TOUT EST DIT

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mardi 2 juillet 2013

Dérisoire gadget

Dérisoire gadget
Tiens, la nouvelle politique du weekend, c’est l’adoption du principe des primaires par l’UMP, 4 ans à l’avance, sans doute pour départager M. Fillon et M. Copé en 2017. Je suis triste de dire cela, mais les politiciens actuels (de tous les partis), ceux qui se débattent dans le champ politico-médiatique, sont comme des moucherons dans la lumière des phares. La perspective de devenir président de la République en 2017 les rend fous, ils ne pensent plus qu’à cela. Ils se foutent de la France, et d’ailleurs se montrent rigoureusement incapables de formuler la moindre proposition pour elle. L’Elysée se présente désormais comme le symbole, non plus du pouvoir, mais de la tragédie française, incarnant le rêve mégalomaniaque de personnages sans envergure,  sans caractère ni vision. Le régime politique actuel n’est plus qu’un avatar de la Vème République dans ses heures de gloires et la présidence croupion au cœur de cette déchéance. La présidence de la République souveraine, lamonarchie républicaine est faite pour les hommes de l’histoire et non pour les politichiens. Désormais, il est urgent et indispensable d’en revenir à des institutions équilibrées, autour d’un président arbitre, incarnant l’unité nationale, et un Premier ministre, responsable devant le Parlement, qui gouverne et dirige le pays au quotidien. Vous verrez qu’on n’en sortira pas autrement.

Le poids de l’immigration sur l’insécurité

Le poids de l’immigration sur l’insécurité


Les statistiques officielles qui dérangent       

C’est un sujet interdit en politique. Si l’on établit un rapport entre immigration et délinquance on est accusé d’être un raciste pur et dur théorisant sur les prédispositions génétiques à la criminalité (voir le procès Zemmour). Des statistiques officielles existent pourtant bel et bien. Avec d’énormes précautions et circonvolutions, dans un jargon parfois illisible et indigeste au possible, avec force tableaux et graphiques, le dernier rapport de l’Observatoire National de la Délinquance et des Réponses Pénales démontre à nouveau le poids de l’immigration sur l’insécurité. Il y a bien une sur-représentation des étrangers dans la délinquance française.
L’Observatoire National de la Délinquance et des Réponses Pénales vient de rendre publique une étude dans laquelle figurent des statistiques concernant les nationalités des personnes mises en cause pour des crimes ou délits à Paris en 2009 et 2010. Sans grande surprise, cette étude établit de manière incontestable la forte proportion d’étrangers dans l’ensemble des crimes et délits commis sur notre territoire : près d’un tiers. Alors que cette étude ne permet pas de distinguer parmi les délinquants et criminels de nationalité française ceux qui le sont de fraîche date ou dont l’assimilation est catastrophique depuis des années.
Des chiffres restés très discrets et difficiles à avaler pour tous les chantres UMPS du multiculturalisme et de l’immigration de masse. Les chiffres bruts sont sans appel : en ce qui concerne les atteintes aux biens (dont les vols), le nombre d’étrangers mis en cause pour ce type d’infractions a augmenté de 48,3 % entre 2008 et 2011.
L’Observatoire offre par ailleurs un panorama par nationalité. Les nationalités les plus couramment représentées parmi les personnes mises en cause sont les Roumains, les Marocains, les Algériens, les Tunisiens, les Africains et les ressortissants de l’ex-Yougoslavie. Les Roumains sont le groupe de personnes le plus représenté et dont la part parmi les personnes mises en cause est en plus forte progression. Le nombre de mis en cause venus de Roumanie a très fortement augmenté entre 2008 et 2010, de 144,5 % pour les vols sans violences, de 168,1 % pour les vols avec effraction et de 153 % pour les vols à la tire dans la zone police. Cette accélération fait notamment suite à l’entrée de la Roumanie dans l’Union européenne à partir du 1er janvier 2007, où de nombreux réseaux  ont profité de l’ouverture pour se développer en France.
En ce qui concerne les Tunisiens, l’Observatoire notait l’année dernière un pic très marqué fin 2010-début 2011, conséquence directe ou indirecte de la révolution.
L’Observatoire marche sur des œufs
Prudente mise en garde (il y en a à chaque page) quant au résumé de ces chiffres : il s’agit des personnes « mises en cause » par la police, et non des personnes effectivement condamnées. « Il s’agit d’un concept statistique qu’on ne peut confondre en aucun cas avec la notion de culpabilité », prévient l’Observatoire de manière surprenante. Est « mise en cause » une personne dès lors que des policiers ou les gendarmes considèrent qu’il existe « des indices ou éléments graves et concordants de culpabilité, attestant sa participation à la commission de l’infraction ». A part ça, rien à voir avec une quelconque culpabilité ! Il est vrai que le laxisme judiciaire et carcéral de Taubira qui ne peut qu’encourager le sentiment d’impunité et le passage à l’acte, est passé par là.
Les femmes mineures multi mises en cause sont essentiellement originaires de Roumanie ou d’Europe balkanique. Les autres nationalités présentent des nombres de filles mineures très faibles. La part des hommes majeurs est
élevée pour les « multi-mis en cause du Maghreb » (73,3%)  et les multi-mis en cause d’Afrique hors Maghreb (65,1%).
Le rapport relève que le pourcentage des étrangers détenus est plus important que dans l’ensemble de la population (incriminations pour séjour irrégulier comprises).
En 2013, on ose à peine risquer un timide rapport avec mille précautions entre délinquance et immigration. Le nier depuis des décennies est pourtant un mensonge qui a des conséquences dramatiques sur la vie de nos citoyens au quotidien. Un mensonge qui a la vie dure, avec lequel, à l’exception du Front national, refusent toujours de rompre l’ensemble de nos pseudos-élites et autres planqués de la bien-pensance.

Alors, moi aussi.....

JE PARTAGE SON RACISME.



Bonnes (mais toxiques) intentions : la taxation des CDD n’améliorera ni la situation des travailleurs précaires, ni celle du marché de l’emploi


Comme le prévoit l’accord de sécurisation de l’emploi négocié entre les partenaires sociaux en janvier 2013, le fait recourir aux contrats à durée déterminée sera davantage taxé à compter de ce lundi. A compter du 1er juillet 2013, la cotisation patronale à l'assurance chômage sera portée de 4% à 7% pour les CDD d'une durée inférieure à un mois et à 5,5% pour les CDD d'une durée comprise entre 1 et 3 mois.En échange, le patronat réclame 3 mois de cotisations exonérés, pour chaque nouveau CDI. S’agit-il d’un bon compromis ? Pourquoi ?

Eric Verhaeghe : Précisons d'abord que ce ne sont pas tous les CDD qui seront surtaxés, mais seulement les CDD sur des "postes nouveaux", pour aller vite. La nuance est importante parce qu'elle sous-entend plein de choses. 
D'abord une complexité supplémentaire: pour échapper à la taxation, il faut se lancer dans des tas d'explications et de justifications qui me paraissent très contraires au choc de simplification qui devait se produire en urgence pour aider les entreprises, surtout les plus petites. 
Ensuite, dans quel cas une entreprise recrute-t-elle un CDD pour faire face à des missions nouvelles? Le plus souvent, et c'est très vrai dans les TPE et les PME, lorsqu'elle bénéficie d'un nouveau marché ou qu'elle a rentré une nouvelle affaire, sans savoir si cela va durer ni quelles seront ses marges. Le CDD sur un poste nouveau s'explique généralement parce qu'on essuie les plâtres et qu'on n'est pas bien sûr de stabiliser son chiffre dans les mois qui suivent. En ce sens, c'est un outil de flexibilité qui épaule efficacement les stratégies innovantes ou commerciales des petites entités. Imposer une surtaxation sur cet outil est un frein de plus au coup de collier que les entrepreneurs ont envie de donner pour relancer la machine à prospérité.
Entendons-nous bien : je comprends bien l'impératif de rééquilibrage des comptes de l'assurance-chômage. Quand on sait que l'essentiel des inscriptions à Pôle Emploi s'explique par une sortie de CDD, je ne trouve donc pas absurde l'idée de renchérir leur coût. Cela participe d'une gestion intelligente du risque. Simplement, il faut que ce mécanisme s'accompagne de contreparties... qui n'apparaîtront qu'au moment de la renégociation, cet hiver, de la convention d'assurance-chômage. Sur ce point, il faut quand même souligner l'étrange méthode qui consiste à imposer d'emblée des concessions, 4 ou 5 mois avant le début des négociations, aux employeurs. Cela biaise complètement le déroulement même du processus.
Mais qu'importe! vous me demandez si les 3 premiers mois de CDI exonérés de cotisations constituent une bonne contrepartie. Là encore, prenons les choses dans l'ordre. Est-ce parce que les CDD de moins de 3 mois vont coûter plus cher que les embauches en CDI vont se développer? Sauf à laisser penser que l'employeur, de façon déloyale, va recruter en CDI avec la certitude de mettre fin à la période d'essai, ce qui rendra le CDI moins cher que le CDD pour une durée courte, cette idée n'a pas de sens. On ne décide de recruter un CDI plutôt qu'un CDD simplement pour une histoire de 1,5% de surcoût. Le passage au CDI coûte bien plus cher que cela, et je ne vois pas, surtout en l'état de la crise, quelle PME ou quelle TPE décide de recruter un CDI sans une vision à long terme de son activité. Vision que très très peu de patrons ont aujourd'hui.
Gilles Saint-Paul : L'idée de base est qu'une entreprise qui licencie un salarié ne prend pas en compte le fait que ceci représente un coût pour l'assurance chômage. Il y a donc un réel argument économique pour taxer les CDD. Je n'en suis pas moins sceptique quant à cette idée. Les CDD sont le seul moyen actuel pour les entreprises d'embaucher un travailleur à l'essai sans avoir à payer les coûts considérables que représenteraient son licenciement au cas où celui-ci se révélerait  inadéquat.
La prolifération des CDD n'est que le symptôme de la rigidité du marché du travail français. Par ailleurs l'argument concernant le coût de l'assurance chômage s'applique également aux embauches non effectuées, et la taxe sur les CDD aura un impact négatif sur celles-ci. D'où l'idée de la compenser par une subvention à l'embauche en CDI, ce que réclame le patronat. Mais je ne crois pas qu'une telle subvention ait des effets très forts, elle est en effet faible au regard du coût de licencier un travailleur en CDI.

Après le premier volet de l’accord qui prévoyait plus de flexibilité, la loi prévoit donc également certaines contraintes. Si l'on compare aux exemples étrangers, de la contrainte ou de la flexibilité, qu’est-ce qui est le plus efficace pour débloquer le marché de l’emploi ?

Gilles Saint-Paul : Il est clair que les pays flexibles comme le Royaume-Uni ou la Suisse ont une performance supérieure en matière d'emploi. Dans un marché fluide, la perte d'emploi a des conséquences moindres et la demande sociale pour la protection de l'emploi est plus faible. La France est dans un cercle vicieux où l'accumulation des contraintes réglementaires décourage l'embauche, ce qui incite les gens à s'accrocher à leur emploi et à réclamer des protections supplémentaires, qui au final ne font que réduire encore l'embauche.
Eric Verhaeghe : Je ne sais pas qui vous dira que la contrainte est meilleure que la flexibilité, bien entendu. Maintenant, il me semble quand même que les exemples étrangers où ça marche s'appuient sur une logique préventive: ils multiplient les dispositifs qui préservent le plus longtemps possible le contrat de travail. L'emblème de cette stratégie est le "Kurtzarbeit" allemand, qui fonctionne de façon très simple: quand l'entreprise subit une baisse d'activité, elle met ses salariés au chômage partiel. L'assurance-chômage prend alors en charge le salaire de remplacement, et l'entreprise continue à payer des cotisations sociales, pour éviter de créer un déficit de la sécurité sociale. En France, on fait exactement l'inverse: en cas de chômage partiel, l'entreprise continue à payer une part importante du salaire, parce que l'UNEDIC, gérée par les partenaires sociaux, refuse de se substituer à elle! en revanche, le patron ne paye plus de cotisations sociales, ce qui creuse le déficit de la sécurité sociale. Tout est donc fait pour encourager l'employeur à licencier ses salariés en cas de gros temps.

Quelles sont les avantages et les effets pervers de chacune de ces deux méthodes ? Faut-il s'inspirer des autres modèles européen ?

Eric Verhaeghe : Personnellement, je ne crois pas à la flexibilité. Cette idée que tous les salariés sont interchangeables et peuvent être virés un jour, remplacés le lendemain, me paraît une aberration totale. Une entreprise a besoin de salariés motivés, qui croient en son projet et qui adhèrent à ses valeurs. Je vois mal comment un salarié peut se considérer comme un partenaire utile de son entreprise si celle-ci lui envoie le message, ne serait-ce qu'implicite, de sa dépersonnalisation structurelle: tu travailles pour moi comme un robot, et l'entreprise n'attend rien de toi en particulier, sinon l'application de procédures standard qui te déresponsabilisent complètement. Cette vision-là ne me paraît pas tenir la route. Je sais qu'elle est assez développée en France, ce qui me semble expliquer le désespoir de beaucoup de salariés.
Je crois beaucoup plus à l'agilité de l'entreprise, c'est-à-dire à sa capacité à réagir vite et bien en cas de changement conjoncturel. Cela suppose une véritable adhésion des salariés, et un management compétent qui rentre en contact, en relation effective (c'est-à-dire pas seulement hiérarchique ou descendante) avec ses équipes pour les entraîner dans un virage impromptu. Ce faisant, j'explique aussi pourquoi l'agilité est peu présente dans les esprits français: l'acte managérial n'est pas une spécialité locale.
Gilles Saint-Paul: Le système actuel fondé sur le dualisme CDD/CDI a des inconvénients. Certains travailleurs sont très protégés tandis que d'autres sont condamnés à la précarité. Les entreprises ont peu d'incitations à investir dans la formation de ces derniers. Les syndicats ne représentent pas les intérêts des travailleurs précaires et peuvent d'autant plus être tentés de réclamer des hausses de salaires néfastes à l'emploi que les employés en CDD seront les premiers à perdre le leur. Néanmoins, un CDD est une meilleure base pour obtenir un CDI que le chômage, et cette situation résulte d'un compromis politique entre les employeurs qui veulent un volant d'ajustement de la main-d'oeuvre et les syndicats qui ne veulent pas lâcher leurs avantages acquis pour faire de la place aux chômeurs et autres outsiders. Pour cette raison je ne crois pas au "contrat unique" prôné par de nombreux économistes qui serait plus flexible que le CDI mais plus rigide que le CDD. 
Il y a deux modèles qui semblent viables. Le modèle anglo-saxon avec des syndicats peu puissants, un marché du travail concurrentiel et des travailleurs peu protégés.Dans un tel modèle la probabilité relativement élevée de perdre son emploi est compensée par le dynamisme du marché du travail. Le modèle scandinavo-germanique où les syndicats sont forts mais coopèrent avec le patronat et prennent mieux en compte les intérêts des chômeurs et les réalités de la conjoncture est aussi viable.
 

Les entreprises peuvent-elles vraiment s’autoréguler sans intervention de l’Etat ? Étant donné la faiblesse des syndicats en France, le risque n’est-il pas de laisser les salariés à la merci de leurs employeurs ?

Gilles Saint-Paul : Les français craignent qu'une libéralisation du marché du travail ouvre la porte à l'exploitation. Pourtant leurs homologues anglais ou américains ne sont pas plus pauvres, loin de là. Le pouvoir d'achat des Français est de 10 % inférieur à celui des Britanniques et notre taux de chômage est plus élevé. Il n'y a donc aucune raison de penser que les salariés finissent à la merci de leur employeur. S'ils peuvent avoir à souffrir d'un employeur particulier, il leur sera en revanche plus facile de le quitter pour en trouver un autre. Nos multiples avantages (35 heures, formation professionnelle, 1% logement, etc...) ne sont pas gratuit et se payent in fine sous la forme d'une réduction du pouvoir d'achat des salariés.
Eric Verhaeghe : Vous posez utilement la question de la "compliance", c'est-à-dire la question de la capacité d'une entreprise à se conformer à des règles sans gendarme derrière le patron pour l'y obliger. Et c'est vrai que c'est un sujet majeur pour les entreprises françaises aujourd'hui. La compliance exige d'abord de la transparence: le management de l'entreprise doit fournir à l'assemblée générale des actionnaires toutes les explications nécessaires sur la façon dont il applique les règles propres à une bonne gestion. Les Anglais appellent cela la soft law. Dans cette soft law, je place la mise en en place d'une gestion intelligente du dialogue social, c'est-à-dire le respect sincère du dialogue avec les salariés.
Les entreprises françaises sont-elles prêtes à franchir cette étape? Je lis régulièrement des discours émanant d'organisations auto-proclamées représentatives des PME particulièrement contraires à cette évolution, ce qui pose un vrai problème sur la capacité des entreprises françaises à se réinventer dans la crise. Si le code AFEP-MEDEF a franchi un vrai saut, récemment, sur ce sujet, pour les entreprises cotées en bourse, le sujet reste entier pour les autres. Sur ce point, je crois qu'il faut être limpide: on ne pourra pas avoir le beurre et l'argent du beurre, c'est-à-dire la diminution du rôle de l'Etat et l'obstruction à toute réforme de la gouvernance des entreprises.

Comment simplifier le code du travail français réputé pour sa complexité sans pour autant fragiliser les salariés ?

Gilles Saint-Paul : Une telle réforme ne fragiliserait que certains salariés et uniquement à court terme. Il s'agit de ceux qui occupent des emplois qui disparaîtraient si leurs employeurs étaient libre de gérer leur entreprise comme ils l'entendent. On peut envisager d'"acheter" le soutien de ces opposants potentiels à une réforme en leur proposant une compensation financière forfaitaire. Ce type de mesure (justifiées au nom du réalisme politique, non pas de la stricte équité) a déjà été mis en place par le passé, par exemple lors de la fermeture de chantiers navals en Espagne. On peut aussi envisager à plus long terme de changer la logique de notre système d'assurance en remplaçant l'assurance-chômage et la protection de l'emploi par une assurance sur les pertes de salaires liées à l'obsolescence des qualifications.
Eric Verhaeghe : Je suis un grand adepte du dialogue social d'entreprise, mais d'un dialogue sincère et performant. Cela ne signifie nullement la co-gestion, qui est une absurdité. Cela signifie plutôt le partage des objectifs de l'entreprise avec les salariés. Pour y parvenir, il faut que les partenaires sociaux au sein de l'entreprise aient la faculté de fixer des normes sociales acceptables pour le fonctionnement de l'entreprise. Pour les TPE, je suis favorable à la généralisation du mandatement, qui permet de mandater un salarié pour négocier des accords sans création d'une section syndicale.
Si nous disposions de ces outils, nous pourrions envisager une vraie simplification du code. Le problème aujourd'hui tient à un musellement de la parole patronale par des organisations qui n'ont de représentatif que la prétention. Le MEDEF, comme la CGPME ou l'UPA se vivent d'abord comme co-rédacteurs du Code du Travail, et non comme simplificateurs. C'est pour cette raison que je suis favorable à l'instauration d'une concurrence dans la négociation des accords nationaux, comme cela existe déjà dans les branches. Dans la branche du cinéma, par exemple, coexistent deux accords: l'un négocié par la CGT, très favorable, paradoxalement, aux majors, et l'un négocié par la CFDT, plus favorable aux petits producteurs. Il faut laisser à chacun le choix de sa convention collective. Et, au niveau national, il faut laisser à chacun le choix de son accord interprofessionnel.

La France comme la Grèce ?

Quand payer des impôts ne sert plus qu'à payer des intérêts aux banques et à enrichir des investisseurs, il y a un problème.

Payer des impôts c'est censé être utile. Ca sert à assurer le fonctionnement des services de l'Etat et à financer les infrastructures. Mais quand payer des impôts ne sert plus qu'à payer des intérêts aux banques et à enrichir des investisseurs, il y a un problème. C'est ce que vivent les Grecs, les Espagnols, les Portugais et c'est ce vers quoi se dirigent les contribuables français. Un scénario à la grecque n'est plus un risque, mais c'est presque une certitude. Peut-être la barre peut-elle encore être redressée. Mais je ne pense pas que les deux partis au pouvoir depuis quarante ans et responsables de 100% du déficit public depuis lors soient capables d'opérer les changements de dogme nécessaires pour remettre l'économie privée et les finances publiques sur les rails. Il faudrait s'attaquer à la vraie source du problème, les coûts de l'Etat. Et surtout il faudrait améliorer les conditions cadres de l'économie privée et favoriser la consommation afin de relancer l'économie. Il faut également continuer à investir pour doper l'économie privée. C'est le seul moyen d'augmenter les recettes fiscales. Car lorsqu'il n'y a pas d'argent, il n'y a pas de recettes fiscales. Croire qu'il suffit d'augmenter les impôts pour augmenter les recettes fiscales c'est étonnant de la part d'un gouvernement dirigé par un président sorti de l'ENA !...
Sylvain Thévoz : Calvingrad et confettis Il y a un consensus sur un point : il n’y a pas mille opportunités à Genève de croiser du monde autour d'évènements dans l'espace public. Parlez-en aux expatrié-e-s pour voir! Les moments de rassemblements et de vie dans l’espace public sont saisonniers et épisodiques. Ces événements qui provoquent de la joie et du rassemblement suscitent alors toujours une sorte d’étonnement : mais où sont-ils ces gens le reste de l’année ? Ne sortent-ils pas de terre juste pour cette occasion ? L’interrogation revient alors sur soi comme un boomerang : et moi je vais où le reste de l’année quand il n’y a pas de fête ? Oui : comment est-ce que je vis ma ville quand il ne s’y passe rien ? Et : s’il n’y a pas d’événements qui s’organisent, comment est-ce que j’arrive à en faire un ? La Ville de Genève en finançant, organisant et développant des événements sociaux-culturels comme la fête de la musique, la fête des voisins, la Ville est à Vous, marque des points….
Daniel Warner : Buildings are necessary, but not sufficient to keep Geneva as the capital of multilateralism (…) The real question is the relationship between material comfort and ideas. We are not talking here about scientific laboratories. Dunant’s and his colleagues’ success was based on the idea of protecting civilians and helping the wounded and prisoners during conflict. The International Labor Organization was based on the idea of improving working conditions for employees. The United Nations High Commissioner for Refugees was based on the idea…The World Economic Forum was based on an idea by Klaus Schwab…And so on. Buildings are necessary, but not sufficient to keep Geneva as the capital of multilateralism. The competition between Geneva and other cities is about ideas, not just material comforts, as the 150th anniversary of the ICRC should remind us.
Alain Rouiller: Transchablaisienne : 2ème refus de la France d'entrer en matière La "Transchablasienne" 2x2 voies entre Annemasse et Thonon a été recalée une deuxième fois. La commission 21 propose en effet de la repousser aux calendes grecques, pour insuffisance d'intérêt public. (…) Pour le bassin lémanique ce rapport implique la “mise au placard” du projet de Transchablaisienne”. En effets le projet de “désenclavement routier du Chablais” figure dans le rapport “Mobilité 21” pour un montant de 270 millions d’Euros, dans la catégorie “Projets lointains” dans les deux scénarios qui comportent trois catégories chacun. Premières priorités, deuxièmes priorités et projets lointains. Un peu comme la catégorie C du Projet d’Agglo, qui ne comporte ni délai de réalisation ni budget. Voici le texte de justification de mise au placard du projet… Dans le Projet d’agglo du Grand Genève (charte de juin 2012) ce sont les mesures 16-39 et 16-40 pour un montant total de 380 millions de francs, payés hors projet d’agglo, donc sans co-financement suisse, avec une réalisation alors envisagée entre 2019 et 2022
Haykel Ezzeddine : La Roseraie du Parc La Grange, un régal pour les yeux... Nous avons la chance de posséder à Genève l’un des plus beaux concours de roses du monde. Je parle de celui du parc La Grange qui est à sa 66ème année. Une sélection rigoureuse, un travail de longue haleine pour un résultat éblouissant pour les yeux doublé d’un plaisir olfactif. Courez admirer tant que le beau temps est de retour des roses multicouleurs qui enchanteront votre journée. Ce reportage photo a été réalisé vendredi 29 juin avec un appareil photo compact après le passage d’un nuage de pluie.
Pascal Décaillet : Pour une presse d'intérêt public (…) Le journalisme politique, en Suisse romande, relève d’un combat. Ce dernier a une histoire. Quand j’étais enfant, les émissions de radio et de TV parlaient peu de politique suisse. La priorité allait à l’international. Avec, au demeurant, de magnifiques émissions, comme le Miroir du Monde, sur la RSR. Il y avait bien les débats du dimanche, comme Table ouverte à la TSR, mais globalement, on ne voyait, on n’entendait que très peu nos élus, Ni ceux des Grands Conseils, dans les cantons, où il fallait vraiment aller au balcon pour se faire une idée. Encore moins ceux de la Berne fédérale, qui apparaissait comme Arche sainte, infranchissable. Pour moi enfant, fin des années soixante, tout début septante, un conseiller fédéral était une silhouette d’un autre monde, en queue de pie, venant inaugurer un tunnel ou une autoroute. Il ne parlait d’ailleurs pas. Le film était muet. Le type, lunaire. Je fais partie des journalistes qui, dès le milieu des années 1980, d’abord à la rubrique suisse du Journal de Genève, et pendant mes longues années RSR, se sont battus de toutes leurs forces pour l’information politique de proximité…
Diego Esteban : Portraits de candidats: Peter Sob (Parti Bourgeois-Démocratique) 21 ans Peter Sob paraît d'abord assez énigmatique: son sourire mystérieux cache tantôt un franc rigolard, tantôt un militant engagé, dissimulables à choix derrière l'apparence d'un modeste et quelque peu timide personnage. Ce médecin stagiaire, en cinquième année de médecine à l'Université de Genève, se définit comme spontané, philanthrope, un peu impatient, aimable et sociable, tous ces traits pouvant être repérés dès la première conversation. Peter Sob, c'est aussi un pianiste et un karatéka (ceinture noire, attention!). Il est également impliqué dans la vie associative, en présidant le club de débat de l'UNIGE, et en faisant partie du comité de la société de Zofingue. (…) Pour lui, Genève est la véritable capitale de la Suisse. Avec un peu d'ironie, il qualifie Genève de "New York de la Suisse". ..
Jacques-Simon Eggly : Démocratie suisse à l’épreuve du droit Arthur Grosjean a écrit il y a quelques jours dans la tribune de Genève un commentaire pertinent sur les réactions des autorités face à des initiatives populaires embarrassantes. Il cite l’application envisagée de l’Initiative Franz Weber qui fait dire au vieux lutteur que l’on trahit la volonté du peuple. Il cite aussi l’Initiative de l’UDC sur le renvoi des étrangers délinquants, dont certains requérants d’asile. Là encore, l’application un peu distante prévue fait hurler l’UDC et pourrait donner des chances à leur nouvelle Initiative. Ce n’est pas nouveau. Pourtant il y a de quoi s’interroger. Lorsqu’une Initiative n’a pas de vice de forme mais qu’elle est manifestement excessive, la tendance du Conseil fédéral et du Parlement est de la laisser aller vers la votation populaire en recommandant le non. La plupart du temps, dans notre histoire constitutionnelle, cela a suffi et l’initiative a été rejetée par un peuple imbibé de sagesse…