TOUT EST DIT

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lundi 4 février 2013

Le pays réel face au pays légal

Tandis que les députés votaient ce 2 février l’article 1, le plus décisif, du projet de loi Taubira, des légions d’opposants à cette dénaturation révolutionnaire du mariage ont manifesté pacifiquement partout dans toute la France, à l’appel de « La Manif pour tous », démontrant une nouvelle fois la force mobilisatrice d’un réseau de familles issu du pays réel.


La police, dans un « réductionnisme » idéologique persévérant, a annoncé avoir compté à 16 heures environ 80 000 personnes dans 80 rassemblements ou défilés, alors que les organisateurs ont dénombré 90 rassemblements (pratiquement un par département devant la préfecture, une mairie de grande ville, ou un lieu symbolique). Selon la police, les manifestants étaient 15 000 à Versailles, 6 500 à Paris, 4 500 à La Défense (10 000 selon les organisateurs), 5 000 à Rennes, 3 000 à Nantes, 2 700 à Angers, 2 500 à Vannes et Tours, 2 200 à Bordeaux (7 000 selon les organisateurs), 1 800 à La Roche-sur-Yon, 1 600 à Lyon (5 000 selon les organisateurs), des milliers à Marseille, à Toulouse, environ 1 000 au Mans, à Caen et à Melun, 600 à Perpignan, 500 à Strasbourg, Avignon ou Albi, 300 à Lille… Même avec ces chiffres minimisés à outrance, on induit que la mobilisation était très largement supérieure à l’addition finale officielle, riche de promesses pour la nouvelle manifestation nationale, annoncée le 24 mars dans la capitale.
Fait notable également : aucun incident n’a été signalé en fin de journée, alors que des contre-manifestations avaient réuni plusieurs dizaines de personnes au total à Rennes, Saint-Brieuc, Strasbourg, Bordeaux ou Toulouse. A Vannes, Mgr Centène s’était joint aux familles. A Paris, la manifestation, qui avait lieu emblématiquement à proximité de l’Assemblée nationale, a reçu le soutien de plusieurs députés UMP, dont le président du groupe Christian Jacob qui a mis en garde contre « les bouleversements éthiques et bioéthiques que la loi (allait) entraîner ».
Son collègue Hervé Mariton avait auparavant regretté que « la mobilisation de l’opposition n’(ait) pas été suffisante » pour voter contre l’adoption de l’article 1er du texte : seuls 348 députés (249 contre 97 et 2 abstentions) étaient présents lors du vote à la mi-journée. Mais ils sont où, mais ils sont où les députés de l’opposition ?
Des élus s’étaient joints cependant aux manifestants dans d’autres villes. « J’étais hier à l’Assemblée, je suis aujourd’hui sur le terrain, on ne faiblira pas », a déclaré à Avignon la députée FN Marion Maréchal-Le Pen. On notera d’ailleurs la pertinence de son intervention pour soutenir un amendement contre l’article clé de la loi : « La vérité, c’est que vous ne pouvez élargir l’institution du mariage sans la détruire. Ce n’est pas l’orientation sexuelle qui fonde le droit de se marier, mais le sexe, c’est-à-dire la distinction anthropologique entre un homme et une femme. Les hommes et les femmes homosexuelles ou hétérosexuelles ont le droit de se marier, mais avec une personne de sexe différent, parce que les sexes ne sont pas interchangeables. Si l’orientation sexuelle devient un critère de droit, pourquoi l’orientation culturelle n’en serait-il pas un ? Pourquoi à terme, refuser la polygamie, pratiquée dans plusieurs pays, parce que selon vous, c’est un argument valable ? »
« Les lignes bougent ! », s’est félicitée pour sa part Frigide Barjot à la manifestation parisienne, en rendant hommage au député divers gauche de Martinique, Bruno Nestor Azérot, qui a dit jeudi à la tribune de l’Assemblée son opposition au projet en des termes particulièrement percutants (voir notre édition de samedi). « Nous sommes là pour libérer nos députés », a-t-elle lancé à la foule, tandis que les manifestants étaient invités à signer une pétition demandant la saisine du Conseil économique, social et environnemental (CESE), « troisième assemblée constitutionnelle de la République ».
« Le premier objectif est de réunir les 500 000 signatures pour bloquer la progression du débat », a déclaré à ce sujet le porte-parole du collectif « Manif pour tous 33 », Raphaël de Bouraynes, à Bordeaux. « Tant que la loi n’est pas promulguée, on peut encore les faire reculer », déclarait à Marseille Raphaël Michel, coordinateur du rassemblement dans les Bouches-du-Rhône. « C’est un message fort que nous voulons envoyer aux députés », affirmait aussi à Strasbourg la porte-parole, Isabelle Cubillié, dénonçant « un projet de loi injuste » et qui « remet en cause toute la filiation ».
Une lettre aux députés signé « La Manif pour tous et partout » les interpellait clairement en concluant ainsi : « Et à défaut de votre liberté de conscience, la nôtre nous enverra toujours plus nombreux dans la rue, le dimanche 24 mars prochain et ce dans un vaste mouvement de libération des consciences, jusqu’à ce que vous, et le président de la République, nous entendiez enfin ! »
REMI FONTAINE

Victoire, mais entre parenthèse

Victoire, mais entre  parenthèse


François Hollande a été accueilli triomphalement au Mali, et cette visite parachève un indiscutable succès de nos troupes envoyées au Sahel. Le conflit est loin d’être terminé, puisque la menace djihadiste existe toujours, puisque l’État malien demeure inconsistant et que les risques de règlements de compte intérieurs sont considérables. Mais la victoire militaire, remportée à l’initiative du président de la République et chef des armées, lui donne une stature nouvelle, diamétralement opposée à l’image de mollesse qui lui collait à la peau. Inspiré d’un flasque dessert industriel, son surnom est connu. Mais « Flanby » peut être très ferme et laisser ses ennemis sur le flanc.
Il l’avait démontré également sur le terrain intérieur, en conquérant l’Élysée, alors que beaucoup le considéraient hors-course au départ.
Preuve, au-delà des caricatures, que pour accéder à la fonction suprême et pour l’assumer, il faut des qualités de tacticien, mais aussi de stratège – toute l’histoire de la Ve République l’illustre. Preuve que, pour endosser complètement l’habit présidentiel, il faut souvent du temps, ce fut le cas pour Nicolas Sarkozy, encore davantage que pour François Hollande.
Mais le même regard rétrospectif invite également à relativiser : remporter une offensive en politique étrangère n’a jamais de retombées durables sur l’échiquier hexagonal. L’épisode malien ne sera qu’une parenthèse.
L’opinion ne se laissera pas distraire, non plus, par la parenthèse sociétale que constitue le débat sur le mariage pour tous. Malgré les couacs à répétition au sein de la majorité – nouvelles turbulences, hier, à propos de la PMA, la procréation médicalement assistée – l’opposition est encore trop faible pour empêcher le vote de la loi…
Aux yeux des Français, l’essentiel est ailleurs, dans le combat contre le chômage, dont il faut rappeler qu’il est ancien, même si son actualité est particulièrement cruelle. Depuis Valéry Giscard d’Estaing, à la fin des années 1970, tous les présidents ont tenté, sur le front de l’emploi, de jouer les commandants en chef. Mais ils sont apparus surtout comme des chefs désarmés. C’est en France, et non pas en Afrique, que se déroulera la bataille suprême du quinquennat.

Tombouctou-Bruxelles en passant par Berlin

Tombouctou-Bruxelles en passant par Berlin


Voilà qui fait chaud au cœur: la France accueillie en libératrice à Tombouctou et à Bamako en la personne de son président de la République. Au son des tam-tam. A l’africaine. Sous des images qui pourraient faire penser à 1944/1945.
Voilà qui pose aussi d’autres questions. Sur l’engagement de Paris dans le Sahel, dans la lutte contre le terrorisme le plus obscur. Sur la place de l’Afrique depuis longtemps terre d’émigration – donc aussi d’immigration – dans nos sociétés européennes.
Mais voilà qui pose encore d’autres questions. D’abord celles du quotidien: le véritable grand défi lancé à la France reste d’ordre social et économique. Ensuite, la question de l’Europe. L’aide promise par nos partenaires – Royaume-Uni excepté – frise vraiment le ridicule: des avions-ravitailleurs soumis à l’approbation du Bundestag allemand, quelques paires de bottes «made in Germany» à fournir aux soldats africains de la relève française au Mali. Une relève remplie de doutes...
Bref, la France, bien qu’appuyée sur un plan logistique par les États-Unis, est seule dans un sous-continent pourtant plus important que l’Europe en termes de surface. Tout ce qui ne se rapporte pas directement au fric ne concerne visiblement pas nos partenaires à Bruxelles, au sein de l’UE à 27 ou à Berlin. Malheureusement, une cruelle évidence qui prouve que l’Europe des grands rêves doit encore être rangée au placard des utopies.
Oui, mais l’intervention au Mali dessine aussi une autre réalité: ce que Paris est absolument incapable de faire sur le vital plan économique donne une dimension politique à la France. Et face à l’Europe, face au monde de la finance également, ce poids politique pèse très lourd. En atout du volontarisme. Et pas seulement en politique dite «intérieure» d’un gouvernement aux abois, confronté aux problèmes socio-économiques que personne n’ignore...

Le travail réenchanté ?

Le travail réenchanté ?


Les années 1980-1990 résonnaient de l'annonce de la fin prochaine du travail.« C'est fini et c'est une bonne nouvelle ! », claironnait Guy Aznar, chantre de la créativité. L'Américain Jeremy Rifkin, spécialiste de la prospective, prophétisait la fin du travail, devenu, selon la sociologue Dominique Méda, « une valeur en voie de disparition » qu'elle jugeait encore urgent, dix ans plus tard, de « désenchanter ».Bref, le travail semblait en plein déclin.
Il l'était, en effet. L'emploi productif amorçait un net recul du fait des gains de productivité et de la délocalisation dans les pays à bas coûts. Le chômage explosait. Une question dominait alors : ne faut-il pas se désintoxiquer en vue de la « vraie vie » et du partage de ces emplois devenus rares ? C'était le « Travailler moins pour travailler tous » qui n'a pas tardé à buter sur l'écueil de la compensation salariale totale, exigeant de nouveaux gains de productivité, contraires à l'objectif d'embauche et désastreux pour la santé. On connaît la suite (stress, suicides...). Elle a conduit à ne plus voir que la face sombre du travail.
Mais - paradoxe - les Français ont confirmé, dans le même temps, leur attachement au travail, loin devant les autres pays. En 2009, 84 % des salariés en avaient une perception positive. Un effet de sa rareté croissante, de la peur du chômage ? Pour une part, sans doute, mais l'explication ne suffit pas.
Tout comme on ne saurait réduire le travail à sa fonction économique de pourvoyeur de revenus. C'est bien sûr important. Nombre de salariés, rencontrés par François Chérèque lors de l'enquête qui a nourri son dernier livre, avouent qu'ils « laisseraient tomber leur job fastidieux » s'il n'y avait pas cette contrepartie. Une manière de dire, a contrario, que le travail ne revêt de l'intérêt que lorsqu'il permet de se construire, voire même de s'épanouir. Il constitue donc une valeur qui ne doit pas être exagérée, comme par le passé, pas non plus être sous-estimée.
Depuis les années 2000, on peut parler de redécouverte des aspects positifs du travail. Sans nostalgie, ni moralisme bêlant. Il s'agit d'un retour, attesté par une abondante littérature, à sa dimension anthropologique. Les Français le reconnaissent comme un vecteur d'intégration sociale (« essentiel pour trouver sa place dans la société »pour 93 %), de création de lien et d'épanouissement (pour 90 %), de langage par lequel chacun exprime sa singularité dans le rapport aux hommes et aux choses.
Mais cette « positivité » impose des conditions. Je ne me réalise dans mon travail qu'à condition de pouvoir m'y reconnaître avec un minimum de fierté. Nommons cela une dimension esthétique : d'une certaine manière, mon travail est une « oeuvre », sous peine de devenir un fardeau.
Toutes les enquêtes démontrent qu'une large part de la souffrance professionnelle résulte de l'impossibilité du « travail bien fait », du fait de la pression, de la vitesse d'exécution. Combien d'employés au contact de la clientèle, d'infirmières, d'agents de Pôle Emploi le déplorent. « Vite ! ». Rarement : « Bien ! »
Voilà qui dit clairement, par le négatif, l'importance de se réaliser et de se faire reconnaître par son oeuvre. Mais la question subsiste, terrible : comment faire en sorte que le plus grand nombre accède, comme il y aspire, à ce travail épanouissant, si rude mais si bienfaisant ?

Parisot dénonce les décisions «désastreuses» de Hollande

Pour la présidente du Medef, Laurence Parisot, invitée du «Grand Jury RTL-Le Figaro-LCI», la taxe à 75% ou la hausse de la fiscalité du capital effraient les investisseurs étrangers. Le pacte de compétitivité est en revanche «un premier pas » dans la bonne direction.

PSA à Aulnay, Good­year à Amiens: l'attitude jusqu'au-boutiste de la CGT est contestée dans les dossiers industriels les plus explosifs du moment, où des milliers d'emplois sont en jeu. Invitée dimanche du «Grand Jury RTL-LCI-Le Figaro», Laurence Parisot n'a pourtant pas voulu accabler la centrale syndicale, soulignant que certaines dérives étaient purement locales et liées à la présence de l'extrême gauche. «La CGT n'est pas uniforme, il y a beaucoup d'entreprises dans lesquelles les représentants de la CGT acceptent de participer au dialogue social», a noté la présidente du Medef.
Pour elle, les difficultés de la filière automobile sont dues à l'interventionnisme de l'État, pas aux erreurs des dirigeants de ces entreprises. Pas question pour Laurence Parisot de critiquer le salaire de Carlos Ghosn, le patron de Renault-Nissan, «un homme talentueux»: «Tout cela dépend de la décision du conseil d'administration.» Pour Laurence Parisot, l'accord sur la flexibilisation du travail signé le 11 janvier avec certains syndicats est «potentiellement historique». Potentiellement, car un risque existe que l'aile gauche de la majorité le dénature en le transposant dans la loi. Laurence Parisot menace, si tel était le cas, de retirer sa signature. Si l'accord avait existé plus tôt, il aurait permis d'éviter des désastres du type de Goodyear à Amiens, assure la patronne des patrons.

«Dégressivité» des allocations chômage

Laurence Parisot juge que le plan de compétitivité français, avec son crédit d'impôt, n'est «qu'un premier pas», bien qu'allant dans la bonne direction. Son jugement est en revanche bien plus tranché sur d'autres mesures fiscales prises par François Hollande lors des premières semaines de son mandat, qualifiées de «désastreuses». En ligne de mire, l'alignement de la fiscalité du capital sur celle du travail et la taxe à 75 %, qui ont dégradé l'image de la France aux yeux des investisseurs étrangers.
Des propos forts, propres à rassembler le milieu patronal. Sans doute pas inutile lorsqu'on cherche à prolonger de deux ans son mandat à la tête du Medef - même si Laurence Parisot a redit que sa demande de modifier les statuts de l'organisation ne la concernerait pas forcément elle, et qu'elle n'avait «pas encore pris (sa) décision» à ce sujet. Ce qui ne l'empêche pas de faire des propositions pour les mois qui viennent. Comme, par exemple, d'étudier des «dégressivités par paliers» sur les allocations chômage, afin de réduire le déficit de l'Unedic et d'inciter les chômeurs à reprendre un emploi.

"Mariage pour tous" : et un couac de plus !


L’examen par les députés du projet de loi  consacré au mariage homosexuel, qui est très loin d’être terminé, a donné lieu ce dimanche 3 février, dans une ambiance tendue,  à un nouvel incident majeur.
Avant d’être désavouée par le Premier ministre en personne, Dominique Bertinotti, la ministre déléguée à la famille, avait en effet cru pouvoir affirmer que la question controversée de la PMA (Procréation médicalement assistée) figurerait bien dans le projet de loi sur la famille qui doit, en principe, être présentée au conseil des ministres à la fin du mois de mars. Et cela, avait-elle dit, même si le Comité national d’éthique, saisi par François Hollande, n’avait pas à ce moment-là pu rendre encore son « verdict ».Rectificatif rapide et très carré de Jean-Marc Ayrault : «Il n’en est pas question ». Le gouvernement attendra l’avis des « sages », et exclut donc de paraître les court-circuiter.
Question de courtoisie républicaine. Mais question politique aussi : si le mariage homosexuel est largement admis et sera au bout du compte voté, on croit sentir, en effet,au sommet de l’Etat un certain flottement.  La semaine qui vient de s’achever a vu le gouvernement récuser finalement toute idée de GPA (gestation pour autrui, autrement dit les « mères porteuses ») alors qu’une fraction de la majorité et même quelques ministres (par exemple Najat Vallaud-Belkacem) y sont favorables. Et voici que la PMA, jusqu’ici réservée aux couples hétérosexuels stériles, semble renvoyée  pour les couples de lesbiennes à… plus tard. En 2014 ?

En fait, au fil des jours, ce dossier du « mariage pour tous »  ne cesse de se compliquer. Et, à des degrés variables, fait des… perdants partout.
  1. François Hollande essaie de reprendre la main sur ce dossier explosif : tout le monde se demande, du coup, jusqu’où il veut aller –ou ne pas aller. D’autant que ses réticences personnelles sont connues. Non pas sur le mariage homosexuel –majoritairement  admis aujourd’hui, y compris à droite-  mais sur la PMA, voire la GPA et les questions de filiation et d’éthique qui y sont liées. Pour l’heure, le président freine.
  2. Jean-Marc Ayrault, dont l’autorité s’affirme, se serait bien passé du nouveau « couac » provoqué par l’affirmation légère et vite démentie de sa ministre de la Famille, l’inexpérimentée Dominique Bertinotti. Et il s’agace, en plus, de voir surgir au sein de « sa » majorité » un débat artificiel entre pro et anti-PMA.
  3. La droite, après la réussite de sa manifestation nationale du 13 janvier, peine, de son côté, à trouver la bonne porte de sortie. Puisque qu’il est admis que le mariage pour tous, c’est la mathématique parlementaire, sera voté, et puisque plusieurs ténors, à l’image de François Fillon, ne veulent pas se laisser enfermer dans des positions caricaturales. Dire non à tout ? Ou trouver un compromis, mais lequel ?
  4. La communauté homosexuelle se réjouit, certes, des avancées du projet Taubira mais s’inquiète du climat électrique et malsain qui entoure par moments ce débat parlementaire. Un  climat aux relents ici ou là carrément homophobes.
  5. Le Parlement  ne se grandit pas avec cette guerre de tranchées où tous les coups semblent permis, où les dérapages s’accumulent. Du coup, le fossé se creuse encore plus entre des députés nerveux et des Français qui se demandent pourquoi la lutte contre le chômage n’est pas la « priorité des priorités ».

Un TGV chinois à la technologie allemande


Derrière l'inauguration du TGV chinois se profile le débat du transfert de technologie. Pour accéder au marché chinois, il faut faire des concessions, et notamment permettre la construction sur place de tout ou partie de la commande. Une technologie que la Chine met à profit pour devenir un acteur prépondérant de la filière.
Pour réaliser son TGV, la Chine s'est associée à deux géants du secteur, l'allemand Siemens et le japonais Kawasaki. A l'époque, cette association a exclu du jeu le français Alstom. Depuis, ce qui semblait un échec commercial pour le groupe français, résonne comme une victoire à la Pyrrhus pour le tandem germano-nippon.

Ali Laidi, chercheur à l'IRIS, écrit dans le site Atlantico que cet accord «a débouché sur une surenchère de transferts technologiques que Siemens, vainqueur du contrat, compare aujourd’hui à un véritable pillage technologique.»En fait, ce TGV est plus allemand que chinois dans sa technologie. Mais cela va plus loin que le simple chauvinisme industriel. Car les Chinois dominent désormais la filière de la grande vitesse ferroviaire. Et ne peuvent pas être accusés de plagiat dans la mesure où ils sont partenaires. Aujourd'hui, cette maîtrise leur permet de se porter candidats sur les appels d'offre internationaux.
Le Wall Street Journal, cité par Courrier internationalévoque également le cas de l'aéronautique. L'américain General Electric s'est associé avec le fabricant d'avions chinois AVIC pour réaliser un produit concurrent de l'A320 et du Boeing 737. Grosse ambition et grosse concession de General Electric, qui intègre dans la coentreprise l’ensemble de ses activités existantes et à venir dans l’avionique civile. Un héritage technologique qui n'aura rien coûté aux Chinois.

Quand Laurence Parisot cite Jane Fonda


Le report de l'âge du départ à la retraite est un sujet qui a été longuement débattu sous le quinquennat de Nicolas Sarkozy. Interrogée dimanche 3 février lors du Grand Jury RTL / LCI / Le Figaro, la présidente du Medef y est revenu et a indiqué que cette réforme était légitime car "nous gagnons pratiquement 2 mois et demi d'espérance de vie par an".
Pour appuyer son argumentaire, Laurence Parisot a cité Jane Fonda. Elle rappelle que la star américaine a écrit un livre dans lequel elle développe l'idée selon laquelle la vie n'est pas divisée en trois : "Elle explique très bien qu'il faut arrêter de penser qu'il y a un tiers de la vie pour apprendre, un tiers de la vie ensuite pour produire et un tiers de la vie ensuite pour les loisirs""Il faut mélanger les choses", a-t-elle ajouté.
Une référence qui n'a pas manqué d'amuser les journalistes qui l'interrogeaient.
Là, je ne tire pas mon chapeau à Alexis Brezet, directeur du Figaro, pour ce sourire narquois !

Hollande place ses fidèles à des postes clés

C’était pourtant l’un des reproches essentiels de la campagne de François Hollande à l’encontre de Nicolas Sarkozy, mais force est de constater combien le discours du président français est malléable et interchangeable à volonté. Le Figaro dénonçait il y peu dans un long dossier les manœuvres du népotisme d’un président décidément en permanence dans la fournaise des controverses et des scandales. 

Fumier et fumiste.
L’Etat impartial de François Hollande n’a donc été qu’un énième vieux pieux, mais il faut remarquer qu’en la matière, tous les présidents français de la Vème République ne se sont jamais privés d’user et d’abuser des nominations de proches et d’amis pour assurer l’avenir. François Mitterrand, mais aussi Jacques Chirac furent des artistes de ces nominations dans le but avéré d’asseoir une clientèle fidèle afin de contrôler les rouages essentiels de l’Etat, notamment dans le domaine de l’audiovisuel. Nous apprenons en effet la nomination d’Olivier Schrameck à la tête du Conseil supérieur de l’audiovisuel (CSA) n’ayant par ailleurs aucune expérience en la matière, il fut juste le chef de cabinet d’un certain Lionel Jospin… sans doute le paiement des allégeances de campagne électorale.
Mais François Hollande ne s’est pas arrêté en si bon chemin, nommant le sulfureux Jack Lang, l’un des « éléphants » du Parti socialiste à la tête de l’Institut du monde arabe, ayant sévi depuis 1981 surtout dans les ministères de la Culture et de l’Education nationale. Parachuté culturel ? Voici une nouvelle appellation qui pourrait faire du chemin. En 2012, après avoir été un soutien de DSK, Jack Lang avait lui aussi annoncé soutenir la candidature de François Hollande… il n’a pas été oublié non plus ! Et la liste s’étale ainsi, interminable car au-delà des têtes de file, il y a des centaines de nominations dans les « couches inférieures » de différents organismes et institutions, il s’agit en effet de verrouiller le pouvoir et fermement.
Nous nous souvenons du maître à penser de François Hollande qui avant de terminer son deuxième mandat de président avait placé in extremis ces hommes, notamment Roland Dumas installé à la présidence du Conseil constitutionnel en 1995, une des plus hautes fonctions de l’Etat, place qu’il put occuper jusqu’en 2000 bien après le départ du Président Mitterrand. Pour mémoire c’est sous la présidence dudit Dumas qu’il fut décidé que l’immunité judiciaire du Président de la République s’imposait également pour les crimes et les délits de droit commun… mais l’homme fut rattrapé par toute une série d’affaires entre 1997 et 2007, il sera condamné à cette date pour complicité d’abus de confiance, 12 mois de prison avec sursis et 150 000 euros d’amende…
Ce triste exemple indique bien que la compétence est rarement la raison principale de ces nominations qui ne sont que de basses manipulations politiciennes permises par une Constitution décidément obsolète. Le ton est donné. Il est aussi donné dans les débats qui agitent la France, depuis quelques temps une offensive médiatique est en cours dans les médias télévisés ou la chasse au « Hollande Bashing » est commencée. D’une manière perceptible, les spectateurs auront tous remarqué un changement de ton des journalistes. La déconfiture médiatique du président doit s’arrêter à tout prix ! C’est le cas par exemple des attaques lancées contre l’humoriste et imitateur Laurent Gerra, 6ème parmi les personnalités préférées des Français accusé de critiques excessives contre M. Hollande.
Pendant ce temps-là en France, le spectacle consternant des réformes sociétales se poursuit, mariage des homosexuels, adoption par eux d’enfants, vote pour les étrangers, sans parler de la diversion de la guerre au Mali, décidément les promesses du Nouvel An de « l’ami François » ont été oubliées en moins d’un mois. Le chômage ne figure en effet à aucun moment dans les préoccupations d’un gouvernement qui est parti en croisade contre la moitié des Français pour la plus grande joie d’agitateurs sexistes du type Caroline Fourest dont le fonds de commerce est assuré pour longtemps. La fracture sociale n’a jamais été si grande et mon collègue Alexandre Latsa dénonçait même le fait que les militaires étaient désarmés lors des visites du Président… c’est dire la confiance de l’homme dans l’armée qu’il a lancé au Mali dans une guerre, autre paradoxe, qu’il dénonçait en Libye mais qu’il attise désormais en Syrie… et ailleurs !
Nous avions eu les médailles de Cécile Duflot, nous avons les nominations du Président Hollande qui ne seront pas les dernières, malgré la crise les parts du « gâteau français » sont encore assez juteuses pour justifier que les chômeurs, le quart monde, les petites gens, les Français moyens, les besogneux ouvriers et artisans, les entrepreneurs, les simples employés, bref 90 % de la France réelle ne soient plus l’objet des attentions d’un gouvernement préoccupé de réformes inutiles qui dressent la Nation, les citoyens les uns contre les autres, semant au passage l’indifférence, la haine, la déception, la rancœur et la détresse dans le cœur de Français déjà bien assez malmenés à ce sujet.
L’année 2013 dans ces conditions, ne sera pas dure, elle sera extrêmement pénible. Balayer en quelques jours quelques centaines de « péquins » édentés au Mali et qui font figures d’épouvantail à moineaux, ne pourra pas cacher la misère politique d’une France qui plus que jamais est mise en coupe réglée par « une élite » décadente et irresponsable. Comme l’indique trop justement Etienne Chouard, cette démocratie-là, n’en porte que le nom et usurpe et viole de manière souterraine tous ses principes essentiels et vitaux. La France aura sa guerre au Mali, son mariage pour tous, le droit de vote pour des étrangers, et les chômeurs et les nécessiteux devront se contenter de cela… tandis que la France de la base devra payer l’addition qui sera très, très salée.

Quelle majorité pour François Hollande?


Alors que la gauche peine à se réunir, certains votes au Parlement ne correspondent plus aux clivages habituels. Que peut le président face à la logique implacable de la Ve République ? 
La comparaison est signée de l'ancien ministre UMP Xavier Bertrand : "François Hollande est comme un pickpocket qui vous a volé votre portefeuille et finit par vous le rendre, avec vos papiers mais sans votre argent. Du coup, vous êtes presque soulagé. Avec ce président, vous ne vous attendez à rien ; il fait un tout petit peu, donc on se dit que c'est mieux que rien." L'opposition se mettrait-elle soudain à fléchir ? Certes, la droite s'est encore radicalisée depuis l'élection présidentielle, mais la voici qui modifie son regard sur le chef de l'Etat - guerre au Mali oblige - et son attitude au Parlement.  
Le projet de loi sur le mariage homosexuel, débattu à partir du 29 janvier à l'Assemblée nationale, ne lui permettra pas de présenter un visage uni. Le texte sur les contrats de génération, l'une des mesures phares du candidat Hollande, a reçu, le 23 janvier, l'approbation de 5 députés UMP, 4 UDI, celle de Marion Maréchal-Le Pen, ainsi que l'abstention de 15 UMP et de 20 UDI.  
Le salaud et le flou, son arme.
Bientôt, la transposition législative de l'accord entre les partenaires sociaux sur le marché du travail recevra un accueil favorable de plusieurs élus UMP, comme Bruno Le Maire, Xavier Bertrand, Valérie Pécresse, Eric Woerth, voire Laurent Wauquiez. Ils avouent qu'ils pourraient voter ce texte, de même que l'ancien Premier ministreJean-Pierre Raffarin au Sénat. "Ce n'est pas un bon accord, c'est un très bon accord", reconnaît Jean-Louis Borloo. Quand sera présentée la loi interdisant tout cumul, d'autres y réfléchiront à deux fois. "Nos troupes sont à fond pour, il faudra peut-être la voter", prévient un ancien membre du gouvernement Fillon. Cela n'a rien à voir avec l'ouverture à la mode Sarkozy de 2007, cela rappelle parfois simplement les fameuses "majorités d'idées" d'Edgar Faure.  
Dans le même temps, la majorité présidentielle bat de l'aile. De l'aile gauche, surtout. Jean-Luc Mélenchon veut réorganiser le paysage politique et incarner une alternative à la ligne sociale-démocrate de Jean-Marc Ayrault. Jamais avare de la moindre critique, l'ancien candidat à l'Elysée s'est fixé comme objectif de dépasser le Parti socialiste aux élections européennes de juin 2014 pour placer François Hollande au pied du mur.
  "Il ne sortira jamais de sa boîte, c'est un malin", confie Mélenchon. Il ne resterait donc au leader du Parti de gauche que la méthode forte. Le Parti communiste vacille. Avec ses alliés socialistes, l'heure est à la défiance. Quand la délégation emmenée par Pierre Laurent a rencontré, en décembre, la nouvelle direction du PS autour d'Harlem Désir, elle a oublié de l'informer que, l'après-midi même, les sénateurs du PCF voteraient contre le projet de loi de financement de la Sécurité sociale (l'un des tests pour l'appartenance ou pas à une majorité) au Sénat. L'attitude de plus en plus hostile des élus communistes au sein de la Chambre haute conduit d'ailleurs des membres de l'exécutif à souhaiter que la droite la reconquière, histoire de clarifier la situation. 
Dans l'attente de leur congrès de l'automne, les Verts privilégient l'ambiguïté. "Nous attendons en 2013 les signes écologiques que nous n'avons pas vus en 2012", avertit Jean-Vincent Placé. Le pouvoir, de son côté, surveille certains lieux symboliques auxmunicipales de 2014 : que fera Europe Ecologie-les Verts à Nantes, ville chère au chef du gouvernement mais emblématique de la bataille autour de l'aéroport de Notre-Dame-des-Landes ? Une logique d'union, avec quelques exceptions, se dégagera-t-elle, ou sera-ce l'accord qui sera exception ? L'hésitation gagne jusqu'à l'intérieur du PS. "Le glissement actuel est une source de spleen parlementaire, relève un député. Le pacte de compétitivité a créé un effet de sidération, car nous avions fait la campagne sur une autre ligne."  
L'opposition de la gauche du parti est traditionnelle lorsque les socialistes se trouvent confrontés à la gestion du réel, mais il n'y a plus, comme lors de la dernière expérience (1997-2002), la cohabitation avecun président de droite pour ressouder les troupes. "Il est vrai que la frontière passe à l'intérieur du PS, au moins ne passe-t-elle plus depuis quelques semaines au sein du gouvernement", relève un conseiller ministériel.  

La réforme des législatives? Il est urgent d'attendre...

Ce panorama devenu si mouvant donne de plus en plus l'impression que la majorité d'action ne correspond plus à la majorité électorale, au demeurant faible, qui s'est dégagée des urnes le 6 mai 2012. Mais que pèse ce constat face à la logique implacable de la Ve République, qui repose presque entièrement sur le scrutin majoritaire à deux tours des législatives ? Quand Jean-Luc Mélenchon fait des prochaines européennes l'alpha et l'oméga de la vie politique, il s'illusionne et il le sait - "Cette échéance constitue la seule opportunité, j'ai intérêt à la surestimer !" François Bayrou, tout à son envie de "trouver une majorité dans l'opinion publique" plus qu'au Parlement, concède néanmoins que tout passe par un changement de la loi électorale pour les députés. 
L'enjeu est évidemment essentiel, et ce n'est pas un hasard si le texte n'est même pas programmé. Sans doute ne verra-t-il d'ailleurs pas le jour en 2013. Quelques socialistes ne cachent pas que, en l'état actuel des relations entre partenaires dans la majorité, il est urgent d'attendre. Le président dispose ainsi d'une "arme", et il n'en a pas beaucoup d'autres en main. Tenté, ainsi que l'a révélé Le Monde, de réduire parallèlement le nombre de députés, il ne renversera pas pour autant la table institutionnelle. L'esprit de la Ve République s'impose à lui. En 1988, quandFrançois Mitterrand et Michel Rocard avaient essayé d'ouvrir la majorité en débauchant des centristes, le député Hollande avait surtout observé l'étendue des dégâts : "Le gouvernement donnait beaucoup plus aux députés centristes ou d'outre-mer qu'à nous, socialistes, raconte-t-il dans La Décennie Mitterrand (1). J'ai ainsi découvert que Pierre Méhaignerie mais aussi le RPR Philippe Séguin engrangeaient d'énormes subventions, alors qu'on ne nous donnait rien, car notre vote était acquis. 
"Aujourd'hui, le chef de l'Etat réfléchit à un taux d'environ 10% de proportionnelle pour les législatives, et ce n'est pas ainsi qu'il redéfinira fondamentalement les règles du jeu. Le référendum sur un sujet fédérateur qui permettrait de dégager une nouvelle majorité - c'est le rêve de François Bayrou - est une autre arme présidentielle, à la nuance près que celle-ci peut immédiatement se retourner contre celui qui l'utilise.  
Confronté à cette quadrature du cercle, François Hollande ne pourra-t-il faire que du "hollandisme"? "Il mise sur une évolution de sa majorité, sans pour autant se lancer dans des changements d'alliance, avance l'un de ses conseillers. Il ira chercher des majorités sur des options économiques et sociales." Le PS ne réagit pas autrement, qui préconise l'unité à gauche comme seul fondamental et voit dans les majorités d'idées avec les centristes un avantage purement tactique, celui de montrer que "la droite qui s'oppose systématiquement à nos textes, elle, est sectaire". Construire des majorités empiriques est utile au chef de l'Etat ; bâtir une nouvelle majorité politique serait historique. 
(1) Par Pierre Favier et Michel Martin-Roland. Tome II, Seuil. 

«Le sexe fait maigrir», et autres mythes sur le poids

Quand il s'agit de maigrir, les évidences sont parfois trompeuses. Des chercheurs ont tenté de prouver des principes de bons sens, sans succès.

Devant la progression du surpoids dans le monde, les conseils pour éviter de grossir n'ont jamais été aussi nombreux…et variés. Au point qu'il est devenu très difficile de s'y retrouver. Pour tenter d'y voir un peu plus clair, le directeur du programme de recherche sur l'obésité et la nutrition à l'université de l'Alabama (Etats-Unis) David Allison a passé en revue les croyances les plus couramment partagées, y compris par la communauté scientifique. Ses résultats, publiés cette semaine dans le New England Journal of Medicine, montrent que ce qui peut apparaître comme du bon sens n'est pas forcément facile à vérifier sur le terrain. En voici des exemples:
-Il est difficile de maintenir dans la durée une perte de poids rapide:
S'il est vrai que la plupart des gens qui font un régime reprennent du poids par la suite, ceux qui en perdent beaucoup dès le début ont, in fine, un poids inférieur aux personnes ayant perdu du poids plus lentement, estiment les chercheurs.
- L'activité physique à l'école aide les enfants à maigrir:
«Les cours de sport, tels qu'ils sont donnés actuellement, ne se révèlent pas bénéfiques pour réduire ou éviter l'obésité», assènent les auteurs. Selon eux, c'est la méthode qui est à revoir: les cours ne sont en général pas assez intenses, fréquents ou longs.
- L'allaitement réduit les risques d'obésité infantile:
«Les données scientifiques dont nous disposons ne révèlent pas d'effet important contre l'obésité infantile. Mais compte tenu de ses autres bénéfices potentiels pour la santé de la mère et de l'enfant, il doit quand même être encouragé».
- Prendre un petit-déjeuner prévient l'obésité:
En réalité, les études sur le sujet n'ont fait que constater que les personnes déclarant manger un petit-déjeuner étaient plus minces que la moyenne. Mais le lien de cause à effet n'a pas établi et ces personnes présentaient peut-être d'autres caractéristiques expliquant leur moindre poids, expliquent les chercheurs.
- Faire l'amour permet de brûler des calories:
En fait, tout dépend de la façon dont vous le faites! Les chercheurs rappellent que les dépenses énergétiques par minute pendant une relation sexuelle sont équivalentes à celles d'une promenade. Et qu'un rapport dure en moyenne 6 minutes. Ce qui revient à une dépense moyenne de 21 kcal, et non pas 100 à 300 comme il est fréquent de le lire! (N.B.: l'étude n'a été conduite que les hommes). C'est peu au niveau métabolique, même si l'effet relaxant peut être bien plus important.
«C'est certainement parce que l'obésité est une pathologie très complexe et multifactorielle qu'il est impossible de donner une seule règle d'or, ou de dégager des résultats probants, comme le montre cette étude américaine», rappelle le Dr Hélène Thibault, présidente de l'Association pour la prise en charge et la prévention de l'obésité en pédiatrie. En France, les spécialistes s'accordent sur l'importance d'une prise en charge globale des personnes atteintes d'obésité. Celle-ci permet d'intervenir en même temps sur le plan nutritionnel, sportif, psychologique et social.