mardi 3 septembre 2013
Portons-nous au secours des Syriens
BHL : histoire d'un vampire des carpettes qui aimerait bien que le sang coule en Syrie
Et si l’ONU est bloqué, je cite encore : « par les Etats voyous et, de fait, par leur parrain russe », fin de citation, il faut passer outre le droit international et faire comme en Serbie en 1999. Tant pis pour les populations civiles bombardées, les terres polluées par l’uranium enrichie des munitions de l’OTAN et les infrastructures civiles rasées. Si la nef de la gloire de BHL doit flotter sur des océans de sang, qu’à cela ne tienne : Serbes, Kosovars, Géorgiens, Ossètes, Palestiniens, Libyens ont déjà payé leur tribut à BHL, c’est au tour des Syriens.
C’est une troisième constante chez BHL.
Dans son texte, mal écrit comme à l’accoutumé, il dit que la Russie est, je cite : « un grand pays gouverné par des matamores revanchards, dopés au ressentiment ». Et le philosophe péripapéticien de s’interroger : « Et si Vladimir Poutine n’était qu’un tigre de papier ? Un Popeye bodybuildé ? Un maître chanteur sans biscuits, qui ne prendra pas le risque de mettre en péril ses Jeux olympiques de Sotchi ? ». Fin de citation. On peut tapisser la Syrie de bombes, car la Russie n’interviendra pas. BHL le sait, je cite toujours « [il en] a pris conscience en discutant, cet été, avec un responsable russe dont [il] dois respecter l’anonymat ». Il faut croire BHL sur parole.
C’est une quatrième constante chez BHL.
Et c’est là qu’il faut faire le portrait de BHL, puisqu’il nous demande de le croire sur parole. Quel est donc cet homme qui a ses audiences dans la plupart des rédactions françaises, dans lesquelles il est soit actionnaire, soit ami avec les propriétaires ? Bernard Henri Lévy, dit BHL, est un agent d’influence millionnaire et un menteur pathologique.
Millionnaire, il l’est, grâce à la société de commerce de bois précieux, hérité de son père, la Becob. Côte d’Ivoire, Cameroun, Gabon sont des proies faciles. Si plusieurs enquêtes de journalistes français ont été bloquées et jetées à la corbeille, une association humanitaire anglaise a dénoncé les méthodes quasi-esclavagistes qui règnent dans ces exploitations : salaires en retard, équipements sanitaires déplorables et un ruisseau pollué pour s’alimenter en eau… Chargé de la communication interne, puis vice-président du conseil de surveillance, et même dirigeant pendant deux ans, Bernard-Henri s’est sérieusement impliqué dans la boutique familiale, boutique qu’il a revendu au Groupe Pinault pour plusieurs centaines de millions d’euros.
Pas obligé d’avoir du talent ou de travailler pour bien vivre, BHL peut utiliser tout son temps à se mettre en valeur…
Comme écrivain ou philosophe, BHL est la risée de ses pairs. Les livres qui démontent son mythe, sont légions. Les élucubrations de Bernard-Henri Lévy lui ont valu les réprimandes et les sarcasmes d’intellectuels aussi divers que Raymond Aron, Gilles Deleuze, Pierre Bourdieu, Pascal Boniface, Michel Onfray ou encore Pierre Vidal-Naquet qui a dit de lui, je cite :
BHL serait sans importance, s’il n’était porté aux nues, par des médias aux ordres, et complaisants. Ses livres et ses films sont des flops retentissants que le public raille quand il ne le boude pas
Tout n’est qu’apparence, fatuité, et pour cause, le seul idéal de BHL, c’est lui-même. Falsificateur, affabulateur, menteur, lâche, narcissique, il devient dangereux quand il se prend pour un journaliste ou un diplomate.
Nous ne remonterons pas à la Bosnie ou à la Serbie, où il a déjà sévit, même si son influence était encore restreinte.
En 2005, en Géorgie, alors que la Russie a mis fin au massacre des civils en Ossétie du Sud et stabilisé la ligne de Front, BHL s’installe au Mariot, un 5 étoiles à Tbilissi, et témoignera de la férocité des Russes qui ont brûlé Gori, avec des centaines de chars.
Pourtant, il n’a rien vu, n’est jamais allé sur le front et ses propos sont démentis par les journalistes et les élus européens présents sur place. Mais ce n’est pas grave, l’oracle a parlé. Deux jours et demi en palace, et il repart comme il est venu, en jet privé. Il paraît qu’il ne pouvait pas rester plus longtemps sur place, il avait une soirée à Nice le samedi soir…
Mais c’est en 2010 qu’il parvient enfin à avoir sa guerre, déclarée par lui, tout seul. La Lybie. Dans un numéro incroyable, où toute la diplomatie française est squizzée par quelqu’un qui n’a aucun mandat du peuple, pas même une écharpe de maire adjoint d’un bourg de la Corrèze, BHL fait bombarder un État souverain, livrant la population libyenne aux milices islamiques et à l’anarchie. La France, qui n’a pas les moyens de payer ses fonctionnaires, de nourrir ses retraités et d’équiper ses hôpitaux, lance deux milliards d’euros sur les Libyens, sous forme de bombes, missiles et roquettes. Quand les combats cessent, BHL est là et pose en guerrier, aux milieux de soldats d’opérette, aux treillis bien repassé, aux fusils d’assaut équipés pour le tir à blanc et avec un seul chargeur…
Deux ans après, alors que les massacres continuent, BHL n’a jamais eu le moindre mot de compassion pour les civils que son délire à plonger dans le sang, le meurtre et les exécutions confessionnelles. Pire, il veut récidiver en Syrie. Toutes les abominations commises par ses amis, les pseudo-rebelles, du viol de gamines de moins de 13 ans, à l’éventration des femmes chrétiennes, en passant par les décapitations des soldats capturés vivants ou des scènes de cannibalisme, rien n’a pu altéré la splendide suffisance de ce fou dangereux, qu’il faudrait écouter comme un nouveau messie. Son cas est pathologique, il tient plus de la psychiatrie que de la diplomatie, du journalisme ou même de la philosophie.
C’est cet homme là qui veut entraîner le monde dans une guerre en Syrie, dont nul ne peut dire qu’elles seront les conséquences, vues les puissances régionales et internationales impliquées.
Bernard Henri Levy vend sa folie, comme d’autres vendent leur corps…
On dit qu’en Irlande, la folie, ça se danse.
En France, visiblement, ça se prostitue.
Mais en Russie, ça se soigne. Et c’est sans doute ce qui fait tant peur, à BHL.
Syrie : M. Bricolage veut partir tout seul avec sa petite frégate et risque de revenir sans
La Syrie devrait être bombardé par la France et les USA. Un crime de plus, commis au nom de la démocratie et de la liberté. Pourtant, si le droit international autorisait certains à être les policiers du monde, les flottes américano-françaises devraient être au large de Doha. Car qui finance les terroristes islamistes qui ont gazé les populations civiles syriennes, si ce n’est le Qatar. En effet, Hollande et Fabius ont bien vite oublié les arrestations, opérées chez leur allié turc, mettant en évidence la fabrication, la détention et désormais l’utilisation d’armes chimiques par leurs petits protégés.
Mais la France et les USA se sentent bien seul. Nous devrions même parler des gouvernements américain et français, car les populations sont contre toute intervention militaire en Syrie, ainsi que l’indiquent de multiples sondages. En Hollandie, de nombreuses voix s’élèvent contre toute intervention, dépassant les clivages politiques. A gauche, si Harlem Désir se couvre de ridicule aux côtés des ministres, des députés comme Alain Tourret ou des Sénateurs comme Jean-Pierre Chevènement sont contre. Les souverainistes comme Nicolas Dupont-Aignan ou le Front National y sont opposés. L’UMP est divisé. François Coppé y est favorable, plus atlantiste que gaulliste. François Fillon, premier ministre très russophile, est contre et demande à la communauté internationale d’écouter la position de la Russie.
Isolés dans leurs frontières, ces va-t-en-guerres sont aussi sans soutien international. 14 pays de l’OTAN ne retomberont pas dans le panneau de la petite fiole irakienne, dont le Canada, l’Allemagne et l’Italie. Cameron a été désavoué par le Parlement britannique. Si la Turquie a mobilisé ses troupes et ouvert ses bases aériennes, l’Iran a également mobilisé son armée. Mieux encore, le nouvel homme fort de l’Égypte, le général Sissi, dans un étonnant mouvement à la Nasser, a déclaré que l’Egypte respectera ses accords de défense avec la Syrie et ferme le canal de Suez aux navires américains. L’Irak a quant à lui refuser son espace aérien pour tout vol de bombardement sur la Syrie. Israël vend des masques à gaz à son peuple, il n’y a pas de petits profits.
La coalition Hollande-Obama n’est non seulement pas suivie, mais elle est aussi contrée par la Russie. Le président russe Vladimir Poutine, a qualifié samedi d’absurdité totale, les accusations d’utilisation d’armes chimiques par la Syrie et a appelé les États-Unis à présenter les preuves qu’ils disent avoir, d’une éventuelle implication du régime syrien. Les forces syriennes sont à l’offensive et cernent l’opposition dans plusieurs régions. « Dans ces conditions, fournir un atout à ceux qui appellent à une intervention armée serait une absurdité totale », a déclaré M. Poutine aux journalistes à Vladivostok.
Beaucoup de pays sont aussi scandalisés de voir l’ONU bafoué par deux membres du Conseil de Sécurité, la France et les USA. À quoi servent les experts de l’ONU sur place, s’il n’est nul besoin d’attendre leurs conclusions pour raser un pays ?
Ces dernières heures, Barack Obama semble se donner un prétexte pour ne plus y aller, en laissant la décision finale au Congrès. En Hollandie, pas besoin de demander l’avis de l’Assemblée nationale : petit bonhomme bricoleur a envoyé… une frégate. Une seule frégate, c’est à peu près tout ce qu’il lui reste sous la main pour se ridiculiser. Dans les mêmes eaux, patrouillent plus de 16 navires russes, des flottes de la Mer Noire et de la Méditerranée.
Il y en a, que cela ferait réfléchir. D’autres, non.
Bourdes joyeuses, bourdes coûteuses
Plus vieil… aliéné
En attendant les frappes américaines sur la Syrie
Au Liban la peur est là
Damas directement responsable des attentats de Beyrouth et de Tripoli
Angela Merkel face à la droitisation de son opinion