TOUT EST DIT

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ǝʇêʇ ɐן ɹns ǝɥɔɹɐɯ ǝɔuɐɹɟ ɐן ʇuǝɯɯoɔ ùO

mercredi 2 novembre 2011

Au fou ? Au feu !

Le premier réflexe, c’est de crier « au fou ! ». Comment un esprit sensé aurait-il pu imaginer que le premier ministre grec allait prendre le risque - sans en référer à personne - de faire exploser l’accord si laborieusement mis en œuvre à Bruxelles ? Il y a quelques jours, on espérait que l’Europe allait sortir par le haut de la crise qui la fait trembler sur ses bases. Ce matin, on se demande si elle ne sera pas vaincue par l’absurde de ses contradictions. Cette construction qui sublime les nations peut-elle survivre aux colères de leurs peuples ? Au choc de deux légitimités ?

Voilà la souveraineté populaire, valeur suprême de nos démocraties, qui risque de se dresser contre la raison, incarnée par les élites des 17 pays membres de la zone euro. Car si le référendum annoncé par Georges Papandréou a bien lieu, les Grecs diront probablement non au plan qui leur est imposé par le duo Merkel-Sarkozy. Qu’importent, pourraient-ils penser, les conséquences de cette fin de non-recevoir ! Il s’agirait avant tout de sauver un sentiment d’indépendance nationale en refusant toute forme de tutelle… fût-elle imposée pour le bien du pays. Une sorte de suicide assumé ou inconscient pourrait alors faire basculer le destin de tout un continent.

Le plus étonnant, c’est que personne n’ait prévu ce scénario du pire. La volonté populaire grecque a été délibérément ignorée parce qu’on a considéré qu’elle n’avait pas voix au chapitre. Au laxisme qui a prévalu pendant des années devant l’incapacité d’Athènes à discipliner sa machine fiscale a succédé un autoritarisme brutal et forcément incompris. Le résumé, en accéléré, d’une Europe qui n’a pas su, ou voulu, trouver la bonne mesure.

Cette fois, l’Union a le couteau sous la gorge. Elle est défiée par l’arme la plus dangereuse qui soit : le vote ! Derrière la colère des dirigeants européens a percé l’embarras. Impossible, pour eux, de critiquer ouvertement le principe d’une consultation populaire qu’ils vont pourtant tenter de torpiller en prologue du G20. Avec un rôle à composer et un texte inavouable : comment ne pas dire que la situation est sans doute trop périlleuse pour être laissée entre les mains des peuples et de leurs humeurs ? La rigueur n’est pas manifestement guère compatible avec le scrutin universel…

Le piège se referme au pire moment. Mais les dirigeants européens ne peuvent sans prendre qu’à eux-mêmes. Tardifs et alambiqués, ils n’ont pas vu le boomerang leur revenir en pleine figure.

Europe : le bateau ivre...

Décidément, la formule « trop peu, trop tard », si souvent utilisée pour caractériser la gestion de la crise grecque par l'Union européenne, sous-estimait encore la gravité de la situation. On croyait que les accords conclus au petit matin, jeudi dernier, à défaut de constituer la solution structurelle dont la zone euro a besoin, allaient au moins offrir un répit. Ils auraient permis de mettre en place les outils juridiques et politiques nécessaires à la gestion de la monnaie unique dans le futur.

L'autosatisfaction des dirigeants européens n'aura été qu'un feu de paille. L'enthousiasme des bourses mondiales au lendemain de l'accord n'était en réalité qu'une prise de bénéfices spéculative, suivie immédiatement par d'autres baisses et d'autres attaques.

On avait oublié aussi que le défaut partiel et non avoué de la Grèce affaiblissait encore un peu plus les banques, que l'accroissement des ressources du Fonds de stabilité financière était surtout une opération sophistiquée d'ingénierie financière, etc. On négligeait aussi la frustration croissante des partenaires de la France et de l'Allemagne, face au Directoire de fait de ces deux pays, se substituant « pour la bonne cause » aux mécanismes (à vrai dire, inefficaces) prévus par les traités. On savait tout cela, mais on espérait encore que les mesures prises accorderaient un sursis et que les pays du G20 qui se réunissent à Cannes apporteraient un soutien bienvenu à ce plan obtenu à l'arraché.

L'annonce par le Premier ministre Papandréou d'un référendum, soumettant l'accord au vote du peuple grec, constitue une véritable bombe. Non seulement l'application de l'accord sera repoussée... aux calendes grecques (des siècles par rapport aux temps des marchés...) ; non seulement le résultat - probablement négatif - est déjà prévisible, mais il aura démontré, une fois de plus, que le directoire des deux grands États peut être mis à mal par le plus faible maillon de la chaîne. C'est une forme inédite de droit de veto qui s'est mise en marche...

Ce ne serait qu'une péripétie anodine dans la saga des processus décisionnels de l'Union s'il ne s'agissait d'un choix dont les conséquences risquent d'être dramatiques non seulement pour l'Europe, mais pour la planète tout entière. La décision grecque peut être l'étincelle qui fait sauter l'ensemble de l'édifice : l'euro, l'Europe puis, par ricochet, l'ensemble du système monétaire international et donc le commerce et les échanges.

Si elle n'est pas rapidement reprise en main par les acteurs internationaux, la décision grecque pourrait être une déroute économique et financière aux conséquences incalculables. Cet événement local (une décision prise par Papandréou sans consulter quiconque) s'apparente à un suicide politique et à un saut dans l'inconnu sur le plan économique et financier, par suite d'enchaînements non maîtrisés.

Dans cette course à l'abîme dont les ressorts semblent échapper au contrôle des dirigeants occidentaux, il reste, par le plus grand des hasards, peut-être une dernière carte. Les dirigeants des vingt plus grandes puissances économiques du monde seront réunis cette semaine à Cannes. Seront-ils capables d'éteindre l'incendie ? Le doute est permis, mais c'est probablement la dernière chance d'éviter la déflagration.

Crise grecque : jusqu'où ira l'onde de choc ?

La consternation prédomine dans la zone euro au lendemain de la décision de Papandréou de provoquer un référendum sur le plan européen de renflouement de la Grèce. Un vrai séisme, à la veille du G20.
Les dirigeants de la zone euro avaient accepté, à l'issue de leur sommet du 26 octobre à Bruxelles, de prêter 130 milliards d'euros à la Grèce et obtenu des créanciers privés qu'ils effacent 50 % des quelque 210 milliards d'euros de titres grecs qu'ils détiennent.
Autant dire qu'en guise de « remerciement », l'annonce surprise, dimanche soir, d'un référendum par Georges Papandréou, le Premier ministre grec, sur l'aide accordée à son pays a été vécue comme peu loyale. Elle a suscité des réactions en chaîne : panique des marchés, incompréhension, salve de critiques chez les partenaires européens à la veille du sommet du G20, jeudi et vendredi à Cannes, dont le menu était déjà bien chargé.
Les décisions du sommet de Bruxelles sont-elles gelées ? Jusqu'à ce que le peuple grec donne son avis, c'est « oui » pour Papandréou. La question est de savoir maintenant si les partenaires européens vont accepter ce contretemps sans réagir. La France et l'Allemagne ont pris l'initiative de réunir dès aujourd'hui les représentants des institutions européennes, du FMI et le Premier ministre grec, « pour examiner les conditions dans lesquelles les engagements pris seront tenus », a déclaré, hier soir, le Président français.
La stabilité de la zone euro est-elle menacée ? Cette décision plonge l'Europe dans la tourmente et beaucoup plus encore si le non venait à l'emporter. Les financiers, banquiers, agences de notation ne masquent pas leur pessimisme. Comme la grande majorité des politiques. Mario Draghi, le tout nouveau président de la BCE, a dû acheter de la dette italienne par crainte d'une contagion de la crise de la dette grecque.
La tempête sur les marchés va-t-elle continuer ? La machine s'est déjà emballée. Le temps boursier n'est pas le temps diplomatique. Et les Bourses, les premières à réagir dès vendredi, ont encore dévissé hier. Lourdement. À la clôture, Paris perd 5,38 %, Francfort 5 %, Milan 6,80 %, Madrid 4,19 %, Athènes 6,92 %. Et les valeurs bancaires Société générale (- 16,23 %), Crédit Agricole (- 12,53 %), BNP Paribas (-13,06 %) et Axa (- 12,49 %) accusent les plus fortes baisses du CAC 40...
Le couple franco-allemand va-t-il réussir à redresser le cap ? Pas gagné. Nicolas Sarkozy et Angela Merkel pensaient pourtant avoir fait le plus difficile à Bruxelles en ralliant l'ensemble des 17 de la zone euro à une cause commune. Ils se sont entretenus au téléphone hier après-midi. Des conseils de crise ont eu lieu un peu partout, en Allemagne, en France. En Grèce...
Le G20 va-t-il être percuté ? Oui, bien évidemment. Alors qu'il eût fallu afficher une unité de l'Europe face au reste du monde, aux États-Unis et aux pays (riches) émergents en particulier, cette volte-face donne, au contraire, une image d'éclatement préjudiciable. Et prouve que rien n'est calé dans la gestion des problèmes. Ce, au moment où l'Europe attend beaucoup des Chinois, des Russes, des Brésiliens dans leur implication, en yuans, roubles ou reals sonnants et trébuchants, dans le renforcement du Fonds européen de stabilité financière. C'est dire si l'Europe n'avait vraiment pas besoin de cette surprime à la crise.

LA GRÈCE DANS L'EURO :LA QUESTION SE POSE.


La crise grecque s'invite brutalement au G20

Le sommet des 20 pays les plus riches de la planète, qui débutera ce mercredi à Cannes, s'ouvrira par une réunion extraordinaire consacrée à Athènes

La présidence française du G20 avait tout prévu pour faire du sommet de Cannes, qui s'ouvre ce mercredi jusqu'à vendredi, un moment fort de la gouvernance mondiale. Six thèmes de travail parfaitement balisés par une succession de G20 ministériels qui se sont tenus en France en cours d'année ; invitation du monde associatif et syndical pour donner à cette réunion une dimension résolument sociale ; préouverture du sommet, ce matin, par un B20 (Business 20) qui réunira jusqu'à demain les principaux chefs d'entreprise des 20 pays les plus riches de la planète. Tout était donc prévu pour ancrer, à Cannes, le sommet des pays les plus riches de la planète comme l'incontournable lieu de décision annuel des grands dirigeants politiques et économiques mondiaux.

Las ! La mécanique parfaitement huilée par les sherpas de l'Elysée a été grippée par l'aggravation de la crise de la dette souveraine européenne, durant l'été, mais surtout par la décision surprise, lundi, du Premier Ministre grec George Papandreou d'organiser un referendum sur l'accord conclu la semaine dernière entre les 17 pays membres de l'euro.

A ses partenaires - chinois et américains en tête - inquiets de la tournure prise par la crise de la dette de la zone euro au cours des dernières semaines, l'Europe avait promis d'arriver unie au G20. C'était tout le sens de l'accord obtenu à l'arraché la semaine dernière à Bruxelles. Cet accord global devait régler à la fois la crise grecque et garantir la reprise de l'activité à moyen long terme. Mais la volte- face de George Papandreou menace désormais la survie de ce plan et replace dramatiquement la crise de l'euro au centre du G20.

Pour preuve, alors que le sommet devait débuter par un diner de travail ce soir entre le président français, Nicolas Sarkozy, et son homologue chinois, Hu Jintao, le véritable lever de rideau consistera en un sommet dans le sommet - improvisé - qui réunira en milieu d'après midi sur la croisette Angela Merkel, Nicolas Sarkozy, ainsi que des représentants de l'Union européenne et du FMI. Cette rencontre sera suivie d'une réunion avec George Papandreou, convoqué en urgence à Cannes pour venir s'expliquer devant ses partenaires européens. Autant dire qu'au cours des trois prochains jours, le G20 vivra en permanence sous le regard inquiet des marchés financiers concernant l'avenir de la zone euro.

«Coup de Trafalgar» d'Athènes

Rassurer les marchés, c'était pourtant le principal objectif de l'Elysée, avant le coup de Trafalgar d'Athènes. «Nous devons montrer aux investisseurs que les grandes économies ont une vision à long terme de la gouvernance mondiale - à travers la régulation de la finance ou la transformation du système monétaire international - tout en ayant la volonté de résoudre la crise à court terme en affichant une solidarité sans faille», explique-ton dans l'entourage de Nicolas Sarkozy. Faute de chiffres spectaculaires à afficher pour relancer une activité en net ralentissement dans de nombreux pays - crise budgétaire oblige -, les pays du G20 feront donc assaut d'unité pour rassurer.

Concrètement, chacun s'engagera à prendre les mesures adéquates, à son niveau, pour participer à la relance globale. «Le G20 doit montrer que chaque pays a intérêt, pour sa pro pre croissance, à ce que son voisin aille bien», explique-t-on à l'Elysée. Une volonté de coopération qui devrait conduire les 20 plus grands dirigeants de la planète à conclure un certain nombre d'accords techniques, en matière d'aide au développement, de régulation des marchés agricoles ou encore des flux de capitaux, sans laisser espérer d'avancées majeures dans la réforme du FMI. Quand au principal sujet de tension entre grandes nations - les monnaies - il sera soigneusement contourné. Depuis quelques semaines, américains et chinois se déchirent sur cette question, après le dépôt d'une proposition de loi au Congrès à Washington visant à surtaxer certains produits importés de Chine en cas de sous évaluation manifeste du yuan. Mais les japonais ont achevé de doucher tout espoir d'accord sur les devises en intervenant massivement en début de semaine, pour réduire la valeur du yen. La coopération trouvera là ses premières limites.

SUITE À LA DÉCISION DE PAPANDREOU, VOILÀ CE QUE DIT NICOLAS SARKOZY PRÉSIDENT FRANÇAIS



Séisme en zone euro après l'annonce d'un référendum en Grèce

La zone euro a brutalement replongé dans l'instabilité, mardi 1er novembre, après l'annonce surprise d'un référendum en Grèce. Un coup de poker qui menace le plan de sauvetage sur lequel les partenaires européens d'Athènes s'étaient laborieusement mis d'accord la semaine dernière et relance les craintes d'une faillite de la Grèce et d'un éclatement de la zone euro.

L'agence de notation Fitch a averti qu'un "non" des électeurs grecs menacerait la viabilité de toute la zone euro. Un rejet de l'accord européen conclu la semaine dernière "augmente le risque d'un défaut forcé" de la Grèce et d'une éventuelle sortie de ce pays de la zone euro, avec de "graves conséquences financières pour la stabilité financière de la zone euro", affirme l'agence.
Si les Grecs devaient rejeter le plan européen, on ne pourrait exclure une faillite de la Grèce, a confirmé Jean-Claude Juncker, le président de l'Eurogroupe, sur la radio RTL. Le président de la Banque mondiale, Robert Zoellick, a comparé le référendum à "un coup de dés". "Si cela échoue, ce sera le bazar !", a-t-il averti. La question du maintien de la Grèce dans la zone euro est donc ouvertement posée.
>> Lire l'éditorial du Monde : La Grèce dans l'euro : la question se pose
  • La majorité socialiste grecque fragilisée
L'annonce du référendum fragilise davantage le gouvernement Papandréou, qui va demander la confiance du Parlement lors d'un vote vendredi. La fronde de plusieurs parlementaires socialistes, dont l'une a réclamé un gouvernement "de salut national" pour garantir l'exécution du plan de sauvetage, a réduit à 152 sur 300 le nombre de députés acquis à M. Papandréou. Les rumeurs de démission ont par ailleurs couru tout au long de la journée.
Mais dans la soirée, le premier ministre a réaffirmé qu'un référendum se tiendrait en janvier, à l'issue d'un conseil des ministres extraordinaire. Pour la plupart des analystes grecs, M. Papandréou n'avait pas le choix, contraint de trouver une issue sur le plan intérieur face au refus catégorique de l'opposition de lui prêter main-forte et à une contestation sociale généralisée.
>> Lire : La majorité grecque vacille
Dans ce contexte politique tendu, Athènes a annoncé le remplacement de tout son état-major militaire. Un conseil de sécurité de l'Etat, réuni sous la houlette de M. Papandréou, a remplacé les quatre têtes de l'armée – le chef d'état-major des armées, les chefs d'état-major de l'armée de terre, de la marine et de l'armée de l'air –, et a déchargé de leurs fonctions une douzaine d'officiers, a indiqué le ministère de la défense dans un communiqué.
Selon une source au sein du ministère, cette réunion était programmée depuis longtemps, et ce grand remaniement était prévu. Mais les partis d'opposition ont immédiatement attaqué le gouvernement sur cette décision, le parti Nouvelle Démocratie (opposition de droite) la qualifiant d'"antidémocratique". "Ceci renforce le climat d'incertitude et d'inquiétude dans l'opinion publique", a renchéri la Gauche démocratique. Selon les analystes, les changements d'état-major militaire interviennent fréquemment avant une alternance politique anticipée, les pouvoirs en place nommant des gens jugés favorables à leur camp.

  • Indignation des dirigeants européens, la classe politique française plus modérée
Après un temps de latence, signe d'un important malaise dans les capitales européennes, les réactions de stupeur et d'indignation se sont multipliées parmi les dirigeants européens. "Georges Papandréou porte une très lourde responsabilité" car il a créé de l'insécurité, a déclaré le chef du gouvernement belge, Yves Leterme.
>> Lire : Papandréou porte une "très lourde responsabilité" En France, le député maire UMP de Nice Christian Estrosi, à l'instar d'autres membres de la majorité, a qualifié de "totalement irresponsable" la décision du premier ministre grec. Mais dans l'opposition, une majorité de responsables politiques, tels que Arnaud Montebourg, Eva Joly, Jean-Luc Mélenchon ou Marine Le Pen, jugent "légitime" que les Grecs puissent donner leur avis sur le plan d'aide qui vise leur pays.
  • Sarkozy et Merkel "déterminés" à faire appliquer le plan anticrise
Une fois la surprise passée, les dirigeants européens tentaient mardi d'éteindre l'incendie, dans une atmosphère de branle-bas de combat. Le président Nicolas Sarkozy s'est entretenu par téléphone avec la chancelière allemande, Angela Merkel. Les deux leaders se sont dit "déterminés" à faire appliquer le plan de sauvetage et ont souhaité l'adoption, "rapidement", d'une "feuille de route". L'accord est "la seule voie possible pour résoudre le problème de la dette grecque", a martelé Nicolas Sarkozy à l'issue d'une réunion interministérielle à l'Elysée.

Les dirigeants allemand et français, ainsi que ceux de l'Union européenne et du Fonds monétaire international, ont par ailleurs décidé de se réunir dès mercredi à 19 heures à Cannes, pour un dîner de travail, avant de rencontrer M. Papandréou.
Enfin, l'Institut de la finance internationale, qui représente les grandes banques du monde, a fait savoir qu'il s'en tenait à l'accord de Bruxelles, qui prévoit une recapitalisation des banques européennes afin qu'elles puissent réduire de 50 % leurs créances sur la Grèce, et a "réaffirmé son intention d'aller de l'avant".
  • Les Bourses dévissent, les valeurs bancaires en tête
Malgré les mesures d'urgence prises pour rassurer les marchés, les Bourses ont dévissé mardi, les actions des banques subissant une descente aux enfers. A la clôture, Paris a lâché 5,38 %, Francfort 5 %, Milan 6,80 %, Madrid 4,19 %. Athènes a plongé de 6,92 %.
Outre-Atlantique, Wall Street clôturait en nette baisse (Dow Jones - 2,47 %, Nasdaq - 2,87 %) et l'euro se dépréciait fortement face au dollar. Le coup de poker de M. Papandréou a "pris les marchés par surprise et les a choqués", a estimé à Paris la société de courtage IG Market.

Et pourtant, des députés grecs comme Eva Kaily proposent à Papandreou la création d'un gouvernement de coalition pour accompagner le referendum