TOUT EST DIT

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mercredi 13 janvier 2010

Un projet de loi pour "moderniser" l'agriculture française

Stabiliser le revenu des agriculteurs, renforcer la compétitivité du secteur, créer une réelle politique de l'alimentation et lutter contre le gaspillage des terres agricoles. Tels sont les principaux objectifs du projet de loi de modernisation de l'agriculture – le quatrième texte pour le secteur en dix ans – que Bruno Le Maire devait présenter, mercredi 13 janvier, en conseil des ministres.
"Pas une seule filière n'est épargnée par la crise, insiste le ministre de l'agriculture. Cette loi apporte énormément de changements et permet de réaffirmer que l'agriculture est un secteur stratégique."

Après deux années de hausse en 2006 et 2007, liées alors notamment à l'explosion du cours mondiaux des céréales, les revenus moyens des agriculteurs ont respectivement baissé de 20 % et de 34 % en 2008 et 2009. De brutales chutes des revenus qui ont rendu exsangues les trésoreries de nombre d'exploitations et qui ont amené le gouvernement à mettre en place, en octobre 2009, un plan d'urgence de 1,6 milliard d'euros.

Pour protéger les agriculteurs de ces fluctuations erratiques, le projet de loi – qui ne devrait pas être discuté au Parlement avant les élections régionales de mars – fait du "contrat écrit" la base des relations commerciales entre producteurs et acheteurs.

Ce type de texte doit permettre à l'agriculteur de connaître à l'avance les volumes de livraisons et le prix auquel sa production sera achetée, et ainsi de mieux anticiper d'éventuels retournements du marché. "Ces contrats fixent des prix, mais pas forcément des prix justes", nuance toutefois François Lucas, le président de la Coordination rurale.

Pour renforcer leur compétitivité et mieux peser face aux industriels et à la grande distribution, le texte doit également pousser à la fusion d'organisation de producteurs. Ainsi, dans les fruits et légumes, seules 50 % des 30 000 exploitations spécialisées adhèrent actuellement à l'une des… 285 organisations de producteurs de ce secteur, ce qui les fragilise grandement dans leurs négociations avec les quelques centrales d'achat de la grande distribution.

FREINER LA CONSOMMATION DE TERRES AGRICOLES

Outre le fort accent mis sur une politique alimentaire de qualité et diversifiée, le texte va aussi tenter de freiner la consommation de terres agricoles, dont 74 000 hectares disparaissent chaque année pour construire des routes, des habitations ou des zones commerciales. Dans chaque département, une commission spécialisée devra donner ainsi son avis avant tout déclassement de terres agricoles.

"Dans cette loi, il y a de la volonté, mais la question de la réelle efficacité reste à voir, juge-t-on à la FNSEA, le principal syndicat du secteur. Pour l'heure, les agriculteurs sont surtout accablés par l'effondrement de leurs revenus."

"Il ne faut pas trop capitaliser sur ce texte, prévient de son côté M. Lucas. La solution viendra moins de Paris que de Bruxelles", qui, jusqu'à présent, a parié sur l'autorégulation des marchés et a cherché à réduire de façon drastique la part de la politique agricole commune (PAC) dans le budget européen à partir de 2013.
Clément Lacombe

Fillon: «Je ne serai jamais candidat contre le président de la République»

Dans un livre qui sort jeudi, le Premier ministre explique aussi qu'il quittera ses fonctions avant la présidentielle de 2012...
Il dit tout. François Fillon quitterait Matignon «pas très longtemps avant les échéances (électorales) de 2012». Il suivrait ainsi un calendrier dont il a discuté avec Nicolas Sarkozy en mai 2008. Ces propos lui sont attribués dans un livre à paraître jeudi, La carpe et le lapin, signé par Alix Bouilhaguet, journaliste politique à France 2, dont l'express.fr publie mardi des extraits.


Selon l'ouvrage, ce calendrier aurait été évoqué lors d'un entretien avec le chef de l’Etat en mai 2008. «On s'est dit les choses sur les échéances à cette occasion-là. Et comme ça correspondait exactement à ce que j'avais toujours estimé être...», déclare aussi le Premier ministre.

«Le Premier ministre ne s’est jamais exprimé en ces termes»

Des propos démentis en fin de journée par Matignon. «Le Premier ministre ne s'est jamais exprimé en ces termes», a déclaré sa conseillère en communication Myriam Lévy, qui avait assisté à l'entretien du 28 août 2009 entre François Fillon et la journaliste auteur du livre. Interrogée par l'AFP, Alix Bouilhaguet a confirmé les propos qu'elle cite, précisant avoir enregistré la conversation.

Dans l'ouvrage, François Fillon révèle également qu'il a envisagé de démissionner en septembre 2007, quatre mois seulement après sa nomination à Matignon, quand la presse faisait état de fortes divergences entre les deux têtes de l'exécutif: «Je reconnais qu'à ce moment-là on a frôlé le clash. Vraiment.»

A l'été 2008, il confirme avoir encore pensé quitter la rue de Varenne, cette fois pour des raisons de santé, lorsqu'il souffrait de sérieux problèmes de dos: «J'y ai pensé, je me disais que je ne pourrais pas continuer comme ça.»

Parlant de la visibilité accrue des plus proches conseillers du président, l'une des pommes de discorde entre les deux hommes, François Fillon réaffirme aussi «que c'est une erreur. Ça n'apporte rien au président de la République. Rien du tout.»

Pas candidat en 2012, mais en 2017...

Sur son avenir politique, le Premier ministre écarte catégoriquement la possibilité de se présenter à la présidentielle de 2012, une nouvelle candidature de Nicolas Sarkozy ne faisant à ses yeux aucun doute. «Je n'ai fait le deuil de rien du tout. Simplement je ne serai jamais candidat contre le président de la République. La question est assez éclaircie pour la prochaine fois.» Ce qui n’exclut rien concernant l'échéance de 2017.

Quant à une candidature à la mairie de Paris en 2014, hypothèse défendue par certains de ses proches, le chef du gouvernement ne se montre pas très enthousiaste: «C'est très loin quand même. Ce n'est pas mon option préférée.»

Quelques événements du 13 JANVIER

13 janvier 491
Mort de l'empereur Zenon l'Isaurique, prince hérétique, lâche et débauché, qui fut le tyran de l'Église et de l'Empire. On prétend qu'étant tombé dans un accès de mal caduc, l'impératrice Ariane, sa femme, le fit enterrer vif : il cria du fond de son tombeau qu'on vint le retirer ; les gardes lui répondirent que Basilique régnait à sa place. Il mourut enragé, après avoir mangé ses poings et ses pantoufles.

13 janvier 1151
Mort de l'abbé Suger. C'est le premier et le seul ministre de France, qui ait été honoré du glorieux nom de père de la patrie ; Louis le Jeune lui déféra ce beau titre de concert avec le peuple, en récompense de la sagesse avec laquelle il avait gouverné l'Etat, dont il avait été nommé régent, au départ de Louis pour la croisade.

13 janvier 1327
Déposition d'Édouard II, premier exemple d'un roi d'Angleterre déposé par l'autorité du parlement. Ce malheureux prince, vaincu par des sujets révoltés, se vit contraint de remettre la couronne, le sceptre et les marques de la dignité royale, entre les mains des députés de la nations. Cette formalité achevée, on procéda à la dégradation. Un nommé Trussel, juge, et qui, dans cette occasion, faisait office de procureur spécial du peuple, lut au roi l'acte qui déliait ses sujets de leur serment ; il est trop singulier, pour ne point trouver place ici : « Moi, Guillaume Trussel, procureur du parlement et de toute la nation Anglaise, je vous déclare en leur nom et en leur autorité, que je révoque et rétracte l'hommage que je vous ai fait, et, dès ce moment, je vous prive de la puissance royale, et proteste que je ne vous obéirai plus comme à mon roi. » S'il faut en croire Rapin de Thoiras, ce fut ce même Trussel qui, après le combat où Edouard fut fait prisonnier, se donna à lui et aux autres rebelles le barbare plaisir de faire raser ce prince avec de l'eau froide, tirée d'un fossé bourbeux. « Quoi que vous fassiez, dit alors le roi, vous ne m'ôterez pas l'usage de l'eau chaude. » Et des torrents de larmes coulèrent de ses yeux, ajoute cet historien. Après sa déposition, Edouard fut emprisonné, et mourut en prison au bout d'un an, d'un fer chaud que des scélérats lui enfoncèrent dans le corps.

13 janvier 1493
Christophe Colomb pense découvrir l'île des légendaires Amazones. Il rencontre ce jour les Ciguayos du nord de Haïti, dans le golfe des Flèches, qui lui parlent des îles de Carib et de Matinino. Il notera sur son journal de bord que cette dernière était habitée par des femmes seules auxquelles les hommes venaient rendre visite à certaines époques de l'année, venant de Carib ; que lorsqu'elles donnaient le jour à un garçon, celui-ci était envoyé dans l'île des hommes tandis que lorsqu'il s'agissait d'une fille, elles la gardaient dans la leur. Colomb envisage de se rendre sur ces îles pour ramener quelques autochtones et les montrer en Espagne. Pour cause d'avarie, il devra cependant rebrousser chemin. Les conquistadores associeront plus tard la légende des femmes de l'île de Martinino décrites par Colomb aux Amazones.

13 janvier 1595
François Ier fait interdire toute impression de livres en France sans autorisation. Il s'agit de la première censure officielle mondiale touchant les livres.

13 janvier 1631
Signature à Bärwalde, dans le marquisat de Brandebourg, du traité d'alliance pour cinq ans entre Louis XIII, roi de France, et Gustave Adolphe, roi de Suède, pour le rétablissement des princes d'Allemagne.

13 janvier 1687
Mort de Claude, le plus célèbre de tous les ministres protestants. Il était né dans le Rouergue. Il professa d'abord la théologie à Nîmes avec le plus grand succès ; il fut ensuite ministre de Charenton près de Paris, jusqu'en 1685, année de la révocation de l'édit de Nantes. Il passa alors en Hollande, où le prince d'Orange lui donna une retraite honorable à La Haye. Claude était regardé par son parti comme un oracle, et comme un émule digne des Bossuet, des Arnaud et des Nicole. Le premier ne dédaigna pas de se mesurer avec lui de vive vois, dans cette fameuse conférence qui se tint chez mademoiselle de Duras, et où ces deux athlètes déployèrent, l'un toute la force, et l'autre toutes les subtilités de la dialectique. L'honneur d'avoir été jugé digne par Bossuet d'un pareil tête-à-tête, suffit pour immortaliser Claude.

13 janvier 1691
Mort de George Fox, fondateur des Quakers. Cherchant à se rapprocher de la religion primitive, les Quakers s'habillaient toujours de couleur sombre, s'élevaient contre la danse, le théâtre et les jeux de hasard. Les hommes étant tous égaux, ils ne se découvraient devant personne, tutoyaient tout le monde, même les plus hauts magistrats, ce qui ne manquait pas de leur attirer quelques ennuis. Toujours dans cette recherche d'égalité, les imprimeurs quakers publiaient leurs livres sans aucune majuscule.

13 janvier 1791
Un décret républicain supprime le monopole et les privilèges des grands théâtres nationaux.

13 janvier 1898
Emile Zola publie dans l'Aurore une lettre ouverte adressée au président de la République, débutant celle-ci par le célèbre « J'accuse » et la terminant courageusement par : #171; Je n'ignore pas que je me mets sous les coups de la loi qui punit les délits de diffamation. Et c'est volontairement que je m'expose... J'attends ! » La seconde Affaire Dreyfus commençait.

13 janvier 1911
Un déséquilibré, nommé Sigrist, mutile, à Amsterdam, à coups de tranchet, la fameuse toile de Rembrandt : La Ronde de Nuit.

Le Grand Palais remonte à cheval

Le Grand Palais, à Paris, renoue avec son histoire. La maison Hermès proposera, les 3 et 4 avril 2010, une manifestation autour de l'univers du cheval, avec compétition et spectacle, qui se dérouleront dans la nef, devant 4 000 personnes. Connu aujourd'hui pour ses manifestations artistiques, le Grand Palais avait, à l'origine, une vocation plus éclectique. Dès son inauguration, en 1900, il accueillit notamment de nombreuses compétitions équestres, événements parisiens alors très prisés. Leur organisation fut abandonnée en 1957.

Rencontre avec les "Personnes" de Boltanski au Grand Palais



L'ART DU CHIFFON, DE L'ORDURE ET DE L'INUTILE CONCRET.