TOUT EST DIT

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mardi 7 décembre 2010

Gbagbo, la farce tranquille

Son amour de la démocratie se teinte d’un cynisme singulier. Laurent Gbagbo avait promis de respecter le vote, pourvu qu’il lui soit favorable. Là-dessus, son slogan de campagne disait vrai :
“On gagne ou on gagne !”. C’est le candidat de la farce tranquille.

N’empêche, les citoyens ivoiriens portent leurs suffrages sur Alassane Ouattara. Tel fut le verdict de la commission électorale indépendante, confirmé par les observateurs étrangers. L’Union africaine et l’Onu parlent ici d’une même voix. Rarement, sur le continent noir, un scrutin n’aura paru aussi clair.

Battu dans les urnes, l’autocrate d’Abidjan se maintient pourtant au pouvoir. Une brochette de fantoches à sa solde, baptisée sans rire “Conseil constitutionnel”, valide le tour de passe-passe. Le chef de l’État “sortant”, fidèle militant de l’Internationale socialiste, refuse de sortir. Il tient toujours l’armée, le pétrole et le cacao. À côté de cette réalité, la volonté populaire ne pèse pas très lourd.

Voici comment la Côte d’Ivoire s’enfonce dans une dyarchie ubuesque. Avec un “président élu”, un “président proclamé” et deux gouvernements parallèles, le spectre de la guerre civile s’avance.

Que faire, à part les gros yeux ? Mais la pression internationale, aussitôt qualifiée “d’ingérence”, impressionne peu M. Gbagbo. Au pays, on le surnomme “le boulanger”. À cause de sa capacité à rouler tout le monde dans la farine…

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