TOUT EST DIT

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vendredi 22 octobre 2010

Les blocages des lycées et des raffineries s'organisent aussi sur le Net

Alors que les actions contre la réforme des retraites se multiplient, les syndicats peinent à organiser des assemblées générales interprofessionnelles réussies. Pourtant, dès qu'un blocage se profile, les militants arrivent par dizaines. "On est devenus modernes", rigole un militant de la CGT-RATP croisé dans une manifestation parisienne. Plus besoin de faire des réunions interminables pour s'organiser, on a tous des portables et des e-mails, et des contacts Facebook !"

Facebook et SMS pour les lycéens. Chez les jeunes, rompus à l'utilisation du Net, la pratique est presque naturelle. "En fait, tout se passe via Facebook maintenant. C'est extrêmement rapide. Quelques meneurs créent un groupe sur le site en fixant une heure et un endroit de rendez-vous, confirme une étudiante havraise à Rue89. Directement après, ils invitent tous leurs contacts à rejoindre ce même groupe. Après, à eux de faire de même avec leurs propres amis. En l'espace de quelques heures, tout le monde est au courant."
Quelques lycéens ont ainsi créé des groupes Facebook ou des blogs appelant à bloquer leur établissement. "Lycéens, venez bloquer lundi contre la reforme des retraites !", lance Dylan sur le groupe de son lycée. Le groupe des lycéens d'Ille-et-Vilaine, qui compte plus de 2 000 membres, a capitalisé sur le mouvement contre la réforme du lycée en 2009. Et fait circuler des dizaines de photos de la mobilisation.
Les groupes servent aussi à partager les informations de la mobilisation. "J'aimerais simplement savoir quel lycée est bloqué en France pour pouvoir en parler lors de nos blocus, pour signaler que nous ne sommes pas les seuls", explique ainsi un lycéen du Mans sur le groupe du collectif jeunes.
Sur les forums, certains s'inquiètent de ces pratiques : "Ce n'est pas bien car c'est accessible à tout le monde, dont les services de police ou le proviseur du bahut en question", s'inquiète Swann, de Strasbourg.
De fait, l'organisation totalement décentralisée contourne souvent les syndicats lycéens, assez peu implantés dans les établissements. "On utilise bien évidemment les réseaux sociaux pour communiquer, mais ils sont loin d'être nos outils principaux quand il s'agit de lancer un appel à la mobilisation, reconnaît sur France24 Julianne Charton, trésorière de l'Union nationale lycéenne. Ce sont plus souvent des initiatives individuelles ou locales appelant à des blocages qui sont diffusées sur les réseaux sociaux", poursuit-elle.
Ces initiatives individuelles sont surtout le fait d'une bande d'amis, qui mettent à jour leurs statuts Facebook en permanence selon l'état de blocage de leur lycée. "C'est parti des secondes et des premières qui mettaient sur Facebook des pseudos du type 'on bloque le lycée'", raconte un élève de terminale à Avranches, sur le site de L'Etudiant.
Le suivi en continu des blocages et des actions. Plus surprenant, un phénomène similaire est à l'œuvre chez des syndicalistes plus traditionnels. Les rendez-vous de blocages de raffineries ou de dépôts sont souvent donnés par SMS ou par les réseaux sociaux. Les sites alternatifs comme Indymedia, Rebellyon ou encore la Coordination des intermittents et précaires relaient en temps réel les lieux de blocage pour réorienter les militants.
Des réseaux qui ne sont pas ceux des syndicats traditionnels mais qui relaient toutes les initiatives, contre la réforme des retraites ou en soutien aux interpellés dans les manifestations. "C'est bien plus efficace que mon propre syndicat, je suis au courant de toutes les actions quasiment en live, et je peux faire circuler l'info ensuite dans mon lycée", explique Elodie, enseignante en Seine-Saint-Denis.
Les salariés des raffineries ont également pris le pli. L'intersyndicale CGT-CFDT de Total à Grandpuits a mis en place un site sur lequel les internautes peuvent exprimer leur solidarité ou envoyer de l'argent pour les grévistes. "S'il vous reste de l'essence, direction Savenay", lance sur Indymedia des militants qui appellent à soutenir les salariés de Donges après le déblocage du site par la police.
L'Union départementale de la CGT dans les Bouches-du-Rhône, en pointe dans le mouvement, fait sur son site le suivi en direct des actions et appelle les autres secteurs à se joindre aux blocages. "Toutes ces initiatives constituent des lieux de convergences interprofessionnelles nécessaires au développement de la lutte", précise ainsi le syndicat. Les blocages de routes, d'aéroports ou de dépôts pétroliers ont ainsi été renforcés par des salariés venus d'autres secteurs professionnels, qui ont vu l'information circuler sur le Net.
Des conseils face à la police. La répression du mouvement est également suivie de près par ce biais. La vidéo d'un journaliste de Canal+ pris à partie par la police et celle d'un lycéen blessé par un tir de Flash-Ball à Montreuil ont ainsi été vues plusieurs centaines de milliers de fois sur Dailymotion et YouTube.
Lycéens et syndicalistes se font d'ailleurs passer par courriel ou par Facebook le guide du manifestant, écrit en 2005 par le Syndicat de la magistrature, qui a pour objectif de rappeler "les droits et devoirs des citoyens et de la puissance publique" lors des manifestations.

Même Bruce Willis parle du conflit des retraites

De passage à Paris pour la promotion de son film "Red", l'acteur américain Bruce Willis a déclaré aimer l'engagement "émotionnel" des Français dans les conflits sociaux même si ceux-ci "ne sont pas formidables à vivre".
Il est clair que le conflit des retraites dépasse le cadre hexagonal. La presse internationale en parle et même les acteurs de cinéma. Bruce Willis, par exemple. De passage à Paris pour la promotion du film "Red", où il campe un agent de la CIA à la retraite reprenant du service, l'acteur américain a dit quelques mots sur ce conflit qui secoue la France depuis quelques semaines maitenant.

 "J'aime beaucoup la France et son côté émotionnel dans la politique", a affirmé Bruce Willis jeudi lors d'une conférence de presse, en réponse à une question sur le conflit en France. "La politique américaine est incontrôlable et les gens ont perdu leurs émotions quand il se passe quelque chose. Je suis mal placé pour parler de la retraite mais c'est très important. Moi je suis "pro-choice", pour le droit de choisir. Les manifestations dans la rue et les conflits ne sont pas formidables à vivre mais c'est très important de garder ce côté émotionnel et de s'engager."

"Dans ma tête, j'ai toujours 28 ans"

A l'affiche de "Red" (Retraités-extrêmement-dangereux), l'une des productions américaines les plus musclées de l'année qui sortira le 17 novembre, l'acteur Bruce Willis a déclaré qu'il pensait "rarement" à sa propre retraite. "Je ne me pense pas en retraité, même si je le serai un jour, soit par choix, soit par obligation. J'adore toujours le travail que je fais et le processus de faire un film. Dans ma tête, j'ai toujours 28 ans. Si je dois me battre, m'engager, je suis prêt à gagner", a-t-il expliqué.

Calme et souriant, l'acteur de 55 ans, "mal à l'aise quand il s'agit de parler de (ses) films, même si ça fait partie du business", est revenu sur celui de Robert Schwentke, metteur en scène allemand, où il partage l'affiche avec trois autres "retraités" de la CIA qui vont l'aider dans ses aventures: John Malkovitch, Helen Mirren et Morgan Freeman. "Travailler avec eux c'était comme un pique-nique, une grande fête", a confié la star, soulignant: "C'est très rare de voir un film où 15 grands acteurs veulent participer et s'éclatent ensemble. C'est plus qu'un film d'action, c'est une comédie légère sur la fragilité."

Grand amoureux de la France, Bruce Willis a déclaré adorer venir pour "s'échapper des Etats-Unis et de Los Angeles". "Je suis toujours le bienvenu, j'aime l'art de vivre, le rythme de vie, je mange très bien... Et vos paparazzis sont très bons", a-t-il ponctué avec ironie.

Le commentaire politique de Christophe Barbier


Et si Sarkozy optait pour la dissolution?

La surprise est un petit plaisir dont Nicolas Sarkozy n'aime pas avoir à se passer. Alors que depuis des semaines, il est annoncé un remaniement, les socialistes Marie-Noëlle Lienemann et Paul Quilès associés au journaliste Renaud Chenu imaginent, eux, dans un livre sorti hier un tout autre scénario...

Comment remettre sur pied ce « cadavre à la renverse » qu’est aujourd’hui devenu — ironie de l’histoire — Nicolas Sarkozy ? Comment lui permettre, dans le même temps, de surprendre l’adversaire, de « ressouder la majorité » et de retrouver l’adhésion des Français dans la perspective de l’élection présidentielle de 2012 ? Un remaniement n’y suffira pas. Un beau G20 — fut-il organisé en terres niçoises chez le plus fidèle de la bande des « pizzaiolos » de l’UMP, Christian Estrosi — non plus. Ce qu’il lui faut, c’est un « traitement de choc » façon Urgences avec palettes de défibrillation et intubation.

Dans 18 mois chrono (1), un roman de « science-politique-fiction », le journaliste Renaud Chenu et les anciens ministres socialistes, Marie-Noëlle Lienemann et Paul Quilès, imaginent l’improbable : un Sarko mettant ses pas dans ceux de Chichi en choisissant de dissoudre l’Assemblée ! Même grosse ficelle, même sanction : Nicolas Sarkozy se retrouve contraint de goûter aux joies de la cohabitation et de céder les clés de Matignon à… Martine Aubry (et celles, aussi, du ministère des Sports à Lilian Thuram...) ! De quoi permettre aux auteurs de prêter à Patrick Devedjian une phrase aussi délicieuse que fictive : « Je n’aurais jamais pensé que l’ouverture irait jusque-là » !

Avec 18 mois chrono, Chenu, Lienemann et Quilès offrent, au final, un thriller politique assez bien senti, gorgé de détails que l’on jugerait plus vrais que nature. Mais ce livre interroge aussi. Pourquoi la période actuelle est-elle si propice aux fictions politiques ? Le feuilleton estival du Monde, le « roman » du procès Chirac,  écrit sous le mystérieux pseudonyme de Cassiopée avait déjà suscité pareilles questions. La réalité, en politique, s’avère pourtant souvent plus surprenante que ne le sera jamais la fiction…

(1) 18 mois chrono – Une cohabitation du troisième type. Éditions Jean-Claude Gawsewitch. 332 pages. 19,90 euros.

Sprint ou demi-fond ? Une question de souffle...

Sprint ou demi-fond ? Le gouvernement court contre la montre mais à deux vitesses. Au Sénat, il veut accélérer le temps. Dans la rue, il veut le ralentir. D'un côté, faire monter en régime le train des paisibles sénateurs pour que la réforme arrive au terminus le plus rapidement possible. De l'autre, étirer ces vacances de la Toussaint - qui n'ont jamais bénéficié d'une telle considération dans le calendrier officiel - pour endormir l'ardeur contestataire des jeunes. Pour un peu, le ministre de l'Éducation les encourageraient presque à faire des grasses matinées à répétition. Rien de mieux que l'oisiveté pour oublier l'actualité, les enfants ! Et prenez des précautions, pour que la subversion ne passe pas par vous...
C'est de bonne guerre. Tous les gouvernements conservateurs savent que l'usure, c'est rentable. Surtout ne rien brader face à l'agitation : le président de la République perdrait ce qu'il lui reste de jetons pour jouer sur l'avenir. Il tient sa position en misant sur la fermeté, une valeur qu'il croit sûre pour consolider la crédibilité de son meilleur capital : son bloc de fermeté et de détermination.
L'UMP veut croire qu'en reprenant en main la situation, son champion reprendra la main tout court. S'il garde le sang-froid - et la distance parfois même glaciale - qu'il a affichés face à cette crise sociale, il a encore une chance de retourner le sort, et l'opinion, en sa faveur. Il voudrait tellement prouver qu'il a le pouvoir de faire bouger une France bloquée en la bousculant. Pour son bien. Pour son futur. Une brutalité vertueuse en somme. Y aurait-il parfois un peu de Robespierre chez ce « Bonaparte du XXIe siècle », comme ses thuriféraires aiment à le présenter ?
Pour une fois, la durée est l'alliée de cet homme pressé qui espère que son pays, lassé de se battre pour une cause perdue, finira par choisir les conforts de l'ordre. Cette stratégie classique est rationnelle. Elle peut aussi être un piège car les syndicats l'ont anticipée. En programmant deux journées d'action dans le long terme, ils ont commencé à déconnecter le mouvement du vote du texte, désormais banalisé.
Les jeunes, eux, n'ont pas vraiment envie d'abandonner l'intensité des défilés pour des congés. Ce soir, tous les lycées vont fermer, certes, mais il reste les SMS et Facebook, ces nouvelles armes pacifiques dans ce conflit social où la communication a pris le pas sur les bonnes vieilles méthodes traditionnelles. De quoi entretenir la flamme protestataire bien au delà de l'équinoxe d'Halloween. Entre ceux qui veulent l'éteindre et ceux qui veulent l'aviver, le souffle fera la différence.


Le temps des pièges


Tout mouvement social de grande ampleur s'avance sur un terrain « hors piste » non balisé, glissant et dangereux. L'issue de la mobilisation contre la réforme des retraites, repoussée par l'annonce de nouvelles manifestations, est d'autant plus incertaine qu'on se retrouve ¯ fait rarissime ¯ dans un conflit dénué durablement de toute négociation. Et démuni, a fortiori, d'acquis substantiels de nature à favoriser un atterrissage syndical en bon ordre.


Ainsi, le temps aidant, les défis de la sortie se compliquent singulièrement et ont tendance à se transformer en autant de pièges. La demande élyséenne d'accélérer et de clore au plus vite le débat au Sénat, en imposant le vote bloqué, le démontre et atteste d'une volonté de faire passer désormais la réforme au pas de charge.


Le piège le plus surprenant se niche, sans conteste, dans l'unité intersyndicale ! L'inhabituelle unité d'action n'est plus seulement le ciment qui a permis aux organisations de puiser un crédit fort et durable auprès de l'opinion. C'est aussi, aujourd'hui, un carcan, une obligation de solidarité qui contraint les syndicats modérés ¯ CFDT, Unsa ¯ à suivre les plus radicaux ¯ Sud, CGT, FSU ¯ dans la poursuite d'un mouvement aux desseins et aux contours moins clairs.


Ainsi, le premier qui rompt la chaîne devient le mouton noir de la classe syndicale et prend le risque de perdre sa part du pactole du soutien largement majoritaire de l'opinion publique. Même la CFE-CGC, qui n'a aucune affinité avérée avec les manifestations du moment, a dû se résoudre à rentrer dans le rang.


L'écueil le plus à craindre réside évidemment dans le possible « pépin » de parcours, l'accident de manifestation, dramatique accélérateur des événements s'il en est. Or, il faut reconnaître que ce risque évolue en terrain favorable, pour trois raisons, outre la durée qui attise les exaspérations.


La première tient à l'intrusion d'acteurs en rupture avec l'ordre républicain, casseurs de tous poils. La seconde est liée à la montée en ligne de lycéens et d'étudiants qui pratiquent, par nature, une contestation débridée et transgressive. Et qui recèlent aussi, dans leurs rangs, une minorité d'ultras inattendue. Les casseurs du moment ont parfois un look bon chic, bon genre, c'est inquiétant. La troisième raison tient à la radicalité persistante des positions et des comportements. Fermeté du gouvernement contre détermination des syndicats.


Reste l'inconnue de l'opinion, l'acteur invisible mais ô combien présent ! Malgré les débordements et les violences de ces derniers jours, malgré les files d'attente aux pompes et les troubles de la vie quotidienne, elle n'a pas cédé à sa célèbre volatilité. Elle persiste apparemment dans le soutien aux manifestations et même aux grèves. Reste à vérifier que cette adhésion passe les fêtes de la Toussaint.


Quoi qu'il en soit, l'obstination de l'opinion à suivre les manifestants ¯ et réciproquement ¯ est un avertissement majeur pour Nicolas Sarkozy. Derrière le refus de la réforme des retraites, c'est de plus en plus le rejet de sa politique, jugée discriminante entre la France d'en haut et celle d'en bas, qui se manifeste.

Vu de la planète

Il suffit souvent de mettre le nez hors de France pour relativiser l’enjeu des grands conflits sociaux qui s’y déroulent. En Afrique, la majorité de la population vit dans la pauvreté. En Chine, en Inde ou en Amérique latine, les systèmes publics de protection sont inexistants ou balbutiants. Dans les pays voisins d’Europe, l’État providence à la française est connu pour ses capacités redistributives. Vue du monde entier, la France est un pays riche où il fait plutôt bon vivre.


Les images qui circulent ces derniers jours à travers la planète télévisuelle confortent toutefois une autre perception, celle d’une société bloquée. Les jeunes encagoulés et les voitures brûlées à Lyon ont renvoyé l’opinion internationale au souvenir prégnant de la crise urbaine de 2005, il y a tout juste cinq ans. Lorsque des cités s’embrasaient les unes après les autres, le constat s’est imposé avec force chez de nombreux observateurs étrangers : la France ne parvient pas à intégrer ses populations marginalisées, notamment celles d’origine immigrée ; elle n’offre plus une mobilité sociale susceptible de répondre à l’insatisfaction d’une partie de la population. C’est l’image d’un pays inégalitaire qui s’impose alors. Et c’est sans doute le sentiment que l’injustice se creuse un peu partout en Europe qui a conduit des intellectuels et des syndicalistes, en Italie et en Angleterre notamment, à saluer le mouvement de protestation dans notre pays.


Le regard du monde sur la France n’est bien sûr qu’une considération marginale pour les salariés et les jeunes en colère. Par ailleurs, les grèves n’altéreront sans doute que très faiblement les décisions des investisseurs étrangers qui doivent choisir une implantation en Europe et qui connaissent les avantages comparatifs de l’Hexagone sur de nombreux autres points. Elles ne pèseront guère plus dans le choix des touristes désireux de venir visiter les merveilles du patrimoine français. Mais dans un monde où les rapports de force sont de moins en moins guerriers et davantage fondés sur l’influence – donc sur l’image –, la capacité des Français à se diviser provoque de nouveau une grande perplexité.

MANIF LA POLICE SE DEGUISE EN CASSEUR ?




FRANCHEMENT N'IMPORTE QUOI.

Seine-et-Marne : la joggeuse avoue n'avoir jamais été enlevée, mais est dispensée de peine

La jeune joggeuse qui avait affirmé avoir été victime d'un rapt, le 10 octobre en Seine-et-Marne, a reconnu devant la justice n'avoir jamais été enlevée mais a été dispensée de peine. Hier, sa fugue avait été évoquée suite à la découverte d'un duvet dans son sac à dos lors de sa disparition.

Le procureur de la République de Meaux, Christian Girard a annoncé aujourd'hui que la jeune joggeuse qui avait affirmé avoir été victime d'un rapt, le 10 octobre en Seine-et-Marne, a reconnu devant la justice n'avoir jamais été enlevée. Elle a toutefois été dispensée de peine.
Hier, le site internet du Figaro, expliquait que l'enlèvement de cette joggeuse cachait en fait une fugue mais les enquêteurs se refusaient à employer le mot fugue et d'affirmer que cette histoire repose sur une affabulation totale.

Pour mémoire, la jeune femme a été retrouvée à deux kilomètres de son domicile familial avec un sac à dos sur le dos, comme l'affirmait dès le lendemain un voisin de la jeune femme, Christian Simonnet, 71 ans, qui avait en effet affirmé l’avoir vu le 10 octobre avant 20 heures, soit trois heures et demie avant qu'elle ne soit retrouvée. C’est dans ce sac que se trouvait un duvet.

Le 14 octobre, le procureur adjoint de Meaux avait annoncé que des investigations techniques ont été ordonnées dans cette affaire et que les enquêteurs tentent de vérifier les déclarations de la jeune fille.

Le lendemain de sa disparition et devant les gendarmes de la section de recherches de Paris, chargés de l'enquête, la jeune femme de 18 ans, Marine Arcolle, avait répété sa version des faits.
Selon la version de la jeune femme, elle est allée faire son footing, elle est abordée par un cycliste qui la menace avec un couteau et qui la séquestre en l'obligeant à marcher à côté de lui pendant plusieurs heures. Elle a ensuite pu s'échapper.

SUR LE CUL ! JE SUIS SUR LE CUL ! MAIS QUOI, CETTE PETITE MORVEUSE RACONTE DES CONNERIES, ELLE EMMERDE LE MONDE PAR SES MENSONGES ET ON LUI TAPOTE L'ÉPAULE ?
A TROP LAISSER LA JEUNESSE DÉRAILLER, C'EST LA FRANCE QUI VA SE RETROUVER SUR UNE VOIE DE GARAGE !!!!

Dissuasion monétaire

Les ministres des Finances des pays membres du G20 vont se pencher demain et samedi sur l'explosif dossier des taux de change. C'est une excellente nouvelle, alors que les déclarations alarmistes sur l'imminence d'une guerre des devises ne faiblissent pas. Faut-il en attendre beaucoup ? La réponse est non. D'abord, parce que ce genre de sujet se traite rarement dans des cercles aussi larges. Ensuite et surtout, parce que les pays qui détiennent les clefs du problème n'ont rien à y gagner. Ni la Chine ni les Etats-Unis n'ont en effet un quelconque intérêt à voir leur monnaie s'apprécier. Bien au contraire.

Pour autant, cette réunion n'aura pas été inutile si, comme c'est probable, elle permet de maintenir le statu quo. C'est-à-dire si elle permet de dissuader les membres du G20 de joindre le geste à la parole en se lançant dans des actions unilatérales visant à empêcher la réévaluation de leur devise. Ce ne serait déjà pas si mal, puisque le déclenchement des hostilités monétaires provoquerait en retour une guerre commerciale mondiale à laquelle personne n'a rien à gagner. Le problème pour nous, Européens, c'est que cela ne sera pas suffisant. Car le maintien de cet « équilibre de la terreur » se fait à nos dépens. Sans rebond orchestré du billet vert, pas d'accalmie sur l'euro. Ce n'est donc pas demain que la parité euro-dollar reviendra vers 1,30 ou 1,20. Dans un tel contexte, il est même fort probable que le seuil de 1,40 dollar sera rapidement débordé. Pour l'économie de la zone, c'est donc la promesse d'un nouveau choc. A écouter les grands groupes exportateurs, son impact est déjà sensible sur leur activité. Après la divine surprise du printemps, quand la monnaie unique a plongé sous 1,20, certains évoquent déjà la douche froide de l'automne.

Pas étonnant dans ces conditions que les regards se tournent vers la Banque centrale européenne, dont le silence sur le sujet suscite une incompréhension grandissante. Certes, on le sait, le pilotage du taux de change de l'euro ne fait pas partie des missions confiées à la BCE. Et, celle-ci ne s'en est jamais vraiment souciée, allant même à l'été 2008 jusqu'à relever ses taux, alors que l'euro flirtait avec ses plus hauts historiques autour de 1,60. Mais c'était une autre époque. Depuis, la crise économique et financière est passée par là, révélant au grand jour les lacunes des pays les plus faibles de la zone euro, les fameux PIIGS. Aujourd'hui, la question est de savoir si ces économies malades engagées dans des cures d'austérité drastiques auront les moyens d'encaisser un nouveau choc, de compétitivité cette fois-ci. Rien n'est moins sûr.

Le bouclier des entreprises

la facture est salée, mais elle aurait pu être bien plus lourde. Dans l'ensemble, les entreprises françaises se sortent plutôt bien des lois de Finances pour 2011, dont les députés ont entamé le vote du volet recettes. Bien sûr, l'« effort de guerre » demandé aux entreprises au titre du redressement des finances publiques est à la fois massif et sans précédent récent. Sous des formes diverses - impôts, taxes et cotisations -, ce sont 7 milliards d'euros supplémentaires qui seront exigés d'elles à partir de l'an prochain. Quand l'investissement repart avec timidité, c'est considérable.


Mais, alors même qu'elles avaient été les grandes gagnantes du budget 2010, grâce à la réforme de la taxe professionnelle qui leur fait gagner 9 milliards d'euros d'impôts cette année (moitié moins l'an prochain), les entreprises sont, cette fois, mises à contribution à peu près comme les ménages. Par ailleurs, les nouveaux prélèvements ont été ciblés avec soin sur les acteurs de secteurs sinon protégés des difficultés, du moins plutôt préservés de la concurrence internationale. Ce sont les assureurs et les mutuelles, surtaxés pour financer la dette sociale. Ce sont les banques, désormais imposées sur leurs actifs à risque. Ce sont les groupes de distribution, pénalisés par l'annualisation du calcul des allégements de charges sociales. Ce sont enfin les opérateurs télécoms touchés par la hausse de la TVA sur le « triple pay ».


Si elles ont l'inconvénient d'affaiblir quelques-uns, ces décisions ont le mérite d'épargner le plus grand nombre. Cette stratégie du moindre mal a été, dès les préparatifs budgétaires, celle de la ministre de l'Economie. C'est encore à Christine Lagarde que les entreprises doivent le maintien en l'état du crédit d'impôt recherche, dans la nuit de mercredi.


Si, secondée par sa collègue de la Recherche, la ministre de l'Economie n'était montée en première ligne, mobilisant, à l'Assemblée, les députés de la commission des Affaires économiques contre ceux des Finances, l'outil fiscal plébiscité par les entreprises innovantes aurait été raboté d'un bon quart. Le risque était grand qu'il n'incite plus à la localisation de nouveaux centres de recherche en France. Une fois n'est pas coutume, les entrepreneurs français ont trouvé à Bercy un solide bouclier.

Mandelbrot, l'homme qui aurait pu sauver la finance

Vous habitez depuis longtemps une belle maison. Mais un jour, un géologue frappe à votre porte. Il a étudié le sol : les fondations sont pourries. Il montre d'ailleurs des fissures. Et des bouts de plafond sont déjà tombés. Que faites-vous ? La réponse est évidente : vous tentez de consolider les fondations. Et si ce n'est pas possible, vous allez vivre ailleurs. Dans la finance, il s'est passé la même chose - en bien pire. Un mathématicien, Benoît Mandelbrot, a montré il y a près d'un demi-siècle que ses fondements étaient erronés. Les habitants de la maison finance lui ont claqué la porte au nez. Ils ont bâti des dizaines d'étages supplémentaires. La maison s'est effondrée, précisément à cause de ces fondements erronés. On la reconstruit. Sur les mêmes fondations ! Le mathématicien nous a quittés le 14 octobre dernier, mais les financiers devront fatalement l'écouter un jour.

Benoît Mandelbrot était un génial touche-à-tout. Né en 1924, fils d'un fripier juif lituanien et d'une doctoresse émigrés en Pologne, il fuit le nazisme dans les années 1930. La famille Mandelbrot débarque à Paris, où l'oncle Szolem, arrivé en 1920, est mathématicien (il enseignera au Collège de France à partir de 1938). Le jeune Benoît s'initie aux maths. Il est reçu à Normale sup, mais il quitte l'école pour aller à Polytechnique au bout de deux jours - il ne supporte pas l'enseignement trop formaliste du groupe Bourbaki. Le jeune chercheur passe une décennie en France à travailler sur les probabilités. Mais il peine à trouver sa place dans un pays où l'on aime bien mettre les gens dans une case. Il part aux Etats-Unis, où il est embauché par le laboratoire d'IBM. Dans la liberté, il s'épanouit. Il cherche à identifier des structures mathématiques dans la transmission du signal, la forme des nuages, la taille des villes, la côte bretonne ou le débit des rivières. De ces recherches naîtront des objets géométriques étranges, les fractales, où la même structure se répète de l'infiniment petit à l'infiniment grand.

En voyant une courbe des cours du coton, Mandelbrot a un choc. Il y a du fractal là-dedans ! C'est l'occasion de revenir aux problèmes de répartition qui l'avaient turlupiné en France. Et la répartition des risques se situe au coeur de la finance, puisque le métier du financier consiste à transporter de l'argent dans l'espace et dans le temps, en évaluant le risque associé.

Pour comprendre le regard porté sur le risque financier, il faut remonter au début du XIX e siècle. Un autre toucheà-tout génial des maths, l'Allemand Carl Gauss, étudie le mouvement des astres. Mais il y a des erreurs de mesure. Pour les neutraliser, il cherche à en comprendre la répartition. Il suppose que leur distribution « normale » se compose de très peu de grandes erreurs et de beaucoup de petites. Cette courbe en cloche restera comme la « courbe de Gauss ». Elle s'applique dans de nombreux domaines. Au milieu du XIX e siècle, le Belge Adolphe Quételet, l'un des fondateurs de la statistique, montre que la taille des conscrits suit une courbe de Gauss - peu de nains, peu de géants, beaucoup d'« hommes moyens ». Au tout début du XX e siècle, le Français Louis Bachelier l'importe dans la finance. Il conclut sa thèse titrée « Théorie de la spéculation » en ces termes : « Le marché, à son insu, obéit à une loi qui le domine : la loi de la probabilité », qui est une loi de Gauss.

Benoît Mandelbrot n'est pas d'accord. Dans les années 1960, il passe ses journées à la bibliothèque de New York à constituer des séries de cours boursiers (coton, actions de chemin de fer au XIX e siècle…). Il bâtit un modèle, rédige un opuscule. Succès immédiat. On le contacte de partout, il est invité à donner un cours d'économie à Harvard. Mais le succès est de courte durée. Les statisticiens rejettent en bloc ses conclusions, qui ébranlent tout leur édifice fondé sur la loi « normale ». Et puis un modèle concurrent émerge au début des années 1970. Il a été forgé par deux professeurs de Chicago, Fischer Black et Myron Scholes. Il présente au moins quatre avantages. D'abord, ses auteurs sont honorablement connus dans la communauté universitaire, alors que Mandelbrot est aux marges du système. Ensuite, le modèle est simple et rentre donc facilement dans des ordinateurs aux capacités alors limitées. Et puis il est fondé sur la loi de Gauss, largement acceptée. Enfin, il promet le bonheur, puisque les grosses catastrophes sont par définition exclues. Le succès de Black et Scholes est colossal. Leur formule entre dans les ordinateurs, les calculettes, les modèles des régulateurs. Myron Scholes aura même le Nobel d'économie en 1997, après le décès de Black. Sept ans plus tôt, le même prix avait récompensé Harry Markowitz et William Sharpe pour leur « théorie du portefeuille », fondée elle aussi sur la courbe gaussienne.

Dès lors, Mandelbrot était, selon son propre terme, un survivant. Pourtant, toutes les décennies, un séisme montre qu'il avait raison. Le krach boursier de 1987, qui le pousse à travailler à nouveau sur la finance. La faillite du fonds LTCM, qui a failli provoquer un effondrement de la finance mondiale en 1998 alors qu'il fonctionnait sur les principes de Black et Scholes - ce dernier étant même l'un de ses associés ! Et enfin l'incroyable enchaînement qui a culminé avec la faillite de la banque Lehman Brothers en 2008. Le point commun de ces tempêtes est précisément celui qui avait été souligné par Mandelbrot : le risque extrême est largement sous-estimé. Un jour ou l'autre, il faudra rebâtir toute la finance sur des fondations plus solides, sur une évaluation du risque plus réaliste. En attendant, tous ceux qui réfléchissent à cette question du risque se réfèrent au « Cygne noir », de Nassim Nicholas Taleb, un best-seller paru en 2007. Ce livre est dédié « à Benoît Mandelbrot, Grec parmi les Romains ».

Le temps des réformes radicales

La leçon politique qu'il faut tirer de cette réforme des retraites est limpide : la radicalité des manifestations appelle à des refontes radicales. Le gouvernement l'a admis, qui évoque le lancement d'une réflexion sur des retraites par « points », « à la suédoise ». Datant de 1945, le système social français craque de partout. Dès que l'on déplace un peu un de ses membres, l'ensemble du vieux corps bouge, souffre et s'enflamme. La gravité de la crise tient à ce qu'il ne s'agit pas seulement d'une défense archaïque d'avantages acquis et de corporatismes. Il s'agit de cela, mais aussi de beaucoup plus.

La France est une société de rangs, devenus à la Révolution des statuts. Chacun d'eux offrait un métier avec, associée, une dignité. Comme la mondialisation a recomposé le système productif, le découpant en petits bouts, brisant les filières d'hier, délocalisant, désindustrialisant, comme la technologie a défeuillé les arbres des savoirs, tous les métiers d'hier ont changé, beaucoup ont disparu. Des statuts, demeurent les corporatismes qu'on dénonce, mais aussi une dignité disparue qu'on déplore. D'où la difficulté des réformes qui touchent le métier, mais aussi la valeur symbolique qui lui est attachée. D'où la radicalité de la rue. Il est temps d'une refonte complète, d'un nouveau compromis social, de ce que Philippe Herzog (1) nomme « redéfinir une vie collective ». L'ancien professeur d'économie marxiste, qui a rompu avec le Parti communiste et est devenu un ardent défenseur de l'Union, actuellement président-fondateur de l'association Confrontations Europe, propose dans un livre dense et riche des pistes sur ce qui peut encore nous unir dans la mondialisation. Il va au fond du débat sur les valeurs françaises et européennes.

D'abord l'économique. « J'ai connu le social du toujours plus », explique Philippe Herzog, celui des Trente Glorieuses. Puis, est venu le temps présent, celui de la « défense » des avantages acquis. Mais « à demeurer dans la résistance, ou pire, dans l'opposition radicale, on ne peut transformer le capitalisme ». Le problème est fondamental : « La dissociation entre la productivité et le progrès social, le désarroi face aux changements de l'organisation et la perte de foi dans l'entreprise » provoquent une dévalorisation du travail. On comprend le « Vive la retraite ! » Il faut, poursuit l'auteur, trouver la voie d'une revalorisation du travail, clef incontournable du vivre-ensemble dans la Cité, qui passe par une réappropriation des savoirs, des sciences, de la gestion et même « de la définition des buts et de l'efficacité » de l'entreprise. Le but est de sortir le social de la pure notion juridique où il s'enferme pour que la société réinvestisse dans l'entreprise, la finance, l'économie, « ce qui exige un effort massif d'éducation et de participation à la gestion, encore jamais consenti ».

L'Europe, deuxième piste, est non seulement l'espace nécessaire pour construire ce modèle rénové mais est aussi un laboratoire de comparaison, de « benchmarking ». Philippe Herzog ne se remet pas de la désillusion européenne et du désintérêt grandissant des hommes politiques pour l'Union. Le problème est là aussi fondamental : la perte de sens ne vient pas de l'élargissement, mais du manque de soubassement auprès des sociétés civiles et des citoyens. La réappropriation passe ici par une politique industrielle européenne, sans naïveté face aux Chinois, et par une réinvention des biens publics paneuropéens, c'est-à-dire la création d'entreprises publiques ou privées (!) offrant en concurrence dans toute l'Union des services publics de transports, d'enseignement, de recherche ou d'énergie.

La politique, troisième piste, est aussi à réinventer. Face aux marchés, les gouvernements deviennent impuissants. Face à l'Asie, la démocratie est en question. Philippe Herzog ne croit pas « au retour de l'Etat ». « Dans un monde globalisé, les appareils d'Etat nationaux sont voués à la sclérose, si une puissante coopération en réseaux avec leurs pairs et les autres acteurs économiques ne se met pas en place. » La réponse est dans la démocratie « partici pative », même si certains ont pu en dévoyer l'idée : le gouvernement doit être partagé entre l'Etat et la société civile. Tout revoir,de la démocratie au travail en passant par l'Europe : vaste programme ! C'est vrai. Mais le désarroi face à l'avenir est si répandu et si profond qu'il est l'heure de repenser tout et d'avoir des idées radicales.

Eddy Mitchell

 A soixante-huit ans, « Schmoll », qui vient d'entamer à l'Olympia une ultime tournée, joue les patriarches au pays des crooners, avec son demi-siècle de carrière et ses 34 albums. Claude Moine a ressenti très tôt sa vocation pour la chanson, alors qu'il était un enfant de Belleville grandissant entre un père mécanicien à la RATP et une mère employée de banque. Certificat d'études en poche, il a effectué des petits boulots comme coursier au Crédit Lyonnais ou courtier en assurances. Mais Eddy, un prénom d'artiste choisi en hommage à Eddie Constantine, n'a trouvé chaussure à son pied qu'au milieu de ses camarades des Chaussettes noires, un groupe ainsi baptisé en raison d'un accord de promotion avec La Lainière de Roubaix. Ce fan des Etats-Unis a ses habitudes à Nashville, au point que la cité du Tennessee a fini par le nommer citoyen d'honneur. Amateur depuis toujours de bandes dessinées, il est aussi un as du western, comme il l'a prouvé en animant seize ans durant sur FR3 « La Dernière Séance », une émission consacrée au cinéma américain. Il a lui-même tourné dans plus de trente films, dont « Coup de torchon » et « Le bonheur est dans le pré ». Le rival et ami de Johnny Hallyday, adepte comme lui des vacances à Saint-Tropez, est si myope qu'il n'a jamais pu passer son permis de conduire. Il doit être doublé lorsqu'il joue une scène au volant, un sort un tantinet mortifiant pour le chantre de « La Route de Memphis ».

Le FMI baisse ses prévisions de croissance mondiale pour 2011

Dans son rapport semestriel, le FMI table sur 4,2% de croissance l'année prochaine, contre 4,3% prévu en juillet. L'économie américaine subit la plus forte révision à la baisse avec une croissance à 2,3% en 2011, contre 2,9% précédemment.
Le Fonds monétaire international a légèrement abaissé mercredi sa prévision de croissance mondiale pour 2011 et son économiste en chef, Olivier Blanchard, s'est inquiété du risque que la reprise puisse «ne pas être durable». Dans son rapport semestriel sur les «Perspectives économiques mondiales», le FMI table sur 4,2% de croissance l'année prochaine, contre 4,3% prévu en juillet. Ce serait moins que les 4,8% de croissance sur lesquels il table désormais pour 2010, contre 4,6% auparavant.
Dans l'immédiat, «l'impulsion de la reprise mondiale semble en train de faiblir», constate l'organisation multilatérale. Pire, estime son économiste en chef dans la préface du rapport, cette reprise présente toujours de graves défauts : elle est étroitement dépendante du soutien des Etats dans les pays développés et n'a permis de résorber ni le large déficit commercial des Etats-Unis ni les excédents des pays asiatiques. «Le résultat est une reprise qui n'est ni forte ni équilibrée et qui court le risque de ne pas être durable», écrit--il.
La première économie mondiale, les Etats-Unis, a subi la plus forte révision à la baisse des prévisions (-0,6 point de pourcentage). Mais à 2,3% en 2011, sa croissance resterait plus vigoureuse que celle de la zone euro (1,5%), y compris l'Allemagne (2,0%) et la France (1,6%), ou que celle du Japon (1,5%). «Ce sont des taux de croissance faibles, au vu de la profondeur de la récession et de la masse des capacités productives inutilisées, et cela signifie une baisse très lente de taux de chômage qui sont élevés», souligne le FMI.
Parmi les grandes économies émergentes, la Chine resterait championne du monde de la croissance (9,6%), talonnée par l'Inde (8,4%). Le Brésil connaîtrait un ralentissement marqué (4,1%, contre 7,5% en 2010). D'après le Fonds, «une croissance robuste dans de nombreuses économies émergentes tirera la reprise à court terme».
Mais le FMI énumère une longue liste de risques qui pourraient faire dérailler la croissance mondiale. «Toute nouvelle turbulence sur les marchés de la dette publique pourrait déclencher une spirale négative entraînant le secteur financier et infligeant des dégâts considérables à la reprise», note le Fonds.
Selon le FMI, le ralentissement de l'économie mondiale au second semestre 2010 doit beaucoup à la crise budgétaire dans plusieurs pays de la zone euro au printemps. Par ailleurs, «les politiques budgétaires se resserreront» tout au long de l'année prochaine. Et cette rigueur «se révélera probablement défavorable à la croissance pour la plupart des économies en 2011, bien qu'il soit difficile de déterminer dans quelle mesure».
Mais «le risque d'une crise mondiale brutale, y compris une nouvelle récession dans les économies développées l'an prochain, apparaît toujours peu probable», rassure l'institution. Le FMI déplore dans ce document de ne pas voir ses conseils suivis par les gouvernements, comme ceux de détailler comment réduire à moyen terme les déficits publics ou de réformer la structure des économies pour plus de flexibilité. «Les projets de consolidation budgétaire favorables à la croissance pour le moyen terme manquent toujours à l'appel», a-t-il regretté.

La malnutrition sévit en Corée du Nord

La population de la Corée du Nord souffre de malnutrition et de problèmes économiques endémiques, les principales victimes étant les enfants, les femmes enceintes et les personnes âgées, souligne jeudi un rapport du secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon.
Ce rapport, consacré à la situation des droits de l'homme, évoque "une déterioration de la situation humanitaire dans le pays pendant la période sous revue, d'août 2009 à août 2010".
"Des informations provenant du pays par l'intermédiaire de différents canaux indiquent une souffrance qui persiste pour le peuple" de Corée du Nord, notamment "en matière d'insécurité alimentaire, de taux de malnutrition élevés", souligne ce document.
"Les preuves les meilleures disponibles indiquent que les besoins sont aigus, les jeunes enfants, les femmes enceintes et allaitantes et les personnes âgées étant particulièrement vulnérables", poursuit ce rapport.
"La persistance de tels problèmes comme les pénuries alimentaires étendues, un système de santé en déclin, un manque d'accès à l'eau potable et la déterioration de la qualité de l'éducation entravent sérieusement le respect des droits de l'homme essentiels", relève le rapport.
Selon le document, "il est à craindre que les besoins humanitaires aigus d'au moins 3,5 millions d'enfants et de femmes s'étendent encore en 2010, étant donné les pénuries d'aliments" résultant des inondations et des sécheresses.
Le rapport estime que la Corée du Nord a besoin d'un apport de 3,54 millions de tonnes de céréales pour la consommation humaine et 1,2 million de tonnes de plus pour les semences et l'usage industriel.
Sur le plan politique, "des restrictions de grande ampleur continuent d'être imposées aux droits civils et politiques, tels que la liberté de pensée, de conscience, de religion, d'opinion et d'expression".
"Le contrôle du gouvernement sur l'information est strict et envahissant". Le rapport ajoute que bien que des vérifications indépendantes ne soient pas possibles, "il existe un certain nombre d'informations concernant des exécutions publiques, l'usage de la torture, du travail forcé".

Les banques européennes confrontées à une avalanche de nouvelles taxes

Les banques européennes ne sont pas encore remises de la crise financière qu'elles sont déjà dans la ligne de mire de  Bruxelles.

Haro sur les banques ! Bruxelles veut tout à la fois leur faire supporter une fiscalité accrue pour aider les Etats membres à renflouer leur budget et, alors même qu'elles seront bientôt soumises aux nouvelles règles prudentielles de Bâle III sensées renforcer leur solidité, les forcer à financer elles-mêmes l'éventuelle faillite d'un établissement systémique. Le contribuable européen tiendrait-il sa revanche ? La Commission européenne pousse en tout cas plusieurs projets, qui visent autant à imprimer sa marque qu'à coordonner, autant que possible, les initiatives annoncées au niveau national.