TOUT EST DIT

TOUT EST DIT
ǝʇêʇ ɐן ɹns ǝɥɔɹɐɯ ǝɔuɐɹɟ ɐן ʇuǝɯɯoɔ ùO

vendredi 20 septembre 2013

Nous avons besoin d'une Angela Merkel en Europe !

Nous avons besoin d'une Angela Merkel en Europe !


Sauf surprise, Angela Merkel devrait être sacrée ce week-end pour un troisième mandat. Sa popularité dépasse les 70%. Du jamais vu après deux mandats. Si l'Allemagne n'est pas le paradis, ni l'exemple absolu, Angela Merkel est l'exemple absolu de ce que devrait être un leader. Un vrai leader, pas un pitre comme ceux qui se préparent déjà à l'élection de 2017.
LE SORT DE L'EUROPE 
se jouera aussi ce week-end en Allemagne. Pour son troisième mandat, Angela Merkel qui a remis l'Allemagne sur les rails pourrait s'attacher à la reconstruction européenne. L'Allemagne a les moyens de le faire et Angela Merkel est le seul leader européen qui peut le faire.

LE REDÉMARRAGE DES INTRODUCTIONS
à la Bourse de Paris. C'est reparti et ça va repartir fort. Numéricable devrait être la plus grosse entrée en Bourse depuis 2007. Levée d'environ 250 millions d'euros sur une valorisation de 5 milliards d'euros.

NOUS RECHERCHONS ACTIVEMENT 
des belles PME ou ETI de 30 millions de chiffre d'affaires minimum, 8% d'EBIT sur trois ans minimum, et 10% de croissance minimum sur 3 ans pour les introduire en Bourse. La création du PEA-PME va offrir des opportunités en Bourse pour les entrepreneurs. 

ET ENCORE UN MILLIARD D'AMENDES 
pour JP Morgan. Pour la baleine de Londres, le Français qui a fait perdre une petite fortune estimée à plus de 5 milliards de dollars. Le management de JP Morgan, qui avait parlé de "tempête dans un verre d'eau" quand le pot aux roses avait été découvert, se fait démolir dans l'acte d'accusation. Lisez le. C'est assez amusant.

TOUJOURS L'EUPHORIE
sur les marchés boursiers hier qui continuent après la nouvelle dose de paradis artificiel qu'a offerte la FED à enchaîner les records. Dans le langage des salle de marchés on dit deux choses et elles sont contradictoires dans le cas présent: "il ne faut pas pisser contre le vent" (classe...) et "les arbres ne montent pas au ciel". 

L'EFFET IMPÔTS
c'est l'explosion du travail au noir. Cette forme d'économie "parallèle" a explosé. Par exemple pour les services à domicile...


“Dernière ligne droite, olééé”

A deux jours des élections législatives, la Tageszeitung résume les principaux enjeux de ce scrutin dans un cartoon :

Sur son nuage, Angela Merkel reste menacée par les révélations sur l’espionnage de la NSA, auquel les autorités allemandes auraient fortement collaboré. Son rival social-démocrate, Peer Steinbrück, dresse toujours son doigt d’honneur, qui l’a fait remonter dans les sondages.
L’avion jaune des libéraux du FDP, lui, est en chute libre depuis les élections en Bavière, où le parti n’a obtenu que 3% des voix et n’a pu entrer au Parlement régional. Le FDP demande aux électeurs chrétiens-démocrates de leur céder leur voix.
Quant à Jürgen Trittin, l’un des deux candidats des Verts, il s’autoflagelle car il a été rattrapé par son idée, exprimée il y a 32 ans, que la pédophilie devrait être en grande partielégalisée. Bien parti pour faire le meilleur score de son histoire, le parti a fait chuté dans les sondages à cause de cette polémique. Sortant de sa bouche d’égout, le candidat du parti de gauche Die Linke, Gregor Gysi, paraît quant à lui en marge de la campagne.

L'Europe après les élections allemandes


  • Les élections auront-elles des conséquences en Europe alors que ce thème a joué un rôle mineur durant la campagne? Tout dépendra de l'importance de la victoire de la CDU. En Grèce, personne ne se fait d'illusions.

L’Allemagne s’apprête à ne pas changer de chancelière puisque la chancelière Angela Merkel est donnée largement en tête dans les sondages pour ces élections qui vont renouveler les rangs du Bundestag, la chambre basse du Parlement allemand.
Vue de Grèce, ces élections ont bien entendu une saveur particulière puisque Athènes a particulièrement souffert de l’austérité imposée par Berlin. Depuis trois ans Grecs et Allemands vivent ainsi une relation très conflictuelle.
C’est donc logiquement que les élections allemandes sont aussi un peu devenues des élections pour les Grecs. Les Grecs les suivent attentivement tout en sachant que rien ne changera probablement pour eux.
Les explications de Thomas Jacobi depuis Athènes.
L'ampleur de la victoire
Malgré tout, les élections auront des conséquences pour les autres pays de l'Union européenne. Car en fonction des résultats, l’Allemagne aura une coalition différente. Si les sondages annoncent la victoire d'Angela Merkel et de son parti, les chrétiens-démocrates de la CDU, les jeux sont en revanche encore ouverts quant aux possibilités de coalition. C'est justement de la mouture de cette coalition que se dégagera la nouvelle politique européenne de l'Allemagne.


Les Roms au coeur de la campagne des municipales 2014


Le cactus vert

      La deuxième conférence environnementale, qui s'ouvre ce matin pour deux jours, va-t-elle marquer l'avènement d'une véritable écologie politique ? Comme il y a un an, François Hollande prononcera un discours inaugural très attendu. On se souvient qu'à l'époque ses propos avaient « ému » Cécile Duflot. Depuis, chez les écologistes, l'émotion a souvent fait place à l'exaspération devant les hésitations du gouvernement à tenir ses engagements. La vérité est que les Verts constituent, depuis les législatives, un véritable cactus pour François Hollande. Il ne saurait s'y frotter sans se piquer. Et pourtant, il a besoin d'eux. Entre l'exécutif et Europe Écologie-Les Verts, il a beaucoup plus été question, en douze mois, de permanentes transactions que de transition écologique. Cette deuxième grand-messe s'ouvre donc dans un climat d'impatience et de tensions. Si Pascal Durand, secrétaire national d'EELV, a rengainé son ultimatum « inapproprié », selon ses propres amis, les écolos attendent des actes plutôt que de belles paroles en matière de transition énergétique et de fiscalité verte. Il faut reconnaître que le feuilleton, sans cesse relancé, de la participation des deux ministres écolos au gouvernement a occulté les débats de fond. En guise de politique de l'écologie, les Verts se sont plus préoccupés de politique que d'écologie. Et François Hollande n'est pas en reste, qui a eu une gestion très politicienne de l'écologie. Ce n'est pas ainsi que l'on gagnera l'opinion aux nécessités de la sobriété énergétique. Les discours souvent radicaux des Verts ont entretenu une vision punitive de l'écologie, rejetée par une population déjà accablée de taxes. Voilà pourquoi François Hollande s'apprête à faire aujourd'hui des annonces « mesurées ». Pour complaire aux écologistes, il va vraisemblablement officialiser l'instauration d'une « contribution climat-énergie » sur les énergies polluantes. Et, pour rassurer les contribuables, il affirmera qu'elle sera quasi indolore en 2014. Là aussi, une « pause verte », en quelque sorte.src="http://1.bp.blogspot.com/-9SeAodBWr1o/UjwVUhwydOI/AAAAAAABWG4/WfUrU26czw0/s1600/cactus.jpg" />

Aimez-vous les uns les autres !

Aimez-vous les uns les autres !


Si tout va mal en France, il y a au moins un domaine où nous excellons : la production de fiel, de pessimisme ou de mauvaise humeur. C'est vrai à tous les étages de la société, jusque dans l'opposition, qui, au lieu d'engranger sur l'impopularité du pouvoir, réussit l'exploit de baisser dans les sondages sur les intentions de vote.
Quand il y a un problème chez nous, on crée un comité Théodule. Après, on est tranquilles. Pourquoi pas un observatoire de la droite ou de l'UMP ? Plus sérieusement, le gouvernement a déjà créé un observatoire national du suicide à l'occasion de la 11e Journée mondiale de la prévention de ce fléau. En attendant la Journée de la gentillesse, programmée le 13 novembre prochain.
On a les records que l'on peut : notre taux de suicides (14,7 pour 100 000) est l'un des plus élevés d'Europe, où la moyenne est de 10,2, loin devant la Grande-Bretagne (6,4), l'Espagne (6,3) ou l'Italie (5,4). En France, 27 personnes se suicident chaque jour. Trois fois plus meurent de la sorte qu'à la suite d'accidents de la circulation.
Derrière ces chiffres calamiteux, il y a des tragédies personnelles mais aussi, à l'évidence, un état d'esprit général avec lequel il est temps d'en finir. Cette haine de soi. Cette aigreur et cette désolation nationales. Cette sensation de catastrophe permanente que distillent souvent les médias avec une sorte de jouissance complaisante.
La France n'est pas seulement pessimiste, elle est malheureuse. De son tréfonds montent des concerts de plaintes et de gémissements, souvent justifiés, contre la montée de l'insécurité, l'autoreproduction des élites, la désindustrialisation rampante, la routine des incivilités, les tracasseries administratives ou les politiques économiques ineptes.
À croire que le défaitisme est devenu l'idéologie dominante de notre pays, où l'on sent que le rire deviendra sous peu un délit dès lors qu'il sortira des sentiers battus, tandis que le libéralisme, belle invention française d'avant la révolution de 1789, est présenté à nos enfants par beaucoup de nos chers professeurs comme une entreprise diabolique visant à sucer le sang des pauvres.
En vertu du phénomène bien connu de la tectonique des plaques, nous nous éloignons peu à peu du centre du monde, désormais de l'autre côté de la Terre, dans cette Asie qui aspire de plus en plus notre jeunesse et nos énergies. Notre dérive est idéologique tout autant que morale, sociale ou économique. La France se déconnecte et nos gouvernants se gardent bien de remettre les fiches dans les prises, ça risquerait de troubler la digestion des uns et des autres.
Le paradoxe français est que, dans ce climat délétère, le stress ne cesse d'augmenter. On ne dira jamais assez le mal qu'a fait au pays la réforme débile des 35 heures. D'abord, elle n'a pas créé d'emplois. Ensuite, elle a cassé la valeur travail, ce travail auquel il s'agit désormais d'échapper. Enfin, les entreprises cherchant naturellement à maintenir la productivité, elle a renforcé la pression sur les salariés, qui se plaignent souvent de "harcèlement moral".
Faut-il désespérer de l'avenir ? Dans son Plaidoyer pour l'altruisme (1), l'oeuvre de sa vie, Matthieu Ricard, fils de Jean-François Revel et moine bouddhiste depuis quarante ans, explique, au terme de recherches impressionnantes, que la bienveillance pourrait devenir l'idéologie de demain. Après la grande vague cynique et narcissique qui a déferlé sur le monde à partir de la fin des années 60, l'heure serait désormais au positif et à l'empathie.
L'homme n'est pas nécessairement né mauvais et cupide. Charles Darwin avait déjà noté que l'animal était capable d'amour, de sympathie et d'altruisme. L'entraide est dans la nature, chez les dauphins comme chez les éléphants.
Osons la bonté et l'harmonie durable : tel est le credo de Matthieu Ricard, qui prétend, exemples à l'appui, que ça marche économiquement. Pour lui, il n'est que temps de tourner le dos au modèle individualiste actuel en prenant le contre-pied de notre Marx préféré, le prénommé Groucho, qui disait : "Pourquoi m'inquiéterais-je pour les générations futures ? Qu'ont-elles fait pour moi ?"
La droite gagnerait à s'inspirer du "Plaidoyer pour l'altruisme" de Matthieu Ricard. Après que François Fillon eut récusé la règle du "ni ni" (ni PS ni FN) et appelé à voter pour "le moins sectaire", la guerre des ego a repris comme jamais au sein de l'UMP, qui offre un spectacle aussi ridicule que pathétique. Où sont les propositions sur l'économie, l'éducation, la santé ou l'Europe ? Non, c'est chacun pour soi, la défaite pour tous. On dirait un combat de nains dans un souterrain, j'allais dire une catacombe.

  1. "Aimez-vous les uns les autres" : même s'il est très connoté, ce devrait être le slogan des apparatchiks de l'UMP. Mais c'est sans doute trop leur demander.
1. NiL éditions.

Subventions, réglementations... Arrêtez le massacre !


Tout ce qui bouge, on le taxe ; ce qui bouge encore, on le réglemente ; ce qui ne bouge plus, on le subventionne. Telle est l'idéologie du gouvernement.

"Dormez tranquilles, braves gens", semble professer le gouvernement tandis que le réel se déchaîne et contredit tous les jours la bonhomie présidentielle. Dimanche soir, le chef de l'État, qui s'amuse à changer de décor à chaque interview (un coup l'hôtel de la Marine, un coup les plateaux de JT, un coup un studio spécial futuriste années 1980, cette fois un salon doré qui nous rappelle un passé lointain de hauteur et de faste), n'a pas hésité à affirmer que nous étions "tout près du but" quant à l'"inversion de la courbe du chômage". On notera qu'il ne s'agit pas du tout de réduire le chômage, ni même d'aller vers le plein emploi, mais simplement d'inverser une courbe mensongère qui sous-évalue depuis des années la vérité du désastre.
Pour arriver à cette manipulation statistique, les socialistes comptent évidemment sur les faux emplois qu'ils sont en train de créer de façon totalement artificielle aux frais du contribuable, les fameux emplois aidés. Or, cela ne peut se faire sans une augmentation considérable des impôts, celle que des millions de familles subissent depuis un an.
Cette hausse, François Hollande et ses chauves la décident avec la vorace gourmandise de ceux qui aiment les taxes qui les nourrissent. Hélas pour eux que l'on dit politiquement si habiles, les Français ne se soucient désormais guère tant du chômage que de pouvoir garder un peu de ce qu'ils s'épuisent à gagner en travaillant. Espérons donc que ce scandaleux petit manège revienne comme un boomerang au visage du président de la République - ce sera l'occasion pour lui de changer de lunettes avant qu'une telle opération ne soit plus remboursée par le déficit de la Sécurité sociale que le monde entier nous envie.

La France a perdu 80 000 PME, 300 usines et 400 000 emplois

Ce qui se passe vraiment depuis que les socialistes tiennent les manettes de l'Etat et pendent les Français à une corde fiscale, c'est qu'en un an seulement la France a perdu 80 000 PME, 300 usines et 400 000 emplois. Malgré l'évidence de l'échec de la moindre de ses décisions, le chef de l'État, accompagné de son sympathique ministre du Redressement productif, clown du cirque hollandais, a essayé de faire croire qu'il allait relancer l'industrie française au moyen de 3,7 milliards d'euros d'investissements dans 34 projets. Mais comment relancer quoi que ce soit si l'on garde un tel niveau de prélèvements obligatoires ? Comment espérer une seconde faire émerger la moindre bonne idée si elle doit aussitôt se débattre dans la jungle de ronces réglementaires que ministres, députés et sénateurs passent leur temps à épaissir ?
Ronald Reagan, qui fut le président d'une Amérique prospère, avait coutume de définir ainsi l'économie administrée : "Tout ce qui bouge, on le taxe ; ce qui bouge encore, on le réglemente ; ce qui ne bouge plus, on le subventionne." Tant que le gouvernement de ce qui est encore la cinquième économie du monde continuera à appliquer ce funeste triptyque, il n'y aura pas de bonne nouvelle. La réalité, même si elle est pénible, c'est que l'indemnisation du chômage en ses proportions actuelles coûte une fortune et n'incite pas à chercher un emploi, la différence entre les minima sociaux combinés et le salaire minimum étant en France parmi les plus faibles de l'OCDE. La réalité, c'est que le coût du travail est exagérément alourdi par le niveau des dépenses publiques. La réalité, c'est que la protection légale des travailleurs est bien souvent une barrière à l'embauche. Mais tout ça, les socialistes ne veulent pas l'admettre, parce que cela contredit leur idéologie.
Alors, si les Français retirent leur consentement à l'impôt, si une économie souterraine se développe, si les riches et/ou leur argent s'en vont, si la fraude devient une habitude, si la cohésion nationale se fend et finit par craquer, si les gens se font justice à eux-mêmes, bref si nous empruntons le chemin grec, il ne faudra pas s'étonner. Mais qui le souhaite ?

Hollande invente la quadruple peine

 Hollande invente la quadruple peine


Les exportations baissent de 2 % quand elles ont augmenté de 8 % en Allemagne et en Espagne. 

Loin de marquer une pause fiscale, le budget pour 2014 marque une nouvelle envolée des impôts : 10 milliards pour les ménages et 2,5 milliards pour les entreprises. Ils portent à 60 milliards, soit 3,3 % du PIB, les nouveaux prélèvements depuis 2012. Dans le domaine fiscal, les Français ne sont pas condamnés à la probation mais bien à une quadruple peine.

Première peine : la paupérisation. Le pouvoir d'achat diminue de plus de 1 % par an depuis l'élection de François Hollande du fait des prélèvements supplémentaires. La pauvreté touche 14,3 % de la population et 40 % des chômeurs. Le président prétendait faire payer les riches. La fiscalité confiscatoire mise en place sur les hauts revenus et les grandes fortunes a effectivement multiplié les exils et les abandons de nationalité française. Mais tous les Français sont touchés par le choc fiscal, comme en témoigne la hausse de la TVA. Avec un ciblage spécifique des classes moyennes et des familles. L'impôt est désormais proportionnel au nombre d'enfants. L'avenir dira si la vitalité démographique de la France, qui était l'un de ses rares atouts, résiste à ce tir de barrage fiscal.
Deuxième peine : la dégradation accélérée des services publics. Alors que la dépense publique atteint 57 % du PIB et que plus du quart de l'emploi relève de la fonction publique, la qualité des services rendus par les administrations s'effondre. C'est particulièrement vrai de la sécurité, qui constitue le premier des droits de l'homme. L'explosion de l'insécurité et de la violence, dontManuel Valls ne nie plus la réalité, n'épargne aucun citoyen ni aucun territoire : elle frappe les classes moyennes, les campagnes, les établissements scolaires, les hôpitaux... La paix civile n'existe plus dans un pays où l'État a perdu le contrôle, de manière sans doute irréversible, de zones et de populations entières, à l'exemple du nord de Paris, de Marseille ou de la Corse. De même, toutes les enquêtes soulignent la chute des performances du système de santé ou de l'éducation, qui, en Europe, occupe désormais la queue du peloton. Plus les impôts augmentent, moins l'État fonctionne.
Troisième peine : le blocage de la croissance et de l'emploi. François Hollande répète en boucle - peut-être pour s'en persuader - que la crise est finie et que la reprise est engagée. C'est vrai aux États-Unis, en Allemagne ou au Royaume-Uni. C'est faux en France. Notre pays est sorti de la récession mais entre dans une longue stagnation. En cassant tous les ressorts de l'activité, le choc fiscal nous coupe de la reprise qui se dessine dans les pays développés. Les flux économiques - c'est-à-dire la croissance - sont bloqués. Les stocks - c'est-à-dire les patrimoines - diminuent avec les prélèvements confiscatoires sur le capital. La consommation recule sous l'effet de la diminution du pouvoir d'achat et de l'augmentation du chômage, qui touche 10,9 % de la population active. La production reste inférieure de 2 % à son niveau d'avant la crise et jusqu'à 20 % dans l'industrie. Les exportations baissent de 2 % quand elles ont augmenté de 8 % en Allemagne et en Espagne. L'investissement se replie de 3 % en raison de la contraction historique des marges des entreprises (28 % de la valeur ajoutée), dont les charges sont deux fois supérieures à celles de leurs concurrentes allemandes.
Quatrième peine : la poursuite des déficits et du surendettement publics. Au Royaume-Uni, la politique d'austérité a permis de réduire fortement les déficits. Il en va de même aux États-Unis, où les coupes automatiques de dépenses ont, cette année, divisé par deux le déficit budgétaire. Il n'en est rien en France. La seule justification du choc fiscal était de ramener le déficit public à 3 % du PIB en 2013 ; il sera de 4,1 % et atteindra au moins 3,6 % l'an prochain, ce qui portera la dette à 95 % du PIB. La récession, la multiplication des faillites d'entreprises, l'envolée du chômage, la paupérisation des Français n'ont servi à rien. Les finances du pays n'ont nullement été rétablies. Et ce pour une raison simple : la poursuite des dépenses. François Hollande disait vouloir désendetter l'État, il s'est contenté d'augmenter le nombre des fonctionnaires - à commencer par l'embauche de 60 000 professeurs totalement inutiles, comme l'a montré la Cour des comptes - et de relancer la course folle des transferts sociaux : retour partiel à la retraite à 60 ans, pénibilité, hausse des minima sociaux et de la prime pour l'emploi, allocation de rentrée scolaire, emplois aidés... La France ne génère plus ni croissance, ni investissement, ni emplois marchands ; elle crée des impôts, des dépenses et des dettes.
Le choc fiscal de François Hollande constitue la plus lourde erreur de politique économique depuis la relance de 1981. Les séquelles en seront durables sur la croissance potentielle, qui se trouve pratiquement ramenée à zéro par la paupérisation des Français, par le rétrécissement de l'appareil de production, par la régression de l'investissement et le blocage de l'innovation, par la nouvelle vague de chômeurs structurels. Au principe de la débâcle, on trouve une conception biaisée de l'impôt. Il relève des moyens et doit être un instrument au service de la couverture des charges publiques. Il a été érigé en fin, en objectif politique et moral, pour placer les Français en situation d'égalité dans la pauvreté et pour les enchaîner à la ruine de l'État.

Après le Nutella, Marisol Touraine découvre le suicide

Pour Claire Gallois, la ministre de la Santé ne doute de rien en créant l'"observatoire des suicides".


En 2012, la ministre lançait une alerte sanitaire accusant le Nutella de dégâts alimentaires. Le petit pot exquis a cependant perduré au prix d'une taxe de 300 euros la tonne d'huile de palme - et sans obésité ajoutée aux enfants, comme elle le prédisait. Cette fois, elle convoque le destin et son double inséparable, la société. Elle ne doute de rien. Elle a créé officiellement le 10 septembre l'"observatoire des suicides". Elle s'attaque à un drame humain, philosophique, signe d'une souffrance intolérable. Le suicide n'est pas un choix, il s'impose lorsque la douleur dépasse la force de résister à celle-ci. Pudeur, pragmatisme ministériel, elle n'en dit pas un mot. Elle veut "améliorer la connaissance du phénomène, produire des recommandations dans la prévention". 
Inspirée, dans les grandes lignes du projet, par M. de La Palice (un quart d'heure avant sa mort, il était encore en vie), elle exprime l'espoir que le suicide mobilisera les pouvoirs publics autant que la sécurité routière. On ne voit pas trop le rapport, avant qu'elle ne dévoile ses chiffres. Plus de 10 000 personnes mettent fin à leurs jours chaque année, et 220 000 tentent la chose. Coût des suicides : 5 milliards d'euros par an. Coût bien supérieur à celui des victimes de la route. On comprend mieux. Elle a donc instauré une instance où siégeront 51 institutions et membres désignés, associations, chercheurs, personnalités qualifiées, caisses d'assurance maladie et parlementaires (encore une fournée de cumul des mandats). 

"Personnalités qualifiées"
Grosse tête et failure socialiste

On ne se posera pas de question sur le choix des "personnalités qualifiées" pour traiter du suicide et toucher des jetons de présence ni sur les honoraires éventuels du cabinet Technologia, expert dans la prévention des risques professionnels et qui, depuis longtemps, réclamait à Mme Touraine cet observatoire où il se montre très actif pour le promouvoir : "D'abord, il est important de remettre à jour les statiques sur le suicide, car celles dont nous disposons datent de deux ans. Et puis, il convient de lancer des études thématiques sur des enjeux croisés comme suicide et surendettement, ou suicide et désindustrialisation." 
Lui aussi est accro à La Palice. Avec les chercheurs, on se rapproche dangereusement de l'autopsie psychique, puisque Mme Touraine souhaite des "certificats électroniques de décès" qui porteront les mentions "chômage", "harcèlement" ou autres joyeusetés ayant mené à l'acte fatal, cela afin d'améliorer la précision des statistiques. Elle ajoute que "des progrès considérables ont été faits dans l'imagerie du cerveau et des neurosciences. Cela ouvre tout un pan de recherche dont pourrait bénéficier la suicidologie." On fera de l'IRM sur les morts ou sur les déprimés ? On ne sait pas encore. Il est aussi question d'une mallette "pour détecter les premiers signes de la dépression" et endiguer le taux de suicide des plus de 85 ans, qui est quatre fois plus élevé que pour le reste de la population.

"Soutien adéquat"

Faire le bien des gens malgré eux, c'est de la charité mal comprise ou de la naïveté qu'on préférerait ne pas prêter à ceux qui nous gouvernent. Mais rien n'arrête Mme Touraine dans la poursuite de sa réflexion consciencieuse. Aucun lieu commun ne la rebute. "Bien des suicides pourraient être évités grâce à un soutien adéquat. En cas de plan social, par exemple, le taux de suicide peut grimper, mais on ne possède pas de chiffres fiables sur cette question. Il convient donc d'en obtenir et de mettre en place un suivi des salariés concernés." Quoi ? Lequel ? Comment ? L'observatoire a déjà livré des indications - dont nous ne nous serions jamais doutés - sur les causes des suicides. Y figurent en bonne place la précarité, le chômage, les conditions de travail. 
Et c'est quoi, "le soutien adéquat" dans ces cas-là ? Bien des salariés suicidés ont laissé des lettres pour dénoncer le stress au rendement exigé par une politique dont les seuls objectifs sont les chiffres, ainsi qu'un climat de suspicion et de défiance. Le problème est que des lettres ne sont prises en compte que si le suicidé a commis son acte sur son lieu de travail. L'observatoire reconnaît que la crise joue un rôle nocif et destructeur. Qui l'eût cru ? Les remèdes préconisés ? Encourager les chefs d'entreprise à ne pas nier le malaise. Mettre en place des groupes de discussion. Renforcer la convivialité entre les salariés. Que ce soit dans une conversation de bistro ou de salon, tout le monde resterait bouche bée devant un tel discours. Pas sûr qu'il provoque des applaudissements. Enfin, Mme Touraine assure qu'elle mettra en place un suivi des suicidés... nous, bêtement, on croyait que c'étaient les pompes funèbres.

Les sénateurs s'excluent du texte sur le non-cumul des mandats


Selon le projet de loi adopté jeudi par la Haute Assemblée, le cumul des mandats est interdit, sauf pour les élus du Sénat.
Les sénateurs aiment à se considérer comme des sages chargés de résister à la démagogie. Ils ont apporté la démonstration de cet état d'esprit, dans la nuit de mercredi à jeudi, en s'opposant à une réforme plébiscitée par l'opinion et les médias. Lors de l'examen des deux projets de loi interdisant le cumul des mandats, une union sacrée de sénateurs de droite et de gauche a conduit à supprimer le cœur de la réforme: l'interdiction de cumuler un mandat de sénateur avec les fonctions de président ou vice-président de conseil régional, de président ou de vice-président de conseil général et de maire ou d'adjoint au maire.
La défense du cumul a rassemblé 129 sénateurs UMP, 32 centristes et indépendants, 18 divers gauche, 26 socialistes et 4 non-inscrits, soit une majorité de 209 voix sur 303, c'est-à-dire les deux tiers. «Le cumul des mandats n'est pas le cumul des indemnités», ont argué plusieurs des opposants, comme Jean-Pierre Raffarin (UMP), qui accusent le gouvernement de flatter l'antiparlementarisme.
La détermination des radicaux de gauche et de personnalités comme Jean-Pierre Chevènement et Robert Hue à voter avec la droite et le centre était connue. Mais la rébellion d'une partie des sénateurs socialistes, menés par François Rebsamen, président du groupe PS, est un motif d'inquiétude pour François Hollande dont il est un fidèle. Parmi les opposants figurent d'autres proches du président, comme André Vallini, président du conseil général de l'Isère, ou Frédérique Espagnac, son ancienne chargée de communication.
Surtout, 8 sénateurs PS se sont abstenus, comme Alain Richard, ancien ministre de la Défense, ou Michel Delebarre, maire de Dunkerque. Et, sans même évoquer le cas du président du Sénat, Jean-Pierre Bel, qui ne vote jamais, 35 sénateurs PS ont choisi de ne pas prendre part au vote, comme Gérard Collomb, maire de Lyon, Didier Guillaume, vice-président du Sénat, ou Daniel Percheron, président de la région Nord-Pas-de-Calais.
Le nombre de socialistes qui se sont abstenus ou qui n'ont pas pris part au vote représente une vraie surprise pour le gouvernement. Manuel Valls a sur­estimé sa capacité à obtenir le soutien d'une majorité des sénateurs PS. En définitive, des 126 sénateurs socialistes, seuls 26 ont approuvé la réforme, soit un cinquième seulement. 
Dès lors, le renfort des 20 sénateurs communistes, des 12 écologistes et de 2 UMP (Fabienne Keller et Jean-René Lecerf) favorables à la réforme n'a pas suffi à éviter une défaite en rase campagne pour le gouvernement. Déçu, Jean-Vincent Placé, président du groupe écologiste, a jugé que le Sénat donnait le spectacle d'«une France ringarde, rétrograde, repliée sous les avantages parlementaires, qui est déplorable».
Le discours de Manuel Valls, mercredi, avait contribué à braquer les sénateurs socialistes. Très sûr de lui, le ministre de l'Intérieur avait paru faire peu de cas du vote de la Haute Assemblée en présentant l'adoption de la réforme comme inéluctable. «Quel que soit le vote du Sénat», l'interdiction du cumul s'appliquera aux sénateurs, avait affirmé Valls. Aussitôt après le refus de la réforme, il a d'ailleurs lancé aux rebelles: «Vous ne rendez pas service au Sénat parce que ce texte sera adopté in fine.»
Certes, Jean-Marc Ayrault a la possibilité de surmonter l'opposition des sénateurs. Le premier ministre va demander à l'Assemblée nationale de rétablir la mesure supprimée par le Sénat. En cas de différend entre les deux assemblées lors de l'examen d'une loi organique - c'est-à-dire d'une loi qui précise un article de la Constitution -, les députés peuvent avoir le dernier mot, pourvu qu'une majorité absolue soit atteinte lors du scrutin au Palais Bourbon. Ce seuil avait été largement dépassé lors du vote des projets de loi en première lecture à l'Assemblée, en juillet. L'Élysée et Matignon semblent donc assurés de remporter la dernière manche face au Sénat. Mais les sénateurs veulent croire que le Conseil constitutionnel va ensuite leur donner gain de cause.
POUR QUI SE PRENNENT-ILS CES GROS PORCS ? 
ILS SONT INUTILES À LA NATION.
EN SUPPRIMANT LE SÉNAT LA FRANCE FERAIT UN GRAND PAS EN AVANT.
DES ÉCONOMIES ET MOINS DE CORROMPUS.

Jusqu’où baisseront les salaires ?


Des jeunes diplômés aux travailleurs plus âgés qui retrouvent un emploi après une période de chômage, les Grecs doivent accepter des salaires de plus en plus bas.
"Beaucoup de jeunes qui nous soumettent leur curriculum vitae pour postuler à un travail sont extrêmement qualifiés. J’ai honte de les lire, surtout quand on sait que parmi des centaines de candidats, on doit en choisir un seul !" Les confessions de ce responsable des ressources humaines d’une grande entreprise, requérant l’anonymat, sont symptomatiques. Il n’est pas le seul dans ce cas. Un jeune diplômé de l’Ecole polytechnique d’Athènes, détenteur d’un doctorat, qui a enseigné quelques mois dans une école technique, fait le même constat, en cachant son identité : "Mon salaire était tellement bas que je me glissais souvent dans la file des étudiants pour manger à la cantine et faire des économies sur mon repas."
Ces deux témoignages projettent une image brute de la ré
  • Chômage - Emploi
alité du marché du travail actuel. D’un côté, des curriculum vitae très "lourds" et, de l’autre, un chômage chronique ou de très bas salaires [le taux de chômage était de 27,9 % en juin 2013 contre 24,6 % un an auparavant. Les femmes et les jeunes sont particulièrement touchés]. On repense alors à la "génération 700 euros" [nom donné aux jeunes diplômés au début de la crise, en 2007] avec… nostalgie, car les salaires des personnes employées en ce moment sont généralement inférieurs (et de beaucoup) à 700 euros net.

400 euros au noir

En effet, aujourd’hui, nous pouvons parler de plusieurs"générations 700 euros". Il ne s’agit plus seulement des jeunes diplômés, mais de ceux qui ont la quarantaine ou la cinquantaine et qui ont perdu leur emploi. S’ils en trouvent un nouveau, ils ne peuvent espérer demander plus que 700 euros.
C’est une somme insuffisante aujourd’hui pour répondre aux besoins de base, et surtout en totale inadéquation avec le niveau d’études
400 euros au noir. Pour chaque annonce d’emploi, il y a un bombardement de curriculum vitae (CV). "Quand une annonce est publiée, on reçoit parfois jusqu’à 600 CV en une semaine. Un tiers d’entre eux sont envoyés par des jeunes gens hautement qualifiés, diplômés d’études supérieures, et maîtrisant au moins deux langues étrangères. Concourant pour le même poste, il y a des personnes plus âgées, ayant de plus faibles qualifications sur le papier mais disposant d’une expertise et d’une expérience importantes. Il est très difficile de choisir", explique un gérant de personnel de société. Mais, pour toute personne recrutée, le salaire est de 600 euros brut. C’est une somme insuffisante aujourd’hui pour répondre aux besoins de base, et surtout en totale inadéquation avec le niveau d’études. Bien entendu, dans de nombreux cas de première embauche à un poste non qualifié, le salaire dégringole à 300 ou 400 euros.
Quatre cents euros payés au noir, c’est ce que touchait Konstantinos Sp., 27 ans, l’hiver dernier, pour huit heures de travail par jour dans un cabinet d’avocat. Diplômé de droit et d’un master effectué en Allemagne, il lui a été très difficile de trouver ce travail. "La contribution sociale de l’employeur est de 150 euros par mois, et je dépensais 45 euros en abonnement pour les transports publics. Qu’est-ce qu’il reste pour vivre ? J’ai des collègues jeunes avocats qui travaillent sans compter leurs heures, au bureau jusqu’à minuit, pour gagner 600 ou 800 euros par mois. En fait, ils gagnent moins qu’un ouvrier non qualifié. Malheureusement, le statut d’employé n’a pas été reconnu pour un jeune avocat", dit-il.

Partis pour l’étranger

"Quand j’envoie des CV, on me répond par des éloges : ‘CV incroyable, doctorat, publications, bravo !’ Mais aucune proposition de travail", confie P. K., 30 ans, diplôme d’ingénieur électronique à Polytechnique. Finalement, il a travaillé l’année dernière comme enseignant à l’Ecole des hautes études techniques, puis, au deuxième semestre, à temps partiel à l’Ecole technique de Chalkida [au nord d’Athènes]. Son salaire ? 700 et 300 euros respectivement ! "Ce n’est pas rentable, surtout pour nous, les techniciens, qui avons une assurance plus chère. La plupart de mes collègues sont déjà partis pour l’étranger."
Georgia, 36 ans, est diplômée de l’Université agricole. Elle possède un master de l’Ecole polytechnique et manie parfaitement trois langues étrangères. Sa déclaration d’impôts affiche un revenu de 5 000 euros par an. "Et c’est vrai, affirme-t-elle, parce que, pour être payée, je fais des factures, j’ai des preuves. Comment vivre avec un tel revenu ?"
Les emplois ont disparu, les salaires chutent
Les emplois ont disparu, les salaires chutent. Résultat ? "Il y a quelques années, je percevais 1 200 à 1 400 euros par mois. Au cours des dernières années, mon salaire est tombé à 800 euros. L’année dernière était encore une mauvaise année. Vu mes études, et compte tenu de la technologie que j’utilise, je devrais être payée beaucoup plus. Mais où trouver une telle somme ?"
Malheureusement, la réalité du salaire minimum concerne de plus en plus les personnes plus âgées, et pas seulement les jeunes. P. S., qui a travaillé pendant plusieurs années dans le secteur de l’impression, touchait 1 500 euros environ. Il a été licencié et il est resté un an et demi au chômage. Aujourd’hui, il a trouvé un travail à 650 euros, brut…

Sarkozy : "La vie politique, ça ne m'intéresse plus, mais la France..."

En visite en Haute-Savoie, l'ancien président est sorti de son silence. Il en a profité pour dénoncer la destruction de la filière nucléaire française.
À l'occasion d'une visite à Archamps (Haute-Savoie) mercredi,Nicolas Sarkozy a reçu les quelques journalistes présents autour d'un café pendant une vingtaine de minutes. "La vie politique, ça ne m'intéresse plus, mais la France, c'est autre chose", leur a-t-il dit. Détendu, souriant, il s'est décrit comme "un cycliste dans le peloton". Interrogé sur son silence depuis sa défaite à la présidentielle de 2012, il a répondu : "Je ne veux rien dire, mais cela ne veut pas dire que je ne pense pas."



Plus tôt dans la journée, l'ancien chef d'État s'était exprimé sur la question de la filière nucléaire en France. "Je me sens solidaire de ces milliers d'ingénieurs, d'électriciens, de chercheurs qui ne veulent pas voir le travail de plusieurs générations détruit par le seul souci d'intérêts partisans et politiques", a-t-il déclaré au cours d'une cérémonie de décoration. "Pauvre filière nucléaire française dont nous devrions être si fiers, à laquelle notre pays doit son indépendance énergétique !" 
Cette filière "a fait durant toute la Ve République l'objet d'un consensus politique et cela jusqu'à une date très récente. Elle est aujourd'hui menacée comme si la France n'avait pas assez de problèmes, qu'il fallait qu'elle détruise l'atome", a lancé Nicolas Sarkozy. Il prononçait ce discours lors de la remise des insignes de chevalier de la Légion d'honneur à Claude Birraux, ancien député UMP de Haute-Savoie et grand défenseur de l'industrie nucléaire. 

Cumul : un combat d’arrière-garde


Quand vous croisez un élu qui cumule les casquettes et que vous n’êtes pas au fait de l’ordre protocolaire qui veut que vous devez choisir le titre le plus important, optez simplement pour « Président ». Vous n’avez, en effet, que peu de risques de vous tromper puisque les cumulards -maires et/ou conseiller général et/ou régional et/ou parlementaire- président toujours une flopée d’assemblées ou d’organismes publics (conseils d’administration de collège, hôpital…). En la matière, les femmes ont d’ailleurs beaucoup de retard sur les hommes. Ce qui explique aussi pourquoi le cumul des mandats, dont la limitation est examinée par le Sénat depuis hier, est une réforme délicate.
Surtout, cette maladie bien française dépasse les clivages politiques. Selon le palmarès des cumulards établi par L’Express , le Strasbourgeois Roland Ries est champion d’Alsace devant les députés maires de Cernay, Michel Sordi (UMP), et de Haguenau, Claude Sturni (DVD). En Franche-Comté, le maire PS de Besançon domine un autre socialiste, sénateur et président du conseil général de Haute-Saône. Le maire de Belfort, PS depuis peu, est troisième, ex aequo avec le député maire (UMP) de Lons-le-Saunier. En matière de cumul, l’équilibre est respecté.
Promise par le candidat Hollande, l’interdiction de cumuler un mandat de parlementaire avec celui d’un exécutif local (maire, président ou vice-président de conseil général ou régional) est ainsi sous la menace d’un rejet du Sénat majoritairement à gauche. Un veto ne remettrait pas en cause l’adoption définitive du texte – le dernier mot reviendra aux députés, qui y sont favorables – mais représenterait une tache, pour le gouvernement comme pour le Sénat. Si le ministre de l’Intérieur, Manuel Valls, a indiqué hier à la chambre haute qu’il n’y avait rien à négocier, le fait que la réforme recueille l’assentiment des Français – et ne coûte rien – n’est sûrement pas étranger à la détermination gouvernementale.
De l’autre côté, les sénateurs hostiles à la réforme disent craindre que les élus soient déconnectés du terrain. Mais ne le sont-ils pas déjà aujourd’hui, quand ils courent après le temps car surchargés de travail, enchaînant les rendez-vous entre deux réunions et coupers de ruban ? En ces temps où le travail est rare, les Français veulent un élu à plein-temps pour chaque fonction. En clair, que les députés et sénateurs travaillent au Parlement pour rédiger de bonnes lois plutôt que de labourer le terrain pour préparer la prochaine élection. Charge aux maires de faire leur travail de leur côté.

Une pause fiscale ? Mais quelle pause fiscale ?

François Hollande, Jean-Marc Ayrault et la porte-parole du gouvernement se contredisent au sujet de la fiscalité. L'exécutif rame, l'opposition enrage.


Nouveau cafouillage gouvernemental ou mensonge d'État ? Les critiques fusent, mercredi, après l'apparente contradiction entreFrançois Hollande et Jean-Marc Ayrault au sujet de la désormais fameuse "pause fiscale". Alors que le président l'avait annoncéedans une interview au Monde le 30 août dernier, le Premier ministre promet désormais dans une interview à Metronews que cette dernière serait "effective en 2015", après un "ralentissement" en 2014. Pour simplifier le tout, la porte-parole du gouvernement en personne, Najat Vallaud-Belkacem, affirme mercredi à la mi-journée que la pause commencera "bel et bien dès l'année 2014", et qu'elle se "confirmera en 2015" !
"Un concours de sémantique !" grogne Nathalie Kosciusko-Morizet mercredi matin. "Le gouvernement sur le sujet aura utilisé tout l'éventail des expressions, dans un concours de sémantique : on allait augmenter les impôts le moins possible, après ce fut unepause fiscale, finalement, c'est un ralentissement, après unralentissement de la hausse", déclare l'ancienne porte-parole de Nicolas Sarkozy. "Bref, le gouvernement augmente les impôts, il les a augmentés lourdement et il continue à les augmenter", déplore l'ancienne ministre, pour qui "il y a bien des moyens de redresser les comptes sans faire exposer les impôts comme cela".

"Avalanche continue"

Au centre, la colère est tout aussi vive. "En 2014, non seulement il n'y a pas de pause fiscale", mais "l'avalanche continue", estime le chef de file des députés UDI, Jean-Christophe Lagarde, accusant François Hollande de commettre un "mensonge d'État quand il prétend le contraire". "Ce gouvernement, cette majorité en 15 mois vient de créer en France la fiscalité la plus lourde, la plus importante que nous ayons jamais connue depuis la Seconde Guerre mondiale", s'emporte Jean-Christophe Lagarde, citant "6 milliards d'euros de TVA, 3 milliards de prélèvements obligatoires, la fin des mesures exceptionnelles de 6 milliards sur les entreprises qu'il va falloir trouver ailleurs".
Le président de l'UDI, Jean-Louis Borloo, estime pour sa part que François Hollande et Jean-Marc Ayrault "se contredisent" au sujet de la "pause fiscale". "Concrètement, pour les Français, cette déclaration signifie une nouvelle avalanche fiscale en 2014 et un report de la pause en 2015, voire au-delà", juge Jean-Louis Borloo.

"Nous sommes à la stabilisation"

Dimanche dernier, le ministre du Budget Bernard Cazeneuve avait déjà annoncé le glissement de la pause fiscale pour 2015. Pour 2014, "la pression fiscale n'augmentera que de 0,05 point", expliquait le ministre. Quand son interviewer lui rétorquait que 0,05 point n'était pas zéro, le ministre persistait : "Nous sommes à la stabilisation. Nous avions prévu de l'atteindre en 2015, nous y parvenons avec un an d'avance." Une belle prose fiscale, à défaut de pause fiscale.
Qui croire, alors ? Comme nous l'expliquions après la présentation du budget 2014, mercredi dernier,si formellement les nouveaux impôts prévus pour 2014 seront très limités (3 milliards), ils s'ajouteront aux six milliards de recettes que l'État doit impérativement trouver pour compenser des impôts exceptionnels de 2013, dont le rendement déclinera ou s'éteindra en 2014. Ce sont donc 9 milliards de mesures fiscales qu'il faut prévoir pour 2014. Sur ces neuf milliards d'euros à trouver, 2,5 milliards seulement devraient être récupérés sur les entreprises dans le cadre d'une réforme de leur imposition recentrée sur leur bénéfice et moins sur leur chiffre d'affaires. Quant aux ménages, ils devraient assumer le reste, soit 6,5 milliards. Une somme à laquelle il faut ajouter la hausse de la TVA adoptée en 2012 pour financer le crédit d'impôt compétitivité-emploi, mais subtilement programmée au 1er janvier 2014, au motif de préserver la consommation en 2013. Reste à savoir si les Français auront la capacité de la maintenir en 2014. (Cliquez ici pour retrouver notre analyse complète.)