TOUT EST DIT

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vendredi 22 janvier 2010

Un jeune sur deux souhaite créer son entreprise

Selon un sondage réalisé par OpinionWay pour l'APCE, CER France et le Codice, à l'occasion du 17e Salon des entrepreneurs de Paris, ils seraient même 1,2 million à vouloir le faire dans les 2 ans.

Près d'un jeune sur deux (47 %) veut créer une entreprise et 13 % d'entre eux, soit 1.2 million veulent le faire d'ici 2 ans ! Tel est le principal enseignement du sondage réalisé par OpinionWay pour l'APCE, CER France et le Codice, à l'occasion du 17e Salon des entrepreneurs de Paris, qui se tiendra les 3 et 4 février prochain. Une envie de créer souvent liée à l'importance de la culture économique et entrepreneuriale qui est transmise par l'entourage proche ( 33%) ou par le cursus scolaire et universitaire. "L'inclusion de connaissances économiques et entrepreneuriales durant le cursus scolaire permet, en effet, de semer les graines qui permettront à plus de jeunes de s'intéresser aux entreprises", plaide Isabelle Knock-Meo, déléguée générale du Conseil pour la diffusion de la culture économique (Codice)
Une volonté d'indépendance

Les principales motivations de ces entrepreneurs débutants sont l'indépendance pour 54%, puis l'épanouissement personnel ( 38%) et la réalisation d'un rêve (30%) des jeunes. "Il existe un vivier très important mais les idées reçues demeurent", explique Jean-Claude Volot, président de l'Association pour la création d'entreprise (APCE). Les moins de 30 ans déclarent ainsi ne pas avoir assez d'argent pour réaliser leur projet (35%), cet obstacle concerne surtout les 18-21 ans. Le même pourcentage (essentiellement ceux de 22-25 ans) avoue que le frein principal pour eux reste le risque de mettre leur création sur le marché. Les plus âgés, eux, sont arrêtés par la prise de responsabilité due à la prise en charge d'une entreprise.
Innovation et différenciation

Après le travail d'équipe et la qualité du service apporté aux clients, c'est l'innovation (31%) qui est la valeur la plus citée par les futurs entrepreneurs. Ils sont pleinement conscients que leur produit doit avoir un côté novateur pour se différencier face à la concurrence. La rentabilité (18%) est également citée comme valeur définissant l'idée d'entreprise car c'est d'elle que découlent les revenus du chef d'entreprise.
Une préférence pour les PME

38% des jeunes estiment que pour des conditions de travail idéales, le respect de l'équilibre entre la vie professionnelle et la vie personnelle est primordial et 35% évoquent également la sécurité de l'emploi. D'où leur préférence pour les entreprises de 10 à 249 salariés (59%), loin de l'apologie des grosses chaînes et des multinationales. Pour ceux qui ont l'intention de créer une entreprise, la taille idéale est même de moins de 10 salariés (35%) dans un premier temps.

Enfin, " savoir diriger " (95%), " être organisé " (35%) et " oser, avoir de l'audace " (32%), sont citées comme les principales qualités d'un bon chef d'entreprise. Des qualités que 89 % d'entre eux pensent avoir au moins en partie.
Lise Bray (avec C.P), Les Echos

Proglio: le Pouvoir soulagé, mais la controverse n'est pas éteinte

La renonciation d'Henri Proglio à sa double rémunération apporte un répit à l'Exécutif avant le grand rendez-vous télévisuel de Nicolas Sarkozy lundi, sans éteindre la polémique sur sa double casquette, alimentée par une opposition pugnace.

La déclaration de François Fillon jeudi soir saluant une décision "sage", avait tout du "ouf" de soulagement.

La double présidence - et jusque-là, le double salaire - de celui qui reste le patron de Veolia Environnement après avoir pris en novembre la tête d'EDF, n'en finissait pas de susciter l'embarras du gouvernement.

Accusée de "mensonge" par le Parti socialiste pour avoir assuré dans un premier temps qu'il n'y aurait pas de double rétribution, avant de se résoudre à la justifier, la ministre de l'Economie Christine Lagarde a elle aussi finalement considéré qu'Henri Proglio avait pris "la bonne décision".

Même tonalité chez le patron de l'UMP Xavier Bertrand, qui a loué le choix "très responsable" du PDG du géant français de l'électricité.

Pourtant, jeudi encore, les membres du gouvernement étaient invités à monter au créneau pour défendre les deux millions d'euros de salaires annuels (1,6 millions au titre d'EDF, 450.000 comme patron de Veolia) qui allaient être versés à M. Proglio, contre l'avis d'une grosse partie de leur majorité.

"Est-ce que ce monsieur n'a pas le droit d'être payé autant qu'avant alors qu'il fait un job encore plus difficile que celui qu'il avait avant ?" avait plaidé la secrétaire d'Etat au Commerce extérieur, Anne-Marie Idrac.
© AFP/Archives - Mychèle Daniau
© AFP/Archives - Mychèle Daniau

"C'est le prix de la rémunération de grands dirigeants de grande qualité dans notre pays", justifiait le porte-parole du gouvernement, Luc Chatel.

Cette montée au front de ministres sur une question très débattue au sein de leur camp rappelait à beaucoup la polémique autour du projet d'élection de Jean Sarkozy, fils cadet du chef de l'Etat, à la tête du quartier d'affaires de la Défense, finalement abandonné après des jours de tollé.

L'Exécutif avait tout à craindre, moins deux mois avant les régionales, d'un sujet - les très hauts salaires - rendu encore plus sensible par la crise économique "alors même que ce gouvernement prétend mener une opération de moralisation du capitalisme", faisaient observer les sénateurs communistes.

L'affaire menaçait aussi de dominer, lundi soir, l'émission spéciale sur TF1 autour de Nicolas Sarkozy, à l'occasion de laquelle le chef de l'Etat dialoguera avec une dizaine de Français.

L'opposition n'a toutefois pas fini d'agiter la controverse.

"Si on veut revenir à un peu de morale dans cette affaire, la seule décision qui s'impose à M. Proglio, c'est qu'il démissionne de la présidence de Veolia", a affirmé le porte-parole du PS Benoît Hamon lors d'un point de presse convoqué par le parti spécialement sur cette affaire.

Même discours au MoDem, dont la vice-présidente Marielle de Sarnez réclame que le patron d'EDF renonce "à conserver une responsabilité avec les avantages qui lui sont afférents à Veolia".

"C'est bien que le peuple ait rappelé au pouvoir son indécence", s'est félicitée la vice-présidente du FN Marine Le Pen.

Même parmi les alliés du parti au pouvoir, il se trouve des élus pour regretter la double casquette, comme le président (Nouveau Centre) de la commission des Finances du Sénat, Jean Arthuis, qui s'est plaint d'un "déficit de doctrine claire pour la gouvernance des entreprises publiques".
Par Raphaël HERMANO

Proglio conserverait sa retraite chapeau chez Veolia

Selon "Le Parisien" le patron d'EDF conserverait cette retraite supplémentaire pour laquelle 13,1 millions d'euros ont été provisionnés en 2008.
L'existence d'une possible 'retraite chapeau' de plusieurs millions d'euros en faveur d'Henri Proglio faisait débat vendredi au lendemain de sa décision de renoncer à sa rémunération chez Veolia.

Le Parisien écrit vendredi que le nouveau patron d'EDF conservera cette retraite supplémentaire, pour laquelle Veolia a provisionné 13,1 millions d'euros en 2008. Contacté par Reuters, un membre de la communication de Veolia a dit qu'il allait vérifier ces informations.

Le chiffre de 13,1 millions d'euros pour Henri Proglio figure bien dans le rapport annuel, à la rubrique du régime collectif de retraite supplémentaire, d'un montant total de 30,2 millions au 31 décembre 2008. Le rapport annuel 2009 n'a pas encore été publié.

Interrogé sur l'information du Parisien, le secrétaire général de l'UMP, Xavier Bertrand, s'est montré dubitatif. "Je n'ai pas d'information là-dessus mais ce que je sais c'est qu'on a quand même changé des règles concernant les retraites chapeau et les rémunérations", a-t-il dit sur i-Télé. "On a changé les règles pour que vous ne puissiez pas avoir des deux côtés en même temps", a ajouté l'ancien ministre du Travail.

Au journaliste qui lui demandait s'il était "possible" qu'Henri Proglio conserve cette retraite chapeau, une prime additionnelle aux indemnités légales de retraite, Xavier Bertrand a répondu : "Non, vous pouvez pas avoir des droits qui continueraient d'un côté et des droits qui continuent de l'autre."

Prié de dire s'il serait "anormal" qu'il conserve cette retraite chapeau, le secrétaire général de l'UMP a déclaré : "Oui, si c'est le cas."

Henri Proglio a annoncé jeudi qu'il renonçait aux 450.000 euros d'indemnités qu'il devait recevoir chaque année de Veolia, dont il reste le président du conseil d'administration, en plus d'avoir pris la tête d'EDF.