TOUT EST DIT

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ǝʇêʇ ɐן ɹns ǝɥɔɹɐɯ ǝɔuɐɹɟ ɐן ʇuǝɯɯoɔ ùO

jeudi 28 novembre 2013

Mariage homo : l’incroyable omission de Matignon

Rebondissement. Dans le dossier du mariage homosexuel : le gouvernement n’a pas publié les ordonnances qui devaient permettre l’application de la loi Taubira dans le délai prévu de six mois après sa promulgation.

Il s’était engagé à le faire avant le 18 novembre, pour harmoniser les différents textes législatifs. C’était une exigence implicite du Conseil constitutionnel, qui avait consacré la validité de la loi tout en concédant que des ordonnances seraient nécessaires pour la rendre « intelligible »Deux ordonnances étaient prévues, l’une pour adapter l’ensemble des autres codes comportant les mots “père” et “mère”, l’autre dans le même but pour l’outre-mer. Pour les juristes que nous avons consultés, il s’agit d’un cas « ahurissant » puisque le gouvernement « fait fi de la décision du Conseil constitutionnel » et a imposé la loi par un « mensonge ». La question se pose. Soit le gouvernement montre ici son incompétence, et l’amateurisme de Matignon, chargé de rédiger les ordonnances, est patent. Soit cette omission est une manoeuvre politique : en choisissant de s’abstenir, le gouvernement prive l’opposition de la possibilité de déposer des recours contre les ordonnances. Il s’abstient aussi de rouvrir le débat au Parlement. Affaire à suivre… Pendant ce temps, ce 23 novembre à Nantes, la “manif pour tous” réunissait plusieurs milliers de personnes (photo).

HYPOCRISIE A 2 BALLES : Manuel Valls assure former avec Christiane Taubira "un beau couple"


On les disait opposés, fâchés, brouillés ? Manuel Valls jure qu'il n'en est rien. Le ministre de l'Intérieur a rendu un hommage appuyé, mercredi 27 novembre, à la garde des Sceaux, Christiane Taubira, assurant former avec elle un "beau couple". "Moi, parmi vous, je suis celui qui connaît le mieux (...) Christiane Taubira. Progressivement, malgré les analyses, les avis (...), nous formons, je le dis, un beau couple" dédié à"l'Etat de droit", a lancé Manuel Valls, lors d'un meeting organisé par le PS à Paris pour "défendre la République face aux extrémismes".

"On veut nous opposer à chaque fois, c'est tellement facile...", a ajouté Manuel Valls devant quelques centaines de militants socialistes. "Pour se battre pour la République, pour se battre pour nos valeurs et pour combattre ceux qui combattent la République, il faut une République forte et un Etat de droit. Et cet Etat de droit, nous l'incarnons tous les deux", a poursuivi le ministre de l'Intérieur.

"La nation n'est pas le bien de ces égoïstes compulsifs !"

"Au fond, ceux qui ont voulu s'en prendre à elle ont d'une certaine manière rendu un grand service. Ils ont fait la démonstration que la gauche pouvait enfin se réveiller, que la gauche était capable d'indignation", a ajouté Manuel Valls, en référence aux récentes attaques racistes dont Christiane Taubira a été la cible.
Très appréciée des militants socialistes, qui lui ont encore réservé mercredi soir un accueil triomphal, Christiane Taubira a pour sa part fustigé les "racistes, antisémites et xénophobes". "Ils commencent par vilipender les apparences, ils commencent ainsi par la différence qu'ils voient et ils finissent par celle qu'ils imaginent. Et ils mettent tout le monde et chacun en danger, a lancé la ministre de la Justice à l'adresse de ceux qui l'ont attaquée. La nation n'est pas le bien de ces égoïstes compulsifs, elle n'est pas le bien de ces archaïques, elle n'est pas le bien de ces obsédés de l'ennemi. Voilà pourquoi nous ne nous laisserons pas faire. Nous continuerons à leur barrer la route."
ET LE GRAND GUIGNOL SOCIALISTE CONTINUE !!

François Hollande, l'autocritique et le Sida

François Hollande, l'autocritique et le Sida


La vocation -ou plutôt le devoir- d'un président de la Vème République, c'est, certes, d'afficher en toutes circonstances, ne serait-ce que pour rassurer, un sang-froid marmoréen. On serait tenté de dire: royal.  
Il n 'empêche: mardi soir 26 novembre, François Hollande -venu célébrer à la Cinémathèque (par coïncidence: à deux pas du Palais des Sports où se produisait au même moment Céline Dion, et à trois pas de la forteresse de Bercy) les 25 ans de l'Agence nationale de recherche sur le sida et les hépatites virales (ANRS)- avait quelque chose de fascinant tant il paraissait, en ces instants, parfaitement imperméable aux aléas de l'actualité, presque serein.  
Certes, les chercheurs haut de gamme réunis ce soir-là sont étrangers aux joutes politiciennes et, de surcroît, reconnaissants au chef de l'Etat de les avoir épargnés à l'heure des arbitrages budgétaires. En plus, il vante sans cesse l'importance "cruciale" de la recherche. Leur accueil a donc été un peu plus que poli: quasiment cordial. A son arrivée, tout le monde s'est levé. Soudain, c'était comme si la "crise" avait été provisoirement mise entre parenthèses. Comme si, au lieu de François Hollande, c'était... Georges Pompidou qui avait surgi.      
Il n'empêche: le plus souvent grave mais parfois enjoué, presque taquin, en tout cas fort à l'aise avec lui-même, le président (portait-il un masque ? Croit-il que sa "baraka" le sauvera ? A-t-il, selon les moments, plusieurs "vérités" interchangeables?) n'avait, jeudi soir, rien à voir avec l'image que la plupart des Français s'en font aujourd'hui. Vantant l'excellence française, les vertus de la compétition, les mérites de la pluridisciplinarité ou encore les avantages du partenariat public-privé, saluant ces chercheurs (parfois assis devant lui) qui, après tant de succès, rêvent maintenant de parvenir à éradiquer le sida et les hépatites virales. "Gagnez cette guerre!" leur a-t-il intimé. 
Patron de l'ANRS, Jean-François Delfraissy -allusion aux petits films qui avaient précédé- avait regretté, devant François Hollande, qu'ils aient peut-être été un peu trop laudateurs, ne laissant guère de place à l'autocritique. "Ne vous faites pas de souci, lui a répondu sous les rires de la salle François Hollande. Les critiques, j'en sais quelque chose, les autres s'en chargeront...".     
Sans doute l'assistance était-elle conquise d'avance. Mais rarement l'écart entre les angoisses des Français et la sérénité (apparente ou affectée) du chef de l'Etat n'était apparue aussi criante. Deux heures de la vie d'un président sous les pas duquel le sol menace pourtant, par moments, de se dérober...   

Un nouveau permis

Un nouveau permis


Drôlement sympa, hyper cool, cette initiative d’une petite ville américaine : elle a décidé d’instituer un permis de mendier. Propres sur eux, polis, aimables, bref présentables, les nouveaux mendiants sortiront désormais leur carte comme n’importe quel représentant de commerce avant d’implorer la charité. Mieux, cette autorisation sera gratuite. Elle sera toutefois assortie de plusieurs conditions, ce qui est bien normal. Les affamés ayant droit au repos, il leur sera interdit de mendier la nuit. Et de se trouver à moins de trente mètres d’un distributeur d’argent, la tentation étant alors trop forte pour les pauvres d’importuner ceux qui viendront de se remplir les poches. Une aussi louable idée doit être prolongée : il serait bon de créer aussi un permis de survivre.

Pour mémoire : ce que pensaient les Français du poujadisme en 1955


A l’heure où les débats sur la fiscalité et le niveau des prélèvements obligatoires refont surface, l’Ifop donne un coup de projecteur sur l’écho rencontré il y a près de 60 ans par le mouvement Poujade, "révolte antifiscale" qui allait secouer une IVème République finissante.
L’enquête d’opinion dont les résultats sont décrits dans les pages qui suivent a été effectuée les 12, 13 et 14 mars 1955. Un questionnaire de 7 questions a été établi le vendredi 11 mars et expédié le même jour à 217 enquêteurs et enquêtrices de l’Institut Française d’Opinion Publique, répartis dans toute la France. Dans les journées du samedi, dimanche et lundi, ces enquêteurs ont interrogé au total 1 202 personnes. Les interviews ont eu lieu dans les toutes les régions de France et parmi toutes les catégories de Français, hommes et femmes, jeunes et vieux, ruraux et urbains, ouvriers, agriculteurs, employés, cadres, etc. Par ailleurs, toutes les opinions politiques étaient représentées parmi les personnes interrogées.
  1. Le niveau de connaissance et les perceptions sur le Mouvement Poujade.

En mars 1955, 18% seulement du public français adulte, n’ont pas entendu parler du Mouvement Poujade. Non seulement la très grande majorité du public a entendu parler de ce mouvement, mais encore l’information est assez précise ; les personnes interrogées ne se sont pas laissé égarer par les suggestions du questionnaire. Elles savent que le Mouvement Poujade réunit des commerçants mécontents du fisc.
Avez-vous entendu parler du Mouvement Poujade ? Si Oui, comment définissez-vous le Mouvement Poujade ?






Quelques personnes (8% de l’ensemble) ont défini dans leurs propres termes le Mouvement Poujade. Nous avons reproduit ci-dessous quelques-uns des propos recueillis par nos enquêteurs.
Le Mouvement Poujade est largement connu dans tous les groupes de la population. Ainsi même dans les deux groupes les moins informés : agriculteurs et ouvriers, plus de 60% savent néanmoins que le Mouvement Poujade est un groupement de commerçants mécontents du fisc.
Trouvez-vous que les partisans du Mouvement Poujade ont raison de demander l’abolition du contrôle sur les commerçants ?




Est-ce que les revendications du Mouvement Poujade vous paraissent justifiées ?




Les réunions ou manifestations du Mouvement Poujade ont-elles votre sympathie?








Au regard des résultats des tableaux précédents, il ressort que le Mouvement Poujade est soutenu par environ un tiers du public et que ce soutien déborde des seuls rangs des commerçants et artisans. L’examen comparé des réponses aux trois questions qui précèdent fait néanmoins apparaître les nuances de l’opinion. Le plus grand nombre de « oui » (44%) a été obtenu à la question : « Les revendications du mouvement vous paraissent-elles justifiées » ; le plus petit nombre de « oui » (31%) a été obtenu à la question : « Le Mouvement Poujade a-t-il raison de demander l’abolition du contrôle fiscal sur les commerçants ». Il est donc clair que certaines personnes, sans s’associer aux revendications particulières des commerçants animés par le Mouvement Poujade, adhèrent néanmoins à l’idée d’une protestation contre le système fiscal.

Fait important, le Mouvement Poujade est soutenu dans la même proportion dans les grandes villes, les petites villes et à la campagne. Parmi les différents groupes professionnels les moins favorables au Mouvement Poujade, on retrouve les industriels et les cadres de l’industrie, les employés et fonctionnaires. Dans ces deux groupes, la moitié estime que le Mouvement Poujade a tort de demander l’abolition du contrôle fiscal sur les commerçants, une majorité relative précise que le Mouvement Poujade n’a pas leur sympathie, mais beaucoup pensent que les revendications du Mouvement Poujade sont néanmoins justifiées.
Parmi les cultivateurs et les ouvriers l’indifférence est fréquente ; une majorité relative estime les revendications Poujade justifiées et un bon nombre d’ouvriers expriment de la sympathie pour le mouvement. Parmi le groupe des commerçants : 80% estiment les revendications justifiées, 71% disent que le Mouvement Poujade a leur sympathie et 67% pensent que le Mouvement Poujade a raison de demander l’abolition du contrôle fiscal. Le tableau de la page suivante donne le détail de cette analyse.
Les sympathisants des différents groupements politiques ne réagissent pas de la même manière en face du Mouvement Poujade. Les plus favorables au mouvement sont les sympathisants du Parti Communiste et de l’U.R.A.S. (Gaullistes). Parmi les Socialistes, M.R.P., R.G.R. (Rassemblement des Gauches Républicaines) ou Modérés, une majorité relative estime que le Mouvement Poujade a tort de réclamer l’abolition du contrôle fiscal des commerçants.
Le Mouvement Poujade a-t-il raison de demander l’abolition du contrôle fiscal sur les commerçants ?







Trouvez-vous que les partisans du Mouvement Poujade ont raison de demander l’abolition du contrôle fiscal sur les commerçants ?







Est-ce que les revendications du Mouvement Poujade vous paraissent justifiées ?







Les réunions ou manifestations du Mouvement Poujade ont-elles votre sympathie ?

 

 

 

 

 

 

Les réponses à donner au Mouvement Poujade

A votre avis, est-ce que les syndicats ouvriers devraient prendre position pour ou contre le Mouvement Poujade ou rester neutre ?
Cette question a embarrassé un tiers des enquêtés et près de la moitié ont estimé préférable que les syndicats ouvriers restent neutres. Parmi les commerçants eux-mêmes, près de la moitié souhaite la neutralité des syndicats ; un tiers estime souhaitable que les syndicats ouvriers se déclarent pour le Mouvement Poujade, 5% estiment souhaitable qu’ils se déclarent contre.
Parmi les ouvriers, 37% pensent que les syndicats ouvriers devraient rester neutres, 17% qu’ils devraient se prononcer pour, et 8% qu’ils devraient se prononcer contre.
En ce qui concerne la préférence politique, une majorité relative pour la neutralité des syndicats ouvriers s’exprime parmi tous les partis à l’exception du Parti Communiste, parmi lequel les réponses sont les suivantes : les syndicats ouvriers devraient rester neutres : 30% ; ils devraient se prononcer pour : 32% ; ils devraient se prononcer contre : 17% ; sans opinion : 21%. Ici encore, on voit que la base communiste est loin d’être unanimement hostile au Mouvement Poujade à ses débuts.

Voici plusieurs solutions qui ont été recommandées. Quelle solution doit-on adopter à votre avis ?






Un Français sur dix manifeste une opposition très violente à M. Poujade ; un quart du public est partisan de satisfaire ses revendications ; un nombre nettement plus important préfère qu’un certain nombre de satisfactions soient données aux petits commerçants en dehors du Mouvement Poujade.
On retrouve ici le signe d’un mouvement d’opinion plutôt favorable à une réforme de la fiscalité en même temps qu’une certaine réserve ou même une hostilité aux manifestations proprement « poujadistes ». C’est seulement dans la catégorie des commerçants et des artisans que l’opinion souhaite nettement que satisfaction soit donnée aux revendications du Mouvement Poujade. Dans tous les autres milieux, une majorité relative préfère qu’un accord soit recherché en dehors du Mouvement Poujade.
En ce qui concerne les préférences politiques, c’est seulement parmi les sympathisants communistes que la solution d’un accord avec le Mouvement Poujade est préférée à une autre formule d’accord. Le tableau ci-dessous indique le détail de l’analyse selon la profession et selon la préférence politique.
Voici plusieurs solutions qui ont été recommandées. Quelle solution doit-on adopter à votre avis : Mettre M. Poujade en état d’arrestation ; donner satisfaction aux revendications du Mouvement Poujade ; donner un certain nombre de satisfactions aux petits commerçants et artisans en traitant avec d’autres organisations que le Mouvement Poujade ?













(cliquer pour agrandir)
Le Mouvement Poujade est nettement soutenu par l’opinion dans les régions du centre et du sud-ouest (berceau du mouvement), où près de la moitié du public estime qu’il faut satisfaire le Mouvement Poujade. Les régions qui sont le moins favorables au mouvement sont le Nord, l’Est et la Région Parisienne, où l’on a tendance à souhaiter qu’une solution soit recherchée avec d’autres organisations que le Mouvement Poujade. Le tableau qui suit indique qu’elle est l’opinion dans les différentes régions. Le lecteur se reportera utilement à la carte qui figure à la fin du rapport et qui indique la délimitation de ces régions.
Quelle solution doit-on adopter ?


 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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Méthodologie et sources

Délimitation géographique des régions utilisées  pour l’analyse
Les nombres indiquent combien de personnes ont été interrogées dans chacune des régions, sur le total de 1 202 enquêtés.
Ces résultats sont extraits de la revue :   Sondages, revue française de l'opinion publique.


"Electeurs de François Hollande introuvables, SOS détresse ?"

Les votants d’hier sont devenus en quelques mois les plus grands mécontents d’aujourd’hui en France : tout cela finira mal ! 


Les récents sondages nous font apparaître une réalité bien cruelle et ma fois inédite : on ne trouve plus personne à la réunion qui a, ou aurait voté Hollande. 


Curieusement, 74 % des Réunionnais qui ont glissé leur bulletin dans l’urne au 2ème tour de l’élection présidentielle sont introuvables, alors que dans le même temps, 72 % des français se disent à présent mécontents de son action. (Quelle action ?) 

La vérité m’oblige à écrire que M. Hollande devrait assumer ses responsabilités, lui qui a honteusement trompé les Français et les Réunionnais dans une voie sans projets, sans ambition, et sans issue. 

M. Le Président, le peuple qui vous a sifflé le 11 novembre est celui là-même qui dans la lignée du programme commun de 1981 a voté pour François Mitterrand, comme nous, les socialistes de la première heure. Avec vous, les socialistes n’ont pas eu la rose, mais ont hérité du poing en pleine figure, à grands coups de matraquage fiscal, le front de gauche quant à lui devant se contenter des coups à la fois de marteau sur les plus faibles d’entre nous, et de faucille sur la classe moyenne. 

Nous ne sommes plus dans une banale déprime du peuple de gauche, c’est maintenant la grande désillusion, la débandade, la déroute. Jusqu’où irons-nous comme ça ? 

Ce qui, hier était inimaginable, ceux qui, en mai 1968 se sont fait traiter de SS, les CRS aujourd’hui en 2013 à Paris, capitale de la France, les CRS chargeant la foule sur les Champs-Elysées, Hollande l’a fait pour vous ! 
Monsieur le Président de la République, qui au cours d’un débat télévisé et d’une longue élucubration avait décliné sur tous les tons le désormais célèbre « Moi, Président de la République, ... » se couvre aujourd’hui de ridicule et rabaisse la France et les français à un degré jamais encore atteint. Bienvenue dans le monde magique de la démagauchie version Hollande. 

Nous avons vu la case départ de votre quinquennat. Je me demande bien sur quelle case vous allez finir votre mandat, mais surtout ce qui m’inquiète le plus : dans quel état seront la France et La Réunion en 2017 ? La France et la Réunion ont peur. 

Chassez le client…


Chassez le client…

La prostitution est un débat qui passionne, au moins, la classe politique. Alors que la France était encore en ruines, Marthe Richard avait obtenu la fermeture des maisons dites de tolérance. Puis, de temps à autre, les parlementaires ont continué à œuvrer pour éradiquer « le plus vieux métier du monde ».
L’épisode actuel témoigne de l’évolution des mœurs politiques : les élus furent longtemps abonnés aux maisons closes. Cette fois, ils s’attaquent à un nouvel ennemi : le client. Une fois le texte voté, le fameux « micheton » risquera désormais gros s’il s’offre les services d’une prostituée. Les initiateurs de cette loi espèrent qu’en réduisant la demande, l’offre se tarira.
La gauche s’apprête à voter le texte alors que la droite hésite encore. Le sujet est délicat car l’unanimité est loin de prévaloir au sein de la population. Défenseurs et opposants se déchirent à coups de pétitions. Même au sein des associations, le texte ne convainc pas tout le monde. C’est dire, qu’une fois de plus, dans une période difficile, cette loi semble bien loin des préoccupations des gens. Pour la majorité, c’est du pain béni : les Français n’arpenteront ni les rues, ni les trottoirs pour défendre l’utilisateur d’amours tarifées. Voici au moins un texte qui passera sans anicroche. Le gouvernement n’aura pas à mettre la main à la poche pour se concilier les faveurs d’une minorité agissante. Seuls les sceptiques risquent d’être accrochés à la lanterne moralisatrice.
La chasse au client présente un immense avantage : il est plus facile à identifier que les réseaux mafieux qui mettent sur le trottoir des milliers de malheureuses. Cette prolifération est un véritable échec européen. La prostitution est une immense source de profits pour le crime organisé qui saura, une fois de plus, contourner l’obstacle.
Les péripatéticiennes vont devoir séduire un client qui fait mine de ne pas les voir. C’est délicat. Sauf si les deux personnes intéressées se retrouvent dans des lieux discrets, loin des regards policiers. Autrement dit, la prostitution risque de plonger un peu plus dans la clandestinité, ce qui n’améliorera en rien le sort des professionnelles de l’amour tarifé.

La responsabilité de Lucien Neuwirth

La responsabilité de Lucien Neuwirth


On l’appelait « le père de la pilule ». Lucien Neuwirth est mort dans la nuit de lundi à mardi à l’âge de 89 ans, laissant en héritage à la France une société décomposée, cette « dissociété » où ce qui subsiste de son socle, le mariage stable et fidèle, ouvert à la vie, n’existe plus que dans les faits, et non dans le droit. De la contraception légalisée à la négation du réel que constitue le « mariage » des homosexuels, c’est une même logique qui est à l’œuvre depuis plus de cinquante ans. Tellement triomphante que le seul fait de le dire est devenu inimaginable au sein de la culture dominante.
Comble d’ironie, Neuwirth, résistant de la première heure et miraculé d’un peloton d’exécution allemand, a toujours conservé sa dévotion à sainte Thérèse de l’Enfant-Jésus, reçue de sa mère : dans La Vie il expliquait, en 2001, qu’en la remerciant pour sa survie il avait en quelque sorte pris un engagement. « Le contrat court toujours et je suis en train de l’honorer, du mieux que je peux, en initiant, par exemple, des lois qui essaient de faire avancer la société et d’améliorer la qualité de vie des gens. »
Lesdites lois ne se bornent pas à la fameuse « loi Neuwirth » légalisant la contraception pour toutes, y compris les mineures avec consentement parental : il y a eu, certes, la promotion des soins palliatifs, mais aussi l’engagement pour la légalisation de l’avortement, en tant que rapporteur de la loi Veil à l’Assemblée nationale, et en 2001 il était au Sénat rapporteur de la loi sur la « pilule du lendemain », potentiellement abortive. Voilà l’homme que La Vie – ex-catholique – présente aujourd’hui aussi favorablement, se joignant à un concert unanime de louanges dans le monde politico-médiatique de « droite » comme de gauche.
Franc-maçon ou non, on ne le saura sans doute pas. Il a été en tout cas l’agent médiateur de projets « initiés », justement, par la franc-maçonnerie, notamment sous l’impulsion et même la manipulation de Pierre Simon, de la Grande Loge, qui était, de son propre aveu, allé chercher l’inspiration pour une politique de contrôle des naissances en Chine, à l’époque des « Cent fleurs », en 1957. On sait les pratiques barbares de stérilisations et avortements forcés que cela a entraînées.
En France les choses se sont passées autrement, mais certes pas comme les avait présentées Neuwirth à De Gaulle pour obtenir son approbation : sa loi sur la pilule devait mettre fin aux avortements et maintenir la natalité en permettant que toutes les grossesses soient « désirées ». C’est l’inverse qui s’est produit et, plus gravement encore, sa loi a dissocié dans les esprits la sexualité de la procréation, la procréation du mariage, et le mariage de son rôle essentiel dans la société.
La mort de Neuwirth remet aussi en mémoire la complicité de certains responsables catholiques en France, à commencer par l’abbé Marc Oraison qui avait fortement appuyé le combat législatif de Neuwirth et, pour finir, avec le document épiscopal français qui, plus ou moins discrètement, contredit la condamnation de la contraception par Humanae vitae en mettant l’accent sur la conscience individuelle.
Avec le recul, c’est bien Humanae Vitae qui a vu juste, annonçant comme conséquences de la légalisation de la contraception artificielle ce que nous constatons aujourd’hui. Et encore, pas tout – car qui, en 1968, aurait imaginé que la loi Taubira puisse être un jour adoptée ?
« Qu’ils considèrent d’abord quelle voie large et facile ils ouvriraient ainsi à l’infidélité conjugale et à l’abaissement général de la moralité. (…) On peut craindre aussi que l’homme, en s’habituant à l’usage des pratiques anticonceptionnelles, ne finisse par perdre le respect de la femme et, sans plus se soucier de l’équilibre physique et psychologique de celle-ci, n’en vienne à la considérer comme un simple instrument de jouissance égoïste, et non plus comme sa compagne respectée et aimée », affirmait l’encyclique.
Sophie Huet, veuve de Lucien Neuwirth – oui, la rédactrice du Figaro qui est aujourd’hui présidente de l’Association des journalistes parlementaires – a déclaré mardi sur BFMTV, peu d’heures après le décès de son époux, que celui-ci avait vu sa carrière brisée par sa loi de 1967 : « Cela m’a coûté mon maroquin ministériel », avait-il coutume de lui dire. La faute aux gaullistes et aux catholiques, commentait, amère, Sophie Huet.
Au fil des ans, il a pourtant été salué de plus en plus comme un bienfaiteur de la France et de l’humanité. Au moment même où les effets sanitaires néfastes de l’Amère pilule – pour reprendre le titre de la première mise en garde du Dr Ellen Grant – sont sans cesse mieux documentés.