TOUT EST DIT

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dimanche 1 décembre 2013

2017, "du sang et des larmes"

2017, "du sang et des larmes"
On voit en ce moment s’élaborer des scénarios rêvés pour l’année 2017 qui sera celle de l’élection présidentielle et législative. 2017, une échéance à la fois proche et lointaine : dans quelques mois, dès la fin des européennes, la dernière ligne droite sera déjà en vue mais pendant les 3 ans 1/2, qui nous en séparent, tout est possible, des événements gigantesques peuvent bouleverser le contexte historique. D’aucuns veulent nous faire croire, comme François Mitterrand dans sa campagne de 1981, que la France peut « changer de système », faire abstraction du contexte européen et de la mondialisation et par une sorte de solution miracle, s’adonner à des facilités et retrouver la prospérité , plus ou moins isolée derrière un cordon sanitaire. D’autres annoncent aujourd’hui un étrange« retour par la gauche » de Nicolas Sarkozy. Or, en 2017, il n’y aura pas de manne à distribuer ni de marges de manœuvre financière pour faire du "social" au sens des socialistes, c’est-à-dire l’assistanat. Tout gouvernement responsable sera sans doute, sauf miracle d’ici là, confronté à une situation épouvantable, obligé d’opérer des coupes sombres dans les dépenses pour réduire la dette publique et le fardeau fiscal, d’engager des transformations profondes, extrêmement douloureuses, dans l’organisation économique et sociale du pays et la restauration de l’autorité de l’Etat. L’Elysée ou Matignon en 2017, ce ne sera pas le nirvana mais une épreuve infernale pour ceux qui relèveront le défi. Il n’existe pas la moindre raison, nulle part, de s’enthousiasmer. Les futurs dirigeants, s’ils comptent se faire aimer, sombreront à leur tour dans le ridicule. Le moment n’est pas venu de "faire rêver" les Français, de leur donner des illusions ou de leur annoncer des jours meilleurs, mais bien au contraire, de les préparer aux grandes secousses qui viennent et seront d’autant plus violentes que la France n’aura cessé de s’enfoncer et de cumuler les retards pendant 5 ans.