TOUT EST DIT

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mardi 16 décembre 2014

Mettre en pétard Angela !

À peine réélue à la tête de la CDU, triomphalement, elle a taclé son partenaire de la coalition gouvernementale, le SPD. C'est presque compulsif. La donneuse de leçon, Angela Merkel, venait tout juste de se payer l'Italie et la France dans une interview à la presse allemande.
On en arriverait presque à se demander : « Qu'est-ce qui pourrait bien lui casser les pieds, la mettre en pétard ? » Nicolas Sarkozy avait mis dans le mille en 2008 avec son Union pour la Méditerranée (UpM). Mais l'idée, bonne au départ, mégalo par sa démesure et brouillonne dans son élaboration, a donné un ectoplasme international composé de pays belliqueux et de dictateurs, parfois amis. Géographiquement écartée du deal, Angela avait froncé les sourcils et ramené Sarkozy à la raison. L'UpM, « machin » par excellence, ne devait servir à rien.
Aujourd'hui, Merkel ne veut pas de réelle relance en Europe, elle ne desserrera pas les cordons de sa bourse pour d'indispensables infrastructures en Allemagne ou pour une politique nataliste, elle aussi indispensable. Dont acte !
Une communauté économique méditerranéenne réduite à la France, l'Espagne, l'Italie, le Maroc, l'Algérie et la Tunisie, voilà une idée qui servirait de puissant accélérateur de croissance pour les pays concernés et ferait le pont, par capillarité, avec les pays déjà en forte croissance d'Afrique noire.
On objectera, « mais les traités ne permettent pas »… Qu'importe, il suffit d'agiter l'idée. De faire comprendre à Angela qu'à force d'être mauvaise coucheuse, elle finira par être trompée.

La course au ridicule



L’ump est dans tous ses états. Elle s’est aperçue que l’une de ses nouvelles promues dans l’organigramme, issue de la « diversité » était aussi membre du « siel », un groupuscule apparenté au front national. Siel, ma vertu! Vent de panique, Mme NKM, à l’origine de cette nomination, voyant sa belle robe immaculée dangereusement exposée à la salissure médiatique, a juré qu’elle « ne savait rien » et l’heureuse élue a été éjectée sans autre forme de procès. Le parti lepéniste suit le cheminement inverse, exhibant fièrement, comme un trophée, sa nouvelle coqueluche, prise de guerre médiatique à l’ump, désormais « chargée de la culture ». C’est fou comme les gens, un peu partout, sont prêts à  vendre leur âme dans la perspective d’un siège parlementaire ou d’un maroquin ministériel. Quant au parti socialiste, à travers le président de la République en visite à la Cité de l’immigration (le crime de notre système politique est d’avoir confondu, depuis Mitterrand, chef de parti et chef de l’Etat), il vient de nous ressortir « le vote des étrangers ». 35 ans, oui 35 ans, 35 ans, que cette promesse a été formulée, dans les 110 propositions! Ils ont été 17,5 ans au pouvoir (5+5+5+2,5). Et ils ne l’ont jamais fait. Et ils n’ont même jamais essayé. Et ils continuent, sans le moindre complexe, à ressortir périodiquement ce vieux serpent de mer tout en sachant qu’ils ne le feront jamais. L’évoquer, cela divise la « droite » (tiens, on apprend au passage que M. Raffarin y est « personnellement favorable »). Cela fait gagner quelques points au front national, ce qui est toujours bon à prendre, avant les élections, pour affaiblir « la droite ». Cela resserre les rangs à gauche avec un petit parfum gauchisant qui plaît aux militants. Franchement, cette classe politique, dans sa course au ridicule, franchit les bornes du supportable. Pendant ce temps, le pays s’enfonce dans le marasme du chômage de masse, de l’exclusion des jeunes et la désintégration, sans que cela n’intéresse plus personne. Samedi soir, j’ai dîné avec l’un de mes amis, ingénieur issu d’une grande école d’aéronautique, agrégé de maths, un « tête bien faite », comme dirait l’autre. Il m’a dit: « je n’accepte plus d’être pris pour un con, j’ai déchiré ma carte d’électeur, je ne voterai plus jamais. » Comment ne pas le comprendre? C’est aussi une question de dignité.a