TOUT EST DIT

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mardi 25 décembre 2012

Tourisme : gare au "syndrome du voyageur"

Tourisme : gare au "syndrome du voyageur"

Des émotions intenses ressenties à l'étranger peuvent entraîner des troubles psychosomatiques, voire psychiatriques, parfois sévères.

Qu'il s'agisse du syndrome de Stendhal, du syndrome de Jérusalem, du choc indien ou du syndrome de Paris, toutes ces manifestations se produisent chez des personnes "normales", brutalement confrontées à certaines réalités du pays visité qu'elles n'avaient pas anticipées. Il peut s'agir d'une simple anxiété accompagnée de palpitations cardiaques, de sueurs, de sensations vertigineuses, voire d'un état délirant, avec hallucinations, sentiment de persécution, agitation ou peur extrême. La Newsletter Santé-Voyage détaille ces troubles qui, fort heureusement, disparaissent avec le retour dans son pays d'origine, mais qui nécessitent parfois quand même un rapatriement sanitaire.
L'un des premiers à faire état de tels problèmes a sans doute été Stendhal. Dans ses Carnets de voyage, en 1817, il écrit : "J'étais dans une sorte d'extase, par l'idée d'être à Florence, et le voisinage des grands hommes dont je venais de voir les tombeaux. Absorbé dans la contemplation de la beauté sublime, je la voyais de près, je la touchais pour ainsi dire. J'étais arrivé à ce point d'émotion où se rencontrent les sensations célestes données par les Beaux Arts et les sentiments passionnés. En sortant de Santa Croce, j'avais un battement de coeur, la vie était épuisée chez moi, je marchais avec la crainte de tomber." Les hôpitaux de cette ville reçoivent toujours des tourismes victimes du même mal (aussi appelé "syndrome de Florence"), submergés d'émotion devant l'abondance et la richesse des oeuvres d'art de la ville.

Transe et dépression

Le "syndrome de Jérusalem" est proche du précédent. Mais cette fois, l'extase est d'origine religieuse au coeur de cette ville trois fois sainte. Le mur des Lamentations en est l'épicentre. Une quarantaine de personnes y seraient hospitalisées, chaque année, le plus souvent au moment des grandes fêtes religieuses (Noël, Pâques, Pessah) ainsi que durant les mois chauds de juillet et août. Les principaux symptômes rencontrés sont une obsession de purification du corps, la confection compulsive de toges à partir de draps, la déclamation de passages de la Bible, la proclamation de sermons et les hallucinations. 66 % des victimes de ce syndrome seraient de confession juive et 33 % chrétiens.
L'Inde est également une terre propice à ce genre de troubles, a fortiori quand les touristes sont en quête d'autre chose, qu'ils sont à la recherche de mysticisme, de la "Voie". Il faut dire que l'immense pauvreté, la maladie et la mort très visibles au sein d'une foule dense, d'odeurs fortes, le tout dans une atmosphère chaude et humide, ont de quoi provoquer un "vacillement de la personnalité", qui disparaît après le retour. Mais qui ne "vaccine" pas les voyageurs pour autant, la plupart d'entre eux n'ayant qu'une idée : y retourner.
Reste le "syndrome de Paris", qui touche principalement les Japonais, d'où son autre nom : Pari shōkōgun. Beaucoup sont déstabilisés par le fossé culturel existant entre notre pays (notamment connu au travers du Montmartre des Années folles ou d'Amélie Poulain) et le leur. Ils ont du mal à admettre la saleté relative de nos villes, les retards dans les transports, les grèves, les manifestations, les vols à l'arraché. Mais, pire encore, le comportement démonstratif des Français, leur faculté d'exprimer vivement leur désaccord et les contacts physiques, tout cela a été à l'origine de l'hospitalisation de 63 personnes (29 hommes et 34 femmes, la moitié entre 20 et 30 ans) entre 1988 et 2004 dans le service du docteur Ōta, créé spécifiquement pour eux à l'hôpital Sainte-Anne (Paris).
LE SYNDROME HOLLANDE EST VICIEUX
IL DÉCLENCHE UNE ENVIE SOUDAINE 
DE PARTIR AILLEURS QU'EN FRANCE
POUR DES RAISONS PÉCUNIAIRES QUI 
N'ONT RIEN À VOIR AVEC LE TOURISME.

Les "amis" de Hollande

Les "amis" de Hollande


Il y a plus difficile encore que la rigueur : la réforme du marché du travail, annoncée par un pudique plan de "sécurisation de l'emploi", est sans doute le vrai test du "tournant" de François Hollande. Bruxelles et les marchés financiers n'ont d'yeux que pour ces "réformes structurelles". Mais le président est-il bien entouré pour cette révolution culturelle ?
L'information, minuscule, a fait peu de bruit, mais elle en dit long :Vincent Peillon, le flamboyant ministre de l'Éducation, et son collègue Benoît Hamon, opiniâtre ministre de l'Économie sociale et solidaire, ont annoncé que, désormais, on enseignerait au lycée "l'économie sociale et solidaire". Brillante idée. Dûment instruits, les élèves pourront plus tard faire fleurir mille coopératives sur le territoire. La prospérité nous tend les bras...
De quoi rire, mais aussi de quoi pleurer. Non pas que les coopératives soient inutiles, au contraire. Mais alors que les livres d'économie au lycée, encore empreints d'une idéologie des années 70, donnent parfois l'impression que tout a été fait pour mentionner le moins possible le mot "entreprise", il y avait sans doute mieux à faire pour éveiller les adolescents aux réalités qui les attendent. Avec des amis comme ceux-là, Hollande va s'amuser...

JOYEUX NOËL A TOUS

JOYEUX NOËL A TOUS


Je me permets de souhaiter un joyeux Noël aux lecteurs et visiteurs de ce blog, (au nombre d’environ 400 à 600 chaque jour), et qui, parfois, me font le plaisir et l’honneur d’y apporter leurs contributions, toujours précieuses, diverses et enrichissantes. Je leur souhaite un heureux Noël ainsi qu’à leur familles, notamment aux enfants, d’oublier un instant les inquiétudes immenses souvent l’écoeurement, et les défis qui nous réunissent sur ces pages depuis plus de quatre ans.
J' espère rester digne de votre confiance et de votre amitié…tout au long de l'année qui nous sépare d'un nouveau NOËL. 

QUE CETE FOIS JE VOUDRAI RADIEUX. 

Bernard Tapie : "Montebourg a travaillé à mort pour empêcher le rachat de Hersant"

Bernard Tapie : "Montebourg a travaillé à mort pour empêcher le rachat de Hersant"



Invité du JT de France 2 vendredi soir, l'homme d'affaires a dénoncé l'ingérence du ministre du Redressement productif dans son opération de reprise d'une partie du groupe Hersant.

Interrogé par Laurent Delahousse au JT de 20 heures vendredi soir,Bernard Tapie a dénoncé l'ingérence du cabinet d'Arnaud Montebourg, ministre du Redressement productif, dans son opération de reprise de la presse quotidienne du Sud du groupe Hersant (La Provence, Nice-Matin, Corse-Matin, etc.). 
L'homme d'affaires a été moins affirmatif concernant l'implication personnelle du président de la République : selon lui, "tout l'appareil d'État", "à peu près tous", était "prêt à favoriser la candidature rivale du groupe belge Rossel en lui prêtant 50 millions d'euros".

"Pas candidat à la mairie de Marseille"

"C'est très inquiétant parce que le motif est minable", s'est indigné le millionnaire : "Il s'agit d'un groupe privé, qui veut prendre le contrôle d'un autre groupe privé. On n'a pas besoin de l'État, on ne leur doit rien. Or tout l'appareil de l'État se met en travers parce qu'ils ont peur que je vienne comme candidat à la mairie de Marseille. (...) Tout le cabinet de Montebourg a travaillé à mort pour empêcher cette initiative d'aboutir."
Le ministre du Redressement productif a immédiatement démenti, assurant qu'il n'y avait eu "aucun traitement de faveur ou de défaveur" dans l'examen du dossier Tapie-Hersant.
À 15 mois des municipales, Bernard Tapie en a profité pour décliner toute ambition électorale, s'amusant des réactions inquiètes des milieux politiques locaux : "Si j'étais intéressé pour faire de la politique à Marseille, il y avait moins cher", a-t-il ironisé. Bernard Tapie a investi 25,5 millions d'euros, une somme équivalente à la famille Hersant, coactionnaire. Il en investira autant pour redresser le groupe.

Détontologie

Quant aux journalistes de Nice-Matin et de La Provence, qui réclament des garanties, Bernard Tapie a rétorqué qu'il en attendait également : "Leurs inquiétudes, c'est de pouvoir faire leur boulot en toute liberté, indépendamment de tout pouvoir. Les miennes, c'est qu'ils ne disent pas de conneries, qu'on n'écrive pas un truc sous prétexte qu'il y a un site qui le dit. On vérifie. Et puis il y a une distinction entre je raconte ce qui se passe et je donne mon avis" : un journaliste doit donner son avis. Et c'est tout à leur honneur qu'il y ait des journalistes de convictions." Mais Bernard Tapie entend que, dans ses journaux, la distinction entre le commentaire et le fait soit respectée.
L'ancien président de l'Olympique de Marseille a assuré avoir conscience de prendre un pari industriel risqué dans un secteur en crise : "C'est probablement le plus risqué des deals que j'ai faits. (...) Si on n'a pas beaucoup d'imagination, on n'échappera pas à la règle générale", estime l'ancien patron d'Adidas. "Je ne suis pas mécène et je suis certain d'apporter à ce groupe tous ces petits plus qui manquent aujourd'hui au journal, parce qu'il est dans une région qui est très porteuse, qu'il s'adresse à une population que je connais et que j'aime énormément", a-t-il confié.

Nous sommes programmés pour voir la vie en rose !

Nous sommes programmés pour voir la vie en rose !


Même si certains ont redouté la fin du monde annoncée pour aujourd'hui, nous sommes tous programmés pour l'optimisme. C'est ce que démontre Tali Sharot, diplômée de l'université de New York et professeur en neurosciences et en psychologie à l'University College de Londres. Après avoir publié de nombreux articles destinés à expliquer cette faculté humaine à "voir la vie en rose", elle a cette fois carrément écrit un livre* sur ce sujet. Et cet ouvrage - préfacé par Florence Servan-Schreiber - est non seulement passionnant, mais il constitue aussi un bon remède contre la morosité ambiante.
L'auteur avoue être tombée sur le "biais d'optimisme" de façon accidentelle, en sondant les souvenirs que les New-Yorkais avaient conservés de la plus grande attaque terroriste de notre temps. Au départ, sa curiosité était plutôt tournée vers le côté obscur de ce dramatique événement. Elle voulait comprendre comment les souvenirs traumatisants façonnent notre mémoire.
Tali Sharot travaillait comme directrice de recherches depuis plus d'un an à l'université de New York quand le vol 11 d'American Airlines puis le vol 175 de United Airlines ont percuté les tours duWorld Trade Center. Les passants ont d'abord ressenti un choc, puis une certaine confusion et une très grande peur. De telles émotions engendrent des souvenirs très vifs, aussi nets que des photographies et qui ne s'effacent jamais. Et pourtant, le cerveau est capable de "retoucher" les images en y ajoutant du contraste, en y insérant ou en en supprimant des détails. En d'autres termes, le système neural, chargé d'archiver notre passé, pourrait aider à imaginer le futur.

"Nous usons de la perception d'un futur meilleur qui apaise l'esprit"

Ce serait grâce à lui que "l'optimisme est en nous, qu'il veille à la sérénité de notre esprit et à notre bonne santé, qu'il nous fait aller de l'avant au lieu de nous jeter sous le premier train venu", selon l'auteur. Car l'optimisme n'est pas une illusion, mais une aptitude à concevoir une traversée du temps qui sera essentielle à notre survie. Il nous permet de nous organiser et de nous protéger pour rendre notre vie plus agréable, même si l'on constate que nous avons tendance à être plus facilement pessimistes collectivement (économie, politique...) qu'individuellement.
Cette croyance que demain sera forcément meilleur qu'hier est appelée le "biais d'optimisme". Une telle illusion nous protège et nous permet de continuer à entreprendre, à créer... "Alors, même si nous pensons de façon rationnelle, nous sommes plus optimistes que réalistes", écrit la spécialiste. "Nous usons de la perception d'un futur meilleur qui apaise l'esprit, fait baisser le niveau de stress et renforce notre santé. Mais l'analyse de notre propension au bonheur ou à la souffrance reste en partie liée à notre environnement et aux expériences qui nous sont propres." Finalement, c'est la combinaison de tous ces éléments qui peut déclencher une dépression ou nous en protéger. Alors, si l'optimisme a souvent une dimension irrationnelle susceptible de conduire à des déconvenues, il ne faut pas oublier que même derrière une infortune se dissimule toujours une part de chance !
Tous programmés pour l'optimiste, éditions Marabout, 288 pages, 20,90 euros

L'ex-juge Bruguière serait l'auteur de la fuite sur Cahuzac


Michel Gonelle, un avocat qui affirme détenir un enregistrement de Jérôme Cahuzac dans lequel le ministre du Budget évoque un supposé compte bancaire en Suisse, accuse l'ancien juge Jean-Louis Bruguière d'avoir fourni cette bande sonore à Mediapart.
Cet enregistrement, dont l'entourage de Jérôme Cahuzac nie l'authenticité, est la principale pièce du dossier que dit détenir le site d'informations sur internet contre Jérôme Cahuzac, qui affirme n'avoir jamais eu de compte en Suisse.
Le 6 décembre, Mediapart a diffusé une bande sonore dans laquelle un homme présenté comme le ministre du Budget parle de son compte en banque en Suisse, ce qui peut s'avérer politiquement sensible, surtout pour un ministre de gauche chargé, notamment, de traquer l'évasion fiscale.
L'auteur de l'enregistrement, l'avocat et membre de l'UMP Michel Gonelle, auquel Jérôme Cahuzac avait ravi en 2001 la mairie de Villeneuve-sur-Lot (Lot-et-Garonne), a contacté l'Elysée pour certifier son authenticité.
Michel Gonelle s'est vu conseiller, "s'il a des éléments tangibles, de les remettre à la justice, car c'est à la justice de faire son travail", a précisé vendredi la présidence.
L'ancien juge antiterroriste Jean-Louis Bruguière a déclaré à Paris Match que Michel Gonelle lui avait remis une copie d'un enregistrement lorsque le magistrat s'est présenté pour l'UMP contre Jérôme Cahuzac aux élections législatives de 2007.
"Je pense aujourd'hui qu'il s'agit de l'enregistrement diffusé par Mediapart, mais je ne peux le certifier car je n'ai jamais écouté le contenu du support audio que Michel Gonelle m'a remis en 2007. Je ne l'ai ni utilisé, ni conservé considérant ce type de procédé douteux, contestable, non éthique", dit-il dans cet entretien diffusé sur le site de l'hebdomadaire.
"RÉSEAUX DE RENSEIGNEMENT OBSCURS"
Michel Gonelle juge cette version peu plausible.
"Je n'ai remis une copie de cet enregistrement qu'à une seule personne, donc il ne peut pas y avoir de confusion dans mon esprit", a-t-il dit sur BFM TV.
"Il ne me l'a jamais restitué, il ne m'a jamais donné son avis et aujourd'hui il prétend, mais est-ce que c'est vraiment crédible, franchement, il prétend qu'il l'aurait aussitôt détruit", ajoute l'avocat.
"Quand aujourd'hui il invoque son éthique, ça me fait un peu sourire", a-t-il ajouté. "Moi, je suis pas familier des réseaux de renseignement obscurs que fréquente constamment M. Bruguière."
Jérôme Cahuzac a annoncé le 19 décembre avoir demandé à la banque suisse UBS de dire si oui on non il a détenu un compte dans cet établissement afin de "clouer définitivement le bec" à ses accusateurs.
Parallèlement, Mediapart affirme que des vérifications fiscales approfondies sont en cours sur le patrimoine du ministre, ses déclarations au titre de l'impôt sur la fortune (ISF) laissant apparaître des anomalies.
La Direction générale des Finances publiques (DGFIP) a dit samedi soir que l'ensemble des membres du gouvernement faisaient l'objet d'un examen de routine, mais qu'il n'y avait pas de contrôle spécifique visant Jérôme Cahuzac.
Mediapart maintient ses informations, soulignant que l'expert-comptable de Jérôme Cahuzac a été convoqué le 19 décembre à la DGFIP pour s'y voir notifier les observations des responsables du service sur la déclaration ISF du ministre.

Le "plus grand bordel d'Europe" menacé

Des démineurs ont désactivé aujourd'hui "un engin explosif" à La Jonquère, dans le nord de l'Espagne, qui avait été déposé dans une voiture devant le Paradise, présenté par son propriétaire comme le plus grand bordel d'Europe et fréquenté notamment par des Français, a indiqué la police. "Il y avait un engin explosif dans un véhicule que les Tedax, notre groupe de démineurs, ont pu désactiver sans incident", a indiqué une porte-parole de la police catalane.

Quatre personnes sont arrivées en voiture au Paradise, a-t-elle précisé, et "l'une d'elles est entrée voir le gardien et lui a dit qu'ils allaient laisser" le véhicule, dans lequel se trouvait un engin explosif, devant l'établissement. "Celui qui s'est approché était armé", a-t-elle ajouté. Ils ont ensuite fui dans une seconde voiture, qui a plus tard été retrouvée brûlée à une dizaine de kilomètres de là.

Après avoir été alertée, vers 20h30 hier, la police catalane a évacué "environ 300 personnes" qui se trouvaient dans le Paradise et dans des restaurants et hôtels de cette zone de la Jonquère, petite ville de Catalogne qui s'est fait un nom dans le tourisme sexuel. Les démineurs sont parvenus à désactiver la bombe vers 1h30 et l'enquête reste ouverte.

De nombreux Français, chez lesquels les maisons closes sont interdites, avaient fait le court déplacement -- La Jonquère se trouve à 30 kilomètres de la ville française de Perpignan -- pour l'ouverture des portes du Paradise, en octobre 2010, où les attendaient une centaine de prostituées qui exercent légalement en Espagne dans ce type d'établissement.

La mairie de La Jonquère avait tenté d'empêcher la construction du Paradise. Mais la justice espagnole l'avait contrainte à délivrer un permis de construire. Après l'alerte à la bombe, la maire de La Jonquère, Sonia Martinez, a affirmé qu'elle allait tenter de faire fermer le Paradise.


"Newsweek" tourne la page du papier


Deux mois avant ses 80 ans, le magazine américain Newsweek fait ses adieux à sa version imprimée et choisit pour sa dernière "une" datée du 31 décembre une photo aérienne de son siège  à New York, accompagné d'un hashtag suivi des trois mots : "last print issue" (dernier numéro papier).

Après avoir lutté pour sa survie, le deuxième hebdomadaire américain d'information après Time n'a pas surmonté la chute de ses ventes et de ses revenus publicitaires face au déplacement des lecteurs vers les contenus internet gratuits.
Le magazine avait été vendu pour un dollar symbolique en 2010 par le groupeWashington Post à un milliardaire californien, Sidney Harman, avant d'être en partie revendu au conglomérat de l'Internet IAC. Newsweek a fusionné en 2010 avec le site Internet The Daily Beast.
"POINT DE BASCULE"
Tina Brown, qui dirige le magazine, écrit dans le dernier numéro que "parfois, le changement n'est pas seulement bon, il est nécessaire". Elle avait annoncé en octobre l'arrêt du magazine papier au profit d'une édition 100 % numérique, pour appareils portables et tablettes, qui s'appellera Newsweek Global.
Se basant sur des études qui montrent que 39 % des Américains lisent les informations en ligne, elle a estimé à cet égard que Newsweek avait atteint "un point de bascule à partir duquel nous pouvons toucher plus efficacement nos lecteurs grâce à un format tout digital".

De quoi Torreton est-il le nom ?

Monsieur Torreton de Savonarole, si soucieux du bien public, ne serait pas apparu au Conseil de Paris, auquel il est élu PS, depuis le 9 février... 2010 ! Il toucherait 4 807 euros pour cette "activité". il faut au moins avoir été maoïste ou communiste de la plus stricte obédience, c'est-à-dire s'être grossièrement trompé, pour avoir forcément raison. De quoi donc, pour le dire autrement, l'article venimeux publié cette semaine dans Libé par un comédien de second ordre à propos du plus grand acteur français est-il le symptôme ?


Tout d'abord, il y a fort à parier que l'histrion qui s'est essayé à écrire comme on aboie en meute, s'est imaginé faire un tabac à bon marché en criant haro sur un baudet nommé Depardieu.
 En lui intimant, en hurlant, l'ordre de se taire, Torreton a voulu, pour le même prix modique, et comme beaucoup avant lui, se parer de la plume de Voltaire. Il aura fini en père Duchêne. Il y a aussi, sous l'injure baveuse, la marque de la jubilation du lilliputien à railler sur un tréteau, Gulliver ficelé, terrassé, humilié. Las, le petit homme qui s'attendait sans doute à des ah ! des oh ! des bravos !, des bis !, des encore ! n'aura reçu que  tomates et tubercules.

L'optimiste pourrait voir dans ce retournement de l'opinion en faveur de l'exilé volontaire, dans la déconfiture de son contempteur, le signe de ce que le peuple de ce pays est fatigué des farceurs et des bonimenteurs. Le pessimiste qui signe continuera de redouter la hargne des Salieri pour Mozart et de craindre le parti des jaloux et des médiocres. C'est le premier parti de France.

Le premier ministre a bien de la chance, car la charge de la brigade lourdingue du comédien aura fait passer au second plan son minable "minable". Certains avant moi avaient fait remarquer que Jean-Marc Ayrault, en désignant à la vindicte un grand comédien français, s'était bien gardé d'utiliser le même attribut disqualifiant à des joueurs de tennis ou à des artistes itinérants ayant par le passé fait montre de la grande générosité verbeuse et gratuite propre à son camp.

J’observais dans une précédente chronique, qu'à gauche, discours généreux valait quittance, mais c’est pitié de constater que dans ce monde virtuel où le verbe est empereur, beaucoup d'excellentes personnes s’y laissent encore prendre. Il n'est jusqu'au gentil maire de Paris d'avoir mêlé sa voix à la meute vociférant. Il est vrai que Gérard Depardieu a eu le grand tort de ne pas enfreindre la loi. Sans cela, nul doute qu'il aurait été fait citoyen d'honneur de la Ville de Paris, comme jadis un dénommé Battisti.
Pour en revenir à Philippe Torreton, tout en restant à Paris et à cette générosité qui ne coûte pas cher mais qui peut rapporter gros, je me permets de signaler que dans un article du Monde daté du 29 mai 2010, l’acteur, élu au Conseil de Paris sur une liste socialiste, était accusé d'être un "champion de la chaise vide" avec 23 absences sur 44 séances du Conseil à mi-mandat.Comme le fait remarquer le «dailyneuvième », un élu au conseil de Paris touche 4 807 euros par mois et la dernière apparition de Monsieur Torreton de Savonarole, si soucieux du bien public, daterait du 9 février… 2010. 
Sur le fond, beaucoup d'artistes qui ont eu l’élégance de vouloir sauver le soldat Depardieu, se sont crus en devoir de l'admonester confraternellement pour son départ. Je ne les suivrai pas sur ce sentier trop battu.
D'abord, parce que les opposants au pouvoir actuel  avaient prévenu de ce que les mesures fiscales extrêmes, confiscatoires autant que vexatoires, adoptées par pure démagogie, feraient fuir le talent. Ensuite, parce qu'il faut briser ce non-dit que partagent en silence des millions de français qui s'interrogent sur le sens d'une redistribution imposée, dans un contexte de gabegie et d'assistanat déresponsabilisant. Enfin, car  le beau mot de "patriotisme", galvaudé, rabâché, dans une crise de psittacisme, par ceux mêmes qui ont transformé l'État, la nation, le pays en une société à irresponsabilité illimitée, ouverte à tous les vents, est la plus grande des injures qu'on puisse faire à la patrie.  Patriotisme de qui ? De Madame Duflot dont le compagnon se targue de se ficher de la France!
Ou, peut-être, celui de ces extatiques devant les drapeaux étrangers agités le soir de l'intronisation de leur champion ? À moins qu'il ne s'agisse de ce patriotisme européen, que je n'ai jamais vu, mais dont tous se réclament à l'unisson. Dans ce cas, la Belgique, que je sache, n'est pas située dans cette lointaine Californie où nombre d’artistes ou de sportifs, tous généreux, tous patriotes, sont partis prestement se réchauffer. Monsieur Torreton aurait voulu, lui aussi, jouer Danton, las pour lui : Neichin ne sera pas Coblence.

Pour Noël exerçez vos talents de tueur !

Pour Noël exerçez vos talents de tueur !


Dans un même numéro, celui de Noël, Paris-Match pleure les enfants de Newtown en publiant leurs poignantes photos et la liste de leurs noms et chante les louanges des jeux vidéo violents (quelques pages plus loin) en des termes qui laissent pantois :
« Votre talent de tueur, votre don d’infiltration et vos compétences magiques vous serviront à évoluer et à survivre dans ce jeu très féroce dont l’ambiance unique et le parfum mystique vous suivront bien après que vous ayez éteint vos écrans. »
Est-ce que les rédacteurs de la page « culture » de cette semaine, la semaine de la tuerie de Newtown, lisent ce qu’ils écrivent ? Ou bien sont-ils déjà tellement abrutis par leurs exercices de tuerie virtuelle qu’ils sont complètement déconnectés du réel ?
Le jeu en question s’appelle « Dishonored ». Il est également la star de la rubrique du Figaro sur les jeux vidéo sous le titre : « Nos coups de cœur de l’année » !
Paris-Match a d’autres merveilles dans sa hotte pleine d’hémoglobine virtuelle, de massacres de masse et de râles d’agonisants. Et toujours en termes choisis :
Pour « Call of Duty » : « La principale mission est de buter autant d’ennemis que possible (…). La fluidité du jeu et son influx nerveux répondent au quart de tour à vos questions belliqueuses. “Call of Duty Black Ops II” vous propose même un mode zombie. Tuer des morts, c’est toujours tuer… »
Pour « Hitman : Absolution » : « Vous aurez du sang sur les mains, mais c’est pour la bonne cause. »
Une bonne idée de dernière minute dans les petits souliers de vos enfants que ces jeux vidéo « qui glorifient les tueurs », excitent la violence et enferment dans un isolement virtuel morbide : ils s’appellent Bulletstorm, Grand Theft Auto, Assassin Creed ou Mortal Kombat. Il y a même un jeu baptisé Kindergarten Killers (Tueurs à la maternelle).
Un projet de loi a été présenté mercredi au Congrès américain. Un projet de loi qui, s’il est adopté, chargera l’Académie nationale des sciences d’étudier les liens entre les jeux vidéo violents et la violence dans la société américaine.
« Il doit bien y avoir un rapport direct chez les gens mentalement instables qui à un moment donné basculent, s’évadent, deviennent un personnage de ces jeux vidéos », a risqué sur CNN John Hickenlooper, le gouverneur du Colorado.
Cet Etat de l’ouest américain a été frappé en juillet par le massacre de douze personnes, tuées dans un cinéma, en pleine projection du dernier Batman.
La fusillade survenue vendredi à Newtown, dans le Connecticut, est « une piqûre de rappel » soulignant la nécessité de légiférer, estime également le sénateur Jay Rockfeller : « Bien que nous ne sachions pas si de telles images ont influencé le tueur de Newtown, le problème des contenus violents est grave et il faut s’y attaquer. »
L’élu a par ailleurs indiqué qu’il comptait saisir l’autorité américaine de la concurrence (FTC) ainsi que l’autorité des communications (FCC) pour « jeter un regard neuf » sur le sujet et notamment vérifier l’efficacité du système de classement des jeux.
Adam Lanza, qui vivait chez sa mère et était déscolarisé, jouait très fréquemment aux jeux vidéo, notamment la saga Dynasty Warriors. Lors de son procès, le tueur Anders Behring Breivik, qui a massacré 77 personnes en Norvège, avait détaillé comment la pratique assidue de « World of Warcraft » (WoW) et de « Call of Duty : Modern Warfare » (CoD : MW) l’aurait aidé « à se préparer mentalement » à commettre son crime.
Répondant aux questions du procureur, il a expliqué comment le plan élaboré pour commettre son massacre avait germé dans son esprit dès 2006, une année qu’il a essentiellement passé devant son écran d’ordinateur à parcourir le monde virtuel du très populaire WoW, un jeu de rôle en ligne massivement multi-joueurs. Cette année-là, le jeune Norvégien, alors âgé de 27 ans, vivait chez sa mère et jouait jusqu’à 17 heures par jour à WoW…
L’Etat de Californie avait interdit la vente de jeux vidéo violents aux mineurs, mais la Cour suprême des Etats-Unis a rendu caduque cette disposition en juin 2011, estimant qu’elle allait à l’encontre de la liberté d’expression, garantie par la Constitution américaine.
Pour Brad Bushman, professeur de psychologie à l’Université d’Ohio et co-auteur d’une étude publiée le mois dernier, il est clair que plus un joueur passe du temps devant ce type de jeux, plus il adopte un comportement agressif.
Réfuter cette évidence n’est pas tenable, estime-t-il.
Un jeu vidéo a plus d’effet qu’un film car, en jouant, « vous n’êtes pas simplement assis sur un canapé, vous êtes pleinement impliqué », note-t-il. 
« Et on apprend bien plus quand on est impliqué. »

"Il n'y a pas de chef à la tête de l'État"


Les lampions de Noël et du Nouvel An font illusion : 2012 se termine dans un climat politique délétère, et 2013 s'annonce sur des perspectives maussades. La France s'est donné il y a six mois une majorité qui n'en est pas une et un gouvernement qui bringuebale. À la tête de l'État, un champion déclaré du rassemblement, du redressement et de la vérité. Il n'a que ces mots à la bouche. Or, en fait de rassemblement, il n'est même pas parvenu à mettre de l'ordre dans sa maison. À plus forte raison dans le pays, divisé plus que jamais, camp contre camp.
Il a désigné un Premier ministre réputé consensuel, mais dont la maladresse est telle que chacune de ses paroles, quand elles ne provoquent pas un démenti, créent un problème. Quant au Parlement, il vit sa vie, indifférent aux principes élémentaires de cohésion et de solidarité qui ont noué les alliances auxquelles la majorité doit son existence. Même le PS est traversé par des courants contradictoires qui pèsent sur l'unité gouvernementale. Que dire du Front de gauche et des Verts ? Ils narguent le pouvoir. Des ministres Verts siègent au sein d'un gouvernement contre lequel votent des députés Verts sur des dossiers aussi importants que le budget. Ahurissant ! À Nantes, sous l'oeil des CRS, une guerre civile oppose une gauche à une autre, l'une et l'autre associées au pouvoir.
Au gouvernement, chacun en fait à sa tête, les directeurs de cabinet valsent, les ministres se piègent, on se hait, c'est la fable. Comble : on parle déjà remaniement. Et non des moindres : il concernerait quelques ministres de premier plan. On cite même les noms :Taubira, Moscovici, Peillon, Cahuzac ! On commence à mettre les personnes en cause, on perd ses nerfs, on insulte les gens, on nourrit bêtement la rumeur par des comportements ambigus. Mais après tout peut-être Montebourg est-il innocent des accusations que porte contre lui Tapie ? Peut-être Cahuzac est-il vierge des soupçons dont on l'accable ? Mais le mal est fait, parce que tout ce monde-là n'est pas dirigé. Il n'y a pas de chef à la tête de l'État.

Arrogance

À la limite on ne reprocherait pas à François Hollande de ne pas avoir encore réussi à redresser la France, s'il disait la vérité. Ils sont bêtes par arrogance en pensant que le peuple l'est. Ils sont bêtes par naïveté en croyant que le peuple les croit. Or qui a jamais imaginé que la France serait redressée en six mois ? Et ce mot de redressement est tellement idiot !... Il était inscrit dans les faits lorsqu'ils ont accédé au pouvoir que la crise allait s'aggraver. Et il était évident que la manière dont ils prenaient le problème ne ferait qu'aggraver l'aggravation. Tout le monde, le monde entier le leur prédisait. Mais depuis six mois ils nient l'évidence et la réalité. Encore aujourd'hui, Ayrault maintient contre tous les avis la prévision de croissance pour 2013.
Faisons-leur ce crédit : ce n'est pas faute de lucidité. S'agissant de Hollande en tout cas. Le virage de raison et de modération qu'il a pris récemment le montre. Mais il ne parvient décidément pas à l'accompagner d'un langage de clarté et de vérité, tout en en protestant. Le défaut d'autorité est là : manifester qu'on comprend la réalité, mais hésiter à inscrire résolument dans l'action cette prise de conscience, ne pas aller jusqu'au bout de sa démarche, permettre aux uns (aux Verts, à Montebourg, à Duflot, à Taubira...) de divaguer à leur aise, permettre aux autres de se laisser aller dans la parole, dans la parole contraire, ou ambiguë, ou maladroite. Bref, ne pas tenir son monde. Ne pas comprendre que les grenouilles demandent un roi, qui soit fort et franc.

Les silences de M. Hollande


François Hollande a bien mieux terminé l'année qu'il n'avait commencé son mandat. La preuve, la presse bien-pensante commence à tirer à boulets rouges sur lui, tandis qu'au Sénat les écologistes et les communistes retoquent le crédit d'impôt, sous prétexte qu'il ferait la part trop belle au patronat.
Toujours prêts à se vendre pour un poste, un siège ou une prébende, les politiciens de cette engeance n'abusent plus personne avec leur conception larvaire de la politique. Plus tôt ils quitteront la majorité, mieux se portera le pays et, accessoirement, le pouvoir : si légers soient-ils, les parasites restent des parasites. Le redressement de la France n'est pas leur affaire, ces boutiquiers sont déjà assez occupés à retrouver une clientèle, ce qui n'est au demeurant pas gagné.
Le président ne les a pas pris de front. Deux pas en avant, un pas en arrière, sans parler des pas de côté, il a le même jeu de danse que François Mitterrand en son temps. Ici quand on le croit là et inversement, c'est un artiste de l'évitement. Pour arriver à ses fins, il préfère toujours passer par la porte de derrière.
Dès les premiers jours, même si ses chemins étaient détournés, les écologistes et les communistes savaient où M. Hollande les emmenait. Mais ils ont fait semblant de découvrir qu'il était social-démocrate une fois que ses sondages ont flanché et que le frénétique prurit de pouvoir de Mme Duflot ou de ses semblables fut apaisé. Les farceurs !
M. Hollande leur avait pourtant donné des gages. C'est sans doute dans le but de flatter cette gauche-là qu'il a commis l'erreur de parier avant tout sur les hausses d'impôts pour résorber les déficits. Le pays étant déjà surtaxé, le président en reviendra très vite, c'est écrit, et on est même en droit de penser qu'il révisera sous peu sa stratégie.
D'abord, pour éviter au pays un sort semblable à celui de la Grande-Bretagne après qu'elle fut passée à la paille de fer taxatrice du travailliste Harold Wilson qui, dans les années 70, la laissa HS. Ensuite, pour empêcher d'autres psychodrames navrants comme celui qu'a provoqué le déménagement fiscal de Gérard Depardieu à Bruxelles et qui a été l'occasion d'un déversement de bile et de fiel dans lesquels, à ce rythme, la France finira par se noyer.
L'himalayesque Gérard Depardieu est notre grand acteur national et, à ce titre, incarne une parcelle de l'identité française. Un éléphant dans le magasin de porcelaine du village gaulois. Il n'est pas question d'approuver ici son exil fiscal en Belgique. On n'en est que plus à l'aise pour s'affliger de l'hystérie des marchands d'indignation qui, ayant abusé du vinaigre, se sont acharnés contre lui, plusieurs jours de suite. Il a pris pour tous les autres. Jusqu'à ce qu'il décide, dans un geste digne d'Obélix, de rendre son passeport français.
Le problème, ce n'est pas Depardieu, mais ce qui l'a poussé à s'expatrier. La racine du mal. Autrement dit, cette fiscalité débridée qui pousse à la fuite, j'allais dire à la faute. Ce n'est pas une question superflue que la gauche réglera par le déni comme elle le faisait jusqu'à présent ou par l'insulte qu'elle pratiquait ces jours-ci. Elle doit la traiter d'urgence, sous peine de voir détaler d'autres Depardieu, dans la mode, le luxe ou le cinéma, au cours des mois à venir.
Que cette affaire ait à ce point occupé les esprits en dit long sur la nervosité qui, ces temps-ci, tourneboule notre pays et ses classes dirigeantes, comme si, n'ayant plus de raison de croire en lui-même, il préférait désormais se vautrer dans le ressentiment. Les silences du pouvoir ne sont pas pour rien dans cette dépression nationale. "Gouverner, c'est parler aux gens" : François Mitterrand répétait souvent cette formule d'Aristide Briand. M. Hollande serait bien inspiré de la méditer.
Certes, le président craint, en s'exprimant, de provoquer la gauche de la gauche dont les montres se sont arrêtées au début du XXe siècle. Mais un peu de pédagogie s'impose alors que la France est rongée, comme par des puces, par un sentiment de déclin et de déclassement, avivé encore par l'OCDE : l'organisme international vient d'annoncer qu'en 2060 les États-Unis, première puissance économique mondiale, tomberaient à la troisième place, derrière la Chine et l'Inde, le poids de la zone euro dans l'économie mondiale étant pratiquement divisé par deux, à 9 %.
Malgré l'accumulation des mauvaises nouvelles et alors que s'amène l'horrifique année 2013, il y a néanmoins des raisons d'espérer encore. Après la dégradation de la France par l'agence de notation Moody's, les taux d'intérêt n'ont pas explosé, loin de là, et les marchés donnent quitus à notre pays pour les efforts annoncés ou entrepris en matière de désendettement et de lutte contre les déficits. A cela il faut ajouter que, si les prévisions de croissance restent inquiétantes pour la zone euro, elles sont révisées à la hausse pour la Chine dont, en novembre, la production industrielle a augmenté de plus de 10 % sur un an.
La Chine s'éveille à nouveau, Dieu merci. Puisse-t-elle enfin sortir du collapsus l'Europe en général et la France en particulier.