TOUT EST DIT

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mardi 5 juin 2012

Matraquage fiscal : Aubry dévoile le programme caché du PS

Martine Aubry n’aura pas réussi à attendre les législatives pour dévoiler les contours de la politique fiscale de l’Etat socialiste. Toujours plus d’impôts plutôt que de combattre l’obésité morbide de l’Etat. Si la gauche nous ressort ses fameux « riches » qui seront selon le gouvernement les seuls à payer, tout le monde est conscient que ce sera en réalité la classe moyenne qui va être matraquée.

Regardez la, c'est le diable !!
Avec la gauche, c’est toujours la même chose ! Les Jaurès bas du front dénoncent les inégalités et veulent faire payer les riches… mais ce sont toujours les classes moyennes qui payent l’addition. Car même en taxant à 200% Madame Bettencourt et les « deux cent familles », les revenus de la chasse aux riches ne rapportera jamais autant qu’une hausse des cotisations sur les classes moyennes.
Ce constat, connu depuis longtemps, établi, il reste deux options pour endiguer les déficits publics : faire baisser les dépenses de l’Etat ou augmenter les impôts de tout le monde. Comme Martine Aubry l’a expliqué, le pouvoir socialiste semble bien décidé à continuer à s’engraisser de fonctionnaires (au moins 60.000 de plus sur les cinq ans à venir) et à augmenter les impôts.
Et quelles sont ces « énormes marges fiscales » qu’évoque Martine Aubry sinon une augmentation massive et généralisée des impôts ? Qui peut dire aujourd’hui que la pression fiscale en France est limitée et que les contribuables pourraient encore faire un effort pour que les socialistes soient en mesure de recruter de nouveaux fonctionnaires ?
Personne, car les Français payent d’ores et déjà plus d’impôts que la quasi-totalité des contribuables européens et la France compte d’ores et déjà plus de fonctionnaires qu’aucun autre pays, sans parler de la gabegie économique que représente la gestion de la majorité des assemblées locales… contrôlées par la gauche et qui ont déjà fait le choix de la hausse des impôts locaux.
Toujours est-il que si Martine Aubry aborde sans tabou avant les législatives sa marotte du matraquage fiscal, on peut s’attendre à voir arriver une gauche décomplexée après les élections.

Grotesque : les rouages de la comm’ de la présidence normale

François Hollande et les équipes de communicants qui ont pris leurs quartiers à l’Elysée surjouent à saturation des ficelles grossières de la « présidence normale ». Entre voyages en train, déplacements dans le métro, conseil des ministres en jeans… le gouvernement s’évertue à amuser les médias à coups de clichés. Curieusement, les médias suivent sans rechigner ce plan comm’ pathétique.
Faut-il prévenir François Hollande et les membres du gouvernement que Nicolas Sarkozy a perdu l’élection présidentielle et que si le candidat socialiste a avant tout été élu sur l’anti-sarkozysme, il ne pourra pas faire le coup de la « normalité » pendant cinq ans comme pis allers à ses renoncements et aux promesses intenables.
Car depuis près d’un mois qu’il a été élu, la politique de François Hollande consiste essentiellement à égrener des symboles lourdingues pour opposer sa supposée simplicité aux fastes de l’ère sarkozyste… et ce, même si comme son prédecesseur, François Hollande ne rechigne pas à profiter des ors de la République et à se prélasser dans le luxe de la Lanterne.
On a toutefois l’impression que faute de pouvoir mettre en oeuvre son programme, et conscient que la situation du pays ne lui permettra pas de réaliser le « changement » promis dans la gestion de la politique publique, le président de la République se rabat sur les symboles les plus racoleurs de l’anti-sarkozysme.
Mais, à force de tirer sur la ficelle de cette simplicité apparente, les Français commencent à se poser des questions et vont avoir besoin de réponses sur la réalité du changement mis en oeuvre par la majorité présidentielle de gauche. Où nous amène François Hollande et son gouvernement socialiste ? Les pratiques de la République ont-elles seulement changé depuis le 6 mai ?
Les nominations tous azimuts de journalistes ou les mises au placard annoncées ou effectives de Pierre Salviac (condamné pour crime de lèse-majesté sur Valérie Trierweiler) et d’Eric Zemmour annoncent plutôt un Etat PS tout puissant et ne faisant pas de cadeaux à ceux qui ne rentrent pas dans les clous idéologiques.

Une baisse des dépenses de l’État en trompe-l’œil

Il devient nécessaire de changer pour changer, même quand rien ne change vraiment, pour intoxiquer la population. Deux possibilités s’offrent au gouvernement Ayrault : le changement de vocabulaire, ou la mise en place de gadgets inutiles.
Tous les gouvernements se suivent et se ressemblent. Comme leurs honorables prédécesseurs, les nombreux ministres du gouvernement Ayrault se doivent de gesticuler pour donner l’illusion de l’action. Les décisions politiques étant largement dévaluées du fait d’un développement économique devenu anémique, tout est question de perception. Il devient nécessaire de changer pour changer, même quand rien ne change vraiment, pour intoxiquer la population. Deux possibilités s’offrent aux nouveaux dirigeants : le changement de vocabulaire, ou la mise en place de gadgets inutiles.
Dans le premier cas, on renommera idéalement le Ministère de l’Industrie en Ministère du Redressement Productif. C’est exactement la même chose, mais cela illustre paraît-il le « volontarisme » de l’équipe en place. En effet, déclarer son volontarisme est toujours mieux que d’avouer son impuissance, sans mauvais jeu de mots. Par ailleurs, comme le disait si bien Jean Jaurès : « Quand les hommes ne peuvent plus changer les choses, ils changent les mots ». Changeons les mots donc !
Dans le second cas, on « décrétera » par exemple le blocage des loyers dans les grands centres urbains. Pour vendre ce fumigène aux électeurs, on accordera disons un entretien à un média « sympathisant« , qui se chargera de faire la publicité du produit sans trop rentrer dans les détails. Technique de base du marketing. Aux citoyens de lire les petits caractères tout en bas pour réaliser l’étendue de l’arnaque ! Heureusement, une opposition hystérique criera aux loups, et convaincra les convaincus d’avance que le gouvernement agit dans la bonne direction ou qu’il est extrêmement dangereux, selon le point de vue. Alors qu’en réalité, c’est le statut quo qui l’aura emporté, comme d’habitude.
Ceci m’amène à un autre vice de la presse : la surenchère médiatique. Dans les Échos d’hier, on peut voir ce superbe article de mal-information. À la première lecture, on pourrait s’imaginer que le nouveau rapport de l’Inspection Générale des Finances est d’une audace démesurée, doublé d’une charge mesquine contre le programme de François Hollande… Mais rien ne saurait être plus éloigné de la réalité ! Si si…
Comme mes lecteurs fidèles le savent, le budget prévisionnel de l’État pour l’année 2012 est d’environ 365 milliards d’euros. On verra bien ce qu’il en sera à la fin de l’année, cela semble mal parti pour l’instant…
De plus, le nouveau Président s’est engagé à limiter la hausse des dépenses publiques à 1% l’année. Ce qui signifie une hausse de 3 à 4 milliards tous les ans, nous amenant en 2016 à un budget d’État d’environ 380 milliards d’euros. Soit 15 milliards de plus. Peut-être moins si le budget de la Sécurité Sociale augmente de son côté plus rapidement que prévu, ce qui est très probable. Et il faudra bien compenser à ce moment-là ! Des qualités de jongleur ou de prestidigitateur sont requises à ce niveau.
Notons également qu’avec toutes les dépenses supplémentaires qui ont été promises durant la campagne, dans l’éducation notamment, cet engagement semble intenable, à moins de faire des économies radicales dans les ministères détestés de la gauche comme la Défense. Se débarrasser de la dissuasion nucléaire ? Mais là encore, on verra bien ce qu’il en sera à la fin du mandat…
Maintenant, que nous propose concrètement le rapport de l’IGF, commandé par l’ancien premier ministre François Fillon ? Non pas de diminuer les dépenses comme le clament des journalistes « spécialisés », mais de contenir leur envolée. Et fait, l’IGF propose seulement de limiter la hausse des dépenses d’État à 21 milliards d’euros (de plus) d’ici 2016 ! Vous avez bien lu, ce rapport qui a « choqué » le journaliste des Échos, déjà taxé d’ultralibéralisme ici ou là, propose en fait d’augmenter le budget de l’État davantage encore que ce à quoi s’est engagé le socialiste François Hollande. Sans rires.
C’est là que ça devient rigolo ! Car à force d’enfumer tout le monde et de promettre tout et son contraire, même les experts des Échos en perdent leur boussole ! En résumé, les rapports de l’IGF ou les promesses de François Hollande, c’est comme les articles de Libé, il faut lire ce qui est marqué en petits caractères.

Le portrait officiel du Président déjà détourné !

"Ouais, avance mon gros,  continue ça fait vachement naturel, normal quoi."


Encore un rituel chambré par le Net. Le portrait officiel de François Hollande président a "fuité" sur les réseaux sociaux quatre heures avant son dévoilement officiel. Sur Twitter, les galopins Photoshopeurs ont aimé ou détesté, critiqué, et surtout parodié à qui mieux mieux. Instagrams de l'impertinence.

On ne respecte plus rien et surtout pas le rituel de la photo officielle du Président, qui va pourtant orner les 36 785 mairies de France pendant 5 ans et du coup, on a bien ri. La cérémonie très française du dévoilement du portrait officiel du président, avec sa rhétorique du détail (le bouton qui brille du portrait de Chirac), la symbolique de l'homme face à son destin, ne s'est pas dégonflée vite, mais très avant l'heure, dans une gigantesque récré. Entre un dépeceur canadien et des législatives laborieuses, le Net français avait sans doute besoin de détente. Il s'est jeté sur le portrait officiel "fuité", vers 14h, et les Photoshops ont fait le reste. Le site du Lab de Europe 1 a aussitôt commencé à live-tweeter les premières propositions, toutes déjantées. Sur le site de photos Flickr, Guntert propose également une compilation réjouissante.
Le président et les éléphants par @tontonpaul
Le président et "Monsieur nu" de La Redoute
Drôné (via @purdey2000 et @thelightcarrier)


Stormy weather
 Premier déplacement de  sur Mars - vIa @fmagnenou
Et maintenant, quelques commentaires sur le fameux portrait officiel. Par respect pour l'irresponsabilité généralisée d'une après-midi de gaîté sur Twitter, les auteurs ne seront pas cités :
La posture d' sur la , c'est parce qu'il jouait à 1,2,3, soleil c'est ça hein ?
La photo de @fhollande par #Depardon est une proposition audacieuse : simple, moderne, et plus complexe qu'en apparence. #réussite
“#Depardon Non, même avec Instagram, ta photo est moche.”http://instagr.am/p/LdLEaJFNB5/
Photo officielle ratée :  n'y est pour rien, c'est le sujet qui est mauvais.
Moi président normal de la République, je ferai ma photo officielle avec Instagram
 a fait 220 clichés pour sortir cette photo officielle. C'est Raymond [Depardon] qui est fatigué ou FH qui est insaisissable ?
Vous pensez qu'on pourra se marier en présence d'un  (détournement) de la photo officielle de François Hollande dans les mairies ?
Les p'tits rigolos sur Twitter qui veulent donner des leçons de photographie à Depardon... Non mais on rêve !
  (maître du documentaire, photo amateur)   (photographe officiel de la )
Il est tellement BEAU que j'aimerais avoir le même sur les pièces et les billets de banque !
Plutôt que de payer un photographe, on devrait faire lancer un concours : toi aussi fais la photo officielle du président ! 
Et pourquoi pas ? Pour un discours plus orthodoxe sur le portrait officiel, se référer à l'article des Inrockuptibles, à l'avis de portraitistes et pour un comparatif, à une analyse du portrait officiel de l'ex président.

Valls entrave la police 


« Cher monsieur, avez-vous votre récépissé ? » Le gouvernement envisage sérieusement la mise en place d’un récépissé délivré par la police pour éviter les « contrôles d’identité abusifs » et les « contrôles au faciès ». Les policiers qui contrôleront un individu suspect devront lui remettre un « reçu » sur lequel figure le matricule des policiers, de façons à ce qu’il ne soit plus importuné. Non seulement le nouveau ministre socialiste de l’Intérieur incrimine les policiers en les stigmatisant comme racistes et en donnant l’impression qu’en contrôlant les voyous la faute vient d’eux, mais que dire de l’imbécillité crasse de la mesure ?
Le délinquant contrôlé une fois pourra alors passer le reste de sa journée et de sa nuit à se déplacer avec des armes ou de la drogue, en brandissant son reçu ? Tandis que les faux récépissés vont circuler en série et constituer une nouvelle mine pour les artistes de banlieue avec les fausses cartes d’identité et les fausses cartes vitales…
La plupart des organisations syndicales policières sont déjà vent debout contre ce projet.
« Les forces de sécurité attendent de leur ministre des déclarations de confiance à leur égard, et non des preuves de défiance », s’indigne Bruno Beschizza, ancien syndicaliste de Synergie et secrétaire national de l’UMP en charge de la sécurité, pour qui ce récépissé est « une mesure vexatoire ».
Le ministre de l’Intérieur Manuel Valls a rencontré vendredi matin le défenseur des droits, Dominique Baudis, pour évoquer une réforme de la procédure des contrôles d’identités, outil « nécessaire » mais à « réévaluer », selon Beauvau.
« Il ne s’agit aucunement de les remettre en question, ni de compliquer le travail des fonctionnaires », a assuré l’Intérieur dans un communiqué. En effet en agissant ainsi il ne le complique pas du tout.
Révélant le fond de sa pensée, Manuel Valls a déclaré que les contrôles d’identité « peuvent se révéler abusifs et choquants, ou du moins perçus comme tels, par les personnes qui y sont soumises ».
En janvier, l’organisation américaine Human Rights Watch (HRW) avait épinglé la France à propos de ces contrôles d’identité, dénonçant un « profilage ethnique », au grand dam de la direction de la police et de ses syndicats.
Pour le président de l’Observatoire contre l’islamophobie au CFCM, Abdallah Zekri, introduire un récépissé est une « sage mesure (qui) va permettre une meilleure approche entre les policiers et les jeunes des quartiers et ramènera plus de sérénité ».
« C’est une mesure qui améliore l’efficacité policière », insiste Lanna Hollo, d’Open Society Justice Initiative. En 2009, cette émanation de la Fondation Soros a réalisé une étude avec le CNRS dans cinq lieux parisiens, démontrant qu’un Noir ou un Arabe avait respectivement 6 et 7, 8 fois plus de « chance » d’être contrôlé qu’un Blanc.
Ça alors ? Mais pourquoi donc ? Comment cela est-il Dieu possible ?
Eric Zemmour en tant que journaliste s’appuyant sur ses enquêtes et ses documents et Philippe Bilger, en tant qu’avocat général à la Cour d’appel de Paris, ont bien tenté de faire connaître leur étude sur la question (ce qui a valu une condamnation pour racisme au premier et un rappel à l’ordre de sa hiérarchie au second) : « Les Français issus de l’immigration sont plus contrôlés que les autres parce que la plupart des trafiquants sont noirs et arabes. C’est un fait », avait déclarait Zemmour.
Tandis que Bilger affirmait : « Je propose à un citoyen de bonne foi de venir assister aux audiences correctionnelles et parfois criminelles à Paris et il ne pourra que constater la validité de ce fait, la justesse de cette intuition qui aujourd’hui confirment un mouvement né il y a quelques années. Tous les Noirs et les arabes ne sont pas des trafiquants mais beaucoup de ceux-ci sont noirs et arabes. Je précise car rien dans ce domaine n’est inutile : qu’il y ait aussi des trafiquants ni noirs ni arabes est une évidence et ne me rend pas plus complaisant à leur égard. »
Selon Bilger, l’émotion suscitée par les propos de Zemmour s’expliquait par le fait qu’il avait « dépassé une ligne que la bienséance et l’hypocrisie considèrent comme absolue ».
La bienséance, l’hypocrisie et l’idéologie socialiste enragée. Manuel Valls avec sa belle petite gueule et ses yeux méchants choisit, dans une situation particulièrement troublée de menaces, d’insultes et d’agressions quotidiennes contre les forces de l’ordre, de donner des gages aux associations antiracistes et antiflics et d’augmenter la présomption de suspicion à l’égard des représentants de la loi. Voilà qui va arranger le « malaise policier ».
Il n’y a guère que par Le Courrier Picard que l’on apprend en ce moment par exemple que le quartier Philéas-Lebesgue à Amiens est sinistré depuis des jours par des émeutes de « jeunes » :  «Cela fait quinze jours que ça dure. Les policiers et les pompiers sont appelés quasiment tous les soirs. C’est infernal », témoigne un habitant.
Vendredi, les casseurs du quartier ont incendié une armoire électrique, plongeant tout le quartier dans l’obscurité. Sapeurs-pompiers, effectifs de la brigade anticriminalité, CRS sont intervenus pour sécuriser les lieux en raison de la présence d’une vingtaine de « jeunes » particulièrement agressifs.
Une intervention qui a tourné à l’affrontement, les policiers essuyant des jets de projectiles. « Les jeunes ont volontairement incendié l’armoire électrique afin que le quartier soit dans la pénombre et qu’ils puissent en découdre avec les policiers. C’est ce qu’ils recherchaient », explique un policier.
Dans le quartier, les habitants sont excédés. Que Manuel Valls aille donc leur parler du scandale des interpellations au faciès :
« On ne se sent plus en sécurité. J’ai déjà eu une voiture brûlée et une seconde dont la vitre a été brisée », souligne un habitant de la rue Edmond-Rostand, qui souhaite garder l’anonymat, redoutant « des représailles ». Même dans son logement, il ne se dit pas serein. « L’été, on peut à peine ouvrir les fenêtres car des individus lancent des projectiles dans nos maisons ».
Les policiers leur ont-ils au moins délivré leur récépissé ?

La politique de l’autruche

Les partis politiques européens sont en pleine crise. Au-delà de leurs tendances idéologiques, ils ne s’occupent plus désormais que des intérêts particuliers, notamment ceux des retraités, auxquels ils promettent gaiement de sauver leurs avantages alors qu’ils ont été rognés depuis longtemps.
Une instance fondamentale de la démocratie moderne n’en finit plus de glisser vers l’abîme : les partis politiques. Le fait que, depuis deux bonnes années, les gouvernements, toutes tendances confondues, se fassent déquiller les uns après les autres, de la Slovaquie au Portugal, n’est que le premier symptôme d’un mal systémique. En réalité, le diktat de l’économie a eu raison du jeu de la concurrence démocratique entre les partis.

C’est en Grèce que le phénomène est le plus manifeste. Le berceau de la démocratie organise des élections fantômes qui ne serviront à rien. Aucun parti n’a eu le courage d’inscrire dans son programme la seule véritable décision que le pays peut encore prendre – sortir de l’euro, voire de l’UE, et laisser la République hellénique faire faillite. Les partis ne sont plus que l’ombre de leurs idéologies d’hier – des zombies sortis d’une époque où il y avait encore quelque richesse à distribuer.
Les partis traditionnels, qui ont souvent pris corps dans la pauvreté des années d’après-guerre, ne sont manifestement plus en mesure de gérer les vacances de pouvoir. En Italie, Berlusconi, tribun de la plèbe et milliardaire, a été poussé vers la sortie par la dette publique. Mais les partis de la gauche, censément d’opposition, ne se sont pas engouffrés dans la brèche béante qui s’est alors ouverte.
Au lieu de cela, l’ensemble de la caste politique bedonnante a capitulé, laissant à un "gouvernement d’experts" externe le soin de mettre en place les mesures d’austérité nécessaires. Aujourd’hui, les milieux économiques extérieurs à la politique redoutent essentiellement que la classe politique la plus dispendieuse du monde ne revienne à la barre à la faveur des prochaines élections et ne mette à nouveau le cap sur le gouffre.
Jusqu’à présent, les citoyens européens font face à la gravité de la situation en pratiquant la politique de l’autruche : la tête dans le sable, en attendant que la tempête passe et qu’ils puissent retrouver le confort douillet d’avant.

Pas de coup de rabot pour Henk et Ingrid

C’est en France, berceau de l’Europe, que l’on ressent plus qu’ailleurs les effets du doux poison que constitue un Etat-providence vivant à tempérament. Son président nouvellement élu, François Hollande, ne doit ses suffrages qu’à ses promesses de croissance : plus de dépenses sociales, plus de fonctionnaires et, pour couronner le tout, un abaissement de l’âge de départ à la retraite, devenu le symbole de la grande utopie européenne.
Si le monde entier lorgne aujourd’hui sur l’Allemagne, qui passe pour être la dernière économie encore solvable, les convoiteurs oublient que le financement des retraites allemandes repose, lui aussi et depuis longtemps, sur le crédit.
Les partis font montre d’un comportement certes totalement irresponsable, mais qui n’est pas dénué de logique. Pour gagner les élections, il faut continuer à mentir. Aux Pays-Bas, le rusé populiste Geert Wilders a momentanément délaissé ses diatribes antimusulmanes pour fustiger les paniers percés de Bruxelles et l’euro, faisant à la place l’éloge de ce bon vieil Etat-providence profitant aux Néerlandais de souche, avancés d’âge et blancs de peau, qu’il a dans sa logique rudimentaire baptisés Henk et Ingrid.
Voilà déjà longtemps que Henk, Ingrid et les millions de retraités, préretraités, fonctionnaires et autres bénéficiaires de la redistribution financée par l’impôt décident de l’issue des élections en Europe. Il n’est pas question de leur parler de coups de rabot.
En Autriche, lors d’un congrès qui s’est tenu récemment, les deux principaux partis du pays [l’ÖVP et le SPÖ] ne sont pas parvenus à s’entendre sur les mesures à prendre pour régler le problème du financement des retraites – hormis l’introduction de frais de scolarité semestriels pour les étudiants et la révision à la baisse des allocations familiales. Des mesures qui touchent donc précisément ceux-là mêmes qu’il conviendrait de dégrever et sur les épaules desquels repose l’avenir du système social.

Les seniors, ces vaches sacrées

Dans les faits, ce ne sont pas les premiers secrétaires qui portent la culotte au sein des partis, mais les responsables de la politique des "seniors" qui, depuis les années de vaches grasses, dans les années 1970, redistribuent les richesses et entendent désormais accompagner la retraite des têtes blanches qui composent leur clientèle.
Ce n’est pas un hasard si la seule utopie politique qui subsiste, après des décennies de socialisme, d’écologisme et d’européisme, soit – y compris chez les jeunes – la titularisation à vie : ce ne sont pas des réformes structurelles que réclament les jeunes électeurs français à François Hollande, mais des postes de fonctionnaires.
Quant aux Pirates allemands, ils veulent instaurer un salaire minimum pour les improductifs et promouvoir la libre utilisation des contenus Web, que les créatifs sont censés offrir gracieusement au monde.
Ces partis politiques européens qui profitent de la crise entonnent à l’unisson le cantique de l’arrosoir : "Notre argent doit aller à nos gens". Traduction : "Vos crédits doivent aller à nos gens".
C’est ainsi que la vie politique d’une organisation dont l’objectif était jadis la solidarité et la cohésion se transforme en course à l’échalote entre des vautours et des maîtres-chanteurs populistes : l’Europe est le pré carré des retraités, lesquels sont prêts à prendre les armes pour le défendre.
Des courants hier puissants comme la social-démocratie ont d’ores et déjà disparu spirituellement comme moralement en Italie et en Grèce, parce qu’ils ne servent plus aujourd’hui que les intérêts des fonctionnaires et des syndicats, pendant que ceux des immigrés, des jeunes, des chômeurs et des gens non qualifiés sont totalement absents des priorités d’une gauche arrivée à saturation.

Catastrophe droit devant

Ailleurs, comme aux Pays-Bas ou en France, les chrétiens-démocrates sont en chute libre parce que leur électorat de base, provincial et vieillissant, se sent aujourd’hui plus rassuré par le paradis pour seniors que leur propose la droite populiste.
Tant que les citoyens européens resteront convaincus que la politique se résume, comme ce fut le cas ces dernières décennies, à redistribuer des plus-values, la situation dans laquelle se trouvent actuellement les partis n’évoluera pas d’un iota.
Où cela nous mène-t-il ? En Grèce, les élections ne sont déjà plus une affaire de partis : c’est la panique à bord. En Italie, les élites citoyennes ont une peur légitime d’un retour d’une caste politique qui ne veut rogner sur rien, et surtout pas sur ses propres privilèges. En France, les partisans mercantilistes de la redistribution des richesses l’ont emporté. En Belgique, on a longtemps gouverné sans parti, avec succès, et le pays se dirige aujourd’hui, en l’absence de crédits et de réformes, vers une nouvelle situation de blocage. Aux Pays-Bas, qui vivent de l’Europe, deux des trois grands partis rejetteront bientôt l’Europe et l’euro sous leur forme actuelle. Dans certains pays ruinés par le système d’octroi de crédit en vigueur et affichant un taux de chômage des jeunes supérieur à 30 % – on pense à l’Espagne, au Portugal, à l’Irlande – peu importe le courant idéologique qui gère le marasme.
Un jour ou l’autre, il faudra bien que les Européens intègrent le fait que le problème ne vient pas des programmes des partis, mais de l’Europe elle-même. Il sera passionnant de voir ce qui subsistera alors de la configuration actuelle des partis.

Mais comment feront les Guignols et Stéphane Guillon sans Nicolas Sarkozy?

Nicolas Sarkozy était leur fonds de commerce pendant cinq ans. Sa disparition de la scène politique peut-elle les inquiéter? 
"En tant qu'auteurs, on aurait préféré que Nicolas Sarkozy gagne l'élection présidentielle" confessaient Les Guignols mi-mai dans Corse Matin
Depuis le 6 mai, la marionnette de François Hollande cherche en effet sa voie dans l'émission satirique de Canal+. Pour l'instant, l'accroche comique repose sur un président en permanence soumis à sa compagne Valérie Trierweiler. Peut-elle perdurer? Comme l'imagine un lecteur de Corse Matin, il n'est pas impossible que les Guignols continuent à utiliser Nicolas Sarkozy "sur un autre registre comme ils l'ont fait pour Chirac très présent cinq ans après. Pour Hollande il va falloir qu'ils trouvent un autre rôle que celui du loser hésitant..." 
En 2007, la même question se posait effectivement à propos de la marionnette de Jacques Chirac, mégastar de l'émission, que l'on a finalement souvent revue pendant le quiquennat de Nicolas Sarkozy. 
Faire rire avec François Hollande? "C'est moins évident qu'avec Nicolas Sarkozy. On avait d'ailleurs déjà eu le même raisonnement en 2007 avec Ségolène Royal où l'on s'était dit que si elle passait, on allait galérer! D'ailleurs, pour nous, Ségolène Royal a été un raté stratosphérique. Pas la bonne voix, pas la bonne marionnette, pas les bonnes vannes... Ça a été un calvaire!" expliquent Les Guignols de l'info. 
Alors que se pose la question de l'avenir de l'ancien président de la République, les auteurs des Guignols ont "déjà décidé que Nicolas Sarkozy allait se représenter en 2017 donc forcément on va le réutiliser!" 
Et Stéphane Guillon?
Si l'humoriste s'attaquait aussi à la gauche via ses sketches ciblant Dominique Strauss-Kahn ou Arnaud Montebourg, Nicolas Sarkozy et le gouvernement Fillon étaient une véritable poule aux oeufs d'or pendant cinq ans. Stéphane Guillon s'inquiétait donc justement dans Marianne 2 et relatait au journal un échange avec son psy: "Si Sarkozy perd, vous allez avoir un moment vraiment dépressif. Venez lundi matin mais soyez à l'heure, j'ai Didier Porte juste après vous! Mais rassurez-vous, dès septembre la gauche va faire tellement de conneries vous serez à nouveau débordé."? Et l'humoriste d'ajouter: "On va passer d'Al Pacino dans Scarface à Oui-Oui fait de la politique." 
Dès le 6 mai, soir de la victoire de François Hollande, Stéphane Guillon confiait à Libération. "Il faut que je retrouve un boulot, Hollande ça va être ma nouvelle victime, j'a commencé à travailler mon imitation. Ce n'est pas encore au point." 

FOUTAGE DE GUEULE !!

La popularité de Hollande est similaire à celle de Sarkozy en 2007 !


François Hollande enregistre un niveau de popularité élevé au début de son quinquennat, de 62 %, "comparable voire meilleur à celui de Nicolas Sarkozy après son élection de 2007", selon un sondage de Viavoice pour Libération à paraître mardi 5 juin.
Parmi les 62 % de Français qui ont une opinion positive du nouveau président, 23 % ont une opinion "très positive" et 39 % une opinion "assez positive". 31 % ont une opinion négative (20 % "assez négative" et 11 % "très négative"). 7 % ne se prononcent pas.
Dans une enquête effectuée les 11 et 12 mai 2007, Nicolas Sarkozy avait rassemblé 57 % d'opinion positive, et 63 % dans une autre datée des 22 et 23 juin 2007.
57 % DE POPULARITÉ POUR JEAN-MARC AYRAULT
Pour le premier ministre, Jean-Marc Ayrault, ils sont 57 % à avoir une opinion positive (17 % "très positive" et 40 % "assez positive") et 24 % à avoir une opinion négative (17 % "assez négative", 7 % "très négative"). 19 % ne se prononcent pas.
Les Français font confiance à François Hollande et au gouvernement pour "améliorer la situation de l'éducation nationale" ainsi que pour "trouver des accords avec les syndicats" (72 % chacun), "relancer la croissance" (56 %), "éviter un trop grand nombre de plans sociaux" (53 %), "améliorer la situation de la zone euro" et "réduire les déficits publics" (49 % chacun) et "réduire le chômage" (48 %).
59 % DE SOUHAITS DE VICTOIRE DE LA GAUCHE AUX LÉGISLATIVES
67 % d'entre eux considèrent que la gauche va gagner les législatives, contre 20 % qui estiment que ce sera la droite et 13 % ne se prononcent pas. Ils sont 59 % à souhaiter la victoire de la gauche, 33 % celle de la droite et 8 % ne se prononcent pas.
Toutefois, les Français ne rejettent pas la possibilité d'une cohabitation entre François Hollande et un gouvernement de droite puisque 47 % d'entre eux estiment que ce serait "une bonne chose" et 51% "une mauvaise chose", 2% ne se prononçant pas.
Par ailleurs, 19 % des personnes interrogées préféreraient que François Fillon soit le principal leader de la droite en-dehors du Front national, dont 32 % parmi les sympathisants de l'UMP. Il est suivi d'Alain Juppé (16 %, dont 18 % à l'UMP), Nicolas Sarkozy (12 %, dont 22 %), Dominique de Villepin (8 % dont 2 %), Rama Yade (7 % dont 1 %) et Jean-Louis Borloo (5 % dont 1 %). Si Jean-François Copé est désiré comme chef de la droite par 5 % des Français, il l'est à 14 % à l'UMP.

UN SONDAGE SUR LA GAUCHE ET SON PRÉSIDENT NORMALE POUR LIBÉ, C'EST FRANCHEMENT NOUS PRENDRE POUR DES CONS.

La pression s'accroît pour réduire les dépenses publiques

Les rapports prônant une réduction des dépenses se multiplient, alors que Bercy est toujours silencieux sur ce front. Moscovici assure que la France réussira à ramener son déficit à 3% en 2013 «sans mesure d'austérité».

La stratégie est limpide: le nouveau gouvernement compte beaucoup plus sur des hausses d'impôts que sur des baisses de dépenses pour financer son programme et tenir ses engagements en matière de finances publiques. Pendant la campagne, il n'a pas caché son intention de faire payer les «ménages les plus aisés» et les grandes entreprises. Si ces deux catégories de contribuables ne seront pas les seules à régler la facture, le gros de l'effort reposera sur leurs épaules. Quelque 49 milliards de recettes supplémentaires sont prévues d'ici à la fin de l'année prochaine.
Ce lundi, Martine Aubry a laissé entendre que les locataires de Bercy, Pierre Moscovici et Jérôme Cahuzac, n'auraient pas d'état d'âme à augmenter les prélèvements obligatoires. «Nous pensons qu'il y a d'énormes marges de manœuvre en faisant rentrer des impôts complémentaires», a déclaré la première secrétaire du PS sur France 2.
Un moyen tout trouvé d'assainir la situation des finances publiques, alors que Paris s'est engagé à ramener son déficit à 3% du PIB l'an prochain et à être à l'équilibre en 2017. La France tiendra les engagements qu'elle a pris auprès de la Commission européenne «sans mesure d'austérité», a redit lundi Pierre Moscovici après une rencontre à Bruxelles avec le commissaire européen aux Affaires économiques, Olli Rehn.
Le seul problème du bouclage de cette équation, c'est que le gouvernement ne dit toujours pas un mot sur la maîtrise des dépenses… Avant d'envisager la moindre piste, Bercy renvoie à la publication de l'audit que la Cour des comptes rendra à la fin du mois de juin. «Nous voulons travailler sur des bases incontestables», a de nouveau insisté le ministre de l'Économie lors du «Grand Jury» LCI-RTL-Le Figaro dimanche. Surtout, il ne tient pas à annoncer les mauvaises nouvelles à la veille des élections législatives…

Des premières décisions coûteuses

Pourtant, le nouvel exécutif est pressé de toutes parts de se dévoiler sur le volet de la dépense. Après la Commission européenne et la Cour des comptes, c'est un rapport de l'Inspection générale des finances commandé par François Fillon avant de quitter Matignon qui tire la sonnette d'alarme. Ce document chiffre à plus de 3,9 milliards d'euros par an les économies que l'État devrait réaliser afin de ramener le déficit public à zéro en 2017. Le retour à l'équilibre dès 2016, comme le prévoyait Nicolas Sarkozy, impliquait, lui, 5 milliards d'économies par an.
Ce document donne des pistes que le nouveau gouvernement ne manquera pas de trouver sensibles: il préconise la baisse des effectifs de l'État et de ses opérateurs, ainsi que la modération, si ce n'est le gel, des rémunérations des agents, la maîtrise de la masse salariale de l'État étant «incontournable». S'y ajouterait le gel des retraites des fonctionnaires. Autres pistes: le réexamen des dépenses sociales assumées par l'État (contrats aidés, aides au logement…) et la stabilisation des dépenses militaires.
La maîtrise des dépenses est d'autant plus inévitable que les premières décisions du gouvernement risquent d'être très coûteuses. Quatre responsables UMP à l'Assemblée, Gilles Carrez, Pierre Méhaignerie, Bernard Accoyer et Christian Jacob, présentent mardi matin une étude d'impact sur les finances publiques de la hausse du smic, de la mesure sur les retraites, de la fin du «un sur deux» dans la fonction publique et de l'augmentation de l'allocation de rentrée scolaire. Verdict: 20 milliards de dépenses supplémentaires d'ici à 2017 selon leurs calculs.
La plupart de ces mesures ne sont pas financées. Le programme PS n'avait pas prévu, par exemple, que le coup de pouce au smic puisse avoir des effets sur les comptes publics… Pourtant, une hausse de 1% du salaire minimum accroît mécaniquement les allégements de charges sociales sur les bas salaires de 700 millions par an et augmente la masse salariale de l'État de 300 millions par an. Quant à la mesure sur les retraites, son effet sur les régimes complémentaires n'a pas été pris en compte par les socialistes. D'où une impasse de financement de 6 milliards d'ici à 2017. Tout ceci annonce des lendemains qui déchantent après les législatives.

MOSCOVICI DANS LE PIÈGE DE LA DETTE, UN ÂNE AU VOLANT D'UNE ROLLS !!