TOUT EST DIT

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mardi 20 septembre 2011

Primaire PS : François II et les autres

Le débat des primaires socialistes sur France 2 aura été un événement politique plus important encore que ne l’espéraient ses promoteurs. Cinq millions de téléspectateurs pendant près de trois heures pour suivre une émission austère, sans coups de gueule ni dérapages, cela traduit une forte attente de l’opinion autour du futur adversaire de Nicolas Sarkozy. C’est l’assurance du succès des primaires et d’une participation qui pourrait atteindre plusieurs millions de personnes. C’est donc un avertissement sérieux pour le camp du président de la République : les primaires, cela plaît aux Français et elles vont devenir la règle du jeu des futures élections à droite comme à gauche. Cela dit, on a vu deux candidats qui n’iront pas sur le podium l’an prochain mais qui compteront plus tard : Manuel Valls, criant d’authenticité et de modernité, et Arnaud Montebourg, habile et pompeux procureur de la Montagne, comme on disait en 1793 ! Un régional de l’étape, Jean-Michel Baylet, et une grosse déception nommée Ségolène Royal, qui a raté son come-back. Ne pouvant griffer ses camarades, l’ancienne candidate de 2007 a donné l’impression de ronronner. Reste une Martine Aubry déterminée et pugnace qui a porté quelques coups sévères à M. Hollande, notamment sur le nucléaire, mais qui semble avoir du mal à le rattraper. Enfin François Hollande, le favori des sondages, qui se glisse de plus en plus dans les habits et les postures de François Mitterrand. François II se positionne de plus en plus comme celui qui est en mesure de battre le président sortant. Il se montre habile, rusé, sarcastique, autoritaire comme Mitterrand, et comme lui il sait cultiver le flou et la dissimulation. Comment maîtriser la dette ? trouver l’argent ? remplacer progressivement le nucléaire ? François Hollande laisse Martine Aubry se dévoiler, faire des pas vers les écologistes comme si elle était déjà au deuxième tour de 2012. Tandis que lui, bon élève de Mitterrand, reste exclusivement tendu vers les primaires et le premier tour. Il joue bien, mieux que les autres.

Affaire DSK : On verra ? C’est tout vu!

L’interview de Dominique Strauss-Kahn au journal de 20 heures de TF1 fut une grandiose entreprise de communication, de complaisance et de réhabilitation de l’ex-directeur du FMI. D’abord, je partage l’opinion d’Alain Duhamel selon laquelle « une amie d’Anne Sinclair ne devait pas interroger DSK ». Mais, outre cette faille originelle de crédibilité, cette interview théâtralisée, mise en scène au millimètre, a manqué de vérité et de vraie sincérité.

Les Français ont eu droit à moins d’égards que les salariés du FMI qui avaient, eux, reçu les excuses de Dominique Strauss-Kahn. Ici point d’excuses mais la reconnaissance d’une simple « faute morale », c’est le service minimum. Quant à « la légèreté perdue pour toujours », on demande à voir.

Aucune explication plausible n’est apportée sur la scène du Sofitel : s’il n’y a eu « ni violence, ni contrainte, ni agression » et s’il n’y a pas eu de relation tarifée, que s’est-il donc passé ? Peut-être un coup de foudre de la femme de ménage pour le client ? On se moque de nous.

Clou de la soirée, Dominique Strauss-Kahn a accrédité la fameuse théorie du complot en insistant sur les zones sombres. Quand on connaît la propension des gogos à croire à ce genre d’explications fallacieuses, on se dit une fois encore que plus c’est gros, mieux ça passe.

Et puisqu’il fallait atteindre l’objectif central qui était de remettre Dominique Strauss-Kahn sur une trajectoire de retour en politique, l’occasion lui fut donnée de mélanger les genres : une petite claque à Martine Aubry, la remplaçante, l’ancienne alliée, qui a eu l’audace de prendre ses distances, et une recommandation de mettre fin d’un trait de plume à la dette grecque alors que le FMI sous Dominique Strauss-Kahn avait tout fait pour obliger les Grecs à rétablir leurs finances. Alors un avenir en politique ? On verra, dit M. Strauss-Kahn. Pour beaucoup de Français, c’est déjà tout vu !

Dominique Strauss-Kahn a-t-il copié Bill Clinton ?

Après le passage de Dominique Strauss-Kahn dans le journal télévisé de TF1, ce montage vidéo réalisé par Canal + est en train de faire le buzz. Il fait un parallèle entre les excuses de l'ancien patron du FMI et celles présentées par Bill Clinton le 17 août 1998 après l'affaire Monica Levinsky. En comparant les deux discours, on remarque que les propos de DSK ressemblent beaucoup à ceux de l'ancien président des États-Unis.

DSK, le jour d’après

Dominique Strauss-Kahn a fait mieux, à lui seul, que tous les “Enfoirés” réunis. Se mettant à table sur TF1, il a battu les “Restos du cœur” - jusqu’alors record d’audience 2011 de la chaîne. On n’attrape pas les mouches avec du vinaigre. 13,4 millions de téléspectateurs, à l’heure dite, se tenaient campés devant leur poste.

D’éminents analystes y décèlent un regain d’intérêt des Français pour la politique. On en déduirait, sinon, que les faits-divers crapoteux continuent de passionner l’opinion. L’attente, dimanche soir, portait moins sur la pensée économique de l’invité que sur sa version de “l’affaire”. Et qu’a-t-on appris ? Qu’il n’y avait rien à apprendre. L’unique vérité repose dans le rapport du procureur de New York.

Aucune poursuite pénale n’étant engagée, l’ex-patron du FMI s’estime quitte. Il admet, certes, une “faute morale” relevant de la vie privée, mais se pose en victime publique. Et de répéter, l’air grave : “J’ai beaucoup perdu”. La France aussi, croit-on comprendre, qui se trouve privée d’un candidat idéal pour l’Élysée…

On voit ainsi, souvent, émerger des regrets par-dessus un champ de ruines. “Quel artiste va périr avec moi !” se lamentait déjà Néron au crépuscule de sa déchéance. DSK, plus optimiste que le tyran romain, refuse d’insulter l’avenir. Il garde ses talents en réserve du PS et de la République. Demain, en cas de malheur, le pays pourra toujours compter sur lui.

Efforts

Drôle d’Europe ! Quand l’argent manque, Barack Obama taxe les riches, et l’Europe taxe les pauvres. Face à la crise, le président américain augmente les impôts de ses millionaires, et l’Union européenne supprime l’aide alimentaire à ses chômeurs… Soyons honnêtes, c’est un peu plus compliqué. Les millionnaires sont davantage taxés en Europe, et les pauvres plutôt moins aidés aux Etats-Unis. Tout de même, le choc des annonces est désastreux. Et mieux vaudrait que tous deux suivent l’exemple de l’Irlande : pour récupérer l’argent dépensé à renflouer les banques du pays, elle met aux enchères les œuvres d’art saisies chez les riches faillis. La plus belle pièce est estimée à un demi-million de dollars, elle appartenait à un magnat de l’immobilier. C’est un tableau d’Andy Warhol, « Dollar Sign » — oui, le signe du dollar peint sur une toile. Cela fera au moins rire les pauvres.

Le fatalisme, gangrène de notre société

La politique n'a plus prise sur l'économie. La crise gréco-européenne devrait être réglée depuis cet été mais se solde par une division de l'« Union », sans solution. Comment s'attendre à ce que dans la « vraie » vie, les problèmes soient résolus avec plus d'efficacité ? Quand une entreprise voit ses charges augmenter et ses recettes diminuer ; que cet effet ciseaux aboutit à un résultat nul, voire négatif ; qui peut lui imposer de ne pas réduire ses charges - masse salariale y compris ? La question est différente quand la réduction des effectifs a pour objet d'accentuer une rentabilité pourtant déjà confortable, règle d'or des actionnaires financiers. Mais le résultat est souvent le même : si le groupe décide de supprimer 127, 220 ou 800 postes, qui les en empêche ? Les politiques se montrent solidaires, surtout en campagne électorale, mais sont souvent démunis. Restent les syndicats. Dans le cas d'une faillite, ils peuvent pleurer. Dans le cas de décisions financières, le combat n'est pas toujours perdu d'avance, en témoigne la résistance qui dure depuis quatre ans sur le site Goodyear d'Amiens. Pour cela, il leur faut une existence réelle de représentation. Or ce n'est pas le cas. Les salariés se complaisent dans la fatalité et peinent à s'investir dans une vie syndicale, qui exige certes un minimum d'altruisme. Quant aux politiques, malgré les discours, ils ne sont pas les meilleurs soutiens des syndicats. Ce sont pourtant souvent d'efficaces alliés dans les combats pour le maintien ou le développement des emplois… quand ils ne se sabordent pas eux-mêmes dans des luttes intestines.

Emilie Gobin, présidente de l’Usine à Design : une fille bien dans ses meubles

Un millier de modèles, des combinaisons par millions… Son site Web bouscule les Ikea et compagnie, en alliant originalité et prix cassés.

A 26 ans, Emilie Gobin semble taillée pour le succès. Elle vient d’ailleurs de remporter le prix Trajectoires HEC au féminin, qui récompense un début de carrière prometteur. Car l’Usine à Design, l’entreprise qu’elle a créée il y a deux ans avec deux copains de promo et un industriel du meuble, a le vent en poupe. Le concept ? Proposer des canapés, fauteuils ou lits personnalisables – on peut choisir les matériaux, les couleurs, les dimensions et les finitions – à des prix inférieurs de 30% à ceux du marché. «L’idée nous est venue en observant nos chambres d’étudiants, raconte la jeune femme. Elles se ressemblaient toutes car le mobilier provenait de la même enseigne suédoise. Comment rendre le meuble abordable sans tomber dans la standardisation ? C’était le défi.»

Pour le relever, la start-up a mêlé plusieurs recettes. D’abord, faire fabriquer là où le rapport qualité-prix est le meilleur. «Si le produit exige beaucoup de main-d’œuvre, on opte pour l’Asie. En revanche, certaines techniques d’à-plats de couleurs n’existent qu’en Europe», précise Emilie Gobin. Ensuite, supprimer les stocks : chaque article est réalisé à la commande, d’où un délai de livraison de huit à dix semaines. Enfin, réduire les intermédiaires. En Chine, où sont conçus les canapés chesterfield, le best-seller 2010, tout est géré par une équipe locale : choix du cuir, négos avec les industriels, inspection des produits, transfert par cargos…

La société ne compte que 18 salariés en France (et 6 en Asie) mais dépasse déjà les 2 millions d’euros de chiffre d’affaires. Il y a un an, elle a franchi un cap en persuadant le CIC de met tre au pot 1,6 million d’euros. Avant cela,
la jeune patronne avait rencontré pas moins de 70 investisseurs. Maligne, elle a su s’entourer d’hommes d’expérience tels qu’Olivier Mathiot, cofonda
teur de PriceMinister et HEC comme elle, ou Cyril Karaoglan, qui siège au conseil consultatif de Sotheby’s France.

Ses trois conseils pour bien s’entourer
“Admettre qu’on ne peut pas être expert en tout. Nous voulions concevoir le site Web nous-mêmes mais nous ne comprenions rien. Plutôt que de nous obstiner, nous avons recruté un directeur technique.”
“Varier les profils. Des managers ont moins de 30 ans, d’autres plus de 50. Une équipe composée uniquement de jeunes nous priverait d’expertises utiles.”
“Privilégier les partenariats à long terme avec les fournisseurs. C’est une garantie de qualité pour nos produits. Nous ne voulons pas être un soldeur, où les clients viendraient seulement chercher un prix.”

Sa plus grosse erreur
“Avoir sous-estimé l’importance du catalogue. Nous avons lancé le site avec trois références : un canapé, un tapis, un fauteuil. Nous pensions que nos prix attractifs nous garantiraient un millier de commandes en dix jours. Nous n’en avons enregistré que 100.”

DSK : Le baiser de la mort à Aubry

En révélant dimanche qu’il était bien lié par « un pacte » avec Martine Aubry et qu’il « voulait être candidat » en 2012, Dominique Strauss-Kahn fragilise la campagne de la maire de Lille.

Maladresse ou perfidie ? En confiant dimanche soir, sur TF1, qu’il « voulait être candidat » à la présidentielle avant son arrestation le 14 mai, à New York, pour agression sexuelle, Dominique Strauss-Kahn plonge son « amie » Martine Aubry dans l’embarras. Car, en parallèle, il reconnaît avoir été lié à elle (et à Laurent Fabius, NDLR) par « un pacte » de non-concurrence, selon lequel seul le mieux placé se présenterait à la primaire socialiste. Disons-le franchement : ce n’est pas une révélation, tout juste une confirmation.
Cette alliance est née d’une discussion, le 1er juin 2008, dans un restaurant du XIIIe arrondissement de Paris. Autour de la table : Aubry, Fabius, Jean-Christophe Cambadélis et Pierre Moscovici, représentants de DSK retenus à Washington. Inquiets de la montée en puissance de Ségolène Royal, contre laquelle ils décident de s’allier pour rafler le parti au congrès de Reims, ils évoquent l’idée d’une « présidentielle externalisée » – autrement dit d’une primaire – avec un candidat commun. Ce soir-là, Moscovici claque la porte : « Je n’en suis pas ! », lance-t-il.
L’idée chemine pourtant. Elle est entérinée au cours de l’été, quand Aubry rend visite à Strauss-Kahn à Marrakech. « Rien n’a été signé mais ils se sont mis d’accord, raconte un témoin. En novembre, DSK apporte son soutien à Aubry et, avec Fabius, ils continuent à échanger pour la présidentielle. » Favori des sondages, Strauss-Kahn fait part de son envie de concourir. Patatras ! Ses ambitions s’écroulent le 14 mai. Aubry, qui –malgré les dénégations de ses proches – avait renoncé à se présenter, décide alors de briguer l’investiture socialiste.

"Candidate de substitution"

Aussitôt attaquée par l’entourage de François Hollande sur son « manque de préparation et d’envie », elle tente depuis, à grand peine, de décoller l’étiquette d’une « candidate de substitution ». Mais celle-ci est tenace. Et dimanche soir, DSK l’a lui-même accréditée, ouvrant une brèche dans laquelle se sont engouffrés, lundi, les « hollandais ». « La volonté, l’envie, ça ne s’improvise pas après un empêchement », tacle ainsi le député Bruno Le Roux. Moscovici, coordinateur de campagne du député de Corrèze, renchérit : « Quand on entre dans une élection comme la primaire, on doit être déterminé par soi-même et par ses convictions. » Et André Vallini d’enfoncer le clou : « Hollande, lui, n’a jamais été dans aucun pacte ni arrangement. »
Cette charge violente, à moins d’un mois du premier tour de la primaire, a contraint Aubry à répliquer, lundi à Nice. « Est-ce que j’ai l’air d’une candidate de substitution ?, ironise-t-elle. Non, je suis la candidate qu’il faut, voilà le bon slogan ! » A Moscovici qui l’accuse d’avoir « nié » l’existence du pacte, elle répond qu’elle « n’aime pas ce terme ». « Nous n’allons pas nous lancer dans une bataille de mots, relaie Olivier Dussopt, son porte-parole. Martine a toujours dit qu’elle s’inscrivait dans un travail commun avec Strauss-Kahn, Fabius et Delanoë. Je ne vois rien, dans les déclarations de DSK, qui la mette en porte-à-faux. » Elle n’en apparaît pas moins fragilisée.
Tristane Banon : "Ça fait mal" 
« Ça fait mal », a réagi lundi sur Canal+ Tristane Banon au sujet de l’intervention de Dominique Strauss-Kahn sur TF1. Il n’a « pas un mot ni pour Nafissatou Diallo, ni pour moi », s’est-elle indignée. Alors que DSK a confié avoir perdu sa « légèreté » depuis son arrestation à New York, Banon a ironisé : « Je suis navrée pour lui. Moi, en ce qui me concerne, la légèreté je l’ai perdue le 11 février 2003 » – date de la tentative de viol supposée dont elle accuse l’ex-patron du FMI. Ce jour-là, « je pense que si j’avais pas eu beaucoup, beaucoup de chance, ça aurait fini par un viol », a-t-elle réaffirmé. D’ailleurs, si l’affaire est classée par la justice, « je me constituerai partie civile » pour obtenir la désignation d’un juge d’instruction, a-t-elle prévenu. DSK a qualifié dimanche d’« imaginaires » les accusations de la jeune femme de 32 ans, après avoir toutefois reconnu dans le cadre de l’enquête lui avoir fait des « avances ». « C’est pas normal […] qu’on offre le JT de TF1, comme une rock star […] à quelqu’un qui est encore sous le coup de deux procédures dans deux pays », s’est insurgée Tristane Banon.

Martine Aubry, l’autre victime présumée de DSK

Il y a des amis dont on se passerait volontiers. Ceux qui, de bout en bout, vous portent la poisse, mais auxquels les hasards intéressés de la vie vous lient au-delà de la raison. Le couple politique que forment Martine Aubry et DSK avait-il vraiment un avenir alors qu’il reposait, depuis des années, sur des bases illusoires ?

Déjà, l’ancien ministre de l’Économie de Lionel Jospin avait lesté sa partenaire gouvernementale de l’encombrant bébé des 35 heures, qu’il avait conçu, mais dont il ne reconnut jamais la paternité, laissant à sa petite camarade le soin d’assumer seule sa responsabilité. Les chemins de l’improbable duo divergèrent dans les plaines désespérantes de l’opposition avant de se croiser à nouveau, en 2008, à Reims. Le sacre, un peu volé, de la nouvelle première secrétaire du PS ne fut possible qu’avec le soutien des Strauss-Kahniens...

Efficace et pragmatique, la patronne des socialistes admit assez vite, en échange, l’ascendant pris dans les sondages par l’homme de Washington, magnifié à la fois par la distance et par sa dimension internationale. Loyale, elle finit par voir en lui l’incontournable vainqueur à la présidentielle que la gauche attend depuis 1988. Et composa avec cette réalité.

Obligée d’attendre dans l’antichambre de la présidentielle que Monsieur 63% ait fini de se mettre en condition à New York avant de se décider à conquérir l’Élysée, la première secrétaire resta ligotée à son fauteuil de la rue de Solférino. Contrainte de regarder s’élancer François Hollande... qui en profita pour prendre une avance dont on mesure aujourd’hui l’importance.

Le funeste 14 mai, les frasques du favori déchu la laissèrent dévastée. Elle se dévoua bravement pour entretenir la façade de la maison PS éclaboussée par le déshonneur. Puis, enfin, elle se lança, conquérante... Mais l’éclat qu’elle voulait donner à sa candidature fut aussitôt éclipsé - cruel hasard de la chronologie - par la révélation des mensonges de Nafissatou Diallo ! La curiosité qui s’était fugitivement portée sur elle, repassa de l’autre côté de l’Atlantique. Depuis ce décollage raté, la campagne Aubry n’a jamais trouvé sa vitesse de croisière.

Écartelée entre ses valeurs féministes et sa fidélité à un homme à terre dont elle défendit courageusement la présomption d’innocence, «Martine» dut se résoudre, tardivement, à adopter une prudente réserve sur les comportements de «Dominique» avec les femmes. Est-ce cette petite trahison, légitime, que DSK a voulu lui faire payer en la compromettant par deux fois dimanche soir en révélant qu’il devait être candidat aux primaires du parti et que Martine Aubry aurait renoncé à l’être ? «Le pacte de Marrakech», ce n’est pas un titre très vendeur pour une héroïne de gauche, prise en flagrant délit de mensonge, puisqu’elle avait nié l’existence de tout arrangement. Et si c’était sur Martine Aubry que le piège, évoqué sur TF1, s’était finalement refermé ?
OUI, MAIS ÇA ELLE NE LE SAIT PAS ENCORE !!

CRISE – La Chine, sauveur de l'Europe ?

 La Banque centrale de Chine est prête à soutenir les pays en difficulté pour rembourser leur dette. Le rachat par l'Empire du Milieu d'obligations européennes pourrait calmer les marchés et sortir la zone euro de la crise. Mais cette générosité n'est pas sans contreparties : Pékin espère bien aussi en tirer quelques dividendes sur le plan diplomatique
 Rachat d'obligations italiennes ou non ? En milieu de semaine, le bruit d'un rachat de titres d'Etat italiens par la Chine a donné une bouffée d'oxygène aux marchés financiers européens. Les bourses ont terminé mardi 13 septembre sur un net rebond. Une information qui a également renforcé l'Euro, au plus mal depuis ces derniers mois : il s'échangeait à 1,3692 dollar dans la soirée.


La Chine à la rescousse de l'Europe…
Très vite les rumeurs ont été démenties par l'Italie. Reste que l'hypothèse d'un soutien de la Chine à destination de la zone euro est particulièrement prise au sérieux par les marchés. La Banque centrale de Chine est prête à soutenir les pays en difficulté pour rembourser leur dette. "Nous soutenons la zone euro dans ses efforts pour s'attaquer à la crise de la dette", a déclaré vendredi Mme Jiang Yu, porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères. Et la Chine est déjà venue à la rescousse de pays de la zone euro en difficultés ces derniers mois.
Fin mai, Pékin avait fait part de son intention d'acheter des titres de dettes émis par le Fonds européen de stabilité pour le Portugal. En janvier, la Chine avait acheté des titres européens destinés à renflouer l'Irlande. Et dès le début de la crise, la Chine était venue en aide à l'Europe malade de ses dettes. En début d'année, le pays avait acheté des obligations d'Etat espagnoles pour une centaine de millions d'euros. L'Empire du Milieu s'est également engagé à acquérir des obligations grecques.
Il faut dire que les réserves de change de la Chine sont les plus élevées du monde. Elles ont dépassé en 2011 les 3.000 milliards de dollars. Une cagnotte qui a rapidement augmenté ces dernières années avec l'afflux des investissements étrangers en Chine, les forts excédents commerciaux --plus de 183 milliards de dollars en 2010-- et, en partie, l'entrée d'argent spéculatif. Pékin multiplie ces dernières années ses efforts pour diversifier ses réserves de changes, jusque là en grande partie investies en bons du Trésor américain. Au programme, évidemment, de l’achat d’or mais aussi d’euros. La monnaie unique est ainsi devenue la deuxième monnaie de réserve mondiale.
…Sous certaines conditions
Les promesses d’aide de la Chine sont évidemment intéressées. L’Empire du Milieu a tout intérêt à voir se maintenir un euro fort, en particulier face au dollar et au yuan. Cela favorise ses exportations vers l'Europe, son premier partenaire commercial. Pékin avance ses pions économiques sur le Vieux Continent, en profitant des difficultés dans la zone pour acheter des infrastructures – portuaires essentiellement (port du Pirée).
Pékin espère bien aussi tirer de sa générosité financière quelques dividendes sur le plan diplomatique, avec deux priorités : obtenir la fin de l'embargo sur les armes, et décrocher le statut d'"économie de marché"."Selon le calendrier de l'Organisation mondiale du commerce, le statut d'économie de marché à part entière sera reconnu à la Chine en 2016. Si les pays de l'UE peuvent faire preuve de sincérité quelques années plus tôt, cela refléterait notre amitié", a déclaré le Premier ministre Wen Jiabao. "J'espère qu'il y aura des avancées sur ce sujet lors du prochain sommet UE-Chine". Une manière de mettre la pression sur les gouvernements européens, puisque ce statut permettrait d'éviter de payer des droits de douane.
La Chine pourra-t-elle sauver l’Europe à elle toute seule ? Si elles rassurent, les promesses d’aide de la Chine – au Portugal ou à la Grèce par exemple – n’ont jusqu'à présent pas suffit pour durablement calmer les marchés.

La Grèce réfléchirait à un référendum sur l'euro-presse

Le gouvernement grec envisagerait la tenue d'un référendum sur le maintien de la Grèce dans la zone euro pour raffermir sa légitimité dans sa gestion de la crise de la dette, rapporte mardi le quotidien grec Kathimerini sur son site internet.
Un projet de loi préalable à ce référendum serait débattu dans les prochains jours, ajoute le journal de langue anglaise qui cite des sources non précisées.
Les autorités grecques sont pressées par leurs créanciers étrangers d'accélérer les réductions des dépenses budgétaires tandis que de l'autre côté, des manifestants dénoncent quotidiennement les ravages de la politique d'austérité.
Le Premier ministre George Papandreou, qui a rejeté par le passé l'idée d'un référendum, l'envisage désormais comme un moyen d'obtenir un nouveau mandat des urnes pour que son gouvernement poursuive la politique de rigueur attendue par les partenaires financiers à la Grèce, dont l'Union européenne et le FMI.
Mais Kathimerini note que le gouvernement est divisé, certains ministres plaidant pour une initiative plus radicale avec dissolution du parlement et élections anticipées; d'autres refusent au contraire tout retour dans les urnes, que ce soit pour un référendum ou pour des législatives.
www.ekathimerini.com (Henri-Pierre André pour le

Martine Aubry : "Je pense que je vais gagner la primaire"

"Les gens savent quelles sont mes convictions et que je ne lâcherai pas. C'est la raison pour laquelle je pense que je vais gagner la primaire", déclare Martine Aubry dans une interview à paraître mercredi 21 septembre dans Les Inrockuptibles et dont des extraits ont été publiés lundi.

"Des femmes et des hommes issus de milieux très différents disent : avec elle, on sait où on va, on sait qu'elle va faire ce qu'elle dit. Et ce mouvement-là, je ne le sens pas ailleurs. C'est le résultat de l'expérience acquise dans les responsabilités associatives, syndicales et ministérielles que j'ai exercées", dit-elle. Mme Aubry s'exprimait alors que des partisans de François Hollande soulignaient qu'elle était une candidate "par défaut" suite aux déclarations de Dominique Strauss-Kahn sur TF1, dimanche.
>> Lire notre décryptage "Pacte DSK-Aubry" : le camp Aubry réplique aux soutiens de Hollande
"JE PENSE QUE CE SERA MOI"
L'ex-première secrétaire du Parti socialiste, nettement distancée par François Hollande dans les sondages avant le premier tour de la compétition interne pour désigner le candidat du PS à l'élection présidentielle de 2012, se dit "extrêmement optimiste".
Elle ajoute : "Est-ce que vous pensez que pendant trois ans j'ai fait tout ce que j'ai fait, en pensant d'abord aux Français, pour dire 'Si c'est pas moi, j'irai sous ma couette' ? Non ! Mais je vous rassure tout de suite,  je pense que ce sera moi".
QUELLE HORREUR, AU SECOURS !!!!

L'acte de contrition de DSK fait écho à celui de Bill Clinton

Les deux affaires sont très différentes mais les actes de contrition télévisuelle se ressemblent étrangement. Dimanche 18 septembre au soir, à peine terminée l'intervention télévisée de Dominique Strauss-Kahn sur le plateau du 20 heures de TF1, beaucoup de commentateurs l'ont déjà relevé : un certain nombre d'éléments de langage employés par l'ancien patron du FMI semblaient faire écho à l'intervention de l'ancien président américain, Bill Clinton, le 17 août 1998.

Ce soir-là, l'ancien président démocrate était venu s'expliquer à la télévision, face caméra et devant des millions d'Américains, sur sa relation avec Monica Lewinsky. L'"affaire Lewinsky" – ou le "Monicagate" comme on l'appelait déjà à l'époque –, avait éclaté sept mois auparavant aux Etats-Unis. A cette époque, des rumeurs affirment que Bill Clinton aurait eu, entre 1995 et 1997, des rapports intimes avec une stagiaire de la Maison Blanche, Monica Lewinsky. Le 21 janvier 1998, devant un grand jury et alors qu'il était sous serment, M. Clinton nie les faits.

Mais, le 28 juillet 1998, le procureur en charge de l'enquête, Kenneth Starr, obtient les aveux de Monica Lewinsky en échange de son immunité. En l'espace de quelques jours, l'étau se resserre autour de Bill Clinton, qui se voit obligé de réviser sa stratégie de communication : le 17 août, il s'adresse directement à la Nation pour reconnaître des relations sexuelles avec Monica Lewinsky.

Il est important de noter que l'"affaire Lewinsky", à la différence de l'"affaire DSK" ne comporte aucun volet pénal et qu'il n'y a jamais été question de relation sexuelle contrainte. En ceci, les deux affaires diffèrent complètement ; mais dans les deux cas, les principaux intéressés ont été amenés à faire une acte de repentir public et télévisuel. Dimanche soir, Dominique Strauss-Kahn a ainsi utilisé certaines expressions relevant du champ lexical de la moralité qui rappellent le discours prononcé par Bill Clinton, 13 ans plus tôt.

La déclaration de Dominique Strauss-Kahn, le 18 septembre 2011


LA "RELATION INAPPROPRIÉE"
Dès les premiers mots de son entretien avec Claire Chazal, l'ancien patron du FMI reconnaît plus qu'une "relation inappropriée", "une faute" :
  • DSK : "Ce qui s'est passé, c'est une relation non seulement inappropriée mais plus que ça. Une faute."
Bill Clinton avait alors employé pratiquement les mêmes mots, avec la même syntaxe :
  • Clinton : "J'ai bien eu une relation avec Mlle Lewinsky, qui n'était pas convenable. En fait, c'était mal." ("I did have a relation with Miss Lewinsky that was not appropriate. In fact, it was wrong")
LES "REGRETS" ENVERS LES PROCHES
M. Strauss-Kahn mentionne ensuite rapidement sa famille et ses proches et dit à quel point il regrette de les avoir fait souffrir. Puis Claire Chazal lui demande si il a eu une "relation tarifée" avec Nafissatou Diallo : DSK répond laconiquement et s'empresse de sortir du volet judiciaire – la prostitution est interdite dans l'Etat de New York – pour revenir sur le volet moral de l'affaire.
  • DSK : "Une faute vis à vis de ma femme, mes enfants, mes amis. Mais aussi une faute vis à vis des Français qui avaient placé en moi leur espérance de changement."
  • DSK : "Non, ce n'était pas un rapport tarifé. Est-ce que c'était une faiblesse ? Je crois que c'est plus grave qu'une faiblesse, je crois que c'est une faute morale et je n'en suis pas fier. Et je la regrette infiniment, je l'ai regrettée tous ces jours, au long de ces quatre mois et je crois que je n'ai pas fini de la regretter."
Bill Clinton avait lui aussi insisté pour dire à quel point il regrettait d'avoir entraîné ses proches dans cette affaire. Mais le président faisait alors référence non pas à sa relation avec Mlle Lewinsky, mais au fait d'avoir menti devant un grand jury :
  • Clinton : "J'ai trompé le public, y compris ma femme. Je le regrette profondément." ("I misled people, including even my wife. I deeply regret that.")
  • Plus loin, Bill Clinton ne parle pas de fierté, mais de "honte" et dit avoir menti pour "[se] protéger de la honte de [sa] propre conduite" ("to protect myself from the embarrassment of my own conduct")
LES "ATTAQUES TERRIBLES" ET LE TON SOLENNEL

Dominique Strauss-Kahn est également revenu sur son arrestation du 14 mai et sur toute la période d'instruction pendant laquelle presse, commentateurs et analystes politiques ont énormément parlé de l'affaire. Prenant un ton très solennel, il rappelle que lui aussi a "beaucoup perdu" dans l'affaire.
  • DSK : "Dans cette affaire, j'ai vécu des choses violentes, oui. Des attaques terribles. Et j'ai beaucoup perdu, même si d'autres, dans d'autres circonstances, ont pu parfois perdre plus que moi."
  • DSK : "Je comprends que cela ait choqué, je l'ai payé lourdement, je le paye toujours. J'ai beaucoup perdu dans cette histoire. Depuis quatre mois, j'ai vu la douleur que j'ai créée autour de moi et j'ai réflechi. J'ai beaucoup réflechi. Et cette légéreté, je l'ai perdu, pour toujours."
Bill Clinton s'en était lui pris à l'enquête menée par le procureur Kenneth Starr. Mais, de la même manière, il ne s'était nullement dédouané : il avait employé un ton solennel et en avait même référé à Dieu :
  • Clinton : "L'enquête indépendante s'est ensuite étendue à mes collaborateurs et amis, puis à ma vie privée. Et désormais l'enquête elle-même fait l'objet d'une enquête. Ceci a duré trop longtemps, coûté trop cher et blessé trop de personnes innocentes." ("The independent counsel investigation moved on to my staff and friends, then into my private life. And now the investigation itself is under investigation. This has gone on too long, cost too much and hurt too many innocent people.")
  • Clinton : "Maintenant, cette affaire est entre moi, les deux personnes que j'aime le plus – ma femme et notre fille – et Dieu. Je dois réparer cela et je suis prêt à faire tout ce qui sera nécessaire pour y parvenir." ("Now, this matter is between me, the two people I love most – my wife and our daughter – and our God. I must put it right, and I am prepared to do whatever it takes to do so.")
A la fin de l'entretien sur TF1, Dominique Strauss-Kahn a endossé ses habits d'ancien patron du FMI pour parler de la crise financière mondiale et aussi sans doute rappeler ainsi aux Français qu'il existe des problèmes bien plus sérieux dans le monde actuellement :
  • DSK : "Je crois que la situation est très sérieuse. Avec le défi écologique, le défi que nous rencontrons dans cette crise est sans doute le plus sérieux pour les générations qui sont présentes et si nous ne réagissons pas vite, dans 25 ans, l'Europe sera une terre de désolation."
A la fin de son discours, Bill Clinton avait alors usé de la même rhétorique, mais avait dit de façon bien plus claire et directe ce qu'a sous-entendu hier M. Strauss Kahn :
  • Clinton : "Maintenant, il est plus que temps de tourner la page. Nous avons d'importantes questions à résoudre, de réelles opportunités à saisir, de réels problèmes de sécurité à affronter." ("Now it is time – in fact, it is past time to move on. We have important work to do – real opportunities to seize, real problems to solve, real security matters to face".

Lettre de Christophe Barbier à Dominique Strauss-Kahn

Lors de son interview sur TF1, Dominique Strauss-Kahn a violemment pris à parti L'Express, le qualifiant de "tabloïd". La réponse de Christophe Barbier: "Le vrai sujet n'est pas l'attitude de la presse, c'est la vôtre". 
Monsieur l'ex-directeur général du FMI, 
Prenant la parole, pour la première fois en France, après les faits survenus dans la suite 2806 du Sofitel de New York et le feuilleton judiciaire qui s'en est suivi, vous avez qualifié L'Express de "tabloïd", l'accusant d'"acharnement" à votre égard et contestant les documents que nous avons publiés le 17 août dernier. Dans un exercice de communication ciselée, qui visait à imposer "votre" vérité, vous avez proféré là trois mensonges. 
Pour avoir subi outre-Atlantique les attaques injurieuses et les Unes graveleuses de la vraie presse de caniveau, vous savez bien que L'Express n'est pas un tabloïd. Pas une ligne de notre journal ne s'est éloignée de la quête des faits et d'une ligne éditoriale intraitable quant au respect dû aux femmes, à l'éthique que doivent respecter ceux qui représentent la France et à l'exemplarité nécessaire pour briguer la présidence de la République. L'Express est cité dans le rapport de Cyrus Vance, que vous avez brandi à la télévision: le procureur aurait-il accordé du crédit à un tabloïd? L'Express est le seul journal à avoir reproduit intégralement ce document, derrière lequel vous vous abritez aujourd'hui. Est-ce là une méthode de "tabloïd" qui s'"acharne"? 
L'Express ne s'acharne jamais, si ce n'est à établir la vérité. Dès octobre 2008, en consacrant notre Une à l'affaire Piroska Nagy, nous avions mis en lumière votre comportement contestable envers les femmes et le danger que votre vie privée faisait peser sur votre vie publique. Avoir raison avant tout le monde ne s'appelle pas de l'acharnement, mais de la lucidité. Peut-être est-ce cela que vous ne pardonnez pas à L'Express? Si vous aviez tenu compte jadis de nos analyses, plutôt que de nous les reprocher aujourd'hui, vous seriez en ce moment le favori de l'élection présidentielle. 
L'Express a publié un rapport médical, rédigé par un praticien spécialisé dans les agressions sexuelles, document standard et officiel établi par les hôpitaux compétents à chaque fois que se présente un cas similaire: cela s'appelle les "sexuals assaults forensic exams notes". Que le procureur Vance ne l'ait pas jugé suffisant pour étayer un éventuel procès ne le dénature en rien. La justice américaine a abandonné les charges contre vous parce qu'aucune preuve matérielle ni aucun témoignage fiable - Nafissatou Diallo ayant perdu toute crédibilité - ne permettent d'asseoir une accusation solide face à un jury. Le doute vous profite, et c'est normal. Demeure la relation sexuelle "précipitée", dont vous dites qu'elle n'a pas été tarifée, mais dont la brièveté laisse peu de place à la tendresse et aucune à la dignité. 
Monsieur l'ex-directeur général du FMI, L'Express n'a ni ennemi, ni parti. Nous pratiquons la même intransigeance envers tous les politiques qui briguent le pouvoir. Vous en prendre à un journal ne changera rien: depuis quatre mois, le vrai sujet d'interrogation n'est pas l'attitude de la presse, c'est la vôtre. Et puisque l'opinion a entendu dimanche soir que vous souhaitiez emprunter le chemin de la rédemption, afin d'être à nouveau "utile au bien public", puissiez-vous comprendre qu'il faut, pour servir ce "bien public", s'efforcer de faire aussi le bien en privé.


L’Express, ce « tabloïd » dans la ligne de mire du couple DSK-Sinclair.

DSK au JT : "Je suis restée sur ma faim"

L'intervention de Dominique Strauss-Kahn sur le plateau de TF1 dimanche soir a suscité de nombreuses réactions sur notre site. France-Soir.fr vous propose un bref récapitulatif de vos coups de gueule, interrogations et parfois messages de soutiens.

« Dans tous les cas c'est un excellent comédien ». Pour beaucoup de nos internautes, les paroles et les mimiques de Dominique Strauss-Kahn sont loin d'avoir fait l'unanimité, lors de son rendez-vous télévisé avec les Français dimanche soir sur TF1. Eowedrinidd s'explique : « Concernant le fond de l'"affaire", je suis resté sur ma faim. La relation sexuelle est maintenant avouée mais était-elle consentie ou imposée comme l'affirme la victime ? Cela change tout au plan pénal ». Dominique Strauss-Kahn a reconnu face à Claire Chazal avoir eu une relation « non tarifée » avec la femme de chambre du Sofitel de New-York, Nafissatou Diallo, et confessé une « faute morale ».

Mica56, de son côté, s'étonne de voir que certains Français attendaient « la description de l'acte sexuel entre DSK et Mme Diallo », arguant qu'il s'agit là d'une « affaire privée ».