TOUT EST DIT

TOUT EST DIT
ǝʇêʇ ɐן ɹns ǝɥɔɹɐɯ ǝɔuɐɹɟ ɐן ʇuǝɯɯoɔ ùO

lundi 31 décembre 2012



Monsieur, 

Je n'attends rien de votre allocution télévisée de ce soir, que je ne regarderai pas d'ailleurs, votre gueule ne me revient pas.

Vous représentez le néant et c'est ça qui m'inquiète.

Président par défaut, par accident, par obstination médiatique, vous n'êtes pas à votre place Monsieur.

Vous le Nul de Tulle, n'avez, depuis votre accession  à ce fauteuil bien trop grand pour vous, fait que brasser de l'air par vos déplacements ( dans Air-Sarko que vous critiquiez quand vous étiez dans une opposition systématique)  et de l'air par vos discours dénués de bon sens.

Vous l'amateur, sans potentiel, vous l'instable, la girouette au charisme d'une moule, vous le connard de gauche englué dans un programme irréaliste et rétrograde, vous le sous rien, vous me dégoutez.

La seule chose que j'attends de vous en 2013; c'est que vous rendiez les clefs
d'un Palais qui ne vous sied pas et que votre présence insulte.

POUR UNE FOIS MONSIEUR, N'HÉSITEZ PAS ET PARTEZ.

Rudement bonne année !

Rudement bonne année !


Ce soir, François Hollande va présenter ses v'ux aux Français. Et, franchement, l'on se demande si ce ne serait pas plutôt aux Français de souhaiter bonne année à François Hollande pour 2013 ! Car, pour son premier exercice du genre, le chef de l'État n'est pas vraiment à la fête. Il y a sa chute vertigineuse (30 places perdues) dans le Top 50 annuel des personnalités du JDD, il y a le chômage, il y a les spéculations sur un remaniement ministériel et il y eut, samedi, pour couronner le tout, le camouflet du Conseil constitutionnel sur la taxe à 75 %. « Même pas grave », a-t-on repris en boucle dans l'entourage élyséen, cette mesure n'était que symbolique.
Justement, il s'agissait là d'un engagement emblématique de François Hollande. Et l'on mesure, en huit mois de temps et à l'épreuve des réalités, tout ce qui peut cruellement différencier un candidat d'un président. En campagne, François Hollande avait multiplié les promesses, à souhait. Élu, François Hollande formulera, ce soir, des souhaits sans promesses inconsidérées. Là est toute la différence.
L'exercice de style sera hautement délicat pour le chef de l'État. On le voit mal, en cette soirée de liesse populaire, promettre du « sang et des larmes ». Dès lors, comment va-t-il s'y prendre pour « dire la vérité » aux Français, sans les inquiéter ? Et comment les rassurer sans les tromper alors que de retour d'Algérie, il avait prophétisé une « année 2013 très dure » ? La cohérence du discours sera soumise à rude épreuve et au choix subtil des mots.
Il ne fait pas de doute que François Hollande va chercher à imposer l'image d'un président serein mais déterminé, en redisant sa certitude que la situation s'améliorera dans « un ou deux ans ». À l'évidence, il va en appeler à une France rassemblée dans l'effort, échappant aux stigmatisations des uns et des autres. Dans cet art de la synthèse qui le caractérise, on entend déjà François Hollande nous souhaiter une… rudement bonne année !

Pilule amère

Pilule amère


même les mythes ont des effets secondaires. Banalisée dans l’arsenal contraceptif français, la pilule avait presque réussi à faire oublier qu’elle aussi, comme tout médicament, comporte un revers.
L’alerte lancée sur les contraceptifs oraux des dernières générations rappelle qu’ils peuvent faire courir un risque accru d’accident veineux. Mais toutes les pilules, même anciennes, présentent cet inconvénient – à des degrés moindres certes. Associée au tabac, par exemple, la pilule aggrave la menace cardiovasculaire.
Loin de tempérer les prescriptions, ces données semblent comme occultées par le formidable succès commercial des contraceptifs oraux. Au point que la France fait figure de pays du « tout pilule », curiosité qui ne laisse pas de surprendre à l’étranger.
La pilule est un incontestable progrès. Tant pour un contrôle global des naissances dans les populations, que pour l’accès, à titre individuel, à une sexualité sans procréation. Comment est-on arrivé à transformer le droit enfin reconnu des femmes à maîtriser leur fécondité en une part de marché, pour la pilule, dépassant 50 % de toutes les méthodes de contraception ? Le débat qui s’ouvre ces jours-ci sera instructif sur le rôle des laboratoires dans l’approche moléculaire, à la française, des contraceptifs.
Il faut se garder de faire le procès d’un moyen éprouvé de maîtriser les grossesses, donc de contenir le nombre des IVG. Mais la pilule n’échappera plus à l’exposé de ses mauvais côtés : contraignants, trop chers pour certains budgets, sans efficacité contre les maladies sexuellement transmissible, les estroprogestatifs révèlent qu’ils ne sont pas sans effets pour la santé. Des milliers de plaintes dans le monde tenteront ainsi de démonter le mythe d’une pilule miracle. Au moment où la France a fait un choix : à partir de demain, les contraceptifs oraux seront gratuits pour les mineures de 15 à 18 ans.

Symbole et confuses paroles


Symbole et confuses paroles 



Baudelaire, dans les Fleurs du mal, fait rimer « confuses paroles » et « forêt de symboles » (*). Le poète y parlait de la Nature, mais l’actualité politique se prête au même rapprochement. La mesure phare du programme présidentiel – la taxation à 75 % au-delà d’un million d’euros de revenus – a été retoquée ce week-end par le Conseil constitutionnel, et la décision assombrit une fin d’année déjà terriblement noire et agitée pour François Hollande.
Les Sages, ainsi que l’on surnomme les garants du respect de la Constitution, s’appuient sur un argument technique : cette imposition des très riches a été calculée sur une base individuelle au sein des foyers fiscaux, et non sur la base du couple. C’est donc davantage son application que la taxation elle-même qui est ainsi censurée.
Mais les dégâts ne sont pas moindres pour le chef de l’État. S’il revendiquait très personnellement une proposition de campagne, c’est bien celle-ci. Elle lui avait permis, début 2012, d’établir un clivage emblématique avec la droite, tout en prenant la gauche de la gauche sur son propre terrain. Il en a engrangé les dividendes dans les urnes, mais les symboles peuvent avoir des itinéraires imprévisibles. Pour minimiser la décision du Conseil, le gouvernement – qui annonce, de façon téméraire, le rétablissement du dispositif sous une autre forme – fait valoir qu’il rapporte fort peu (moins de 0,3 % du total de l’impôt), ce qui est vrai, mais démontre aussi que cette mesure était plus destinée à l’affichage qu’à une rentrée effective d’argent.
En parallèle, l’échec du président de la République redonne des couleurs à tous ceux, opposition de droite ou ultra-riches contribuables comme les vedettes du football, qui avaient contesté ce prélèvement, qu’ils qualifiaient de « confiscatoire ».
De plus, le PS se divise dans ses commentaires, les uns s’en prenant aux Sages en les accusant de partialité politique – un classique pour tout pouvoir en difficulté – les autres en acceptant leurs décisions.
François Hollande annonce que l’année 2013 sera « dure », mais si elle est l’image de la fin 2012, elle risque d’être carrément ingérable. Cette censure d’un symbole illustre un autre symbole : celui d’un pouvoir qui doit sortir de l’ambiguïté. Et, dirait Baudelaire, des « confuses paroles ».
* « La Nature est un temple ou de vivants piliers Laissent parfois sortir de confuses paroles ; L’homme y passe à travers des forêts de symboles Qui l’observent avec des regards familiers. » Poème « Correspondances » in Spleen et Idéal, « Les Fleurs du Mal », de Charles Baudelaire.

Et si le monde allait mieux ?

Et si le monde allait mieux ?


Même en ces jours de fêtes, nous ne pouvons oublier que notre pays est en grande difficulté. Nos gouvernants nous annoncent d'ailleurs, pour 2013, une année très difficile. Inutile aujourd'hui de refaire le constat : chacun sait que le poids de la dette est insupportable et qu'il faut nous réformer vite pour éviter de pénaliser gravement les générations à venir.
Chacun doit prendre sa part de l'effort et, du reste, tout le monde sera tôt ou tard plus ou moins atteint par les contraintes issues des réformes absolument indispensables. Cependant, il ne faudrait pas accroître nos difficultés par des mesures qui diviseraient le pays. Il ne faudrait pas compromettre le résultat des efforts par la zizanie et les attaques contre les uns ou les autres. C'est dans une certaine union de vue et de projets que la France pourra faire face. C'est le voeu qu'il nous faut formuler en ce début d'année.
Il nous faut aussi regarder autour de nous et tenir compte des avis, parfois sévères, que portent sur nous l'étranger. « Les troubles qui se sont produits dans les pays européens résultent uniquement de problèmes accumulés par une société en bout de course vivant d'acquis sociaux, a déclaré le président du Fond souverain chinois, Gin Liqun. Je pense que les lois sociales sont obsolètes. Elles conduisent à la paresse, à l'indolence plutôt qu'à travailler dur. Le système d'incitation est complètement détraqué. » (1) L'outrance du propos mis à part, nous devrions réfléchir à cette image que nous donnons de nous-mêmes. Elle devrait nous inciter à nous améliorer, voire à nous reprendre.
Soutenir la montée humaine
Et puis on pourrait aussi regarder le monde comme il va. Bien sûr, nous déplorons trop de catastrophes climatiques, trop de guerres et de révoltes sanglantes, trop de menaces pour demain, mais nous pourrions, nous aussi, nous interroger avec Jean-Christophe Victor : « Et si, dans certains domaines, le monde allait mieux ? », écrit-il en conclusion de son ouvrage Le dessous des cartes, pour comprendre le basculement du monde (2). Sur une durée de vingt ans, il signale quelques évolutions imperceptibles positives : « Le nombre de conflits est historiquement bas, le nombre d'enfants scolarisés et d'adultes alphabétisés est en forte hausse, les budgets de santé publique sont plus importants, le nombre de pauvres et d'enfants au travail est en baisse, le nombre de médecins pour mille habitants est en hausse légère, les étudiants en études supérieures sont beaucoup plus nombreux, l'accès au savoir est plus vaste grâce, notamment, aux bibliothèques numériques. »
Une certaine amélioration sociale se fait donc jour, pas partout, et malheureusement il est des groupes entiers d'humains plongés dans le malheur et la détresse. Mais l'on voit qu'il est possible de surmonter certaines difficultés et de soutenir la montée humaine même si elle est lente et ardue.
C'est à la réalisation des plus belles espérances que nous portons en nous qu'il faut consacrer tous nos efforts et en même temps, formuler nos voeux de bonne année pour notre pays, bien sûr, et aussi pour les autres.
(1) Le Déni français, de Sophie Pedder, éditions J.C Lattès
(2Arte, éditions Taillandier

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EDITO DE FIN D'ANNÉE