TOUT EST DIT

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jeudi 24 avril 2014

Les 4 problèmes clés de l'UE : qui en dit quoi parmi les listes en lice pour les européennes ?


Les élections européennes approchent mais suscitent toujours peu d'engouement. Les partis eux-mêmes peinent à se mettre en ordre de bataille sur les problèmes auxquels l'UE est aujourd'hui confrontée. 

1 - Structure de l'euro

Atlantico : D'après l'économiste américain Dani Rodrick, pour que l'euro continue d'exister, les Etats n'ont d'autre choix que d'abandonner leur souveraineté. Autrement dit, opter pour un fédéralisme à l'américaine. Comment les différents partis français se positionnent-ils par rapport à cette problématique ?

Jean-Sébastien Lefebvre : On remarque peu de fédéralistes parmi les formations politiques françaises. Les Verts le sont ouvertement,  et l'UDI aussi, mais dans une moindre mesure. Leur discours est un peu moins franc, ce qui n’est pas sans lien avec le fait qu’ils siègent au Parlement avec l’UMP qui elle, n’est pas du tout fédéraliste. On le voit bien, des gens comme Henri Guaino, Laurent Wauquiez, ou même Bruno Le Maire, qui est tout de même assez pro-européen, n’ont pas un tel discours. Sans parler d’Alain Lamassoure, qui lui se définit comme souverainiste.
 A lire également : Européennes : ce que l'évolution des thèmes de campagnes électorales depuis 1979 nous apprend ‹‹‹

Le Modem a une fibre européenne tout de même plus affirmée, Mme de Sarnez siège au Parlement aux côtés de Guy Verhofstad, ancien Premier ministre belge, parmi les députés les plus fédéralistes. Selon lui, c’est par cette voie que l’on pourrait résoudre une grande partie des problèmes de l’Europe.

Pour le FN, qui est totalement souverainiste, la chose est hors de question.

Le PS est très ambiguë, il est souvent question dans son discours d’intégration et de gouvernance, sans que le mot ne soit jamais vraiment prononcé.

A l’extrême gauche, le fédéralisme n’est pas évoqué très souvent. A quelques exceptions près, ses membres se prononcent contre. Comme une bonne partie de ce qu’ils souhaitent repose sur l’Etat providence, et considérant l’orientation libérale de l’Europe, ils ne peuvent pas adhérer. A ce sujet, Mélenchon me disait en 2012 qu’il était pour le moment hors de question d’accepter tout transfert de souveraineté.
Bruno Cautrès : La crise économique que le monde connaît depuis 2008 n’a pas entraîné en France de chute spectaculaire du soutien des français et des partis politiques (hors FN) à l’euro et à l’appartenance de la France à la zone euro. Dans l’opinion on constate, selon les moments et selon les enquêtes, qu’un segment compris entre un quart et un tiers maximum des Français souhaiterait revenir au Franc. Une partie de la classe politique française soutient par ailleurs le renforcement du gouvernement économique de la zone euro et voient dans les réponses européenne au « sauvetage » de certains systèmes bancaires ou de certains pays l’affirmation d’une intégration économique encore plus forte.

2 - Politique monétaire

La politique de l'offre s'est progressivement imposée au fil des siècles, au point qu'elle semble aujourd'hui indiscutable au niveau européen. Si elle s'impose assez logiquement en temps normal, il n'est pas interdit en période de crise de s'interroger sur la possibilité d'une relance par la voie monétaire. Problème, il est difficile d'intéresser l'opinion aux questions relatives à la Banque centrale.

Jean-Sébastien Lefebvre : Le Parlement européen n’a pas de pouvoir sur la question monétaire, ou très peu. La gestion de l’euro, les leviers économiques, sont principalement du ressort des chefs d’Etat et de gouvernement. C’est pourquoi ce débat est assez peu présent au Parlement et chez les candidats.

Les Verts portent l’idée d’une croissance verte, voire d’une décroissance. Le Parti de Gauche parle d’écosocialisme, qui est une autre façon de produire, mais il reste lié au PC, qui est dans une approche productiviste. Tout comme le FN, d’ailleurs, selon lequel il faut sortir de l’euro pour relancer l’industrie française. Mais plus globalement, la question reste floue.
Bruno Cautrès : Le pilier de la politique monétaire de l’UE c’est la BCE et son indépendance. Compte tenu des pouvoirs très importants de la BCE, les traités européens ont récemment reconnu au Parlement européen un rôle, modeste, de contrôle. Ainsi, la BCE adresse un rapport annuel sur les activités de ce que l’on appelle le « SEBC » (système européen des banques centrales, composé de la BCE  et des 28 banques centrales nationales) qui détermine la politique monétaire de la zone euro. Ce rapport porte également sur la politique monétaire de l'année précédente et de l'année en cours. Le président de la BCE présente ce rapport au Parlement européen (mais aussi au Conseil européen), qui peut tenir un débat général. Le président de la BCE et les autres membres de son directoire peuvent être entendus par les commissions du Parlement européen. Néanmoins, le Parlement européen exprime régulièrement et de longue date des demandes pour plus de transparence des décisions et orientations de la BCE (par exemple via la publication des compte-rendu des réunions du directoire). Le Parlement européen a également demandé que les pouvoirs de la BCE qui lui ont été reconnus par les traités soient « compensés » par un « dialogue sur la politique monétaire » : régulièrement, le président de la BCE, ou un autre membre du Conseil des gouverneurs, est invité à répondre aux questions de la commission économique et monétaire du Parlement européen. De même, le Parlement européen prend régulièrement position sur le rapport annuel de la BCE.
Si ces mécanismes sont assez éloignés des préoccupations des électeurs européens, on voit néanmoins bien que plus le Parlement est « mal élu » (abstention élevée), plus cela affaiblit ses demandes de renforcement de son contrôle sur la politique monétaire. Si les débats qui pourraient s’en suivre ne peuvent que rester dans le cadre des limites fixées par l’UE (pour la politique monétaire, la stabilité des prix dans la zone euro, et sans compromettre cet objectif, assurer une croissance dite « durable et équilibrée »), ils ne pourraient également que renforcer le sentiment des citoyens que leur voix comptent davantage.
Ces questions s’inscrivent par ailleurs dans le contexte de la crise des dettes publiques. Depuis 2009, les déficits budgétaires des Etats européens ont explosé, dépassant fortement le critère de convergence du Pacte de stabilité et de croissance (3% du PIB) que doivent respecter les membres de la zone euro. La dette publique a fortement augmenté et dépasse elle aussi dans la plupart des Etats la limite de 60% du PIB définie dans ce même pacte. Fin 2013, quatorze États membres ont connu un ratio de dette publique supérieur à 60% du PIB parmi lesquels la France (92,7%).

3 - Démocratie

Les citoyens voient leur quotidien déterminé par énormément de décisions prises au niveau européen, pourtant ils n'en ont pas forcément conscience, ou bien ont l'impression de ne pas pouvoir peser dessus. Quel est le discours des partis sur la place du citoyen dans l'Union ?

Jean-Sébastien Lefebvre : Tous les partis soutiennent l’idée selon laquelle il faut remettre le citoyen au cœur de l’Union. Mais si tout le monde partage le même constat, la question des moyens n'est pas tranchée.

Toute la question est de savoir ce que fait, ou ne fait pas, l’UE. Le dossier du "Roaming" est assez parlant : les députés avaient dit qu’ils avaient fait supprimer les frais d’itinérance pour les téléphones portables. Dans les faits, le Parlement s’est contenté de voter sa position, de dire qu’il soutenait l’idée que l’on puisse appeler pour le même prix d’un pays à un autre. Dans les faits, l’accord des Etats est nécessaire. Le citoyen, constatant que la chose ne se fait pas, finit par se poser des questions. Un problème de communication, donc.

Le Parlement est souvent accusé de gérer des dossiers extrêmement techniques, et de produire des normes inutiles. Le PPE (UMP) et le PSE (PS) jouent sur l’idée selon laquelle il est nécessaire que l’Europe ne s’occupe que de l’indispensable, pour laisser aux citoyens l’impression qu’elle se concentre sur les grands problèmes que sont la croissance, l’emploi ou la protection des données numériques. Donc exit les rapports sur les économies d’eau et les réglementations sur les bouteilles d’huile d’olive...

Les Verts ne s’inscrivent pas dans cette tendance, car ils veulent davantage de normes environnementales. Les dérégulations leur font peur. Le Front de Gauche voit l’Europe comme un moyen de luter contre les dérives de la finance. Marine Le Pen, elle, a déclaré mardi que le rôle des futurs députés du FN serait de bloquer toute régulation européenne qui nuirait à la France.
Bruno Cautrès : Les partis politiques disent tous qu’il faut rendre l’Europe plus démocratique et qu’il faut que les citoyens européens soient placés au cœur de l’intégration européenne. La question du « déficit démocratique » européen est omniprésente dans les débats publics et les prises de positions des partis depuis la fin des années 1990. Mais que cela signifie t’il ? Cet objectif démocratique est un idéal, mais la taille et la diversité de l’UE le rendent difficile à mettre en œuvre. Le problème le plus important pour les citoyens, c’est celui de comprendre ce que l’Europe fait par rapport à ce que font déjà les Etats membres. Mais aussi de comprendre quelle est la direction prise par l’Europe et où sont ces frontières. Par ailleurs, la relative complexité des institutions et mécanismes de décision européens, la relativement faible présence des thèmes européens dans la vie politiques nationale des Etats membres, rendent le travail de décryptage de l’Europe difficile pour les citoyens. Certains auteurs pensent que la seule façon de limiter ces problèmes est de « politiser » l’Europe, c’est-à-dire que les partis politiques proposent de véritables alternatives sur la question des domaines de compétence de l’UE et des moyens à mettre en œuvre : alternatives de gauche et de droite par exemple.

4 - Identité européenne, quel projet ?

Après 50 ans d'existence, l'Union est en quête de projets fédérateurs derrière lesquels se rassembler. Immigration, libre-échange, héritage culturel, autant de questions qui doivent être mieux définies. 

Jean-Sébastien Lefebvre : L’UMP a du mal à clarifier sa ligne, elle parle d’une union d’États-nations qui gérerait sa monnaie unique, sans toutefois parler de fédéralisme, et met l’accent sur l’immigration, avec une réforme de l’espace Schengen. Leur campagne va surtout porter sur la nécessité de réformer la France, de suivre les orientations de l’UE.

Le PS, lui, veut une Europe sociale, même si on ne sait pas vraiment ce qui se cache derrière. Ils misent sur la relance, la politique de croissance… Mais les ressources manquent dans le budget européen. Il s’agit surtout d’incantations.  

Les Verts voient l’UE comme le moyen de porter leurs deux grands chevaux de bataille que sont l’environnement et le numérique. En la matière, la législation française émane principalement des réglementations européennes.

A l’UDI/Modem, ils se présentent comme les plus pro-euroépens, mais ils peinent encore à trouver un angle précis.

Le Front de gauche, lui veut une Europe qui permette de lutter contre le capitalisme. C’est pourquoi le grand sujet qui les occupe est l’accord UE-USA (tout comme les Verts, d’ailleurs).

Pour le FN, l’UE telle qu’elle existe aujourd’hui met en concurrence les peuples, et amènera la guerre.

Entre deux feux

Entre deux feux


Voici François Hollande et le gouvernement pris entre deux feux. À leur gauche, il y a ceux qui trouvent qu'ils en font trop. À leur droite, il y a ceux qui estiment qu'il n'en font pas assez. C'était fatal. La présentation du pacte de stabilité pour 2014-2017, hier en Conseil des ministres par Michel Sapin, constituait l'épreuve de vérité après les palabres des derniers jours au sein de la majorité. D'une certaine manière, le ministre de l'Économie et des Comptes publics a sifflé la fin de la récré en fermant la porte aux demandes des « frondeurs ». Le pacte de responsabilité a pris l'allure d'un pacte de fermeté.
Le désarroi d'une partie des socialistes est compréhensible. Ils ne s'attendaient pas à ce que François Hollande invoque, hier à Carmaux, l'illustre figure de Jean Jaurès, dont on célébrait le centenaire de la mort, pour défendre et justifier ses réformes douloureuses. L'histoire retiendra que François Hollande a définitivement enterré les utopies d'un socialisme de l'impossible, en rupture avec le discours mythique du Bourget. On comprend le trouble des militants du PS.
Reste que la France entend rentrer dans les « clous bruxellois ». Même si l'exécutif s'en défend, la mise du pays « sous surveillance renforcée » a contribué à cette discipline budgétaire. Faut-il pour autant continuer d'ergoter sur la pertinence des mesures arrêtées ? Certes, les prévisions retenues en terme de croissance, au-delà de 2014, sont optimistes. Elles ont suscité le scepticisme de Didier Migaud, président du Haut conseil des finances publiques. Tout dépendra de la rapidité de mise en 'uvre des économies et des effets sur l'emploi du pacte de responsabilité.
Pourtant, le moment est peut-être venu, dans l'intérêt du pays, d'un pacte de raison. La gravité de la situation actuelle résulte d'un laxisme partagé par les divers gouvernements depuis des années. Cela devrait dissuader la droite d'opter pour la politique du pire, et la gauche de s'abandonner à une surenchère suicidaire. La classe politique s'honorerait de se retrouver sur un projet de salut national transcendant des clivages idéologiques dépassés par les réalités.

« Libérons la France ! »

« Libérons la France ! »


22 Femen marchant au pas de l’oie en gueulant : Drapeau européen frappé de la croix gammée sur les seins et moustache d’Hitler. Mais que se passait-il mardi devant la paisible Maison des Centraliens où les anciens élèves n’ont pas souvent profité d’un tel spectacle ? C’est Marine Le Pen et « l’épidémie fasciste » qui a motivé ce comité d’accueil à l’occasion de la présentation de ses têtes de liste aux européennes.
On a bien failli y perdre quelque journalistes et quelques Femen : les journalistes qui attendaient la conférence de presse de Marine Le Pen au 3e étage, se sont rués à cinquante sur le balcon avec appareils photos, caméras et perches, en entendant la manif. Au risque de décrocher le balcon fraichement restauré.
Non ne faites pas ça ! a blémit l’hôtesse de la Maison des Centraliens en leur demandant de descendre immédiatement.
Ils se rassoiront tous sagement pour l’arrivée de Marine Le Pen accompagnée de ses sept têtes de liste : (Jean-Marie Le Pen pour le Sud-Est (Bruno Gollnisch est en troisième position sur sa liste briguant un sixième mandat) Florian Philippot (Est), Louis Aliot (Sud-Ouest), Aymeric Chauprade (Ile-de-France), Bernard Monot (Massif central-Centre), Gilles Lebreton (Ouest), Marie-Luce Brasier-Clain (Outre-mer). Et Marine Le Pen pour le Nord-Ouest.
« Des post Français »

 La présidente du Front national a répété à quel point les « deux partis siamois » de l’UMPS  qui dominent la vie politique française ont « dessiné les plans, conçu et construit cette prison des peuples qu’est devenue l’UE, totalitaire et parfaitement contraire aux intérêts de notre peuple » :
« En dix ans au pouvoir, l’UMP a fait plus d’Europe et moins de France. Dans leurs têtes ils sont déjà des post Français ».
Explosion des prix depuis le passage à l’euro, multiplication des camps de Roms, arrivée d’OGM dans nos assiettes (et de bœuf aux hormones et de poulet lavé à l’eau de javel…) délocalisation d’emplois, multiplication des normes et réglementations visant nos industriels, agriculteurs, artisans, commerçants, néfaste traité transatlantique (TTIP), immigration massive, plans d’austérité, perte d’identité : la liste des maux est vertigineuse.
« Ces élections sont nationales », a affirmé Marine Le Pen, « c’est de la France qu’il s’agit ».
Et tous les espoirs sont permis en effet pour le FN qui pourrait arriver en tête des élections le 25 mai au soir, comme l’annoncent plusieurs enquêtes d’opinion où ses listes figurent au coude-à-coude avec l’UMP avec plus de 20% des intentions de vote. Devant le PS. Un score qui lui vaudrait alors de quinze à vingt eurodéputés. Et qui ouvrirait une grave crise de régime (comme nous l’explique Marine Le Pen dans notre Numéro spécial européennes à paraître le 10 mai prochain).
Empêcher l’UE de continuer à avancer
Ces futurs députés, elle en a dressé une ébauche : ils permettront «d’empêcher l’UE de continuer à avancer » : « Nous mènerons la vie dure aux européistes de tout poil ». Le leader du Front national a déclaré n’avoir aucune inquiétude sur la possibilité de parvenir à la constitution d’un groupe – il faut 25 députés issus d’au moins 7 pays- avec le FPÖ autrichien, lePVV néerlandais, le Vlaams Belang belge ou la Ligue du nord italienne.
En plus d’un meeting hebdomadaire dans les huit circonscriptions, Marine Le Pen a donné rendez-vous aux militants et aux électeurs pour le « grand meeting national » de la campagne à Paris le 1er mai, à l’occasion du traditionnel défilé de Jeanne d’Arc.

Ségolène Royal interdit les décolletés dans son ministère

Des consignes orales draconiennes ont été mises en place depuis que Ségolène Royal s'est installée dans son ministère... Ça ne rigole pas !


L'installation de Ségolène Royal à l'hôtel de Roquelaure, siège du ministère de l'Écologie, a jeté un froid sur le personnel. En cause, des consignes ont été passées qui forment une sorte de code de conduite en vue de respecter l'étiquette. Le caractère draconien des messages apparaît à beaucoup comme hors norme. Ainsi, il est exigé du personnel féminin une tenue décente avec "interdiction des décolletés", indique une source à l'hôtel de Roquelaure. En vérité, le personnel n'avait pas vraiment besoin de ce rappel pour adopter une tenue tout ce qu'il y a de plus décente...
Contactée par Le Point.fr, Ségolène Royal indique qu'il s'agit d'un "règlement intérieur sur proposition des services qui est destiné à l'interne et ne donne pas lieu à commentaires externes". Les cancans vont pourtant bon train dans les couloirs de cet hôtel particulier du 7e arrondissement de Paris, édifié en 1722 par le maréchal de Roquelaure...

L'huissier annonce la ministre, on se lève !

Toujours selon le personnel, la "dame de fer" de la région Poitou-Charentes se déplacerait dans les couloirs du ministère précédée d'un huissier qui l'annonce, de sorte que le personnel doit se lever sur son passage. Il est également défendu au personnel de fumer dans la cour et le jardin en présence de la ministre. Lorsque la ministre déjeune dans son salon, les membres de son cabinet ne doivent pas emprunter le couloir adjacent pour cause de nuisances sonores. Si bien que, pour atteindre la salle dite de "la popote", il ne faut pas traîner : les conseillers ministériels doivent s'y hâter avant que la ministre ne pénètre dans son salon. Tant pis pour les retardataires, "la popote" leur sera inaccessible.
Par ailleurs, Ségolène Royal a mis en place le co-working. Traduction concrète : aucun bureau ne doit être occupé par une seule personne, en dehors du sien. Il faut être au moins deux afin de co-worker. Cette règle s'applique à Jean-Louis Bianco, son conseiller spécial, qui partage son bureau avec son chargé de mission...

Le fait du prince

Enfin, une dernière règle un peu curieuse : la permission de dormir dans la cabane de l'hôtel particulier qui abrite les officiers de sécurité ou les chauffeurs a été réglementée. Ainsi, le chauffeur de Frédéric Cuvillier, le secrétaire d'État aux Transports, n'a pas le droit d'y passer la nuit lorsque ce dernier est absent de Paris. "Cette interdiction n'a guère de sens, le chauffeur de Cuvillier habite Boulogne... C'est donc des déplacements en plus lorsqu'il faut aller chercher Cuvillier à l'aéroport", nous explique-t-on à l'intendance de l'hôtel de Roquelaure.
Les principes rigoureux mis en place au ministère de l'Écologie tranchent avec l'atmosphère de laisser-aller de la gauche au pouvoir. Le swap Jouet-Lemas à la Caisse des dépôts, les recasages en tout genre (Dominique VoynetHarlem Désir...), sans parler de l'affaire Morelle, viennent parasiter le message du gouvernement au moment où celui-ci demande aux Français (les retraités, les fonctionnaires, les collectivités locales) des efforts supplémentaires... 
POUR QUI SE PREND CETTE GRELUCHE ?