jeudi 13 novembre 2014
Sarkozy dénonce «le mensonge» et «la marée de boue»
En meeting à Caen, l'ex-président a choisi de ne faire aucun procès d'intention à François Fillon, tout en concentrant le tir contre l'Élysée.
Haro sur l'Élysée de François Hollande. «Il nous faut tourner la page de ces feuilletons écœurants où on veut abattre un concurrent ou un adversaire en le salissant», a lancé Nicolas Sarkozy lors de son propos liminaire pendant la réunion publique de Caen à propos de «l'affaire Jouyet». «Je ne polémiquerai avec aucun des membres de ma famille politique, personne ne vous fera revivre l'épisode de la dernière élection», a-t-il juré, en promettant qu'il ne céderait «à aucune provocation». Car il faut «ignorer cette marée de boue qu'on veut répandre sur la République française».
L'occasion était trop belle pour être gâchée, et Nicolas Sarkozy a donc choisi de ne faire aucun procès d'intention à François Fillon, tout en concentrant le tir contre l'Élysée. «Jamais le discrédit d'un pouvoir en place n'a été si fort (…). Je veux parler du (…) mensonge qui est leur pratique quotidienne», a-t-il affirmé.
Depuis deux jours, il se réjouit en privé des dernières révélations publiées dans la presse, qu'il s'agisse des notes de Bercy sur l'interprétation qu'il faudrait donner au remboursement par l'UMP des dettes de campagne, ou des aveux contradictoires de Jean-Pierre Jouyet. L'ancien président estime que la divulgation de la note interne de Bercy l'exonère désormais de l'enquête qui a été ouverte contre lui - même si les juges n'en ont pas tiré de conséquences. Mais surtout, il a pris acte, sans cacher sa satisfaction, de la valse-hésitation du secrétaire général de l'Élysée. «Tout cela montre bien qu'il y a une obsession anti-Sarkozy», ajoute son entourage. Enfin, «last but not least», il n'a pas non plus boudé son plaisir en regardant son ancien premier ministre protester de son amitié pour lui au 20 Heures de TF1.
«L'amateurisme en politique me fascine», raconte un collaborateur de l'ex-président. La remarque vise autant François Hollande et son secrétaire général, Jean-Pierre Jouyet, que François Fillon et ses amis. «Si j'avais été dans l'entourage de Fillon, je l'aurais mis en garde contre un déjeuner avec le camp d'en face», ajoute ce dernier. «Nicolas n'est pas dupe, il sait bien que l'initiative d'une plainte à propos des comptes de campagne est venue de l'UMP», continue ce proche: en visant aussi bien Fillon que Juppé. Mais de tout cela, de ses sarcasmes à l'égard de Fillon ou du doute sur la «pureté» de ses intentions, il n'a pas été question, hier, à Caen, où Nicolas Sarkozy reprenait le cours de ses réunions publiques sous forme de questions-réponses, après avoir longuement développé le thème du sursaut républicain lors de son discours à Paris.
L'ex-président s'est donc montré magnanime et rassembleur. Il a à nouveau promis hier que «le temps du collectif» allait revenir s'il est élu à la présidence de l'UMP. «Depuis qu'il est revenu, il explique qu'il veut rassembler et pacifier, il ne va pas commencer à faire le contraire maintenant. Les militants n'ont aucune envie d'une nouvelle guerre des chefs», résume un fidèle.
Même si certains parmi les sarkozystes se sont chargés de pointer le doigt sur François Fillon, le ton de la journée était à la dénonciation de Jean-Pierre Jouyet. «Il a été convaincu de manipulation et de mensonge et je crois qu'il doit quitter immédiatement son poste de secrétaire général de l'Élysée», a demandé dès le lundi Gérald Darmanin, le porte-parole de la campagne de Nicolas Sarkozy. Mais ce dernier s'est bien gardé de demander le départ de celui qu'il avait persuadé de rejoindre le gouvernement Fillon en 2007 pour devenir ministre des Affaires européennes.
Ségolène Royal aide discrètement le capitalisme de connivence à la française
L’État, obèse et d’appétit féroce, cherche des sous, de plus en plus de sous. ; ce n’est pas neuf, et la majorité gouvernementale précédente avait déjà compris l’intérêt qu’il pouvait y avoir à se départir d’infrastructures coûteuses et bien mieux gérées par le privé que par des services publics de toute façon exsangues. Mais c’est finalement ce gouvernement-ci qui est à l’œuvre pour la privatisation des aéroports de province, à commencer par celui de Toulouse.
Comme d’habitude, plutôt que de faire simple et radical, nos dirigeants ont finement choisi d’y aller par morceau et ne cèderont qu’un peu moins de la moitié (49.9%) de l’infrastructure aéroportuaire. L’avantage est évident : si cela tourne au vinaigre, l’État aura beau jeu d’accuser le repreneur, même partiel, de la catastrophe, et y aller du petit couplet habituel sur le mode « Vous voyez, les privatisations, ça ne marche pas ». Et si cela marche bien, et tant que cela marchera, l’État pourra rafler une grosse partie des dividendes, dicter ses conditions, et faire jouer le capitalisme de connivence maintenant habituel dans ce genre de marchés en plaçant ses larrons et ses coquins aux postes les plus juteux, ce qui fera tourner l’affaire au vinaigre, et vous voilà retourné au point précédent.
Avec l’opération Toulouse-Blagnac À La Découpe, l’État peut espérer récupérer un peu plus de 150 millions d’euros (pour rappel, l’aéroport fait un chiffre d’affaire de 117 millions d’euros environ pour un peu plus de 7 millions de passagers à l’année). Le calendrier de la vente est le suivant : démarrage le 11 juillet, dépôt des premières offres des candidats à la reprise vers le 15 septembre, avec une validation fin octobre des offres déposées. Courant novembre, l’heureux élu est désigné. Tout va bien, youpi tagada.
Oh, que vois-je arriver avec ses gros sabots au milieu d’une route qui poudroie pas mal et d’une herbe qui verdoie assez moyennement ? Mais ma parole, on dirait notre amie Ségolène Royal sur son petit baudet vert, agitant ses bras noueux dans toutes les directions. Elle est encore loin, et on n’entend donc pas trop bien ce qu’elle crie à la cantonade, mais chaque petit pas de son fier destrier la rapproche de nous et bientôt, ses propos, qu’on aurait cru décousus de loin, se font plus précis : « gnagnagna écotaxe je n’en veux pas gnagnagni ah mais on y réfléchit bliblablu je n’y crois plus blablabla mais si on le fera patatoute taxer les autoroutes patatage réduire les péages gnagnagna ça se passera pas comme ça. »
Dame Ségo s’agite, et passe son chemin. En Socialie, rien de plus banal et point n’est besoin de s’inquiéter plus que ça.
Cependant, cette agitation semble avoir eu quelques répercussions, et notamment sur les candidats à la reprise de l’aéroport. C’est ainsi qu’on apprend, de source apparemment bien informée, que les deux repreneurs étrangers potentiels, l’australien Macquarie et l’espagnol Ferrovial, ne sont plus candidats à la reprise de l’aéroport de Toulouse. Apparemment, selon un connaisseur du dossier, « ces deux acteurs ont finalement décidé de ne pas y aller, car ils ont été échaudés par les déclarations et les décisions de Ségolène Royal ».
Diantre. Voilà qui est fort. On savait en effet que la dame du Poitou avait un don certain pour transformer une situation pénible en catastrophe économique complète. L’affaire Heuliez avait parfaitement illustré ce point : en 2010, alors que la société était scindée en deux, une des deux nouvelles entités recevait l’adoubement du Conseil Régional de Poitou-Charente en la personne de Ségolène Royal qui utilisait alors toute son influence pour aider le lancement de voiturettes électriques. Le verdict du marché ne se fit pas attendre : Heuliez calancha, emportant avec elle les beaux rêves zécologiques de voiturettes électriques et un bon paquet de millions d’euros du contribuable sans lesquels la fête aurait été nettement moins folle. De la même façon, on se rappellera des contre-performances assez spectaculaires de la BPI dans laquelle la brave Ségolène a mis les doigts, tant au niveau de la communication (les couacs entre elle et son président firent quelques remous dans les milieux concernés) que des résultats financiers, pour le moins peu brillants.
Pas de doute : elle a un don. Et cette fois-ci, l’impétrante n’a même pas eu besoin de prendre part directement aux tractations financières. Il aura suffit à la Dame aux Caméras d’assurer une certaine présence médiatique pour aboutir au résultat que l’on connaît : les deux étrangers se sont retirés de toute prétention à l’investissement dans l’aéroport de Toulouse-Blagnac. Sur le principe, on comprend les deux acteurs qui n’ont finalement aucune envie de voir les contrats renégociés ou dénoncés arbitrairement par l’État dès qu’il lui en prendra l’envie à l’image de ce qui est en train de se passer pour Ecomouv’. Et plus généralement, on comprend aussi que le désengagement d’acteurs internationaux pourrait devenir préoccupant compte-tenu des autres privatisations en cours.
Ceci dit, le résultat observable ne manque pas d’intérêt puisqu’ainsi ne se retrouvent en lice que deux acteurs majeurs, ADP (Aéroport De Paris) et Vinci. L’un comme l’autre sont français. L’un comme l’autre sont dirigés par des Français (de Romanet pour ADP, Huillard pour Vinci), tous les deux issus de l’habituel parcours des vainqueurs (ENA pour le premier, X pour le second) et donc fort bien introduits auprès des institutions étatiques (CDC pour le premier, ministère de l’Équipement pour le second).
Franchement, c’est commode. Si les coïncidences n’existaient pas, on dirait presque que Ségolène, en ouvrant sa grande jatte pour hésiter à haute voix sur les taxations oui-non des autoroutes, des infrastructures, sur la façon dont les contrats se font et se défont en France, a singulièrement simplifié la passation de Toulouse-Blagnac du public au privé bien comme il faut, ce parfum délicat de grandes entreprises françaises où toute la hiérarchie connaît bien les rouages de l’état, y a ses accointances et y a fait ses armes. Si les coïncidences n’existaient pas, on pourrait dire que le capitalisme de connivence a encore réussi un coup de maître en fournissant à deux concurrents étrangers une explication simple (simpliste ?) de leur soudain retrait de la course. Rassurez-vous, avec la carte Ségolène, tout ceci n’est que pure supputation et en fait, il n’y aura eu besoin d’aucune pression sournoise sur les deux étrangers.
La suite de l’histoire prendra sans doute quelques années à s’écrire, mais on la devine déjà assez bien et je vous invite à relire le second paragraphe de ce billet. Avec un peu de chance, l’aéroport enregistrera des bénéfices et l’État pensera avoir fait une bonne opération. Tant que cela durera, des petits arrangements permettront à certains, bien introduits, de se trouver des postes dorés dans les infrastructures aéroportuaires de Toulouse. L’État sera heureux, Vinci ou ADP s’en sortira content. Et puis, petit-à-petit, ces connivences alourdissant la facture, les bénéfices diminueront, les services se dégraderont et l’ambiance générale tournera à la morosité (celle qu’on retrouve dans l’air de Roissy ou Orly, entre deux petits fumets de pisse froide ou de chichon sauvage).
Enfin, ce capitalisme de connivence bien gluant permet d’éclairer d’une lumière fort intéressante les récentes déclarations de Ségolène concernant le barrage de Sivens. On ne s’étonnera plus, à l’aune de ce qui se passe, discrètement, pour l’aéroport de Toulouse-Blagnac, de trouver un discours étonnamment similaire de confusion, d’allers-retours entre le oui, le non, le mais si, le peut-être, concernant la construction de ce barrage dont on comprend que les enjeux (financiers) sont tous sauf mineurs. On attendra donc avec impatience les frétillantes déclarations de Ségolène au sujet d’un autre aéroport, celui de Notre-Dame-Des-Landes.
Ah, quelle est amusante, qu’elle est cohérente, cette République irréprochable !
François Hollande et la tablette magique
Ah, décidément, rien de tel qu’un petit Plan Calcul (1966) pardon un petit Plan Informatique Pour Tous (1985) pardon un petit Plan de Développement des Technologies de l’Information (1997) pardon un petit Plan de Développement Numérique (2009) pardon un petit Plan de Développement des Usages Numériques (2010) pardon un petit Plan Tablettes Pour Tous pour redonner enfin des couleurs à notre Éducation Nationale. Ça faisait longtemps. Et qui, mieux que François Hollande, pour le proposer ?
OK, soit, je l’admets : il ne s’agit pas encore officiellement d’un Plan Tablettes Pour Tous, mais l’idée, fermement implantée dans le crâne gominé de François Hollande, peut largement aboutir à cette officialisation dans les prochains mois. D’après le Chef de l’État et lors de son pathétique entretien avec des Français jeudi soir, il faudrait donc« du numérique partout » à l’horizon 2017 avec, dès la rentrée 2016 (dans moins d’un an, donc), une distribution de tablettes numériques à « tous les élèves de classe de Cinquième ».
La question du coût a été rapidement écartée avec l’habileté maintenant habituelle du président pédalo-flambyste : l’argent, on le trouvera. De toute façon, n’oubliez pas que dans sa tête, ça (et le reste) ne coûte rien, puisqu’après tout c’est l’État qui paye, même si quelqu’un va bien devoir débourser 80 millions d’euros au moins pour cette plaisanterie pour les 800.000 collégiens concernés, et en imaginant la tablette à 100€ pièce — ce qui la rend d’ailleurs assez peu probablement Made In France à ce prix. Apparemment, plusieurs études scientifiques et comptables, ainsi que certaines enveloppes reçues courant Septembre de chaque année, tendent à prouver que ce quelqu’un, ce sera le contribuable, donc vous.
Au passage, oublions de suite l’argument humoristique de la formation en informatique. Comme l’introduction le rappelait, les cours de codage sont une idée dans l’air depuis 40 ans, et ne sont toujours pas apparu au sein des établissements. Admettre qu’il serait capable de réussir là où tous ont échoué sur plusieurs décennies, ce serait faire preuve d’un optimisme obligatoirement d’origine extra-terrestre.
Cette nouvelle digérée, quelques questions surnagent comme des grumeaux rigolos sur un bouillon avec des pâtes alphabet : ce projet Tablettes À Tous Les Étages, est-ce utile ? Est-ce le moment ? Est-ce nécessaire ?
Pour la question du timing, un doute s’immisce : il semblerait que le pays croule sous les dettes et même si 80 millions de plus par rapport à plus de 2000 milliards passera à peu près inaperçu, la réduction des déficits publics et de la dette nationale ne passe décidément pas par ce genre de distributions « généreuses ».
La nécessité de cette introduction laisse aussi perplexe. Il y a d’autres priorités : quand on voit le niveau orthographique moyen au bac, on peine franchement à voir en quoi l’introduction de tablettes numériques à partir de la Cinquième résoudra ce problème. Pourquoi des élèves qui ne savent déjà pas lire et écrire correctement avec un papier et un crayon gagneraient-ils en orthographe, grammaire et souplesse intellectuelle, en lisant des phrases progressivement plus complexes sur un support numérique ? Sans préjuger des avantages ou inconvénients éventuels d’une tablette au plan pédagogique, comme cette introduction génère des coûts, et que, comme toute nouveauté, elle va nécessairement modifier le comportement des enseignants et des élèves, on est en droit d’attendre avec une assurance raisonnable un bénéfice chiffrable de l’opération. Pour le moment, aucune étude ne permet d’affirmer qu’on apprend mieux sur ce genre de support qu’avec un papier et un crayon.
Pour l’aspect « utilisation des plateformes informatiques » (et non plus formation à l’informatique), l’Éducation Nationale est encore une fois complètement à la ramasse. Ce sont les fabricants de matériels et de logiciels qui ont su s’adapter aux besoins des individus en proposant des plateformes tous les jours plus simples d’emploi. Effectivement, les jeunes sont particulièrement habiles avec ces éléments, d’une part parce qu’ils les ont toujours connus et ont pu s’y adapter avec facilité, et d’autre part parce que les technologies permettent une interaction homme-machine tous les jours plus agréable (d’ailleurs, une récente enquête du Credoc de 2013 montrait que les moins de 25 ans se jugent à 86% « compétents dans l’utilisation de l’outil informatique ») Dès lors, on ne peut que pouffer à l’idée parfaitement ridicule d’un professeur enseignant à ses élèves comment utiliser un téléphone mobile, une tablette ou un ordinateur portable.
En outre, sur le plan pédagogique, on peut vraiment s’interroger sur le bénéfice apporté par ces tablettes.
Si l’interactivité et les techniques disponibles avec ces tablettes ne permettent pas d’apporter un plus sensible à l’apprentissage, alors celles-ci risquent de s’avérer à l’usage n’être qu’une autre forme d’affichage de données comme un tableau ou un rétro-projecteur. Dans cette optique, le seul bénéfice réellement palpable de ces tablettes est alors celui du poids : on remplace bêtement la douzaine d’ouvrages papiers sur lesquels travaillent les élèves par leurs versions numériques et les cartables en seront d’autant allégés. Compte-tenu du capitalisme de connivence qui règne entre les éditeurs de manuels scolaires et l’Éducation Nationale, ce bénéfice risque de poser des petits soucis politiques. Bizarrement, je sens mal le petit François H se lancer dans cette mini-révolution.
Et si ces tablettes apportent effectivement des gains pédagogiques, alors se pose immédiatement la question du rôle, à terme, de l’enseignant. On peut gloser sur l’éventuelle complémentarité de l’enseignant et de la tablette, mais ce dont il s’agit à terme, c’est du remplacement des masses enseignantes par un nombre réduit d’intervenants, et le passage massif des contenus sous forme numérique, plus précisément sous forme de MOOC. Là encore, la carrure même de notre actuel président laisse comprendre que la révolution sous-jacente n’est absolument pas dans ses plans, lui qui n’a pour le moment révolutionné que le style vestimentaire présidentiel français, et pas en bien.
Enfin, on peut aussi noter que la tablette numérique est un outil qui focalise l’attention sur des aspects accessoires. Ludiques, jolis, éventuellement bien faits, mais accessoires. Apprendre à faire une division, une multiplication ou n’importe quoi d’autre ne nécessite absolument pas une « interaction numérique ». D’ailleurs, les apprentissages fondamentaux n’ont nul besoin d’interactivité, mais, au contraire et avant tout, ont besoin de temps de réflexion, d’essai et d’apprentissage, voire de recueillement et de maturation. Je doute que l’utilisation moyenne actuelle permette cette maturation…
De façon générale, il semble évident qu’il vaille mieux savoir lire et écrire avant de manipuler un moyen numérique : on a ainsi les chemins neuronaux, les mécanismes intellectuels en place pour comprendre les interfaces qui, aussi simples soient-elles, sont réalisées par des gens qui ont, eux-mêmes, ces mécanismes bien implantés en eux. Or, pour le moment, tout porte à croire que cette évidence n’a pas encore percolé au niveau des élites éducatives, président en tête.
Non, décidément, cette histoire de Tablettes Pour Tous est peut-être amusante, vue de loin, mais ressemble de plus en plus à un énième saupoudrage clientéliste à la petite semaine du Président du Conseil Général de France. Encore une fois, François, comme à son époque corrézienne, distribue des goodies sympathiques à sa population histoire de la faire tenir tranquille et de laisser une trace, diaphane certes, mais agréable, dans la petite histoire locale. Il est sympathique, François, il distribue des iPads aux collégiens !
Sauf que ce n’est pas l’histoire locale, ce n’est pas un Conseil général, et la trace va être surtout celle de l’accélération brutale juste avant le ravin.
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