TOUT EST DIT

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mardi 26 janvier 2010

La classe politique divisée sur l'intervention du chef de l'Etat

Le premier ministre, François Fillon, estime que M. Sarkozy "a su expliquer que la réforme était la condition indispensable à notre redressement économique et au progrès social. Il s'est montré fidèle à ses convictions, mais aussi sensible aux interrogations et aux difficultés de nos concitoyens, auxquelles il a répondu avec franchise". "Le chef de l'Etat a tracé les perspectives autour desquelles le pays doit se rassembler : le combat pour la croissance qui exige un effort de compétitivité et de responsabilité budgétaire, le renforcement de la solidarité qui réclame courage et dialogue social, l'attachement aux valeurs de la République."

Frédéric Lefebvre, porte-parole de l'UMP, estime que le président de la République a tenu "un langage de vérité, proche des préoccupations des Français". Pour le porte-parole du parti présidentiel, "cet exercice de pédagogie est une réussite car il a permis aux Français présents mais à travers eux à tous les Français qui ont regardé l'émission d'obtenir des réponses claires et franches à leurs inquiétudes".

Le secrétaire général de l'UMP, Xavier Bertrand, a estimé que Nicolas Sarkozy avait montré que ses "priorités", notamment l'emploi, étaient "les mêmes que celles des Français". "L'emploi est la question prioritaire pour les Français" et "ce que le président de la République a montré ce soir c'est que ses priorités sont les mêmes priorités [que celles] des Français", a-t-il déclaré lors de l'émission Mots croisés sur France 2.

Selon Luc Chatel, ministre de l'éducation et porte-parole du gouvernement : "On a vu ce soir un président proche des Français, maîtrisant bien ses dossiers et redonnant de l'espoir, un président à la portée des Français. On a assisté à un exercice de démocratie moderne et apaisée, avec des échanges parfois vifs, toujours francs et directs mais toujours respectueux, c'est de bon ton dans notre démocratie."

Eric Woerth, ministre du budget, a quant à lui jugé que "le président avait vraiment les deux pieds sur le terrain. C'était un exercice qui était sans indulgence, qui était franc et direct, qui était extrêmement concret. Le président a montré qu'il connaissait évidemment bien ses dossiers et qu'il était investi à fond".

Jean-François Copé, président du groupe des députés UMP, estime que le président, "à l'écoute des Français et de leurs préoccupations, a dit les choses en toute franchise et sans faux-semblants, sur la réalité économique et sociale, sur la crise et ses conséquences et sur les réformes à conduire".

Thierry Mariani, tête de liste UMP en PACA a tenu "à saluer l'œuvre de pédagogie et le langage de vérité dont le président de la République a fait preuve avec nos concitoyens". "Il a en effet répondu sans détour aux questions qui lui ont été posées, prenant le temps d'expliquer des choix que la situation de crise nous a parfois contraints à prendre rapidement pour qu'ils soient efficaces."

"Le capitaine tient le cap. En expliquant sa politique et celle de la majorité sans faux-fuyant, en assumant ses choix, Nicolas Sarkozy a sans doute rassuré les Français et en traçant des perspectives claires pour l'avenir, il les a engagés à ne pas avoir peur des lendemains d'après-crise", a déclaré le porte-parole adjoint de l'UMP, Dominique Paillé.

Le dirigeant centriste du Mouvement Démocrate, François Bayrou, a estimé que la prestation présidentielle sonnait comme "un constat d'échec". "Je n'ai trouvé à aucun moment dans les affirmations ce mouvement d'ensemble qui fait que les peuples adhèrent à une politique suivie. Il manquait une perspective, un horizon, une vision", a-t-il dit sur Radio classique.

L'eurodéputé MoDem Robert Rochefort a jugé "peu crédible" la prestation du président Nicolas Sarkozy, estimant sur RTL que "la plus belle chose de l'émission, c'était les Francais" auxquels il s'adressait. "Le superprésident a voulu jouer tous les rôles : celui du président, du premier ministre, des ministres et du chargé de la communication, le tout dans la compassion, mais sans tracer de perspective claire", a expliqué l'élu centriste, estimant qu'au final la prestation présidentielle n'était "pas crédible".

Pas la peine de parler du PS, ils sont tellement hors des réalités, le FN tape pour rien, les verts suivent un mouvement gauchiste.
Bayrou est pathétique.
AVEC ÇA LA FRANCE EST DANS UN BEL AVENIR !!!

Burqa : la mission parlementaire s'achève dans un climat tendu

La mission d'information parlementaire sur le port du voile intégral, dont le rapport a été remis mardi au président de l'Assemblée nationale Bernard Accoyer, s'est achevée dans la confusion après sept mois de travaux. Adopté dans un climat très tendu, le rapport rédigé par le député UMP Éric Raoult a failli être rejeté. Résolument opposés au port du voile intégral, mais divisés sur les moyens à mettre en oeuvre, les membres socialistes de la mission ont boycotté le vote pour protester contre un débat "pollué par celui sur l'identité nationale". Mais c'est à droite que les divergences ont été les plus fortes. Au total, seuls huit députés UMP ont voté en faveur du rapport, tandis que six ont voté contre. "Il fallait interdire complètement le port du voile intégral dans l'espace public. Les préconisations qui sont faites dans le rapport ne sont pas du tout à la hauteur du travail effectué pendant six mois", déplore le député des Alpes-Maritimes, Lionnel Luca.

Les six députés UMP qui ont voté contre déplorent une "demi-loi" et plaident pour un texte législatif d'interdiction dans tout l'espace public, seul à même, selon eux, de mettre un coup d'arrêt à cette pratique. Selon le gouvernement, 1.900 femmes en France portent le voile intégral.

Des députés UMP dénoncent une "demi-loi"

Dans son rapport, la mission plaide d'abord pour une résolution parlementaire (sans pouvoir contraignant), proclamant : "C'est toute la France qui dit non au voile intégral." Le rapport préconise aussi une loi interdisant de "dissimuler son visage" dans les services publics (administrations, hôpitaux, sorties des écoles, transports...). Concrètement, le texte de loi "contraindrait les personnes non seulement à montrer leur visage à l'entrée du service public, mais aussi à conserver le visage découvert" en son sein, faute de quoi les femmes concernées ne pourraient pas percevoir les prestations souhaitées.

S'agissant d'une loi d'interdiction générale, l'une des propositions du rapport prévoyait de "recueillir l'avis du Conseil d'État en amont de l'éventuel examen d'une proposition de loi interdisant de dissimuler son visage dans l'espace public". Les députés UMP ont dénoncé le terme "éventuel" et ont voté contre cette proposition. La mission a aussi rejeté, à la majorité, deux autres propositions, dont l'une visait à créer une "école nationale d'études sur l'islam" et l'autre à "engager un travail parlementaire sur l'islamophobie et sur la lutte contre les discriminations à l'encontre des personnes de confession musulmane".

Sur TF1, Nicolas Sarkozy terrasse maître Yoda

Énorme score du président de la République, lundi sur TF1 : 8,8 millions de téléspectateurs durant le JT de Laurence Ferrari (soit 33,5 % de part d'audience) et 8,6 millions (32,4 %) pour Paroles aux Français qui a suivi et débordé d'une heure par rapport à l'horaire prévu. Si bien que Nicolas Sarkozy a terrassé maître Yoda sur M6 : Star Wars a réuni 4,7 millions de téléspectateurs (19 %), tandis que Jack Malone, l'agent de FBI : Portés disparus, a navigué entre 5,6 et 5,1 millions de fidèles entre les deux épisodes (19,8 % de part d'audience, en moyenne). Les audiences du JT de David Pujadas sur France 2 ont souffert de la concurrence de TF1 : 18 % et 4,7 millions de téléspectateurs.

À l'Élysée, Franck Louvrier, le porte-parole du président, exprime une vive satisfaction : "La courbe d'audience est superbe ! Les gens sont restés jusqu'au bout. À 22 h 30, on compte encore 8,3 millions de téléspectateurs." Nicolas Sarkozy est resté encore 15 à 20 minutes à bavarder avec les onze Français sélectionnés. "Ils ont pu dialoguer avec le président durant l'émission. Il y a eu un échange. Jean-Pierre Pernaut a bien géré le temps d'antenne et la répartition de la parole", estime Franck Louvrier qui, durant l'émission, vérifiait que les audiences en temps réel étaient bonnes. Des audiences en temps réel ? Elles ne sont pas données par Médiamétrie. En revanche, les sites de Free et Neuf offrent une vision - certes un peu biaisée - en temps réel des choix de chaînes de leurs abonnés.

Dans le détail, l'intervention télévisée de Nicolas Sarkozy a plutôt intéressé des publics matures. Les "jeunes" sont partis vers Star Wars aux alentours de 20 h 55. Sur les 15/24 ans et les 25/34 ans, Nicolas Sarkozy plafonne à 22,4 % de part d'audience. Sur les 34/49 ans, il réunit 26,2 % de part d'audience. Mais le gros de son public est concentré sur les 50 ans et plus : 40,1 % de part d'audience. C'est aussi son réservoir de voix le plus important dans les urnes et l'essentiel du public de Jean-Pierre Pernaut. Star Wars , de son côté, fédère 30,3 % des 25/34 ans et 37,9 % des 15/24 ans.

"L'État sera à vos côtés"

Parmi le panel de Français, on retiendra la rugosité de Pierre Le Menahes, ouvrier automobile chez Renault et syndicaliste CGT. Nicolas Sarkozy, plutôt habitué aux questions rondes des journalistes, a pu vérifier à cette occasion que les choses étaient moins aisées avec les "vrais Français". Le chef de l'État s'est étonné de ce que la grande surface qui emploie Bernadette Tessadri lui refuse les heures supplémentaires. Il a promis qu'il téléphonerait à son patron dès le lendemain de l'émission...

Sa discussion sur l'opportunité du débat sur l'identité nationale avec Rex Kazadi, infographiste à Villiers-le-Bel, ne manquait pas non plus d'intérêt. Le jeune homme a suggéré que la question aurait dû être posée sous l'angle du "vivre ensemble malgré nos différences" plutôt que sous l'angle de "l'identité nationale" qu'il juge plutôt de nature à exclure des citoyens. Nicolas Sarkozy a entendu cette critique et a admis sa pertinence. Son échange avec Sophie Poux, éleveur laitier qui a dû emprunter en 2009 pour nourrir sa famille, a de nouveau mis le doigt sur les grandes surfaces qui écrasent les prix des produits agricoles en dessous de leur valeur de production. Le chef de l'État a souhaité que la profession agricole se rassemble afin de peser plus lourd dans le bras de fer avec les grandes surfaces. "L'État sera à vos côtés", a-t-il promis, ajoutant que "la préférence communautaire n'était pas un gros mot".

Sarkozy : les Français verront bientôt «reculer le chômage»

Pour sa première télévision de l'année, lundi soir, le chef de l'Etat a assuré que le problème du chômage était «en train de se retourner». Il a par ailleurs défendu le PDG d'EDF, Henri Proglio, et s'est engagé sur le maintien de la retraite par répartition.

Pendant vingt minutes d'interview politique et près de deux heures d'échanges avec onze Français sélectionnés par TF1, Nicolas Sarkozy s'est efforcé d'apaiser inquiétudes et polémiques, lundi soir, sur la chaîne privée. Retraites, identité nationale, chômage, régionales, Afghanistan... Lefigaro.fr a passé en revue les principaux thèmes abordés au cours de cet exercice inédit de confrontation.

Le double-salaire d'Henri Proglio : Nicolas Sarkozy a affirmé qu'Henri Proglio, patron d'EDF et président non-exécutif de Veolia, au coeur d'une vive polémique sur sa double casquette, se consacrerait à «100% à EDF» une fois la «transition» faite à la tête de Veolia, qui doit durer «quelques mois». Le chef de l'Etat, interviewé par la journaliste Laurence Ferrari, a justifié son propos en assurant, communiqué syndical à l'appui, que «toutes les organisations syndicales souhaitent que Proglio puisse faire la transition». Concernant le salaire du chef d'entreprise, Nicolas Sarkozy a rappelé qu'il «ne prendra pas un centime chez Veolia». Avec 1 million d'euros de salaire fixe et 600.000 euros de primes, «il touchera le 23e salaire de France pour la 2e entreprise du pays».

Les retraites : La réforme du système de retraite «concernera tout le monde», aussi bien les salariés du privé que du public, a assuré Nicolas Sarkozy. Le président de la République a dit vouloir agir «avant la fin de l'année». «Aujourd'hui, 10% des retraites ne sont pas financièrement assumées», a-t-il précise. Le chef de l'Etat pose un certain nombre de jalons de sa future réforme. «Je garantirai la pérennité du régime de retraite. Je ne changerai pas la retraite par répartition», a-t-il déclaré, assurant qu'il n'était pas question de «diminuer la somme des pensions de retraites». Nicolas Sarkozy, qui veut «le consensus le plus large possible sur la question», souhaite d'ailleurs'entretenir sur ce sujet avec Martine Aubry, qui sera elle-même l'invitée de TF1, mardi soir.

«Je ne laisserai pas la France désarmée»

L'immigration clandestine : Nicolas Sarkozy a assuré que l'affaire des clandestins débarqués en Corse en fin de semaine dernière a été «très bien gérée par les autorités» et que ceux qui n'auront pas obtenu le statut de réfugiés «seront raccompagnés chez eux». Le chef de l'Etat a justifié cette position par le fait que «si on ne faisait pas ça, alors les esclavagistes du monde entier, les réseaux criminels du monde entier en tireraient la conclusion qu'on peut faire débarquer n'importe comment des pauvres gens sur les plages de France». «Je ne laisserai pas la France désarmée face à un phénomène de migrants arrivant sur des barques comme en Italie», a t-il ajouté.

L'identité nationale : Selon Nicolas Sarkozy, le débat se passe «tout à fait dignement» et «est profondément utile dans la situation de crise que nous avons connue». «Les Français sont des gens généreux, ouverts, prêts à accueillir mais les Français veulent une logique de droits et de devoirs», a expliqué le chef de l'Etat. «Dans une nation, si on ne parle pas de ce qu'on a à faire ensemble, si on ne parle que des droits et jamais des devoirs, comment accueille-t-on ceux qu'on doit accueillir et que nous sommes heureux d'accueillir?», a-t-il demandé. « La France n'est pas une race, n'est pas une ethnie, c'est une communauté de gens différents qui, ensemble, construisent une nation avec des valeurs, des principes, des droits et des devoirs. Si la Nation n'a plus rien à dire à ses citoyens, alors ce sera le repli communautaire», a prévenu Nicolas Sarkozy.

«La France n'a pas besoin d'assistanat»

Le chômage : Nicolas Sarkozy a affirmé que «dans les semaines et les mois qui viennent», les Français verront «reculer le chômage». «La France a pris de plein fouet» la crise économique, a déclaré le chef de l'Etat. Elle a «résisté plutôt mieux que les autres. Un seul pays a fait mieux que nous en la matière, c'est l'Allemagne», a-t-il souligné, face aux onze Français sélectionnés par TF1. «Nous, on a quand même pris 450.000 chômeurs en plus» mais «c'est en train de se retourner».

Le chef de l'Etat a tenu à défendre le modèle français. La France, selon lui, est «le pays où on a le droit à une indemnité chômage le plus rapidement» et «où on est indemnisé le plus longtemps». «La France n'a pas besoin d'assistanat mais de croissance, d'emplois, d'innovation», a ajouté le chef de l'Etat tout en précisant qu'il n'y aura pas de nouvelle allocation pour les chômeurs. «On ne les laissera pas tomber», a toutefois conclu le président de la République.

Renault et les délocalisations : Interrogé par un syndicaliste du constructeur français, le président de la République a vivement critiqué la stratégie mise en place par Renault dans le passé en terme de délocalisations et d' appel à des sous-traitants étrangers. «La stratégie de Renault ces dix dernières années je ne l'accepte pas», a-t-il déclaré. Le chef de l'Etat a notamment appelé Renault à inverser la proportion de deux tiers de sous-traitants étrangers auxquel il fait appel aujourd'hui, tout en répétant qu'une partie de la future Clio de Renault sera produite dans l'usine de Flins, dans les Yvelines.

«La France restera en Afghanistan»

Les régionales et le remaniement : Nicolas Sarkozy a indiqué qu'il ne participerait pas à la campagne de sa majorité pour le scrutin régional. Mais il a expliqué qu'il était de «son devoir» d'écouter les Français qui voteront en mars. Le chef de l'Etat a cependant indiqué que le «moment n'est pas arrivé» d'en tirer les conséquences pour son gouvernement. Interrogé sur le maintien à Matignon de son premier ministre, François Fillon, au lendemain des régionales, Nicolas Sarkozy a refusé de répondre. «Ça ne se passe pas à la télévision, même à TF1», a-t-il rétorqué. «François Fillon et moi nous travaillons depuis deux ans et demi en parfaite entente. Il est un très bon premier ministre, je crois que c'est d'ailleurs une première dans la Ve République, une si grande entente», a-t-il poursuivi.

L'Afghanistan : La France n'enverra pas de «soldats combattants» supplémentaires en Afghanistan, mais elle est ouverte à l'envoi de formateurs pour aider les forces afghanes, a déclaré Nicolas Sarkozy, à quelques jours d'une conférence à Londres sur l'Afghanistan. «Il y a un an et demi, lorsque j'ai demandé au Parlement d'envoyer 700 de nos soldats en plus, j'ai dit qu'il n'y aurait pas de soldats combattants en plus. J'essaie de tenir scrupuleusement mes engagement et ma parole», a-t-il assuré. Nicolas Sarkozy a en revanche réaffirmé qu'il n'était pas question d'un retrait français d'Afghanistan. «La France restera en Afghanistan, parce qu'il y va de notre sécurité», a-t-il dit.

Le chef de l'Etat a aussi affirmé que les deux journalistes français otages en Afghanistan «sont en vie, en bonne santé». «Mais la situation est extrêmement difficile et extrêmement périlleuse», a-t-il précisé. Il «sera temps une fois qu'on les aura fait revenir dans leurs familles de voir ce qui s'est passé, et pourquoi ils se sont conduits comme cela», a poursuivi le président.

Nicolas Sarkozy défend sa politique sur TF1

Nicolas Sarkozy était l'invité, lundi 25 janvier, du journal de 20 heures de TF1 où il a été brièvement interviewé par la journaliste Laurence Ferrari. Il a ensuite répondu aux questions d'un panel de onze Français dans une émission animée par Jean-Pierre Pernaut. Au cours de cette soirée, plusieurs thématiques ont été abordées.
* Chômage. Le président a annoncé un reflux du chômage "dès cette année". Selon lui, la France a "résisté plutôt mieux que les autres, puisque le chômage a doublé aux Etats-Unis, doublé en Espagne, augmenté de 60 % au Royaume-Uni. Un seul pays a fait mieux que nous en la matière, c'est l'Allemagne", a-t-il souligné. "Nous, on a quand même pris 450 000 chômeurs en plus" mais "c'est en train de se retourner", a-t-il affirmé.

* Retraites. "Les décisions que nous aurons à prendre concerneront tout le monde", salariés du privé et agents publics, a affirmé Nicolas Sarkozy. Après avoir rappelé que la réforme de 1993 n'avait concerné que le secteur privé, celle de 2003, les fonctionnaires et celle de 2007, les bénéficiaires des régimes spéciaux, il a confirmé que, "avant la fin de l'année, nous aurons pris les décisions qu'il faut". Le chef de l'Etat a promis de ne pas revenir sur le régime par répartition et de ne pas réduire les pensions mais il a, en revanche, dit travailler sur la perspective d'un allongement de la durée de cotisation et sur la question de la pénibilité du travail. Il a souhaité "qu'il y ait le consensus le plus large possible", et estimé que c'était son "devoir" de discuter avec la première secrétaire du PS, Martine Aubry, qui a évoqué un départ à la retraite à "61, 62 ans".

* Renault. Le président a affirmé que les Clio 4 destinées à être vendues en France seraient produites dans l'usine de Flins (Yvelines) et que ce modèle ne serait donc pas fariqué entièrement en Turquie. "La stratégie de Renault ces dix dernières années, je ne l'accepte pas", a-t-il déclaré. Interpellé sur une éventuelle interdiction des délocalisations, le chef de l'Etat a répondu que "ce n'est pas une question d'interdire". "Si on veut vendre des voitures à la Chine, naturellement il faudra construire des voitures en Chine", a-t-il poursuivi, "mais je n'accepte pas que des voitures qui sont vendues en France soient construites à l'étranger".

* Henri Proglio ne pourra cumuler ses fonctions de président non exécutif de Veolia avec son poste de PDG d'EDF que pendant "quelques mois", afin d'assurer une transition. "Quand la transition sera achevée il se dévouera à 100 % à ses fonctions à EDF", a-t-il déclaré. Il a cependant défendu les salaires élevés des grands patrons à la condition qu'ils assument leurs erreurs : "Je préfère un bon patron bien payé qu'un mauvais mal payé [...]. Ce qui me choque, c'est le gros salaire qui ne correspond pas à une grosse responsabilité, c'est ceux qui sont contents quand tout va bien de ramasser l'argent et, quand ça va mal, il n'y a plus personne pour les malus", a-t-il ajouté.

* Fonction publique. Nicolas Sarkozy s'est déclaré "prêt à envisager la titularisation progressive des contractuels" dans la fonction publique, dont il juge la situation "profondément anormale". "L'Etat ne peut pas dire aux entreprises : faites des CDI, contrats à durée indéterminée, plutôt que des CDD, contrats à durée déterminée, et proposer des contractuels", a-t-il affirmé. Il s'est également déclaré très favorable à "la diversification des voies d'accès à la fonction publique", qui se fait aujourd'hui sur concours.

* Clandestins débarqués en Corse. "Je le dis très simplement, nous soignons ces personnes, nous les nourrissons, nous les réconfortons, (...) et nous les raccompagnerons chez eux", a affirmé le chef de l'Etat. "Parce que si nous ne faisons pas ça, alors les esclavagistes du monde entier et les réseaux criminels du monde entier tireront la conclusion qu'on peut faire débarquer n'importe comment des pauvres gens sur les plages de France. Le message est très clair", a-t-il expliqué.

* Afghanistan. Le chef de l'Etat et des armées exclut d'envoyer "de nouveaux soldats combattants". A trois jours de la conférence de Londres sur l'Afghanistan, il a cependant déclaré que "si on a besoin de davantage de gens pour former (l'armée afghane), encadrer la police, réaliser des travaux de génie civil, aider la population ou à l'afghanistation, pourquoi pas". Interrogé sur les journalistes français otages en Afghanistan, il a affirmé qu'ils "sont en vie, en bonne santé, mais la situation est extrêmement difficile et extrêmement périlleuse". Il "sera temps une fois qu'on les aura fait revenir dans leurs familles de voir ce qui s'est passé, et pourquoi ils se sont conduits comme cela", a poursuivi le président de la République.

* Taxe carbone. Le président a répété qu'il se battrait pour l'instauration d'une taxe carbone "aux frontières de l'Europe", une question qui est loin de faire l'unanimité parmi les 27. "On ne va pas imposer à nos industriels une taxe carbone et importer en France des produits fabriqués dans des pays où ils ne font rien pour protéger l'environnement", a-t-il expliqué.

LA GAUCHE AURA BEAU DIRE CE QU'ELLE VEUT, ELLE N'A PAS EU LES COUILLES DE FAIRE CE QU'IL FAIT ET C'EST POURTANT LA BONNE DIRECTION.

TAXES- La maladie française qui fait rire nos voisins

Une taxe sur la pollution, une sur les bonus, et bientôt on nous promet une taxe Google. Le tout assaisonné à l’impôt sur les sociétés, à l’impôt sur le revenu, et à toutes sortes d’impositions inventées par le gouvernement pour renflouer les caisses de l’Etat. C’est en tout cas comme ça que l’étranger perçoit la France

L’année 2010 ne déroge pas aux années précédentes. Ah si! Le nom des nouvelles taxes a changé. Cette année, la taxe carbone et la taxe sur les bonus des traders devraient entrer en jeu, le tout saupoudré d’une intense réflexion sur l’opportunité de créer une taxe sur les revenus publicitaires sur internet, visant explicitement Google le géant américain.

Chaque domaine est l’occasion d’une nouvelle source d’argent. Ce principe semble être le leitmotiv français. Les prélèvements obligatoires en général en France sont plutôt, comment dire, rédhibitoires. Pour preuve, une étude du cabinet PricewaterhouseCoopers pour la Banque Centrale au sujet de la pression fiscale sur les sociétés met en lumière que la France occupe le 165è rang sur 183 (le numéro 1 du classement étant celui qui exerce la plus faible pression fiscale). 65,8% du bénéfice est englouti dans des taxes, impôts et prélèvements divers. Mais revenons un peu aux taxes qui ont fait parler d’elles ces derniers temps.

La taxe carbone, tellement injuste qu’elle en est anticonstitutionnelle
Le gouvernement voulait une taxe carbone. Le problème, c’est qu’au lieu de taxer les gros pollueurs, ce qui pourrait sembler logique pour une taxe dont la raison d’être est précisément de lutter contre la pollution, la taxe carbone exemptait en toute normalité les principaux concernés. Une rupture telle d’égalité devant l’impôt que le Conseil constitutionnel l’a purement et simplement censurée… Le jugement des Sages a du mal à passer depuis au gouvernement, qui en plus d’avoir pris un camouflet, a jugé avoir perdu "la modeste somme de 750 millions d'euros" dixit Nicolas Sarkozy lui-même.
La taxe sur les bonus des traders ou la fuite des cerveaux
Pour prouver qu’il a tiré leçon de la crise, Nicolas Sarkozy a décidé en commun accord avec Gordon Brown de taxer les bonus 2010 des traders. Christine Lagarde, la ministre de l’Economie a même fièrement annoncé que l’impôt devrait rapporter 360 millions d’euros à l’Etat français. Pendant ce temps, aux Etats-Unis, Barack Obama a décidé lui de taxer les banques, non les traders, évitant ainsi une fuite de ces derniers dans des places plus attractives ou évitant tout simplement les manœuvres des banques qui commencent déjà à contourner la taxe sur les bonus en augmentant la part de fixe de leurs traders. Toutes proportions gardées, la taxe "de responsabilité pour la crise financière" qui ne vise qu’une cinquantaine de firmes est, elle, susceptible de rapporter 117 milliards de dollars sur douze ans…

La petite dernière, la taxe Google : l’étranger en rit encore
L’annonce de cette taxe n’en finit pas de susciter la critique, en France mais aussi à l’étranger. Petit rappel : en janvier, la commission Zelnick, mise en place pour réfléchir sur la rémunération des droits d'auteur et le développement de l'offre de téléchargement légal, a rendu ses conclusions, ciblées autour de vingt-deux propositions. Une d’entre elles a immédiatement fait du grabuge : l’instauration d’une taxe Google sur la publicité sur Internet qui ne viserait que les gros fournisseurs d’accès à Internet, en raison de son seuil de déclenchement élevé. En France, les spécialistes jugent une telle taxe impraticable.
A l’étranger, ils prennent moins de gants. "Absurde", "complètement aveugle à l'essence même d'Internet, où une compagnie peut avoir son siège aux Etats-Unis, son administration en Irlande et ses serveurs partout dans le monde", c’est la vision du Financial Times Deutschland. Du côté des Américains, c’est le même son de cloche. Le quotidien américain New York Post , titre son article "Les vautours de la culture français veulent taxer les entreprises du Net", avant de développer plus précisément "les autorités férues de taxes à Paris ciblent Google comme source d'argent pour la culture française en déclin". Pour le New York Post, "Les autorités françaises, toujours contentes d'augmenter les impôts, voient en Google une source possible de cash pour financer la culture française en déclin".

Pour finir sur une note positive, 2010 est cependant l’année de la suppression de la taxe professionnelle afin de rétablir la compétitivité des entreprises françaises en allégeant leurs charges de 12 milliards d'euros en 2010, et de six milliards par an ensuite. Réfléchissons, quelle taxe inventer pour compenser cette perte ? Une taxe sur les animaux de compagnie ?
Magali MASSA