TOUT EST DIT

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samedi 27 avril 2013

Paris. Une maman récupère son bébé à la fourrière

Cette maman a eu la peur de sa vie : elle était venue déposer ses enfants à l’école, dans le XVIe arrondissement de Paris, laissant quelques minutes son bébé de 3 semaines, endormi, dans la voiture. À son retour, sa voiture a disparu, embarquée par la fourrière ! Le nourrisson avec…

L’histoire est rapportée par Le Parisien, dans son édition de samedi.
Les faits ont eu lieu vendredi, à 8 h 30, devant une école maternelle du quartier du Trocadéro (XVIe). Plusieurs voitures mal garées sont embarquées à la fourrière de l’avenue Foch (XVIe).
Mais les agents chargés d’emporter les véhicules ne se sont pas aperçu que, dans un Scenic Renault, il y avait un nourrisson qui dormait !
Une maman paniquée
« J’ai vu la maman paniquée qui ressortait de l’école et cherchait sa voiture et son bébé », raconte, citée par Le Parisien, une autre mère de famille présente au moment des faits, qui a elle-même récupéré sa voiture avant qu’elle ne parte en fourrière…
Dénonçant une « embuscade de la fourrière qui enlève des voitures qui ne gênent pas », elle est encore choquée de l’incident : « J’ai emmené la maman à la fourrière. Elle a récupéré son bébé parmi toutes les voitures… On pleurait toutes les deux ! »
Un 2e incident dans la même journée
Dans la même journée, un enfant de 9 ans a également failli commencer sa journée en fourrière, toujours avenue Foch (XVIe), rapporte encore Le Parisien. Il dormait, dans un véhicule aux vitres fumées. Les employés n’ont pas vu l’enfant. Mais le petit garçon s’est réveillé alors que la voiture était soulevée…
Côté police, on pointe l’irresponsabilité des parents, qui laissent leurs enfants dans des véhicules sans surveillance.
La préfecture de police insiste sur le caractère exceptionnel des deux événements et a ouvert une enquête administrative. Les fourriéristes seront auditionnés.
ON PEUT REMERCIER BERTRAND DELANOË; POUR QUI LA POLITIQUE ANTI-VOITURE QU'IL MÈNE À PARIS EST LUCRATIVE. 
CET HOMME EST ACTIONNAIRE DE VELIB ET D'AUTOLIB, DES FOURRIÈRES, ET DE QUELQUES  PARKINGS.

Affaire Cahuzac : Sardou en veut à Hollande J'EPROUVE DEPUIS TOUJOURS UNE SYMPATHIE POUR SARDOU.....ALLEZ SAVOIR POURQUOI....

Jérôme Cahuzac, l’ancien ministre du Budget mis en examen pour blanchiment de fraude fiscale, a assuré officiellement qu’il ne récupérerait pas son siège de député. Mais pour Michel Sardou, au-delà de la faute d’un homme, c’est la responsabilité du président de la République qui est en jeu dans cette affaire. "Ce qui me met en colère, c’est que le président ne se soit pas renseigné quand même aAvant de le faire ministre du Budget", a commenté le chanteur, invité d’Europe 1 vendredi. Le chef de l’Etat aurait pu "faire quand même une petite enquête, il a quand même un service de renseignements", s’est agacé celui qui doit donner une série de concerts du 7 au 12 juin à l’Olympia à Paris.


Sardou à Sarkozy : "je regrette, Nicolas" par Europe1fr

Rétablir l’Etat impartial

Rétablir l’Etat impartial


Le « mur des cons » du syndicats de la magistrature ne reflète pas seulement une faillite intellectuelle et éthique de quelques individus — qui ne semblent d’ailleurs pas toujours comprendre ce qui leur est reproché — mais il traduit aussi une déliquescence générale du sens de l’Etat. La notion de l’Etat moderne s’est construite sur le principe d’institutions neutres, opposée à la personnalisation des charges. Ainsi, on n’hérite plus d’une fonction publique, on y accède par son mérite. L’Etat impartial est au cœur de la déclaration des droits de  l’homme de 1789. Aux termes de son article VI, la loi étant l’expression de la volonté générale, elle « doit être la même pour tous, soit qu’elle protège, soit qu’elle punisse« . Le service public doit être par conséquent assuré dans la neutralité, c’est-à-dire sans considération des opinions politiques, religieuses ou philosophiques des fonctionnaires, des magistrats, ou des usagers. La sinistre « révolution nationale » dans les années 1940 à 1942 a voulu remettre en cause le principe de neutralité : « La vie n’est pas neutre ; elle consiste à prendre parti hardiment. Il n’y a pas de neutralité possible entre le vrai et le faux, entre le bien et le mal, entre la santé et la maladie, entre l’ordre et le désordre, entre la France et l’anti-France. » (discours de Pétain du 15 aout 1940). Elle a échoué, mais…. Mais aujourd’hui, que reste-t-il vraiment de l’Etat impartial? Une partie des magistrats revendique haut et fort leur combat idéologique dans l’exercice même de leur mission. Les hauts fonctionnaires sont soit limogés soit désignés en fonction de leurs affinités politiques. Le service public de l’audiovisuel (France télévision, France Inter, etc.) est totalement dévoyé à une œuvre de propagande unilatérale. Certains professeurs ne reculent pas devant le bourrage de crâne de leurs élèves.
La première tâche du gouvernement issu de la prochaine alternance devrait être le rétablissement de l’Etat impartial, fondé sur le principe suivant : dès lors qu’une activité bénéficie d’argent public – prélevé sur les impôts de tous les citoyens – le principe de neutralité politique, idéologique, religieuse doit être scrupuleusement respecté. Une haute autorité indépendante, élue, dotée de pouvoir de sanctions, serait chargée de faire respecter cette valeur fondamentale. Les nominations à caractère politique, non justifiée par la compétence et le mérite, seraient interdites. Le service public de l’audiovisuel serait astreint à la plus stricte neutralité, ce qui suppose une impartialité dans les commentaires et un équilibre dans les prises de paroles des politiques. Les syndicats de fonctionnaires ou de magistrats devraient s’en tenir à leur rôle, celui de défendre une profession, toute prise de position idéologique leur étant fermement interdite.  Les professeurs devraient s’en tenir à leur métier qui est d’enseigner et ne jamais faire valoir leurs opinions auprès de leurs élèves. Voilà, ce n’est qu’à ce prix que la France pourra  reconstruire un Etat digne de ce nom.

L'inspecteur Derrick aurait été un soldat SS


Photo-montage, bien sûr
Coup de tonnerre pour les fans de la série policière allemande Derrick. Selon le grand quotidien conservateur allemand,Frankfurter Allgemeine Zeitung, Horst Tappert, l'acteur qui interprétait le célèbre inspecteur Derrick, aurait été soldat de la Waffen-SS (troupes d'élites du parti nazi), en 1943, alors qu'il était âgé de 19 ans. Le journal se base sur les travaux du sociologue Jörg Becker, qui aurait fouillé dans le passé de l'acteur. Il aurait occupé la fonction militaire de grenadier.
Un experts des SS nuançait toutefois cette découverte dans le Spiegel vendredi. Les documents mis au jour par le sociologue ne précisent en effet pas dans quelles circonstances Horst Tappert a rejoint la SS, à savoir volontairement ou contraint par la pression du régime nazi. Mort en 2008, Horst Tappert avait évoqué son passé militaire en indiquant simplement avoir servi dans la Wehrmacht sur le front russe. L'acteur confiait également avoir été blessé puis fait prisonnier par les troupes américaines. Ses biographies officielles ne commencent qu'au lendemain de la guerre.

    Vers une "confrontation" Hollande-Merkel?

    Dans un document de travail, le PS pousse François Hollande à un "affrontement démocratique" avec l'Allemagne d'Angela Merkel, jugée responsables des politiques d'austérité en Europe. Une perspective qui inquiète la droite française, qui juge déplorable les relations actuelles entre les deux pays.

    D'un côté, la gauche qui pousse à "la confrontation" avec Angela Merkel. De l'autre, l'opposition qui s'inquiète de la relation franco-allemande. L'attitude de François Hollande vis-à-vis de la chancelière est source de commentaire ces derniers jours en France. "On a rarement eu des relations aussi mauvaises", a ainsi déclaré vendredi François Fillon, en déplacement à Berlin.
    L'ex-Premier ministre, qui s'est notamment entretenu avec le ministre des Finances, Wolfgang Schäuble, a assuré que ses interlocuteurs allemands s'étaient montré "inquiets sur la relation (entre les deux pays), inquiets sur les perspectives économiques françaises et inquiets sur le risque de voir la France tentée par une politique anti-allemande". "Ma crainte, c'est qu'après les élections allemandes, la situation se durcisse beaucoup", a expliqué le député UMP alors qu'Angela Merkel vise un troisième mandat à l'issue du scrutin législatif du 22 septembre.

    "Affrontement démocratique" avec l'Allemagne

    François Hollande évoquait récemment une "tension amicale" entre lui et son homologue allemande. Mais même s'ils n'ont pas "les mêmes idées", les deux dirigeants ont l'"obligation tous les deux (de) faire que l'Europe puisse avancer", expliquait le chef de l'Etat fin mars, sur France 2. Côté socialiste pourtant, on souhaite que le président français aille plus loin dans son opposition à la rigueur prônée par Angela Merkel. "Lui appelle ça la 'tension amicale', pour moi c'est la tension tout court et, s'il le faut, la confrontation", avançait ainsi le président de l'Assemblée nationale, Claude Bartolone, dans une interview au Monde datée de jeudi.
    Vendredi, le Parti socialiste français a lui aussi fustigé "l'intransigeance égoïste" d'Angela Merkel. Dans un document de 21 pages coordonné par le député Jean-Christophe Cambadélis, vice-président du Parti socialiste européen (PSE) et qui sera soumis aux militants dans la perspective de la Convention du parti sur l'Europe prévue le 16 juin prochain, le PS  appelle clairement à un "affrontement démocratique" avec l'Allemagne. "L'amitié entre la France et l'Allemagne, ce n'est pas l'amitié entre la France et la politique européenne de la chancelière Merkel", souligne encore le parti.

    "Un message de soutien" de Désir à Hollande

    La direction du PS a rappelé plus tard que ce projet n'était qu'un "document de travail" susceptible d'amendements, et qu'il n'était "absolument pas anti-allemand". Mais la veille, Harlem Désir, à l'occasion d'une réunion du Parti socialiste européen (PSE), avait tout de même condamné ces politiques d'austérité. "Nous devons changer ces politiques qui sont en train de devenir un obstacle à la solidarité européenne", avait affirmé le premier secrétaire du PS.
    Le gouvernement estime quant à lui ne pas être désavoué par ces initiatives venues de son propre camp. "Le PS connaît bien la position du président. C'est un texte très fort de soutien à son action en général. Croissance, relance de l'Europe, solidarité sont au coeur de ce texte", a expliqué l'entourage du président français à l'agence Reuters. Message identique de la part du ministre français des Affaires européennes, Thierry Repentin, dans une interview au JDD.fr : "La prise de position d’Harlem Désir (n'est pas) un message critique vis-à-vis de François Hollande, mais bien un message de soutien dans son entreprise de réorientation de la politique européenne."

    "Germanophobie outrancière"

    Pour le ministre, arrivé au Quai d'Orsay il y a un mois, il faut toutefois "conduire" un "débat de fond sur les politiques", et non pas "mettre en cause tel responsable ou tel Etat membre". "Chacun sait l’importance de la relation franco-allemande. Celle-ci n’est pas remise en question", assure Thierry Repentin.
    Ce n'est pas l'avis de François Fillon. "On a (...) un président français qui attend la chute de Madame Merkel en se disant qu'il a peut-être une petite chance, après les élections en Allemagne, d'obtenir un changement assez substantiel des orientations économiques de la politique allemande et de la politique européenne", a affirmé l'ex-chef de gouvernement depuis Berlin. De même, a estimé le secrétaire national UMP Guillaume Larrivé dans un communiqué, "ce n'est pas en insultant tous les matins les Allemands que les dirigeants socialistes français vont sortir notre pays de l'ornière". Pour le responsable de droite, "cette germanophobie outrancière est très dangereuse pour la France".

    L’honorable partenaire

    L’honorable partenaire

    C’est ce qui s’appelle une visite d’Etat, avec courbettes, revue des troupes place Tienanmen (l’appareil répressif en Chine va bien, merci) et 21 coups de canon tirés en l’honneur de François Hollande et de sa concubine. On avait même sorti pour l’occasion une chanteuse populaire estampillée : Peng Liyuan, excusez du peu, a rang de général dans l’armée chinoise !
    François Hollande est très satisfait de ce voyage dans l’Empire du Milieu, où il est allé passer 37 heures pour promouvoir les liens économiques entre la Chine et la France, aujourd’hui entachés d’un déficit abyssal du commerce extérieur côté français : l’an dernier, 26 milliards d’euros d’achats français en Chine n’ont pas été compensés par des achats en retour.
    Alors ? Alors, VRP sans scrupules, Hollande a promis que la France ferait des « efforts de compétitivité » afin que la Chine puisse mieux s’approvisionner ici, tandis que le Premier ministre chinois, Li Kegiang, assurait que la Chine « veut importer davantage de produits français ».
    Voilà quelques décennies que la Chine profite de sa « compétitivité » agressive, celle d’un système demeuré communiste tout en laissant, plus efficacement que d’autres systèmes communistes, une Nomenklatura profiter de l’aubaine que représentent les bas salaires, l’absence de protection sociale, les conditions de travail souvent esclavagistes, ou quasi.
    Et ce n’est encore rien par rapport à l’abominable politique de l’enfant unique, dont la Chine n’est pas près de démordre, avec ses avortements et stérilisations forcées, sa persécution des gens qui ne demandent que la liberté familiale. On sait que la Chine va subir de plein fouet les conséquences de cette politique : situation intenable des personnes âgées qui comptent sur leurs enfants (leur unique enfant ?) pour assurer leur subsistance, manque de main-d’œuvre, disparition de millions de petites filles avortées sélectivement, avec l’apparition concomitante d’une armée de jeunes hommes célibataires qui ne trouveront pas d’épouse.
    Cette compétitivité de combat a largement contribué à démanteler de larges pans de l’industrie française. Tandis que la Chine nous envoie, à la manière des vendeurs de verroterie, des conteneurs pleins de camelote qui se casse au bout de trois jours en échange de la technologie occidentale…
    Des ONG se plaignent de ce que François Hollande ait abordé la question des « droits de l’homme » en Chine avec une discrétion tout orientale. « De manière franche et respectueuse », a-t-il déclaré. Bigre !
    Mais il n’était pas là pour ça. Il était plus pressé de dire que, pour les investissements chinois en France, « tous les obstacles, tous les freins, toutes les procédures seront levés ».
    Eux aussi, ils vont être chez eux chez nous ?

    Le PS déclare la guerre à l'Allemagne…

    Les socialistes durcissent le ton contre «l'Europe de la rigueur» et Angela Merkel. Un texte bientôt validé par la direction du PS appelle à «l'affrontement démocratique».


    Comment donner des gages à une majorité en plein blues sans remettre en cause le cap de la politique menée? Les dirigeants socialistes ont trouvé la parade, en attaquant violemment l'Europe conservatrice, cette «Europe de la rigueur», et la chancelière allemande. Les socialistes ont durci le ton envers Angela Merkel, en appelant à «l'affrontement démocratique» avec l'Allemagne, dans un texte qui sera validé mardi prochain au bureau national du PS, avant une convention du parti sur l'Europe, prévue le 16 juin.
    Mais pour qui se prend cette sous merde de Hollande ??
    «Le projet communautaire est meurtri par une alliance de circonstance entre les accents thatchériens de l'actuel premier ministre britannique et l'intransigeance égoïste de la chancelière Merkel», écrivent les auteurs de ce texte, qui devait être amendé vendredi lors d'une commission des résolutions. Les socialistes refusent une Europe où les peuples passeraient après les marchés. «L'amitié entre la France et l'Allemagne, ce n'est pas l'amitié entre la France et la politique européenne de la chancelière», poursuivent-ils.
    La charge est violente. Elle avait déjà été menée, mais en des termes plus feutrés, lors du dernier conseil national du PS, le 13 avril. Le premier secrétaire Harlem Désir avait alors appelé à êtreà «la pointe de la confrontation» avec Merkel, la «chancelière de l'austérité». Même le premier ministre Jean-Marc Ayrault, qui avait défendu sa politique de sérieux budgétaire, avait critiqué les conservateurs européens, rappelant que la recherche de la croissance devait être menée à l'échelle de l'Europe.
    Les critiques contre l'austérité et l'Europe, d'abord portées par l'aile gauche du PS, n'ont eu de cesse de faire tache d'huile ces derniers mois. Jusqu'à contaminer le gouvernement lui-même, avec l'offensive antiaustérité de trois ministres (Arnaud Montebourg, Cécile Duflot, Benoît Hamon), début avril. Le président de l'Assemblée nationale, Claude Bartolone, a franchi un pas supplémentaire cette semaine: après la «tension amicale» revendiquée en mars par François Hollande lors de sa dernière intervention télévisée, le quatrième personnage de l'État a carrément prôné dans Le Monde «la tension tout court», voire «la confrontation».

    Donner des gages à l'aile gauche du PS

    Ce changement de ton avec l'Allemagne a été discuté lundi soir à Matignon, lors d'une réunion au sommet. Étaient présents autour de Jean-Marc Ayrault tous les poids lourds du gouvernement et de la majorité, dont le président de l'Assemblée nationale, celui du Sénat, les présidents de groupe, le premier secrétaire du PS, le numéro deux du parti, Guillaume Bachelay, ainsi que le député de Paris Jean-Christophe Cambadélis (coordinateur du texte). Les ministres étaient présents en tant que représentants des composantes de la majorité, des hollandais à l'aile gauche, en passant par les aubrystes et les royalistes.
    Ayrault, comme Hollande, ont compris qu'il fallait lâcher du lest pour rassurer une partie de la majorité et de leur électorat, qui rejettent le sérieux budgétaire comme seul horizon, dans un contexte économique et social cataclysmique. L'exécutif a donc validé le principe d'un «texte combatif contre les droites européennes». Mais en germanophile qui doit traiter au quotidien avec la chancelière, Ayrault a mis en garde contre les dangers de l'opération: «Il ne faut pas que ça aille trop loin. C'est dangereux», a-t-il prévenu. 
    Claude Barlolone, qui n'a pas pipé mot pendant la réunion, a joué sa carte personnelle trois jours plus tard en appelant Hollande à passer à une deuxième phase du quinquennat, plus ancrée à gauche. Un moyen pour celui qui se positionne pour Matignon de gagner des points.
    À Matignon, où l'on redoute que la mèche allumée par le PS ne devienne explosive, on temporisait vendredi, en rappelant que ce texte n'est qu'une «ébauche», appelée à être adoucie. «Construire une gauche européenne, oui. En revanche pas besoin de taper sur la chancelière», indique un conseiller. À l'Élysée, tout en renvoyant au PS la responsabilité du texte, on en salue le contenu: «Le parti connaît bien la position du président. C'est un texte très fort de soutien à son action en général», note-t-on dans l'entourage du chef de l'État. «C'est un partage des rôles, décrypte un dirigeant socialiste. Le PS peut aller plus loin que le gouvernement.»
    Ce durcissement à l'égard de l'Allemagne répond à plusieurs objectifs. Éviter d'abord que le PS se déchire à nouveau sur l'Europe comme en 2005, quand Hollande, alors premier secrétaire, avait organisé une «consultation militante» sur le traité européen. Consultation qu'il avait remportée en interne mais au prix d'un affaiblissement durable et profond du parti.
    En laissant le PS hausser le ton contre l'Allemagne, le président donne des gages à l'aile gauche du PS, sans froisser les autres. «Ça permet à ceux qui rêvent d'un tournant de croire qu'il est amorcé et à ceux qui ne le souhaitent pas de continuer à défendre le sérieux budgétaire, décrypte - non sans cynisme - un dirigeant du PS. Avec ce texte, on est sur la ligne de crête.» Un deuxième ajoute: «La convention Europe pouvait être du liquide inflammable. Il fallait éviter que l'aile gauche l'utilise pour mettre en difficulté le gouvernement.»
    Autre objectif: ressouder des troupes très déprimées. «Depuis un an, nous n'avons pas désigné d'adversaire politique. Nous avons essayé de nous mettre bien avec chacun. Résultat, on s'est mis tout le monde à dos, raconte un conseiller gouvernemental. Il était temps de désigner un adversaire pour ressouder les troupes.» La droite allemande de Merkel fait désormais figure d'ennemi commun de la gauche française. «C'est une unité de façade, décrypte un dirigeant PS. On tape sur Merkel tout en disant que ce qu'on fait en France, c'est bien. L'Europe sert de dérivatif. Ça arrange tout le monde et ça permet de gagner du temps…»
    Le leader de l'aile gauche du PS, Emmanuel Maurel, n'est pas dupe. Et appelle l'exécutif à passer «des paroles aux actes». «C'est trop facile de tonner contre l'austérité en Europe sans faire le lien avec la politique menée en France, assène Maurel. Notre condamnation unanime de l'Europe ne doit pas nous exonérer de réfléchir au cap économique poursuivi en France. Il y a un lien entre les deux. Passons donc sans tarder à une deuxième phase du quinquennat.»




    "Mur des cons" : le Syndicat de la magistrature invoque la "liberté d'opinion"


    Le Syndicat de la magistrature (SM) était plutôt silencieux depuis la révélation de son "mur des cons". Il est sorti de son silence, vendredi 26 avril, pour accuser Christiane Taubira, qui a saisi le Conseil supérieur de la magistrature (CSM), de s'en prendre à la"liberté d'opinion des syndicalistes", dans une lettre ouverte publiée parRue89"Souhaitez-vous donc réglementer la liberté d'opinion des syndicalistes, définir les standards de l'affichage autorisé dans les locaux syndicaux ?", demande le syndicat.

    Alors que la ministre de la Justice avait estimé que "le devoir de réserve des magistrats suppose de la retenue, même dans le cadre de l'expression syndicale", la présidente du SM, Françoise Martres, répond que "cette violation de notre sphère privée syndicale n'est pas 'une expression syndicale', laquelle est par nature publique""Est-il besoin de vous rappeler que 'l'obligation de réserve' ne s'applique qu'à l'expression publique des magistrats et qu'elle ne constitue ni une obligation au silence, ni une obligation de neutralité?" ajoute-t-elle.
    Et nous sommes jugés par ça ???
    "En raison de l'amalgame qui est fait entre expression privée et action syndicale, c'est bien l'expression publique syndicale et, par conséquent, le fait syndical dans la magistrature que vous remettez en question par votre saisine consternante du Conseil supérieur de la magistrature. Nous attendions plutôt de vous, Madame la ministre, que vous défendiez vous-même cette liberté syndicale", écrit Françoise Martres à la fin de sa lettre.
    DEVANT LE MUR DE LA HONTE, FRANÇAIS RÉVEILLE TOI !!!!

    Le mur de la honte !

    Le mur de la honte !

    Ce "mur des cons" est celui de la honte. De la honte d'un pouvoir politique qui laisse faire, voire encourage. 


    On peut tout relativiser, c'est d'ailleurs le drame de notre temps. On peut par exemple considérer que le "mur des cons" qui orne les locaux du Syndicat de la magistrature est une bonne blague, de mauvais goût, certes, mais une bonne blague, pas de quoi fouetter un chat, une plaisanterie de "potaches", comme dit la présidente dudit syndicat, Mme Martres, qui représente un tiers de la magistrature française, on peut rigoler de tout ça et du reste. Nous, pas. Nous, les cons.
    Ce qu'ils ont fait là est indigne. C'est indigne en soi, déjà. Il s'agit d'une attaque à la personne, aux personnes. Dès l'instant où l'on désigne ces personnes, il s'agit d'une forme de délation. Si de surcroît on les groupe, c'est une liste qu'on dresse. Liste, ce mot sent mauvais. Il renvoie à un passé peu ragoûtant. Il a une connotation raciste, un parfum d'ostracisme. Ils sont même assez salauds pour afficher parmi les cons le visage du père d'une victime de l'assassin Guy Georges sous prétexte qu'il avait approuvé Sarkozy sur le problème de la rétention de sûreté. Mais bref, calmons-nous.

    Il est avéré qu'un tiers des magistrats sont favorables à une justice politique

    Ce qui est objectivement révoltant, c'est de qui cela vient. Des juges. Des juges, dont la fonction exige l'impartialité, la neutralité. Certes, on connaît depuis longtemps les engagements politiques du Syndicat de la magistrature. Mais s'il avait voulu accréditer le procès qu'on lui fait d'avoir de la justice une conception politique, il n'aurait pas fait mieux. Il est désormais avéré qu'un tiers des magistrats français sont favorables à une justice politique. Pourquoi pas à une justice d'État ? Mme Taubira dit que les victimes de cette dénonciation sont "parfaitement fondés à déposer plainte". C'est encore heureux. Trop aimable ! Mais qui va juger leur plainte ? Les magistrats qui les ont dénoncés ?
    Cette Mme Martres sent bien le danger. Alors elle minimise. Même pas un mot d'excuse, de regret, de courtoisie. Même pas conscience de son inconvenance, elle qui a supporté ce pousse-au-crime dans ses propres locaux ! Drôle de juge ! Mieux, elle se fait tout de suite accusatrice, victime même. Elle retourne la preuve. Elle dénonce "l'amalgame entre cet affichage qui n'est rien d'autre qu'un mouvement d'humeur à un moment donné (sic !) et les combats que nous menons". Comme s'il n'y avait pas de rapport entre ceci et cela. Elle se fiche de nous. Et, naturellement, elle accuse Sarkozy et les attaques qu'il portait en son temps contre les magistrats, comme si bien avant Sarkozy le Syndicat de la magistrature n'avait pas engagé le combat politique contre la droite. Et l'aurait-on entendue, la présidente, si la droite au pouvoir avait utilisé contre "la justice de gauche" des procédés aussi minables, aussi dégueulasses, que cette dénonciation publique !

    Pourquoi les socialistes ont-ils laissé se développer cette déliquescence ?

    Il est rassurant d'observer que certaines voix de gauche condamnent la grossièreté commise par le Syndicat de la magistrature. "Pas supportable", dit Bartolone. Mais pourquoi ont-ils depuis tant de temps supporté tant d'atteintes à l'idéal républicain et démocratique qu'ils défendent avec tant d'ardeur ? Pourquoi ont-ils, par laxisme, par sectarisme, laissé se développer cette déliquescence ? Pourquoi cet abîme entre ce qu'ils disent et ce qu'ils laissent faire ou font ? Pourquoi tant de complaisance vis-à-vis de ce qu'ils dénoncent ? Ce sont des faiseurs d'illusions. Celui-ci rêve d'une République exemplaire, celui-là introduit à l'école l'enseignement de la morale laïque et républicaine. Et pendant ce temps, leurs amis magistrats (magistrat, ça n'est pas rien !) clouent sur un mur de honte les visages de ceux qui ne pensent pas comme eux, comme font les flics lorsqu'ils recherchent des criminels.