TOUT EST DIT

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ǝʇêʇ ɐן ɹns ǝɥɔɹɐɯ ǝɔuɐɹɟ ɐן ʇuǝɯɯoɔ ùO

lundi 17 juin 2013

Le peuple de France va-t-il se suicider ?


Mon analyse part d’une réflexion que par bonté d âme je ne qualifierai pas. Un internaute déclare : plutôt le libéralisme que le communisme » ! Il va de soi que du communisme il ne sait rien en dehors de la propagande vulgaire des media aux ordres du capital financier qui nous abreuve de gros mensonges depuis la Révolution d’octobre qui a fait trembler tout ce que notre monde compte de requins de la finance de commis idéologiques et de tueurs à leur service.Le communisme, supposant la société d'abondance fondée sur la satisfaction de ses besoins quelle que soit la quantité de son travail individuel, n'existe pas évidemment, bien que dans nos pays riches et très industrialisés nous n'en soyons pas très loin. Il suffit de prendre en compte la surproduction permanente (considérons les dizaines de milliers de voitures invendues qui dorment quelque part et tout à l'avenant) des biens et services hors temps de crise qui paralyse le système capitaliste en gelant, détruisant des quantités phénoménales de forces productives dont humaines (chômage de masse et durable) et matérielles (hauts fourneaux, usines, etc).
La société communiste suppose la disparition de l'esclavage salarié et de la division en classes antagonistes des sociétés humaines.
Notre internaute sous influence, pense probablement aux caricatures qui ont couru sur les ex pays dits « socialistes ». D'abord il aurait fallu qu’il y aille vivre comme moi pour s'y faire une opinion personnelle et éviter de colporter tous ces épouvantails fabriqués par la propagande impérialiste, évidemment dans le but de discréditer un système qu’on ne voulait pas voir s'installer ailleurs.
Les immenses progrès remportés dans les domaines de la culture, des sciences dures, de l'éducation de masse, de la médecine, etc ne sont pas tombés du ciel et doivent leur existence au système d’économie planifiée. De même la victoire sur les armées nazies réputées invincibles et qui se sont fait sévèrement dérouillées à Stalingrad notamment.
 Ce système s'est effondrée non parce que les USA l’ont mis à genoux bien qu'ayant tout fait pour ça et notamment dans les républiques musulmanes d’urss, jusqu’à pousser le pouvoir soviétique à intervenir en Afghanistan pour arrêter ces manœuvres. Non ce ne sont pas les attentats, les guerres impérialistes, la course aux armements, bref l’impérialisme yankee dont nous-mêmes subissons les avanies (cf le « testament » de F. Mitterrand) qui a provoqué la chute de ce soi-disant communisme, c est précisément parce qu’il ne s agissait justement pas de communisme ni même de socialisme mais d’une société à économie dirigée, centralisée, gérée par un pouvoir mi militaire mi socialiste, une dictature soft SUR le prolétariat et non DU prolétariat par une dizaine de millions de membre d’un parti se réclamant indûment du socialisme ! 
Je rappelle, c est capital, que pour le père de l’urss, Lénine, le socialisme c'est selon ses propres paroles : « l’électrification ET les soviets ». Qu est-ce à dire ? eh bien qu’il ne suffit pas de développer les forces de la production grâce notamment à la concentration, à la planification selon un plan organisé qui répartit le travail en fonction des besoins sociaux et non selon l'anarchie de la concurrence (le marché) comme en régime capitaliste, mais aussi et surtout implique le développement de la démocratie socialiste, c'est à dire la participation réelle et non formelle des masses à cette administration des biens et services ! On en était loin dans le camp dit « socialiste ». En réalité on se trouvait en présence d’une économie planifiée gérée par cette minorité du PCUS et de ses satellites.

On croit critiquer le communisme ou le socialisme mais en réalité on critiquait leur caricature !

Les partis « communistes » Chinois et vietnamiens en ont tiré des leçons à leur profit. Ils ne vous diront pas que leurs pays sont socialistes et encore moins communistes et pour cause ! ils sont repartis du point où Lénine les avaient laissés en mourant prématurément à 54 ans. mais oui ! devant l’échec relatif mais indiscutable de la stimulation idéologique pour faire aller de l'avant l’économie, les partis sont revenus à la fameuse NEP qui a tant fait enrager nombre de communistes historiques du temps du fondateur du premier Etat ouvrier et paysan qui voyaient dans ce retour en arrière un abandon pur et simple de l'objectif final de fin de la société de classes. Lénine fut vilipendé par ceux là même qui l'avaient en adoration et pour lesquels il a consacré toute son existence jusqu’à son dernier souffle quand il demandait qu’on éjecte Staline du poste de SG qu’il occupait en raison de sa brutalité dans les rapports humains.
De quoi s'agit il ? De remplacer les motivations idéologiques par les stimulants matériels, de motiver l'ardeur au travail par l'argent ! Et ça marche ! à fond la caisse même ! comme dans l’urss naissante ! voyez la Chine, voyez le Vietnam d’où je vous écris ! Un « miracle » économique ! Mais comparez donc avec les Philippines pays capitaliste où règne l'anarchie de la concurrence : 20 millions de chômeurs (au Vietnam phénomène marginal !) des dizaines de millions de pauvres qui ont faim ! Des villes sales, bruyantes, polluées et j en passe, il y aurait trop à dire sur le plan de la santé publique notamment.
Bien, d'accord m'accorderez vous mais le rapport avec nous ?
Le voici !
Notre internaute qui de façon étourdie déclare préférer le « libéralisme » au soi-disant communisme dont on a vu l’irréalité, le fantasme, cet individu qui peste contre la situation : l’immigration de peuplement, les impôts, la dette, le pouvoir des banquiers, l'absence de démocratie (constitution Giscard avalisée à Lisbonne contre le peuple français) bref la dictature de l’UE qui menace la survie du peuple et de la Nation française, ne voit pas que ce ne sont que des effets du libéralisme économique.
 Les politiciens qui mènent la barque aux ordres du capital financier ne font que faire marcher le système au profit des classes qui détiennent le fric c'est à dire le vrai pouvoir !
 La fameuse mondialisation n'est que le cache nez de la déréglementation du travail salarié, l’immigration de peuplement une machine de guerre pour faire baisser le salaire et un instrument de division politique et idéologique (religieuse notamment) qui a fait et fait toujours recette aux USA. Pour faire face à la concurrence générale et des pays dits émergents, à la baisse tendancielle du taux de profit, les classes capitalistes sont contraintes d’en arriver là ! Il leur faut baisser les salaires, casser les services publics, augmenter les impôts, réduire les retraites, casser la SS (acquis « communiste » de la Libération dont profitent les pires libéraux tiens pardi !), faire payer l’éducation, etc, etc cf les USA !
Voyez les bénéfices des compagnies d'aviation : moins de 3% de rendement ! vous croyez que ça leur suffit à ces requins ? Ils veulent et obtiennent du 15, 30, 50% et plus en spéculant c'est à dire en faisant passer du fric dans leur poche sans création de richesse ! C'est la limite historique du capitalisme : il est devenu complètement parasitaire lui qui a été à la racine du formidable progrès des forces productives depuis le 18e siècle.

L’UE est une machine de guerre contre les peuples revendicatifs français, italiens, espagnols, etc traditionnellement influencés par les idéaux de libération du travail salarié. C'est pour les mater qu'il faut les diluer dans cet ensemble hétéroclite appelé UE dans laquelle la commission européenne souhaite injecter 50 millions d’immigrés supplémentaires !
Pour s'en sortir, pour échapper à cette logique infernale il faut faire ce qu'ont fait les Chinois et les Vietnamiens mais à notre manière, dans notre contexte économique et social : revenir en arrière pour mieux aller de l'avant : sortir de l’UE, de l’Euro (comme le conseillent 5 prix Nobel d’économie) de l’OTAN (machine de guerre américaine) et appliquer le programme du CNR qui fut et reste un modèle d’organisation économique sociale et politique d'avant-garde ! Ce n est pas le socialisme et encore moins le communisme ! le seul homme politique qui le préconise F.Asselineau , est un homme de droite, un libéral qui approuve la société du salariat que je critique et soutiens en même temps. Mais le retour au programme du CNR va casser la logique de destruction de la société française et de la Nation. Il va permettre la réindustrialisation et mettre fin au chômage à terme, à l'exil de notre jeunesse sans avenir dans son propre pays ! Il va rétablir nos services publics (SS, retraites, hôpitaux, éducation, etc). Bref, le peuple français va se libérer une seconde fois de l’impérialisme yankee de l’oligarchie financière apatride et de ses satellites. Nous n'avons pas le choix, c'est ça ou la mort annoncée par le suicide !
Qu’ont les PME, Les petits et moyens paysans, les ingénieurs cadres et techniciens à gagner dans ce système mortifère ? Des Impôts supplémentaires pour indemniser le chômage de masse, payer la CMU, etc. Une restriction phénoménale des libertés publiques, la fin de l'éducation gratuite et de la SS, des retraites minables, l'exil de leurs enfants, la guerre des communautés des minorités et des religions. La France sera vendue aux plus offrants : terrains, immeubles d'habitation, champs, forêts, fleuves pourquoi pas ? Tout marchandisé, toujours plus de pesticides, de pollution, de malbouffe et de maladies environnementales….. Toujours candidat au suicide ?

Recomposer la vie politique?

Recomposer la vie politique?
Les grands partis politiques français sont, me semble-t-il, tous discrédités, et inadaptés au monde moderne : le parti socialiste, soumis à des intérêts hypocrites et au  mépris du bien commun ; l’UMP, tremplin d’ambitions individuelles, parfois grotesques, dépourvu d’idées et de projet ; le fn jouet de la démagogie absolue et du népotisme ; fdg, dominé par la haine et le goût du lynchage. Le véritable enjeu, ce n’est pas seulement de dissoudre « les groupes extrémistes d’extrême droite », infiniment minoritaires et ne représentant rien du tout – encore un leurre – mais de recomposer en profondeur la vie politique française dans son ensemble. Dans une grande démocratie digne de notre pays, il devrait y avoir deux grands mouvements, l’un à dominante libérale et patriote, l’autre à connotation sociale. Les insultes, les coups de menton, le sectarisme, la délation devraient en être bannis, la lutte contre la corruption laissée à une justice elle-même totalement impartiale et sereine. La démocratie française est à reconstruire de A à Z, puisque la politique domine tout le reste : les grandes réformes nécessaires au rétablissement de l’économie française ne se conçoivent pas sans un système politique capable de  décider et d’agir, y compris d’adopter des mesures impopulaires et d’affronter la protestation et les syndicats. Ce n’est évidemment pas le cas aujourd’hui. Les municipales de 2014 sont un test décisif : peuvent-elles marquer le début d’une recomposition de la vie politique française ? Cela  ne dépend in fine que de nous, les électeurs…

Lénine, le simple idéologue innocent ? La preuve du contraire


La légende du "gentil" Lénine face au "méchant" Staline ne tient pas un instant face à la réalité. Lénine fut un sanguinaire chef de guerre, tout comme Staline.

Après les documents sur le génocide vendéen, nous publions ici deux télégrammes envoyés par Lénine pendant la période de la terreur rouge. Il s’agit, pour le maître de la révolution socialiste, de terroriser les populations, par les exemples des nombreuses personnes tuées et abattues. Terroriser, afin de rallier les Russes à la cause bolchevique, sinon par adhésion au moins par intérêt.

Ces télégrammes sont terribles, et ruinent l’image d’un Lénine simple idéologue et propagandiste. C’était aussi un sanguinaire chef de guerre.
Ces documents sont issus du Livre noir du communisme.
*****
Télégramme de Lénine au président du Comité exécutif du soviet de Nijni-Novgorod daté du 9 août 1918.
Le président du comex du soviet venait de lui faire part d’incidents impliquant des paysans protestant contre les réquisitions.
« Il est évident qu’un soulèvement de Gardes blancs est en train de se préparer à Nijni-Novgorod. Il faut former immédiatement une troïka dictatoriale (vous-même, Markine et un autre), introduire sur-le-champ la terreur de masse, fusiller ou déporter les centaines de prostituées qui font boire les soldats, tous les ex-officiers. Pas une minute à perdre. Il faut agir résolument : perquisitions massives. Exécution pour port d’arme. Déportations massives des mencheviks et autres éléments suspects. »
Le lendemain, 10 août, Lénine envoya un autre télégramme de même teneur au Comité exécutif du soviet de Penza :
« Camarades ! Le soulèvement koulak dans vos cinq districts doit être écrasé sans pitié. Les intérêts de la révolution tout entière l’exigent, car partout la lutte finale avec les koulaks est désormais engagée. Il faut faire un exemple. 1/ Pendre (je dis pendre de façon que les gens le voient) pas moins de 100 koulaks, richards, buveurs de sang connus. 2/ Publier les noms. 3/ S’emparer de tout leur grain. 4/ Identifier les otages comme nous l’avons indiqué dans notre télégramme hier. Faites cela de façon qu’à des centaines de lieues à la ronde les gens voient, tremblent, sachent et se disent : ils tuent et continueront à tuer les koulaks assoiffés de sang. Télégraphiez que vous avez bien reçu et exécuté ces instructions. Vôtre, Lénine. P.S. Trouvez des gens durs.

L'action aveugle des politiques


Le comportement de la classe politique française n'augure rien de bon pour le pays.
En France, l’évolution des événements en cours a le don de m’effrayer au plus haut point. Non pas que je sois naturellement porté à m’alarmer pour un rien, mais une observation attentive des faits, à première vue sans rapports direct, a vraiment de quoi vous glacer le sang.
Je m’explique. La France va mal, de plus en plus mal, c’est une évidence que néanmoins nos élites de tout poil tentent encore, généralement en mentant effrontément, de cacher au bon peuple qui, d’ailleurs, n’est plus dupe d’une telle situation au point de ruer ferme dans les brancards.
Tout d’abord, le traitement de l’actualité systématiquement orienté à gauche par les médias toujours infestés par l’idéologie de mai 68 et surtout, quelle aubaine !, par les télévisions d’information continue dont la caractéristique principale réside dans une redoutable puissance de feu.

Une puissance de feu rendue d’autant plus opérante qu’elle est renforcée par une utilisation insidieuse des images sélectionnées, en France certainement plus qu’ailleurs, dans la mauvaise intention manifeste de faire le lit d’une pensée unique aux relents totalitaires imposée aux Français.
Il ne faut alors pas s’étonner outre mesure de constater que nos concitoyens, sous l’empire d’une intoxication idéologique spécialement corrosive, en subissent les effets dévastateurs au point même de ne plus pouvoir exercer leur faculté de jugement durablement détruite par le poison.
De même, sur le plan politique, sommes-nous aussi descendus bien bas dès lors que les hommes et femmes de l’État, en perte accélérée de (bon) sens politique, se montrent de moins en moins aptes à gouverner sincèrement, utilement et avec humilité dans l’intérêt bien compris des Français.
Aujourd’hui, en France, comme la classe politique n’a rien d’autre à proposer que les mêmes recettes clientélistes vieilles de quelques millénaires ("du pain et des jeux"), le moindre dysfonctionnement, événement, seront saisis comme éléments de combustion parce qu’il s’agit de tenir jusqu’aux prochaines élections. C’est de cette spirale infernale qu’il faudrait sortir. Nous en sommes loin. Il ne sert donc à rien de souiller le "Chant des partisans" en osant le chanter alors que l’on fait tout pour créer les conditions qui l’ont hélas rendu nécessaire. [1]
J’en veux pour preuve l’acharnement des socialistes à détruire sans merci ce qu’il peut encore demeurer à la France de liberté d’entreprendre : après les "Pigeons", les "Poussins" et tout ce qui peut leur tomber sous la main, c’est désormais au tour de l’intègre Michelin de passer à la moulinette létale de l’État socialiste.
Alors que nous ne sommes toujours pas sortis d’une crise des plus violentes largement provoquée et prolongée par l’action aveugle des politiques, incapable de prendre les décisions douloureuses auxquelles, cette fois-ci, nous n’échapperons pas, le Gouvernement fait preuve d’une incapacité proprement obscène à ce niveau de responsabilités.
Avec la croissance molle qui deviendra la norme pour les années à venir, la France ne peut tenir ses engagements quant à la réduction du déficit, ni retrouver la compétitivité nécessaire pour augmenter la croissance, sans un effort supplémentaire considérable. C’est Manuel Valls qui le disait, courageusement, pendant la primaire socialiste. [2]
Dans tous les cas de figure, je ne peux que nous souhaiter bon vent si tant est que nous ayons encore la moindre chance, en pleine stagnation nationale et européenne, de nous en tirer avec un tel attelage disparate, tirant à hue et à dia, sans réellement savoir quel chemin choisir pour, au minimum, sauver les meubles.

Retraites : la preuve par la règle de trois que les régimes actuels sont une escroquerie pour les jeunes générations


Si la jeunesse s'attend à un départ à la retraite à 70 ans, et en conservant les paramètres actuels du régime général, le rendement qu'elle peut attendre de son investissement est nul. En particulier, la pension que recevra un homme sera deux fois moindre que la rente qu'il aurait obtenue en prêtant ses cotisations à l'Etat.
Un sondage récent mené par l’Ifop montre que 48% des jeunes de moins de 25 ans s’attendent à partir à la retraite après 70 ans. Est-ce crédible, et quelles sont les conséquences financières ?
Commençons par un petit rappel comptable. Les recettes du système par répartition sont égales à la cotisation moyenne par salarié multipliée par le nombre de salariés. Les dépenses sont égales à la pension moyenne multipliée par le nombre de retraités. Soit, à l’équilibre :
Cotisation moyenne x Actifs Occupés = Pension moyenne x Retraités
On peut blablater longtemps sur l’équité, mais la vérité comptable est aussi basique. Seules trois variables peuvent rééquilibrer un système en déficit : l’âge de la retraite, qui ajuste le nombre d’actifs et de retraités, le niveau des pensions et le niveau des cotisations.

L’hypothèse du départ à 70 ans

Si on suppose qu’on ne touche pas aux cotisations et aux pensions, l’hypothèse d’un départ à la retraite à 70 ans pour un jeune ayant actuellement 25 ans est-elle réaliste ?Pour répondre à cette question, il suffit de se demander si une retraite à 70 ans est nécessaire pour assurer un rapport actifs/retraités de 2060 égal à celui de 2013.
La réponse est oui. Si on en croit le scénario médian de l’INSEE, la pyramide des âges de 2060 implique effectivement que le ratio des (20-69 ans)/(+ de 69 ans) sera égal à 2,58, c’est-à-dire une valeur semblable au ratio actuel des (20-62 ans)/(+ de 62 ans), à savoir 2,52. Le maintien d’un âge à 62 ans impliquerait un ratio de 1,57. Mathématiquement, cela signifie que pour maintenir les pensions et l’âge de la retraite à 62 ans, il faudrait augmenter le taux des cotisations de (2,52/1,57 – 1) = 60%. Ou pour maintenir les cotisations et l’âge de la retraite constant, réduire les pensions de (1-1,57/2,52)=38%.
Bref, si on s’en tient à la dure loi des mathématiques, l’hypothèse d’un départ à 70 ans pour les jeunes est très réaliste. Sauf qu’à la vérité, on aura bien du mal à faire travailler les gens jusqu’à 70 ans. Et puis est-ce à ce prix que la morale socialiste veut nous interdire la capitalisation ?

Conséquence financière

Mais admettons l’hypothèse que fait une bonne partie de ma génération, c’est-à-dire un départ à 70 ans. Devons-nous alors accepter un tel système ?
Lorsqu’on épargne, ce qui est le principe fondamental de la préparation de nos vieux jours, la question pertinente est celle du rendement au regard du risque encouru. Examinons la chose froidement, en supposant que le reste du système conserve ses paramètres actuels
Si je commence à travailler à 22 ans, je vais payer 16.5% de mon salaire (sous plafond) pendant 48 ans. Puis je vais toucher une pension, égale à 50% de mes 25 meilleures années (sous plafond), de 70 ans jusqu’à ma mort. A condition, bien sûr, de survivre d’une année sur l’autre.
La chose est mathématiquement trop complexe pour un billet de blog. Mais examinons la avec des règles de trois basiques. Imaginez que votre salaire est de 20 000€ par an et reste à ce niveau toute votre vie active (hypothèse arbitraire sans grande importance). Vous (ou votre employeur, ce qui est une fausse distinction) allez payer sur ce salaire en moyenne 16,5% pour financer le régime général de la retraite. Donc vous allez payer sur votre vie active 16.5% * 20 000 € * 48 = 158 400€.

Puis une fois retraité, vous toucherez 20 000€ * 50% = 10 000€ par an. D’après les hypothèses de l’INSEE, l’espérance de vie en 2060 sera de 86 ans pour les hommes, et 91 ans pour les femmes. Donc, si vous êtes un homme, vous recevrez en tout 10 000€ * 16 = 160 000€, et pour une femme 210 000€.

Bref, si on résume, le deal pour un homme est le suivant «  tu me donnes 100€ maintenant, je t’en rends 100€ (corrigé de l’inflation, tout de même) dans 40 ans ». Pour une femme, la chose serait un peu plus généreuse, mais resterait ridicule.
Maintenant si notre jeune homme investissait son argent par lui-même, qu’aurait-il obtenu ? Plutôt que de vous jouer le tour de la capitalisation en bourse, à laquelle on va fanatiquement me répondre « oui, mais c’est risqué », supposons que notre jeune prête librement son argent à l’Etat. Dans ce cas, le profil de risque est semblable à celui des retraites, le créancier étant le même. Historiquement, le rendement réel (corrigé de l’inflation) de la dette publique tourne autour de 2%. En investissant librement dans la dette publique, notre jeune aurait obtenu la somme suivante en 2060, en euros de 2013 (corrigé de l’inflation) :
 
Ensuite, il aurait converti son capital en rente viagère, obtenant :
 
Ce qui donne une pension (P) d’environ 19 000 € par an pour notre jeune homme. Contre 10 000€ par an avec le système par répartition qu’on lui promet. Autrement dit, avec les paramètres actuels et un âge de la retraite à 70 ans, la pension versée sera deux fois moindre que si vous aviez placé votre argent dans des obligations d’Etat.
Une reformulation de ces calculs serait de dire que, pour un jeune homme s’attendant à toucher 20 000€ par an et à prendre sa retraite à 70 ans, l’existence du système par répartition est équivalent à son inexistence + une taxe annuelle de 9000€ à partir de 70 ans. Ou encore, qu’un jeune homme ayant de telles attentes de salaire, et maîtrisant les principes fondamentaux de l’analyse financière, serait prêt à s’engager à payer 9 000€ par an à partir de 70 ans, pour avoir le droit d’échapper au système et d’investir ses cotisations dans des obligations d’Etat.
Nota Bene : je précise que ces calculs ne cherchent pas à déterminer le montant futurs des pensions, car mon hypothèse d’un salaire de 20 000€ est totalement arbitraire, mais bien la performance future du système en termes de rendement. Le résultat en termes de rendement serait le même pour n’importe quelle valeur de salaire prise en dessous du plafond de la sécurité sociale, et serait plus mauvais pour n’importe quelle valeur au dessus du plafond ("redistribution" oblige).

Et les baby-boomers avec lesquels il faut « partager les efforts » ?

Mais pourquoi un système aussi nul existe-t-il ? Et bien refaisons les calculs de manière rétrospective. Vous êtes cette fois un homme né en 1950, vous commencez à travailler à 20 ans, et vous prenez votre retraite à taux plein après 40 ans d’efforts, en 2010. Combien avez-vous gagné ou perdu ? J’ai fait les calculs à l’aide de l’historique des salaires moyens fournis par l’INSEE, et surtout l’historique des taux de cotisations. En 1970, les taux de cotisations pour le régime général étaient deux fois moindres, à 8,75% et sont  progressivement monté à leur taux actuel.
Si on prend le salaire moyen comme base, et en revalorisant les cotisations de l’inflation, le salarié moyen né en 1950 et ayant pris sa retraite en 2010 avait versé 114 000€ de cotisations. Avec un salaire moyen sur ses 25 meilleures années égal à 31 500€, il touchera une pension de 15 650€. Comme l’espérance de vie à 60 ans est de 21 années pour les hommes, notre baby boomer va toucher 15 650€ pendant 21 années, soit 328 650€. C’est-à-dire 3€ de pension pour 1€ cotisé. Nettement plus intéressant que ce qu’on promet à notre jeune homme de 20 ans d’aujourd’hui, à savoir 1€ pour 1€  !
Et notre baby-bommer, qu’aurait-il obtenu s’il avait investi son argent dans la dette publique ? Sur la base des rendements historiques de la dette publique, on obtient un capital de 257 000€. Ce qui, sur la base d’une espérance de vie de 21 années, se convertit en rente de 14 900€.

Résumons

1$ investi en 1900 dans le S&P 500 s’est transformé, après correction de l’inflation, en 140$ aujourd’hui. Similairement, 1$ investi en 1900 dans les bons du trésor, est devenu aujourd’hui 8,5$. Voici l’historique du capitalisme, crises comprises. Dans le beau système que nous promet la « solidarité », 1€ versé aujourd’hui, donnera droit à 1€ versé dans cinquante ans. Et grâce à ce système, une taxe moyenne de 26% (régime général + complémentaire) sur le travail empêche la jeunesse de trouver un emploi.
Jeunesse, les générations qui vous ont précédés ont décrété qu’elles auraient le droit de ponctionner le travail de leurs enfants.  Et puis, curieusement, elles ont oublié d’en faire. Ce contrat intergénérationnel, vous ne l’avez pas signé. Ce n’est donc pas un contrat. Aujourd’hui, on vous dit que vivre du travail d’autrui dérive du principe moral de « solidarité ». Et si vous n’êtes pas convaincus, on vous promet que vous aussi, une fois vieux, vous pourrez prélever les fruits du travail des jeunes. N’allez pas croire que c’est une bonne affaire, ils seront trop peu nombreux.
Barrez-vous ou révoltez-vous, mais ne laissez pas les anciens partir sans payer ! Je sais, ce sont nos parents, nous les aimons, mais ça ne leur donne pas le droit de nous faire les poches ou de nous laisser leurs ardoises d’impayés.

Capital ou accessoire ?


Un président de gauche participant à « Capital », l’idée risque de choquer ceux qui hurlent, à propos de François Hollande : « Marx, réveille-toi, ils sont devenus mous ! »
Que les inquiets de la lutte des classes se rassurent, le chef de l’État n’a pas perdu toute envie de mettre en avant Marx.

Ce soir donc, le chef de l’État aura l’occasion de revenir sur les dossiers « chauds » que sont la retraite ou le chômage des jeunes. Le choix de Capital, magazine économique branché, est naturel. Le thème, « La France en panne, comment faire sauter les verrous ? » nous ramène à la boîte à outils, si chère au président. Parmi ces beaux instruments dont il parle avec gourmandise, choisira-t-il un beau tournevis pour venir à bout de ces fameux verrous ? Pour l’instant, les Français ont plutôt la douloureuse impression que François Hollande a beaucoup utilisé le marteau fiscal ou la tenaille arracheuse de « privilèges ».
Ces outils, dont ses prédécesseurs se sont également beaucoup servis, ne sont pas près d’être rangés. Le rapport sur les retraites et les premiers commentaires élyséens laissent augurer de nouvelles coupes, notamment pour les retraités, de plus en plus subrepticement présentés comme des espèces de cigales honteusement engraissées par la magie du Baby-boom. Mais voilà, il faut bien trouver de l’argent pour sauver les retraites du futur, et les autres recettes risquent d’être électoralement douloureuses, notamment si le gouvernement prend le risque de s’attaquer au régime des fonctionnaires. La fonction publique, non, la ponction du privé, oui, diront ceux qui ont l’impression d’être seuls à être régulièrement sollicités.
Il n’est pas sûr que le chef de l’État livre beaucoup de « scoops » ce soir. Il devrait réserver ses annonces à la conférence sociale qu’il lancera les 20 et 21 juin. Si tant est qu’annonces nouvelles il y ait. De conférence de presse en causeries télévisées, le président de la République martèle le même message : la courbe du chômage s’inversera à la fin de l’année. Il devrait se méfier, les rediffusions télévisées finissent par lasser, même les fans.