vendredi 12 août 2011
Quelle note la France mérite-t-elle pour sa dette ?
Dagong, jeune agence de notation chinoise, attribue à la France une note nettement moins bonne que ses consoeurs anglo-saxonnes. A-t-elle raison?
Dagong n'est pas sévère qu'avec la France. «Elle a une vision beaucoup plus négative que les agences occidentales des États-Unis, du Royaume-Uni, de la France, de la Belgique, de l'Italie, de l'Espagne, observe dans une note Patrick Artus, responsable de la recherche économique chez Natixis. En ce qui concerne la situation des finances publiques et la croissance potentielle, nous ne pouvons que donner raison à Dagong par rapport aux trois grandes agences de notation.»
Mais la note financière d'un État, qui reflète le risque que ce dernier ne rembourse pas -ou mal- sa dette, n'est pas basée uniquement sur des critères purement comptables. D'ailleurs, la France ne mériterait qu'un AA si seuls les seules statistiques étaient prises en compte par Standard & Poor's, d'après les calculs de Natixis.
Risques politiques
«Le fossé entre Dagong et les trois grandes agences s'explique ainsi dans l'appréhension des risques politique et de gouvernance», relève Juan Carlos Rodado, économiste chez Natixis et auteur d'une étude sur la méthodologie des agences de notation. Un exemple: le Venezuela est noté plus sévèrement par Standard & Poor's (BB-) que par Dagong (BB+), parce que la première a moins confiance dans le gouvernement Chavez. Moody's, Fitch et Standard & Poor's, contrairement à Dagong, font aussi peser sur une note le poids de l'histoire. Si un pays a mal remboursé ses créanciers par le passé, comme la Russie en 1998, le jugement final sera plus sévère. Ce facteur défavorise les pays en développement, et profite aux Occidentaux.Au coeur même des arguments chiffrés, l'agence chinoise valorise plus fortement la croissance économique et les réserves de change, c'est-à-dire la trésorerie dégagée par l'ensemble d'une économie grâce notamment aux exportations. Cette manière de faire favorise clairement les pays émergents, grands exportateurs (comme la Chine) et en phase de rattrapage économique.
L'agence Dagong se montre toutefois bien trop sévère en général, estime Jean-Christophe Caffet, économiste en charge de la France, chez Natixis également: «Elle n'a placé quasiment aucun grand pays en catégorie AAA, et ceux qu'on y retrouve sont des marchés de la dette plutôt étroits dans lesquels on ne peut pas réellement investir, comme la Norvège, le Danemark le Luxembourg ou la Nouvelle-Zélande.»
Question d'indépendance
Certains émettent en outre des doutes sur la crédibilité de l'agence Dagong. Elle ne compte qu'une vingtaine d'analystes pour noter 67 pays, contre 70 à 80 pour 126 chez Standard & Poor's. De plus, ses liens avec le gouvernement de Pékin font douter certains économistes chinois, rapporte Le Monde. Enfin, sa méthode même, comme le glisse Juan Carlos Rodado, n'est pas innocente: «quand Dagong sous-estime à ce point le risque politique, on comprend l'intérêt sous-jacent». À savoir favoriser les pays émergents proches de la Chine."On ne touche pas à la TVA" (Baroin)
"On ne touche pas à l'impôt sur les sociétés, on ne touche pas à l'impôt sur le revenu, on ne touche pas aux prélèvements sociaux et on ne touche pas à la TVA", a asséné le ministre alors que le gouvernement doit annoncer le 24 août un train de mesures supplémentaires pour contenir les déficits.
Il y a à cela "deux raisons", a-t-il ajouté. "C'est un choix politique assumé par le gouvernement de ne pas faire porter l'effort de réduction des déficits sur une augmentation d'impôts car c'est la solution de facilité".
Ensuite, "le modèle économique français est assis sur la consommation et la TVA impacte sur la consommation, on accélérerait donc la réduction de la consommation des ménages et ça abîmerait notre croissance en profondeur", a assuré M. Baroin. "On a fait nous le choix de travailler sur les dépenses, donc on réduit les dépenses de l'Etat, de l'assurance-maladie, des collectivités locales. On ne veut pas augmenter les prélèvements obligatoires", a-t-il souligné.
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Le taux de chômage atteint 16,6% en mai en Grèce, nouveau record
Le taux de chômage a grimpé à 16,6% au mois de mai en Grèce, alors que le gouvernement a obtenu une aide internationale pour faire face à la crise de la dette, ont annoncé jeudi les services en charge des statistiques.
A la même période l'an passé, le taux de chômage s'élevait à 12%, et en avril 2011, à 15,8%.
L'agence nationale de la statistique a fait état jeudi de 220.534 personnes sans emploi de plus en mai dernier par rapport au même mois en 2010, soit une augmentation de 36,6%, pour un nombre total de 822.719 chômeurs dans un pays qui compte environ 11 millions d'habitants.
Les dirigeants européens ont accepté en juillet de mettre en oeuvre un deuxième plan de sauvetage financier de 109 milliards d'euros en faveur de la Grèce. En contrepartie, le gouvernement a imposé des mesures d'austérité drastiques, augmentant les impôts et réduisant les retraites et les salaires dans le secteur public.