TOUT EST DIT

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jeudi 18 juillet 2013

Grèce: les prescriptions du docteur Schaüble


Le ministre des Finances allemand Wolfgang Schäuble, principal prescripteur des mesures d’austérité, effectue, ce jeudi 18 juillet à Athènes, sa première visite depuis le début de la crise.
La capitale grecque s’est transformée en camp retranché pour ce déplacement sous haute sécurité: les stations de métro du centre-ville ont été fermées pour la journée, la circulation bloquée sur le passage du cortège et les manifestations ont été interdites pour la journée dans un large périmètre comprenant les principales ambassades et le parlement.  Après une semaine de manifestations, le Parlement grec a voté, au début de la journée, un projet de loi controversé réformant la fiscalité et la fonction publique.

L’homme fort de la première économie européenne a voulu donner aux Grecs  « un signe d’encouragement » en annonçant la mise à disposition de 100 millions d’euros à un nouveau fonds de soutien aux PME grecques. « Je suis très impressionné par ce que la Grèce a déjà réalisé en matière de rééquilibrage budgétaire et de modernisation de l’économie » a déclaré le ministre lors d’une rencontre avec des hommes d’affaires et son homologue grec Yannis Stournaras à Athènes. « Mais il y a encore beaucoup à faire » a-t-il nuancé plus tard.
Wolfgang Schäuble, qui avait qualifié la Grèce de « puits sans fond » l’an dernier, a mis de l’eau dans son vin et ne perd pas une occasion d’exprimer son respect devant les efforts du pays. A quelques semaines des élections du 22 septembre, cette visite, précédée de celle du ministre des Affaires étrangères Guido Westerwelle début juillet, vise en même temps à montrer aux électeurs allemands que la stratégie d’austérité de leur gouvernement pour la Grèce et la zone Euro est la bonne.
« M. Schäuble, voilà votre travail« , titre le quotidien de gaucheEleftherotipia au dessus d’un graphique rappelant les plaies économiques de la Grèce (chômage record, production industrielle en berne). Critique, le quotidien explique que malgré les moratoires, la dette publique du pays sur la période 2009-2013 est passée de 130% à 175% du PIB, que les investissements ont chuté de 50%, et que le salaire minimum a diminué de 20%.
« Schäuble vient avec un cadeau pour la Grèce … et pour Merkel« , explique Ta Nea à ses lecteurs.
Pour le journal en ligne de centre-gauche To Vima, cette visite n’apporte rien et ne constitue qu’une nouvelle atteinte à la démocratie :
« Selon certaines informations qui circulent dans les milieux bien informés en Allemagne, Schäuble vient féliciter le gouvernement grec pour le ‘travail effectué’ ! En d’autres termes, Schäuble vient montrer combien le ‘succès’ en Grèce et le ‘calme’ dans la zone euro sont utiles pour la campagne électorale allemande. Deux notions pourtant inexistantes. … Schäuble a besoin d’un show, notre gouvernement lui fournit la scène nécessaire. Rien ne changera avec sa visite. La seule nouveauté, c’est que pour recevoir nos ‘amis’ allemands, Athènes a désormais inscrit l’interdiction de manifester sur la liste des mesures antidémocratiques. »
En réalité, Wolfgang Schaüble, 70 ans, reste sans doute le plus européen des dirigeants allemands, partisan, contrairement à la chancelière Angela Merkel, de l’élection directe du président de la Commission européenne et de l’octroi de pouvoirs accrus à la Commission comme au parlement européen. L’hebdomadaire allemand Der Spiegel lui a récemment consacré un long article qui évoque son « combat solitaire pour sauver l’Europe« .  Et donne son diagnostic sur  l’état actuel des relations franco-allemandes.
Extraits:
(…) « C’est un mardi de maiune journée typique dans la vie du ministre des Finances allemand pendant la crise. Il fait encore nuit quand son réveilsonne. À 6h30 du matin, il s’envole pour Paris pour des entretiens avec le président français François Hollande et le ministre des Finances PierreMoscoviciIl s’agit d’un déjeuner de travail, suivi par des entretiens et des conférences. Entre les réunionsSchäuble est accompagné dans la circulation parisienne par une escorte de police avec sirènes hurlantes.
En fin de journée, Schäuble, dans son fauteuil roulantretrouve l’étroit couloir de son avion. Lorsqu’on lui demande si sa visite a fait avancer les relations franco-allemandes, il répond par un long « pffft. »
« Pffft» fait partie du large catalogue de sons politiques de Schäuble, qui comprend également un grognement agacé (« arrgn») et un bégaiementindigné« Pffft » signifie qu’il n’a rien de spécial à dire sur les relationsfranco-allemandes en ce moment, mais qu’elles ont été mieux ».
« En vérité, la situation est plus désespérée que cela. L’économie chancelante de la France menace de faire glisser vers le bas l’ensemble de la zone euro, le budget national est hors de contrôle, le gouvernementest secoué par des luttes intestines du parti, et planant au-dessus de tout cela, il y a un président qui a fait campagne contre les réformes nécessaires et n’a maintenant aucune idée de la façon de contrôler lechaos. Plus que tout, Hollande a une piètre opinion du modèle de Schaüble pour l’Europe (NDLR: un noyau dur de pays très intégrés autour de l‘Allemagne et de la France)Selon Hollande, l’Europe est un club dedirigeants nationauxet la meilleure façon d’accomplir la volonté du peuple est de veiller à ce que les Français obtiennent satisfaction le plus souvent possible« .
« En fait, c’est un cauchemarMais Schäuble ne serait pas Schäuble s’il ne donnait pas une description positive de la situation. Son avion Challengerse rapproche du Rhin, fleuve fatidique dès lors qu’il s’agit de relations franco-allemandeslorsque le ministre des Finances ajuste sa table pliante et dit:« Les Français savent ce qu’ils ont à faire. C’est juste qu’en France c’est un peu plus difficile qu’ailleurs de séduire les électeurs « . (…)

La question européenne

La question européenne


La question européenne sera, j’en suis persuadé, le grand sujet de l’avenir, celui qui conditionne notre vie quotidienne, l’avenir de notre cohésion nationale, de nos emplois, de la sécurité, de notre défense et de notre rayonnement dans le monde.
Un minimum de lucidité doit nous amener à constater les échecs de l’organisation bruxelloise, baptisée à tort "union européenne": 12% de chômage dans la zone euro, une insécurité croissante, des situation chaotiques qui s’installent un peu partout. Rien n’est plus malhonnête que d’attribuer tous les maux de la création aux institutions dites européennes. Les gouvernements et les peuples eux-mêmes ont une part de responsabilité essentielle dans le malheur du temps. Cependant, l’essentiel des compétences politiques ont été transférées au niveau communautaire, notamment la monnaie, le marché, le commerce, et il est tout aussi irresponsable et absurde de nier la responsabilité du système bruxellois dans la crise que nous vivons.
Alors? D’abord, la conception même de l’Europe dans sa géographie est inadaptée. D’un point de vue historique et culturel, l’absence de la Russie et la quasi- absence de la Grande Bretagne – qui ne participe ni à l’euro, ni à Schengen – constituent (à mes yeux) une lacune fondamentale au regard de l’histoire et des intérêts français, concernant deux Nations sœurs qui ont été nos alliées dans les périodes les plus cruciales de l’histoire et qui demeurent des pôles essentiels de l’équilibre européen. Ensuite, les institutions de Bruxelles connaissant depuis deux décennies une dérive désastreuse, marquée par une logique de transfert de pouvoirs à des instances ultra-bureaucratiques (les services de la Commission) et juridictionnelles (la cour de justice). Quant au Parlement européen, il n’a de factoaucune réalité politique, aucune légitimité démocratique, composé la plupart du temps de personnalités cooptées par leur parti et élues  anonymement au bénéfice du suffrage proportionnel. La politique bruxelloise consiste à empiler des règlements et des directives, dans une véritable boulimie  normative, dont l’impact est de paralyser l’action des gouvernements, d’aggraver l’impuissance des Etats et de favoriser ainsi le désespoir et la montée de l’extrémisme.
Pourtant, la création de l’Europe est cruciale pour notre avenir. Face aux géants chinois, indiens, américains, nous avons besoin d"une grande et puissante Europe pour préserver nos intérêts, nos valeurs, notre civilisation, notre sécurité. Tout est à repenser. On ne fera pas l’Europe (comme aujourd’hui) sur la négation de ses Nations. Au contraire, la logique actuelle,  aveugle et bureaucratique, aboutira dans un bref délai à son explosion et à la résurgence des haines du passé. Il importe de mettre en place une confédération de nations européennes profondément unie, comportant une assemblée des peuples (élue sur tout le territoire dans des conditions uniformes au suffrage uninominal), une autorité commune, composée des chefs d’Etat et de gouvernement, un partage des compétences clair entre le niveau européen et national et prévoyant des clauses de respect des intérêts nationaux et des référendums communs. Il faut aller beaucoup plus loin dans la création de l’Europe unie, s’appuyant sur quelques grands Etats, tout en améliorant la prise en compte des spécificités et intérêts nationaux. L’Europe de demain devra concilier une unité politique bien supérieure à ce qu’elle est aujourd’hui et le respect des démocraties nationales, tout à l’inverse de l’évolution de ces vingt dernières années. C’est possible au prix d’une profonde révolution mentale. Bien sûr, tout cela, pour qui connaît la monstrueuse rigidité du système, peut paraitre totalement délirant et utopique. "Rien de ce qui est humain n’est définitif" écrivait André Tardieu. Une forte volonté politique pourrait le permettre. Il faut être résolument et passionnément européen, au sens fort du terme, contre les eurocrates qui sont les assassins de l’Europe…

Le « choc de simplification » du service public


Hier après-midi, la plupart des ministres étaient réunis à Matignon pour un troisième comité interministériel pour la modernisation de l’action publique (Cimap). Le premier ministre a dévoilé un ensemble de 200 nouvelles mesures pour poursuivre « la modernisation de l’action publique ». La veille, le Sénat avait voté à l’unanimité le projet de loi – qui sera examiné la semaine prochaine par une commission paritaire (sept députés, sept sénateurs) – habilitant le gouvernement à simplifier les relations entre les citoyens et l’administration.
Mis à part le nouveau principe selon lequel désormais « le silence de l’administration vaudra autorisation », les mesures annoncées – de l’allongement de la durée de validité de la carte d’identité à la dématérialisation des tickets-repas –, considérées individuellement, n’ont en apparence rien de très révolutionnaire. Mais prises dans leur ensemble, elles ne peuvent que faciliter la vie quotidienne des usagers de l’administration, entreprises et particuliers. En outre, elles devraient permettre à l’État de réduire son déficit de trois milliards d’euros l’an prochain, grâce à une baisse de ses dépenses et à une plus grande efficacité dans les rentrées fiscales. Et c’est sans compter sur les gains réalisés par les entreprises grâce à un allégement de certaines formalités coûteuses en temps et en énergie et qui pèsent sur leur compétitivité.
Le chantier de la simplification est de taille. Le chiffre circule de 400 000 normes accusées d’entraver la croissance et l’investissement. Au printemps, le gouvernement a déjà demandé à chaque ministère de geler sa production normative : la création d’une nouvelle norme doit être compensée par la suppression d’une existante. En annonçant un nouveau train de mesures, le gouvernement manifeste sa volonté de poursuivre la modernisation de l’État pour améliorer la qualité du service public. Sur ce dossier, il ne peut que faire l’unanimité.

Commission Cahuzac - Courson : Hollande était "parfaitement informé"

Le président de la commission d'enquête parlementaire affirme détenir les "preuves" que le président était "parfaitement informé" du compte suisse de Cahuzac.


Charles de Courson, président UDI de la commission d'enquête parlementaire sur la gestion par le gouvernement de l'affaire Cahuzac, a affirmé mercredi détenir "les preuves" que le présidentFrançois Hollande était "parfaitement informé" du comportement fiscal du ministre incriminé. "Nous avons les preuves que le président a été parfaitement informé", a déclaré le député centriste de la Marne sur France 2.
Selon lui, l'ex-maire RPR de Villeneuve-sur-Lot, Michel Gonelle, qui détenait l'enregistrement dans lequel on entend Jérôme Cahuzacparler de son compte en Suisse, "a informé le directeur adjoint du cabinet du président (Alain Zabulon, NDLR) le 15 décembre, qui est immédiatement allé voir le secrétaire général de l'Élysée (Pierre-René Lemas), et tous les deux, ils sont allés voir le président dans son bureau". "Donc, il (François Hollande, NDLR) le sait le 15" décembre, a souligné le président de la commission Cahuzac.

"Le 18, Edwy Plenel informe l'Élysée qu'ils ont toutes les preuves", a-t-il ajouté, rappelant que le journaliste, directeur du site d'information Mediapart, "est un ami personnel du président, ils ont même écrit un bouquin ensemble". De fait, a-t-il encore précisé, "je dis que le président, entre le 4 et le 18 décembre, a l'ensemble des informations lui permettant de se rendre compte que des preuves graves selon lesquelles Jérôme Cahuzac détenait un compte en Suisse existent". 

"Muraille de Chine"

Pourquoi François Hollande n'a-t-il pas alors remercié Jérôme Cahuzac, qui n'a été contraint à la démission que le 19 mars ? "Certains prétendent qu'il a été tenté de faire cela, mais nous ne pouvons pas auditionner le président de la République, en application du principe de séparation des pouvoirs", a-t-il indiqué, n'excluant pas cependant une audition du Premier ministre. De l'avis du député et "en l'état actuel" des travaux de la commission, "on peut dire que la réponse qu'(ont) faite le Premier ministre et le président et Pierre Moscovici à cette affaire n'était pas adaptée", a-t-il poursuivi au lendemain de l'audition de trois ministres, dont celui de l'Économie et des Finances.
Revenant sur l'audition de Pierre Moscovici, qui a contribué à fragiliser la réalité de la "muraille de Chine" érigée autour de Jérôme Cahuzac par son ministre de tutelle, Charles de Courson a jugé qu'elle avait été "la plus intéressante". "Il nous a dit (...) qu'il y a bien eu une réunion le 16 janvier à l'Élysée suite à un Conseil des ministres, entre quatre personnes : le président de la République, le Premier ministre, lui-même - Pierre Moscovici - et Jérôme Cahuzac", a-t-il relaté, qualifiant d'"incroyable" la présence du ministre incriminé.

En France , tout ce qui bouge, on le taxe ; tout ce qui bouge encore, on le réglemente ; tout ce qui ne bouge plus, on le subventionne…


Dans l'œil des marchés : Jean-Jacques Netter, vice-président de l'Institut des Libertés, dresse, chaque mardi, un panorama de ce qu'écrivent les analystes financiers et politiques les plus en vue du marché.
Quand on entend François Hollande, le président de la République, dire sérieusement  :"la reprise est là", on peut se demander où il s’informe avant de faire des déclarations aussi péremptoires. Est-il possible que personne ne lui ait communiqué les dernières notes de conjoncture parues, notamment celle du FMI, qui montre que désormais, le ralentissement est mondial, compte tenu du ralentissement dans les pays émergents. N’a-t-il pas vu que le marché brésilien avait baissé de 25% depuis le début de l’année ? Comme nous l’a expliqué Olivier Blanchard, l’économiste en chef du FMI, les Européens cumulent des difficultés institutionnelles propres à l’Union monétaire qui reste une construction inachevée et une insuffisance de réformes structurelles dans certains pays de la Zone euro, en particulier la France. Contrairement à ce que pense François Hollande, deux indicateurs font fortement douter d’une reprise rapide : le déficit de l’Etat continue de progresser, car les rentrées fiscales baissent (trop d’impôts tue l’impôt apprend on dans les bonnes écoles) et les défaillances des entreprises sont fortement reparties à la hausse.
Quand on entend ensuite François Hollande dire "tant que je serai président, il n’y aura pas d’exploitation de gaz de schiste en France" on reste pantois. Au cours des prochaines années, les gaz de schistes, surtout américains, vont déferler sur la planète pour constituer environ 25% du mix énergétique autour de 2035. D’ailleurs, depuis dix ans, le prix du gaz a chuté de 75% pour les foyers américains tandis qu’il augmentait de 65% en France !
Personne n’a probablement expliqué au président que les sociétés françaises étaient très performantes dans la fourniture d’équipements et de services pour l’exploitation du  gaz de schiste notamment : Vallourec (maillon essentiel dans les tubes aux Etats-Unis), Nexans(Amercable qui fabrique des câbles pour milieux extrêmes), Imerys (fabrique de proppants qui sont des billes de céramique pour maintenir ouvertes les fissures de la fracturation hydraulique), Saint Gobain (fabrique de proppants dans l’Arkansas), Saltel (répare les puits défaillants), SNF Floerger (polyacrylamines réduisant la friction diminuant consommation d’énergie et d’eau), Veolia Environnement (gestion complète du cycle de l’eau), GDF Suez(exportation de gaz de schiste). Pourtant, François Hollande aurait pu s’informer auprès de Sylvie Hubac, sa directrice de cabinet, qui est l’épouse de Philippe Crouzet, le président de Vallourec. Les entreprises basées en France payent leur énergie 3 à 4 fois plus cher, à 47 euros le mégawatt heure, que les entreprises américaines avec le gaz de schiste. L'onde de choc du "shale gas" américain va donc secouer fortement l'Europe. Au cours des 10 prochaines années, la chimie aux Etats-Unis pourrait créer 1,6M d'emplois supplémentaires puisque les sociétés chimiques peuvent avoir accès à une source d’énergie bon marché. La chimie en France est donc un des prochains désastres industriels qui se prépare. Pour une fois, Arnaud Montebourg était monté au créneau en faisant l’éloge des gaz de schistes à l’Assemblée. Il s’est très vite fait recadrer par Jean-Marc Ayrault, le Premier ministre.
La multiplication de mauvaises décisions par le président de la République et le sentiment, comme le disait la semaine dernière à Aix en Provence, Pierre André de Chalendar, président de Saint Gobain, que l’on passe en permanence du déni de la réalité au zig zag aboutit à dresser contre lui pratiquement tous les acteurs de la vie économique :
Les chefs d’entreprise sont démotivés après le matraquage fiscal, les pigeons, les auto-entrepreneurs, c’est au tour des patrons de PME d’être attaqués par  Benoit Hamon, ministre de l’Economie Sociale et Solidaire, qui veut obliger les dirigeants qui souhaitent céder leur entreprise à informer leurs salariés deux mois avant la vente dans l’espoir de créér des coopératives ouvrières, les Scop, (sociétés coopératives ouvrières de production) qui sont les héritières du Fouriérisme. !
Les investisseurs privés et institutionnels sur le marché de l’immobilier sont complètement tétanisés par les propos et les décisions de Cécile Duflot, la ministre de l'Égalité des territoires et du Logement. Le marché locatif est étouffé par un droit hostile aux propriétaires et à l’encadrement des loyers. Le rythme des mises en chantier de logement s’effondre alors que la France souffre d’une pénurie de 1M de logements.
Les bénéficiaires de services à la personne sont victimes des décisions prises depuis 2010 visant à taxer ces prestations qui sont nécessaires à la vie quotidienne de nombreux ménages. Elles montrent bien comment, voulant réduire le déficit public, l’Etat aboutit par des mesures stupides à l’inverse recherché,  puisque l’augmentation du coût horaire a immédiatement entraîné une baisse de l’activité déclarée.
La plupart des parents d’élève sont ahuris, comme Pierre Gattaz, le nouveau président du Medef, devant l’intitulé du sujet du bac de sciences économiques de cette année : "Vous montrerez de quelle manière les conflits sociaux peuvent être facteurs de cohésion sociale". Comment peut-on encore avoir une vision de ce type aussi caricaturale, aussi dogmatique, aussi éloignée de la réalité des entreprises ?
Les salariés et les fonctionnaires vont être les prochains à manifester, car il faudra bientôt prendre des mesures pour sauvegarder la retraite par répartition.
Il faudra bien annoncer que le maintien des régimes spéciaux, avec leur bonification d’annuités, n’est plus possible. Alors qu’en 2011, le commun des salariés cotisait 40,75 annuités pour valider une carrière complète, des centaines de milliers de fonctionnaires accédaient au taux plein en n’ayant cotisé que 35 voire 30 annuités. En clair, ils gagnent  des années gratuites pour leur retraite sans avoir travaillé pour les obtenir. Cela va être très difficile de faire évoluer la situation, car la "Commission pour l’avenir des retraites" nommée pour faire des propositions est composée d’ "experts" qui sont tous proches du Parti Socialiste. Pendant ce temps, le régime spécial d’EDF GDF continue de pomper la caisse des salariés du privé comme un parasite gourmand avec la complicité de l’état. Cela permet de pérenniser les privilèges exorbitants dont ils bénéficient : calcul de la pension sur les 6 derniers mois de traitement ; garantie du montant de la pension garanti ; départ dès 50 ou 55 ans pour près de 94% des agents car la réforme reportant l’âge de départ à 52 ou 57 ans ne recevra un début d’exécution qu’à partir de 2017 !
Les jeunes sont désespérés, par un pays qui ne sait leur proposer que les "Emplois d’avenir" ou des "Contrats de génération" de Jean Marc Ayrault.  Les contrats aidés, tout le monde le sait depuis 36 ans, sont sans effet durable sur le chômage. Un pays qui sacrifie sa  jeunesse et organise la dégradation relative de leur niveau de vie est un pays qui va mal .
Finalement, c’est Ronald Reagan, ancien président Républicain des Etats-Unis, qui aimait décrire la situation de l’économie de son pays dirigé par les Démocrates par la formule très claire : "Tout ce qui bouge on le taxe ; ce qui bouge encore on le réglemente ; tout ce qui ne bouge plus on le subventionne."
En Allemagne, il faut regarder de près les exportations, qui sont en baisse de 3% sur les douze derniers mois, et les importations, qui reculent de 2% avec une production industrielle en retrait de 1%. En revanche, l’emploi est  à un plus haut historique avec un marché immobilier qui a l’air de repartir.
En Chine,  tous les moteurs de la croissance ralentissent. L’indice PMI calculé par HSBC est à un plus bas de 9 mois à 48,2 en juin. Le gouvernement a brisé le tabou de la croissance à 6,5%.
Les seules bonnes nouvelles en relatif se trouvent aux Etats-Unis, avec une croissance des résultats des entreprises en voie de stabilisation selon Ed Hyman de ISI. Les résultats des sociétés du S&P 500 seront de 108$ en 2013 et de  115$ en 2014. A suivre comme du lait sur le feu pendant tout l’été …

Popularité : François Hollande perd 4 points, Nicolas Sarkozy en prend 2


Jean-Marc Ayrault subit également cette décélération puisqu'il voit sa cote de popularité passer de 48% le mois dernier à 45%.
Tout peut aller très vite en politique mais une tendance persiste. François Hollande connaît des difficultés depuis le début de son quinquennat. La méthode Hollande tarde à produire ses effets. Le changement tant espéré par certains ne vient pas. Du coup, cela a des effets sur la cote de popularité du chef de l'Etat. Après avoir gagné quatre points en juin pour s'établir à 44% d'opinions favorables, le président de la République en reperd quatre en juillet à 40%.
Selon le baromètre mensuel Ifop-Paris Match, publié mardi soir, François Hollande n'est pas le seul à souffrir. Jean-Marc Ayrault enregistre également une baisse de trois points à 45%.
Dans le classement des personnalités, Manuel Valls continue à faire la course en tête avec 69% d'opinions favorables (-1) devant Bertrand Delanoë et Jean-Louis Borloo 63% (-3 et +1). Arnaud Montebourg (54%, +2) et Najat Vallaud-Belkacem (50%, =) demeurent les ministres les plus appréciés derrière le ministre de l'Intérieur, alors que Michel Sapin (47%, - 6) et Pierre Moscovici (44%, -5) subissent les baisses les plus significatives.
A droite, le retour sur la scène politique de Nicolas Sarkozy a eu quelques effets puisque l'ex-président gagne deux points à 42% d'opinions favorables. L'ancien chef de l'État reste plébiscité par les sympathisants de l'UMP qui, avec 74% (+4) d'opinions favorables. Ils le placent très au-dessus de François Fillon, crédité de seulement 26% (-3) de bonnes opinions.


Une aïeule d'Inna Shevschenko avait posé nue pour Eugène Delacroix


La polémique fait rage sur les origines cosmopolites de la nouvelle Marianne, dont le créateur a tweeté s'être inspiré d'Inna Shevschenko, chef de file des Femen à laquelle la France vient justement d'accorder le statut de réfugiée. Ce choix irresponsable a provoqué l'indignation de Christine Boutin, la présidente du partipuscule chrétiencrate : "François Hollande nous aura décidément tout fait". Après une première ligne de défense un peu plan-plan consistant à rappeler que le président normal n'a fait que respecter un processus de choix décidé à l'avance, le community manager de l'Elysée a tweeté ce matin l'argument choc : une aïeule d'Inna Shevschenko avait déjà posé nue pour Eugène Delacroix.
La chef de file des Femen, de nationalité ukrainienne, révèle en effet que sa lointaine ancêtre, Charlotte Dubonchoix, avait été modèle en 1830 pour Eugène Delacroix lorsqu'il peignait sa toile emblématique, "La Liberté guidant le Peuple". Elle devait peu de temps après rencontrer le fils d'un officier russe resté en France après l'accident militaire de Napoléon Ier. Il l'emmena vers les contrées allogènes de l'Est où ils vécurent longtemps et eurent beaucoup d'enfants. Le choix de François Hollande s'inscrirait donc dans la continuité de celui de François Mitterrand qui, en 1982, avait choisi la Marianne de Gandon librement extraite de la scène de barricade peinte par Delacroix.
Le président irresponsable socialiste d'aujourd'hui avait-il connaissance de cette filiation lorsqu'il a choisi la Marianne signée Ciappa-Kawena ? "Bien sûr, sinon il n'aurait eu aucune raison de faire tant de peine à Madame Boutin", confesse le community manager de l'Elysée. Celle-ci, contactée par nos services de désinformation, exige des tests ADN avant de réagir, tout en reconnaissant que "si Mademoiselle Shevschenko est bien la descendante de Charlotte Dubonchoix, labellisée Marianne de souche, ça change tout". Christine Boutin souhaiterait néanmoins que la chef de file des Femen arrête de manifester nue.
Une longue procédure judiciaire s'engage donc pour rétablir la dignité de la France.