samedi 7 novembre 2009
Finalement, il n'y aura pas de nouveau César en 2010
CINEMA - L'Académie a renoncé à créer un prix du box-office...
On l’appelait la jurisprudence Danny Boon. Il n’y aura finalement pas de César du box-office, l’Académie ayant renoncé vendredi soir à créer un nouveau prix.
Après en avoir débattu en séance, le conseil d'administration de l'institution «a décidé à l'unanimité de ne pas modifier le nombre et le mode d'attribution des vingt trophées pour la cérémonie 2010», fait-elle savoir dans un communiqué.
En effet, aucune des «propositions étudiées» visant à créer «un César supplémentaire pour les films ayant réalisé un grand nombre d'entrées en salle n'a été retenue», précise l'Académie.
Les Ch’tis
En février, déçu par l'unique nomination, dans la catégorie du meilleur scénario, de sa comédie aux 20 millions de spectateurs Bienvenue chez les Ch'tis l'humoriste, acteur et réalisateur Dany Boon avait lancé une polémique en annonçant qu'il boycotterait la cérémonie des César, avant de se raviser.
Le président de l'Académie des Arts et Techniques du Cinéma Alain Terzian avait promis, en octobre dernier, que le conseil d'administration de celle-ci se pencherait rapidement sur la création d'un trophée récompensant la meilleure comédie de l'année. Sans succès.
FERNADEL, BOURVIL, DE FUNES, AUTANT DE BONS ACTEURS QUI N'ONT PAS EU DE RÉCOMPENSES EN TANT QUE COMIQUES, ET ILS LE MÉRITAIENT, EUX.
CE N'EST PAS BOON QUI VA NOUS GONFLER AVEC LES CH'TIS QUI N'ONT EU DU SUCCÈS QUE PARCE QUE LES TEMPS SONT DURS.
Les bébés crient dans leur langue maternelle
Dès les premiers jours suivant leur naissance, les nourrissons français et allemands ne crient pas la même langue : tandis que les premiers ont la voix qui monte, celle des seconds va de l'aigu vers le grave, selon une étude publiée jeudi 5 novembre par une équipe franco-allemande.
"La raison en est probablement les différences d'intonations dans les deux langues, qui sont ressenties dans le ventre de la mère et reproduites plus tard", explique dans un communiqué l'Institut Max-Planck, dont deux chercheurs ont participé à l'enquête aux côtés du Laboratoire des Sciences cognitives de l'Ecole normale supérieure de Paris. "L'ouïe est le premier système sensoriel qui se développe" chez les foetus, qui sont des auditeurs attentifs durant le dernier tiers de la grossesse, selon Angela Friederici, l'un des auteurs de l'étude parue dans Current Biology.
PREMIER DIALOGUE AVEC LA MÈRE
Selon l'analyse des cris réalisée par la psychologue Kathleen Wermke du CHU de Würzburg (Allemagne), "les nouveau-nés ont une prédilection pour les modèles mélodiques qui sont typiques pour leurs langues maternelles". Or les mots en français sont accentués à la fin, si bien que la mélodie est ascendante, tandis que c'est généralement l'inverse en allemand, des intonations qui se retrouvent dans les cris des bébés des deux langues, comme on peut le constater sur un enregistrement sonore publié par la BBC.
En imitant leur mère, les bébés de tous pays chercheraient à établir un premier contact avec elle. Selon les scientifiques, cette sensibilité précoce pour les mélodies linguistiques les aideraient par la suite à acquérir leur langue maternelle, bien que l'origine de cette faculté soit selon les chercheurs antérieure à l'apparition des langues parlées telles que nous les connaissons aujourd'hui.
LE SAVIEZ VOUS ?
CLEARSTREAM, L'AFFAIRE PASQUA ET LES EMPLOIS FICTIFS DE LA MAIRIE DE PARIS SONT EN FAIT TROIS PIÈCES ÉCRITES PAR GEORGES FAYDEAU.
Quelques événements du 7 NOVEMBRE
7 novembre 1659
Signature par la France et l'Espagne du traité des Pyrénées, qui met fin aux hostilités entre les deux pays et prévoit que Louis XVI doit épouser Marie-Thérèse, fille de Philippe IV, qui renoncera à ses droits sur le trône espagnol, moyennant une dot de 500 000 écus d'or. L'Espagne s'engage à rendre le Roussillon, l'Alsace, une partie de l'Artois, Avesnes et plusieurs autres villes.
7 novembre 1704
Mort de Jean Locke, né à Wrington, en 1632. Ses deux principaux ouvrages sont le Traité de l'entendement humain, et le Traité de l'éducation des enfants.
7 novembre 1733
La France et l'Espagne s'allient contre l'Angleterre par le traité de l'Escurial.
7 novembre 1800
Arrêté du préfet de police Dubois, interdisant aux femmes de s'habiller en homme.
7 novembre 1801
Alessandro Volta fait la démonstration de sa pile électrique devant Bonaparte, qui demande qu'une médaille d'or soit décernée à l'inventeur. Il le fait par ailleurs comte et le pensionne.
7 novembre 1832
Arrestation de la duchesse de Berry à Nantes, accusée d'avoir voulu récupérer le trône de France pour son fils, le duc de Bordeaux. Ayant en effet tenté, en vain, de provoquer un soulèvement de la Provence à la Vendée, elle est internée au fort de Blaye. La mise au monde, pendant sa captivité, d'une fille conçue dans un mariage secret, la déconsidère définitivement aux yeux des royalistes.
7 novembre 1852
Louis-Napoléon Bonaparte prend la tête du Nouvel empire français.
7 novembre 1867
Naissance de la physicienne française d'origine polonaise Marie Curie qui, avec Pierre, son mari, découvrira le radium.
7 novembre 1876
La Russie se prépare à une guerre avec la Turquie.
7 novembre 1917
Coup d'Etat dans la nuit du 7 au 8, à Moscou. Début de la Révolution d'Octobre avec la déposition de Kerensky. C'est le croiseur « Aurore » qui donnera le signal de la révolution en bombardant le palais d'Hiver à Leningrad. Le navire est toujours ancré sur les bords de la Néva et contient le Musée de la Révolution.
SURPRIS LUI-MÊME...... LE DIRECTEUR D' APPLE EUROPE
A ma connaissance, il n’a répondu à aucun autre confrère aujourd’hui. En sortant de l’Apple Store du Carrousel du Louvre, ce midi, je suis tombé sur une vieille connaissance : Pascal Cagni, le Directeur général d’Apple Europe. Après avoir répondu à 140 médias avant-hier, il n’avait pas prévu – aujourd’hui – de jouer à nouveau le jeu des questions-réponses. D’ailleurs, ceux qui étaient à l’ouverture ne l’ont pas vu dans le Store. Il a néanmoins accepté de nous offrir sa première réaction, après l’ouverture. Il livre un premier chiffre : « au-delà de 5.000 personnes » à l’ouverture. Et il nous dit sa surprise… Uniquement sur Teknologik.fr !
Apple organise l'hystérie pour son premier «Store» parisien
"Cinq, quatre, trois, deux, un... zéro!" A dix heures sonnantes, les portes en verre de la première boutique Apple en France se sont ouvertes samedi au Carrousel du Louvre, à Paris, pour accueillir des milliers de fans de la firme à la pomme venus depuis l'aube et parfois de loin.
Une quinzaine de personnes étaient même présentes depuis vendredi après-midi et ont passé la nuit dans le froid pour être certains d'être les premiers à entrer. Ces dévots de la pomme ont été interrogés par le site Technologik.fr -voir ci-dessous.
Surexcité, Arthur, 19 ans, l'un de ces fanas d'Apple arrivés la veille pour ne rien rater de l'événement, soigneusement orchestré par la marque, se précipite dans le magasin, sous les ovations des vendeurs en tee-shirt rouge, qui forment une haie d'honneur dans le magasin.
Suivi aussitôt par des centaines d'autres mordus sur le pied de guerre depuis 6 heures du matin, un public essentiellement masculin. Une poignée d'"applemaniacs" a même passé toute la nuit, dans le froid et sous la pluie, sur le parvis du Louvre.
A l'ouverture, quelque 1.500 personnes faisaient déjà la queue à l'entrée du magasin, selon les organisateurs qui en comptaient 4.000 vers midi et en attendaient jusqu'à 10.000 dans la journée.
"Ca y est, j'ai été le premier client!", s'exclame Arthur quelques minutes plus tard, après avoir acheté une souris d'ordinateur dernier cri. L'étudiant en informatique brandit le paquet contenant le tee-shirt noir offert aux 5.000 premiers visiteurs.
"Cette nuit, je n'arrivais pas à dormir", avoue Matthieu, 33 ans, qui s'est levé au petit jour pour tester les produits phare du groupe américain.
Alors qu'Apple a déjà ouvert, depuis 2001, 276 boutiques dans le monde, notamment à Londres, Pékin, Genève ou encore Sydney, cette première boutique française, qui emploie 150 personnes, a mis longtemps à voir le jour.
Communication soignée
"Ca fait des années qu'on en rêve. Apple c'est un monde à part!", s'enthousiasme Laurent, un retraité de 54 ans, sur place depuis près de 24 heures.
A ses côtés, Fabrice Colin, un jeune styliste parisien "fan de Steve Jobs" (le PDG d'Apple), et sa compagne, une américaine de 27 ans, la "seule fille à avoir attendu toute la nuit". Ou encore Jürgen Klotz, un Allemand 37 ans venu tout spécialement de Stuttgart, et Gary Allin, 62 ans, qui ne regrette pas d'avoir fait le déplacement de Californie car "cet emplacement est vraiment spectaculaire!".
"L'ambiance est électrique, chauffée à blanc. Ca a été beaucoup de travail de préparation, mais c'est un moment magique", explique un vendeur. L'objectif du magasin "n'est pas de pousser à la vente mais d'expliquer les produits, de connecter les clients avec la marque", assure-t-il.
Un autre Apple Store à Montpellier la semaine prochaine
La boutique, ouverte tous les jours de 10H00 à 20H00, s'étend sur quelque 750 mètres carrés face à la pyramide en verre inversée du célèbre musée. Elle a adopté le design épuré propre à la marque: escalier en verre, murs beiges, aluminium, tables en bois clair...
Tout est conçu pour mettre en valeur les produits, que les clients pourront tous tester, des ordinateurs Mac aux baladeurs iPod en passant bien sûr par l'iPhone, un des grands succès de la marque.
L'étage, lui, est dédié aux services, avec un "genius bar" permettant aux clients de résoudre leurs soucis techniques et de faire réparer leurs appareils en panne.
Mais chez Apple, on pense déjà à l'ouverture, la semaine prochaine, d'une boutique à Montpellier, puis d'un deuxième Apple Store à Paris, près de l'Opéra, en 2010... et pourquoi pas un jour d'une vitrine sur les Champs-Elysées.
Ce mur murait la liberté
Est-ce l’angoisse pour le sort de la planète ? Est-ce l’ignorance d’une époque évaporée ? On dirait que les grands moments de notre destin perdent de leur couleur et défilent comme des gares désaffectées devant le TGV de la mémoire nationale. Deux exceptions, pourtant : la chute du mur de Berlin et l’attentat islamiste contre les tours de New York. Ici, stop !
Dans la chute, il y a vingt ans, du mur de Berlin, d’aucuns virent même un terminus, une « fin de l’Histoire ». Et, dans l’agonie du communisme, une humanité ralliée à l’économie de marché et, avec elle, au processus démocratique. On a quitté cette espérance. Si la chute du Mur marque bien, de son fort symbolisme, la fin d’un cycle historique, elle n’annonce nullement l’apaisement de l’humanité. Le 11 Septembre aura sonné, le premier, le glas de cette illusion : après le communisme, l’islamisme militant entretient un refus radical du modèle occidental. Et la contestation fera des émules, au-delà même de l’Islam.
L’Histoire devient légende. La chute du Mur exalte l’explosion de la liberté chez des peuples opprimés que le Mur enfermait. Elle enterre le système communiste, geôlier de ce « paradis ». Avec cette imagerie de foules en liesse, c’est, je crois, la bonne vision. Même si les foules ne furent pas seules à l’ouvrage. Car la rébellion des pays sous tutelle n’était pas la première. Et si, en novembre 1989, leur élan ne put être bridé, c’est que l’Empire rouge était malade. Et, à Moscou, la machine soviétique détraquée par la « guerre des étoiles » de Reagan, par l’asphyxie de l’économie, par la grogne des peuples liges. La volonté de « réforme » naufragera l’arche soviétique. Elle avait, avec Gorbatchev, installé, pour se sauver, un « réformateur ». Mais ce « réformateur », débordé par l’échec, deviendra un syndic de faillite. Et c’est bien, pour finir, le réveil des peuples soumis qui affichera la faillite dans la rue.
Personne ou presque, tant à l’Ouest qu’à l’Est, n’avait prévu son imminence. Quand en 1985, sous Tchernenko, un cacique soviétique me confia en privé le projet réformateur, né des lucidités d’Andropov et du KGB, je restai sceptique. Sous Gorbatchev, en revanche, je crus l’avalanche déclenchée : la « réforme » ferait sauter le verrouillage d’un système totalitaire. Quant à la conviction de Bush père, de Thatcher, et, à les entendre, de Mitterrand, elle était que le régime soviétique, avec ou sans Gorbatchev, rétablirait par la force sa « normalisation ». Tous voyaient encore le communisme comme un « voyage sans retour ».
Mitterrand, concédant qu’un jour peut-être - mais lointain - l’Allemagne tenterait de se réunifier, fut d’abord inquiet du « déboulé » de ces malheureux qui, via la Hongrie, fuyaient le communisme et votaient pour la liberté avec leurs pieds. Inquiet de voir l’Histoire tripoter sans façons l’avenir allemand. D’où ce « ratage » français pour accompagner Kohl dans la célébration, et ce brouillard de cachotteries réciproques qui auront un peu, pour nous, gâté la fête. En fait, Mitterrand - qui me reçut en tête-à-tête à la veille de son voyage fâcheux dans un Berlin-Est déjà décomposé - me parut moins conscient de l’irrésistible poussée des peuples qu’attentif aux risques du grand chambardement européen. Et donc soucieux de ménager un Gorbatchev qu’il croyait, à tort, encore maître de la situation. Un Soviétique présent aux entretiens de Mitterrand à Kiev me dira plus tard : « Il n’avait pas saisi l’ampleur de notre débandade... »
Qu’importe, aujourd’hui, puisque Mitterrand, remisant bon gré mal gré sa crainte d’un colosse allemand dominateur, n’abandonna ses réticences premières contre l’unité allemande que pour négocier utilement avec Kohl l’extinction du mark au profit de l’euro. Ainsi rétablit-il, avec Berlin, un climat franco-allemand troublé à Bonn. L’Europe, pour finir, y gagnera.
Si l’on croit aux leçons de l’Histoire, on retiendra que les lames de fond populaires restent, sinon imprévisibles, du moins imprévues dans l’anarchie de leur déferlement. Dans l’aléatoire de la boule de neige jusqu’à l’avalanche. Les Etats et leurs dirigeants en sont tétanisés. Les « experts » et nos « intellectuels » aussi. Ils caressent le peuple mais craignent ses colères.
On retiendra ensuite que la comparaison des détresses de l’Est avec, de l’autre côté du Mur, les délices d’une consommation festive, exaltée par des télés passe-partout, fut déterminante pour accroître le sentiment d’enfermement des peuples opprimés. On notera que les peuples qui avaient, avant la guerre, goûté à la liberté - Tchécoslovaquie, Pologne... - furent les plus vifs à secouer le carcan que Yalta leur avait imposé. Et l’on méditera la longue accoutumance du peuple est-allemand à sa servitude...
L’Europe d’après la guerre froide est aujourd’hui moins fringante qu’espéré. A l’Est, on y fait encore un peu bande à part. Mais enfin, l’Europe est libre. Pour elle, et pour le monde, le Mur murait la liberté : sa chute embellit la légende d’un siècle féroce.
Claude Imbert
La nostalgie Chirac est arrivée
Il y a toujours deux bons moments pour l'homme d'Etat : avant, quand il monte l'escalier, et après, quand il le descend. Sitôt qu'il a quitté le pouvoir, on commence à l'aimer, du moins à le regretter.
C'est ce qui arrive à Jacques Chirac, devenu la personnalité politique préférée des Français. A observer la fébrilité médiatique qui entoure la publication du premier tome de ses Mémoires (dont «Le Point» publie les bonnes feuilles), le doute n'est plus permis: le pays est atteint de chiracomanie aiguë. Les ennuis judiciaires de l'ancien président n'y pourront rien changer.
La raison de sa popularité tient sans doute dans son personnage dont on entend la voix dans «Chaque pas doit être un but» (1). Valéry Giscard d'Estaing ayant particulièrement bien réussi ses Mémoires, Jacques Chirac se devait de ne pas rater les siens. Il a donc décidé de dire à son tour quelques vérités, ses vérités, sur ce ton si particulier qu'on lui connaît, mélange de pudeur, d'ironie et d'autodérision. Pour un peu, on retrouverait presque, au hasard des pages, la gouaille dont il use volontiers en privé.
L'une des forces de ce livre, et qui en fera sans doute son succès, c'est qu'il est à l'image de son auteur: dénué de toute vanité. Sans illusion sur lui-même ni sur les autres, Jacques Chirac se présente comme un bon Français qui aime le travail bien fait. Il a mis sa grandeur dans sa modestie. Il n'est pas du genre à poser pour l'Histoire, convaincu qu'il est, comme Louis-Ferdinand Céline, que la postérité est « un discours aux asticots ».
F.O.G
Les Français en faveur d'un emprunt limité
Les Français se prononcent nettement en faveur d'un emprunt national au montant limité, estimant que le pays est déjà très endetté, selon un sondage à paraître dans Sud Ouest Dimanche, à quelques jours de la remise du rapport de la commission Juppé-Rocard.
Alors que le rapport final sur le grand emprunt, au coeur d'un vif débat, est attendu à la mi-novembre, 67% des personnes interrogées pensent que ce montant doit être "limité car le pays est déjà très endetté", selon le sondage réalisé par l'institut Ifop auprès de 956 personnes.
A l'inverse, un tiers des sondés (32%) considère que cet emprunt doit être "massif" afin de "pouvoir investir puissamment dans les secteurs d'avenir", tels que la recherche, les nouvelles technologies, l'environnement et les infrastructures.
L'enquête révèle des différences de générations. Les jeunes défendent davantage un emprunt massif (50% des moins de 25 ans) que les personnes plus âgées (27% des plus de 35 ans). 68% des sympathisants de gauche souhaitent une limitation du budget alloué à ce projet. Parmi les sympathisants UMP, majoritairement favorables à un montant limité (62%), une forte minorité (38%) défend cependant un emprunt important.
Annoncé par Nicolas Sarkozy le 22 juin, le grand emprunt prévu pour début 2010 vise, parallèlement au plan de relance, à doper l'économie à plus long terme, en faisant financer par l'Etat des "investissements stratégiques" pour les "générations futures".
Le sondage a été réalisé les 5 et 6 novembre auprès d'un échantillon représentatif de 956 personnes âgées de 18 ans et plus.
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Le NPA prêt à partir seul aux régionales
C'est le "dénouement", comme le résume fort bien le NPA. Le parti d'Olivier Besancenot, qui réunit son Conseil politique national (CPN) samedi 7 et dimanche 8 novembre, doit décider s'il s'allie ou non avec le Front de gauche, union du PCF, du Parti de gauche de Jean-Luc Mélenchon et de la Gauche unitaire de Christian Picquet.Voilà un mois et demi que les différentes forces de la gauche radicale se rencontrent pour tenter de trouver un accord sur les élections régionales. Les "discussions unitaires", qui en sont à leur cinquième réunion, paraissaient jusqu'alors patiner, ballottées par un NPA qui soufflait le chaud et le froid.
La résolution soumise au vote par la direction du NPA samedi semble définitivement fermer les discussions. Les amendements proposés au texte du Front de gauche semblent bien écrits pour que l'accord n'aboutisse pas. En appuyant sur le point qui faisait divergence : la participation à la majorité régionale et à son exécutif.
Après avoir estimé, à la mi-octobre, que la proposition du PCF était "inacceptable" et qu'il cherchait à entraîner ses partenaires dans une alliance avec le PS, les amis d'Olivier Besancenot changent de ton quelques jours plus tard en jugeant "positif" un nouveau texte du Front de gauche.
La proposition de ce dernier explique que les listes présentées seraient "différentes de celles présentées par le PS et Europe Ecologie". Qu'elles ont pour objectif de fusionner avec celles du PS et des Verts pour battre la droite, mais en excluant le MoDem. Et que, si "les conditions en sont créées" – si ses propositions politiques sont reprises –, elles pourraient participer aux exécutifs régionaux avec le reste de la gauche.
Les amendements proposés ce week-end par le NPA reviennent sur le compromis trouvé en expliquant que si cette participation est "liée aux conditions qui la rendent possible" comme le précisait le texte du Front de gauche, elle ne sera "pas possible dans le cadre d'exécutifs qui seraient dominés par le PS et/ou les Verts". En clair, elle ne sera jamais possible à moins que les listes Front de gauche-NPA soient majoritaires...
La formule est telle qu'elle ne peut être acceptée ni par le PCF ni par le PG, qui souhaitent peser sur les majorités de gauche. Par ailleurs, le texte précise que des listes "indépendantes" du PS et d'Europe Ecologie seront présentées "dans toutes les régions". Un tacle supplémentaire pour les communistes, qui envisagent dans trois ou quatre régions de s'allier dès le premier tour avec le PS pour sauver leurs élus.
LA DIRECTION DIVISÉE
La discussion du CPN risque cependant d'être animée. La direction du NPA est divisée sur l'attitude à adopter. Certains, comme Pierre-François Grond ou Leila Chaibi, estiment qu'il faut que le NPA s'engage dans une vraie politique unitaire. Et qu'apparaître comme ceux qui provoquent la division de la gauche radicale serait suicidaire. Aux européennes, le NPA, parti seul, s'était fait distancer par le Front de gauche, avec respectivement 4,8 % et 6,4 % des voix.
Face à eux, les proches d'Olivier Besancenot comme la "vieille garde" (Alain Krivine, Olivier Sabado ou Christine Poupin) estiment qu'il faut sortir des négociations et préparer la campagne du NPA. Ils sont épaulés par les courants les plus radicaux tels les anciens militants de Lutte ouvrière, qui trouvent que "la plaisanterie a assez duré" et proposent des amendements encore plus tranchants.
"S'il apparaît que le NPA est responsable de la division, ce sera une catastrophe", plaide Yann Cochin, le chef de la minorité partisane de l'alliance unitaire. Les espoirs sont maigres.
Sylvia Zappi
VOULEZ-VOUS DE ÇA EN FRANCE ?
Budget de l'Etat 2010 : impôts et TVA en forte hausse en Grèce
Le nouveau gouvernement socialiste en Grèce, aux commandes depuis la mi-octobre, envisage d'augmenter de 7,2% les impôts ainsi que la TVA sur les produits agricoles qui sera portée à 11% tandis que les salaires ne devraient augmenter que de 1,5%, d'après l'avant-projet de budget de l'Etat 2010 déposé jeudi à la commission permanente des Affaires économiques du Parlement par le ministre des Finances, Georges Papaconstantinou.
Selon le texte, les recettes nettes s'élèveront à 57.510 millions d'euros et, selon cette prévision, elles atteindront 23,5% du PIB contre 21,4% en 2009, les recettes ordinaires passant de 53,08 à 56,9 milliards, en hausse de 3,82 milliards, dont 3,65 milliards proviendront des recettes fiscales (+7,2%).
L'augmentation des recettes fiscales résultera essentiellement de la nouvelle politique de fiscalité que mettra en oeuvre le gouvernement et dont les princpaux vecteurs sont la mise en application d'une échelle unifiée indexée sur l'inflation d'imposition progressive des personnes physiques, l'imposition des dividendes des sociétés de la même façon que les personnes physiques, l'imposition avec un faible coefficient des bénéfices non distribués des entreprises pour promouvoir les investissements, l'imposition des transactions avec des off-shore, la suppression d'abattements fiscaux privilégiés, la révision de la fiscalité pour les héritages, dons et donations parentales, le remplacement de la taxe unifiée sur les biens immobiliers par une imposition progressive des grandes fortunes immobilières, l'augmentation de la TVA de 7% à 11% sur les ventes de produits animaliers et végétaux par les agriculteurs, l'accélération des procédures de recouvrement des impôts et des arriérés envers l'Etat.
A l'opposé, les dépenses totales (hors intérêts) seront ramenées à 31,1% contre 33,7% en 2009, malgré les crédits importants à hauteur de 2.120 millions d'euros inscrits aux dépenses du budget ordinaire pour le financement des mesures de la politique sociale et de la politique de développement.
Selon le texte, l'enveloppe de 2.120 millions d'euros sera destinée à accroître les dépenses pour l'éducation, celles pour la santé et le recrutement de personnel soignant, le financement d'une politique salariale avec des augmentations au-dessus de l'inflation, l'augmentation des retraites agricoles, le financement de la 1ère phase d'augmentation progressive de l'allocation chômage et de la 2e tranche de l'allocation extraordinaire de solidarité. Parallèlement, il est mis l'accent sur les réduction des dépenses (déplacements, fournitures, relations publiques, dépenses fonctionnelles) et autres prestations (heures supplémentaires, participation à des commissions et conseils), d'où ressort un gain de 910 millions d'euros par rapport à 2009.
Le programme d'investissements publics, qui est appelé à conduire le pays hors de la crise, dans le cadre d'une nouvelle stratégie de développement, se voit créditer de 10.300 millions d'euros, en hausse de 8,4% par rapport à 2009, ces dépenses représentants 4,2% du PIB se répartissant en 6.950 millions pour la promotion d'ouvrages co-financés par l'UE et 3.350 millions pour des ouvrages financés exclusivement par des fonds nationaux.
Concernant la dette du gouvernement central, elle devrait passer de 125,3% en 2009 à 133,6% en 2010, en hausse de 8,3%, alors que les dépenses pour les intérêts de la dette du gouvernement central devrait atteindre 5,3% du PIB contre 5,1% du PIB en 2009.
Lors de son rapport introductif en Conseil des ministres, M. Papaconstantinou a parlé de l'objectif budgétaire central de ramener le déficit public en deçà de la barre des 10%, plus précisément de 12,7% en 2009 à 9,4% en 2010, ce qui représente une baisse de 7,8 milliards d'euros.
Le ministre a dit tabler sur une augmentation de 4,5 milliards d'euros des recettes qui résultera de l'activation des mécanisme de perception des dettes échues envers l'Etat et la limitation de l'évasion fiscale, soit environ 1,2 milliard, d'un cadre plus juste d'imposition des revenus et des fortunes et de l'augmentation de certaines taxes spéciales à la consommation (cigarettes et boissons), soit environ 1,5 milliard et de la contribution de responsabilité sociale provenant des entreprises faisant de très grands profits et des grandes fortunes immobilières, afin de financer l'allocation extraordinaire de solidarité, soit 1 milliard.
A l'opposé, les dépenses hors intérêts seront réduites pour la première fois de 1,6 milliard, les dépenses d'armement en recul de 0,5 milliard et les dettes des hôpitaux en baisse d'environ 1,5 milliard.
Le ministre a également cité la réorganisation des dépenses et charges fiscales, citant à titre indicatif la réduction des dépenses de consommation du secteur public de 24%, la baisse des subventions à divers organismes, la suppression de la mesure de l'allocation spéciale pour le retrait des voitures anciennes.
Concernant la politique salariale, le ministre a explicité que les augmentations seront de 1,5% en 2010, le gouvernement tablant sur un chiffre inférieur pour l'inflation la même année, alors que l'enveloppe de la politique salariale englobe les nouvelles embauches de quelque 29.000 personnes. Les départs à la retraite devrait se chiffrer à 14.000.
Haro sur des crèmes pas très claires
Lancement à Paris d’une campagne de prévention inédite sur les risques liés au blanchiment de la peau.
Peaux brûlées, dépigmentées…voilà les images qui apparaîtront dès mercredi sur des dizaines de panneaux Decaux dans les 10e, 18e et 19e arrondissements, ainsi que sur 5000 affiches, sur des tracts pédagogiques et dans des bandes dessinées distribués par la mairie de Paris*. Des images chocs pour une campagne de prévention inédite en France, contre le blanchiment de la peau, une pratique à risque courante chez les Parisiens d’origine africaine, antillaise mais aussi asiatique.
Pour s’en convaincre, direction Château-Rouge, dans le 18e. Ici, les baumes Clairissime, White Plus ou Bio Claire s’exhibent sans complexe dans les boutiques. "Les clientes en réclament toute la journée!", constate un commerçant. Ces produits – autorisés — donnent un peu d’éclat, unifient le teint, au mieux enlèvent quelques taches. Mais des crèmes plus décapantes, à la composition douteuse, circulent sous le manteau. Il y a un an, deux magasins du quartier ont été pris en flagrant délit de vente de produits illicites. Les pots contenaient de l’hydroquinone, composant interdit depuis 2001 en cosmétique car cancérigène. Au mois d’avril, l’arrestation d’une vendeuse à la sauvette porte de la Chapelle a permis de démanteler un réseau. Plus de 28000 tubes importés de l’étranger — renfermant des substances toxiques, notamment du mercure — ont été découverts. "Il y a une demande très lucrative, donc du trafic comme pour la drogue", résume le commissaire Verhille, dans le 18e.
Défilé de "peaux cassées"
Aujourd’hui, ce sont surtout les dérivés de la cortisone, connus pour détruire la mélanine, qui inquiètent Antoine Petit, un des rares dermatologues spécialisés et très engagé dans cette campagne. A l’hôpital Saint-Louis, dans le 10e, il voit défiler les "peaux cassées" par ces produits. Détournés de leur usage médical, les corticoïdes ont non seulement des effets dévastateurs sur la peau mais, une fois dans le sang, ils augmentent aussi les risques d’hypertension, de diabète, d’ulcère ou de troubles psychiatriques. Des dégâts auxquels s’ajoutent ceux de produits artisanaux… parfois même à base d’eau de Javel.
Ces risques, certains clients les ignorent, comme des personnes à la peau blanche peuvent minorer les effets dangereux des UV, tous aveuglés par un même rêve de beauté. "Beaucoup de filles pensent que les garçons n’aiment pas les filles “cramées”, les filles à la peau très noire", explique Isabelle Mananga, de l’association Label Beauté noire, qui milite contre ces préjugés. Le star system est en cause, qui met en avant des icônes au teint plutôt clair, comme les chanteuses de R’n’B Rihanna ou Beyoncé. Mais les discriminations expliquent aussi ce phénomène, analyse l’historien Pap Ndiaye. Dans La Condition noire**, il met au jour une "hiérarchie mélanique": plus une personne est foncée, plus elle serait handicapée dans sa vie sociale, notamment pour trouver du travail. "Ces problèmes existent dans toute la France", souligne Ian Brossat, président du groupe PCF au conseil de Paris. L’élu, à l’origine de cette campagne, la première du genre dans l’Hexagone, espère qu’elle fera tache d’huile dans d’autres grandes villes.
* Mardi 3 novembre, soirée débat public, gratuit, sur le blanchiment de la peau, à 18 heures à l’auditorium de l’Hôtel de Ville, 5, rue de Lobau (4e). Avec (entre autres) Eunice Barber, championne du monde d’athlétisme, Patrick Lozès, président du Conseil représentatif des associations noires. Débat précédé de la projection du film Blanchir, une affaire pas très claire, d'Olivier Enogo.
** La Condition noire. Essai sur une minorité française, Calmann-Lévy, 2008.
Pasqua: "Je vais rafraîchir la mémoire de Chirac et Villepin"
Charles Pasqua ne décolère pas. Il propose de créer une "commission permanente du secret défense" et annonce des "documents" prouvant que l’Elysée était au courant du rôle de Gaydamak. Extraits de l'entretien que l'ancien ministre de l'Intérieur, condamné à de la prison ferme dans l'affaire de l'Angolagate, a accordé au JDD.
Vous écrivez aujourd’hui à tous les parlementaires. Quel est le but de ce courrier?
Je considère que l’affaire est particulièrement importante et qu’il faut agir. On ne peut pas rester dans le système actuel de protection du secret défense. J’explique à tous mes collègues députés et sénateurs ce qui m’est arrivé et je leur demande de réfléchir à un autre système. Je propose la création d’une commission parlementaire, permanente. Il faudrait que dès que le nom d’un homme politique ou d’un responsable soit cité, celui-ci puisse d’adresser à cette commission, habilitée à enquêter sur des informations protégées par le secret défense.
Mais il existe déjà une commission sur le secret défense...
Oui, mais elle n’est que consultative. Elle ne fait que donner son avis sur les documents à déclassifier. Le ministre fait ensuite ce qu’il veut et cette commission n’a aucun pouvoir d’enquête. (…) N’ayant, moi, rien à cacher, je demande que l’on fasse sérieusement la lumière sur tout cela. C’est trop facile de dire que l’argent des commissions part pour des intermédiaires locaux, à l’étranger, alors qu’on sait bien que des fonds reviennent ensuite en France, via ces escrocs.
La semaine dernière dans le JDD, vous accusiez l’Elysée d’avoir financé la libération de deux pilotes français en Bosnie. Et Dominique de Villepin de vous avoir remis 900 000 francs de fonds spéciaux pour financer l’opération d’Arcadi Gaydamak. Jacques Chirac a dit qu’il ne s’en souvenait pas...
Je vais lui rafraîchir la mémoire. J’ai entendu Chirac dire qu’il ne s’en souvenait pas mais qu’il était favorable à la levée du secret défense... Je ne vois pas qu’il puisse demander le contraire!
Dominique de Villepin non plus ne s’en souvient pas...
Les gens vieillissent plus vite que l’on imagine. Vous allez assister à de nouveaux développements. J’organise jeudi une conférence de presse au cours de laquelle je vais faire des révélations. Des preuves seront apportées que l’Elysée et Dominique de Villepin étaient parfaitement au courant... Ils ne pourront plus prétendre le contraire. J’ai des preuves matérielles de ce que j’avance.
Retrouvez samedi, dans le JDD Première édition, l'intégralité de cet entretien.
Les prélèvements revenus à leurs niveaux de 1981
Contrairement à une idée reçue, la pression fiscale a fortement reflué ces dernières années. Un problème se pose pour l'Etat dont les besoins continuent d'augmenter.
En 2009, le taux des prélèvements obligatoires est tombé à 40,7% du PIB, soit un retour à celui de 1981, souligne Philippe Marini, sénateur UMP spécialiste des finances publiques dans son rapport sur les prélèvements obligatoires.
Les prélèvements obligatoires qui rassemblent les impôts, cotisations sociales et taxes prélevées en France ont subi ces dernières années un recul important, renforcé par la crise.
La récession accentue le mouvement de fond avec les allègements spécifiquesen faveur des ménages et des entreprises et un recul des recettes fiscales plus important que celui du PIB.
Certaines baisses d'impôts sont utiles pour doper la croissance mais le sénateur voit dans le retrait des prélèvements obligatoires un désarmement fiscal dangereux, réalisé sous la pression de la concurrence fiscale entre les pays.
"La globalisation, depuis une vingtaine d’années, a entraîné le monde dans une course au moins disant fiscal. Au nom de l’encouragement à l’initiative, on a provoqué une forme de surenchère destinée à faciliter la prise de risques. Il existe une tendance à la sur-taxation des facteurs de production peu mobiles et à la détaxation des facteurs de production nomades, matière grise et capitaux financiers en particulier", explique t-il.
Certains pays confrontés à de graves déficits commencent à prendre le chemin inverse. L’Espagne et le Royaume-Uni ont déjà pris la décision de relever leurs impôts, rappelle Philipe Marini.
Un déficit difficile à rattraper
En France, le recul sensible des prélèvements, qui au demeurant ne profite pas à tous, compromet désormais un possible rééquilibrage budgétaire d'ici à 2014 à moins de 3% du PIB comme l'a évoqué François Fillon cette semaine. Car les dépenses publiques continuent, elles, d'augmenter (56% du PIB en 2009). Le déficit public va atteindre 8,6% du PIB en 2010.
Selon le rapporteur général de la commission des finances au Sénat, "pour ramener d’ici 2013 le taux de prélèvements obligatoires à son niveau d’avant la crise, il faudrait en 2011-2013 une croissance du PIB nettement supérieure à son potentiel".
Pour la seule période récente, "les mesures adoptées de 1999 à 2010 auront eu pour effet de réduire le taux de prélèvements obligatoires de 3,5 points de PIB. Autrement dit, en leur absence, le déficit structurel serait inférieur d’environ 3,5 points de PIB", écrit Philipe Marini dans son rapport.
Or, le gouvernement et le chef de l'Etat ont dit leur détermination de ne pas augmenter les impôts. Et ne croyant pas à un retour suffisant de la croissance pour résorber le déficit, le sénateur entend donc tirer la sonnette d'alarme.
"Loin d’être le signe d’une évolution vertueuse ou le résultat de la volonté affichée de diminuer un taux de prélèvement notoirement trop élevé, cette baisse traduit notre incapacité à faire face à nos besoins collectifs autrement que par l’emprunt, c’est-à-dire en reportant sur les générations futures la charge de payer les interventions publiques d’aujourd’hui."
Thibauid Vadjoux
Déficit public: le FMI plus pessimiste que Fillon
François Fillon voit le déficit public à moins de 3% en 2014. Le FMI est beaucoup plus prudent.
Le Fonds monétaire international ne partage pas l'optimisme de François Fillon. Alors que le déficit public de la France a continué de se creuser en octobre, le Premier ministre a affirmé qu'il serait ramené à moins de 3% en 2014.
Dans sa dernière étude sur l'état des finances publiques dans les pays du G20 publiée le 3 novembre dernier, le FMI a maintenu sa prévision d'un déficit public représentant 5,2% du PIB de la France en 2014, après un creu de 8,6% l'an prochain et de 8,3% cette année.
La plupart des pays développés -Etats-Unis et Royaume-Uni en tête- ont devant eux un long chemin pour réduire leur déficit public et trouver une solution face à un endettement qui dérape lourdement. Selon le FMI, pour ramener le taux d'endettement public à 60% en 2030, il faudrait passer d'un déficit primaire à 3,5% du PIB en 2010 à un surplus de 4,5% en 2020, soit une amélioration de 8 points de PIB. Il faudrait en outre rester à ce niveau pendant une décennie.
Un endettement élevé retarde la croissance, rappelle le FMI dans son étude. Les cas du Japon et de l'Italie sont là pour le rappeler. Un avis partagé par certains experts qui s'inquiètent de la manière dont la dette publique sera réduite. "Une stratégie de sortie devrait avoir pour objectif de ramener les ratios de dette à des niveaux modérés et les maintenir durablement à ces niveaux", écrivent les économistes du FMI.
Utiliser l'inflation pour réduire la dette publique est une stratégie risquée. "Une hausse de l'inflation à 6%, par exemple, n'effacerait qu'un quart de la hausse du stock de dette entre 2008 et 2014 et pourrait au final avoir un coût significatif pour retrouver la stabilité des prix par la suite"
Où trouver ces 8 points de pourcentage? Les économistes du FMI proposent plusieurs pistes. La première consiste à ne pas renouveler les mesures de soutien à l'économie, ce qui contribuerait à hauteur de 1,5 point de PIB. Le gel de certaines dépenses publiques apporterait 3,5 points de richesse, tandis que les mesures visant à accroître les revenus (hausse des impôts, lutte contre l'évasion) contribueraient à hauteur de 3,5 points de PIB.
Reste à accepter le coût politique de telles mesures, notamment en matière de hausse des impôts. En France, le gouvernement maintient que cette option n'est pas d'actualité.
ROMANS SUR ISERE
Elle croyait voir un homme se masturber : l'ébéniste astiquait le manche... de sa nouvelle canne !
Il est 22h40, ce dimanche soir. Cela fait déjà plusieurs minutes qu'une jeune femme, domiciliée boulevard de la Libération à Romans, a remarqué les "agissements" de son voisin.
En face de chez elle,
derrière sa fenêtre...
L'homme se trouve dans son appartement, derrière une fenêtre. Un appartement situé en face de chez elle. Il se livrerait à une exhibition sexuelle...
Elle alerte les policiers
Elle décide alors d'alerter le commissariat de police. Pour cette Romanaise, cela ne fait aucun doute, l'homme est en train de se masturber tout en l'observant.
Rapidement, des policiers de la brigade anticriminalité se rendent sur les lieux. La jeune femme leur indique alors l'appartement de l'individu.
À l'intérieur, point d'exhibitionniste, mais un ébéniste en train d'astiquer le manche... d'une nouvelle canne de sa propre création !
L'homme était en effet en train de poncer l'objet, à la lumière d'un réverbère...
Les indemnités pour accident du travail taxées, le bouclier fiscal et le Scellier modifiés
En commission des finances, les députés ont voté pour la fiscalisation des indemnités pour accident du travail. Ils ont écorné le bouclier fiscal mais amélioré le Scellier.
Les députés de la commission des finances de l'Assemblée ont adopté vendredi toute une série d'amendements touchant à la fiscalité des particuliers. Certes, rien n'est définitif car ces mesures doivent être adoptées en séance à l'Assemblée, puis au Sénat, lors de l'examen du projet de Budget pour 2010. Mais un premier jalon est posé.
• Taxation des indemnités pour accident du travail : avec l'amendement adopté vendredi, les indemnités journalières pour accident du travail versées par la Sécu seront soumises à l'impôt sur le revenu (IR). La taxation s'appliquera à partir des indemnités reçues en 2010. Jusqu'à présent, elles étaient exonérées. Toutefois, la part des indemnités représentant la réparation du préjudice (qui représente environ 10% du salaire) restera exonérée d'IR. L'approbation de la commission est une première victoire pour les tenants de la fiscalisation, au rang desquels se trouvent Jean-François Copé, le patron du groupe UMP à l'Assemblée et Eric Woerth, le ministre du Budget.
• Bouclier fiscal écorné : l'amendement de Gilles Carrez, le rapporteur général UMP de la commission, a été adopté. Dans le calcul du bouclier fiscal, les dividendes seront pris en compte à 100%. Aujourd'hui, ce n'est pas le cas lorsque le contribuable a opté pour la taxation au barème de l'IR. En outre, toujours pour le calcul du bouclier, les revenus ne seront minorés que des moins-values et des déficits relatifs à la même année. Il ne sera plus possible d'imputer les pertes anciennes. Ces mesures ne concernent toutefois que le calcul du bouclier. Les règles restent les mêmes pour le calcul de l'IR.
• Scellier : la commission a souhaité modifier le dispositif Scellier, qui favorise l'investissement locatif. Le taux de réduction d'impôt restera à 25% pour les logements acquis en 2010 ne respectant pas la norme « bâtiment basse consommation » (BBC), alors que le texte initial du gouvernement le ramenait à 20%. Pour les logements non BBC acquis en 2011, le taux sera de 15%. En outre, la commission a relevé les taux de réduction pour les logements respectant la norme BBC, à 25% pour les acquisitions de 2011 et 2012 (au lieu des 20% prévus par le gouvernement) et à 15% en 2013.
• Madelin : le dispositif, qui devait s'arrêter fin 2010, est prolongé jusqu'au 31 décembre 2012. Ce système permet de réduire son IR en investissant dans le capital de PME.
• Bases locatives : la commission souhaite que la révision des bases locatives ait lieu en 2010. En cela, elle rejoint les souhaits du gouvernement. Ces bases sont le prix « administratif » du logement, qui est utilisé pour le calcul des impôts locaux. Elles sont aujourd'hui obsolètes. La commission se garde toutefois de demander que la révision des bases ait un impact dès 2010 sur les impôts des ménages.
Climat : "On s'oriente vers un accord au rabais à Copenhague"
La dernière séance de négociations avant le sommet de Copenhague sur le réchauffement climatique, qui se tiendra du 7 au 18 décembre, s'est achevée vendredi 6 novembre. A la tête du pôle international de l'ONG Réseau action climat France, Morgane Créach estime qu'"il faudra revoir les ambitions d'ici à Copenhague, sinon il n'y aura pas le consensus indispensable à la signature de traités internationaux".
A quoi la dernière semaine de négociations avant le sommet de Copenhague de décembre a-t-elle abouti ?
Il n'y a aucun dossier qui fasse consensus. Et rien n'a avancé sur le fond, tout simplement parce que les négociateurs envoyés par les ministères n'ont pas le mandat nécessaire pour s'engager sur les points sensibles. Mais il s'est passé quelque chose d'exceptionnel lundi : les pays africains, particulièrement vulnérables au réchauffement, ont claqué la porte des négociations pour dénoncer le fait que les pays industrialisés ne vont pas du tout assez loin dans leurs objectifs de réduction d'émissions de gaz à effet de serre. Ils sont finalement revenus, mais ils ont mis une pression qui paraît nécessaire : il faudra revoir les ambitions d'ici à Copenhague, sinon il n'y aura pas le consensus indispensable à la signature de traités internationaux.
Quels seraient les objectifs à atteindre, et à quoi s'engagent pour l'instant les principaux pays ?
Le GIEC [Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat] a estimé que les pays industrialisés doivent réduire leurs émissions de 25 à 40 % d'ici à 2020 par rapport à 1990 pour empêcher une hausse des températures de 2 °C. Les pays signataires du protocole de Kyoto, qui avait fixé un objectif de baisse de 5 % des émissions jusqu'à 2013, proposent pour l'instant des objectifs bien inférieurs, compris entre – 16 et – 23 %. Quant aux Etats-Unis, gros pays émetteur qui n'avait finalement pas ratifié Kyoto, ils sont prêts au mieux à une baisse de 7 %, ce qui ramènerait les objectifs des pays industrialisés dans une fourchette entre – 10 et – 18 %.
L'autre gros dossier est celui de l'aide à apporter aux pays en développement pour les aider à lutter contre le réchauffement climatique. Les annonces à ce sujet sont très décevantes : l'Union européenne a chiffré les besoins à 100 milliards d'euros par an jusqu'en 2020. Mais ses chefs d'Etats et de gouvernement, réunis en fin de semaine dernière, ont estimé que les pays industrialisés devaient y participer à hauteur de 22 à 50 milliards par an, le reste devant venir du privé et des pays en développement eux-mêmes. Et ils n'ont pas dit combien l'UE mettrait. Quant aux Etats-Unis, pays qui devrait être le deuxième plus gros contributeur, ils n'ont avancé aucun chiffre !
L'arrivée de Barack Obama à la présidence des Etats-Unis n'a-t-elle donc pas changé la donne du côté américain ?
Si, dans la mesure où les Etats-Unis sont revenus à la table des négociations et évoquent désormais des objectifs chiffrés. Mais il leur reste beaucoup de chemin à faire ! Ils ne sont pas dans la logique de Kyoto, que l'UE soutient toujours, d'un accord par le haut : fixer un objectif global ensuite réparti entre les pays. Washington préfère que chaque pays se fixe un objectif et qu'on voie ce que ça donne. Et la Maison Blanche est hostile au système de sanctions supra-national prévu en cas de non-respect des objectifs de Kyoto. Dernier point : Barack Obama ne souhaite pas rééditer l'échec de Bill Clinton, qui avait signé Kyoto mais n'avait pas réussi à le faire ratifier par le Congrès américain. Il a donc voulu fixer des objectifs chiffrés dans une loi avant Copenhague. Or, le Congrès a pris du retard dans l'examen de ce texte, il risque de ne pas être adopté d'ici au sommet.
Dans ces conditions, à quoi risque d'aboutir le sommet de Copenhague ?
Pour l'instant, on s'oriente vers un accord au rabais. Il paraît très difficile d'aboutir à la solution prônée par les pays en développement et les ONG : d'une part, dans le cadre du protocole de Kyoto, une deuxième période d'engagement pour les pays industrialisés, avec des objectifs de réduction des émissions ambitieux ; d'autre part, dans le cadre de la convention climat adoptée en 1992 et regroupant tous les pays de l'ONU, un traité prévoyant un objectif de réduction des émissions des Etats-Unis aussi contraignant que celui de Kyoto et aidant par des financements nouveaux et publics les pays en développement à limiter leurs émissions et à s'adapter aux impacts dévastateurs des changements climatiques.
L'UE défend l'idée d'un seul et unique traité, car elle souhaite, comme tout le monde, que les Etats-Unis y prennent part. Mais le risque le plus important est de perdre la majeure partie des éléments essentiels du protocole de Kyoto, notamment son système de sanctions. Ce qui pourrait arranger par exemple le Canada, qui devait réduire ses émissions de 6 % et les a augmentées de 25 %...
Peut-on tabler sur un traité ?
On s'oriente plutôt vers une "décision" à Copenhague ou encore un accord politique, dont il n'est pas certain qu'ils renvoient à l'adoption dans les six mois d'un traité, lequel aurait l'avantage d'être juridiquement contraignant. Il faut espérer que l'UE revoie ses objectifs de réduction et ses aides à la hausse, afin de construire une coalition avec les pays en développement pour isoler les Etats-Unis. Il faut espérer que Barack Obama sera présent, ce qui n'est pas certain, et que, si sa loi n'est pas passée, il prendra quand même le risque politique d'annoncer des objectifs chiffrés.
La pression des opinions publiques jouera aussi. Les ONG du monde entier ont lancé des pétitions dans le cadre de la campagne Tck tck tck. En France, cet "ultimatum climatique" s'est fixé l'objectif de recueillir un million de signatures d'ici au 18 décembre, dernier jour du sommet de Copenhague. L'objectif est loin d'être atteint, or ce mandat des citoyens à leurs chefs d'Etat est essentiel pour obtenir un accord ambitieux sur le climat.
Propos recueillis par Claire Ané
Le Hezbollah fait interdire Anne Frank pour "sionisme"
Le Journal d'Anne Frank, étudié dans une école privée libanaise, a été retiré du programme à la demande du mouvement chiite, qui y voit une promotion du sionisme.
Le Journal d'Anne Frank est étudié un peu partout dans les établissements scolaires européens. Malgré la censure, une école privée libanaise a tenté l'expérience en utilisant un manuel reprenant quelques extraits du livre écrit par la jeune juive Néerlandaise pendant la Seconde Guerre Mondiale alors que son pays était occupé par l'Allemagne nazie.
Quand il a appris la nouvelle, le Hezbollah, le mouvement islamiste de confession chiite, est monté au créneau. Al-Manar, la télévision de la milice, a dénoncé l'ouvrage en affirmant notamment qu'il se concentrait sur la persécution des Juifs. "Ce qui est plus dangereux encore est la manière dramatique et théâtrale dont le journal est relaté, il est chargé d'émotion", estimait la chaîne dans un reportage diffusé la semaine dernière. Le Hezbollah se demandait aussi pour combien de temps encore le Liban "restera une arène ouverte pour l'invasion sioniste de l'éducation".
Face au tollé et aux menaces voilées, l'établissement a décidé d'abandonner le manuel en question, et donc du Journal d'Anne Frank. Depuis plusieurs années, l'école utilisait en fait cet ouvrage, publié aux Etats-Unis, mais dont le chapitre sur Anne Frank est habituellement coupé par la censure libanaise. La polémique serait en fait née après qu'un élève a acheté la version originale lors d'un séjour à l'étranger.
Mickey Mouse to get a makeover
Long before Pixar, before Tom and Jerry, Bugs Bunny, Popeye, Spider-Man, Superman, The Beano or The Dandy, there was a mouse called Mickey. He is possibly the best-known character ever to have come out of Hollywood. There is hardly a child or an adult in the developed who would not recognise Mickey Mouse from just a silhouette of two round ears protruding from the top of a round, hairless head.
He has been preserved, unchanged for decades, as the ultimate American symbol of wholesome children’s entertainment, rated by Forbes as the world’s most valuable character, generating £3bn a year in merchandise sales, a formula the Disney Corporation has not dared to tamper with.
That is about to change. Mickey is to move with the times, with the arrival next year of a video game, Epic Mickey. And, according to The New York Times, Disney is worried that, although most children know who Mickey Mouse is, they do not identify with his adventures as they do with more contemporary animated heroes such as Russell, from the latest Pixar film Up, or Nemo the fatherless fish, or even Bart Simpson – all children in need of adult supervision, whereas sensible Mickey, who is more miniature adult than child.