mercredi 23 avril 2014
Les temps changent
Les temps changent
François Hollande ne remplacerait pas M. Morelle dans ses fonctions de conseiller politique. Il n’en aurait plus besoin. Il faut certainement être de super connaisseurs des arcanes du pouvoir pour mesurer la portée de l’évènement. Les autres, c’est-à-dire les Français, croyaient, pauvres benêts, qu’avec ses ministres, ses fidèles, ses amis, ses « visiteurs du soir », tout chef d’Etat croulait sous les conseils. Il faut donc croire que non. En revanche, selon d’autres indiscrétions, le Président devrait nommer un spécialiste en communication. Sa tâche ? Faire le récit du quinquennat auprès de l’opinion trop sotte pour juger d’elle-même. Autrement dit du storytelling pour reprendre l’expression à la mode. Autrefois, on appelait cela de la propagande. Les temps changent.
Éloge des « emmerdeurs »
Éloge des « emmerdeurs »
En cette trêve pascale, la libération des journalistes français détenus en Syrie aura opportunément sursaturé l'espace médiatique pour François Hollande. Une aubaine pour le chef de l'État qui a ainsi échappé au chemin de croix médiatique qui lui était promis avec les retombées de la démission de son conseiller Aquilino Morelle. Une occasion aussi, pour lui, d'adopter la posture avantageuse (même éphémère) de « Père de la nation » rassemblée. Parce que, comme son prédécesseur qui fut tellement décrié pour cela, François Hollande n'a pas échappé à l'irrésistible tentation de « récupérer » les otages.
À chaque fois, c'est la même médiatisation frénétique autour de ces retrouvailles à chaud où les trop ostentatoires effusions des « ravisseurs » politiques le disputent aux émotions vraies des familles. À ce voyeurisme de l'instant, on préférerait plus de décence séparant la manifestation publique de l'intimité du domaine privé. Peut-être en organisant, avec un peu de recul, une réception des ex-otages à l'Élysée. D'autant qu'il entre une part d'hypocrisie dans cette mise en scène où l'on enfouit la vérité sous le vernis de l'émotion et du grand consensus national.
Le bon peuple, invité par François Hollande à partager un « jour de joie », a été prié de ne pas poser de questions sur une éventuelle rançon. Dire cela ne revient pas à méconnaître les réels mérites des services de l'État mais, tout bonnement, à ne pas céder aux illusions de la thèse officielle. C'est précisément ce devoir de vérité et de témoignage qui animait nos confrères libérés.
Alors, réjouissons-nous de l'hommage qui leur a été rendu par François Hollande : « La France est fière d'avoir des compatriotes de cette valeur ». On est loin des polémiques sur les prises de risques inconsidérées des reporters. On est encore plus loin des insultes d'Arnaud Montebourg qualifiant les journalistes « d'emmerdeurs publics », vendredi à Clermont-Ferrand, après l'affaire Aquilino Morelle. Dans une République qui a tant de mal à se rendre exemplaire, le devoir d'information s'impose. On appréciera que soit venu d'en haut cet éloge des « emmerdeurs ».
Oublier Jean Jaurès
Oublier Jean Jaurès
Longtemps symbole de ce que le socialisme ouvrier avait de plus mythique, Carmaux, théâtre des grandes grèves du charbon et du verre à la fin du XIXème siècle, sera ce mercredi le lieu où se concentreront tous les signes d’un pouvoir en miettes.
Etape obligée de toute bonne campagne électorale de gauche, Carmaux avait reçu en futur triomphateur le candidat François Hollande. Président élu, magistralement impopulaire, le voilà qui y retourne, contraint cette fois à une visite-éclair sous bonne protection policière.
Carmaux, ville historique de Jean Jaurès que tout bon militant socialiste se doit de citer dans ses discours -et Manuel Valls encore lors de sa déclaration de politique générale, est depuis toujours ancrée à gauche. Mais ses habitants ne pourront pas approcher le chef de l’Etat prononçant son discours : l’accès à la salle François-Mitterrand se fera sur invitation, dûment contrôlée.
Deux ans seulement se sont écoulés depuis la harangue du « candidat de la constance » (sic) et ses attaques contre Nicolas Sarkozy, l’adversaire. Relira-t-il son discours de Carmaux, dans lequel il reprochait au président sortant « les différences entre ses paroles et ses actes » ? Osera-t-il redire, de la même la voix vibrante d’orateur passionné, qu’il se revendique toujours de « la pensée de cette figure du socialisme » et se « réclame de la synthèse de Jean Jaurès entre l'idéal que nous devons servir et le réel qui est devant nous » ? Un réel qui prend aujourd’hui la forme de l’austérité, et un idéal déchu, celui d’une majorité déchirée à laquelle lui et son Premier ministre doivent désormais résister.
Carmaux, deux heures dans la vie d’un président, une éternité pour oublier Jean Jaurès et son funeste constat : « Quand les hommes ne peuvent changer les choses, ils changent les mots ».
Pendant ce temps, la Chine se dégonfle
Et pendant que la France se lance courageusement sur le chemin des mesurettes et du bricolage budgétaire millimétré pour donner le change aux marchés, à l’Union Européenne et au peuple à l’affût du moindre changement, la Chine découvre le sentier rocailleux et fort pentu du dégonflement économique rapide.
Clairement, la situation chinoise n’est pas au beau fixe, et laisse même perplexe par certains paradoxes.
D’un côté, comme je l’avais noté dans un précédent billet, la Chine monte clairement en puissance en tant qu’acteur économique majeur ; ceci va d’ailleurs bien au-delà des simples indicateurs économiques comme son PIB, sa croissance ou la taille de son marché ou de sa population et s’étend aussi sur sa capacité, dans un futur plus ou moins proche, à assurer à sa monnaie une stabilité de monnaie de réserve. Que le Yuan remplace un jour le dollar n’a, sur le papier, rien de farfelu. S’il est pour le moment évident que les États-Unis tiennent la dragée haute, force est de constater que de plus en plus de banques centrales tendent à considérer favorablement la monnaie chinoise. Comme le notait un récent article de ZeroHedge, une quarantaine d’entre elles ajoutent actuellement le Yuan dans leur portefeuille.
De l’autre, on ne compte plus les articles qui, recensant les récents soucis rencontrés par les marchés intérieurs et financiers chinois, en concluent que l’économie de l’Empire du Milieu est actuellement dans une fort mauvaise passe, et accumule des signaux spécifiques démontrant une mauvaise allocation massive de capitaux.
En effet, si tout semble s’accélérer actuellement dans l’Empire du Milieu, la situation a commencé nettement à déraper il y a quelques mois ; on se souvient en effet qu’en janvier dernier, un fonds n’avait pas été capable de rembourser ses investisseurs d’un montant de 3 milliards de Yuans, fonds utilisé dans le cadre d’un prêt à une compagnie de charbonnage (Shanxi Zhenfu Energy Group), qui a depuis fait faillite.
Cette petite gamelle dans le Shadow Banking, bien que passée à peu près inaperçue en Europe et notamment en France où les informations économiques, sorti du Vieux Continent, semblent n’intéresser personne, donnait pourtant le signal clair que la situation économique chinoise n’était pas aussi fabuleuse que ce que les dirigeants du pays communiste tentaient de faire croire. Très manifestement, à une période récente de croissance insolente va succéder une petite phase turbulente d’ajustements ; il ne faut pas perdre de vue que le marché chinois est encore massivement règlementé, que la corruption et le capitalisme de connivence y font des ravages et que les orientations économiques imposées par le gouvernement conduisent inévitablement à des allocations douteuses de capital (toute ressemblance avec d’autres gouvernements, d’autres fléchages fiscaux, d’autres excitations dirigistes et d’autres capitalismes de connivence ne sont pas fortuites, malheureusement).
Et l’impression de retournement se précise donc puisqu’après ce problème dans le Shadow Banking, c’est le marché obligataire local qui, à son tour, a encaissé une mauvaise nouvelle : début mars, « The Shanghai Chaori Solar Energy Science and Technology Company », une petite compagnie spécialisée dans les panneaux solaires, annonce à ses investisseurs qu’elle ne sera pas en mesure de rembourser les 90 millions de Renminbi d’intérêts prévus annuellement ce qui, concrètement, la place en situation de faillite.
Parallèlement aux marchés financiers, c’est celui de l’immobilier qui marque maintenant des signes clairs de retournement. Pour Forbes, l’affaire est claire : la bulle immobilière chinoise est en train d’exploser. On peut se demander, au passage, ce qui a pris aussi longtemps tant il était évident que l’écart se creusait entre les capacités de logements et la demande réellement solvable en face. À mesure que les cités fantômes se sont multipliées, la bulle immobilière s’est faite plus visible au point de ne plus pouvoir être niée.
Là encore, toute ressemblance avec d’autres marchés immobiliers, en Espagne ou aux États-Unis, n’est malheureusement pas fortuite, les mêmes causes produisant invariablement les mêmes effets. On assiste donc à un dégonflement notable des prix des biens immobiliers, y compris sur les marchés des villes les plus peuplées normalement à l’abri de la volatilité des banlieues et de la campagne.
Comme on le voit, l’Empire est, véritablement, au Milieu… du gué : si sa monnaie et sa stratégie consistant à acheter de l’or par tonnes depuis des années donnent un avenir solide pour sa monnaie, le reste de ses fondamentaux économiques le pousse doucement vers des lendemains qui ne sifflotent pas trop.
Et du reste, ce qu’on voit en Chine, on peut aussi l’observer, à différentes échelles, dans d’autres pays plus ou moins soumis aux mêmes aléas. C’est du moins la conclusion que tire William R. White, l’ancien président de la Banque des Règlements Internationaux (la « banque centrale des banques centrales »). Ce dernier, lors d’unrécent entretien à un journal suisse financier, a expliqué son inquiétude sur la situation économique mondiale dans laquelle il croit déceler un gros paquet de bulles spéculatives, d’autant plus que la situation actuelle n’a absolument rien de comparable avec les crises précédentes.
Ainsi, pour lui, les actions actuelles de la Fed et des autres grandes banques centrales, qui tentent de relancer la consommation par l’inflation, sont extrêmement dangereuses. En outre, les raisons fondamentales (les excès de dettes, tant privées que publiques) qui ont provoqué la crise de 2008 en premier lieu n’ont toujours pas été résolues ; ces problèmes-là sont d’ordre politique et non financier, du ressort des gouvernements et non des banques centrales, et ce sont pourtant ces dernières qui bricolent des mesures à tout va. Pire : là où, en 2007, la situation concernait surtout les économies développées, les cinq années écoulées ont essentiellement permis d’étaler les problèmes au-delà et d’impliquer directement les pays émergents.
William White, de ce point de vue, rejoint d’autres analystes qui font les mêmes remarques : d’une part, non, le système bancaire n’est pas sauvé du tout, et d’autre part, les taux d’emprunts actuels sont bien trop faibles pour assurer un assainissement des marchés. Comme le rapporte Philippe Herlin, le FMI confirme lui aussi que la situation du secteur bancaire européen se dégrade. Comme le note Alex Korbel, les taux sont bien trop faibles pour être réalistes ; le fait qu’en Europe, les investisseurs tentent de se réfugier dans des obligations d’États italien et espagnol en dit long sur le marasme qui règne actuellement.
Plus proche de nous, la France enregistre actuellement une baisse record de l’emploi à domicile (l’économie interpersonnelle bascule manifestement dans le marché noir, les gens ne pouvant plus subvenir aux ponctions de l’État), pendant que les prix continuent de baisser dans l’immobilier.
Comme prévu, la déflation continue. Deux questions demeurent : combien de temps encore, et éviterons-nous l’hyperinflation ?
En pariant sur le retour de la croissance, le gouvernement joue son va-tout
Pour le gouvernement, c'est une certitude : le retour de la croissance est imminent. Après avoir progressé de 0,3% en 2013 et de 1% cette année, le PIB continuerait d'augmenter inexorablement au cours des trois prochaines années. En 2015, l'activité progresserait de 1,7% puis de 2% et 2,25% en 2016 et 2017. Telles sont les prévisions de croissance qui seraient intégrées au programme de stabilité que Manuel Valls présentera ce mercredi en Conseil des ministres et qui seront intégrées au programme de stabilité que la France transmettra à Bruxelles le 7 mai.
Révisées à la hausse - l'exécutif visait jusqu'ci une hausse de 0,9% du PIB cette année, de 1,7% en 2015, de 2% et 2,25 en 2016 et 2017, ces prévisions sont-elles trop optimistes ? Si elles dépassent le consensus des économistes, elles sont en ligne avec celles établies par la Commission européenne.
Les effets des mesures gouvernementales
Comment justifier cet allant ? Le gouvernement compte sur les effets des mesures déjà mises en place, notamment le crédit d'impôt pour la compétitivité et l'emploi (CICE) intégré au Pacte de compétitivité, mais aussi sur les baisses d'impôts prévues par le Pacte de responsabilité pour relancer l'investissement, l'emploi et in fine l'activité.
Le 21 janvier, François Hollande n'avait-il pas déclaré lors de la présentation de ses vœux aux forces vives que " Tout, je dis bien tout, a été fait pour mobiliser les énergies " ? Il suffirait donc d'attendre un peu pour ces mesures produisent enfin leurs effets, en laissant de côté l'impact négatif sur la consommation et l'investissement que devraient probablement provoquer le programme d'économies de 50 milliards dévoilé la semaine dernière par le Premier ministre, la fermeté de l'euro, voire une situation déflationniste.
Le gouvernement a-t-il vraiment le choix ?
L'exécutif prend-il des risques en affichant un tel volontarisme ? Pressé par Bruxelles de tenir ses engagements en matière de réduction du déficit public qui doit être abaissé à 3% du PIB en 2015, Bercy n'a pas vraiment le choix que de croire en sa bonne étoile. Les gouvernements français, qu'ils soient de droite ou de gauche, ont pris l'habitude de surestimer leurs prévisions de croissance contenues dans les programmes de stabilité pour ne pas s'attirer les foudres de Bruxelles.
Est-ce de leur faute ? Au regard des incertitudes dans le domaine macroéconomique, faire des paris sur le moyen terme n'est-il pas saugrenu ? En 2013, le gouvernement n'a-t-il pas été incapable de mesurer avec précision l'activité en… 2013. Après avoir tablé jusqu'à la fin de l'année sur une hausse de à 1% du PIB, Bercy a finalement constaté que celui-ci avait progressé de 0,3%.
L'annonce choc de François Hollande
En affichant un tel volontarisme, une telle confiance en l'avenir, le gouvernement tente de faire coup double. Tout en assurant le service-après vente de son action dans le domaine économique, il essaie également d'instiller une petite dose de confiance dans l'esprit des ménages et des chefs d'entreprises. " C'est en voyant loin qu'on change la perception du présent, qu'on gagne la confiance. (…) Sur le plan psychologique, il est très important que les Français se disent: "ça peut repartir" ; car la confiance ramènera la consommation et l'investissement ", avait déclaré François Hollande lors de sa conférence de presse le 13 mai… 2013. Près d'un an plus tard, ce manque de confiance est certes un peu moins vif si l'on en croitles récentes enquêtes de conjoncture des Français, mais il reste préoccupant.
En outre, pour François Hollande, faire preuve volontarisme est essentiel. En effet, si croissance n'est pas de retour, et si elle n'est pas durable, baisser le nombre de demandeurs d'emplois sera toujours très compliqué. " Si le chômage ne baisse pas d'ici à 2017, je n'ai, ou aucune raison d'être candidat, ou aucune chance d'être réélu ", a déclaré la semaine dernière le chef de l'État, espérant donc que l'objectif d'inverser la courbe du taux de chômage qui devait être atteint fin 2013, le soit avant mai 2017.
Les statistiques à rescousse !
En attendant que les mesures du gouvernementales produisent ou non leurs effets, le gouvernement aura tout de même la satisfaction le 15 mai de constater une assez nette révision à la hausse des statistiques macroéconomiques de la France. C'est en effet à cette date que l'Insee, appliquant les nouvelles normes de comptabilité nationale édictées par le Système de comptes nationaux (SCN 2008) et sa déclinaison européenne, le Système européen de comptes (SEC 2010), dévoilera une nouvelle version des comptes nationaux, actualisée sur les trois dernières années. Elle reposera sur une nouvelle base qui prend en compte les modifications de tous les grands agrégats (PIB, consommation, investissement…). Conséquence de ces modifications comptables, « il en résultera une révision substantielle à la hausse du niveau du PIB, pour un impact nettement plus modeste sur les taux d'évolution ".
Selon l'Insee, l'augmentation du niveau du PIB pourrait être de 1 à 4 points de PIB, 1 point de PIB représentant 20 milliards. Conséquence, les ratios qui prennent le PIB pour dénominateur reculeront précise l'Insee, notamment ceux qui auront le déficit public, la dette publique et les prélèvements obligatoires au numérateur.
Le poids de l'immatériel revalorisé
Concrètement, à compter du 15 mai, les actifs produits, entendus comme les biens matériels ou immatériels utilisés de façon répétée et continue dans des processus de production pendant plus d'un an, verront leur périmètre élargi pour inclure, au titre de la propriété intellectuelle, un certain nombre d'actifs immatériels comme les résultats des activités de recherche et développement (R&D), les bases de données, et les biens d'équipement à usage exclusivement militaire. "On entend par là les navires, sous-marins, avions, blindés ainsi que certains missiles à fort pouvoir destructeur équipant les forces armées ", explique l'Insee. De fait, en raison de cette extension du périmètre des actifs produits, les dépenses engagées pour les acquérir - dépenses de R&D, achats de base de données ou d'équipements militaires - seront dorénavant comptabilisées en formation brute de capital fixe (FBCF), c'est-à-dire en investissement, et non plus en consommation intermédiaire. Le PIB est relevé d'autant.
Jusqu'à présent, la consommation intermédiaire, c'est-à-dire la valeur des biens et services transformés ou entièrement consommés au cours du processus de production, n'était pas prise en compte dans le calcul la valeur ajoutée et le PIB. " L'augmentation de la valeur ajoutée concerne aussi bien les administrations publiques, pour les achats de systèmes d'armes ou le financement de la R&D non marchande, que les sociétés non financières, pour la R&D marchande et les bases de données ", détaille l'Institut.
Le nouveau centre du monde
Le nouveau centre du monde
Après la crise des "îles", le Japon et la Chine font face à une nouvelle crise liée à la dernière guerre mondiale. La tension dans la région est de plus en plus forte face à la puissance grandissante de la Chine. Les États Unis essaient de jouer un rôle dans une région devenue prioritaire pour eux. Sans succès pour l'instant.
TOURNÉE D'OBAMA EN ASIE
et il commence par le Japon. Le centre du monde s’est déplacé vers l’Asie. On le dit et on le répète. Sous la présidence d’Obama, les États Unis ont d’ailleurs cherché à basculer leur zone d’influence vers cette région. Le but était d’apporter aux pays asiatiques à commencer par le Japon un contrepoids à l’influence grandissante de la Chine.
CRISE ENTRE LE JAPON ET LA CHINE
Nouvelle crise hier avec un bateau Japonais saisi par la Chine pour une affaire qui date de 1937 quand le Japon s'apprêtait à envahir la Chine. 1937. On sent bien qu'entre ces deux pays, et de façon générale entre la Chine et la plupart des pays asiatiques de la région, il y a de nombreux comptes à régler et une hostilité grandissante. Et cette région est devenue le centre du nouveau monde. Voir l'édito en vidéo
LA MÉTHODE COUÉ
Après les incantations à l'inversion de la courbe du chômage de Hollande. Repoussée dernièrement à 2017 ("je ne me représenterai pas si le chômage n'a pas baissé"), voici la méthode Coué appliquée à la croissance. Les calculs de retour à 3% de déficit sont basés sur une croissance de 1% en 2014, 1.7% en 2015 et 2.25% en 2016 et 2017. On imagine qu'en cas de deuxième mandat Hollande on aura même une croissance à 5% en 2018. Le gouvernement a pris à la lettre le slogan "think positive"...
À QUOI RESSEMBLE UN PAYS EN CRISE
confronté à une "austérité insupportable"? Un pays où les villes se vident pendant les ponts et les vacances scolaires comme si on était le 15 Août...
LA DÉVALUATION N'EST PAS UNE SOLUTION MIRACLE
La nouvelle mode pour des économistes qui veulent se faire remarquer c'est de prôner la sortie de l'euro en expliquant que la dévaluation est la solution miracle à tous les maux. Ils devraient regarder ce qu'il se pense au Japon où malgré la baisse du yen, la croissance s'écrase à nouveau et où hier on a annoncé le pire déficit commercial historique...La baisse du yen n'a pas relancé les exportations car les exportateurs ont préféré augmenter leurs profits plutôt que de baisser leurs prix; quant aux importations, elles ont bien évidemment augmenté...
RUMEUR À 100 MILLIARDS
Fusion entre le numéro un mondial Pfizer et le Britannique Astra Zeneca... Démentie... pour l'instant...
L'AFFAIRE MORELLE
a relancé le business de cireurs de chaussure à domicile. Des emplois aidés ou des contrats d'avenir ?
LA RÉVOLUTION DU VOYAGE
62% des Français préparent leurs vacances sur Internet et quand on connaît la place des vacances dans notre pays, on imagine la place grandissante des leaders du net. Les vedettes : Priceline (Kayak et Booking), Expedia, Tripadvisor et bientôt Google, encore.
10 MILLIARDS, 10 MILLIARDS!!
C'est le nouveau tarif pour une belle boîte numérique américaine. Airbnb vise une introduction avec une valorisation de 10 milliards et rejoint le club des "start up" decamilliardaires.
LES BRICS VOTENT
Les Échos donnent le calendrier des élections dans les Brics et émergents et 2014 va être chargé. Entre l'Inde qui a déjà commencé, l'Afrique du Sud le 7 mai, l'Indonésie en Juillet, la Turquie en août, le Brésil en octobre comme l'Argentine.
L'ÉMISSION C'EST VOTRE ARGENT
du week end dernier est disponible en podcast . On rejoue la semaine, vous conseille ce qu'il faut acheter ou vendre. La patronne de la semaine est la patronne du syndicat des cadres Carole Couvert. Le thème de la semaine, les placements plaisir.
À SAISIR
Le château de Catherine Deneuve à 75 kms de Paris en Eure et Loir. 1200 m2. 4 millions d'euros. Les annonces ne précisent pas le montant des charges.
DES TAXIS
Français se sont lancés dans l'aventure Tesla. Si vous avez du bol, vous allez pouvoir rouler dans la super voiture électrique qui vient de débarquer en France et que 4 taxis ont décidé d'acheter.
LE COMEBACK DU PORTUGAL
sur le marché demain avec une émission de dette à 10 ans. La fête continue sur les pays d'Europe du Sud qui sont devenus les chouchous des investisseurs...
VOILA C'EST TOUT
BONNE JOURNÉE
MAY THE FORCE BE WITH YOU
Courant… alternatif
Courant… alternatif
On savait l'imagination du PS sans limites en matière d'organisation de courants. Voici qu'il vient d'en créer un nouveau : le courant alternatif. Un courant qui entend, dans un esprit constructif, porter des propositions d'aménagement au plan d'économies de 50 milliards présenté il y a une semaine par Manuel Valls. Hier, le Premier ministre a dû honorer sa promesse d'écoute des parlementaires en recevant à Matignon une délégation de députés socialistes. Au fond, il s'agissait surtout de canaliser le mécontentement qui s'est exprimé dans les rangs les plus à gauche du PS ces derniers jours.
Dans le genre, on peut faire confiance au sens tactique de Manuel Valls. La rencontre a davantage tenu de la « câlinothérapie », pour ne pas désespérer Solférino, que de la confrontation. De là à imaginer que le Premier ministre allait bouleverser un plan, d'ailleurs voulu par François Hollande, il y avait un grand pas. En osant « penser avoir été entendus », les visiteurs du jour à Matignon devront se contenter de quelques concessions symboliques et clientélistes.
S'il est probable que Manuel Valls batte en (petite) retraite sur le dégel des plus faibles pensions, s'il est possible qu'il joue la « revoyure » avec le gel du point d'indice des fonctionnaires, il n'a rien lâché sur l'objectif des 50 milliards d'économies. D'où l'impression qu'il a seulement cherché à calmer, à moindre frais, les angoisses électorales du PS. Rien dans tout cela qui ne témoigne d'une aptitude à réviser une doctrine redistributive obsolète qui ne règle aucun problème de fond.
Il est bien de revaloriser les retraites de 622.000 personnes touchant 692 euros par mois. Mais qu'en sera-t-il des 14,5 millions, dont beaucoup ne touchent guère plus de 800 euros ? Une solution profitable à tous passerait par une vraie réforme rendant viables les régimes de retraite dans la durée. Pareil pour le point d'indice des fonctionnaires sur lequel se focalisent les crispations sans remédier aux lourdeurs d'un État podagre. Tout cela semble interdit par la « révolte des godillots » qui, dans leur générosité sélective, oublient… la pauvre France.
Libération de nos otages en Syrie
Libération de nos otages en Syrie
Certains geôliers parlaient français ? Sans blague !
« Malheureusement, oui » : c’est la réponse, empreinte semble-t-il d’étonnement, lâchée dimanche par Fabius au journaliste du Grand rendez-vous I-Télé, Europe 1, Le Monde, qui lui demandait si certains des geôliers des quatre journalistes libérés après dix mois de captivité parlaient bien français. « Malheureusement, oui »… Comme si l’étonnement pouvait encore avoir sa place quand on sait que plus de 700 « Français » sont partis guerroyer en Syrie et ailleurs. Comme si les multiples arrestations de djihadistes en partance opérées ces derniers mois ne suffisaient pas à leur faire comprendre que notre pays est devenu une redoutable matrice de fous d’Allah.
« Je t’égorge sur place »
Pour des raisons évidentes de sécurité, le ministre des Affaires étrangères n’a pas souhaité en dire plus, se bornant à expliquer qu’« il y a des Français, des Belges, des Italiens, des Européens en général, qui sont partis faire le djihad » en Syrie, mais qu’« il faut être très discret car les terroristes utilisent tout contre les otages eux-mêmes ». Et, au fond, il n’y avait pas grand-chose à ajouter. Avec plus de 700 djihadistes français présents en Syrie et autres lieux, pas étonnant de retrouver certains d’entre eux parmi les geôliers de nos otages ou encore face à nos troupes au Mali.
Des Français convertis, mais aussi beaucoup de Français d’origine étrangère issus de ces banlieues ethniques abandonnées à la délinquance et à l’islamisme, qui ont grandi dans la haine de l’Occident et le fanatisme musulman, haine et fanatisme souvent renforcés par un passage dans nos prisons, devenues elles-mêmes de véritables écoles coraniques. Dans le livre qu’il a récemment publié sur ces djihadistes français (1), David Thomson rapporte ainsi le témoignage édifiant de Cédric qui se dit « capable de tuer son propre frère, militaire dans l’armée française » : « Tout musulman de base qui n’est pas hypocrite doit se revendiquer comme terroriste, explique-t-il. Allah nous dit : “Terrorisez vos ennemis et mes ennemis.” Moi, je suis pour ce qu’a fait Mohamed Merah. (…) Mon petit frère est militaire, mais je lui ai dit : (…) “si tu vas faire la guerre pour tuer des musulmans et que tu reviens, je t’égorge sur place, devant tout le monde.” »
« Ils vont revenir »
Voilà ce qu’ont produit des années de laxisme et de n’importe quoi dans les banlieues. Et Gilbert Collard avait bien raison d’inviter dimanche le gouvernement à mettre tout en œuvre pour empêcher ces gens de revenir en France. « Moi, ce qui me préoccupe, a en effet expliqué le député FN, c’est non seulement qu’ils y soient allés mais surtout qu’ils vont revenir. On va avoir quand même des gens qui sont partis faire une guerre sainte et qui arrivent sur le territoire français entraînés, équipés et qui vont être ingérables. » Aussi, a ajouté Collard, « j’attends que les services ne fassent pas comme dans l’affaire Merah, où ils ont abandonné les écoutes et les filatures trop tôt ».
Des services, justement, en pleine réorganisation. Début mai, le ministre de l’Intérieur devrait ainsi annoncer la mise en place de nouvelles mesures contre les filières djihadistes en France, en même temps que la mise en œuvre d’un grand lifting du renseignement placé sous la coupe de l’Intérieur. De sources policières, il s’agirait notamment de renforcer les moyens face à la multiplication des départs de Français en Syrie et, pour les mineurs, de rétablir l’obligation d’une autorisation de sortie du territoire national, récemment supprimée. Enfin, le gouvernement entend aussi « engager des campagnes de sensibilisation en partenariat » avec les municipalités ou l’Education nationale et « créer des cellules à destination des familles concernées par des radicalisations ».
(1) Les Français jihadistes, par David Thomson, aux éditions Les Arènes.
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