TOUT EST DIT

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samedi 14 janvier 2012

La décision de S&P renforce l'avis américain sur l'euro

L'agence de notation Standard & Poor's a annoncé vendredi l'abaissement des notes de neuf pays européens dont la France. De quoi confirmer le pessimisme américain à l'égard de l'euro, et de la Grèce.

Les Américains ont trois jours pour digérer les dégradations décidées par Standard & Poor's. En anticipant la nouvelle, les marchés d'actions aux États-Unis n'ont cédé que 0,5% vendredi. L'euro a lui continué de fléchir. Sur les marchés américains la devise européenne a perdu finalement vendredi 1,2%, à un 1,2675 dollar, après une chute dans la journée de plus de 1,3%. Les cotations ne reprendront que mardi à Wall Street, car lundi 16 janvier est un jour férié.
Le pessimisme à propos du cours de l'euro domine. Marc Chandler, analyste du marché des changes de Brown Brothers Harriman, particulièrement écouté, anticipe une chute de l'euro à 1,20 dollar d'ici au milieu de l'année 2012. Un analyste technique de Bank of America Merrill Lynch table sur un test à 1,12 et 1,08 dollar au cours des prochains mois.

Les investisseurs américains attendent la réaction de la BCE

Les investisseurs américains s'attendent à de nouvelles baisses de taux directeurs par la BCE.
«En introduisant un obstacle au coeur de la zone euro pour séparer la France de l'Allemagne, la dégradation va avoir un impact sur les instruments paneuropéennes» explique Mohamed El Erian, cogérant de Pimco, le plus grand fonds obligataire du monde. «Cela comprend le FESF que les pays de l'Union européenne utilisent pour sauver les pays de la zone et à l'avenir les banques. Il est vrai qu'à court terme il y a quelque incertitude sur ces véhicules, pour autant la portée de leurs interventions et donc leur efficacité pour contrer la crise de la dette dans la région sera affectée. Cela a aussi des implications sur la volonté de la BCE de continuer de contaminer son propre bilan» en rachetant de la dette de pays dégradés, conclut cet investisseur respecté.

Le dossier grec inquiète

Mais tout autant que les dégradations de piliers de la zone euro, à l'exception de l'Allemagne et des Pays-Bas, les analystes américains s'alarment de la suspension des négociations entre la Grèce et ses bailleurs de fonds privés. Les tractations doivent reprendre le 18 janvier.
Sur cette question, Marc Chandler est plus optimiste: il pense qu'à la dernière minute un accord sera trouvé pour préserver la fiction d'une «acceptation volontaire» d'une décote de 50% des obligations grecques par rapport à leur valeur faciale. La négociation est compliquée par le fait qu'une forte proportion de la dette grecque est dans les mains de fonds spéculatifs qui n'ont pas l'intention de financer à moyen et long terme la Grèce. Leur intérêt immédiat est au contraire le défaut, car ils ont souscrit des contrats d'assurance contre une telle éventualité. Dés que le caractère «volontaire» des sacrifices disparaît, ces garanties de la part de banques sont supposées intervenir.
Le 20 mars la Grèce doit assurer une échéance de 14, 5 milliards d'euros. Sans accord avec ses banquiers privés, puis l'Union européenne et le FMI, elle tombera en défaut. «Pourquoi attendre aussi longtemps?», nous confie un financier sous couvert de l'anonymat. «La Gréce va faire défaut. Tout le monde le sait. Le plus tôt sera le mieux, qu'on y voit clair. Cette situation surréaliste dure depuis trop longtemps».

2011, année record pour les ventes de cognac

Le cognac a établi un nouveau record de ventes en 2011 avec une hausse de 6,4% en volume soit 162,9 millions de bouteilles pour un chiffre d'affaires supérieur à 2 milliards d'euros, a annoncé samedi le Bureau national interprofessionnel du Cognac.
Dans un communiqué publié samedi, le lobby précise que plus de cinq bouteilles de Cognac sont vendues chaque seconde dans le monde.
Les expéditions de Cognac XO (mention indiquant que l'eau-de-vie entrant dans l'assemblage a au moins six ans d'âge) ont progressé de 15,3% et celles de VSOP (Very superior old plate, avec une eau-de-vie d'au moins quatre ans) ont augmenté de 7,9%.
L'Extrême-Orient, essentiellement orienté vers les qualités supérieures, conforte sa première place mondiale avec 35,8% du volume (+14,4% sur un an). Les ventes en Chine progressent quant à elles de 20,1%.

L'Europe doit agir vite, prévient Angela Merkel

La dégradation par Standard & Poor's de la note de crédit de plusieurs pays de la zone euro souligne la nécessité de renforcer rapidement les règles budgétaires en Europe, a déclaré samedi la chancelière allemande Angela Merkel.

"Nous devons relever le défi et mettre plus vite en oeuvre l'accord budgétaire (...), et le faire résolument, sans essayer de l'adoucir", a-t-elle dit lors d'une réunion de son parti, l'Union chrétienne-démocrate (CDU), à Kiel, dans le nord de l'Allemagne.
"Nous allons tout particulièrement nous attacher à mettre en oeuvre dès que possible le mécanisme de stabilité, le MES (Mécanisme européen de stabilité). C'est important pour rassurer les investisseurs", a-t-elle ajouté, soulignant que la décision de S&P n'était pas une surprise.
Standard & Poor's a dégradé vendredi la note souveraine de neuf des 17 pays de la zone euro, dont la France et l'Autriche. L'Allemagne, elle, conserve son triple A.
Les dirigeants de la zone euro se sont mis d'accord en décembre pour avancer d'un an la mise en place du MES, le fonds d'urgence permanent doté de 500 milliards d'euros, qui doit remplacer le Fonds européen de stabilité financière (FESF), d'une capacité de 440 milliards, en juillet 2012 plutôt qu'en 2013.
Ils ont également convenu de discuter en mars de l'opportunité de maintenir une limite de 500 milliards d'euros sur la capacité combinée du MES et du FESF, qui vont co-exister pendant un an.

Enterrement de 1 re classe pour le triple A

La fin du triple A de la France est finalement plus un symbole qu'un réel séisme politique et économique. La dégradation par l'agence de notation financière Standard & Poor's était attendue depuis début décembre, et même des mois. La décision évoquée ne fait qu'entériner une situation de fait où la France empruntait déjà plus cher sur les marchés financiers que les pays classés AAA. La Bourse n'a d'ailleurs guère bougé hier. Moody's devrait bientôt revoir aussi sa notation, alors que Fitch indiquait pourtant dès mardi ne pas vouloir abaisser la sienne pour 2012. Cette disparition illustre la défiance envers la politique française, en retrait en matière d'austérité sur l'Italie ou l'Espagne, et en retard sur les réformes menées depuis dix ans en Allemagne ou aux Pays-Bas. C'est justement cet entre-deux et l'absence de réforme forte avant l'échéance qui ne convainquent pas les agences ou les marchés, comme pour la crise de la zone euro. Gouvernement en tête, chaque camp préférait hier encore commenter bruyamment les faits et pas les causes ni les remèdes. Tous affichaient les postures habituelles, dramatisant ou banalisant l'information. Ils évitaient surtout d'évoquer les décisions lourdes que symbolise cet abaissement de la note. Elles n'interviendront évidemment qu'après le scrutin présidentiel. Pourtant, avant de se prononcer, les électeurs aimeraient savoir très concrètement à quelle sauce se proposent de les manger les candidats, et donc le futur élu. L'enterrement du triple A , inconnu des Français il y a un an, va en effet laisser longtemps son empreinte dans les portefeuilles des contribuables et des emprunteurs.

L'EDITO DE MERDE DU JOUR EST ENCORE DANS "LE MONDE"

Perte du triple A : Nicolas Sarkozy sanctionné, la gauche avertie

La dégradation, vendredi 13 janvier, de la note de la France par Standard & Poor's est à la fois un non-événement financier et un véritable électrochoc politique. C'est un non-événement car, pour les grands investisseurs, les véritables destinataires de ces notations, la France ne faisait déjà plus partie, parmi les grands Etats souverains européens, des pays les plus fiables. Le prix que Paris paie pour emprunter sur les marchés internationaux est plus cher, depuis de longs mois, que celui acquitté par Berlin, par exemple.

La perte des trois A, déjà intégrée par les marchés, n'est pas en soi une catastrophe économique. D'abord, des trois agences mondiales de notation, il n'y en a qu'une, pour l'instant, qui ait décidé de reléguer la France en seconde division. Ensuite, la perte de la meilleure note ne conduit pas nécessairement et immédiatement à l'apocalypse. Les Etats-Unis ont perdu leurs trois A en août - ils continuent à emprunter à très bon marché. La première puissance économique mondiale bénéficie, il est vrai, avec le dollar, d'avantages que la France n'a pas.
La décision de Standard & Poor's aura cependant des conséquences sur le coût du financement en France - l'Etat, ses bras armés ainsi que les collectivités locales paieront plus cher leurs emprunts. Le pilotage macroéconomique du pays s'en trouvera plus difficile. La France avait 20 sur 20 ; elle n'a plus que 19 sur 20. Elle reste, malgré tout et comme le dit le gouvernement, une valeur sûre.
Cette décision, attendue donc, est néanmoins un véritable électrochoc politique. Elle sanctionne sans état d'âme la politique économique française de ces dernières années, celle notamment du chef de l'Etat, qui avait fait de la préservation des trois A la fin première de sa stratégie. Nicolas Sarkozy n'aura pris que trop tardivement conscience de la nécessité de réduire les déficits et de lutter contre l'endettement.
Mais le plus grave est ailleurs : dans la division de l'Europe que les décisions de Standard & Poor's révèlent. Il y a clairement aujourd'hui au sein de la zone euro deux Europes. D'une part, l'Europe du Nord, ces pays rigoureux dans leurs comptes publics et disposant d'un réel potentiel de croissance. L'Allemagne, qui n'a pas été dégradée, en est le noyau central. D'autre part, une Europe du Sud, dont les Etats sont en grande difficulté financière et qui affichent des perspectives de croissance très modestes. Dégradée en même temps que l'Espagne et l'Italie, la France fait désormais partie de cette seconde Europe.
Paris va s'en trouver affaibli dans les négociations à venir avec Berlin. Les agences de notation n'avaient guère apprécié l'agressivité de Nicolas Sarkozy à leur égard pendant la crise des subprimes. Elles prennent peut-être un peu leur revanche aujourd'hui. La gauche n'a guère de raisons de s'en réjouir. Les temps seront difficiles, très difficiles, pour ceux, quels qu'ils soient, qui l'emporteront le 6 mai. L'euro risque d'être, de tout cela, la principale victime.

Actualité > Economie Fil RSS * A la une * Immobilier * Emploi * Votre argent * Retraites * Bourse Les Américains et les Japonais, eux, n’ont pas souffert de leur dégradation

Etats-Unis, Japon, Nouvelle-Zélande, Espagne, Portugal, Grèce… la liste des pays dégradés par les trois grandes agences de notation n’a cessé de s’étoffer. Les conséquences sont différentes, d’une nation à une autre. Ainsi, même si elle a eu l’effet d’un véritable coup de tonnerre, l’annonce de la perte du triple A américain, cet été, n’a eu aucune répercussion sur la première puissance économique mondiale. 
 Six mois après, les Etats-Unis n’ont même jamais emprunté à des taux aussi bas! « Mais ils disposent d’un atout majeur : le dollar, qui est la de référence mondiale. Par ailleurs, la Fed (NDLR : la banque centrale américaine) joue le rôle de prêteur en dernier ressort. En clair, elle garantit la dette », explique l’économiste Norbert Gaillard, consultant auprès de la Banque mondiale. La dette nipponne est détenue à 92% par les Japonais

Le Japon a lui aussi perdu son triple A. Et lui aussi bénéficie de taux très enviables (1%), et ce alors même que la dette du pays pèse plus de 220% de son PIB. Oui, mais là aussi la Banque centrale est prêteuse en dernier ressort et la dette nipponne est détenue à 92% par les Japonais eux-mêmes.
Ces deux Etats font toutefois figure d’exception. Pour tous les autres, dégradation rime avec augmentation des taux d’intérêts. L’Espagne, qui a perdu son triple A en 2009, se pour ses sur dix ans à plus de 5 %. L’Italie, à 6 %. En Irlande, les taux flirtent avec les 8 %, tandis qu’au Portugal ils dépassent les 12 %… « Ces Etats sont défavorisés car la Banque centrale européenne ne garantit pas leurs dettes, mais aussi parce qu’il y a un climat de défiance à l’égard de l’euro », analyse Norbert Gaillard. Cas très particulier, la Grèce a ainsi vu son taux obligataire à dix ans passer de 4,84 % en décembre 2009 à plus de 30 % aujourd’hui ! La perte du triple A n’est pas forcément définitive. Le Canada, la Suède, la Finlande, le Danemark ou encore l’Australie ont tous en commun d’avoir récupéré leur note d’excellence. Ils ont mis une dizaine d’années pour y parvenir, en engageant des réformes structurelles lourdes afin de réduire leurs dépenses.

Perte du triple A : Hollande accuse Sarkozy

Selon le candidat socialiste, la bataille du président pour le triple A "a été perdue".

Le candidat socialiste à la présidentielle, François Hollande, a déclaré samedi que la bataille de Nicolas Sarkozy pour garder la note AAA à la dette de la France "a été perdue". "C'est une politique qui a été dégradée, pas la France", a affirmé François Hollande, dans une déclaration solennelle depuis son QG de campagne à Paris, qualifiant la dégradation de la note financière de "grave", mais rappelant qu'il n'avait "jamais fait des agences de notation la référence ultime pour juger les politiques conduites par les États, et encore moins par le nôtre".
"Nicolas Sarkozy avait fait de la conservation du triple A un objectif de sa politique, et même une obligation pour son gouvernement. C'est ainsi qu'avaient été justifiés pas moins de deux plans de rigueur en quatre mois. Cette bataille, et je le regrette, a été perdue", a-t-il ajouté. "C'est la crédibilité de la stratégie conduite depuis 2007 qui est mise en cause. Elle a manqué de cohérence, elle a manqué de constance et elle a manqué de clairvoyance, et surtout de résultats", a-t-il regretté. Selon lui, "ce sont (...) les Français qui risquent de payer la conséquence de cette dégradation", a-t-il dit, citant notamment un alourdissement de "la charge des intérêts d'emprunt" et un plus fort "déséquilibre du déficit budgétaire".

La France "peut réussir"

François Hollande a également déploré que la dégradation de la note de la France se traduise par "un décrochage : celui de la France par rapport à l'Allemagne, puisque nous ne figurons plus dans la même catégorie de pays. L'Allemagne a gardé son triple A, nous l'avons perdu", a-t-il rappelé. Convaincu que "notre pays, la France, peut réussir son redressement", il a rappelé que, dans son programme pour 2012, le "pacte productif" permettra de "mettre la France sur le chemin du redressement dans la justice et par la croissance".
Selon lui, l'enjeu "qui est également souligné par les décisions de cette nuit, c'est la sortie de la crise de la zone euro. Car rien n'est réglé, après 16 sommets de la dernière chance et autant de communiqués de victoire, nous constatons que la Grèce est au bord de la rupture, que l'Espagne, l'Italie, le Portugal ont été dégradés à un tel point que la question de leur accès aux financements est posée."
ET SI ON DÉGRADAIT LA CORRÈZE ?  LE DÉPARTEMENT LE PLUS ENDETTÉ DE FRANCE DONT LE DÉPUTÉ SE NOMME.....FRANÇOIS HOLLANDE.

Madelin : "Une pression considérable sur les hommes politiques"

Ancien ministre de l'Economie de Jacques Chirac, Alain Madelin revient sur la dégradation de la note de la France. S'il reconnaît que "cela ne bouleversera pas la donne financière", l'ex-député estime toutefois que cette situation aura des "conséquences politiques évidentes".
La France vient de perdre son triple A. Quelle est votre réaction?
Ce n'est pas une découverte que la France, en Europe, soit mieux dotée que la Grèce et un peu moins bien dotée que l'Allemagne. Cela fait longtemps que les marchés financiers avaient déjà donné leur notation par le différentiel de taux d'intérêt qui existe entre la France et l'Allemagne. D'une certaine façon, cette nouvelle ne bouleversera pas la donne financière lundi matin. Cela a déjà été enregistré par les marchés.
Quelles seront donc les conséquences de cette dégradation?
Les conséquences politiques sont évidentes. Mais là encore, il n'y a rien de nouveau. Cela fait plus d'un an que je dis que l'élection présidentielle, que cela plaise ou non, se déroulera sous le contrôle des agences de notation. Cela met évidemment une pression considérable sur les hommes politiques de tous bords, qui ne peuvent plus faire des lettres au Père Noël dans leur programme présidentiel.
Cela aura forcément un impact sur les propositions des candidats?
Non seulement il faudra que chaque candidat soit raisonnable et fasse un programme à zéro euro, selon la formule de l'UMP. Mais ils devront aussi indiquer le chemin, avec une volonté ferme, du redressement financier. Et là, il y a, à mes yeux, un grand débat politique entre ceux qui disent que le redressement financier se fera par des mesures d'austérité et ceux qui disent qu'il faudra, en plus des mesures d'austérité, libérer la croissance.
Est-ce que le gouvernement en place, et donc Nicolas Sarkozy, est responsable de cette situation?
Sans doute de façon un peu imprudente, comme l'avait dit Alain Minc, en disant que le triple A était le trésor de la Nation et que son abandon serait une catastrophe. C'était des propos quelque peu exagérés. En tout état de cause, la conséquence politique pour tout le monde est que cette dégradation est un rappel au sérieux. On nous avait annoncé il y a un an que c'était le grand retour de l'Etat pour discipliner les marchés financiers irresponsables. Nous avons le retour des marchés financiers, c'est-à-dire des gestionnaires sérieux des épargnants pour discipliner les Etats irresponsables.
L'Allemagne, elle, n'est pas touchée, contrairement à la France. Cela aura également des conséquences?
Ce n'est pas une découverte que l'Allemagne est dans une situation meilleure que la France. Ce n'est pas pour autant que nous devrions nous précipiter pour copier l'austérité allemande.

Quelles seraient les premières mesures à prendre? La taxe sur les transactions financières?
Cette taxe est de la fiscalité spectacle! Personne ne peut l'appliquer dans un seul pays. En plus, on désigne les méchants - à savoir les transactions financières - en oubliant de dire que cette taxe pèsera bien évidemment sur vous et moi dans les frais payés à nos banques sur les taux d'intérêt. Ils sont tellement dilués que nous ne le verrons pas, mais la taxe sur les transactions financières n'a de côté moral et punitif que l'apparence. C'est une taxe sur les Français, comme le serait également la TVA sociale. Cette dernière ne serait pas une taxe sur les produits importés, mais sur les consommateurs français des produits importés.
Selon vous, que faudrait-il donc mettre en œuvre?
Il y a deux types de mesures. Pour répondre à ce défi de sérieux financier, il faut réduire la dépense de l'Etat, non pas en faisant des coupes dans les budgets, mais en recentrant l'Etat sur un certain nombre de ses métiers et en déléguant un certain nombre de ses fonctions dans un souci d'efficacité économique. D'autre part, regardez les conseils que nous-mêmes Français nous donnons à la Grèce ou à l'Italie, comme ouvrir les secteurs fermés à la concurrence. Nous ferions bien de nous appliquer à nous-mêmes les conseils que nous donnons aux autres.

Que de conséquences !

Voilà des mois que la menace d’une dégradation de la note souveraine française pesait. Voilà des semaines que les marchés ont anticipé cette éventualité en doublant pratiquement les taux d’intérêt des obligations françaises par rapport à celles de l’Allemagne… En ce sens, et ce sera sans doute le discours officiel, tout aurait déjà été inscrit dans les prévisions budgétaires et politiques. Donc, pas de panique, car rien de nouveau sous un soleil toujours aussi voilé !

Certes… Mais à terme, peut-être même très rapidement, que de conséquences ! Elles seront au moins de trois ordres :

- Sur le plan national, d’abord. La charge de la dette, déjà le deuxième budget de l’Etat, va grimper. Sans doute de 2 milliards dans quelques mois et de 10 à 15 milliards (ou plus) par an à la mi-décennie. Avec cette charge augmenteront aussi celles des organismes « subsouverains » comme l’Unedic, la Caisse des dépôts, etc. Sans oublier les dettes des « petites Grèce » que sont déjà certaines municipalités. Et qui paiera ? Le contribuable, le consommateur. Autant dire que la récession, de surcroît « dopée » par l’austérité, va encore s’accentuer, le chômage aussi.

- En Europe ensuite, où se situe une des clés de la crise, ce que prouve d’ailleurs la nouvelle baisse de l’euro face au dollar. Tous les plans de sauvetage adoptés en dramatiques sommets européens sont caducs. Comment en effet, au nom de la sauvegarde de la monnaie unique, aider les pays en difficulté avec des mécanismes comme le Fonds de stabilité FESF en voie de tarissement, et ceci à un moment où la Grèce recommence à faire des siennes ? Ce FESF était largement basé sur l’emprunt et sur les triples A français et allemand. Et il y a une cruelle vérité : le Royaume-Uni, bien plus mal en point que la France, ne craint pas pour son triple A. Parce que la Banque d’Angleterre fait un vrai travail de Banque centrale. Pas la BCE de Francfort, clone de la Bundesbank, banque-tirelire pour rentiers et établissements financiers… Il serait temps que la France secoue la rigidité allemande, que la politique française ne se contente plus d’être le « brillant second » de Berlin !

- Sur les élections présidentielle et législatives. A part le rappel par la gauche de l’augmentation de la dette de 500 milliards sous le quinquennat Sarkozy, la campagne électorale ne présente aucune solution crédible, dans aucun camp. Pas d’indication, encore moins de programme, pas de vision (hormis utopique), rien sur l’Europe (sauf sa condamnation au FN). Seulement des phrases au ras des pâquerettes… Pourtant, il y a urgence !

Reprenons-nous !

« Reprenons-nous ! », tel est le titre du livre que vient de publier Jean-Paul Delevoye, président du Conseil économique, social et environnemental (CESE) (1).

L'ancien médiateur de la République rappelle le constat qu'il fit dans ses fonctions : la France va mal ; la crise multiplie les inquiétudes ; les relations entre les Français et l'État se tendent ; les fractures sociales demeurent... Dès lors, sommes-nous menacés par « deux fléaux aussi terribles l'un que l'autre, la résignation, la régression d'un côté, la violence et l'autodestruction de l'autre ? »

De quoi s'agit-il aujourd'hui ? De remédier à tout cela et c'est urgent : réconcilier les Français avec l'État, donc améliorer le service public ; favoriser la prise des responsabilités, l'initiative, le courage, le travail, la passion du métier que l'on exerce, quel qu'il soit. En un mot, faire en sorte que notre pays retrouve « le chemin de l'excellence et de la performance...que l'envie de vivre ensemble remplace le chacun pour soi, que l'on devienne plus citoyen que consommateur de la République ».

Comment remonter la pente ? Telle est la question qui est posée et s'impose à tous en cette campagne électorale qui commence. D'abord, il faudrait se garder du pessimisme qui conduit certains bons esprits à penser que « la démocratie n'est peut-être déjà plus d'actualité » et que, pour l'avenir, d'autres modèles font actuellement leurs preuves, comme la Chine qui « combine main forte et capitalisme débridé ».

Certes, la démocratie a de nombreux défauts. Pour conquérir le pouvoir, les candidats privilégient le court terme sur le long terme, les moyens sur les fins, les émotions sur la rationalité. Dans ce « marché électoral, le calcul l'emporte sur la vision ». Il est pourtant essentiel de refuser ce cynisme, de commencer par respecter les citoyens et par se mettre à l'écoute, à leur écoute.

Résister au populisme et à l'extrémisme

Par ailleurs, le PIB (produit intérieur brut) n'est pas tout, estime Jean-Paul Delevoye, et ne devrait pas être le seul indicateur de notre activité. « La force du don, de l'échange et du dialogue n'entre pas dans la comptabilité nationale. » Il est pourtant des bonheurs non marchands qui sont aussi importants et peut-être plus.

On peut aussi souligner les évolutions psychologiques qui devraient nous faire oublier « le devoir d'apprendre pour découvrir le bonheur d'apprendre, le devoir de travailler pour découvrir la richesse du travail, le devoir de respecter l'autre pour découvrir le goût de l'autre ». D'une manière générale, il faudrait passer « de la logique de la contrainte à celle de l'accompagnement ». La société, les citoyens ne sont pas des menaces pour chacun. Cessons de considérer les autres comme des adversaires. Transformons-les en partenaires. Il s'agit, au risque de la confiance, de faire aimer plus que d'obliger.

À travers toutes ces réflexions, c'est bien la manière de vivre notre démocratie qui est en question et, au fond, l'attitude personnelle de chaque citoyen. M. Delevoye pense que « nous allons devoir expérimenter de nouveaux modes de vie où la gratuité de l'échange, l'engagement mutuel, l'empathie seront davantage sources de bonheur que l'avoir, la consommation et le montant de notre compte en banque ». C'est à ses yeux la circulation de la parole, l'écoute mutuelle, le dialogue qui permettront de résister au populisme et à l'extrémisme qui se nourrissent des tensions.

Nous venons d'apprendre la rétrogradation, d'un cran, de la note de la France par une agence de notation. Il nous faut rappeler, avec les spécialistes de ces questions, comme l'exposait récemment Bertrand Badré, que : « Nous sommes dans une zone où il y a encore de l'épargne, des moyens financiers, de l'intelligence, une capacité de faire. Le point de non-retour n'est pas dépassé, mais il y a urgence : il faut mettre les choses qu'il faut à leur juste place et en temps voulu. »



(1) Reprenons-nous ! de Jean-Paul Delevoye, Éditions Taillandier

Perte du triple A : Droite-gauche, à qui la faute ?

La France a perdu vendredi son triple A. Un événement lourd de conséquences. François Fillon va tenir une conférence de presse à 10h 30.

Quiqu'il arrive maintenant, la campagne présidentielle de 2012 restera dans les annales, à cause de la crise économique et financière qui modifie radicalement les règles du jeu et bouscule les repères auxquels les citoyens s'étaient, tant bien que mal, « habitués », comme une campagne absolument hors-normes. Par comparaison, les campagnes précédentes apparaitraient presque -avec le recul- comme « pépères ».

Après tout ce que les Français ont déjà vécu et en attendant la suite, voici qu'un vendredi 13 -signe des temps ?- la France aura appris, en effet, qu'elle avait perdu son triple A. Et, à la clé, on peut déjà parler d'une quadruple leçon, plutôt rude. Que cela plaise ou non, les patrons des agences de notation, dont on ignorait jusqu'à l'existence en 2007, sont devenus des acteurs-clés de la campagne présidentielle. D'une certaine manière, ne vont-ils pas être en mesure de choisir, le moment venu, le vainqueur ? On peut au moins se poser la question.
Cliquez ici !
La France voit surgir pour de bon l'heure des additions: depuis vingt ans au moins, trop de déficits, trop de laisser-aller, un pays riche mais qui vit au-dessus de ses moyens. Le rafistolage n'est plus possible. Une époque se termine. C'est un tournant historique. L'Europe, déjà mal en point, est, elle aussi, à un tournant: ou bien elle se recompose, ou elle explose. Car la situation des pays de l'union au regard des agences de notation est extrêmement variable. Et peut devenir désormais franchement explosive. Sauver ou non l'euro ? That is the question.

Giscard dénonce une "agence Tartempion"

Cette situation dessert bien évidemment la « cause » de Nicolas Sarkozy (à qui Marine Le Pen a décidé de retirer le titre de « président protecteur »). Elle peut surtout, objectivement, servir les intérêts du Front national. D'où l'appel très politique du ministre de l'Agriculture Bruno Le Maire dans « Le Figaro » à l'adresse du président du MoDem: « J'ai toujours considéré que François Bayrou appartenait de plein droit à notre famille politique ». A l'UMP, c'est clair, on n'exclut plus un second tour PS-FN, et on veut tout faire pour l'éviter.

Avant même que l'agence Standard & Poors ait officialisé la perte par la France de son triple A, plusieurs ténors politiques, au risque de la précipitation, auront réagi. Des réactions contrastées, donc très révélatrices. L'écologiste Cécile Duflot met en cause Nicolas Sarkozy, et le cible. Candidat du Front de gauche, Jean-Luc Mélenchon adopte un autre ton: il veut, lui, « résister à la guerre de la finance contre la France ». Le centriste François Bayrou tient, pour sa part, la droite et la gauche pour co-responsables des « dérives » du pays, et appelle à « un changement de politique ». Comme en écho, Dominique de Villepin estime que la France « paie le prix cher d'un enlisement de longue date ».

Alors que l'UMP dénonce « l'indécence de l'opposition à se réjouir » (de cette perte du triple A), il y a donc un vrai clivage, et il est sans surprise: pour les uns (à gauche mais aussi à l'extrême-droite), Sarkozy est sinon le seul « coupable », en tout cas le principal; pour les autres (la droite, mais aussi les centres), personne ne saurait être exempté d'une responsabilité qui est -ou serait- collective. « Cette perte du triple A, ce n'est pas une bonne nouvelle, mais ce n'est pas une catastrophe », a estimé vendredi soir sur France 2 François Baroin. Et le ministre de Finances d'ajouter, plus politique: « Ce ne sont pas les agences de notation qui vont dicter sa politique à la France ». Et Giscard, d'ordinaire plus réservé, de pourfendre, de son côté, « l'agence Tartempion » dont il ne faudrait pas, à l'en croire, surestimer le jugement et les pouvoirs. CQFD.

Les banques suspendent les négociations avec la Grèce

La Grèce, qui négocie pour se sauver de la faillite, inquiète de plus en plus.

Les banques ont annoncé hier qu’elles suspendaient leurs négociations avec Athènes sur les modalités de la restructuration de la dette publique de la Grèce, et laissé entendre qu’elles pourraient revenir sur leur engagement à en effacer volontairement une grande partie.
L’Institut de la finance internationale (IIF) écrit dans un communiqué qu’ « en dépit des efforts des dirigeants grecs », la proposition des banques d’abandonner 50 % de la dette de l’État grec en leur possession, « n’a pas abouti à une réponse ferme et constructive de la part de toutes les parties ».
« Dans ces conditions, les discussions avec la Grèce […] sont suspendues pour permettre une réflexion sur les bénéfices d’une approche volontaire », ajoute ce texte publié au nom de l’Américain Charles Dallara, directeur général de l’IIF, et du Français Jean Lemierre.
La notion « d’approche volontaire » fait référence à l’accord qui avait été conclu fin octobre entre les créanciers privés de la Grèce et les dirigeants de la zone euro. Les premiers s’étaient alors engagés à renoncer d’eux-mêmes à recouvrer environ 100 milliards d’euros sur leurs créances, afin d’éviter une faillite désordonnée du pays.
Quelques minutes après l’annonce des banques, une source proche des négociations a dit à l’AFP à Athènes que celles-ci traversaient un état de tension « extrême », et que les parties impliquées devaient « prendre conscience de la très grave situation » pour « éviter le pire ».
L’annonce des banques est tombée quelques heures après qu’une source gouvernementale grecque eut déclaré que les négociations allaient « se poursuivre, selon toute probabilité mercredi prochain ».
Selon la presse grecque, les négociations butent notamment sur les taux d’intérêt réclamés par les banques, et jugés excessifs côté grec.

L’Italie tombe à BBB +

Standard and Poor’s a également décidé hier d’abaisser de deux crans la note de la dette italienne à BBB +, soit le même niveau que l’Irlande et, hors zone euro, que le Pérou ou la Russie. C’est la première fois que l’Italie passe dans la « série B ».

C’était vraiment un vendredi noir pour les économies européennes

L’économie européenne a vécu un véritable vendredi noir avec l’annonce d’un déclassement de quinze pays de la zone euro (la France passant du triple A à AA +) et le blocage des négociations sur le sauvetage de la Grèce.

La France perd son précieux « AAA » auprès de Standard & Poor’s, qui a dégradé hier soir la note de neuf pays de la zone euro, ou la perspective à long terme de six autres.
Seule l’Allemagne (AAA, perspective stable) a été épargnée, cependant que la Grèce, déjà au fond du trou (CC, perspective négative) n’était pas concernée.
Les deux autres grandes agences de notation internationales, Moody’s et Fitch, attribuent toujours, pour l’instant, un triple A à la France.
Ce coup de tonnerre, attendu depuis début décembre mais peut-être pas avec cette ampleur, consacre le décrochage entre les deux premières économies de la zone euro. Paris et Berlin bénéficiaient tous deux jusqu’ici de la meilleure notation financière possible, qui permet d’emprunter à moindre coût sur le marché de la dette.
Pour Standard & Poor’s, la note de la dette à long terme de Paris passe à AA +, perdant un cran.
En outre, indépendamment de la note actuelle de ces pays, « les perspectives à long terme de l’Autriche, la Belgique, Chypre, l’Estonie, la Finlande, la France, l’Irlande, l’Italie, le Luxembourg, Malte, les Pays-Bas, la Slovénie et l’Espagne, sont désormais négatives », a annoncé S & P, qui estime à un sur trois les risques d’un nouvel abaissement en 2012 ou 2013. La Grèce était déjà sous perspective négative.
La note du Portugal, abaissée de deux crans, de BBB- à BB, relègue ce pays dans la catégorie des investissements spéculatifs. (Ces mesures ont été annoncées avant l’élaboration du tableau à droite).
Le commissaire européen aux Affaires économiques, Olli Rehn, a « regretté la décision aberrante de Standard and Poor’s ».
L’abaissement de la note de la France, deuxième contributeur derrière l’Allemagne des fonds de soutien aux États de la zone euro en difficulté financière, risque d’ébranler ces mécanismes qui peinent déjà à endiguer la propagation de la crise.
Les marchés obligataires et les Bourses avaient déjà largement intégré le risque d’une dégradation plus ou moins collective des notes. Hier, elles ont résisté tant bien que mal à l’annonce de la dégradation de plusieurs pays, Paris perdant 0,11 % et Francfort 0,58 %. Mais les Bourses se préparent à une réouverture agitée, lundi.
De son côté, l’euro a dégringolé, tombant à son plus bas niveau depuis août 2010, à un peu plus de 1,26 dollar. Autre mauvaise nouvelle : les banques ont annoncé qu’elles suspendaient leurs négociations avec la Grèce sur les modalités de la restructuration de sa dette publique.

Les dates clés de la crise de la dette dans la zone euro depuis deux ans :

Les dates clés de la crise de la dette dans la zone euro depuis deux ans :
2009
- décembre : Grèce : Alerte de l’UE sur les finances publiques grecques, après une révision à la hausse du déficit (12,7 % du PIB). Abaissement de la note sur la dette qui s’élève à 350 milliards d’euros.
2010
- janvier : Espagne : Plan d’austérité pour économiser 50 milliards d’euros et réduire les déficits publics (11,2 % du PIB), suivi en mai de nouvelles mesures.
- mai : Grèce : Plan de prêts de l’UE et du FMI de 110 milliards d’euros, en contrepartie d’un plan d’austérité. Trois morts dans des manifestations.
Création du Fonds européen de stabilité financière (FESF), afin de venir en aide aux pays de la zone euro.
- juillet : Italie : Adoption d’un plan d’austérité, face à une des dettes les plus élevées du monde (1 900 milliards d’euros).
- octobre : L’euro tombe à son plus bas historique (0,82 dollar).
- novembre : Irlande : Plan de sauvetage de l’UE et du FMI de 85 milliards d’euros, dont 35 milliards pour les banques.
2011
- mai : Portugal : Aide de l’UE et du FMI de 78 milliards d’euros, en échange d’un programme d’austérité.
- juin : Grèce : Nouveau plan de rigueur et de privatisation.
- août : L’ Italie et l’ Espagne attaquées sur les marchés financiers.
En France, premier plan d’austérité suivi d’un second en novembre.
- septembre : L’ Italie ne parvient pas à rassurer les marchés, malgré un nouveau plan de rigueur.
En Grèce, la troïka UE-FMI-BCE, qui constate un dérapage des comptes publics, suspend sa mission.
- 27 octobre : Grèce : Accord européen sur un 2e plan d’aide et un effacement d’une partie de sa dette, en échange d’un plan de rigueur et d’une quasi mise sous tutelle. Prévoit également de quintupler la capacité de prêt du FESF.
- début novembre : Grèce : Crise politique. Le Premier ministre Georges Papandréou renonce au référendum sur l’accord européen et démissionne. L’ex-vice président de la BCE, Lucas Papademos, forme un gouvernement de coalition.
- mi-novembre : L’Italie, placée sous surveillance du FMI et de l’UE, adopte des mesures économiques. Le Premier ministre Silvio Berlusconi démissionne, l’ex-commissaire européen Mario Monti forme un gouvernement d’experts.
- 23 novembre : Allemagne : Échec d’une émission obligataire, alors que Berlin persiste à refuser un rôle accru pour la BCE.
- 26 novembre : Belgique : Accord sur un budget 2012 sans précédent (11,3 milliards d’euros d’économies).
- 5 décembre : Accord franco-allemand sur un nouveau traité européen pour renforcer la discipline budgétaire. Menace sur les notes des dettes souveraines de 15 pays de la zone euro, dont les six notés « triple A » (Allemagne, Autriche, Finlande, France, Luxembourg et Pays-Bas).
- 7 décembre : Grèce : Nouveau budget d’austérité renforcée pour 2012.
- 9 décembre : Accord des pays de l’UE, excepté le Royaume-Uni, sur le renforcement de la discipline budgétaire. Le 12 janvier, accord sur les grandes lignes du nouveau pacte budgétaire.
- 21 décembre : Prêt inédit de la BCE aux banques (489 milliards d’euros à 523 banques).
- 22 décembre : Italie : Adoption d’un plan d’austérité de 20 milliards d’euros et de mesures de relance.
- 30 décembre : Espagne : Premières mesures d’austérité adoptées par le nouveau gouvernement de Mariano Rajoy (droite).
2012
- 13 janvier : Grèce : Les banques suspendent les négociations sur la restructuration de la dette.
Abaissement de la note de plusieurs pays de la zone euro. La France perd son triple A.