TOUT EST DIT

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jeudi 14 juin 2012

"Meurtrie", Ségolène Royal répond à ses détracteurs

Pendant 24 heures, elle s'était retranchée derrière un simple "pas de commentaires". Et puis, mercredi 13 juin au soir, Ségolène Royal est finalement sortie de sa réserve. Et n'a pas mâché ses mots pour commenter le tweet d'encouragement adressé à son rival dans la course aux législatives par Valérie Trierweiler, compagne de François Hollande, le père de ses quatre enfants.

Lire aussi le grand récit : Royal et Trierweiler, les femmes du président (réservé aux abonnés)
"Je n'ai pas voulu volontairement réagir hier [mardi] car le coup était trop violent, ça ne veut pas dire que je ne suis pas meurtrie, je ne suis pas un robot...", a d'abord déclaré, mercredi soir, la candidate dans la 1re circonscription de Charente-Maritime, lors d'une réunion électorale à La Rochelle dont les images étaient diffusées sur les chaînes de télévision. "Je demande le respect par rapport à une mère de famille dont les enfants entendent ce qui se dit...", a-t-elle ajouté.
Puis, dans un entretien jeudi à Libération, où elle ne s'avoue "jamais vaincue", elle explique à nouveau : "Face à la violence du coup, je n'ai pas voulu réagir à chaud, car je mène un combat politique difficile et je me dois de tenir bon. En tant que femme politique, je demande à être respectée, tout comme doit être respecté le soutien politique que m'apporte le président de la République en tant qu'unique candidate de la majorité présidentielle."
UNE "TRAHISON INTOLÉRABLE"
Au cours de ce même entretien, la candidate du PS soutenue par tous les partis de gauche dans la 1ere circonscription de Charente-Maritime s'attaque avec virulence à son adversaire du second tour, le dissident socialiste Olivier Falorni, dont elle estime que le maintien de la candidature face à la sienne est "une forme de trahison politique qui s'apparente à celle d'Eric Besson en 2007". Alors qu'il était membre de la direction du PS en 2007, M. Besson avait démissionné du parti en pleine campagne présidentielle, pour apporter quelques semaines plus tard son soutien à la candidature de Nicolas Sarkozy.
Cette "trahison" est "intolérable", insiste Mme Royal. "C'est accepter de faire perdre une candidate de gauche avec les voix de la droite et de l'extrême droite", explicite la présidente de la région Poitou-Charentes, en relevant que, selon un sondage qui la donne vaincue, M. Falorni "récupère 83 % des voix de Nicolas Sarkozy et 55 % des voix de Marine Le Pen" à la dernière présidentielle.
"DÉSHONNEUR POLITIQUE"
Pour Mme Royal, le socialiste dissident "n'est pas l'homme de la majorité présidentielle, mais bien l'instrument du 'tout sauf Ségolène'". Il bénéficie aussi, affirme-t-elle, "de certaines vieilles complicités d'appareil" parmi les "revanchards qui n'ont jamais accepté qu'une femme assume un destin politique au plus haut niveau".
"Beaucoup d'électeurs de gauche, je l'espère, ne voudront pas participer à cette opération de déshonneur politique", déclare encore la candidate, pour qui un vote des militants socialistes entre les candidats à la candidature dans cette circonscription (La Rochelle et l'île de Ré) "aurait divisé les socialistes locaux".
Lire aussi : La candidature de Royal à la présidence de l'Assemblée fragilisée
IL EST URGENT DE LA BATTRE, SINON L'ABATTRE PUREMENT ET SIMPLEMENT.

Grèce, Espagne et Portugal ont fait plus d'efforts que l'Allemagne

Les dirigeants allemands le répètent à l'envi aux Européens : "faites comme nous et vos problèmes disparaîtront". Les Allemands n'ont-ils pas, à partir de 2002, mis en place des réformes structurelles qui, douloureuses à court-terme, portent aujourd'hui leurs fruits ? Les choses ne sont peut-être pas aussi simples, comme le montre une étude publiée le 12 juin par un organisme de réflexion bruxellois, l'European Council on Foreign Relations (ECFR).

L'auteur de cette note, Sebastian Dullian, a comparé la réduction des déficits publics en Allemagne (entre 2002 et 2007) avec celle mise en place en Grèce, au Portugal et en Espagne entre 2009 et 2011.
Pour connaître véritablement les efforts faits par les pays, l'auteur a utilisé les déficits budgétaires corrigés des variations saisonnières : une donnée utilisée par l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) qui élimine les effets liés à la conjoncture.
En période de forte croissance, une réduction des déficits peut en effet masquer une persistance de problèmes structurels. Avec cet indice, l'Allemagne a ramené son déficit structurel de 3,5 % du  produit intérieur brut (PIB) en 2002 à 0,6 % en 2007. Soit une diminution de 2,9 points de pourcentage, soit environ 0,6 point de pourcentage par an.
Il n'y aurait donc pas de quoi faire la leçon aux Grecs, dont le déficit structurel est passé de 12,8 % du PIB en 2009 à 1,8 % en 2011. "En un an, la Grèce a fait environ deux fois plus d'efforts que l'Allemagne en plus de cinq ans", note l'auteur.
Même chose pour l'Espagne, dont le déficit structurel est passé de 9,5 % du PIB en 2009 à 1,9 % en 2012 et pour le Portugal passé de 9,5 % du PIB en 2010 à 2,2 % en 2012. "Rien qu'en 2010 et 2011, chacun de ces pays a fait plus d'efforts de consolidation que l'Allemagne en cinq ans", note l'ECFR.
BAISSES COMPARABLES DES SALAIRES
L'évolution a été comparable en ce qui concerne les baisses des salaires. Selon la Commission européenne, le salaire réel par salarié a diminué de 3,3 % en Allemagne entre 2002 et 2007, soit une baisse de 0,7 % par an.
En Grèce , la baisse a été de 13 % entre 2009 et 2011, au Portugal elle a été de 10 % en deux ans et en Espagne de 7 % en trois ans.
Selon l'auteur, les Européens ont fait deux erreurs : ils ont largement surestimé les prévisions de croissance des pays auxquels ils ont imposé des mesures d'austérité et ils ont largement sous-estimé l'impact de ces mesures sur la croissance, oubliant qu'à partir d'un certain niveau, les coupes budgétaires ne diminuent pas la dette mais aggravent la récession.
Au bout du compte, les Allemands auraient donc malgré tout raison : les mesures prises dans le passé à Berlin constituent bel et bien un modèle. Le problème est que ce n'est pas ce modèle, finalement assez modéré, qui est imposé aux pays actuellement en difficulté.

Royal attaque les "gros machos" de l'UMP

Ségolène Royal a estimé aujourd'hui qu'elle aurait dû être opposée au second tour des législatives à la candidate UMP Sally Chadjaa, une "femme courageuse", éliminée suite aux "manoeuvres d'appareil", qu'elle attribue aux "gros machos de l'UMP" que sont "Raffarin et Bussereau". Ces derniers n'ont "pas cessé de la dénigrer y compris lors de réunions publiques", a déclaré la candidate PS dans la 1ère circonscription de Charente-Maritime "À l'UMP ils ont dit des choses très malveillantes, notamment sur ses origines, c'est insupportable, c'est intolérable, en tant que femme je suis solidaire", a encore déclaré Ségolène Royal à des journalistes, alors qu'elle faisait une pause dans la cafétéria d'un supermarché de la Rochelle. Ségolène Royal a salué son ancienne adversaire, qui "n'a pas suivi les injonctions de Bussereau en contestant le mot d'ordre de l'UMP", en faveur du vote pour le dissident socialiste Olivier Falorni, auquel un duel fratricide l'oppose pour le second tour.

"Les militants UMP ont été privés de leur candidate, du débat démocratique du deuxième tour à cause d'une manoeuvre d'appareil", a-t-elle encore déclaré, suggérant que le duel gauche-gauche à La Rochelle est le fruit d'un complot ourdi depuis les rangs de la droite. "Falorni, Bussereau, Raffarin ce sont des hommes d'appareil, ils font leur petite soupe pour se servir eux-mêmes, pour servir leurs propres ambitions personnelles", a-t-elle encore accusé.

AH LA PAUVRETTE ! TOUS DES MÉCHANTS !! 

Presse féminine française : comment Grazia a gagné la bataille contre Be

L'hebdomadaire féminin Be crée en 2010 par le groupe Lagardère pourrait prochainement passer en mensuel, la faute à de mauvais résultats. Il y a quelques années le magazine Glamour était lui aussi chahuté sur le marché. La presse féminine française est-elle en danger ?

Pourquoi le magazine BE ne fonctionne pas et risque de devenir un mensuel?

Vincent Soulier : BE est historiquement le troisième magazine à avoir fait son entrée récente sur le marché. Il y a eu d'abord Grazia de Mondadori. Le groupe Marie-Claire a lancé Envy et puis Lagardère a lancé BE. Trois magazines exactement sur le même positionnement. Très vite, BE et Envy ont fusionné et n'est resté que BE. Est venue ensuite la sanction du "marché lecteurs" avec une faible diffusion. Puis, presque automatiquement la sanction publicitaire. Grazia a clairement remporté la partie. C'est le deuxième support féminin juste derrière Elle. C'est inouï quand on sait que ce magazine date de 1945. Le succès de Grazia a étouffé BE, ce qui explique un repli en terme de périodicité. On passe de 52 parutions à 12. Le marché dira s'il faudra éteindre le titre ou le pérenniser.

Mais la presse féminine est-elle en bonne santé ?

S'il y a bien un pays où cela fonctionne, c'est en France ! On détient le record en terme de consommation. Il y a une puissance de diffusion incroyable. Là dessus, nous sommes les champions. Le poids des investissements publicitaires avec cette presse est considérable dans notre pays. Nous sommes les seuls avec l'Italie et les Etats-Unis à avoir une presse qui réussit à l'international. Nous avons quand même deux magazines diffusés dans le monde entier (Elle et Marie Claire). La presse féminine française fonctionne ici et s'exporte avec succès.

Avec les difficultés de BE face à la concurrence, on se pose quand même la question du "trop plein" de magazines féminins en France...

Pour moi, la presse féminine est liée à une demande dont l'élasticité est illimitée. Dans les années 1980, quand Axel Ganz a lancé Femme Actuelle et Prisma, on lui disait que le marché était saturé par trop d'offres. Et pourtant, il a cartonné grâce à des innovations majeures notamment sur la couverture.  Pareil avec Grazia qui traite de la mode avec l'angle people. Si on innove, la demande suit. Et puis, il y a une appétence des femmes pour la presse féminine. C'est assez extraordinaire d'ailleurs.

Pourquoi ce succès ?

La notion de plaisir ! C'est la première sensation qui plaît aux lectrices. Et puis bien entendu, la mode dont la Française est friande. Tous les sujets sont abordés de la cuisine au sexe en passant par le people. Chaque goût, chaque femme est représentée. Et comme il y en a pour tous les âges, tout le monde est content.

Est-ce le même succès pour la presse féminine étrangère ?

Oui c'est un succès internationalisé. C'est tout un univers économique rattaché à la pub. La presse féminine est le premier support en publicité. C'est là où les annonceurs investissent le plus massivement et ce, bien avant la presse quotidienne et économique. Le marché du cosmétique et du luxe connait le plus fort taux de croissance, la presse féminine est donc le support parfait pour toucher le public.  On le voit bien avec les pays les plus récemment ouverts à l'économie de marché comme la Russie ou la Chine. Il y a une réelle concomitance entre l'installation de grandes marques de luxe types Chanel et Gucci et la naissance de titres de presse féminins. Ces deux univers fonctionnent étroitement, l'un a besoin de l'autre pour exister.

Finalement, quelle sera la prochaine bonne innovation pour créer un magazine féminin à succès ?

Quelque chose au travers du respect de la planète ou du développement durable. Je pense qu'il y a une idée à trouver. Mais pas ennuyeuse, le plaisir avant tout. C'est la motivation première de la presse féminine. Le plaisir et faire plaisir.


La crise finale ? Cet analyste financier qui prévoit la fin du monde que nous connaissons pour 2012

L'analyste financier Raoul Pal prévoit une série de défauts souverains à travers le monde, menant la communauté internationale vers " la plus grande crise bancaire de l'histoire ", et ce dès 2012.
L'analyste financier Raoul Pal  a été à la tête de GLG Global Macro Fund, et c'est aussi un ancien de Goldman Sachs. Il prévoit une série de défauts souverains à travers le monde, menant la communauté internationale vers "la plus grande crise bancaire de l'histoire". Selon lui, nous n'avons plus beaucoup d'option pour éviter la catastrophe.
Son raisonnement est assez simple.
Le monde n'a plus de moteur de croissance puisque la plupart des pays du G20 arrive au bord du gouffre en même temps. Le monde occidental est sur le point d'entamer sa seconde récession au sein d'une dépression qui n'en finit pas.
Pour la première fois depuis les années 1930, nous entrons dans une nouvelle récession – sans que les indicateurs économiques n'aient eu le temps de revenir à leur hauteur normale. En d'autres termes : le scénario redouté de la “récession à double creux”, aussi appelée "récession en W", est en train de se produire. Les principaux indicateurs économiques le montrent, partout dans le monde comme le montrent les graphiques ci-dessous.
Pour Raoul Pal, c'est un fait : nous allons vivre le pic le plus bas de croissance du PIB dans l'histoire du G7 (le groupe financier international composé des ministres des finances de sept pays riches : France, Allemagne, Italie, Japon, Royaume-Uni, États-Unis, Canada).
 
(Cliquez pour agrandir)
Commandes de biens durables par habitant – en dollars par personne
 
 
Part de la population américaine active 
 
Production industrielle du Royaume-Uni
 
 Production industrielle européenne
 
PIB des États-Unis depuis 1802
 
 

Ce sont les pires fondations possibles pour entrer dans une récession. Dans un entretien accordé au Daily Mail, le président de la Banque mondiale jusqu'au 30 juin 2012 Robert Zoellick, est un peu moins alarmiste que Raoul Pal. Il explique néanmoins que "les marchés financiers font de nouveau face à la grande panique de 2008", ajoutant que "l'Europe, déchirée par la crise, se dirige vers une zone de danger".
Le problème se résume maintenant à une seule chose : la dette. La somme des dettes des dix nations les plus endettées du monde s'élève à 300% du PIB mondial.
L'histoire nous enseigne que lorsque un défaut souverain se produit, il est suivi par une série de défauts : c'est l'effet " domino ". "Nous devons comprendre l'histoire pour saisir le présent.", explique-t-il. Le président de la Banque mondiale évoque lui aussi dans son entretien avec le Daily Mail ce fameux effet " domino " : "Si la Grèce quitte la zone euro, la contagion est impossible à prédire. Les craintes sont que l'Espagne sera paralysée par son secteur bancaire et que le pays sera le prochain domino à tomber." Et ensuite ?
Il se produirait une série de défauts en chaîne : défauts souverains en Europe, défaut souverain au Royaume-Uni, au Japon, puis en Corée du Sud, en Chine, provoquant la plus grave crise bancaire de l'histoire.
Sans savoir précisément ce qui va se produire, Raoul Pal estime qu'on peut logiquement prévoir l'effondrement de la première banque mondiale, et, dans la foulée, du système bancaire européen dans sa totalité, en raison du manque de marge de manœuvre pour de nouveaux plans de sauvetage. Suivra donc la banqueroute des gouvernements eux-mêmes. Selon le spécialiste, personne ne réalise la gravité de la situation, qui est presque inextricable : il n'existerait presque aucune méthode pour arrêter le carnage.
Le problème n'est pas le montant des dettes gouvernementales en elles-mêmes, mais plutôt les dommages collatéraux.
La dette des pays du G10 (Allemagne, Belgique, Canada, États-Unis, France, Italie, Japon, Pays-Bas, Royaume-Uni, Suède, Suisse) s’élève à 70 000 milliards. Mais ses dérivés seraient dix fois plus élevés, à 700 000 milliards, ce qui équivaut à 1200% du PIB mondial.
Si l'Europe fait faillite, la crise touchera inévitablement le Royaume-Uni, puis le Japon et la Chine, et, bien sur, les États-Unis ne seront pas épargnés.
Une cascade qui entraînerait la fin du système bancaire à réserves fractionnaires et de la monnaie fiduciaire. Une remise à plat totale.
Le plus inquiétant est peut-être le calendrier : car l'analyste prévoit ce grand chamboulement pour 2012 et 2013, années qui devraient ouvrir la voie à l'apocalypse financière.
Un effondrement bancaire généralisé et des défauts massifs provoqueraient le plus grand choc économique de tous les temps : la fin des échanges financiers, la fin du crédit-bail, la fin des financements maritimes, agricoles, la fin des marchés obligataires...
Les marchés sont en train de réaliser que les plans de sauvetage, l'opération de refinancement à long terme de la BCE (LTRO), le Fond Européen de Stabilité Financière (FESF), le Mécanisme Européen de Stabilité (MES) sont impuissants.
Avec la chute de l'Italie et de l'Espagne, la prochaine phase serait la nationalisation des banques, qui semble avoir déjà commencé avec le cas de Bankia en Espagne. Ce faisant, les États prennent à leur compte les dettes des banques dans leur propre balance budgétaire. Robert Zoellick confirme que "les dirigeants de la zone euro doivent être prêts à recapitaliser les banques. Dans ces pays, les garanties des dettes souveraines ne devraient pas être suffisantes." Le président de la Banque mondiale ajoute : "Ce n'est pas très clair si les dirigeants de la zone euro sont prêts pour cette étape, mais ils faut qu'ils le soient. Les ministres des Finances n'auront pas le temps d'organiser des réunions sur les perspectives et la politique à suivre."
Après la recapitalisation des banques, il faudrait ensuite s'attendre au blocage des marchés financiers, avec une série de paramètres. Les obligations seront bloquées à 1% aux États-Unis, en Allemagne, au Royaume-Uni et au Japon, tuant ainsi tout le marché obligataire. Seront bannis : la vente à découvert sur les obligations, la vente à découvert sur les stocks, les crédits default swap, les contrats à court terme. Il ne restera alors que le dollar et l'or.
Le risque se portera alors sur une fermeture du système bancaire tout entier, comme cela s'est déjà produit en Argentine en 2001, en Russie en 1998, et au Brésil en 1991.
En conséquence, il nous resterait environ 6 mois d'échanges sur les marchés occidentaux pour nous protéger, ou gagner suffisamment d'argent pour compenser les pertes qui suivront irrémédiablement, "passer notre temps à évaluer les risques, pour finalement finaliser que rien ni personne n'est à l'abri. Après, nous mettrons nos fins casques de protection et attendront que le nouveau système émerge."
Sa conclusion ? "J'aimerais pouvoir voir une autre issue se produire avec une égale probabilité, mais ce n'est pas le cas...Tout ce que nous pouvons faire, c'est espérer que j'ai tort, mais quoi qu'il arrive, un nouveau système émergera, et il ouvrira un éventail tout nouveau d'opportunités. Mais nous retournerons 40 ans en arrière, puis 1500 ans, et 3000 ans ...", ce qui ne signifie pas que le monde régresserait à l'activité économique d'il y a 3000 ans. 
Pal fait plutôt référence aux relations commerciales vieilles de 3000 ans entre les nations le long de l'Océan Indien, qu'il croit être le centre des opportunités mondiales. Tout comme l'Ouest il y a 50 ans, ils ont à la fois de faibles dettes, de fortes épargnes, et une population jeune.
Un tel pessimisme est-il justifié, à l'heure où l'Espagne s'est enfin résolue à accepter un plan de sauvetage de 100 milliards de d'euros pour stabiliser son système bancaire ? La décision a été accueillie avec soulagement par les marchés financiers partout dans le monde, et a provoqué une fonte du prix des obligations.
Pourtant, les analystes financiers ne semblent toujours pas satisfaits, s'étonne The Daily Beast. Le monde financier serait devenu intrinsèquement méfiant, cynique et méprisant, lassé par trois ans de crise de confiance continuelle en Europe. D'abord la Grèce, puis l'Italie, enfin l'Espagne et le Portugal.
A cela s'ajoute la crise mondiale, le pénible redressement des Etats-Unis et les inquiétudes renouvelées au sujet de la trajectoire économique de la Chine, et d'une éventuelle crise immobilière. Il existerait maintenant une sorte de consensus dans le monde financier, qui s'accorde pour prédire l'arrivée inévitable d'une Grand Soir, d'une crise totale, remettant tout à plat (la Grèce étant perçue comme le déclencheur potentiel d'une réaction en chaine.)
Pourtant, selon l'économiste Zachary Karabell, ces inquiétudes sont largement exagérées. D'après ce spécialiste, le monde financier est aujourd'hui tellement obsédé par l'idée que le pire est possible, qu'il en perd tout sens des réalités, et oublie de se poser la seule bonne question : "Tout cela est-il probable ?"
L'Occident, enlisé dans la crise, serait enlisé dans un cercle vicieux de pessimisme et de négativité, laissant totalement de coté la recherche d'idées innovantes et constructives.
L'économiste compare la situation actuelle à la Guerre Froide, et la peur permanente de la guerre nucléaire qui régnait alors. A l'époque, il avait fallu des années aux gouvernements et aux populations pour réaliser que, si le risque existait, il restait peu probable, et qu'il fallait continuer à vivre en prenant conscience des améliorations continuelles qui, d'accord international en accord international, de résolution et résolution, acheminaient le monde vers davantage de paix.
Comme à l'époque, la crise pousse la communauté internationale à prendre ses dispositions. Chaque résolution, aussi temporaire et inadéquate soit-elle, est un pas de plus vers une normalisation et une stabilisation du système. Karabell note ainsi avec optimisme : "Les nations européennes avancent plus rapidement vers l'union fiscale que les observateurs pouvaient s'y attendre il y a encore quelques mois, et ce précisément grâce à la crise".


Affaire Trierweiler : des militants amers et furieux

Venus assister au meeting parisien de Martine Aubry et Jean-Marc Ayrault, les sympathisants PS ne cachaient pas leur colère.

Pas un mot sur «l'affaire du tweet». Martine Aubry et Jean-Marc Ayrault, qui tenaient mercredi soir un dernier meeting au Zénith de Paris, avaient passé des consignes strictes à leur staff: pas de médias! Ni avant, ni après. À Nantes et à Lille, lors des deux précédentes réunions publiques, la première secrétaire et le premier ministre s'étaient plantés avec gourmandise devant les caméras pour répéter qu'ils menaient campagne main dans la main. Cette fois, ils ont emprunté une porte dérobée pour entrer et sortir du Zénith, à l'abri des regards.
Sur scène, Ayrault et Aubry sont revenus sur les sujets que le tweet de la première dame a occultés depuis mardi, au grand dam des socialistes: appel à la mobilisation dimanche pour donner une majorité large au «changement» et violente critique de l'UMP qui a perdu «sa boussole» en faisant des appels du pied aux électeurs du Front national, comme Nadine Morano en Meurthe-et-Moselle, ou qui se désiste localement en faveur d'un candidat du FN.
Les militants du PS se faisaient moins prier pour commenter «l'affaire». Avec sévérité. «Je me suis levé à 6 h 30 ce matin, j'ai ouvert le poste, on ne parlait que de cela, râle Michel, 72 ans. Pour moi, Valérie Trierweiler n'est rien du tout. À quel titre intervient-elle, hein? Qu'elle apprenne à se taire. Ou que le président lui apprenne à se taire.»
Certains bottent en touche, agacés: «On va à un meeting, là! Ce n'est pas intéressant de parler d'un tweet!» tranche une militante, cinglante. Deux lycéennes, blousons de cuir noir, sont moins fuyantes. «J'ai peur que ça mette en l'air les législatives, lâche Lætitia, 16 ans, dans un sourire timide. Tout était si bien parti! J'espère que ça sera vite oublié.» Elle hésite. Puis ajoute: «En plus, Trierweiler veut rester journaliste, il faut savoir ce qu'elle veut!»

«Ça ne motive pas beaucoup»

La porte-parole du PS pour les législatives, Charlotte Brun, candidate dans le Val-d'Oise, qui regrette les «effets totalement démobilisateurs» de cette affaire, souhaite revenir à «l'essentiel»: «Les gens ont des difficultés concrètes, ils ne vivent pas sur Twitter! À Sarcelles, on se bat pour que le taux de mobilisation dépasse les 40 %. On a besoin de montrer que les législatives correspondent à ce qu'on a porté pendant la présidentielle.»
«On ne tire pas sur son mari!» se hasarde Michel, 53 ans, militant au Front de gauche. Sa femme Brigitte se tasse sous son béret noir: «Mais ils ne sont pas mariés, Michel… - Enfin, c'est pareil! On ne fait pas des choses comme ça!» tacle-t-il, furieux. Deux dames patientent dans la queue. «On aurait préféré qu'ils règlent ça entre eux, lance Suzanne, 64 ans. Ça ne motive pas beaucoup pour le scrutin.» «Il y a pire, relativise Michèle, 61 ans. S'ils avaient volé de l'argent… Mais c'est vrai, Hollande en a peut-être un peu trop fait pendant sa campagne sur la normalité…» «Bah, c'est un règlement de comptes entre femmes», résume un ami de ces dames.
Pour un député de Paris, cette affaire est avant tout l'expression d'un «mal-être». Celui d'une femme qui «cherche ses marques» et a sans doute «eu le sentiment qu'elle avait perdu en indépendance». «C'est violent d'être reléguée du jour au lendemain au rôle de “femme de”…» Le député prévient, dans un demi-sourire: «Et ce n'est pas en lui disant “tais-toi” qu'on va régler le problème. Moi, je vous le dis, ce n'est pas fini…»

Quand la droite sort de son long sommeil chiraquien... en renvoyant la gauche à ses propres extrêmes

Jean-François Copé a décidé de faire à la gauche les reproches qui sont fait à l'UMP : une alliance avec l'extrême gauche est-elle moins condamnable qu'un rapprochement avec le FN ? Au cours de l'histoire, droite et gauche ont pourtant multiplié les appels du pied vers ces deux tendances radicales.

En attaquant la gauche sur ses rapports avec l’extrême-gauche, et en assumant des positions de droite affirmées, Jean-François Copé est-il en train de provoquer une rupture avec le chiraquisme ?


Christophe de Voogd : Avant de parler de « rupture », l’historien interroge toujours le temps long ! D’une part les attaques de la droite contre le parti communiste –qui est, ne l’oublions pas la force de frappe du front de gauche actuel- s’inscrivent dans une solide tradition : en mai 68, le Général de Gaulle lui-même évoquait sans ambages le « communisme totalitaire » ; dans la décennie suivante, avec le programme commun de la gauche, la dénonciation des « socialo-communistes » était –y compris chez Jacques Chirac- une figure constante du discours de droite. Il est vrai qu’à cause de l’effondrement de l’URSS et du déclin historique du parti communiste d’une part et de l’essor d’une certaine « political correctness » d’autre part, cette « ressource politique » a été moins utilisée à droite, notamment par Jacques Chirac « deuxième manière », celui des années 1990-2000. Il n’empêche que le soit disant succès de sa « stratégie d’étanchéité » vis-à-vis du FN ne correspond pas aux faits. L’exemple type restant les mauvais résultats de la droite lors des législatives de 1997 : Chirac les a voulues en dissolvant l’Assemblée Nationale et les a perdues justement à cause du FN. Même son succès en 2002 est atypique, puisqu’il s’est retrouvé de façon inattendue seul face au FN au second tour, malgré un score très bas au premier tour (19,88%).

En vérité, du point de vue de l’efficacité électorale, la bonne tactique de la droite semble plutôt à chercher du côté de Nicolas Sarkozy en 2007 : il a réussi à siphonner les voix du FN en se positionnant sur le thème de la « droite décomplexée ». C’est d’ailleurs lui qui avait lancé le mot d’ordre du « ni-ni » (ni PS, ni FN) pour les cantonales de 2011. L’UMP ne fait que poursuivre l’héritage sarkozyste, qui constitue en fait la vraie rupture avec le chiraquisme.

Sur ces questions, il faut en fait distinguer trois niveaux : la tactique, les valeurs morales et la stratégie politique. Aussi bien le « front républicain » mis en avant par Martine Aubry (qui ne concernera dans les faits aucune circonscription !) que l’éternelle accusation de « compromission » de la droite avec le FN, sont de pure nature tactique. Tout comme le vote des étrangers, toujours annoncé et jamais mis en œuvre. La seule fois où le PS –et on doit lui rendre cet hommage- a pratiqué un vrai « front républicain », c’était en 2002. Il y avait là un vrai positionnement moral. Le même esprit voudrait que le PS retire toutes les candidatures socialistes, là où l’UMP est en tête –et réciproquement- en cas de triangulaires avec le FN. Ce n’est nullement le cas, ni d’un côté ni de l’autre.

Justement est-ce la morale qui empêche la droite d’opter pour une position plus à droite ?


Nous entrons ici dans la troisième dimension évoquée : celle de la stratégie politique, c'est-à-dire du positionnement à la fois sur les thèmes et les alliances, compte tenu des évolutions profondes de l’électorat.

Il faut donc considérer l’évolution de l’électorat, notamment celui du FN. Ce parti n’est plus –je parle de son discours public- le même que dans les années 1980 : il est désormais clairement populiste, sur des positions qu’on voit partout en Europe, mais sous le manteau bien français de la « République ». Avec Jean-Marie Le Pen, le FN tenait classiquement des positions d’extrême droite. L’électorat frontiste se répartit désormais en trois catégories : les « ninistes » historiques qui ne votent ni gauche ni droite ; les « droitistes »,ceux qui sont très proches de l’aile droite de UMP et-une catégorie de plus en plus importante d’électeurs populaires issus de la gauche, en banlieue parisienne et dans le Nord par exemple.

Ainsi, dans le Sud Est, un électeur du FN de premier tour votera sans problème UMP au second : le triomphe de Sarkozy le 6 mai dernier dans cette région l’a montré. Dans le Nord, certains électeurs frontistes de premier tour se tourneront vers la gauche au second, comme on a pu le voir lors de la dernière présidentielle à Hénin-Beaumont, par exemple.

Le « nini » de l’UMP est donc une position tactique. Elle repose sur un raisonnement aussi bancal (la symétrie voudrait « ni Front de gauche, ni FN ») que le « front républicain » de Martine Aubry ; mais elle est également habile et vise à ne pas tomber dans le piège tendu à la droite : à savoir le rejet de l’électorat FN, dont le PS serait le premier bénéficiaire, comme en 1997. Et sur le plan moral, l’UMP n’a pas tort de souligner que l’alliance électorale du PS et du Front de gauche n’a rien d’irréprochable, compte tenu des positions de ce dernier, qu’il faut bien qualifier de liberticides : en matière économique bien sûr, mais aussi en matière de médias et de justice. Mais qui a lu le programme du FG ?

Reste que sur le plan stratégique, la question de l’alliance de l’UMP avec le FN demeure : elle est souhaitée par une partie de l’électorat UMP mais conduirait immanquablement à rompre l’unité du parti. 

La droite devrait alors songer plutôt à se recentrer ?

Elle y perdrait une part importante de son électorat, dans une France où les thèmes de droite progressent ! Disons qu’il devrait y avoir à court terme –lors du prochain congrès- l’émergence de deux positions à ce sujet. Cela se jouera sur plusieurs enjeux : le protectionnisme, l’immigration, les questions sociétales, qui distingueront nettement les libéraux d’un côté et la « droite populaire » de l’autre. Toute la question sera alors de voir si l’UMP parviendra à aménager dans son sein cette diversité –comme l’espère Jean-François Copé- ou si une nouvelle « entreprise politique », pour parler comme Max Weber, s’ouvrira au centre. Champ désormais laissé libre –et orphelin- par les errements de François Bayrou et la déconfiture du Modem


«Votez PS avec le FN» : le tract anti-NKM qui gêne

À l'initiative de la candidate FN Brigitte Dupin, des militants ont distribué à Longjumeau des tracts appelant à choisir le PS pour faire barrage à Nathalie Kosciuscot-Morizet. Agacée, la direction du parti a ordonné leur retrait.
C'est un slogan que l'on n'a pas l'habitude de voir sur des tracts du FN: «Faites barrage à NKM, votez PS avec le Front national»… Prévu pour être distribué à 1000 exemplaires sur le marché de Longjumeau, le document, réalisé à l'initiative de la candidate frontiste battue au premier tour, Brigitte Dupin, n'a pas fait l'unanimité.
Sur le fond, la consigne est pourtant cohérente avec la ligne fixée lundi par Marine Le Pen: «Nous demandons à nos électeurs d'appliquer à Mme Kosciusko-Morizet la réciprocité et par conséquent à voter pour le Parti socialiste dans sa circonscription», avait exigé la patronne du parti frontiste à l'égard de NKM, qui avait elle-même appelé aux cantonales de mars 2011 à voter socialiste en cas de duel PS-FN. «Puisque Madame Kosciusko-Morizet a elle-même ouvert cette possibilité, il ne doit pas lui paraître grave que (...) nous laissions nous aussi les électeurs voter socialiste», peut-on lire sur le tract, qui porte le logo du parti.

«Formulation trop brutale»

Reste que sur la forme, le document a fortement déplu à la direction du FN. «“Votez PS avec le FN”, c'est une formulation beaucoup trop brutale. Ce n'est pas la bonne manière de faire connaître la position exprimée par Marine Le Pen. Ce tract n'était pas nécessaire», explique Wallerand de Saint-Just, vice-président et avocat du parti frontiste, qui rappelle qu'il s'agit là d'une «initiative personnelle de Brigitte Dupin». Laquelle assure avoir reçu au départ «l'aval de Marine Le Pen»… A la demande du parti, la candidate éliminée a cependant accepté de ne plus distribuer ces tracts. Le message du parti sera désormais diffusé par médias interposés, précise-t-elle. Seule une trentaine de documents ont été distribués, assure-t-on au FN.
Dans cette 4e circonscription de l'Essonne, le FN, qui a récolté 11% des suffrages, pourrait faire basculer le second tour, qui oppose Nathalie Kosciusko-Morizet (39,46% des voix au premier tour) au socialiste Olivier Thomas (36,29%). Fin mai, un sondage Ifop pour Le JDD prévoyait une égalité parfaite au second tour entre les deux candidats. Dans cette circonscription traditionnellement marquée à droite, François Hollande avait quasiment fait jeu égal avec Nicolas Sarkozy à la présidentielle, remportant 49% des suffrages au second tour.

Le social-nombrilisme


“Blessée”, “meurtrie”, “respecter une mère de quatre enfants”, Ségolène dans ses déboires rochellais, illustre une tendance de plus en plus évidente des dirigeants politiques à tout ramener à leur nombril. Faut-il lui rappeler la sitution des trois millions de Français qui endurent la galère du chômage, des soldats qui perdent la vie en Afghanistan et de leur famille,  des habitants des cités qui vivent dans la terreur et n’osent plus sortir de chez eux? On ne fait pas de la politique pour soi mais pour les autres, sinon, on termine comme elle dans l’impasse. M. Falorni a entièrement raison de résister au diktat de l’appareil socialiste et du gouvernement. Pour sa force de caractère, il est peut-être de ces socialistes indépendants dont on faisait jadis des hommes d’Etat, comme Aristide Briand ou Alexandre Millerand. Quant à Ségolène, elle paye pour son comportement agressif et sectaire de toujours, comme M.Mélenchon de s’être montré hargneux, haineux, méchant, et comme M.Bayrou va payer sa trahison. Le suffrage universel est parfois bon juge.

La France en pleine tempête dans moins de deux mois ?

La situation européenne est franchement préoccupante. Évidemment, pour les habitués de mes billets, la surprise est assez mince. En revanche, les autres vont de découvertes en découvertes à mesure que les alarmes se font plus pressantes de la part de personnalités de plus en plus en vue…

Bien sûr, la presse française est aux premières loges pour décortiquer avec délectation les résultats d ’une élection qu ’une quasi-majorité des Français a boudée, ce qui lui laisse quelques pages, dans les sections intérieures de leurs journaux sur-subventionnés, pour évoquer les douloureuses alertes que lancent des financiers de plus en plus reconnus.
Ainsi, pendant que les quotidiens se tortillent la nouille sur les déclarations fracassantes d ’un Nasri, joueur de foot d ’une équipe incolore, inodore et sans saveur, sur les tweets de la première gaffe de France ou sur la nouvelle loi contre le harcèlement sexuel sans laquelle l ’ensemble de la société française menaçait de basculer dans la barbarie la plus complète et le retour évident au droit de cuissage, on découvre que Christine Lagarde, dans une interview à CNN, confirme l ’analyse déjà particulièrement gratinée de George Soros, qui estimait que les pays européens avaient au plus trois mois pour sauver la monnaie unique.
Les arguments de Soros (ceux de Lagarde se résumant à les reprendre) sont brefs mais efficaces : pour le milliardaire, seuls les Allemands disposent du réel pouvoir d ’infléchir la marche entreprise actuellement, et disposent de trois mois avant que l ’Allemagne ne soit elle-même en difficulté. Si l ’on regarde les chiffres macro-économique du pays, résumés dans l ’analyse de Loïc Abadie qu ’on peut lire ici, force est de constater que Soros a raison : dans les mois qui viennent, la récession qui s ’installe en Europe provoquera inévitablement une forte contraction des exportations allemandes et, par voie de conséquence, entamera sa croissance comme ce fut le cas en 2008 et 2009.

Croissance allemande trimestrielle

Et la question n ’est plus de savoir si l ’Allemagne va avoir des problèmes, ni même quand. Le chat est maintenant sorti du sac lorsqu ’on regarde quelques indicateurs clés :
  • ce mois de mai, le secteur manufacturier s ’est contracté avec le rythme le plus soutenu en trois ans,
  • l ’indice de pouvoir d ’achat est en berne,
  • la production industrielle a déjà baissé,
  • le nombre de création d ’entreprises aussi,
  • les commandes à l ’export aussi,
  • et le sentiment des investisseurs et des analystes marque lui aussi le pas…
Bref : oui, l ’Allemagne a des soucis. Reste donc à savoir ce qui va se produire ensuite car une fois l ’Allemagne elle-même en récession, il ne faudra pas compter sur ce pays pour bailouter tout le petit monde européen dans la bonne humeur et relancer le petit atelier d ’imprimerie d ’art de Draghi La Bonne Combine…
Quant à la France … Elle ne semble pas aller de mieux en mieux non plus. Malgré le retour messianique du socialisme triomphant incarné par un Hollande à la fois majestueux, affûté et redoutablement populaire, un récent commentaire par William Porter, analyste au Crédit Suisse, ne laisse aucun doute sur l ’avenir de l ’Hexagone dans cette crise : cela fait quatre mois qu ’on cache les problèmes par des recapitalisations bancaires au moyen de refinancement auprès de la BCE (LTRO), et compte-tenu de la capacité d ’apprentissage des marchés, il estime que cela peut durer encore un maximum de deux mois. Après quoi, l ’analyste évoque clairement la faillite des mécanismes de soutien et/ou celle de la France.
Autrement dit, début août, la France devrait connaître une phase difficile et si Soros, Lagarde et les analystes du Crédit Suisse ont raison, la rentrée de Septembre s ’annonce particulièrement mouvementée. De toute façon, si on s ’en tient exclusivement aux sommes mobilisées jusqu ’à présent pour subventionner sauver les banques en difficulté, on comprend que la route vers la croissance et la résorption des problèmes n ’est pas celle qui fut prise et que si la route actuelle est droite, la pente est non seulement raide, mais savonneuse, parsemée de mines antichar, et terminée par un mur bien solide en béton armé :
Subventions aux banques, 2012

Devant ce constat, on comprend l ’empressement quasi-maladif de nos « élites » à vouloir tenter l ’intégration européenne politique et fiscale totale : les dirigeants ont bien saisi l ’intérêt qu ’ils pouvaient tirer d ’un sentiment de panique générale. Et laisser perdre une bonne crise majeure comme celle-là serait du gâchis !
Dans l ’idéologie socialiste dominante, bruyamment relayée par les frétillants collectivistes à morale souple comme Attali, seul un Gouvernement Mondial permettra à l ’Humanité de réaliser sa plénitude à base d ’égalité totale et de planisme étatique débridé (le soviétisme, mais « en mieux », quoi). Et le chemin évident pour ce gouvernement mondial passe par la coagulation des nations entre elles, ce que la construction politico-technocratique européenne permettait dans une certaine décontraction au moins jusqu ’à dernièrement, la crise ayant quelque peu crispé les peuples.
La prochaine étape, avec l ’accélération de la déliquescence de l ’euro et l ’enchaînement prévisible des faillites d ’états, sera parfaite pour pousser l ’agenda fédéraliste en clamant à la face du monde affolé qu ’il est LA solution aux crises financières, aux problèmes économiques, aux sexes tordus et aux motos russes qui refusent de démarrer. Et ne croyez pas qu ’il s ’agit de conspiration, l ’agenda existe bel et bien, au moins dans la tête de certains députés : l ’union politique et fédérale avance, à petit pas, pour ne pas faire peur.

Il reste quelques jours avant les résultats des élections. Je parle ici des grecques, les législatives françaises n ’ayant à peu près aucun intérêt, si ce n ’est pour les petites grimaces des uns et des autres à l ’arrivée ou au départ de certains députés. Le 17 juin au soir, la Grèce va, implicitement, choisir de rester dans l ’Euro, ou de s ’en séparer. Dans ce dernier cas, notez qu ’aucun député fraîchement élu, aucun ministre nouvellement en place, aucun Président des Bisous ne semble avoir montré la moindre préparation à ce qui suivra.

Pourquoi la droite est dominée

Concernant le Front national, l’UMP doit continuer sur une ligne autonome sans se la faire imposer par le microcosme de gauche et d’extrême-gauche.
L’UMP a tenu bon. Pas de front républicain pour faire barrage à tout prix au Front national. Même Nathalie Kosciusko-Morizet a tenu bon. Elle qui était invitée au journal de 20 heures pour désavouer son parti. Elle a enfin découvert que Mendès-France ne s’alliait pas avec les communistes.
Peut-être le discours de Jean-Luc Mélenchon, au soir du premier tour des élections législatives, a-t-il décillé quelques paires d’yeux : « l’ennemi a de nombreux moyens pour manœuvrer et tripoter dans les esprits » mais « la grande roue de l’histoire est en marche », a-t-il énoncé en langage bolchevique. Interrogé ensuite sur la chaîne i-télé, il qualifie, au nom « des démocrates et des républicains », le FN de « ferment de division du peuple et en particulier des travailleurs ».

Non, le FN n’est pas antirépublicain. Il représente des sensibilités qui ont droit de cité en France. Selon la formule d’Ivan Rioufol, la liberté d’expression est constitutive de l’identité française. Non, le FN n’est pas un « front anti-national », titre du livre de Nathalie Kosciusko-Morizet et slogan d’extrême-gauche.
Des politologues d’extrême-gauche ont échafaudé l’hapax « dénationalisme » : parti politique déloyal envers la démocratie, de façade parlementariste mais de substance fasciste, le FN ne serait pas nationaliste mais anti-national. Ce mode de raisonnement délirant, qui s’en prend aux travaux de Pascal Perrineau et Michel Winock comme complices du FN, véhicule un vocabulaire conspirationniste : « révèle », « occulte », « masquer », « double jeu »… La droite ne doit plus confondre ces vessies d’extrême-gauche avec des lanternes scientifiques.
Moins la droite est à droite et plus ils lui pardonnent
« Est-ce que la droite républicaine et du centre défend la nation ? », demande Bruno Le Maire, un des cerveaux de l’UMP (le 14 mai sur la chaîne LCP). Cette formule, répétée à deux reprises, n’est pas un lapsus. A proprement parler, elle est absurde : « la droite du centre », autant dire le football du rugby, ou bien le Canada de la France…
On comprend pourquoi il s’emmêle les crayons. Terrifié à l’idée de s’être enhardi à parler de nation, le cadre de l’UMP sait qu’il peut lui en cuire. Il risque de susciter l’ire médiatique des gros bras d’extrême-gauche. Il doit à tout prix donner des gages. Montrer par des formules rituelles qu’il n’est pas d’extrême droite.
C’est ainsi qu’à l’UMP, la base électorale et militante s’affiche de droite alors que les notables se réclament du centre-droit. Ils ont intériorisé la grande inhibition sémantique dictée par la gauche. Qui ne se réclame pas du centre-droit est de droite, donc déjà un peu d’extrême-droite. Car l’extrême-droite commence à droite du centre-droit. Quiconque combat la gauche plutôt que l’extrême-droite est d’extrême-droite. Le seul fait de nommer l’extrême-gauche « l’extrême-gauche » est déjà suspect : on doit dire de préférence la « gauche de la gauche ».
Au fil d’une série de contributions, « La droite est une coupable toute trouvée », « La gauche : une belle petite famille », « La recomposition de la droite n’aura pas lieu », « Contre la prétendue droitisation des sociétés », « Extrême droitisation, ah bon ? », j’ai montré comment Jacques Chirac s’était laissé dicter un terrorisme intellectuel illibéral consistant à faire élire des communistes contre des candidats FN.
L’on n’assiste ni à une extrême-droitisation des débats, ni à une droitisation des sociétés. Il faudrait cesser de payer tribut aux sirènes antifascistes de la caste médiatique qui exigent que les hommes politiques de droite aient des « états d’âme », se « sentent mal à l’aise » ou « prennent leurs distances ». Comme le souligne Brice Couturier au sujet des commentateurs : « moins la droite est à droite et plus ils lui pardonnent ». Mais la droite ne sera jamais suffisamment « dé-droitisée ». Elle sera toujours plus à droite que la gauche et le prix à payer pour que l’extrême-gauche cesse de l’extrême-droitiser serait exorbitant.

Hollande demande à la Grèce de tenir ses promesses

À quatre jours des élections législatives grecques, le président de la République a rappelé la nécessité pour la Grèce de poursuivre ses mesures d'assainissement budgétaire.

Le président maraud.
La pression monte sur les épaules des dirigeants politiques grecs, à quatre jours des élections législatives qui s'annoncent cruciales pour le pays. Plus de deux semaines après Christine Lagarde, qui avait demandé aux Grecs de payer leurs impôts, le président de la République, François Hollande, exige des dirigeants politiques de respecter leurs engagements. Sinon sa sortie de la zone euro sera inéluctable. «Si l'impression est donnée que les Grecs veulent s'éloigner des engagements qui ont été pris et abandonner toute la perspective de redressement, alors il y aura des pays qui préféreront en terminer avec sa présence dans la zone euro», a-t-il déclaré à la chaîne de télévision grecque Mega.

Hollande veut une «relation de confiance» avec la Grèce

Ironie du sort, ces déclarations interviennent alors que la presse allemande soutient que Berlin serait prêt à assouplir le plan d'austérité grec. Un renversement de situation surprenant quand on se souvient qu'il y a encore quelques mois l'Allemagne était moins généreuse avec la Grèce que la France. Mais François Hollande rappelle que la sortie de la Grèce n'est pas le scénario qu'il envisage. «Je suis pour que la Grèce reste dans la zone euro, mais les Grecs doivent savoir que cela suppose qu'il y ait une relation de confiance, explique-t-il. J'ai conscience que les électeurs doivent avoir la pleine souveraineté, mais je dois les prévenir, parce que c'est mon devoir, parce que je suis un ami de la Grèce. C'est le langage de la vérité.» Et d'ajouter: «Je ne menace pas la Grèce, ce ne serait pas la bonne attitude.»
Tout en réaffirmant sa volonté de défendre des mesures de croissance pour la zone euro, le président de la République a rappelé que la Grèce devait poursuivre ses mesures d'assainissement budgétaire. «Autant il est possible, et j'y veillerai, comme président de la France, d'apporter des fonds à la Grèce pour sa croissance, pour l'amélioration de sa situation, autant l'abandon pur et simple du mémorandum serait regardé par beaucoup de participants de la zone euro comme une rupture», a-t-il dit.
La Grèce, qui retourne aux urnes le 17 juin pour renouveler son Parlement, continue d'être au centre de la crise de la dette dans la zone euro, au prix de tensions sociales et politiques. «Les pays de la zone euro doivent rester dans la zone euro, à condition de le vouloir», a-t-il conclu. Lors des dernières législatives début mai, marquées par un vote anti-rigueur sanctionnant les partis traditionnels, aucun parti n'a obtenu la majorité, contraignant à organiser un nouveau scrutin sous l'égide d'un gouvernement intérimaire. La droite conservatrice et la coalition de la gauche radicale du Syriza abordent ces élections au coude à coude.

TIENS, IL COMMENCE A TENIR LE MÊME DISCOURS QUE NICOLAS SARKOZY, PRENDRAIT IL CONSCIENCE DES RÉALITÉS ?
J'EN DOUTE, NOUS N'AVONS RIEN A ATTENDRE DE CE JEAN FOUTRE.

Le Front anti-FN en train d’imploser ?


Dans un entretien au Télégramme de ce mercredi, Marine Le Pen estime que « le mur anti-FN » est bien défoncé : « Il a implosé. Ne serait-ce qu’avec la consigne donnée par l’UMP qui a enterré ce qu’ils appelaient le “front républicain”. (…) Maintenant, ils ont évolué sous la pression de leurs électeurs et de leur base. Une très grande majorité des électeurs UMP se sentent plus proches de nos options alors que la plupart des dirigeants de l’UMP se sentent plus proches des socialistes. »
Le bureau politique de l’UMP a opté lundi, en vue du second tour des législatives, pour le ni FN, ni gauche, au motif que le PS « fait alliance avec le Front de gauche » selon les termes de son secrétaire général, Jean-François Copé. Nous avons dit hier l’inanité et la stupidité de cette fausse symétrie entre les prétendus extrémismes de droite et de gauche. Il n’empêche qu’elle constitue à sa manière un « moindre pire » par rapport à l’affligeante stratégie chiraquienne de s’allier jusqu’à la gauche extrême pour faire barrage au Front national !
Les ténors du PS, dont le Premier ministre Jean-Marc Ayrault, ne s’y sont pas trompés qui dénoncent cette nouvelle tactique, accusant grossièrement la « droite » de se préparer à conclure une « alliance » avec le FN et à rompre le cordon sanitaire instauré de longue date autour de ce bouc émissaire : « Bien sûr, ils y vont par petites touches, mais ce “ni-ni” c’est une rupture avec ce qui s’est passé depuis très longtemps », a-t-il fustigé. Alors que Jacques Chirac n’avait « pas transigé avec cela », le chef du gouvernement a reproché à l’UMP de « lâcher » sur ces principes imposés par la gauche à la droite en une funeste praxis en faveur de la gauche. « C’était en marche avec Nicolas Sarkozy mais là l’UMP est en train de franchir un cap », a-t-il déploré.
Au retour d’un déplacement pour soutenir Ségolène Royal (voir l’article de Jean Cochet sur « les filles de La Rochelle » !), la première secrétaire du PS Martine Aubry a tenu des propos similaires. Là où Jacques Chirac « avait mis des digues » avec le Front national, Nicolas Sarkozy « a mis des passerelles » : « Et ce qui se passe depuis le comité politique de l’UMP hier, qui ne choisit pas entre le FN et le Parti socialiste, est extrêmement grave », a affirmé sans rire le maire de Lille. Dans son collimateur, le candidat UMP des Bouches-du-Rhône Roland Chassain, qui s’est exprimé auprès de l’hebdomadaire Minute et a retiré sa candidature pour soutenir le Front national contre Michel Vauzelle. Mais aussi l’ancienne ministre Nadine Morano, qui en appelle (en raison de valeurs communes) « aux voix du FN » dans ce même journal, lequel (après, déjà, le fameux entretien avec Gérard Longuet), « devient le journal officiel de l’UMP », dénonce Martine Aubry.
Interrogée sur l’appel de Nadine Morano aux électeurs du FN à voter pour elle, Marine Le Pen répond leur laisser une liberté totale : « Je ne soutiendrai pas madame Morano. Je laisse la liberté totale à mes électeurs. (…) Ce sont des citoyens à part entière, ils sont donc aptes à décider ce qui est le mieux pour leur circonscription. » Dans le cadre de la réciprocité (en réponse à Chassain), le FN cependant s’est officiellement retiré dans une des 32 circonscriptions où il est présent en triangulaire, dans les Pyrénée-Orientales. Mais Marine Le Pen a condamné l’attitude de sa candidate dans la 5e circonscripition du Vaucluse (Carpentras- Nord), Martine Furioli-Beaunier, qui s’est retirée d’elle-même d’une triangulaire pour « faire barrage à la gauche ». En revanche, après sa demande au siège du FN, ce dernier a approuvé le choix de sa candidate éliminée dans la 9e circonscription de Loire-Atlantique, Marguerite Lussaud, d’appeler à voter pour le député sortant UMP, Philippe Boënnec, qui avait demandé son soutien. Affirmant notamment son opposition au droit de vote des étrangers et au mariage homosexuel, celui-ci avait déclaré : « Sur ces valeurs-là, sur les valeurs de société, nous partageons plus de choses en commun avec le FN qu’avec le PS. » C’est ce qu’on appelle un front patriotique qui est le contraire de la discipline républicaine.
Tandis qu’Henri Guaino, ex-conseiller spécial de Nicolas Sarkozy, a critiqué les « leçons » de la gauche, le député Jean-Paul Garraud (Droite populaire), s’est interrogé sur la pertinence du maintien d’un cordon sanitaire (sanitaire pour qui ?) : « Les gens ne font plus la différence entre les partis au sein du bloc de droite. » Même si les gros dirigeants de l’UMP (Coppé, Fillon Juppé…) font encore gauchement de la résistance à droite, leur dérisoire « ni-ni » montre déjà un signe de faiblesse : oui, si le mur anti-FN (construit par la gauche avec la collaboration des « idiots utiles » de la droite piégée) n’a peut-être pas encore implosé, il est bien en train de se démolir…

DSK : ceux qui savaient

L’”affaire du Sofitel” avait déjà permis d’exhumer quelques indices du comportement problématique de Dominique Strauss-Kahn avec les femmes, une double vie que l’enquête sur le réseau de prostitution autour du Carlton de Lille allait spectaculairement confirmer.

Les deux journalistes du Monde Raphaëlle Bacqué et Ariane Chemin révèlent dans Les Strauss-Kahn (1) l’étendue des obsessions sexuelles du directeur général du Fonds monétaire international et la connaissance assez précise qu’en avaient certains proches et son principal rival présumé pour la présidentielle de 2012, Nicolas Sarkozy. Noceur de surcroît imprudent (en juillet 2003, un article du Nouvel Obs avait même décrit, sans le citer nommément, sa participation à une soirée échangiste), DSK comptait sur l’équipe de communicants de l’agence Euro RSCG qui l’entourait pour contenir les éventuels scandales. Ils y parvinrent jusqu’à un samedi de mai 2011…

Le lecteur sort de ce livre passionnant avec deux questions pendantes. Nicolas Sarkozy, qui répète pourtant à certains interlocuteurs « Tu sais très bien qu’il ne PEUT pas être candidat », n’a-t-il pas « remis en selle » DSK au FMI pour qu’il s’impose in fine comme candidat socialiste à la présidentielle de 2012 dans l’espoir de le discréditer lors de la campagne électorale en organisant la révélation de ses turpitudes connues ?
L’absence d’ « envie d’y aller » perçue chez DSK ne s’expliquait-elle pas non pour des raisons politiques mais par le pressentiment qu’il avait que sa vie serait épluchée ? Car « les campagnes électorales sont comme des scanners qui révèlent le squelette de ceux qui s’y lancent », selon le sentiment exprimé par un candidat qui se sera révélé contre toute attente plus intelligent que lui, un certain… François Hollande.

Trierweiler affirme que son compte Twitter a été "piraté" mercredi

Valérie Trierweiler a affirmé à l'AFP que son compte Twitter avait été "apparemment piraté" ce mercredi, après l'apparition à 17 h 49 d'un message comportant un lien renvoyant vers une brève de Rue89.

Tweet publié sur le compte @valtrier
Le site d'information en ligne y cite un article du Monde.fr expliquant que "le 4 juin, ulcérée par la publication du making-of du portrait officiel du président, [Valérie Trierweiler] appelle la rédaction pour demander le retrait de deux photos qui la montrent assistant à la prise de vues dans le parc de l'Elysée. Ce qui n'a pas été fait."
La compagne de François Hollande a en outre précisé à l'AFP qu'elle n'avait "jamais demandé le retrait de photos". Son chef de cabinet, l'ancien journaliste de RFI Patrice Biancone, a confirmé le piratage et prévenu qu'il allait en avertir "les services" de l'Elysée.
La veille, Valérie Trierweiler avait provoqué la stupeur en postant un message en fin de matinée dans lequel elle apportait ses encouragements à Olivier Falorni, candidat dissident du PS, opposé à Ségolène Royal au deuxième tour des législatives à La Rochelle.
Ce soutien avait suscité les moqueries de la droite et des critiques de socialistes. Mercredi, le premier ministre Jean-Marc Ayrault a conseillé à la compagne du président d'avoir "un rôle discret".

BEN VOYONS !