TOUT EST DIT

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mardi 22 janvier 2013

Le régime des partis et comment en sortir

Le régime des partis et comment en sortir



Le système politique français actuel n’a plus grand rapport avec la Ve République créée par le Général de Gaulle en 1958 et 1962, pourvue d’un président de la République monarque, incarnant la Nation dans son unité, chargé de définir les grandes orientations de l’avenir, de la protection des intérêts nationaux, déléguant la mise en œuvre de sa politique au Premier ministre sous le contrôle du Parlement. Hélas, la France est retombée dans le régime des partis, aujourd’hui aux mains du PS et de ses alliés. J’ai même le sentiment que le système actuel est bien  pire que la IVe République, dans la mesure où il fige les échecs, attise les haines et la division du pays. Sous la IVe, les Gouvernements valsaient en cas d’échec, et on essayait d’autres hommes d’autres combinaisons. La France n’était pas coupée en deux et les uns et les autres pouvaient travailler ensemble. Bien sûr l’instabilité ministérielle était un fléau, mais le carcan actuel, l’immobilisme qui impose aux Français les mêmes dirigeants quels que soient leurs résultats pendant cinq ans, fixe les haines, encourage les déchirements, aggrave le fossé entre le peuple et les élites,  ne vaut guère mieux.
Moi, je pense qu’il faut revenir aux fondamentaux de la Ve République en les adaptant à notre époque : un Président élu pour sept ans, arbitre impartial, au dessus des querelles dans lequel tous les Français doivent pouvoir se reconnaître, rompant tout lien avec les partis ; un Premier ministre en charge d’appliquer la politique de la majorité au Parlement et pouvant être remercié à tout moment en cas d’échec ; un Parlement détenteur de la souveraineté, en partie désigné à la proportionnelle afin que chacun se sente représenté, y compris des gens que nous n’aimons pas mais qu’il est malsain de laisser en marge de la République. J’en ai déjà souvent parlé : les révisions constitutionnelles devront être facilitées afin de permettre à la volonté générale, aux élus de la Nation, de surmonter les blocages des juridictions, notamment du Conseil Constitutionnel, sans pour autant remettre en cause la légitimité de celui-ci. Une majorité simple du Parlement – députés et sénateurs –  réuni en Congrès par le chef de l’Etat, devrait suffire à réformer la Constitution pour rendre à la République une adaptabilité et une efficacité qu’elle a perdues. De même, tout en renforçant considérablement l’unité politique de l’Europe, il faut faire en sorte que la Constitution de la République prime sur le droit de Bruxelles, sinon cela signifie que la France se soumet au pouvoir de la bureaucratie et des juridictions. Je sais que cela est contraire au droit de Bruxelles, mais existe-t-il dans l’histoire un seul exemple d’une institution supranationale, au sens où l’entendait le Général de Gaulle d’une autorité supérieure aux Nations, qui aurait survécu à l’échec et au désaveu des peuples ?  L’Europe, il faudra, non pas évidemment en sortir, mais la réformer et la reconstruire sur des bases confédérales infiniment plus solides,  plus fermes, plus démocratiques et plus unitaires que l’actuel tigre de papier bruxellois.

Pendant la crise, le patrimoine national augmente


Le patrimoine de l'ensemble des acteurs économiques (ménages, sociétés, administrations) a augmenté de 5% en 2011, selon l'Insee.
La crise est là, le pouvoir d'achat recule, mais les Français n'ont jamais été aussi riches. C'est ce que souligne en creux la dernière étude de l'Insee consacrée au «patrimoine économique national». Selon les statisticiens, le patrimoine de l'ensemble de la nation, qu'il s'agisse des ménages, des entreprises, des institutions financières (banques, assurances) ou des administrations, a crû de 5% en 2011, après +8,7% en 2010. Il atteint 13.620 milliards d'euros. Si l'on raisonne en termes nets, c'est-à-dire après avoir retranché l'endettement, il atteint encore 13.297 milliards.
Répartition du patrimoine des ménages en 2011 
+4,1% pour le patrimoine des ménages, dans un contexte de baisse du pouvoir d'achat
Le patrimoine des seuls ménages (10.411 milliards d'euros nets), qui avait augmenté de 7,1% par an en moyenne sur la période de 1999-2009, s'est encore accru de 4,1% en 2011, après +8,1% en 2010. Cette «performance», dans un contexte de stagnation de l'activité économique et de baisse du pouvoir d'achat (-0,1% en 2011, par unité de consommation) est largement due à la poursuite de la hausse des prix de l'immobilier. De fait, le patrimoine des ménages est, en réalité, essentiellement non financier (à hauteur de 74%). Pour 62%, il est constitué de biens immobiliers. Combinée à une augmentation du parc, la hausse des prix de l'immobilier a poussé à la hausse le patrimoine «logements» des ménages, en 2011: +9,2%. Cela a compensé la stagnation des actifs financiers, en valeur.
La chute de la richesse placée en actions (-7,6%) a été compensée par une hausse sensible (+5,8%) de ce que l'Insee appelle «numéraires et dépôts», c'est-à-dire les billets de banque et les comptes courants.
Les Français ne croient manifestement plus aux placements non liquides. En témoigne la très faible hausse des encours d'assurance vie (+1,5%), qui reste tout de même le premier placement financier des Français, avec un encours de 1.430 milliards d'euros.
Le patrimoine net des entreprises en forte hausse
Le constat est sensiblement le même pour les entreprises (hors secteur financier). La valeur de leurs actifs financiers a même baissé (-3,9%), mais leurs actifs non financiers (constructions, terrains, machines) ont au contraire progressé (+6,1%). En outre, les sociétés ont réduit leur passif. Pour une part, cette baisse est due à un facteur technique: quand la valeur des actions baisse, l'Insee enregistre ce mouvement comme une baisse du passif. Du coup, si la valeur de l'ensemble des actifs des entreprises a stagné en 2011, leur patrimoine net (de dettes) a au contraire progressé fortement, de 16,3%!
Les administrations s'appauvrissent...
Quant aux administrations, sans surprise, leur richesse nette se réduit, en raison d'un endettement toujours accru. Dans le détail, leurs actifs progressent un peu (+2,7%), du fait, là aussi, de l'augmentation du prix du foncier, mais leur endettement s'accroît beaucoup plus vite (+7,2%). D'où une chute de 13,2% du patrimoine net de l'ensemble des administrations (Etat et organismes rattachés, collectivités locales, hôpitaux...) en 2011.
Moins de richesse produite chaque année
Si l'on rapporte le patrimoine de la nation au PIB, il apparaît une progression beaucoup plus rapide que la richesse produite chaque année. En 1996, ce patrimoine net de dettes représentait moins de cinq années de PIB. En 2011, c'était huit années de PIB.
Une faible hausse des richesses produites chaque année, mais un patrimoine qui grimpe à la vitesse grand V, notamment grâce à l'envolée des prix de l'immobilier: ces données résument la situation française.

Un lourd héritage

Un lourd héritage


Charles de Gaulle et Konrad Adenauer ont dessiné un futur commun à leurs deux pays. L’homme du 18 Juin et le résistant allemand étaient seuls capables de sceller la réconciliation entre leurs deux nations après tant de bains de sang.
L’Histoire est friande de ces dates symboliques qui rythment nos civilisations. Tant pis si l’héritage est lourd à porter pour les successeurs. Les relations franco-allemandes ne sont pas aussi domestiquées que le fleuve qui a déchiré les deux États. Pour les décrire, on utilise souvent un vocabulaire affectif. Il est communément fait état du « couple » franco-allemand, de ses brouilles et de ses réconciliations. Si Paris se rapproche de Londres, les Allemands se braquent. Que Berlin revendique son ancrage nordique, c’est la France qui crie à la trahison.
Les relations passionnelles sont compliquées par les liens entre le président français et le chancelier allemand. Chaque geste, chaque sourire ou grimace sont commentés comme s’il s’agissait du couple princier de Monaco. À chaque duo son lot de psychodrames, de banalités ou de moments de génie. François Mitterrand et Helmut Kohl, main dans la main à Verdun, ce sont les morts de 14-18 qui reposent enfin en paix. Nicolas Sarkozy et Angela Merkel, complices devant les caméras, réinventent la lune de miel après un épisode Chirac-Schroeder plus « popote » qu’enthousiasmant.
Sur ta kaush pauffre krétin
François Hollande et Angela Merkel travaillent ensemble. Il n’y a pas de sentiments. La crise économique a fait jaillir des étincelles, puis, insensiblement, les deux dirigeants se sont rapprochés. La raison l’emporte sur le sentiment. Il a bien fallu s’entendre pour sauver l’Europe.
En cinquante ans, la France et l’Allemagne, plutôt que de se faire la guerre, ont appris à se faire la gueule. Ce n’est pas si mal. Les Allemands n’osent pas nous dire que notre grandeur a fondu. Nous ne voulons pas leur avouer que leur côté « premier de la classe » est énervant. Berlin lorgne toujours vers l’Est. Paris regarde vers le sud. La France part en guerre. L’Allemagne, toujours traumatisée, laisse les autres la défendre.
Et tous deux agacent les autres Européens, quelque peu écrasés par ce duo qui a, enfin, compris qu’on est plus fort à deux.

De quoi Hollande est-il le nom ?

De quoi Hollande est-il le nom ?


Après le raz de marée dans les rues de Paris, la droite exulte. Elle est même en état de lévitation et on ne peut lui donner tort. Comme prévu, la manifestation contre le mariage pour tous fut une démonstration de force, politique ou sociologique.
L'heure de la reconquête a-t-elle sonné pour la droite ? Rien n'est moins sûr. Assurant sans génie son travail d'opposition et incapable d'amorcer l'ébauche d'une esquisse de projet, elle est affligée, de surcroît, d'une maladie qui pourrait l'éloigner durablement du pouvoir, la "buissonnite", du nom de l'ex-conseiller de Sarkozy,Patrick Buisson, qui sera à l'UMP ce que le Tea Party est pour les républicains aux États-Unis : une déviance, un caillou dans la chaussure.
Chose comique, la droite a un wagon entier de candidats à la présidence, dont pas mal sont des Machiavel de brocante, mais elle n'a pas même su se trouver de chef, hormis Manuel Valls, plébiscité dans les sondages par la droite comme par la gauche. Quant à l'UMP, sa direction autoproclamée paraît aujourd'hui à peine plus légitime qu'un pouvoir gabonais ou panaméen dans les années 60, le PS n'ayant pas grand-chose à lui envier. Passons.
Pour la droite, le pire est peut-être même à venir. Depuis l'avènement de M. Hollande, elle n'a cessé, avec un prisme aubryste, de sous-estimer le chef de l'État, considérant que rien ne faisait plus horreur à cet homme-là que la pensée, fors l'action. Sans doute les premières gammes du quinquennat furent-elles mollassonnes et le style du gouvernement, cataplasmique - à ne pas confondre avec cataclysmique. Nuance. Mais, depuis peu, avec l'arrivée des soldes, le chef de l'État a revêtu des habits neufs. Quelque chose est en train de changer.
Que la France soit enfin venue au secours du Mali, on ne peut que s'en féliciter. Ne chipotons pas : dans cette affaire, il n'est pas question de "Françafrique", mais de morale et de bon sens. L'opération Serval est le signe que, sous M. Hollande, la France ne laissera pas dépecer un pays ami que des groupes armés islamistes entendent ramener à l'âge de pierre de la raison, avec les mutilations et les lapidations afférentes.
Considéré, il n'y a pas si longtemps, comme une démocratie modèle, le Mali s'est désagrégé sous l'effet d'une islamisation galopante doublée d'une faillite économique, tandis que la communauté internationale, les bras ballants, se rendait coupable de non-assistance à pays en danger.
Le Mali était ainsi devenu une bombe à retardement. La matrice d'un nouveau djihad africain. Après s'être emparée du nord du Mali, la pègre islamo-terroriste, accompagnée par des narco-trafiquants et les rebelles touaregs, commençait à marquer des points au centre et au sud. La semaine dernière, elle avait même engagé une large offensive, apparemment pour en finir, au point que Bamako, la capitale, semblait dans son viseur.
C'est ce qui a précipité l'intervention française. Salafistes ou pas, les islamistes ont beau hurler au néocolonialisme, personne ne les croit. De plus, les risques d'enlisement, pardon, d'ensablement de la France sont faibles. Certes, c'est ce qu'on dit avant chaque guerre. Mais le désert est pour nos chasseurs aériens un terrain d'action bien plus propice que les escarpements afghans, comme on a pu l'observer en Libye. Et, si on ne s'occupe pas du terrorisme, c'est lui qui s'occupera de nous, comme il l'a déjà fait, sur place, avec les ressortissants français.
La "flexisécurité" est un autre domaine dans lequel M. Hollande a marqué un point cette semaine : l'accord signé, sous l'égide de M. Sapin, entre le patronat et trois syndicats (CFDT, CFTC et CGC) n'est certes pas parfait, mais il a au moins le mérite de sortir la France du formol social dans lequel elle trempe depuis Mathusalem, avec les résultats que l'on sait en matière de chômage.
La France était devenue la preuve vivante que trop de rigidité tue le social et l'emploi. Salué par la presse internationale, qui parie sur une revitalisation de l'économie française, l'accord prévoit que de nouveaux droits seront accordés aux salariés, tandis que les entreprises auront plus de souplesse pour gérer l'emploi en période de difficultés économiques. Donnant, donnant. Grâces soient rendues à la CFDT d'avoir fait la preuve, une fois de plus, de son patriotisme et de sa maturité en signant le projet, alors que la CGT et FO, décidément hors d'âge, n'arrivent toujours pas à sortir de leur routine boutiquière.
Avec la "flexisécurité", M. Hollande est entré dans l'ère des réformes structurelles, qui, comme chacun sait, ne sont pas une spécialité française. On attend maintenant la suite sur la baisse de la fiscalité et la réduction des dépenses publiques, les deux étant urgentes et indissolublement liées.
En attendant, M. Hollande aura le loisir de prouver son autorité avec l'affaire du mariage pour tous. En tenant sur un projet que la rue réprouve, du moins rive droite, mais qu'une majorité du pays soutient, il a tout à gagner, et à peu de frais. Les succès ne sont jamais dangereux, surtout quand ils arrivent tard, à toutes petites doses.

Sarkozy n'envisage pas de s'installer à Londres


Le site Mediapart affirme que Nicolas Sarkozy serait sur le point de créer un fonds d'investissement d'un milliard d'euros, qui serait géré depuis Londres. Son entourage dénonce des «constructions intellectuelles».

Les rumeurs vont bon train sur «les vies» de Nicolas Sarkozy. D'un côté, il n'est question que de la façon dont il préparerait son retour en politique. De l'autre, on entend dire que l'ancien président, non content de parcourir la planète pour y donner des conférences, serait sur le point de monter un «énorme deal». Le site Mediapart a annoncé lundi qu'il serait en train de travailler à la création d'un fonds d'investissement (lien payant). Fonds dont il finaliserait le montage «avec l'aide d'Alain Minc», explique le site. Il serait question de rassembler 1 milliard d'euros et de l'implanter à Londres.
«Ce sont des constructions intellectuelles», réagit l'entourage de Nicolas Sarkozy, qui nie tout projet d'installation à Londres. «Nicolas Sarkozy n'a pas besoin de moi pour rencontrer les plus grands fonds du monde», réagit Alain Minc, qui nie toute négociation en cours sur la création d'un nouveau fonds. «Il a mille contacts et n'a rien décidé de ce qu'il allait faire», résume Alain Minc, qui laisse entendre que l'idée d'une installation à l'étranger n'en fait pas partie. «Il est absurde d'imaginer qu'il pourrait s'installer à Londres et cesser de payer ses impôts en France», argumente-t-il. Il va de soi qu'une telle décision fermerait la porte aux projets de retour sur la scène politique française de Nicolas Sarkozy.

Attentif aux mouvements de l'opinion

Or l'ancien président de la République est toujours aussi attentif aux mouvements de l'opinion. Le dernier sondage d'OpinionWay pour le Centre d'études de la vie politique française (Cevipof) montre qu'il recueille 37 % de cote de confiance, soit dix points de plus que François Hollande. Par ailleurs, Nicolas Sarkozy continue ses déplacements. Il est invité cette semaine en marge du Forum de Davos, où il ne manquera pas de croiser de richissimes gérants de fonds. Et il hésite à répondre à l'invitation du gouvernement libyen, qui l'a convié en février pour fêter les deux ans de l'intervention alliée en Libye. «L'engagement français au Mali complique un peu les choses et il n'est pas sûr d'y aller», confie son entourage.

Dans la diversité, unis pour la paix

Dans la diversité, unis pour la paix


En soixante-quinze ans, nous nous sommes fait trois fois la guerre. Nous avons accumulé les destructions et les haines. Malgré cela, par-dessus les lignes de feu, puis au-delà des monuments aux morts, il y eut des passerelles de fraternité.
Ainsi, l'amitié qui naquit entre un soldat allemand et un soldat français dans une chambre d'hôpital où, en 1914, ils soignaient les blessures reçues au combat qui les avait opposés. Quatre-vingt-dix-neuf ans plus tard, voici la lettre que la famille du soldat allemand envoie à la famille du soldat français, mon père : « Nos pères ont inauguré en 1914, déjà, il y a presque un siècle, une amitié franco-allemande. Elle fut très importante pour mon père durant toute sa vie, même pendant la Seconde Guerre mondiale. Sous le IIIe Reich, il n'y eut chez nous, à la maison, aucun livre nazi pourfendant la France. Mon père n'appartenait pas au parti hitlérien. Aujourd'hui, nous nous réjouissons de l'Union européenne et de ces soixante-sept années de paix. Notre reconnaissance est énorme. »
Déjà donc, était semée ici et là la petite graine, celle de l'amitié qui finit par germer en grande espérance, puis en redécouverte de notre commune fraternité. Car nous étions bel et bien frères, puisque issus de cette même culture qui couvrit toute l'Europe, et nous légua de génération en génération des trésors admirables...
Relation nouvelle entre France et Allemagne
On en vint enfin à décider ensemble que les conduites guerrières suicidaires devraient cesser. Le 9 mai 1950 ouvrit une ère nouvelle. Robert Schuman, ministre français des Affaires étrangères, proposait la création d'une communauté européenne du charbon et de l'acier, plaçant l'ensemble des productions franco-allemandes dans une organisation ouverte à tous les pays.
Certains y crurent immédiatement, parmi eux d'abord le chancelier allemand Adenauer. D'autres demeurèrent sceptiques puis se rallièrent. Ce fut le cas du général de Gaulle. Celui-ci sut se faire reconnaître comme ami de ceux qu'il avait si ardemment combattus et signa avec Konrad Adenauer ce Traité de l'Élysée.
L'Europe était en marche sous le beau nom de communauté qui dit l'essentiel : chacun doit apporter à l'autre et accueillir ce que l'autre lui apporte, à commencer par le respect qui fait naître l'estime, l'amitié et la solidarité.
La base de cette Europe était la relation nouvelle entre la France et l'Allemagne. La preuve de sa nécessité est que les sceptiques, lorsqu'ils arrivent en charge de leur pays, finissent par la rejoindre et la promouvoir.
L'Europe est encore l'objet de critiques, de sarcasmes, mais elle est vivante et active. Elle rassemble 500 millions d'êtres humains. Si elle avance encore sur le chemin de l'Union, elle sera considérée comme la première puissance mondiale. Elle devrait, à terme, éradiquer la misère. Déjà, malgré tous ses défauts, elle est une sorte de modèle qu'envient d'autres groupes de pays en Asie, en Afrique, sur le continent sud-américain.
Elle doit se montrer à la hauteur des espérances qu'elle suscite en elle et dans le monde. L'union de la France et de l'Allemagne, faite initialement par Robert Schuman et Konrad Adenauer, puis prolongée par le général de Gaulle, doit rester plus que jamais le moteur de cette association pacifique, inouïe dans l'histoire de l'humanité, l'Union européenne.

Labro : "Tarantino, c'est fort, puissant et violent"

Labro : "Tarantino, c'est fort, puissant et violent"


Alors, il est comment, le dernier Tarantino ? Un chef-d'oeuvre ou une redite ? Django Unchained a divisé la critique mais attiré en masse les spectateurs français dans les salles. Le western, qui a obtenu cinq nominations aux Oscars dont celui du meilleur film, a notamment été critiqué pour son ultra-violence et pour sa représentation de l'esclavage, entièrement aboli aux États-Unis en 1865. Mais en France, le réalisateur de Pulp Fiction et de Kill Bill a ses aficionados. Cette fois-ci, on loue son hommage appuyé aux westerns italiens, son casting impressionnant - Leonardo DiCaprio, Samuel L. Jackson, Christoph Waltz, Jammie Foxx... - son sens de l'esthétique...
Philippe Labro a vu ce long-métrage. Pétri de culture américaine et grand connaisseur du cinéma US, il pose un regard admiratif surDjango Unchained, un film qui rappelle aux Américains qui ils sont et d'où ils viennent. Certes, on peut fustiger la longueur de ce western (2 h 40) et son côté parfois répétitif, mais quel choc face au cinéma français et ses laborieuses démonstrations.
CHER PHILIPPE, MON ADMIRATION VOUS EST AQUISE,
MAIS J'AI L'IMPRESSION QUE NOUS N'AVONS PAS VU LE 
MÊME FILM.

Grève massive des écoles parisiennes contre la réforme des rythmes scolaires


C'est le premier mouvement majeur auquel est confronté le ministre de l'Education, Vincent Peillon. Plus de la moitié des écoles de la capitale sont fermées, mardi 22 janvier, à cause d'une grève massive contre le retour à la semaine de 4,5 jours, que le maire PS de Paris, Bertrand Delanoë, entend mettre en œuvre dès la rentrée 2013.
Le mouvement devrait être "historique", avec 95% de professeurs des écoles grévistes, selon Jérôme Lambert, du principal syndicat du primaire, le SNUipp-FSU Paris, qui appelle à la grève avec une intersyndicale Snudi-FO, SE-Unsa, SUD-Education, CNT-STE et CGT Educ'action. La mairie évoque aussi un mouvement "massif", avec 84% d'enseignants grévistes.

"Il faut reprendre le débat"

Selon le site de la mairie de Paris, 624 écoles (soit 94% des écoles parisiennes) compteront plus de 25% d'enseignants en grève, et 372 seront entièrement fermées. Mais, en raison du "nombre restreint d'agents disponibles" qualifiés, le service minimum d'accueil (SMA) "ne pourra être organisé que dans 66 écoles".
Une manifestation aura lieu à partir de 14 heures, du métro Temple vers l'Hôtel de ville."Les enseignants, qui ont porté l'actuel gouvernement par leur mobilisation ou leur vote, sont déçus", indique Jérôme Lambert, regrettant "un ravalement de façade". "Il faut reprendre le débat", réclame-t-il.
Ce mouvement "était prévisible, les enseignants et les parents sont assez insatisfaits de la manière dont se fait la réforme", indique pour sa part Valérie Marty, présidente de la fédération de parents d'élèves Peep.

Journée d'action mercredi

"Il y a une exception parisienne, je la regrette", a déclaré Vincent Peillon, ajoutant qu'il n'y a "jamais de grève injustifiée". Le décret sur les rythmes scolaires, qui doit être publié prochainement, prévoit le retour à la semaine de 4,5 jours dès la rentrée 2013 avec des cours le mercredi matin (dérogations possibles pour la rentrée 2014 et le samedi). "Il faut que les Français s'informent, ils verront que 4,5 jours c'est mieux que 4 jours pour apprendre, qu'une journée de 5h15, c'est mieux. Et permettre à tous les enfants d'avoir des activités culturelles et sportives, c'est mieux", a ajouté le ministre.
"Ça ne paraît pas crédible quand on nous dit le périscolaire va durer 45 minutes par jour et qu'on va faire des choses formidables", estime Nicolas Wallet, prof de CM2 adhérent du SNUipp. Les enseignants vont "faire le même nombre d'heures, mais avec une amplitude plus importante", s'inquiète-t-il.
Mercredi, jour de la présentation en Conseil des ministres du projet de loi sur l'école, le SNUipp-FSU lancera une journée nationale d'action pour "interpeller le ministre" sur "les besoins des écoles", au moment où les académies préparent concrètement la rentrée 2013. La fédération FO-Education soutient cette mobilisation. Le syndicat FO des lycées professionnels appelle à la grève et le SNUipp-FSU Paris annonce une manifestation.

LE CHANGEMENT C'EST MAINTENANT ? 
LES GRÈVES C'EST TOUT LE TEMPS.
ENSEIGNANTS FAINÉANTS, C'EST LA VÉRITÉ.

Surpoids et obésité : le calcul serait faussé


Plus pertinente que le poids, simple à calculer, l'Indice de masse corporelle (IMC) est une mesure supposée fiable pour déterminer si un individu est ou non en situation de surpoids. Enfin, pas si fiable que ça, selon Nick Trefethen. Ce professeur de mathématiques à l'université d'Oxford, au Royaume-Uni, affirme que la formule utilisée pour la calculer mériterait d'être revue.
L'IMC (Body-mass index, BMI, en anglais) est utilisé par les autorités sanitaires de nombreux pays, et notamment la Haute autorité de santé française, pour mesurer la corpulence d'une personne et définir l'obésité. Actuellement, il est calculé en divisant le poids (en kilos) par la taille (en mètre) au carré : au-dessus de 25, une personne est considérée comme en surpoids. Au dessus de 30, on parle d'obésité.
Mais aux yeux du mathématicien qu'est Nick Trefethen, le choix de mettre la taille au carré, et non au cube, est a priori étrange, alors même que la formule est censée décrire une réalité "en trois dimensions", explique Nick Trefethen sur le site internet de l'université d'Oxford.

Les plus petits sont moins minces qu'ils ne le pensent

En pratique, la formule désavantage les grands. "Des millions de personnes de petite taille pensent qu'ils sont plus minces qu'ils ne le sont, et des millions de personnes de grande taille pensent qu'ils sont plus gros qu'ils ne le sont réellement", détaille le mathématicien.
Cela ne veut pas dire pour autant qu'il faudrait simplement remplacer l'exposant 2 par un 3 dans la formule, car "les gens ne croissent pas de manière parfaitement linéaire", explique Trefethen. Mais pour mieux s'approcher de la réalité, le scientifique propose une nouvelle formule : 1,3xpoids:taille (exposant) 2,5.
Si elle laisse à peu près inchangée l'IMC pour les personnes de taille moyenne, elle augmente légèrement celui des personnes de petite taille et diminue légèrement celui des plus grands. Si vous êtes brusquement pris d'un doute sur votre propre cas, Nick Trefethen a mis en ligne un calculateur permettant de comparer votre ancien et votre nouvel IMC.

Cumul: Hollande prend un gros risque

Cumul: Hollande prend un gros risque


Y'a qu'à, faut qu'on... Les socialistes ont tous les pouvoirs. C'est pas compliqué de mettre fin au cumul des mandats. Air connu. Voici la vraie chanson.

François Hollande souhaite donc en finir, avant la fin du quinquennat, avec le cumul des mandats pour tout parlementaire, député ou sénateur, quelle que soit la taille de la commune dont il est le maire. Bruno Le Roux, le chef des députés socialistes, voudrait même que la réforme s'applique avant les municipales de 2014.
Premier obstacle: faire voter la loi n'est pas automatique. Une majorité semble possible à l'Assemblée. Sûrement pas au Sénat. Les sénateurs, représentants des collectivités, ne comprennent pas que l'on veuille leur interdire de présider une collectivité. La bataille sera au moins aussi dure à gauche qu'à droite. Parions que le vote sera négatif.
Second obstacle: admettons que l'Assemblée puisse avoir le dernier mot et voter la réforme. Ca signifie que des centaines de députés et de sénateurs cumulards devraient choisir entre leur mandat local et leur mandat national. Ce qui se traduirait par des dizaines d'élections partielles que la gauche risque de perdre. Eh, oui, les élections de milieu de mandat sont rarement profitables à la majorité qui pourrait bien devenir... minorité au Parlement. Pas vraiment le but recherché!
Troisième obstacle: pour éviter autant de partielles à hauts risques, pour désarmorcer un second front à l'Assemblée et pour se ménager des sénateurs dont il aura besoin pour voter la décentralisation, François Hollande peut toujours modifier la Constitution. L'idée: décider que le suppléant d'un député qui fait le choix du mandat local devienne automatiquement député. Autrement dit, il n'y aurait pas de partielles.
Mais pour cela, il faut réunir le Parlement en Congrès, à Versailles (Assemblée + Sénat). Et là, il faut que la réforme soit votée par les 3/5 des parlementaires, et donc par la plupart des sénateurs! Pour peu que le projet propose en même temps de diminuer le nombre de députés, ça reviendrait à demander aux parlementaires de voter leur licenciement.
Ce n'est pas gagné! Qui a dit que les socialistes avaient tous les pouvoirs?

Question sur la brutalité cachée de Hollande

Question sur la brutalité cachée de Hollande


Il y a en François Hollande une brutalité cachée qui se laisse voir dans sa guerre au Mali. Cette violence froide, surprenante chez une personnalité apparemment bonhomme et indécise, est liée probablement à un fond de caractère, entraperçu lors de son ultime et très offensif face-à-face avec Nicolas Sarkozy lors de la campagne présidentielle. Mais j’y vois aussi, en ce 21 janvier qui commémore la mort de Louis XVI, la possible trace de cette idéologie des Lumières qui, parce qu’elle représentait l’homme nouveau, s’est aussi perdue dans la négation de l’adversaire. Je m’explique : j’approuve le parler vrai de Jean-Yves Le Drian, le ministre de la Défense, quand il reconnaît mener une "guerre" au Mali, théâtre d’une offensive islamiste qui n’est en revanche pas clairement nommée par la France. J’ai  en mémoire les pudeurs de son prédécesseur, Hervé Morin, qui déclarait en 2009 : "Je conteste le mot de guerre, je le conteste totalement", tandis qu'il s’agissait de qualifier l’offensive militaire de la France contre les talibans, en Afghanistan. J’approuve aussi Le Drian lorsque, dimanche, il  affirme que "l’objectif c’est la reconquête totale du Mali". Voilà donc un ministre de la Défense, économe de ses paroles, qui assume son rôle sans se cacher derrière son petit doigt.

Les mots de Hollande me rendent en revanche plus perplexe. Il cautionne sans état d’âme ("Les moyens étaient adaptés à la situation") la méthode expéditive algérienne lors de la prise d’otages d’In Anemas, qui s’est soldée par la mort d’une cinquantaine d’otages occidentaux et de 32 islamistes.  Lors de son récent voyage à Dubaï, il déclare, commentant son offensive au Mali : "Vous demandez ce qu’on va faire des terroristes si on les retrouvait. Les détruire, les faire prisonniers si c’est possible (…)". Je n’ai aucune commisération pour ces djihadistes qui nous détestent et veulent notre perte. Mais la déshumanisation qu’induit le verbe "détruire", qui s’emploie pour les choses voire des animaux, me fait souvenir de ce même terme employé par Saint Just devant la Convention en 1794 et déjà cité ici: "Ce qui constitue une république, c’est la destruction totale de ce qui lui est opposé". Dans un débat télévisé récent, un de mes contradicteurs louait avec raison la fermeté du chef de l’Etat face aux islamistes du Mali, mais en la comparant à son même refus de reculer devant les opposants au mariage homosexuel, considérés de fait comme politiquement inexistants. Le gentil Hollande dissimulerait-il un de ces implacables "humanistes" que la France a déjà eu à subir ?

Référendum… ou pas ?

Référendum… ou pas ?



« Laissez-nous voter ! » Ou encore : « Référendum officiel »… Après le succès phénoménal de la manifestation du 13 janvier contre le « mariage » des couples de même sexe, une clameur se lève. François Hollande est mis au défi d’organiser un référendum sur le sujet. Son refus, soutenu à force de contorsions juridico-constitutionnelles par ses ministres, pourrait bien n’indiquer qu’une chose : sa peur d’un « non » franc et massif.
En fait, si la loi du nombre faisait vraiment la loi dans de telles affaires, la manifestation du 13 – dont la présidence, Matignon et les autres ministères connaissent parfaitement la réussite accablante, écrasante pour eux – aurait dû conduire au retrait immédiat et sans conditions du texte. Et c’est assurément là-dessus que devraient insister tous les organisateurs du 13 janvier, comme l’ont déjà fait les Associations familiales catholiques.
Nous savons cependant que le pouvoir s’arc-boute sur sa position. Elle est pour lui essentielle dans la mesure où elle est au faîte de l’édifice de l’antiracisme, de la non-discrimination, de l’égalité et de la destruction de toute autorité fondée non pas sur la majorité, mais sur des principes transcendants.
Alors, faut-il réclamer un référendum ?
Opposer la force du nombre à ceux qui utilisent le nombre pour instituer les pires aberrations dans la loi et dans la société ?
Soumettre au vote ce qui ne peut pas être soumis au vote ?
L’opportunité de réclamer un référendum est disputée et nombre de catholiques – notamment par le biais du Forum catholique – se retrouvent désormais dans un groupe Facebook, « Laissez-nous ne pas voter ».
Sur le fond, il est juste de dire qu’une question comme celle de la définition du mariage – comme la valeur du nombre pi, qui en d’autres temps fut fixée à 3 pour la facilité du calcul par un Etat américain ! – ne relève pas du vote majoritaire. C’est une réalité, en même temps qu’une question morale qui transcende les opinions.
Le problème est que nous sommes en démocratie… totalitaire (voir ci-dessus l’article de Jean Madiran). Et que ce régime affirme ne reconnaître que la loi du nombre, que ce soit au Parlement, où la question du faux mariage sera soumise au vote et où elle va être adoptée par les élus socialistes majoritaires, ou par la voie référendaire. D’où cette proposition de laisser le peuple parler, avec l’expérience d’autres pays et Etats comme la Californie qui, elle, a réussi à faire abroger le « mariage » homosexuel au bout de quelques mois par voie référendaire.
Peut-on, doit-on se saisir de la possibilité de demander un référendum pour bloquer l’adoption quasi certaine de cette loi ? En d’autres termes, a-t-on le droit de réclamer un référendum sur une question qui ne se discute pas, et est-ce tactiquement une bonne solution ?
L’abbé de Tanoüarn, sur son blog, répond « non », ce serait, écrit-il, « L’ultime attentat contre l’institution du mariage dont je croyais que nous la défendions. Mettre une institution aux voix, c’est la détruire immanquablement. » Et d’ajouter : « C’est accorder au suffrage universel une capacité d’initiative par rapport à ce qu’on veut lui faire penser et lui faire dire qu’il manifeste de plus en plus rarement. Dans l’atmosphère de désinformation qui règne aujourd’hui, je crois qu’un referendum, c’est comme un concile : à fuir. »
Sa réponse est de principe et de circonstance. Mais c’est en considération du contexte qu’il conclut, parce que le « quatrième pouvoir », celui de l’information, faussera le jeu. « Non », parce que le contexte médiatique fait que l’on n’est pas sûr de la victoire.
Ne pas réclamer un référendum parce que ce serait donner prise à l’idée que nous avons le pouvoir d’appeler blanc ce qui est noir, bien ce qui est mal, et en même temps donner de la valeur à l’expression de ceux qui le feraient, voilà qui se comprend. Mais si le référendum était finalement organisé, comment se dérober en ne votant pas ? Car il nous est demandé de dire la vérité, à temps et à contretemps.
En attendant, il y a l’autre manif, l’autre référendum. Sous le patronage du cardinal Barbarin, de Mgr Rey, Mgr Centène et Mgr Cattenoz, à l’appel de nombreux pères abbés et responsables de communautés religieuses, une journée de prière et de jeûne aura lieu le vendredi 25 janvier. Il faut s’inscrire àwww.tousenpriere.com pour cette mobilisation invisible, derrière la Vierge Marie qui est « forte comme une armée rangée en bataille ».
Le cardinal Barbarin soutient l’initiative avec force : « Témoigner par la parole et par les actes : c’est notre devoir et c’est bien. Réfléchir au bien fondamental de l’homme : c’est indispensable et c’est mieux encore. Mais prier et jeûner, c’est premier car Jésus nous l’a dit : il faut prier “sans cesse et sans jamais se décourager” (Luc 18, 1) et “Jusqu’à présent, vous n’avez rien demandé en mon nom ; demandez et vous recevrez, pour que votre joie soit parfaite” (Jean 16, 24). »
La solution est entre nos mains : avec un bulletin de vote peut-être, s’il le faut, mais pas sans la prière et cette arme qui a eu raison de toutes sortes d’ennemis de Dieu, du bien : 
le chapelet.