TOUT EST DIT

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lundi 14 janvier 2013

France: il n'y a pas que les riches qui partent; les capitaux fuient aussi...

Crétin Ier au centre, Abruti par les mouches à merde devant.
Selon Simon Ward de Henderson Global Investors, le solde net de capitaux qui ont quitté le pays serait de 53 milliards d’euros sur les deux mois, qui correspondent à l’époque à laquelle le gouvernement français a dévoilé une nouvelle salve de hausse d’impôts, et notamment un nouveau mode de calcul de la taxation des plus-values sur le capital.
Depuis l’élection de François Hollande en mai de l’année dernière, l’agrégat de masse monétaire M1 s’est rapidement contracté, pour retourner aux niveaux qu’il avait atteints au plus fort de la crise financière en 2008. « Il est clair qu’il y a une perte de confiance majeure et que les fonds sortent leur argent du pays », affirme Ward.
L’économie française, qui a accusé un recul de 0,1% au dernier trimestre, pourrait entrer en récession alors même qu’elle n’a pas encore pris les mesures pour réduire son déficit de 2% pour satisfaire les objectifs imposés par l’UE.

    "L'humanité n'a cessé d'inventer de nouvelles formes de mariage et de descendance"


    Maurice Godelier, directeur d'études à l'Ecole des hautes études en sciencessociales, est l'un des plus grands anthropologues français. Prix de l'Académie française, il a reçu la médaille d'or du CNRS en 2001 pour l'ensemble de son œuvre. Il est notamment l'auteur de Métamorphoses de la parenté (éd. Flammarion, 2010).

    Les opposants au projet de loi sur le mariage homosexuel parlent d'"aberration anthropologique", qu'en pensez-vous ?
    Cela n'a aucun sens. Dans l'évolution des systèmes de parenté, il existe des transformations mais pas des aberrations. Certes, on ne trouve pas, dans l'histoire, d'union homosexuelle et homoparentale institutionnalisée. On comprend pourquoi. Pendant des millénaires, la société a valorisé l'hétérosexualité pour sereproduire. Mais souvent l'homosexualité au sein des sociétés a été reconnue dans la formation de l'individu, en Grèce antique par exemple. J'ai vécu sept ans dans une tribu de Nouvelle-Guinée, les Baruya, où, pour être un homme, il fallait être initié. Les initiés vivaient en couple homosexuel jusqu'à 20 ans. L'homosexualité avait un sens politique et religieux. Mais la question des unions homosexuelles et de l'homoparentalité est une question moderne, qui ne s'est jamais posée auparavant.
    L'humanité n'a cessé d'inventer de nouvelles formes de mariage et de descendance. C'est pour cela que je parle de métamorphoses à leur propos. Aujourd'hui, en Occident, les deux axes sur lesquels repose tout système de parenté, l'alliance et la descendance, intègrent des formes nouvelles.
    Pourquoi maintenant ? C'est le résultat de quatre évolutions indépendantes. La reconnaissance progressive que l'homosexualité est une sexualité autre mais normale, l'émergence d'un nouveau statut de l'enfant, l'apparition de nouvellestechnologies de la reproduction, et le fait que dans une démocratie les minorités peuvent revendiquer des droits nouveaux. A partir de là, il est devenu possible et nécessaire d'accorder aux homosexuels de vivre légalement leur sexualité et, pour ceux qui le désirent, de pouvoir élever des enfants.
    Cela suscite beaucoup de résistances...
    Il faut revenir sur plusieurs points fondamentaux pour éviter une approche idéologique. J'ai déjà mentionné le premier: l'homosexualité est une sexualité autre mais normale. Ce n'est ni une maladie, ni une perversion, ni un péché. Les deux espèces de primates les plus proches de nous sont bisexuelles, tout comme l'espèce humaine. C'est un fait scientifique. Si on ne le reconnaît pas, on continue à charrier de l'homophobie. Le deuxième point, c'est que sexualité signifie désir, mais aussi amour. Comme les hétérosexuels, les homosexuels s'aiment.
    Les couples homosexuels sont infertiles. Pourtant ils sont de plus en plus nombreux à vouloir des enfants...
    C'est une conséquence du mouvement de valorisation de l'enfant et de l'enfance qui avait déjà commencé au XVIIIe siècle et que Jean-Jacques Rousseau a exprimé. Il a abouti à la déclaration universelle des droits de l'enfant.
    La volonté de transmettre à travers la descendance est universelle, mais, selon les sociétés, on ne voit pas l'enfant de la même façon. Un Romain de l'Antiquité devait élever son bébé vers le ciel pour en faire un citoyen. S'il le laissait par terre, l'enfant devenait un esclave ou était livré aux chiens. Aujourd'hui, l'enfant revêt une valeur nouvelle. Il valorise l'adulte, et représente pour beaucoup un idéal de réalisation de soi. Il permet la transmission non seulement d'un nom, mais de valeurs personnelles. Les homosexuels participent de ce mouvement, comme les hétérosexuels.
    Un enfant naît d'un père et d'une mère. N'a-t-il pas besoin de cette différence des sexes ?
    Je n'ai pas envie de transformer les femmes en hommes, et inversement. La théorie de Judith Butler, qui prétend que l'on peut s'affranchir complètement de son corps de naissance est pour moi une limite à ne pas franchir. Je suis favorable à la suppression de toutes les différences construites historiquement, et désormais injustifiées. Mais il existe des différences utiles.
    Ce qui importe, c'est que les attitudes dites masculines ou féminines soient assumées, quelle que soit la personne qui les assume. La paternité et la maternité sont des fonctions. Dans nos sociétés, elles peuvent se déplacer. Est-ce que les pères ne se mettent pas aujourd'hui à materner ? Il ne peut pas y avoir d'abolition, mais un décrochage par rapport au sexe.
    Comment analysez-vous les arguments des opposants?
    Les psychanalystes sont divisés. Beaucoup continuent à faire du père le personnage central de la famille. Chacun de nous aurait trois pères, son père réel, un père désiré mais imaginaire et le père symbolique commun à tous et à toutes et identifié à la Loi. Et la mère, alors ? Quant aux prêtres, qui n'ont pas d'enfants, pour eux la vraie famille c'est l'union sacrée d'un homme et d'une femme devant Dieu et en Dieu qui a pour suite l'interdiction du divorce. Cette conception de lafamille modelée depuis des siècles par le christianisme est propre à l'Occident et n'a aucun sens dans beaucoup de sociétés. Elle évolue puisque les Néerlandais, majoritairement protestants, ont accepté le mariage homosexuel et l'homoparentalité.
    Chez les Baruya, chaque individu a plusieurs pères et plusieurs mères. Tous les frères du père sont considérés comme des pères, toutes les sœurs de la mère comme des mères. Est-ce que toutes les autres familles que celles de l'Occident post-chrétien sont irrationnelles? C'est l'humanité qui les a inventées ! Les résistances sont normales, elles accompagnent un grand changement social et mental. Deux personnes de même sexe vont avoir des enfants, alors que l'exigence de la nature c'était qu'il fallait deux personnes de sexe différent pourconcevoir. Toutes les sociétés ont trouvé des parades à la stérilité. Nous avons la procréation médicalement assistée.
    Ce qu'il faut comprendre, c'est que les notions de paternité et de maternité ont deux dimensions, biologique et sociale. Dans l'histoire, la plupart des sociétés ont mis en avant le social. La nôtre tend à l'inverse. Mais aujourd'hui, au sein des familles recomposées, la parenté sociale s'étend. On attend du nouveau compagnon ou de la nouvelle compagne qu'ils se comportent comme des pères et des mères vis-à-vis des enfants conçus par d'autres.
    Certains craignent que le tabou de l'inceste ne tombe...
    Qu'est-ce que les gens en connaissent? C'est une condition universelle de toute société. Si les familles se reproduisaient par elles-mêmes, la société ne pourrait pas exister. Le tabou est un élément producteur de la société, transféré à tout individu et intériorisé par chacun, hétérosexuel comme homosexuel. Ces fantasmes sont grotesques. Il n'y aura pas plus d'inceste chez les homos que chez les hétéros.
    L'Etat doit-il accompagner et légitimer ces évolutions ?
    L'Etat doit intervenir pour fixer des responsabilités devant la loi. Il arrivera que les couples homosexuels se séparent. Il faut fixer un cadre. Il faut aussi pénaliser l'homophobie, qui agresse parents et enfants. D'autres gouvernements sont passés par là. Aucune des sociétés qui ont accepté ces évolutions ne s'est effondrée. C'est devenu banal, comme avoir des enfants sans se marier est aujourd'hui banal. 

    De quel vide politique l’ascension de Frigide Barjot est-elle le reflet ?

    A l'occasion de la manifestation contre le mariage homosexuel ce dimanche, Frigide Barjot jouit d'une importance médiatique dont elle profite pleinement.

    Ce dimanche est organisé une manifestation à l’initiative du collectif "La manif pour tous" qui rassemble une trentaine d’associations contre le projet de loi du gouvernement sur le mariage homosexuel. L'humoriste catholique Frigide Barjot, qui mène le collectif, semble être la figure de proue de l'opposition au "mariage pour tous". Comment expliquez-vous son ascension médiatique de ses derniers mois ? Cela vient-il notamment du fait qu'elle est la seule interlocutrice disponible pour les médias ? 

    François Belley : Frigide Barjot est d’abord ce qu’on appelle une bonne « cliente ». D’aucuns reconnaissent en effet que le personnage est détonnant. Elle sait se mettre en scène et assurer au bon moment le fameux « spectacle » que les journalistes -quête de l’audimat oblige- attendent toujours sur les plateaux TV. T-shirts à slogans, jupes courtes, tutoiement systématique, attitude franchement décontractée, prises de positions décalées, Frigide Barjot connait manifestement la (bonne) nourriture médiatique, la force des images tout en ayant toujours le sens des formules chocs pour faire mouche. Chez elle, tous les ingrédients sont là.
     Avec les journalistes, celle qui se définit comme « l’attachée de presse catholique » s’est d’ailleurs inscrite depuis peu dans la relation suivante : « J’assure le show. Et vous assurez mon existence médiatique donc politique en quelque sorte ». C’est du donnant-donnant ou plutôt du gagnant-gagnant et ce pour les deux parties. Assurément, Barjot est devenue un produit médiatique dans l’air du temps. Ensuite, à l’image de son pseudo, le style de Frigide Barjot est en rupture totale avec l’univers tradi et catholique qu’elle est censée incarner. Frigide Barjot a su en effet prendre le contre-pied de l’austérité reconnue de Christine Boutin et faire du « conservatisme cool » son positionnement stratégique. Cette opposition permanente qu’elle incarne et nourrit actuellement rend son personnage atypique donc forcément attractif aux yeux des médias et de son cœur de cible à droite. Sur un tel sujet sociétal, ça la positionne donc comme une figure de proue nouvelle et sensiblement différente. Ça plait, ça ne plait pas, là n’est pas la question. Force est de constater qu’elle sait et fait bien parler d’elle. 

    Frigide Barjot n'a pas de responsabilité politique et demeure par conséquent plus libre de ses propos. Cela constitue-t-il un réel avantage dans sa stratégie de communication ?

    Son absence d’étiquette (pour l’heure) et son profil non politiques font surtout partis de ses forces actuelles lesquelles lui permettent, en plus d’une liberté de ton, de créer l’adhésion autour d’elle et de fédérer au-delà des partis. Ainsi, sa communication est astucieuse. On a l’impression d’avoir à faire à un nouveau type « d’Homme politique » avec une façon de faire de la politique totalement différente. Astucieuse, Frigide Barjot a surtout su faire d’un positionnement franchement « anti » un mouvement positif même festif avec la promesse de la manif « pour tous ». Pour autant, son ascension médiatico politique pose la vraie et seule question à mon sens du vide politique qu’elle est venue combler. Et donc de sa légitimité sur un sujet société jugé pourtant majeur au yeux du gouvernement en place.  Reflet de la société spectacle où le signe l’emporte trop souvent sur le sens, l’omni présence et le poids démesuré de Frigide Barjot sur cette proposition gouvernementale vient une nouvelle fois démontrer la crise du politique et mettre en lumière l’absence de personnages majeurs dans l’offre actuelle.

    Au contraire, à vouloir trop en faire ou à parler trop franchement, ne risque-t-elle pas de braquer l'opinion contre sa cause ?

    Frigide Barjot va surtout continuer de nourrir son personnage. Autrement dit, continuer sans relâche à « vouloir trop en faire ou à parler trop franchement ». Car c’est son fonds de commerce, tout simplement. Chez elle, le « trop » est la norme. C’est ce qui attire en effet l’attention et suscite de l’intérêt. Ainsi, une normalisation à terme du personnage la ferait rentrer de facto dans le costume moins rosé et plus « moulé » du politique. Moins intéressant pour elle donc. Elle perdrait en effet tout ce qui fait aujourd’hui sa valeur ajoutée pour certains. Son personnage haut en couleur pourrait en revanche insuffler à terme une dynamique et, en cas de trop plein, passer le relais à un autre personnage aussi médiatique mais cette fois plus politique.

    A long terme quel est l'objectif de la meneuse du collectif ? Comment peut-elle envisager l'avenir ?

    L’avenir et le poids « politique » de Frigide Barjot sont évidemment liés à la réussite ou non de cette manifestation, de la dynamique qu’elle saura ou non créer ces prochaines semaines mais surtout de son impact sur le projet de loi du Gouvernement. Il est évident que Frigide Barjot rêve en secret de rééditer le coup de 1984 lorsque la droite mobilisée dans la rue avait su faire reculer le gouvernement de Mitterrand sur le projet de loi sur l’école privée. Aussi, un retour en politique n’est pas totalement à exclure pour celle qui fit Science Po et qui s’est présentée -rappelons le-  aux élections municipales de 2008 à Paris. Celle qui publia en 2011 « Confessions d’une catho branchée » pourrait aussi en profiter pour changer l’image de l’église catholique en devenant par exemple la nouvelle égérie de sa prochaine campagne publicitaire. Puisqu’elle aime plus que tout être dans la lumière.

    « Compromis sociétal »


    « Compromis sociétal » 



    Difficile d'y reconnaître les siens ! 340.000, comme le dit la police ? 800.000, comme le claironnent les organisateurs ? Évitons, une fois de plus, la bataille des chiffres pour admettre que la manifestation contre « le mariage pour tous » comptera dans le quinquennat de François Hollande. Et il sera difficile qu'elle compte seulement… pour du beurre, même si le record de 1984 avec un million de manifestants pour la défense de l'école libre n'a pas été battu. La présence, encore improbable il y a quelques mois, de plusieurs centaines de milliers de personnes, hier à Paris, témoigne d'un vrai problème.
    Ce n'est pas seulement le poids de l'Église, dont on voudrait nous faire croire au soudain regain d'influence, qui a gonflé les cortèges. Ce n'est pas davantage la mobilisation très opportuniste d'une partie de la droite, convertie à la force de la rue, qui a fait recette. Non ! La manif d'hier n'aurait pas eu cette ampleur si elle n'avait été que le fruit d'un endoctrinement de lobbies répondant à d'autres lobbies. Elle a été beaucoup plus que cela.
    Tout s'est passé comme si, derrière l'engagement 31 du chef de l'État en faveur du mariage homosexuel et de l'adoption, se dessinaient des bouleversements initialement tus en matière de procréation et de filiation. Et voilà comment, par défaut d'approfondissement des questions liées à la PMA (procréation médicalement assistée) ou la GPA (grossesse pour autrui), l'adhésion de départ de l'opinion s'est érodée.
    Il est heureux que l'amendement socialiste sur la PMA, un moment envisagé, ait été renvoyé à des discussions ultérieures sur la famille. Certes, pour le mariage gay, la messe semble dite. Mais, pour le reste, et face à une manif qu'il a lui-même jugée « consistante », François Hollande ne saurait rester totalement sourd. Il vient de réussir un compromis social quasi historique sur la sécurisation du travail. Pourquoi ne tenterait-il pas le compromis sociétal sur la sécurisation de la famille, alors que l'unité nationale est à l'ordre du jour ?

    Manif réussie, référendum exclu

    Manif réussie, référendum exclu


    Une foule immense, frigorifiée, sérieuse et bon enfant, a défilé, hier, contre l'extension du mariage et de l'adoption aux couples homosexuels. Les extrémistes étant tenus en lisière, il n'y a pas eu de dérapages ni de slogans homophobes. Manifestation pleinement réussie donc. Et peu importe le chiffre exact des marcheurs. C'est incontestablement l'un des plus grands rassemblements organisés dans la capitale depuis de nombreuses années.
    Le gouvernement ne peut évidemment pas jouer les indifférents. Pour ses opposants, c'est une aubaine. Défaite en mai, l'UMP se requinque en janvier, après des mois de querelles internes. Mais la gauche au pouvoir peut y trouver motif à rassemblement elle aussi. Malmenée par les difficultés économiques du pays, elle devrait désormais faire bloc sur cette question autour de François Hollande.
    Au-delà des chiffres et des impressions visuelles, il ne faut cependant pas croire que ce mariage homosexuel divise et fracture en deux blocs le peuple de France. Nous ne sommes pas dans un choc frontal entre la France de droite et la France de gauche, la France catholique et la France laïque. Une guerre d'opinions ne menace pas le pays. Une seule guerre suffit : celle du Mali contre les forces du « mal », les islamistes d'Al-Qaida et leurs supplétifs.
    Le cardinal Vingt-Trois l'a dit lui-même : « Nous ne sommes pas devant un phénomène religieux opposé au gouvernement ». Les catholiques sont d'ailleurs plus divisés qu'il n'y paraît si l'on en croit un sondage réalisé pour Le Pèlerin. 41 % d'entre eux sont favorables au mariage civil des homosexuels. Et l'on peut ajouter qu'une majorité de Français comprend que le leur interdire, ce serait à nouveau les ostraciser. Leur dire : vos orientations sexuelles vous privent de la liberté et du choix du mariage.
    La question qui trouble et divise est celle de l'adoption, celle de l'enfant, de la filiation, de la famille. Paradoxe là encore. Plus les Français divorcent, plus ils recomposent leurs unions et plus ils sont attachés aux valeurs familiales. Les homosexuels n'y échappent pas. Ils ne veulent pas dynamiter le modèle familial. Au contraire, ils le revendiquent.
    Maintenant, après cette immense manifestation parisienne, que peut faire le gouvernement ? Reculer ? C'est exclu pour l'élysée. François Hollande, soupçonné d'être hésitant sur les questions de société, n'a pas l'intention de décevoir maintenant sa majorité. Le projet de loi est assuré d'un vote positif à l'Assemblée et au Sénat. Quant à organiser un référendum, comme le réclame Jean-François Copé - outre une impossibilité constitutionnelle selon des juristes - il n'a pas l'intention de livrer son pouvoir aux humeurs de l'opinion. Et il se rassure en pensant à la très catholique Espagne. Les opposants avaient réuni un million de personnes à Madrid. Aujourd'hui, le mariage homosexuel n'est pas remis en cause.
    En revanche, ici, après le débat - forcément rugueux - à l'Assemblée à la fin de ce mois, tout se focalisera sur la future loi « famille » prévue en mars. On y parlera procréation médicale assistée. Cette technique doit-elle être offerte aux couples de femmes qui la réclameront ? Là encore, hésitation de l'opinion et kyrielle de questions, sur les mères porteuses notamment. Tout notre dispositif des lois bioéthiques, alliance d'humanisme et de règles médicales, serait alors à revoir. Il ne serait pas surprenant qu'à défaut de suspendre le mariage homosexuel, le rassemblement d'hier ait pour effet un report de cette loi sur la famille.

    La Poste achète 3 000 scooters Kymco...et lèse Peugeot

    Afin de renouveler sa flotte, La Poste vient d’acheter 3 000 scooters au constructeur taïwanais Kymco. Les Agility 50 cm3, tout de jaune vêtus, remplaceront cette année certains Peugeot Ludix de l’entreprise public. Dans le contexte difficile que connaissent les entreprises françaises, en particulier sur le secteur deux-roues, Peugeot se déclare déçu de ne pas avoir été soutenu par le gouvernement.

    Jusque là, nous avions pris l’habitude de voir notre facteur nous livrer le courrier au guidon de son scooter (ou de son vélo) siglé Peugeot. Comme la police en Citroën où d’autres représentants de l’état véhiculés en Renault, les entreprises françaises avaient la primeur sur certains marchés publics. Afin de soutenir notre industrie, quoi de plus naturel ? Mais aujourd’hui, les temps changent. Comme le souligne M. Martial Bourquin, sénateur du Doubs (Franche-Comté) lors d’un débat au Sénat (publié dans le JO du Sénat le 07/07/2010), La Poste a préféré acheter 3 000 scooters taïwanais plutôt que ceux du groupe PSA. Suite à l’appel d’offre fait par l’entreprise 100% publique, Kymco a remporté le contrat grâce à une proposition plus intéressante du point de vue financier. Normal, la loi du marché est ainsi faite. Mais en France, dans le cadre du Pacte Automobile, l’état s’est engagé à soutenir les entreprises françaises. Du coup, dans cette période également difficile pour le secteur deux-roues, la marque au Lion s’interroge sur le fait d’avoir perdu ce contrat qui, d’après M. Bourquin, "ne s’est pas concrétisé pour quelques dizaines d’Euros". Pierre-Louis Colin, directeur général de Peugeot Scooters déclare "que son entreprise est déçu par cette décision". Il a ajouté que "dès à présent Peugeot Scooters se remettait en question et que l’entreprise fera son maximum pour remporter le prochain appel d’offre."

    ET IL A RAISON...ON EST TOUS DE GAUCHE....