TOUT EST DIT

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mardi 24 septembre 2013

Un document de travail de la Banque nationale polonaise appelle à la rupture de la zone euro

Stefan Kawalec, ex vice-ministre des Finances et Ernest Pytlarczyk, économiste en chef de la filiale polonaise de la Commerzbank, expliquent dans leur document, intitulé « Controlled dismantlement of the Eurozone, A proposal for a New European Monetary System and a new role for the European Central Bank »
(démantèlement contrôlé de la zone euro, une proposition pour un nouveau système monétaire européen et un nouveau rôle pour la Banque centrale européenne), que la zone euro menace l'UE car les politiques d’austérité qui y sont imposées actuellement ont peu de chance de produire des résultats tangibles, et que la défense de l’euro à tout prix pourrait mener à un effondrement politique et une rupture désordonnée de la zone euro.
Les deux économistes suggèrent de laisser la devise euro aux pays les moins compétitifs, et de permettre aux pays les plus compétitifs de quitter la zone. Par la suite, un nouveau système de coordination de la monnaie doit être mis en œuvre.
Ce document est d’autant plus étonnant que même si, d’ordinaire, les documents de travail de ce type ne reflètent pas nécessairement la politique monétaire de la banque centrale dont il sont issus, en général, les banques centrales s’arrangent pour qu’ils ne dénotent pas trop franchement avec leur points de vue.
La Pologne ne devrait pas adopter l’euro avant 2019. Un amendement constitutionnel est nécessaire pour qu’il puisse remplacer le zloty. En juillet de cette année, le Premier ministre polonais, Donald Tusk, avait expliqué à la Gazeta Wyborcza qu’il ne disposait pas de la majorité des deux tiers qui serait nécessaire pour faire passer ce changement et qu’il ne pensait pas qu’il l’aurait non plus au cours de son mandat suivant.

    Dans quels pays de l'OCDE travaille-t-on le plus dur?


    La France, puis l'Allemagne, le Luxembourg et la Belgique sont les pays de l'OCDE où l’on travaille le moins d’heures et où l’on prend sa retraite le plus tôt. A contrario, les pays où l’on travaille le plus et le plus longtemps sont le Mexique, la Corée du Sud et le Chili. C'est ce qui ressort d'une comparaison des durées et horaires de travail de 33 pays de l'OCDE.
    Le graphique ci-dessus a été établi sur la base de trois variables pour chaque pays membre de l'OCDE: le nombre moyen d'heures travaillées par an (axe vertical), l'âge moyen de départ à la retraite (axe horizontal) et l'espérance de vie moyenne restante après la mise à la retraite (couleur du point plus ou moins foncée selon que cette espérance est longue)

    La fabrique à néo-nazis

    Après le meurtre d'un rappeur antifasciste et de nouvelles révélations sur le fonctionnement d'Aube Dorée, le gouvernement grec a décidé de s'attaquer à l'influence grandissante du parti néo-nazi.
    racisme, lutte de classe, laïcité, rigueur.

    Le 23 septembre, l'inspecteur général de la police pour le Sud de la Grèce et le directeur général de la police pour le Centre de la Grèce ont démissionné en raison de leurs liens avec Aube Dorée. Quatre policiers de rang inférieur ont été suspendus.

    La victoire de Merkel est l'échec du hollandisme

    Les socialistes français restent persuadés d’avoir raison, en dépit des alarmes sur la poursuite de l’endettement public et de la paupérisation des classes moyennes. Tandis que l’Allemagne plébiscite la rigueur d’Angela Merkel, qui fait également reprendre des couleurs à la pragmatique Grande-Bretagne, François Hollande glisse un peu plus dans les sondages (23% d’opinions favorables). Mais, comme l’expliquait, ce lundi matin sur RTL, le ministre Benoît Hamon : "Je ne vis pas avec le complexe du responsable politique français  à l’égard  de la réussite et du modèle allemand. Je n’ai pas ce complexe-là". Le gouvernement non plus, ni le PS. Il y a peu, le président de l’Assemblée, Claude Bartolone, prônait encore "la confrontation" avec "la chancelière de l’austérité". Ce petit monde préfère un Etat qui subventionne un chômeur plutôt qu’un travailleur mal payé. Il assure que la rigueur ne peut s’exercer au détriment de l’Etat providence et de la protection sociale, ce qui revient à  conclure qu’elle n’a pas lieu d’être. Des propos qui ne rencontrent pas l’adhésion, à observer la chute du chef de l’Etat.
    Le triomphe de Merkel aux législatives de ce week-end (41,5%) lui fait rater de peu la majorité absolue au parlement, pour son troisième mandat. Les Allemands se reconnaissent dans cette personnalité modeste, accessible, très dissemblable du spécimen politique français, qui adopte vite le comportement du parvenu protégé par ses flatteurs. A en croire les sondages, les Français eux-mêmes voient de la sincérité et du tempérament chez cette femme terne, qui a su annoncer et assumer les efforts pour la relance. Merkel n’est pas charismatique, mais elle a réussi à sortir son pays de l’ornière et c’est là l’essentiel. Or la gauche, qui se paye de mots, est également confrontée à la réussite de la rigueur anglaise. En effet, le premier ministre David Cameron est en passe, de son côté, de gagner son pari de l’austérité, au vu du redémarrage de la croissance de son pays. Ces résultats sont les fruits d’une forte réduction des dépenses de l’Etat (plus de 400.000 postes de fonctionnaires ont déjà été supprimés) et de baisses ciblées d’impôts, c'est-à-dire l’inverse du hollandisme.Les réussites de l’Allemagne et de la Grande-Bretagne expliquent la spirale de l’échec qui entraîne la France.

    Merkel III et le paradoxe allemand

    À vaincre sans péril, on triomphe sans gloire… Ou sans majorité, comme c’est le cas pour Angela Merkel. La chancelière a remporté un véritable triomphe électoral, qui lui garantit un troisième mandat de quatre ans, mais elle a perdu son allié, le petit parti libéral (FDP), qui n’a pas réussi à franchir la barre des 5 % et n’est plus représenté au Bundestag, pour la première fois depuis 1949. « Chancelière cherche partenaire », titrait hier la pour résumer la situation.
    Cela paraît étonnant vu de France : en Allemagne, un parti peut gagner largement des élections législatives, sans disposer pour autant d’une majorité pour gouverner. Ce paradoxe allemand s’explique par le mode de scrutin à deux voix : une première voix pour élire directement le député de la circonscription, et la seconde pour le vote à la proportionnelle d’une liste de parti au niveau régional. Avec un scrutin majoritaire, comme en France, Angela Merkel pourrait compter sur une confortable majorité parlementaire.
    En dépit de son score historique, elle rate la majorité absolue, de cinq sièges seulement. Cela aurait aussi été une grande première depuis le chancelier chrétien-démocrate Konrad Adenauer dans les années 1960. Une situation qu’Angela Merkel ne souhaitait pas, car elle aurait renforcé l’emprise de la branche bavaroise sur son gouvernement. Ainsi, la CSU veut imposer un péage sur les autoroutes allemandes pour les automobilistes étrangers. Angela Merkel ne veut pas non plus d’un salaire minimum généralisé, la principale revendication des sociaux-démocrates, mais devra néanmoins se résoudre à une « cogestion » comme lors de son premier mandat.
    Seule alternative à la grande coalition : une alliance avec les Verts. Angela Merkel ayant opté pour la sortie du nucléaire après la catastrophe de Fukushima, le principal obstacle à un rapprochement avec les écologistes a été levé. Mais elle apparaît toujours contre-nature. En politique, il ne faut jamais dire jamais, cela est vrai aussi en Allemagne.
    En attendant la fin des tractations, on peut constater qu’en Allemagne, il n’y a de parti à la droite de la CDU, pas de droite extrême hostile à l’Europe au parlement, comme c’est le cas dans de nombreux pays en Europe. Cela serait aussi déjà le cas en France, s’il y avait un scrutin proportionnel. Mais ça, c’est le paradoxe français.

    France-Allemagne, la débâcle

    France-Allemagne, la débâcle
    Le triomphe électoral de la chancelière allemande, Madame Merkel, dimanche 22 septembre, contraste avec le marasme dans lequel s’ébattent les dirigeants politiques français. Ce décalage ne fait que refléter le triomphe économique de l’Allemagne face à la débâcle française : un solde commercial de + 239 milliards $, pour un déficit de -104 M$ ; un taux de chômage de 5,3% contre 11% ; une part de l’industrie dans la valeur ajoutée de 24% contre 12% ; un PIB allemand supérieur de près de 40%. Tous ces chiffres (les Echos-data 2013) sont à considérer alors que les deux pays se tenaient de près jusqu’à 1980 et que l’Allemagne a dû faire face au coût gigantesque de la réunification. Ce décrochage aura des conséquences désastreuses sur le plan de l’équilibre politique européen. Celui-ci était fondé sur une relation d’égal à égal entre les deux pays depuis 1950. Désormais, la France se situe à la remorque de l’Allemagne. Les démagogues trouveront dix mille excuses à cette catastrophe française, les bas salaires allemands, l’euro, etc. Ces facteurs, ou "circonstances atténuantes",  peuvent avoir joué, mais à la marge. La seule vraie raison, la raison profonde de cette débâcle, c’est que la France a continué à vivre au dessus de ses moyens, a refusé la logique de l’effort, n’a pas eu le courage de faire les indispensables réformes difficiles et impopulaires, d’adapter au monde moderne son modèle économique et social (retraites, marché et droit du travail, fiscalité, système social, etc.). Le drame de ce décrochage à long terme c’est celui d’une dépendance croissante de la France à l’égard de l’Allemagne, susceptible de favoriser un retour de la tension et de l’animosité en Europe et de fragiliser tout l’édifice de paix bâti depuis 1960 entre les deux pays. Raymond Poincaré, l’un de nos derniers grands hommes d’Etat visionnaires, au lendemain de la Grande Guerre, sentait que le salut de l’Europe reposait sur l’équilibre entre les deux pays, écrivant 1er janvier 1921, dans la Revue des Deux Mondes : « Que la France soit à même de traiter avec l’Allemagne d’égale à égale, c’est la meilleure façon de préparer, pour l’avenir, un rapprochement sincère entre les deux nations. Quand saluerons-nous l’aurore de ces jours nouveaux, où la paix, descendant sur le Rhin, illuminera le monde entier ? » Cet équilibre est désormais rompu. Un gouvernement responsable et lucide devrait placer au cœur de ses priorités une transformation profonde du système économique et social français, en se donnant pour objectif un rattrapage de l’Allemagne à l’horizon d’une décennie; dans l’intérêt de la France, de l’Allemagne, et de l’équilibre l’européen.

    Les Grecs disent « non » aux privatisations


    Alors que la troïka est à Athènes, les privatisations sont au point mort. La population y est très hostile.
    À l'aube d'une nouvelle grève de quarante-huit heures de la fonction publique, les syndicats appellent les Grecs à se soulever, pour ne pas «brader le pays aux étrangers». En plus de la lutte contre les mesures d'austérité, ils dénoncent les privatisations entreprises par leur gouvernement pour satisfaire la troïka, de retour à Athènes depuis dimanche.
    Lancé depuis 2010, mais resté au point mort, le vaste programme de privatisations est l'un des sujets les plus épineux qui sera discuté avec les bailleurs de fonds internationaux de la Grèce cette semaine. Le triumvirat de la BCE, UE et FMI va multiplier les rencontres avec les autorités grecques jusqu'au 9 octobre, avant de donner son accord pour le déblocage d'une nouvelle tranche d'un milliard d'euros.

    Lorsqu'elles furent réclamées par le FMI il y a trois ans, les privatisations étaient censées rapporter quelque 19 milliards d'euros au budget de l'État, un objectif revu à la baisse un an plus tard, à 15 milliards d'euros, et qui, aujourd'hui, n'est plus qu'à 1,6 milliard d'euros!
    Même revu en forte baisse, ce montant semble aujourd'hui irréalisable, au grand dam du FMI. Ce manque à gagner dans les comptes publics va obliger la Grèce à demander un troisième plan d'aide début 2014, estimé à 11 milliards d'euros.

    Peur des Chinois

    Si les privatisations sont à ce point bloquées, c'est en raison de l'opposition farouche de la population, qui ne manque jamais une occasion de dénoncer, lorsqu'elle descend dans la rue, la vente programmée des services publics aux investisseurs étrangers.
    La population grecque est favorable au maintien, dans le giron de l'État, de la compagnie des eaux, d'électricité, du secteur ferroviaire, de la plus grande industrie métallurgique Larko, mais aussi du sucre, considéré comme une denrée de base, au même titre que l'eau, et toujours propriété d'une société d'État, la Compagnie sucrière de Grèce.
    Si les Grecs sont ainsi attachés à «leurs» trains ou à «leur» sucre, c'est, avant tout, parce qu'ils redoutent une hausse des prix en cas de privatisations. «Ce sont des biens publics dont le prix flambera une fois que l'une de ses sociétés sera vendue!» affirme Stamatis Lagos, chef de gare de la compagnie ferroviaire OSE.
    Les Grecs ont aussi peur des Chinois, qui se sont déjà emparés du port du Pirée et manifestent leur intérêt pour la compagnie ferroviaire grecque. «Certes, nos trains ne sont pas à l'heure, certes, un tiers des gares du pays ont été fermées, mais nous ne sommes que 2300 employés pour tout le pays, ce n'est pas suffisant! Le pire, c'est que ce sont certainement des Chinois qui vont racheter le réseau ferroviaire et nous serons tous licenciés!» ajoute-t-il.
    Les syndicats grecs défendent aussi leurs derniers bastions avec ferveur. C'est bien ce qui effraie nombre d'investisseurs étrangers, pourtant attirés par la position géographique et géostratégique de la Grèce.

    «Les maux de l'État-providence»

    Le pays compte quelque 3000  organismes d'État, que la troïka rêverait de privatiser, comme la Compagnie sucrière de Grèce. Depuis le retour de la démocratie en 1974, les gouvernements successifs ont multiplié les organismes publics ou parapublics, payés sur des deniers de l'État, qui ont fait enfler le nombre de fonctionnaires, qu'il faut aujourd'hui licencier. «Ce sont les maux de l'État-providence! Une mentalité soviétique, où tout doit être public», dénonce Andréas Drimiotis, analyste économique.
    Pour réussir à vendre discrètement et le plus efficacement possible ses biens publics, le gouvernement grec songe à émettre des titres sur les marchés, par l'intermédiaire de sociétés luxembourgeoises. Une stratégie qui risque de ne pas passer auprès des syndicats.

    IL VA BIEN FALLOIR QUE LES GRECS SE RENDENT COMPTE QUE L'ÉTAT
    N'EST PLUS CAPABLE D'INVESTIR DANS QUOI QUE CE SOIT.

    Volée de critiques après le renouvellementdu Comité national d'éthique


    Après l'éviction des religieux du CCNE et le renouvellement de 15 sièges où figurent des amis de François Hollande, les autorités religieuses et les députés de l'opposition dénoncent une manœuvre pour influencer les prochains débats sur l'euthanasie et l'assistance médicale à la procréation .
    Le renouvellement du Comité consultatif national d'éthique(CCNE) suscite colère et stupéfaction chez les parlementaires de droite et les autorités religieuses dont plus aucune ne siège, pour la première fois depuis les 30 ans d'existence du CCNE. Les premiers dénoncent une manœuvre politique qui vise à «changer en douce la couleur» du CCNE à l'approche des débats majeurs sur l'euthanasie et l'ouverture de l'AMP aux couples homosexuels, alors que des personnalités connues pour leur sensibilité à gauche ou leur amitié avec le président de la République viennent d'être nommées par ce dernier. Les seconds sont consternés d'avoir purement et simplement été évincés du comité, sans préavis.

    Courrier des protestants au ministère de l'Intérieur

    On est si indigné à la Fédération protestante de France (FPF) que son président, le pasteur Claude Baty, vient de rédiger un courrier au chef du bureau des cultes au ministère de l'Intérieur. «En plus, nous avons découvert ça par voie de presse», grince la FPF. Alors que le président du CCNE, Jean-Claude Ameisen, nommé il y a un an par François Hollande, met en avant «la diversité historique et nécessaire des membres» pour récuser toute tactique politique, les procédés utilisés en coulisse jettent la suspicion.
    «Même si c'est le président de la République qui nomme, la tradition veut que toutes les autorités religieuses soient toujours consultées au préalable pour proposer un nom, c'est même comme ça que, moi-même, j'ai été élu, explique le pasteur Louis Schweitzer, dont le siège n'a pas été reconduit ni signifié qu'il en serait ainsi. Or cette fois nous n'avons pas été consultés». Comme lui, le rabbin Michaël Azoulay n'a pas été renouvelé. Désormais, les 4 postes sur les 39 membres au total qui, dans les textes de la composition du comité, sont nommés «en raison de leur appartenance à une famille religieuse», comme l'explique le président du CCNE, sont occupés par quatre laïcs, spécialistes des questions judaïques, catholiques, protestantes et islamiques. Deux d'entre eux siégeaient déjà: Xavier Lacroix pour la sensibilité catholique et Ali Benmackhlouf pour l'islamique. «Avec l'absence de tout religieux, le message est clair: le retour à une laïcité musclée», prédit le pasteur Schweitzer.

    «On sort des religieux et on envoie des militants»

    Un autre indice semble conforter les suspicions d'une stratégie: si le renouvellement du comité est normal puisqu'il s'opère tous les 2 ans pour moitié, bien des postes concernés ne relevaient pas de renouvellements obligatoires: ils arrivaient au terme de leur mandature de 4 ans mais pouvaient être reconduits quatre ans de plus. Quinze nouveaux membres sont ainsi entrés au comité.
    Pour de nombreux observateurs, ce «remaniement anticipé» est une «sanction-prévention» après le passage difficile de la loi mariage pour tous et le rapport du CCNE sur la fin de vie. «80 % du CCNE a tranché en juin dernier qu'il ne fallait en aucun cas légaliser l'euthanasie, se souvient Louis Schweitzer. Cela n'a pas plu au gouvernement qui entend préparer le terrain pour les débats qui vont précéder le projet de loi».
    Pour Jean Léonetti, député UMP des Alpes-Maritimes et père de la loi sur la fin de vie, le message est clair: «on sort les religieux et on envoie des militants pour conformer les avis du CCNE à celui du gouvernement. Au lieu de changer d'avis sur ces grandes questions éthiques, le gouvernement préfère changer de comité d'éthique! François Hollande n'avait-il pas déjà amorcé le piège en annonçant que, sur l'AMP, il se conformerait à l'avis du comité?».
    «C'est choquant, s'exclame Hervé Mariton, député UMP de la Drôme. Bien des choses peuvent être politisées mais s'agissant d'un comité d'éthique, c'est non seulement hors sujet mais c'est même une faute contre la société, contre la politique et contre le débat. Ce n'est pas à la hauteur d'une mission de ce type. C'est scandaleux sur la méthode, inquiétant pour l'avenir, et c'est une raison supplémentaire pour rester très actif sur ces sujets».

    «Besoin de sérénité»

    Jean-Claude Ameisen, le président du CCNE, s'étonne de cet emballement. «Depuis 30 ans, il y a toujours eu des colorations politiques et l'alternance des gouvernements n'a jamais rien changé car la nomination des membres est avant tout fondée sur leurs compétences et leur personnalité. Au contraire, la gravité sur laquelle se penche le CCNE nécessite absolument cette diversité. Du reste, on ne s'est jamais scandalisé de la présence de membres de droite sous un gouvernement de droite. Accroître le rôle du comité, qui n'est que consultatif, en le scrutant ainsi et préjuger de ses avis, c'est le rendre inutile. Il a besoin de sérénité pour accomplir sa mission».
    Virage à gauche ou non, «l'avenir le dira très vite», conclue Xavier Lacroix, membre du CCNE en faisant référence à l'avis sur l'AMP qui sera rendu début 2014. «Ce sera révélateur et déterminant, estime de son côté Jean-René Binet, professeur de droit sur les questions de santé et de bioéthique. Car les positions sur l'AMP n'ont jamais été remises en cause par le CCNE depuis les années 80, en dépit de l'alternance des gouvernements. Attendons de voir si le prochain avis sera une rupture».

    Se refaire une santé

    Se refaire une santé


    C'est à peine croyable. En écoutant, hier, la présentation, par Marisol Touraine, de sa nouvelle stratégie nationale de santé, on aurait cru entendre Vincent Peillon détaillant ses objectifs pour la réforme de l'école. Les deux ministres ont tenu les mêmes discours, mots pour mots. Ainsi, la ministre a-t-elle évoqué la « refondation » de notre système de santé. Ce n'est pas qu'il serait mauvais, en tout cas pas plus que notre système éducatif, mais il aurait vieilli. Et surtout, il s'accompagne de très grandes inégalités. En somme, les bons résultats d'ensemble masquent de trop importantes disparités.
    Assurer l'égalité des chances des Français devant la santé est donc aussi louable et nécessaire que de leur garantir un égal accès à la réussite scolaire. Et pour cela, comme pour les élèves, rien de tel que de développer une « meilleure orientation des patients » à travers un parcours de soins rationnel. Enfin, un indispensable dossier de santé individuel suivra le malade et favorisera les échanges entre professionnels. On vous l'a dit, il y a entre Peillon et Touraine une analogie de vocabulaire qui reflète bien le système de pensée de l'exécutif : afficher des objectifs généreux malgré les déficits sociaux.
    Reste, dans les deux cas, à faire bouger le mammouth. Celui de la santé n'est guère moins inerte que celui de l'Éducation nationale. Il lui fallait donc un « marqueur » signifiant que la réforme est en marche avant la présentation de la loi sur la stratégie nationale de santé en 2014. Il s'agit de la généralisation du tiers payant chez le médecin qui dispensera le patient d'avancer le prix de la consultation.
    Ce symbole d'une médecine pour tous a déjà provoqué des réactions. Selon l'habitude, les médecins libéraux crient avant d'avoir mal et redoutent une « étatisation » du système, les lourdeurs administratives et un engorgement des cabinets. Ils n'ont pas forcément tort mais il ne faut pas désespérer du civisme des patients (pourquoi pas une charte ?). Et puis la réforme s'étalera dans le temps pour n'être généralisée qu'en 2017. Une date qui n'est pas fortuite. Comme si elle devait aider qui vous savez à se refaire une santé… électorale.

    Vous avez le bonjour d’Angela !

    Vous avez le bonjour d’Angela !


    L’Allemagne ne va pas si bien, allez, avec ses travailleurs pauvres, ses infrastructures routières délabrées, sa minable démographie ! Sa prospérité en trompe-l’œil cache un désastre social qui lui promet un avenir sombre. Et cette idée de renoncer au nucléaire, écologie oblige, pour mieux relancer les mines de charbon. Et cette obsession budgétaire qui pousse à serrer les cordons de la bourse jusqu’à étrangler les populations. Et cette Première dame si peu sexy, égoïste, intransigeante, austère, et que l’Europe entière déteste.
    Instruction à charge ? Voici le tableau que dressaient plusieurs politiciens français, la semaine dernière encore, d’un pays voisin et néanmoins ami. Mais les électeurs d’outre-Rhin voient les choses différemment. Dimanche, plutôt que prendre en compte nos critiques si pertinentes, ils ont reconduit leur chancelière. Sans trop lui en vouloir de faire passer l’intérêt national avant celui de l’UE ou de l’Hexagone.
    On peut toujours gloser à l’infini, le verdict des urnes s’impose. Angela Merkel jouit d’un véritable plébiscite alors que l’adhésion à François Hollande, au même moment, tombait à 23 %. Berlin rit, Paris pleure. Et demain ? Personne ne demande à la France d’adopter le “modèle économique” des cousins Germains. Elle gagnerait beaucoup, en revanche, à définir le sien de manière nette et intelligible. Au sommet de l’État aussi, ce qui se conçoit bien s’énonce clairement…

    Les élections en Allemagne vues par la presse française

    L'accent est mis dans les articles français sur les travailleurs précaires, travailleurs pauvres, intérimaires, mini-jobs. Tout pour noircir le tableau.

    Les élections en Allemagne ont entraîné la publication de quelques articles sur ce pays dans la presse. Ce qui est frappant, c'est l'insistance sur les travailleurs précaires, les mini jobs, sur tout ce qui irait mal. On a parfois l'impression que l'Allemagne est en plein déclin. Évidemment, la conclusion est que l'Allemagne a plein de problèmes. Sous entendu : il ne faut surtout pas imiter sa politique.
    Par conséquent, une petite mise au point s'impose.
    D'abord, la politique d'Angela Merkel fait consensus en Allemagne. Les sociaux-démocrates ne feraient pas une politique très différente. Ce sont d'ailleurs eux qui ont lancé les réformes dans le pays. Ce consensus signifie que la population soutient la ligne politique. Et donc, on peut en conclure, sans trop s'avancer, que si une politique fait autant consensus, c'est que la situation des gens n'est, globalement, pas si mauvaise.
    Rappelons également que l'Allemagne bénéficie d'un système social qui offre les même prestations que le nôtre en matière de santé et de retraite. Il y a une sécurité sociale, il y a une retraite. Il y a des allocations pour les plus démunis. Les travailleurs pauvres ne vivent pas forcément que de leur salaire. Les gens ne sont pas laissés au bord de la route. De plus, le système social allemand, du fait de la bonne situation des finances publiques, est plus solides et pérenne que le notre, qui court après les financements. L'avenir du système social est mieux assuré en Allemagne qu'en France.
    Par ailleurs, les chiffres sont trompeurs. Les statistiques mesurent les inégalités, pas le niveau de vie. Or l'Allemagne est un pays où l'alimentation est réputée moins onéreuse qu'en France, de même que les loyers, et l'immobilier. Mais il n'est pas possible, sans une recherche approfondie, de connaître le niveau de vie réel des Allemands, de le comparer aux Français. Les médias n'en parlent pas. [1]
    L'accent est mis dans les articles français sur les travailleurs précaires, travailleurs pauvres, intérimaires, mini-jobs. Tout pour noircir le tableau. On avance le chiffre d'environ 8 millions de personnes dans la précarité tout en travaillant.
    Ce chiffre de 8 millions fait cependant l'amalgame entre ceux qui sont satisfaits de leur situation, et ceux qui ne le sont pas. Comment peut-on être satisfait de cette situation ? Quand on est étudiant, par exemple. Les mères au foyer, qui y trouve un revenu complémentaire. Des retraités, qui ont assez pour vivre, mais veulent encore profiter un peu de la vie. Tous les emplois précaires ne sont pas occupés par des personnes en difficultés.

    Il y a bien sûr un grand nombre de personnes dans ces huit millions qui n'ont pas choisi cette situation. Celle-ci n'est donc pas satisfaisante. Mais rappelons d'abord qu'un certain nombre de ces personnes (je n'ai aucun chiffre car, bien entendu, ceux-ci n'apparaissent pas dans la presse) reçoivent des allocations. Ils ne sont pas laissés pour compte par le système social. Leur niveau de vie n'est pas reflété par leur salaire.
    Ensuite, ces personnes ont un travail. Un élément clé pour l'intégration dans la société. Et aussi humainement. Un travail aide à ne pas se laisser aller. Les personnes au chômage depuis longtemps peuvent avoir des difficultés à reprendre un rythme de travail. La comparaison avec la France est de ce point de vue cruelle. La France a fait le choix de l'exclusion. Elle exclut un grand nombre de personnes du marché du travail. L'Allemagne a fait le choix inverse.
    L'Allemagne permet ainsi beaucoup plus l'intégration des seniors dans le travail, et pas seulement par l'intermédiaire d'emplois précaires. Alors qu'en France, les plus de cinquante ans sont considérés comme finis. L'Allemagne a aussi intégré la main-d’œuvre de son territoire anciennement socialiste. Ce qui est une performance, compte tenu de l'écart de développement entre les deux parties du territoire. On notera au passage qu'il y a toujours des transferts d'argent public de l'Ouest vers l'Est, ce qui montre que l'aide publique aux plus démunis est importante en Allemagne, ce qu'oublient de souligner beaucoup d'articles.
    Il y a des choses à améliorer en Allemagne. Selon certains, les emplois précaires ne seraient pas un tremplin vers un CDI pour le moment. Mais il sera plus facile de faire passer en CDI les gens en emplois précaires que de réadapter au marché du travail des chômeurs de longue durée.
    Enfin, il y a le facteur temps. La France attend le remède miracle, la croissance venue de l'extérieur ou de la dépense publique qui, sans effort, fera baisser le chômage et augmenter les revenus. Ce qu'on peut appeler l'économie du Père Noël. Ou Bisounours selon la terminologie de l'éditorialiste de Contrepoints H16. L'Allemagne a une vision de long terme, très rare chez les politiciens. On dit souvent que la France peut s'enfoncer longtemps dans la crise, et se redresser très vite, quand arrive la bonne personne au pouvoir. C'est ce qui s'est passé en Allemagne. Étonnamment, Gerhard Schrodër a pris des mesures de long terme. Étonnamment, car c'est un animal politique, qui s'est fait réélire en s'opposant à la guerre en Irak, uniquement car il savait qu'elle était impopulaire. Mais il a ensuite fait des réformes qu'il savait impopulaire. Le système allemand étant ce qu'il est, ces réformes ont pu se faire car le consensus était large, des politiques aux syndicats. Ces derniers ont notamment accepté la modération salariale.
    La situation de l'Allemagne est le résultat d'une longue évolution. C'est en 2003 que les réformes de l'agenda 2010, le grand programme de réforme, commencent à être votées. Après des années d'efforts, l'Allemagne en récolte les fruits. Et ce n'est pas fini. La baisse du chômage entraîne des tensions sur le marché du travail, qui vont améliorer automatiquement la situation des salariés. Déjà, le nombre de travailleurs précaires a baissé de 146 000 selon Les ÉchosLes Échos rapportent également que les intérimaires dans l'automobile ont obtenu récemment un salaire horaire de 10,60 euros, et trente jours de congés payés.
    La France croit au Père Noël. L'Allemagne aux mesures de long terme. Quand une économie, comme celle de la France, comme celle de l'Allemagne, a été engagée dans une mauvaise direction pendant si longtemps, la situation peut-elle s'améliorer d'un claquement de doigt ? Et si en plus on ajoute un handicap supplémentaire, à savoir l'intégration d'un territoire qui a été soumis à une économie socialiste depuis l'après guerre ?
    En Allemagne, tout n'est pas parfait, mais les bases sont solides, et la situation est sur la voie du progrès.
    Par contre, le bilan d'Angela Merkel présente une tache sociale et écologique. En effet, sur le plan social, le coût de l'énergie est en constante et forte augmentation pour les ménages, ce qui obère le pouvoir d'achat, et accroît les difficultés financières pour les plus démunis, car c'est là une dépense contrainte, obligatoire. Sur le plan écologique, la pollution augmente. Les émissions de CO2 ont ainsi progressé en 2012. En cause, dans les deux cas, la transition énergétique. Or, bizarrement, c'est la seule chose que la France veut imiter de l'Allemagne !
    Note :
    1. Au sujet du niveau de pauvreté, voir l'article La pauvreté aux USA et en France, qui traite de la problématique pauvreté et inégalités. 

    « Angie » plébiscitée


    Les sondages la donnaient gagnante. Les urnes l'ont plébiscitée. Angela Merkel, avec plus de 42 % des suffrages et une forte participation, a remporté, hier, sa plus belle victoire. Du jamais vu depuis Adenauer. Son parti, la CDU, obtient la majorité et réalise autant que les sociaux-démocrates, les Verts et l'ultragauche réunis.
    La première victime de ce sacre, c'est son allié FDP depuis quatre ans, le parti libéral. Il reste hors du Bundestag pour la première fois depuis soixante-cinq ans. C'est un séisme pour ce parti qui n'avait pas réussi à réellement peser dans la coalition.
    La seconde victime, ce sont les sociaux-démocrates du SPD. Ils n'ont pu que limiter la casse. En quatre ans d'opposition, ils n'ont pas davantage réussi à affaiblir Merkel qu'ils n'y étaient parvenus durant les quatre années précédentes de grande coalition.
    L'autre enseignement de ce scrutin, c'est la percée du vote protestataire anti-euro. L'Alternative pour l'Allemagne s'affirme bruyamment. Certes, l'Allemagne reste moins perméable que tous ses voisins aux sirènes du populisme, mais ce score doit faire réfléchir. L'an prochain, aux élections européennes, la barre ne sera placée qu'à 3 % pour être élu.
    Écrasante, la victoire de Merkel était presque embarrassante hier soir. Une majorité absolue, arithmétiquement viable, le serait-elle politiquement ? Une grande coalition, avec le SPD, ne risque-t-elle pas de ne laisser, pour toute opposition, qu'une portion infime de l'opinion (les Verts et Die Linke, soit 16 %) ? Embarras du triomphe.
    Quelle zone euro demain ?
    Ce qui demeure, ce sont les défis qui attendent Angie. À l'intérieur : politique salariale, transition énergétique, infrastructures. À l'étranger, tous les partenaires de Berlin attendent un signal sur l'euro. Quelle zone euro la Chancelière entend-elle forger pour les dix prochaines années ?
    Tous les connaisseurs de l'Allemagne affirment qu'il ne faut pas s'attendre à un changement notable de la part de Merkel. Une Merkel très forte ne peut annoncer qu'une continuité très forte. A priori.
    Qui sait si les événements ne vont pas l'induire à évoluer. D'ici à Noël, le Portugal aura besoin d'un nouveau plan d'aide. En 2014, la Grèce et l'Irlande aussi. Ces sujets, tabous en campagne électorale, vont revenir. Or, des raisons, pourtant, plaident pour une évolution.
    D'abord, le poids de la dette allemande. 2 200 milliards d'euros, que la crise démographique outre-Rhin va alourdir encore. Berlin ne peut, à terme, prétendre maintenir ses performances sans une reprise en zone euro. Et c'est là que le débat sur la mutualisation des dettes souveraines ne peut être considéré comme clos. Pour l'heure, Merkel reste inflexible. Mais, l'idée de mutualiser une partie de la dette, celle tolérée par Maastricht, n'est pas venue d'Athènes. C'est un comité de sages bien allemands qui l'a préconisé. Il se pourrait qu'on en reparle à l'avenir.
    L'autre rendez-vous, c'est celui que les Britanniques ont fixé avec l'Europe. Sur le rapatriement de certaines compétences de Bruxelles. Merkel ne souhaite pas voir Londres quitter le navire. Elle fera tout pour trouver une voie médiane lui permettant de garder aussi bien Londres qu'Athènes à bord.
    Le rébus est complexe. Il exige, sans doute, une vision, absente jusqu'ici. Un supplément d'âme européenne qu'Angela n'a pas hérité de son mentor, Helmut Kohl. Mais maintenant qu'elle a fait aussi bien que lui et qu'Adenauer...

    François Hollande ou le renoncement


    A mesure que le quinquennat de François Hollande s'égrène, l'inconsistance du chef de l'État et l'échec de sa politique deviennent particulièrement préoccupants pour l'avenir de notre pays.
    Les dernières palinodies présidentielles sur le dossier syrien ne sont, malheureusement, qu'un épisode supplémentaire à ajouter à l'effacement de la France sur la scène internationale depuis un peu plus d'un an.
    Après avoir joué les matamores et les va-t-en-guerre, le Président Hollande a dû avaler d'abord la manœuvre américaine de retardement par la saisie du Congrès des États-Unis, dont Obama avait omis de l'informer, ensuite assister passivement au ballet russo-américain relatif à l'accord sur le contrôle de l'arsenal chimique de Damas.
    Tout au long de la crise, la France est apparue dans une position de suivisme à l'égard d'un allié américain, qui l'a ostensiblement tenu pour quantité négligeable dans ses décisions. En outre, notre pays a été incapable d'obtenir un véritable soutien, autre que de façade, de nos partenaires de l'Union européenne. Enfin, la Russie n'a même pas pris la peine de faire semblant de prendre en considération les positions françaises. Il n'y a vraiment que François Hollande pour feindre de croire que "la pression de la France a convaincu la Russie de prendre une initiative" (interview télévisée du 15 septembre 2013).
    Cette inconsistance, on la retrouve sur tous les grands dossiers internationaux et stratégiques : politique européenne complètement erratique visant d'abord à fédérer les pays du Sud de l'Union contre l'Allemagne, avant de s'aligner sur les positions allemandes sans en partager les succès réels ; politique d'interventionnisme militaire au Mali, alors que l'on prévoie une réduction drastique de l'effort de défense et du format de nos forces armées...
    Sur le plan financier, économique et social, la situation est consternante. Tout le système de pensée et d'action de François Hollande, dans ce domaine, semble se limiter au matraquage fiscal et aux emplois aidés, c'est-à-dire subventionnés.
    Que ces subventions publiques proviennent de ressources qui ont été prélevées sur des activités privées ou des particuliers, empêchant sans doute la création d'autres emplois, que ces emplois aidés ne permettent pas une vraie insertion pérenne sur la marché du travail, que les 84 nouvelles dispositions fiscales dues à l'inventivité socialiste détruisent le ressort de l'initiative, voilà qui échappe visiblement à nos gouvernants !
    Pourtant, les résultats, si l'on peut dire, sont là : des déficits publics qui atteindront encore 4,1% du PIB cette année, selon l'aveu de Pierre Moscovici lui-même ; un chômage qui est toujours en hausse, plus d'un an après la promesse faite par François Hollande le 9 septembre 2012, d'inverser cette courbe dans l'année.
    Or, comme dit l'adage : « l'erreur est humaine, persévérer est diabolique ».
    Quant à la sécurité intérieure, les propres tableaux de bord du Ministre Manuel Valls révèlent une augmentation de la violence presque partout, des patrouilles de police moins nombreuses et un taux d'élucidation en nette diminution.
    Gageons que la loi Taubira sur la « contrainte (sic) pénale » contribuera, si besoin était, à renforcer le sentiment d'impunité des auteurs de crimes et de délits.
    Puissent le centre et la droite, dans ces tristes circonstances, comprendre qu'ils ont vraiment mieux à faire que se déchirer sur le Front national, avec lequel tout nous sépare et qui ne vise qu'à les détruire, ou sur un fumeux droit d'inventaire du quinquennat précédent.
    Dans un système « hollandiste » qui a fait du renoncement une politique, c'est en effet à l'opposition républicaine de relever le gant, celui de la volonté politique au service du redressement national.
    Comme disait le général de Gaulle, "on peut être grand sans beaucoup de moyens, il suffit d'être à la hauteur de l'histoire".

    Hollande pose avec les basketteurs, champions d'Europe


    François Hollande a reçu à l'Élysée lundi 23 septembre les géants du basket français, sacrés champions d'Europe la veille en Slovénie en affirmant qu'avec cette victoire "c'est toute la France qui est fière de son équipe".
    Étrangement, François Hollande a commencé par rappeler la "désillusion" des Jeux olympiques de Londres pour louer la victoire des Bleus et leur persévérance qui leur a permis "de surmonter cette épreuve". "Pour savoir gagner il faut savoir perdre", a-t-il ajouté soulignant que "cela faisait 75 ans qu'une équipe de France masculine n'avait pas remporté un grand titre international".

    "A voir votre joie hier soir, la manière avec laquelle vous avez entonné la Marseillaise, cela a montré que vous étiez fiers et conscients de ce que vous avez réalisé. Vous avez permis aussi que notre équipe féminine ne reste pas orpheline", a plaisanté François Hollande, en présence de la ministre de la Jeunesse et des Sports Valérie Fourneyron et d'un fameux "supporter", l'ex-premier ministre Lionel Jospin, qui a lui-même assidûment pratiqué le basket dans sa jeunesse.
    "Vous êtes originaires de beaucoup de régions françaises et vous êtes la France. Aujourd'hui c'est vous la France, c'est toute la France qui est fière de son équipe de basket", a aussi lancé le chef de l'État, qui a ensuite posé pour une photo avec les (très grands) joueurs dans les jardins du Palais présidentiel. Le compte Twitter de l'Élysée a aussi voulu partager la photo de classe. Cela partait d'une bonne intention, mais pas sûr que "couper" les pieds du président et des joueurs soit du meilleur effet :