le temps d’en parler maintenant dans ce salon; [...] Je le regrette d’ailleurs; mais on va se revoir bientôt? Je l’espère. – A vous d’en décider.» Cette complaisance est largement confirmée par la lecture des trois tomes du Verbatim de Jacques Attali qui souligne en plusieurs endroits la neutralité de François Mitterrand envers le FN, équivalent pour lui à n’emporte quel parti de droite.
Le moralisme ambiant a un côté lamentable. En 1997, une quarantaine de député socialistes ont été élus grâce aux triangulaires avec le FN. Un seul d’entre eux a-t-il refusé son siège au prétexte qu’il avait été élu grâce au FN ? Non bien sûr… Et en 2012, les députés socialistes qui vont être élus grâce aux triangulaires envisagent-ils de renoncer au Palais-Bourbon pour avoir été élus grâce au FN ? Non, bien entendu. Quant au programme du FN, il était infiniment plus proche de celui du PS que de celui de l’ump sur des points essentiels comme celui des retraites ! Et puis les socialistes, il faut bien le rappeler, sont depuis 40 ans les alliés intimes d’un parti qui a soutenu le stalinisme, ses millions de morts, ses déportations, son Goulag, puis le martyr de Budapest en 1956, de Prague en 1968, l’invasion de l’Afghanistan en décembre 1979… Et sans avoir jamais fait son mea culpa. S’est-il d’ailleurs jamais repenti d’avoir soutenu le pacte Staline-Hitler d’août 1939 qui explique en partie la débâcle de mai-juin 1940, l’invasion, l’occupation et son cortège d’atrocités ? Jamais bien sûr… Sympathique allié. Franchement, cette socialo-bigoterie confine à la monstruosité. Quand cela les arrange électoralement, les socialistes mangent dans la main du FN, mais à la seule idée de voir s’affaiblir le cordon sanitaire qui explique tous leurs succès électoraux depuis 30 ans, ils poussent des cris de vierges effarouchées. La diabolisation ? A sens unique : quand elle est dans leur intérêt ! Bon, je sais que nul n’est parfait, les socialistes s’allient avec qui ils veulent, mais qu’ils cessent, par pitié, de jouer ainsi les saintes-nitouches, les grenouilles de bénitier par intérêt électoral et d’invoquer des soi-disant « valeurs »sur lesquelles ils ne sont même pas capables de mettre un nom!


[1] Le Rocher.