mardi 1 février 2011
Fichons-lui la paix !
Lorsque de loin j’ai vu le kiosque avec la grande photo qui occupait toute la une du JDD, j’ai cru que Jacques Chirac était mort, mais il s’agissait seulement de savoir si l’ancien chef de l’Etat était atteint de la maladie d’Alzheimer, le mot ayant été prétendument prononcé par Mme Chirac devant un proche, ce qu’elle a démenti hier sur Europe 1. Faut-il consacrer des pages à s’interroger sur la santé de Jacques Chirac ? Alors que l’on sait très bien qu’elle n’est pas excellente – à 78 ans et après un accident vasculaire cérébral –, que M. Chirac, très sourd, ne s’entend plus parler trop fort et qu’il a des pertes de mémoire qui ont compliqué la rédaction du deuxième tome de ses Mémoires.
Je crois sincèrement que l’on devrait laisser M. Chirac vivre tranquillement ses années de retraite même s’il est encore membre de droit du Conseil constitutionnel.
Autant l’on doit être exigeant sur la transparence de l’état de santé des hommes qui nous gouvernent pour éviter de revivre les dernières années des présidences Pompidou et Mitterrand, autant on doit respecter la vie personnelle de ceux qui ont servi le pays avec leurs ombres et leurs lumières. Certes il reste le procès à venir pour les emplois fictifs de la mairie de Paris il y a vingt ans : ce procès doit avoir lieu et Jacques Chirac souhaitait y assister. Est-il indispensable de voir à la barre ce guerrier fatigué et diminué ?
Le candidat socialiste aux primaires Arnaud Montebourg a raison de dire que « ça n’a pas de sens aujourd’hui de le juger ». Fichons-lui la paix !
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