TOUT EST DIT

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jeudi 17 février 2011

Les cinq propositions du Medef pour aider les PME à embaucher

Selon la "patronne des patrons", Laurence Parisot, c'est dans les TPE et PME que se trouve le plus gros réservoir d'emplois. Le Medef invite donc le gouvernement à les soutenir dans leur politique d'embauche. Et elle fait 5 propositions en ce sens.

C'est en citant le président de la République lors de sa dernière intervention sur TF1 que Laurence Parisot, présidente du Medef, a ouvert la conférence mensuelle du syndicat patronal. «Nicolas Sarkozy l'a dit, l'emploi doit être la priorité des priorités. Il l'est aussi pour le Medef», a-t-elle assuré, tout en insistant : "Ce n'est pas du politiquement correct de dire que nous sommes d'accord pour faire baisser le chômage. C'est une orientation qui doit véritablement guider notre économie". Car il ne s'agit seulement de réduire les chiffres du chômage, mais surtout, de promouvoir la création d'emplois. Et celle-ci passe par les TPE et les PME. Cela se traduit concrètement par cinq propositions, énoncées par Laurence Parisot.

1 - Tout d'abord, en opposition à la politique mise en place par le gouvernement, elle demande la reconduite du "zéro charge" pour les TPE pour chaque emploi créé. Cette mesure a en effet permis la création de 110 000 emplois en 2010 : sur ce total, deux tiers ont permis l'embauche des jeunes. En outre, une création sur deux s'est faite en CDI.

2 - Ensuite, la formation des conseillers du Pôle emploi aux besoins spécifiques des TPE. Car "plus nous nous concentrons sur les TPE, plus nous pouvons créer d'emplois durables", a souligné la présidente du Medef. Il faut donc donner les moyens aux TPE et PME de prendre le risque d'embaucher. C'est pourquoi le Medef soutient le "super projet" des assises de la simplification de la réglementation" proposées par Frédéric Lefèbvre, secrétaire d'État auprès du ministre de l'Économie, des Finances et de l'Industrie.

3 - Troisièmement, laisser la liberté aux chefs d'entreprises de gérer leurs entreprises. Laurence Parisot explique en effet ses inquiétudes de voir "l'Etat se transformer en super DRH". Il a par exemple récemment renforcé les dispositifs contraignants sur l'apprentissage, en imposant des quotas aux entreprises.

4 - Dans un quatrième point, la présidente du Medef a prôné le rapprochement du monde de l'entreprise et de celui de l'éducation, afin de valoriser l'alternance, comme au Danemark ou aux Pays-Bas, où un étudiant sur deux travaille en même temps que ses études et où le chômage des jeunes est plus faible qu'en Allemagne.

5 - Enfin, concernant la négociation des questions sur l'emploi des jeunes et l'assurance chômage, le Medef préconise la mise en place d'un observatoire d'évaluation de l'évolution des offres d'emplois, afin de mieux travailler sur l'orientation des jeunes. Se pose en outre la question de l'adaptation de l'assurance chômage aux nouvelles donnes économiques et démographiques, notamment en raison de l'allongement de la durée du travail pour toucher une retraite pleine.

C'est en accrochant le pin's "Annecy 2018" que Laurence Parisot a terminé son compte-rendu, insistant sur l'importance de soutenir la candidature du chef lieu de Haute-Savoie aux Jeux Olympiques d'hiver : si Annecy gagne, la France gagne 35 000 emplois.

Bâle III pourrait fausser la concurrence des grosses banques selon Michel Pébereau

Le président de BNP Paribas Michel Pébereau juge qu'il est inefficace de cibler trop sévèrement les gros établissements bancaires au prétexte qu'ils présentent un risque systémique plus élevé car de telles mesures fausseraient la concurrence.

Le président de BNP Paribas Michel Pébereau estime inefficace de cibler les grosses banques via les mesures préconisées par Bâle III. S'exprimant à l'ouverture d'une conférence consacrée à la réponse du secteur privé aux questions soulevées par le G20, il a souligné qu'à son avis, les banques de moindre importance étaient elles aussi susceptibles de provoquer une crise, citant l'exemple de la britannique Northern Rock.
Cet établissement n'aurait pas, selon lui, été présenté à l'époque comme un établissement présentant un risque systémique. Il a ajouté qu'elle aurait échappé aux mesures les plus strictes si elles avaient alors existé.
Les pays membres du G20 ont approuvé de nouvelles normes prudentielles connues sous le nom de Bâle III qui exigent des ratios de fonds propres plus exigeants qu'auparavant.
Le Conseil de la stabilité des banques étudie désormais l'hypothèse d'imposer des règles plus exigeantes à l'égard des banques présentant un risque systémique (SIFI). "Limiter la définition des SIFI à une poignée d'établissements d'importance systémique ne permettra certainement pas d'englober les cas les plus susceptibles de remettre en question la stabilité financière dans un avenir proche", a-t-il dit.
"La seule chose qui se produira avec certitude, c'est la destruction des conditions de concurrence équitable, en contradiction complète avec les objectifs du G20 et la création de nouvelles situations d'arbitrage réglementaire, certaines entités étant moins régulées que d'autres tout en exerçant la même sorte d'activités."
Selon Michel Pébereau, une régulation excessive aurait un impact sur la croissance des pays développés qui cherchent actuellement à reprendre de l'allant.
Plutôt que de se focaliser l'idée d'imposer des ratios de fonds propres plus élevés, les régulateurs devraient selon lui améliorer la surveillance de toutes les banques quelle que soit leur taille et concevoir des mécanismes de résolution des problèmes affectant les établissements en faillites en s'inspirant notamment du système des dépôts garantis.
Il a en outre plaidé en faveur d'une révision des règles sur les provisions de liquidités fixées par Bâle III, expliquant qu'elles se traduiraient par 1.700 dollars de pertes pour le secteur si elles restaient en l'état.
 

TF1 a doublé son résultat net en 2010

Grâce à la publicité, TF1 a doublé son bénéfice net l'an dernier. Du coup, le groupe a confirmé ses objectifs de rentabilité et de coûts.
TF1 a annoncé jeudi un résultat net multiplié par deux en 2010 à 229 millions d'euros à la faveur de la reprise des investissements publicitaires.

Le groupe de télévision a fait état d'un chiffre d'affaires consolidé en hausse de 11% à 2,6 milliards d'euros, en ligne avec les attentes du marché. En effet, les analystes interrogés par l'agence Reuters tablaient sur un résultat net de 2,591 milliards d'euros.
La filiale de Bouygues avait relevé en novembre sa prévision de croissance à 8,0%, contre 7,0% auparavant.
Les recettes publicitaires de la chaîne ont progressé de 8% l'an passé, précise le groupe dans un communiqué. La hausse a été de 4% sur le seul quatrième trimestre.
La chaîne M6 a également profité de la reprise du marché publicitaire, enregistrant sur l'ensemble de l'exercice une progression de 10,7% de ses recettes publicitaires.
Concernant les perspectives pour l'année en cours, TF1 a confirmé son objectif d'amélioration de la rentabilité et de stabilisation du coût de grille de la chaîne amirale du groupe.
Ce coût devrait être de l'ordre de 950 millions d'euros en moyenne sur 2011 et 2012.
"Le groupe a retenu pour 2011 une hypothèse de stabilité de son chiffre d'affaires consolidé", précise encore TF1.
L'action a clôturé mercredi en repli de 0,17% à 14,39 euros dans une capitalisation boursière d'environ trois milliards d'euros. Depuis le début de l'année, elle affiche une hausse de 10,7% alors que l'indice paneuropéen des médias a gagné dans le même temps un peu plus de 6%.

La Libye se prépare à sa "journée de la colère"

Sur le modèle tunisien et égyptien, la rue libyenne doit connaître une importante journée de mobilisation ce jeudi pour demander la chute du régime. Quatre personnes ont été déjà été tuées par les forces de l'ordre.

Le scénario va-t-il se répéter ? C'est en tout cas ce qu'espère la rue libyenne. De nombreux appels ont été lancés sur Facebook ainsi que Twitter pour faire de ce jeudi la « journée de la colère » contre Mouammar Kadhafi, au pouvoir depuis bientôt 42 ans.
Plusieurs manifestations sont prévues dans différentes villes du pays. Mercredi à Al-Baïda dans l'est, des heurts entre forces de l'ordre et manifestants anti-régime ont déjà fait quatre morts selon des ONG sur place.
« Les forces de la Sécurité intérieure et des milices des comités révolutionnaires ont dispersé, en usant des balles réelles, une manifestation pacifique de jeunes de la ville d'Al-Baïda », faisant « au moins quatre morts et plusieurs blessés », a indiqué dans un communiqué Libya Watch, une organisation de défense des droits de l'Homme basée à Londres. Des sites d'opposition font état de la même chose.

Des manifestations pro-Khadafi

Des vidéos circulant sur internet, montraient des dizaines de jeunes Libyens rassemblés la nuit dernière dans la ville d'Al-Baïda et scandant : « le peuple veut faire tomber le régime », tandis qu'un bâtiment prenait feu, en l'absence des forces de sécurité.
A l'inverse de la Tunisie et de l'Egypte, Khadafi dispose encore de nombreux soutiens. Des manifestants pro-régime ont mis en garde ceux qui oseraient « toucher aux quatre lignes rouges », à savoir : Mouammar Kadhafi, l'intégrité territoriale, l'islam et la sécurité du pays. Les comités révolutionnaires, épine dorsale du régime, ont prévenu de leur côté qu'ils ne permettraient pas « de piller les acquis du peuple et de menacer la sécurité du citoyen et la stabilité du pays ».

The Voice of Egypt's Muslim Brotherhood

He is a hypermarket of dogma, dispensing advice on subjects ranging from mother's milk to suicide bombing. But few have as much influence on Sunni Muslims as the Muslim televangelist Youssef al-Qaradawi. He says what the Muslim Brotherhood in Egpyt thinks -- and he provides clues to how they might act.
This man is a word machine, a one-man talk show that leaves no subject unexamined. Youssef al-Qaradawi has to talk: about former Egyptian President Hosni Mubarak, about mothers' milk banks, and about the right of Palestinian women to blow themselves up.

He is a driven man. There are so many decisions to be made in this godforsaken modern age, and yet there is only one mufti, only one Islamic scholar like Qaradawi, who knew the Koran by heart by the time he was 10, only one man who can help the faithful understand the world. Qaradawi is the father figure of Egypt's Muslim Brotherhood, the country's best-organized opposition group. The Brotherhood is sure to play a part in deciding what path Egypt will now take.
The Islamist group asked Qaradawi to be their leader in 2002, but he turned them down. Such a position would have been too limiting. He has a different mission. He feels compelled to talk.
The Al-Jazeera television network has been broadcasting Qaradawi's program "Shariah and Life" every Sunday for the past 15 years. Some 60 million Muslims watch him as he talks imploringly about the genocide in Gaza or the unique dangers of female masturbation ("the hymen is very sensitive and could tear").
'Every Last One of Them'
Qaradawi advocates establishing a "United Muslim Nations" as a contemporary form of the caliphate and the only alternative to the hegemony of the West. He hates Israel and would love to take up arms himself. In one of his sermons, he asked God "to kill the Jewish Zionists, every last one of them."
In January 2009, he said: "Throughout history, Allah has imposed upon the [Jews] people who would punish them for their corruption. The last punishment was carried out by [Adolf] Hitler."
Will this man encourage his brothers in Cairo to uphold the peace treaty with Israel, should the Muslim Brotherhood become part of a government now that Mubarak has resigned?
The 84-year-old is the president of the International Association of Muslim Scholars and the European Council for Fatwa and Research. He has written more than 120 books and penned countless doctrines, which he distributes internationally via his website IslamOnline.net.
He is a blend of pope and service hotline, a spiritual "Dear Abby" for all instances of doubt in Muslim life.
Should a mothers' milk bank be established? Especially since the Koran forbids marriage between two people who were nursed by the same woman? "Yes," says Qaradawi, pointing out that the Koran's prohibition of incest applies only to the mother's breast, not its contents.
Hypermarket of Dogmas
He talks about everything, which makes him exhibit A for anyone seeking to demonize Islam. A justification for every stupidity can be found in Qaradawi's words, as long as one searches long enough. On the other hand, Muslims refer to the search for the appropriate dogma as "fatwa shopping." To them, Qaradawi is a hypermarket of dogmas.
During a visit to London, then Mayor Ken Livingstone asked the sheikh how he felt about the rights of homosexuals. "He told me that he was against attacks on homosexuals," Livingstone recalls. But the mufti isn't opposed to 100 lashes for gays and lesbians if that is the punishment imposed by a Sharia judge, at least according to statements he has made on his program.
It is the responsibility of any scholar to lead the faithful, and only the scholar can interpret the scriptures correctly. This is Qaradawi's mission.
He attended Al-Azhar University in Cairo, where he met Hassan al-Banna, the founder of the Muslim Brotherhood. Banna offered an Islamic alternative to the alleged ills of modern life: corruption and gambling, insolent women and provocative writings, alcohol and the neglect of the poorest members of society. In a word: godlessness.
Former Egyptian President Gamal Abdel Nasser imprisoned the sheikh three times because of his Islamist activities. In 1961, Qaradawi went into exile in Qatar, where he still lives today. With the protection of the Emir of Qatar, Qaradawi was able to build his fatwa empire, a realm of schools and various forms of media. "We too are modern," he said in a SPIEGEL interview, "and we too benefit from the great inventions of the West, from the revolution of the information age."
Equal Rights
The title of a study recently published about Qaradawi in Denmark refers to him as the first "global mufti." Qaradawi specialist Jakob Skovgaard-Petersen believes that the TV imam was behind the protests following the publication of cartoons of the Prophet Muhammad in a Danish newspaper -- unrest which led to the Danish embassy in Beirut being set on fire. The sheikh has been barred from entering the United States since 1999.
The imam has also developed a reputation for himself as a moderate. Many see him as a symbol of an enlightened Islam. When speaking to the Western media, in particular, Qaradawi likes to point to Muslims' tolerance of non-Muslims and condemns the attacks of al-Qaida.
He also speaks out against the systematic castigation of wives. He calls the practice unwise, saying: "Blows are not effective with every woman, but they are helpful with some." In other cases, the sheikh insists on equal rights. For example, he says, a woman does not have to ask her husband's permission to blow herself up in an Israeli café.
Compared with this guardian of the faith, Pope Benedict XVI is positively enlightened.
Otherwise, however, the two elderly men have a few things in common. Qaradawi and the pope were born within the same six months from each other, both in rural areas, one in Lower Egypt and the other in Upper Bavaria. Both feel that the Western world is godforsaken. Both have written enough to fill an entire theological library. And both are determined not to be what they are perceived to be: stern teachers. Qaradawi says that he merely wants to offer "alleviation" in a world of confusion. Benedict XVI says more or less the same thing.
Both Devout and Modern
But many feel that the TV imam is more dangerous than those like the Taliban who teach the Koran to the letter. Qaradawi does not demand anything impossible from his contemporaries. Instead, he stresses that his followers can be devout and modern at the same time.
Critics see Qaradawi's caution as nothing but a ruse. In the German blog "Die Achse des Guten" ("The Axis of Good"), Christoph Spielberger writes about the "Islamic principle of Taqiyya, or misrepresentation to achieve a higher goal." According to Islamic tradition, concealing one's faith is permissible, but only in the face of a massive threat.
The TV imam's followers in Egypt's Muslim Brotherhood share his intangibility. For some, they are the dyed-in-the-wool Islamists, while others see them as champions of democracy on the Nile.
"There is no question that true democracy must gain the upper hand," Mohammed Mursi, a Muslim Brotherhood spokesman, wrote recently. "The Brotherhood adheres to its roots in Islamic thought. It refuses to accept any attempt to impose any ideological line on the Egyptian people."
This sounds good. But as an underground organization, the Muslim Brothers had no opportunity to try out their religious principles on everyday political life, and on tolerance and the balance of interests. They experienced the meaning of human rights firsthand during the years of repression. It changed them.

"Caution is the watchword," writes Islamic scholar Tariq Ramadan, referring to the tactics of the Muslim Brotherhood. According to Ramadan, its leaders know that "now is not the time to expose itself." Now everyone wants to know who the Muslim Brothers really are. The question is as pointless as asking whether Yusuf al-Qaradawi is moderate or not. He is both himself and the opposite of himself, depending on one's perspective -- and the circumstances.
But what is acceptable in quantum physics can be extremely dangerous in the business of politics.

Des Chinois auraient piraté les ordinateurs du gouvernement canadien

Le gouvernement du Canada a été victime en janvier d'une cyberattaque en provenance d'ordinateurs installés en Chine, a rapporté mercredi la radiotélévision canadienne (CBC). De son côté, Pékin a démenti.

Après les multinationales pétrolières espionnées c'est au tour du gouvernement canadien d'être victime d'une cyberattaque venant de la Chine. Selon la radiotélévision canadienne (CBC) des pirates situés en Chine sont parvenus à entrer dans le système informatique du ministère des Finances et du Conseil du Trésor.
Lorsque l'attaque a été découverte, l'accès à Internet a été coupé dans ces deux ministères. Un porte-parole du ministre Stockwell Day, président du Conseil du Trésor, a déclaré que les autorités canadiennes avaient détecté une tentative illégale d'intrusion dans le système informatique de ce ministère.
Il n'a pas précisé si ces attaques provenaient de Chine, comme l'a affirmé la CBC. "Rien n'indique que la moindre information relative à un citoyen canadien ait été compromise", a écrit ce porte-parole dans un courriel.
Les services secrets canadiens se plaignent régulièrement de ce qu'ils qualifient d'espionnage industriel de la part de la Chine et d'autres pays.
Pékin a pour sa part démenti toute implication dans cette cyberattaque ce jeudi selon l'agence Agence France presse. Un porte parole du gouvernement a déclaré  "Les allégations selon lesquelles le gouvernement chinois soutient le piratage informatique sont infondées". Il a ajouté "la Chine est aussi une victime du piratage".

Valka-Valga, la vie à deux visages

Lorsque l'on traverse la frontière entre Valka la Lettone et Valga l'Estonienne, on ne change pas seulement de pays mais aussi un peu d'époque. Récit d'une querelle entre Anciens et Modernes tout au bout de l'Europe. 

"Tout est toujours mieux en Estonie", lance la rédactrice en chef du journal de Valka, Ingūna Johansone lorsque ses invités arrivent. Dans son petit sourire au coin des lèvres, on sent bien l’ironie : "C’est ce que disent habituellement les Lettons, mais moi je pense qu’il n’y a pas une grande différence." A la rédaction de Ziemeļlatvija, lorsqu'on commence à parler de Valga et de Valka, il y a toujours quelqu’un pour se souvenir qu’un ex-collègue est parti travailler en Estonie. "Et mon fils travaille en Estonie", ajoute un autre. "Un ami y cherche du travail... Un parent y travaille déjà…".
Personne ne peut dire exactement combien de Lettons travaillent à Valga. Ils seraient environ 200, ce qui n'est tout de même pas rien pour une petite ville. Les Lettons ont également découvert les magasins estoniens. Et même s'ils pensent que les prix ont augmenté en Estonie depuis l’introduction de l'euro [le 1er janvier], ils continuent de s'y rendre par centaines tous les week-end pour faire leurs achats. "A Valga, un appartement sur cinq est acheté par un Letton," dit l’agent immobilier, Hans Heinjärv. "Mais je ne connais pas d’Estonien ayant acheté un appartement". Enfin, les Lettons ont aussi commencé à aller à l’hôpital de Valga. L'année dernière, 300 d'entre eux se sont fait soigner à Valga et 82 y sont nés (l’année précédente, ils étaient respectivement 50 et 17). 

Une Valga florissante et une Valka qui stagne

Jusqu’à présent, ce phénomène était comme une infiltration silencieuse non organisée. Mais en novembre dernier, le jeune maire de Valga, Ivar Unt, est passé à l'attaque. Il a lancé une campagne invitant les Lettons à s’enregistrer auprès de l'administration comme habitants de Valga. Un chèque cadeau équivalent de 319 euros  a été offert à l’un des participants à cette campagne tiré au sort. "C’est scandaleux !" a rétorqué le maire de Valka, Kārlis Albergs. Les journalistes lettons ont eux aussi jeté de l’huile sur le feu. Télévision, radio et journaux sont arrivés de Riga et ont montré des images d'une Valga florissante et d'une Valka qui stagne. En réalité, Valga n’est pas un coin riche de l’Estonie. Selon la caisse d'assurance chômage, seul Ida-Virumaa [région russophone au Nord-Est de l’Estonie] compte plus de chômeurs. Et les statistiques montrent que les salaires y sont les plus bas du pays. 
Certes, Valga n’est pas non plus un ghetto avec des clochards à tout coin de rue. La pauvreté est très relative. C'est-à-dire qu’il y a un peu plus de maisons en ruine et l'aspect général de la ville est plus fatigué que dans d’autres villes d'Estonie. L'empreinte la plus pesante sur Valga est celle laissée par l'Union soviétique, lorsque l'on a construit dans cette ville frontalière et ferroviaire beaucoup d'industries dont plus personne n'en a besoin aujourd'hui. Malgré tout cela, Valga se trouve dans une meilleure situation que Valka, la lettone. Tout d’abord, Valga est plus grande et plus riche que Valka : les salaires y sont plus élevés, les aides sociales plus importantes. De plus, la ville s’est  un peu plus développée grâce à ses nouveaux bâtiments, ses centres commerciaux, quelques petites entreprises, une belle école et un grand hôpital.

"A Valga, on peut encore trouver du travail"

Sous la neige, la différence entre les deux villes n’est pas très visible. En été, les gens disent que passer de la partie estonienne à la partie lettone de la ville est comme entrer dans une autre époque. Or, ce qui fait réellement la différence pour les gens, c'est qu'"à Valga, on peut encore trouver du travail", dit Marite Runka, une lettonne qui travaille dans une usine de textile. Anu Eesmaa, le chef de la production de l’usine qui appartient à des Finlandais, dit en rigolant que Marite Runka est le chef de la "ligne lettone", car elle dirige une équipe composée de plusieurs Lettons. Ils sont vingt à travailler dans cette usine. Personne ne les fait venir. Ils viennent tous seuls. Un connaissance aurait conseillé, un ami aurait invité…Les entrepreneurs estoniens assurent qu’ils ne cherchent pas spécialement à embaucher les Lettons. Ca se fait comme ça, c'est un hasard. 
Le jeune maire de Valga, Ivar Unt, s'assoit dans son petit bureau devant la photo officielle du président estonien, Toomas Hendrik Ilves. Il  offre aux invités du thé et des biscuits et parle d'une même ville qui se trouve dans deux Etats différents. Les Lettons aiment bien le maire de la ville estonienne, qu'ils trouvent innovant, courageux et entrepreneurial. Le maire de Valka, Kārlis Albergs, un homme de la “vieille école” à l'âge de la retraite, est son opposé. La campagne pour inciter les Lettons à s'enregistrer n'avait pas finalement eu de réel impact: seul dix personnes ont répondu à l'appel. Il était assez difficile de trouver un endroit pour s'enregistrer. Mais lorsque que l'information commencera à bien circuler et que l'enregistrement sera mieux organisé, le nombre d'arrivés à Valga pourrait exploser. Ivar Unt assure que ce n'est qu'un début. De quoi inquiéter les hommes politiques lettons. 

Big Society, grand fiasco ?

Avec son concept phare de “Big Society”, David Cameron entend remplacer l'action de l'Etat par les initiatives locales. Mais il commence se rend compte que lorsqu'on réduit les dépenses publiques, c'est la société civile qui chancelle. 

Alors que David Cameron est Premier ministre depuis neuf mois, ses coupes budgétaires, à hauteur de 81 milliards de livres (96,7 milliards d'euros), commencent à faire mal. Cette expérience budgétaire agressive (une réduction des dépenses d'une ampleur jamais vue dans une grande économie mondiale) a été saluée par les rigoristes du monde entier, du Fonds monétaire international (FMI) à l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE).
Au pub The Bell pourtant, sur les propres terres du Premier ministre, on reste poli mais la colère gronde. La raison ? La menace de fermeture qui pèse sur la bibliothèque publique de Charlbury, installée dans l'une de ces demeures en pierre jaune de Cotswold si typiques des villes et villages de la circonscription de Witney, celle de David Cameron.
Rosalind Scott, 69 ans, une ancienne assistante sociale portant lunettes et cardigan bordeaux, est une opposante au programme d'austérité de Cameron aussi farouche que ces étudiants qui, l'année dernière, semèrent la pagaille dans le centre de Londres pour protester contre la baisse du budget des universités. "Cette bibliothèque est vitale pour notre communauté, insiste-t-elle. Le problème, quand on fait disparaître une bibliothèque, c'est qu'on perd un lieu de rencontre." Samedi 5 février, la manifestation organisée par Rosalind Scott a rassemblé 200 personnes. Et les mouvements de ce type se multiplient au Royaume-Uni, en réaction à la mise en œuvre du plan A de David Cameron (il assure qu'il n'y a pas de plan B) pour réduire drastiquement le déficit britannique au cours des 4 prochaines années.

Un pays de "petites brigades"

L'opposition qui gronde dans la petite bourgade de Charlbury est de bien mauvais augure pour David Cameron, et pas seulement parce qu'elle inaugure sans doute une vague de protestation contre les coupes budgétaires qui devrait gagner toute la “Middle England” [les classes moyennes], traditionnellement acquise au parti conservateur. C'est qu'elle constitue une mise en cause directe de ce que le Premier ministre considère comme un contrepoids au désengagement de l'Etat, une contestation de sa grande idée tant vantée : la Big Society.
Le Premier ministre s'échine depuis plusieurs années à faire partager sa passion pour une Grande-Bretagne fondée sur ce qu'Edmund Burke [philosophe irlandais du XVIIIe siècle] appelait les "petites brigades". Dans cette optique, des groupes de volontaires, des animateurs de quartier façon Obama, des associations et des organisations caritatives issues de la société civile sont appelés à se substituer à un Etat en retrait pour assumer progressivement la gestion de services variés, des bibliothèques à l'office des forêts en passant par les toilettes publiques.
David Cameron est cependant bien conscient que l'idée n'enthousiasme pas l'opinion. S'il a tenté de placer sa Big Society au cœur de la campagne des législatives de l'année dernière, elle a été discrètement mise au placard lorsque les sondages ont montré qu'elle ne était loin de galvaniser les électeurs.

Même les alliés de Cameron sont sceptiques

Jusque dans les rangs conservateurs, certains parlementaires sont consternés par le concept. "La Big Society ne fait que créer un profond cynisme : l'opinion y voit un subterfuge pour justifier les coupes budgétaires, déplore l'un d'entre eux. Nous essayons bien de lui redonner un souffle, mais le patient ne réagit pas" Le scepticisme sévit même au cœur du gouvernement, où certains fonctionnaires ont surnommé la Big Society “BS”... pour bullshit [connerie]. Phillip Blond, un membre d'un groupe de réflexion qui a participé à l'élaboration du concept, reconnaît que le service du Trésor le considère avec une "indifférence amusée".
"Cette idée de Big Society est à mes yeux insultante", tranche Barbara Allison, une fonctionnaire des Finances à la retraite, qui précise qu'il existe à Charlbury 54 organisations locales qui travaillent déjà pour la population locale, par exemple en livrant des repas à domicile aux personnes dépendantes. "Nous consacrons déjà un temps considérable aux actions de bienfaisance et au bénévolat. Je participe à la gestion du musée de Charlbury. Je n'en fais pas assez, c'est ça ? Et David Cameron, il va faire du bénévolat ?"
Alors que les familles subissent une baisse de leurs revenus jamais vue depuis les années 1920, certains estiment que les Britanniques ont suffisamment de difficultés à boucler leurs fins de mois pour se soucier de passer leur temps libre à combler les lacunes créées par le désengagement de l'Etat.
La foi de Cameron dans sa Big Society sera mise à l'épreuve comme jamais dans les mois à venir, alors que les effets de son programme d'austérité commencent à se faire sentir. Fin 2010, la révolte des étudiants contre le triplement envisagé des frais de scolarité n'était qu'un début ; la deuxième vague déferlera bientôt, quand les autorités locales commenceront à fermer des services dont dépendent de nombreux Britanniques.
La municipalité de Liverpool [qui avait accepté d'être l'une des 4 zones pilotes de mise en place de la Big Society] a annoncé qu'elle suspendait sa participation au programme, assurant qu'elle ne pouvait assurer son fonctionnement tout en subissant une baisse de 100 millions de livres (119,4 millions d'euros) des subventions aux organisations locales. Présidents d'organisations caritatives, dirigeants associatifs et représentants des syndicats s'organisent pour dire ensemble au Premier ministre que les coupes dans les budgets des mairies risquent de tuer dans l'œuf sa Big Society.

Une société conforme aux instincts et à la mentalité britannique ? 

Les autorités locales commencent à répercuter ces compressions budgétaires, et le mécontentement monte dans l'opinion. La semaine dernière, la mairie de Manchester a annoncé la fermeture de toutes les toilettes publiques sauf une, s'intégrant dans un mouvement général qui, selon la discrète British Toilet Association, s'est déjà traduit par la fermeture de 1 000 sanitaires publics dans le pays. La ville s'apprête aussi à fermer trois centres de loisirs, deux piscines et cinq bibliothèques. Les maisons de la jeunesse vont voir leur gestion transférée à des "partenaires extérieurs" – en d'autres termes, elles pourraient elles aussi fermer.
Alors que d'aucuns clament que la Big Society ne peut exister sans un soutien solide des instances publiques (la principale subvention aux autorités locales va diminuer de 27 % sur quatre ans), David Cameron joue cette semaine son va-tout dans l'espoir de relancer sa grande idée. Ce qu'il lui faut, ce sont des mots convaincants, pour prouver que son gouvernement a un visage humain et qu'il ne pense pas qu'à amputer les budgets. Lors d'une série d'interventions publiques, le Premier ministre répètera que la Big Society est conforme aux instincts et à la mentalité britannique, et que l'entraide et la philanthropie sont au cœur de la pensée traditionnelle des Tories. C'est loin d'être gagné.
Pour l'heure, Cameron est sur la défensive, notamment sur son projet de vente des forêts domaniales. La proposition d'accompagner la privatisation de cessions de certains domaines aux autorités locales n'a pas rassuré la coalition d'évêques, d'acteurs, de parlementaires et d'habitants opposés à cette grande braderie.
 

Paper publishes shocking pictures of skeletal Steve Jobs claiming 'cancer-stricken Apple boss may have just six weeks to live'

Apple founder Steve Jobs has lost an alarming amount of weight and is reportedly sicker than has been previously admitted.
The 55-year-old computer genius announced in late January that  'at my request, the board of directors has granted me a medical leave of absence so I can focus on my health'.

Since then, Apple employees have claimed that he can still be seen at the company's headquarters in California and is also calling all the strategic shots from his home.

But today shocking new pictures were published in the supermarket tabloid the National Enquirer which suggests things are worse than Apple would have the world believe.
The Enquirer claims that the man behind the iPod, iPhone and iPad is stricken with pancreatic cancer and may have just six weeks to live.
The new photos show Mr Jobs looking painfully frail and weak, with his jeans and dark top hanging loosely on his 6ft 2in, rail-thin body.
The pictures are not yet available online and so far the graphic images have not had an effect on Apple's share price which today closed up slightly at 363.13.
Mr Jobs's weight is said to have dropped from a pre-cancer 175lb to 130lb now, according to the National Enquirer.
His thinning hair is a sign of the effects of the advanced chemotherapy usually used to treat the disease.
The photos, which were taken on February 8, showed Mr Jobs going for breakfast with his wife Laurene Powell before heading to the Stanford Cancer Centre in California.

Dr Jerome Spunberg said: 'Mr Jobs is most likely getting outpatient chemotherapy at Stanford because the cancer has recurred.'
Dr Gabe Mirkin, a physician with 40 years' experience, said: 'He is terminal. What you are seeing is extreme muscle wasting from calorie deprivation, most likely caused by cancer. He has no muscle left in his buttocks, which is the last place to go.
'He definitely appears to be in the terminal stages of his life from these photos. I would be surprised if he weighed more than 130lb.'
Critical care physician Dr Samuel Jacobson also told the Enquirer: 'Judging from the photos, he is close to terminal. I would say he has six weeks.
'He is emaciated and looks to have lost a lot of muscle mass, which spells a poor prognosis.'
A source who recently saw Mr Jobs added: 'He is very frail, moving like a weak, feeble old man.'
'He weaves back and forth when he walks, as if he is having trouble keeping his balance, and the pain of every step is evident on his face.'
The Apple CEO, who is worth $6billion, is putting up an amazingly brave battle and even did a full day's work on February 7, the day before he went to the Cancer Centre.

He is determined to continue with plans to build a new $8million home after finally winning permission to demolish his home in Woodside, California, following a ten-year battle with preservationists.
Mr Jobs, who is currently on his third medical leave, has battled a rare form of pancreatic cancer for seven years and had a liver transplant in 2009.
He travelled to Switzerland that year for treatments unavailable in the U.S.

Only about 4 per cent of patients with any form of pancreatic cancer live longer than five years, the Enquirer reports.
Actor Patrick Swayze died in September 2009 of the same disease. Like Mr Jobs, he bravely fought it and worked on his memoirs right up until his death.
Medical experts, however, say Mr Jobs's disease is a much slower moving form of cancer than the type that killed the popular star of movies such as Dirty Dancing and Ghost.
The photos were published a day after Apple unveiled its new subscription policy which enables newspaper and magazine publishers to sell subscriptions by the week, month, year or other period of time, instead of asking readers to buy each issue separately.
The extra convenience should help publishers sell more digital copies as they look to smartphones and tablet computers to replace some of the revenue that has been lost in recent years as readers and advertisers migrate from print editions.
Mr Jobs put out a statement yesterday saying: 'We believe that this innovative subscription service will provide publishers with a brand new opportunity to expand digital access to their content onto the iPad, iPod touch and iPhone, delighting both new and existing subscribers.'
Mail Online last week reported how Apple had almost $10billion wiped off its value in just four minutes after investors took a bite out of the tech giant.
Market analysts blamed the flash plunge on unsubstantiated rumours that Apple founder Steve Jobs was in hospital.
An Apple spokesman did not comment on the new photos.


Ben Ali aurait fait une crise cardiaque et serait dans un état critique

Cela semble être dans l’air du temps. Après les informations sur l’état de santé de Hosni Moubarak, il semblerait que c’est au tour de l’ancien président tunisien, Ben Ali, d’être victime d’un accident vasculaire cérébral.
C’est un journaliste français, Nicolas Beau, spécialiste de la Tunisie qui a, dans un premier temps révélé l’affaire:
D’après les confidences de source totalement sûre obtenues à Tunis, l’ancien président tunisien Ben Ali, qui se trouve en Arabie Séoudite, vient d’être victime d’une attaque cérébrale et transporté d’urgence à l’hopital de Djedda.
L’ex chef de l’Etat a été admis dans cet établissement réservé aux princes séoudiens sous une fausse identité, pour raison de sécurité. Son état est jugé très inquiétant. Toujours d’après les mêmes sources à Tunis, Ben Ali serait plongé dans le coma.
Malade depuis déja plusieurs années, le dictateur tunisien avait été très éprouvé par son départ forcé de Tunisie. Son épouse, Leila Trabelsi, n’est plus à ses cotés.
Ce soir, JSSNews à obtenu une information d’un diplomate exerçant ses fonctions au Proche-Orient, qui confirmerait les dires cités plus haut. “Ben Ali est tombé dans le coma le 15 février en fin d’après-midi. D’après ce que nous savons, son état est critique mais les meilleurs médecins du Royaume ont été envoyés en urgence. Je pense même que des médecins occidentaux ont été également invité à prendre l’avion le plus rapidement possible pour Djeddah. Presque tout le monde diplomatique est au courant. Le nouveau président par intérim, en Tunisie, est également au courant et suit les évènements heure par heure” explique cette source à JSSNews sans pouvoir en dire plus plus l’instant.
 
En attendant plus de nouvelles, d’autres informations font état de la non-présence de la femme de Ben Ali en Arabie Saoudite. Son “libéralisme exacerbé” aurait été un problème et plusieurs sources pensent que Leila Trabelsi se serait réfugié en Lybie ou aux Emirats Arabes Unis. Malgré tout, ses liens avec Khaddafi étant très forts, la première solution serait la plus juste. A moins qu’avec les manifestations actuelles dans le pays, elle ait décidé de quitter Tripoli pour le luxe émirati.
Une chose est sûre, à la vitesse ou les crises cardiaques des leaders arabes chassés du pouvoir semblent se produire, espérons que les compagnies d’assurances vie du Proche-Orient ont le cash nécessaire en banque pour ne pas faire faillite dans deux mois…

 
 

Hosni Moubarak entre la vie et la mort dans un hôpital allemand

Le 9 juillet puis le 24 juillet 2010, JSSNews écrivait que le Président Égyptien, Hosni Moubarak, était en phase terminale de cancer. Nous étions alors le premier média francophone à en parler et depuis, nombreux sont ceux qui nous ont cité dans leur traitement de l’information.
Aujourd’hui, et de source haut-placée, JSSNews apprend plusieurs nouvelles tristes sur l’état de santé de celui que les Égyptiens ont jeté dehors alors qu’il s’en serait allé avant la fin de l’année.

Ainsi, Moubarak se serait évanoui avant d’avoir prononcé son dernier discours. C’est la raison pour laquelle son allocution télévisée de jeudi a été retardé de plusieurs minutes. Son état de santé serait également la raison pour laquelle l’armée ne l’a pas poussé à partir plus tôt : qu’il parte aujourd’hui les mains devant ou demain, les pieds devant, cela revient au même.
Ce matin, le quotidien basé à Bahreïn, Al-Wasat, rapporte que juste avant de partir pour la côte de la Mer Rouge, « Hosni Moubarak est tombé dans le coma ». Le journal rapporte ces informations citant « des sources proches du leader déchu ».
Le journal égyptien Al-Masry Al-Youm affirme pour sa part que Moubarak est arrivé ce matin à Baden, en Allemagne pour un traitement médical d’urgence. Moubarak y serait entre la vie et la mort. Moubarak a déjà subi une intervention chirurgicale en Allemagne en mars 2010 (vésicule biliaire) et une autre 6 ans plus tôt pour une intervention sur le nerf sciatique.

16 février 2011 le panurgisme lexical des médias

La question de l’appauvrissement du vocabulaire des médias n’est pas nouvelle : sans cesse sur le métier tu remettras l’ouvrage*.

Une nette tendance moutonnière consiste à adopter les termes mis à la mode* et à les utiliser au détriment d’autres, souvent à tort et à travers, donnant ce sentiment d’uniformité grise, cette impression qu’on lit et entend jour après jour les mêmes litanies, les mêmes tropaires.
Voici dans un premier temps quelques verbes intrusifs : ouvrez un journal, la radio ou la télé, il en tombera par poignées.

Et pour commencer, on ne présente plus initier et entamer, qui phagocytent goulûment tous les verbes indiquant le… commencement : débuter, ouvrir, lancer, entreprendre, engager, etc. Il vaut mieux limiter initier à “apprendre les rudiments de quelque chose à quelqu’un”. Entamer, quant à lui, devrait être réservé au sens de “enlever une partie de quelque chose”, “prélever une première partie d’un tout”. C’est un terme qui devrait rester en cuisine (que l’on pense à l’entame).
Il n’a échappé à personne que les gens ayant un pouvoir de décision tranchent beaucoup, et cela au détriment de moult verbes qui feraient aussi bien l’affaire : décider, choisir, se prononcer, juger, ordonner… Mais non, il faut toujours que le journaliste reprenne une petite tranche de ce verbe qui multiplie les jugements de Salomon.
On sait aussi que ledit journaliste n’analyse plus ni n’examine : non, il décode et décrypte, c’est plus classieux et valorisant : voilà pourquoi la presse n’arrête plus de “décoder”. De même, on pointe beaucoup dans la presse, comme avec une arme pointée sur d’autres verbes, envoyés du coup ad patres : noter, souligner, relever, signaler, montrer…
N’oublions pas plancher, issu de l’argot scolaire, qui envoie au tapis travailler, réfléchir, cogiter : plancho ergo sum, désormais.
Avez-vous remarqué que prévoir tombe en désuétude, supplanté par anticiper ? Les deux sont pourtant loin d’être synonymes : considérer comme probable un événement futur n’a pas le même sens que prendre des dispositions par rapport à un événement considéré comme probable.
Enfin, que dire de clôturer, qui met au piquet clore, finir, terminer, achever, arrêter, sinon qu’il faut renverser beaucoup de barrières sémantiques ?

Iran : un régime difficile à renverser




Iran : un régime difficile à renverser
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Iran : "Le pouvoir iranien a décidé de réagir avec fermeté"




Iran : "Le pouvoir iranien a décidé de réagir avec fermeté"
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Etat des lieux du chômage des jeunes




Infographie : Etat des lieux du chômage des jeunes
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Premiers signes de faiblesse chez DSK

Contradictoires, les enquêtes d'opinion trahissent les interrogations de l'électorat de gauche.
Les compteurs se mettent à trembler. Le rapport de forces que les sondages enregistraient depuis des mois commence à fléchir. L'opinion n'est plus si unanime pour encenser Dominique Strauss-Kahn. Le directeur général du FMI, qui n'a pas encore dit s'il souhaitait être candidat aux primaires socialistes, pourrait-il commencer à douter ? «La force de son retour repose sur la force de l'opinion», observe un de ses amis. S'il caracole toujours en tête de la course, sa candidature reste à construire. Et déjà il subit des attaques.
En fin de semaine, le favori socialiste pour 2012 sera à Paris, où il participe aux réunions des ministres des Finances du G20. Au sein du gouvernement, on devrait en profiter pour rappeler à quel point on souhaite qu'il termine son mandat à la tête du Fonds. «Nous avons besoin de lui là où il est», a déclaré mardi la ministre de l'Économie, Christine Lagarde. Mais DSK devrait voir aussi «ses amis»… ses amis politiques avec qui il pourra réfléchir aux conditions de son éventuel retour. «Ça s'achemine», dit-on . En tout cas, on lui prépare le terrain pour atterrir.
Il n'est pas question d'accélérer le tempo pour autant. Pour l'instant, il n'y a pas de raisons de s'affoler. «Il faut attendre les prochaines enquêtes d'intention de vote», explique un proche. Ne pas tirer de conclusions hâtives sur des chiffres qui sont encore contradictoires. Selon le baromètre Ifop pour Paris Match, DSK est la personnalité politique préférée des Français avec 79 % d'opinions favorables (+ 3 points). Selon une enquête Ifop pour France-Soir, il est le candidat préféré des sympathisants de gauche avec 43 % (+ 2 points). Mais, selon le baromètre Ipsos pour Le Point, il s'effondre auprès des sympathisants : - 14 points, à 54 % de jugements favorables. Martine Aubry le devance avec 75 % d'opinions favorables. Il est vrai qu'une année avant l'élection présidentielle, les sondages sont à prendre avec précaution.
Les adversaires de DSK prennent ces signes comme l'indice d'une faiblesse. S'il domine la compétition, il reste encore quatre mois avant le dépôt des candidatures aux primaires. Quatre mois de silence pour DSK, qui n'a pas le droit de s'exprimer sur la politique française, compte tenu de ses fonctions. La phrase d'Anne Sinclair, dans Le Point, expliquant qu'elle ne souhaitait pas que son époux fasse un deuxième mandat à la tête du FMI n'aura pas totalement calmé les impatiences.
La baisse était inévitable, admettent les partisans de Strauss-Kahn. «J'ai toujours dit que les sondages actuels étaient irréels», a déclaré mardi sur France Inter le député de Paris Jean-Christophe Cambadélis, le bras droit de DSK. «Quand vous êtes à 75 % d'opinions favorables, qu'est-ce que vous pouvez faire ? Vous ne pouvez pas passer à 100 %, vous descendez obligatoirement.» La question est de savoir si cette baisse va continuer et si elle se poursuivra s'il est candidat. Pour les partisans d'une candidature de Martine Aubry, la fragilité de DSK réside là : on craint l'effet toboggan, la chute ininterrompue.
«Au fur et à mesure que la probabilité de sa candidature devient plus forte, on sort du caractère plébiscitaire», reconnaît l'ancien ministre Pierre Moscovici. Mais, pour lui, «la popularité de DSK n'est pas friable» : le directeur du FMI est «calé sur les attentes des Français», notamment en matière de relance de la machine économique. À voir : les propositions de Dominique Strauss-Kahn ne sont pas encore connues et rien ne dit qu'elles ne seront pas «clivantes».
Dominique Strauss-Kahn s'est fait une raison : s'il décide d'être candidat, il devra se battre. L'idée d'une haie d'honneur qui le mènerait vers l'Élysée s'éloigne.

Le commentaire politique de Christophe Barbier



Explosion en vol !

Choquante bien entendu, pathétique surtout ! Ainsi apparaît l’attitude de Michèle Alliot-Marie depuis ses vacances hivernales controversées. S’il existait une loi contre le cumul entre les semi-vérités, les affirmations inexactes et les énormes bourdes, la ministre des Affaires étrangères serait sévèrement condamnée. Le sommaire des charges se résume en quelques points.

- Invitation à bord du jet privé d’un homme d’affaires local (Aziz Miled) qu’elle a voulu faire passer pour un opposant au régime, alors qu’il était proche du président tunisien.

- Affirmation selon laquelle la Tunisie n’était pas encore en crise alors que les troubles avaient commencé avant son voyage.

- « Oubli » de dire que durant ce séjour en compagnie de ses parents, ces derniers ont acheté les parts d’une société immobilière détenue par Aziz Miled, selon les révélations, hier, du Canard Enchaîné.

- Mais c’est sans doute une formule à l’emporte-pièce qui demeure la plus édifiante. « Quand je suis en vacances, je ne suis pas ministre des Affaires étrangères », avait déclaré, début février, Michèle Alliot-Marie.

Faux, puisque nous savons, depuis quelques heures également, qu’elle a eu une conversation avec Ben Ali au cours de ces mêmes vacances. Mais surtout consternante évocation du rôle ministériel, mission provisoire certes, mais à plein temps, au service du pays.

L’ancienne présidente du RPR, s’est éloignée manifestement des valeurs du gaullisme. L’actuelle patronne de la diplomatie française, a tout lieu de craindre le pire, en cas de crise internationale, si elle enchaîne aussi facilement les formules approximatives et les gaffes.

À ce niveau de désarroi, il n’y a pas de sauvetage durable, même si pour l’instant encore, le président de la République fait mine de la protéger. Michèle Alliot-Marie qui a collectionné les portefeuilles prestigieux devrait opter, d’elle-même, pour le départ. Afin de préserver quelque peu le bilan de son brillant parcours, un peu de panache ne nuirait pas. Ceci est un conseil terre à terre après un voyage en avion par lequel la ministre la plus titrée du gouvernement Fillon a bel et bien explosé en vol.


… atteinte à la vie privée ?

Je ne suis pas concerné, mais si je peux donner une idée à MAM et à ses parents, il existe le droit de déposer plainte pour diffamation, atteinte à la vie privée (justement), plainte à déposer contre ce « volatile nuisible » qui est déjà enchainé au P.S., et contre ce parti, qui comme je le pense doit financer ces ragots n’ayant plus aucun autre argument pour jouer son rôle d’opposition.
Il y a, un petit coq, à qui il faudrait couper les ergots, n’est ce pas M. Ayrault !
Si ces messieurs, dames les journalistes pouvaient être un peu impartial et ne pas tirer à boulets rouge, toujours sur les mêmes, la vie politique en France serait plus sereine.
Mais c’est bien connu, le Français adore semer la zizanie !!!!  
Kiko

Le serpent de mer

C’est le serpent de mer du Parlement européen. Comme le monstre du Loch Ness, l’«affaire du siège» surgit régulièrement des profondeurs aussi abyssales que fangeuses de la très petite politique européenne. Chaque fois qu’un eurodéputé est en mal de publicité, chaque fois qu’un groupuscule créé pour l’occasion croit devoir verser dans le populisme en dénonçant la gabegie du «cirque ambulant» entre Strasbourg et Bruxelles. Curieusement, en omettant ou en relativisant toujours Luxembourg, l’autre «siège» qui abrite le secrétariat de l’organisation, à mi-chemin de la capitale belge et de la métropole alsacienne.

Qu’ils semblent soucieux de l’argent du contribuable, ces eurodéputés en faisant du même coup croire qu’ils résident sept jours sur sept à Bruxelles... où, en réalité, ils ne sont pas plus souvent qu’à Strasbourg! Pauvres élus soumis au stress éprouvant de la bougeotte perpétuelle... dûment compensé en généreux frais de déplacements, y compris pour les fonctionnaires!

Alors, on avance les chiffres du surcoût des sièges multiples. Tantôt 220 millions d’euros par an, charge des bâtiments comprise, selon la campagne «One Seat» durant la législature précédente. Maintenant, 180 millions, plus – l’air du temps – 19 000 tonnes de CO2 inutilement rejetées dans l’atmosphère par la transhumance de 3 000 personnes par mois et la noria des camions de déménagement. Une curiosité, d’ailleurs, à l’époque de l’informatique, de la téléimpression et de l’archivage numérique. Pourquoi toutes ces caisses qui encombrent les couloirs et les bureaux du bâtiment Louise Weiss pour être rarement ouvertes?

Mais passons. Le vrai problème est politique, et il n’est pas nouveau. Les gouvernements français successifs, de gauche comme de droite, ont trop tardé à accepter la réalité du Parlement européen et, surtout, sa montée en puissance. Certes, Paris n’a jamais été avare en beaux discours, même en dotations spéciales pour la Ville de Strasbourg et a toujours su rappeler l’ «effet domino» des traités fixant les sièges des institutions européennes: toucher à Strasbourg, c’est remettre en question l’implantation de toutes les organisations européennes. Une belle détermination qui n’a pas empêché le lent glissement du Parlement vers Bruxelles, jusqu’à accepter que les «mini-sessions » en demi-journées dans la capitale belge prennent le rang de «plénières»... pourtant réservées à Strasbourg.

Et puis, il faut le reconnaître, l’élargissement de l’UE n’a pas vraiment favorisé Strasbourg. L’Union à 27 réveille le problème des liaisons ferroviaires et aériennes. Une vieille lune! Les plus anciens se rappellent le projet de liaison rapide Bruxelles-Luxembourg-Strasbourg discuté début des années 1980, à l’époque de la CEE avec 12 Etats membres! Aujourd’hui, prendre le train Strasbourg-Bruxelles relève encore de l’aventure. Quant à l’aéroport dit «international» de Strasbourg... évitons les sujets qui fâchent.

Comme un miroir, la sempiternelle querelle du siège renvoie l’image de la construction européenne. Son passé en petites étapes et son présent. Un présent fait de replâtrage et de provisoire censé durer. Tant que l’Europe n’évoluera pas, le statu quo portant aussi sur le siège du Parlement restera inébranlable. Et faute de vision politique, l’évolution n’est pas pour demain.


Une diplomatie affaiblie

C'était en juillet 2010. Deux anciens ministres des affaires étrangères, un de droite et un de gauche, lançaient un appel. « L'instrument est sur le point d'être cassé, cela se voit dans le monde entier ». L'instrument, c'était l'appareil diplomatique français. Le motif de l'alarme, les coupes budgétaires. Les signataires : Alain Juppé et Hubert Védrine. Les deux derniers « vrais » ministres à avoir occupé le poste, aux dires de nombreux diplomates.

Six mois plus tard, ce diagnostic vient de se transformer sous nos yeux en un verdict politique. Les déboires de Michèle Alliot-Marie sur les multiples zones d'ombre de son récent séjour en Tunisie ternissent la voix officielle de la diplomatie française. À un moment particulièrement inopportun, compte tenu des profonds bouleversements en cours sur l'autre rive de la Méditerranée.

L'enchaînement des ratages, depuis un mois, est impressionnant. De l'aide policière proposée au régime à la veille de sa chute, à la fréquentation assidue et inopportune de membres influents de l'establishment tunisien de la période Ben Ali. Jusqu'aux affaires financières conclues, par sa famille, dans une dimension prétendument privée alors que peu de fonctions, au sein de l'État, sont aussi éminemment publiques que celle de chef de la diplomatie.

Comme pour compliquer un peu plus le tableau, le différend franco-mexicain a tourné au vinaigre et à l'affaire d'État, en l'espace de quelques heures, de quelques mots. En dehors de toute prévision pourtant possible du verdict qui condamne Florence Cassez. De toute gestion pondérée, toujours préférable lorsque le judiciaire et le politique sont si intimement mêlés. De part et d'autre. Les sauts d'humeur sont libératoires, mais le plus souvent mauvais conseillers.

Le malaise, désormais très perceptible au Quai d'Orsay, ne date pas de ce début d'année. « Le Quai est une coquille vide », affirme une diplomate. Tout se décide à l'Élysée. Au point que l'ancien ambassadeur au Sénégal, Jean-Christophe Rufin, avait, l'an passé, critiqué vertement Bernard Kouchner, lui reprochant de ne pas démissionner alors qu'il était « complètement marginalisé ». Notamment sur les dossiers africains.

Nul n'ignore que, depuis 1958, la diplomatie c'est le jardin du Président. Mais jusqu'ici, le jardin était resté accessible, au moins au ministre concerné. Ce n'est plus vraiment le cas. « Les ambassadeurs se sentent comme les magistrats : méprisés », confie même un ancien ministre des Affaires étrangères, insoupçonnable pourtant de velléités subversives.

Comme sur les marchés financiers, le pouvoir est aussi une question de confiance. Le dirigisme limité à une seule garde rapprochée a peut-être l'apparence de l'efficacité, il se prive en fait de tout enrichissement extérieur. C'est un peu ce qui vient de se produire dans la séquence arabe de ce début d'année. L'alignement poli du ministre sur l'Élysée est, en diplomatie, un handicap. Il réduit le jeu des nuances, cruciales dans ce domaine.

Las d'endosser la responsabilité qui incombe aux politiques, les diplomates sourient, depuis quelques jours, à chaque révélation concernant leur ministre. Un sourire amer, car il masque mal l'impression d'un gâchis. Comme si le message politique que le pays envoie à l'extérieur était brouillon, incompréhensible. Sans suivi. Sans cohérence. Sans intuition. En un mot, sans cap. Au moment même où, de Rabat à Téhéran, l'Histoire s'emballe.

Match


Notre Président est content de lui. Pensez, il a réuni davantage de téléspectateurs que le match de foot France-Brésil ! Et jusqu’à la fin de son match à lui, « Paroles de Français », prolongations comprises. Et peu lui importe, à notre footeux présidentiel, qu’une partie du public, plus de la moitié selon les sondages, se soit endormie devant le match... Son goût de la fanfaronnade épicée de provocation fait d’ailleurs penser à un autre sélectionneur national, Raymond Domenech. Il affirme dans un magazine qu’il n’avait même pas vu les grévistes, comme notre Président. Il raille les leçons de morale des commentateurs, comme notre Président. Et il reconnaît des erreurs dans le choix des joueurs, comme notre Président devrait le faire en mettant MAM sur la touche... La différence, c’est que Raymond Domenech conclut, lucide: «Je me demande pourquoi personne ne m’a obligé à démissionner ».

Recherche made in USA

Sanofi-Aventis a enfin réussi à trouver son ticket d'entrée sur la grande scène de la biotechnologie américaine. Mais évidemment, comme il ne restait pratiquement plus de place, le groupe a dû vider son portefeuille. Genzyme est une « grosse PME » d'un peu plus de 10.000 personnes et de 4 milliards de dollars de revenu. Pour mettre dans sa poche cette société dix fois plus petite que lui, le français va payer plus de 20 milliards de dollars, soit cinq fois son chiffre d'affaires. Il n'y a que dans l'Internet que l'on peut trouver des ratios aussi stupéfiants !

A cela, deux raisons : la cible vaut surtout par l'excellence de sa recherche et sa rareté. Il n'existe pratiquement plus sur le marché de grandes sociétés de biotechnologie à vendre. Elle ont toutes basculé dans le camp des « big pharma », à l'exception d'Amgen, seule société du secteur à être devenue elle-même un géant.

Au final, ce ne sont donc pas les innovateurs qui sortent gagnants de la bataille. Voilà le paradoxe de l'innovation pharmaceutique moderne. Les grands laboratoires, mangés par leur technostructure, paralysés par l'exigence des autorités sanitaires et la peur des patients, sont en panne d'innovation. Les grandes découvertes médicamenteuses sont derrière eux et les copieurs fabricants de génériques devant. Aucun d'entre eux n'a pu susciter en interne de grande rupture technologique. Celle-ci est venue des universités américaines avec la biotechnologie, fondamentalement différente de la chimie des pharmaciens.

Et pourtant, à la différence de l'informatique, cette révolution américaine retombe finalement dans les bras des acteurs en place. L'explication est simple : les coûts de développement, tests et marketing, des médicaments sont devenus tellement élevés qu'ils constituent une barrière infranchissable pour les nouveaux entrants et ont même conduit les grands laboratoires à fusionner pour grossir encore. Est-ce pour autant une défaite de la politique industrielle américaine, qui a déversé des centaines de milliards de dollars dans la recherche pour voir ses fleurons achetés par des Français, des Suisses ou des Britanniques ? Sanofi nous apporte la réponse. Un prix d'achat faramineux et la promesse d'un développement bien plus important du site de Boston que ce qu'il ne fera jamais en France. Plus des trois quarts de la recherche médicale mondiale s'installeraient désormais à côté des universités américaines. Le capital intellectuel ne se délocalise pas si facilement. L'esprit d'entreprise non plus.

Hamad ben Isa al-Khalifa

Si, à soixante et un ans, le souverain de Bahreïn règne depuis bientôt douze années, c'est toute son existence qui a été imprégnée par le parfum du pouvoir. Fils aîné de son prédécesseur Issa ben Salman al-Khalifa, il avait quatorze ans quand il fut désigné prince héritier, avant d'épouser quatre ans plus tard une de ses cousines. Doté par ses études dans des académies militaires d'Angleterre et des Etats-Unis de la formation martiale qui sied à ses fonctions, le monarque aujourd'hui contesté par ses sujets a exercé ses premières responsabilités publiques à vingt et un ans comme ministre de la Défense. Auto-promu roi après avoir accédé au trône avec le titre d'émir, ce père de 12 enfants nés de ses 4 épouses gouverne en alternant la carotte et le bâton. Il a fait relâcher les prisonniers politiques et octroyé une charte instituant le vote des femmes et l'élection de la Chambre basse au suffrage universel. Néanmoins, ce sunnite, chef d'une dynastie de 2.500 membres, ne distille qu'au compte-gouttes les concessions démocratiques, de crainte d'être débordé par la majorité chiite, qui voit dans les Khalifa des usurpateurs depuis leur arrivée d'Arabie saoudite voilà deux siècles. Le passionné d'aviation, qui pilote lui-même ses hélicoptères, a critiqué en 2003 l'intervention des Etats-Unis en Irak. Mais il s'est donné depuis lors les moyens de rentrer en grâce à Washington en affirmant aux diplomates américains, selon WikiLeaks, qu'il juge le Rafale français « dépassé » au regard des avions « made in USA ».

Plus grande éruption solaire depuis plus de quatre ans, selon la Nasa

Le Soleil a produit mardi sa plus forte éruption depuis plus de quatre ans, signe que le nouveau cycle d'activité de notre astre a commencé après une longue période d'acalmie, selon un communiqué publié mercredi sur le site de la Nasa.
"Le Soleil a produit sa première éruption de catégorie X --la plus forte sur l'échelle-- en plus de quatre ans à 1H56 GMT le 15 février", précise l'agence spatiale américaine.
Le "Solar Dynamics Observatory" (SDO) de la Nasa a enregistré un flash de radiations ultra-violettes de très forte intensité dans une région très active de l'hémisphère sud du Soleil correspondant à la tâche numéro 1158.
L'hémisphère sud était jusque-là beaucoup moins actif que le nord.
Cette éruption a été précédée au cours des derniers jours de plusieurs autres de moindre puissance, à savoir de catégories dites M et C.
Cette forte éruption a été accompagnée d'une éjection de masse coronale, une puissante explosion magnétique dans la couronne du soleil qui projète à environ 900 km/seconde du plasma ionisé dans l'espace et qui, dans ce dernier cas, devrait atteindre l'orbite terrestre jeudi à 3HOO GMT.
Les éruptions solaires de cette puissance peuvent provoquer de graves perturbations des télécommunications au sol et dans l'espace ainsi que des systèmes de distribution électrique, prévient la Nasa.
Ainsi en 1972, une tempête magnétique résultant d'une éruption solaire avait plongé dans l'obscurité six millions de personnes au Québec.

Un médecin succombe à la grippe porcine

ALORS QUE L’INSTITUT PASTEUR SE MURE DANS LE SILENCE
Les responsables de l’Institut Pasteur refusent de communiquer sur un décès suspect.

Sommes-nous devant un autre scandale qui pourrait de nouveau ébranler l’Institut Pasteur? Le décès dû a une grippe porcine d’un chirurgien qui travaillait à l’hôpital de Rouiba, place l’Institut Pasteur au centre d’une nouvelle polémique après le scandale des vaccins. «La lenteur dont à fait preuve l’Institut Pasteur dans la délivrance des résultats des prélèvements pris sur ce médecin serait l’une des causes qui a empêché les médecins de traiter à temps le défunt contre la grippe porcine (H1N1)», raconte notre source. En effet, le Dr Koli, chirurgien à l’hôpital de Rouiba est décédé, mardi dernier à l’hôpital militaire de Aïn Naâdja où il était traité pour la grippe porcine.
Le défunt a été contaminé en compagnie de deux autres médecins du même hôpital. Récit des faits: le défunt et un autre chirurgien du même hôpital ont été hospitalisés mercredi dernier pour une pneumopathie sévère. Voyant leur état s’aggraver, leurs médecins traitant ont décidé de les transférer dans des structures spécialisées en réanimation, à savoir Aïn Naâdja et Beni Messous. Entre-temps, il s’est avéré que le médecin réanimateur qui s’est occupé d’eux à Rouïba, présentait un syndrome grippal. Ce qui a mis la puce à l’oreille des médecins, qui ont décidé d’envoyer des prélèvements pour dépister le virus (H1N1).
Malheureusement, ces analyses n’ont pu être envoyées que lundi, étant donné que l’Institut Pasteur ne travaille pas les week-ends! Ce n’est pas tout...
Les résultats des analyses, qui en temps normal ne prennent qu’une journée, n’ont été communiqués que mardi pour le réanimateur, alors que les deux chirurgiens, dont le défunt, n’ont encore pas reçu les leurs! Malgré cela, le deuxième chirurgien est traité pour la grippe porcine et son état est en nette amélioration.
Notre source nous révèle cependant que les médecins de Rouiba se sont indignés contre cette anarchie qui a coûté la vie à l’un des leurs. «Comment vous expliquer qu’il n’y ait pas de permanence le week-end à l’Institut Pasteur?», s’interroge notre source. «Les virus ne prennent pas de week-end», ajoute-t-elle. «Est-ce normal que des résultats aussi importants que cela, et qui ne prennent que quelques heures pour être établis, ne soient communiqués que trois jours après?», s’indigne-t-elle. Ainsi, après l’affaire des vaccins, voilà celle de la grippe porcine...Contactés par nos soins, les responsables de l’hôpital de Rouiba «confirment le décès de leur médecin» mais refusent de «faire tout commentaire pour le moment».
Toutefois, ils affirment qu’une cellule de crise a été mise en place pour pallier toute mauvaise surprise et empêcher une épidémie. Pour cela, des mesures conservatoires ont été prises; ces dernières permetront de maîtriser la situation. Même si «les médecin sont inquiets, mais pour le moment, ils ne cèdent pas à la panique». La panique a par contre, gagné les habitants de la paisible ville de Rouiba où la nouvelle a circulé comme une traînée de poudre. Les habitants se sont rués vers les pharmacies pour acheter du Tamiflu et des gels hypocycloïdes pour les mains. Nous avons, néanmoins essayé de prendre attache avec les responsables de l’Institut Pasteur pour avoir leur version des faits. La réponse fut la même que celle de la direction saisie à Dély Brahim, ou l’annexe de Chéraga «Ils ne peuvent pas vous recevoir sans accréditation du ministère de la Santé, en plus ils sont en réunion!»

Des morts et des blessés parmi les manifestants

L’onde de choc des révoltes tunisienne et égyptienne atteint désormais le Yémen et Bahreïn.
Désormais, les feux de la contagion du soulèvement des peuples arabes se répandent et menacent de les faire tomber plusieurs régimes qui se sont imposés, des décennies durant, par la force de la matraque et la langue du feu. L’onde de choc des révoltes tunisienne et égyptienne, a, semble-t-il, atteint le Yémen et Bahreïn. C’est de la contagion pure et simple par l’effet domino. Au Yémen, un manifestant a été tué, alors que trois autres parmi les protestataires ont été gravement blessés. Ces tragiques incidents ont eu lieu, hier, lors des affrontements ayant opposé les forces de sécurité à des centaines de manifestants antigouvernementaux.
Les heurts ont éclaté, depuis mardi, dans la principale ville du Sud, Aden. Alors qu’au Bahreïn, un petit Etat du Golfe à majorité chiite, gouverné par une dynastie sunnite, deux morts ont été déjà enregistrés lundi dernier, tandis que de larges manifestations sont encore maintenues et les protestataires ne décolèrent pas. Les heurts entre les services de sécurité et manifestants ont pris de l’ampleur. Depuis le début de la semaine, les mouvements de contestations ont investi les rues du Yémen et du Bahreïn.
Les manifestants, réclamant des changements radicaux, en totale rupture avec les systèmes archaïques en place, déplorent des morts et des blessés. Au Yémen, les manifestants criaient à l’adresse du président Ali Abdallah Saleh, au pouvoir depuis 32 ans, «Ali, dégage!».
Egalement, il est à signaler que les partisans du président, Ali Abdallah Saleh, armés de gourdins, de poignards et de pierres, se sont acharnés sur les étudiants dès qu’ils sont sortis de l’université pour tenter de se diriger vers le Palais présidentiel, sur la place Sabiine.
Cependant, des appels à l’occupation des lieux, «Ne quittez pas cette place jusqu’à la réalisation de vos revendications. Ne quittez pas cette place, c’est le message des martyrs», ont été lancés par un dignitaire religieux, pour galvaniser des milliers de personnes rassemblées sur la place.
A côté, à Bahreïn, un petit Royaume du Golfe, le mouvement de contestation, qui fait parler Obama, a été lancé à l’initiative d’internautes, qui ont appelé sur Facebook à manifester pour réclamer des réformes politiques et sociales, dans la foulée des soulèvements de Tunisie et d’Egypte.
Hier, des milliers de personnes étaient rassemblées sur une place de Manama pour réclamer des réformes. Sur cette place, l’opposition chiite a appelé à une «véritable monarchie constitutionnelle». Et puis, il faut dire que les excuses faites à la population après la mort de deux jeunes chiites et l’annonce de l’arrestation des responsables présumés, au sein des forces de sécurité, par le ministre de l’Intérieur, n’a pas refroidi la colère des protestataires.
Les manifestants scandaient «le peuple veut la chute du régime». Bon nombre d’observateurs n’excluent pas de voir ce petit Royaume du Golfe, plonger dans l’embrasement. Les Etats-Unis se sont dits «très préoccupés» après la mort des deux manifestants dans le Royaume, siège de la Ve Flotte, et ont appelé toutes les parties à la retenue. Peine perdue, car au centre de Manama, des centaines de manifestants ont passé la nuit dans des tentes sur la place de la Perle, rebaptisée par les manifestants «Place Tahrir» (Libération), à l’instar de celle du Caire, qui a été l’épicentre du soulèvement contre le président égyptien, Hosni Moubarak. Les manifestants révoltés réclamaient la libération des détenus et la démission du Premier ministre, membre de la dynastie régnante des Al Khalifa.

Une substance fait repousser les poils des souris: un espoir pour les chauves

La croissance n'est plus le bouclier des dictatures

Le développement ne protège pas les despotes. Au contraire, il les menacerait presque, de manière paradoxale, au vu de la chute d'Hosni Moubarak en Egypte (7 % de hausse annuelle du PIB depuis 2004, une des plus élevées du monde).

On objectera que cette croissance économique était fictive, qu'elle profitait seulement à une mince couche de la population, tandis que le peuple, lui, s'enfonçait dans la misère. Cela n'est pas si sûr. Tout d'abord, la théorie de la « révolte des ventres vides » cadre mal avec le profil des contestataires rencontrés au Caire, armés de téléphones portables, voire même adeptes de Facebook et de Twitter. En outre, nombre d'indicateurs de développement, quoique toujours indignes du XXI e siècle, ont réellement progressé en Egypte. La proportion d'enfants alphabétisés (80 %), de familles vivant dans des taudis (25 %), d'habitants survivant avec moins de 2 dollars par jour, de ménages ayant accès à l'eau potable et même de chômeurs s'améliorait régulièrement. L'Egypte se classait en 2010 à un rang somme toute pas désastreux, le 101 e, en matière d'indice de développement humain, devant des pays comme l'Inde, le Cameroun ou l'Afrique du Sud, où personne n'imagine la rue renverser le régime. Et une classe moyenne urbaine y émerge, même si elle ne représente encore que 15 % de la population. Certes, les Egyptiens croient que leur pouvoir d'achat n'a pas progressé depuis le début des réformes libérales de 2004, censées n'avoir profité qu'aux magnats proches de l'un des fils d'Hosni Moubarak, mais le PIB par habitant a bel et bien doublé en quinze ans. Et on constate que les paysans disposent parfois de tracteurs ou de systèmes d'irrigation, les citadins d'antennes satellites, d'électroménager et d'automobiles qui auraient été un luxe au début du siècle.

« Le régime se croit insubmersible tant qu'il a les moyens de subventionner le prix de l'"aish" », résumait en novembre dernier un banquier au Caire, faisant allusion à la galette de pain vendue au prix immuable de 25 piastres (3 centimes d'euro) depuis les émeutes de la faim de 1977. La subvention des produits de première nécessité et un appareil répressif fort de 3 millions de policiers et informateurs pour 80 millions d'habitants devaient garder le peuple sous contrôle. Mais voilà, « le bétail s'est rebiffé », selon les mots de manifestants de la place Tahrir, qui ne réclamaient pas tant du pain que de la liberté et de la dignité. Visiblement, la croissance économique et les esquisses de développement n'ont pas suffi.

Deux explications à cela. Les Egyptiens pouvaient légitimement éprouver la « frustration relative » chère aux sociologues Boudon ou Durkheim, que l'on pourrait résumer ainsi : « Que m'importe d'améliorer mon taudis si d'autres se pavanent dans des villas. » Les inégalités s'accroissaient jusqu'à l'absurde, sur fond de népotisme et de corruption. Tout le monde, au Caire, disposait de récits sur la manière dont tel ou tel ministre avait acquis des terrains à un prix dérisoire. Il y avait là de quoi susciter la colère des Egyptiens ordinaires, notamment de ces centaines de milliers de diplômés en droit, en pharmacie ou en ingénierie produits par le système éducatif mais condamnés à végéter dans de petits boulots.

En outre, le régime égyptien était confronté à un défi insoluble : comment moderniser « la momie » ? Comment prolonger le règne d'Hosni Moubarak, arrivé au pouvoir en 1981, à une époque où plus de la moitié de la population égyptienne n'était pas née, tout en s'adaptant à la mondialisation ? Comment préserver un régime policier capable d'arrêter et torturer arbitrairement -comme l'a révélé le célèbre cas du jeune Khaled Saïd -, au nom d'un état d'urgence en vigueur depuis trente ans, quasiment un record du monde, tout en attirant néanmoins des millions de touristes et les investisseurs internationaux ? Les premiers -subversion involontaire -véhiculaient des images de liberté et de prospérité ; les seconds, dont l'Egypte est la deuxième destination favorite en Afrique, avaient besoin d'un Etat de droit.

Le régime croyait avoir trouvé la parade en soulevant légèrement la soupape de la cocotte-minute, en adoptant une forme « plus subtile de néo-autoritarisme », pour reprendre l'expression d'Issandr El Amrani, l'auteur du blog de référence The Arabist. Internet n'était pas censuré. La presse égyptienne était la plus impertinente du Moyen-Orient. Grèves et protestations sporadiques étaient tolérées. Hosni Moubarak croyait pouvoir coopter des opposants loyaux. Il avait organisé, en 2005, la première élection présidentielle pluraliste du pays depuis 1952, qui n'avait servi, par le vide des bureaux de vote, qu'à révéler son manque de légitimité.

Bref, la chute de Moubarak illustre parfaitement cette fulgurance d'Alexis de Tocqueville, en 1856 : « Le moment le plus dangereux pour un mauvais gouvernement est d'ordinaire celui où il commence à se réformer. Ce n'est pas toujours en allant de mal en pis que l'on tombe en révolution. Il arrive le plus souvent qu'un peuple qui avait supporté sans se plaindre [...] les lois les plus accablantes, les rejette violemment dès que le poids s'en allège. »

Faudrait-il cyniquement en conclure que les dictateurs pourraient se préserver en refusant sciemment tout développement, en réduisant classes moyennes, universités et Internet au strict minimum ? C'est la stratégie, pour l'instant efficace, suivie par le Turkménistan ou la Birmanie, qui disposent toutefois de l'avantage de n'avoir besoin ni d'investisseurs ni de touristes, étant abondamment pourvus d'hydrocarbures ou adossés à de puissants parrains géostratégiques. Cette posture elle-même semble aujourd'hui menacée. Des émeutes ont éclaté cette semaine en Libye. Les temps changent, décidément.