TOUT EST DIT

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mardi 29 septembre 2009

DEUX IMAGES A MÉDITER



Hémorragie de militants au Parti socialiste

Sur plus de 200.000 membres recensés, un tiers sont à jour de leur cotisation, selon Benoît Hamon, qui explique ne pas avoir réglé la sienne.

Au deux jours du référendum organisé auprès des militants socialistes, le chiffre fait mal : Mardi, Libération annonce que sur plus de 200.000 militants socialistes recensés, seuls 64.000 sont à jour de leur cotisation. Un chiffre confirmé par Benoît Hamon lors du point presse hebdomadaire du parti.

Précisément, selon le Bureau national des adhésions (BNA), le corps électoral du PS est actuellement de 200.319 adhérents. Les fichiers ont été nettoyés durant l'été pour supprimer 48.000 «inactifs» (c'est-à-dire non à jour de cotisations depuis deux ans). Parmi eux figure un bon nombre des adhérents «à 20 euros» de 2006, quand le PS avait proposé des adhésions à prix réduit.

Et sur ces 200.300 personnes, 64.000 seulement ont réglé leur cotisation annuelle. Parmi les retardataires, il y a notamment... un certain Hamon, Benoît. «Moi, je ne suis pas à jour de mes cotisations. Je ne suis pas dans les 64.000, je serai mis à jour quand j'irai voter», a avoué ce dernier, qui doit régulariser ses cotisations depuis juillet, sur la base de 150 euros par mois lorsqu'il était député européen.

«Le jour où on va voter, le trésorier de section vous dit 'faut que tu payes tes cotisations depuis le début de l'année'. Il y a plus d'adhérents qui vont voter qui ne sont pas à jour que d'adhérents à jour», promet-il, assurant : «C'est pareil dans toutes les associations».

Et le porte-parole de positiver : «Le Parti socialiste est le parti le plus transparent qui soit. Vous n'avez cette transparence dans aucun autre parti en France. Vous savez combien il y a d'adhérents, combien on en a enlevé des fichiers, combien sont à jour des cotisations. Vous en savez autant que les dirigeants du PS eux-mêmes».

Si Benoît Hamon affiche son optimisme, ce n'est pas le cas de l'ensemble du PS. Dans Libération, Arnaud Montebourg explique ainsi : «il n'y a plus de militants nulle part au PS. Après le congrès de Reims, ils sont tous rentrés chez eux écoeurés. Le PS est dans un état de démoralisation».

Transparence ?

En juin, Le Parisien annonçait que l'hémorragie était pire encore. Citant des chiffres émanant du Bureau national des élections du parti, le quotidien évoquait 40.993 adhérents «inactifs» sur 203.000 au total. Le PS annonçait alors vouloir faire le ménage et demandait à ces militants de se mettre à jour avant le 28 août dernier, sous peine d'être radiés.

Or, un simple calcul arithmétique permet de constater une incohérence : 203.000 adhérents en juin, moins les 40.993 «inactifs» radiés (si l'on prend le chiffre donné par Le Parisien), cela fait normalement 162.007 militants et non pas 200.000 comme annoncé par le PS ce mardi. A moins d'une vague d'adhésions passée inaperçue durant l'été, ou de radiations non effectuées...

Questionné par lefigaro.fr, Christophe Borgel, secrétaire national aux élection du parti, assure pourtant que «les chiffres donnés par Benoît sont les seuls bons» et que Le Parisien «a mélangé deux sujets» et donné un mauvais nombre de militants en juin... Contacté, le rédacteur de l'article du Parisien n'était pas joignable en début d'après-midi.

Toujours est-il que si la consultation souhaitée par Martine Aubry sera l'occasion de remobiliser les forces au PS, elle risque cependant de montrer la désaffection des militants pour leur parti, qui pourrait se traduire par une contre-performance électorale. Pour le premier tour de l'élection du premier secrétaire en 2008, 133.000 militants avaient voté. Cette fois, selon Libération, le chiffre pourrait ne pas dépasser les 80.000 à 90.000. Et les adversaires d'Aubry, toujours selon le quotidien, promettent déjà de contester si la participation leur semble trop élevée...

JE ME DEMANDE SI LES JOURNALISTES DE LIBÉRATION ONT RÉGLÉ LEUR COTISATION ?

Le PS, combien de -vrais- militants?

A quelques jours d'une consultation sur les primaires et la rénovation, un rapport interne du Parti socialiste établit à seulement 64 332 le nombre de militants à jour de cotisations.

Si le Parti socialiste revendique 203 000 adhérents, ils étaient seulement... 64 332 à jour de cotisation avant la consultation militante du 1er octobre, selon des chiffres internes à la direction.
Le jour du vote, les participants pouvaient cependant régulariser leur situation.

Par ailleurs, la direction du PS a supprimé la
catégorie des membres "inactifs". Cette catégorie, créée de toutes pièces juste avant le congrès, avait permis aux retardataires n'ayant pas réglé leur cotisation depuis plus de deux ans – et qui auraient dû être radiés d'office, selon les statuts – de voter
à Reims.

Parmi les "inactifs" figurait l'avocat Jean-Pierre
Mignard, auteur du ­rapport sur les fraudes des partisans de Martine Aubry. "Je ne me souviens pas exactement où j'en étais à propos des cotisations, s'agace-t-il. Ce que je sais, c'est que j'étais
en règle."

L'incroyable chimie des bulles de champagne

En éclatant à la surface, les bulles dispersent un brouillard de composés aromatiques.

Le champagne a ses amateurs. Il a aussi ses scientifiques attitrés. Gérard Liger-Belair, de l'université de Reims, en fait partie. Il y figure même en bonne place. En effet, depuis une dizaine d'années de recherches sur le plus célèbre vin effervescent de la planète, il multiplie les découvertes. C'est grâce à lui, par exemple, que l'on sait comment les bulles se forment dans les coupes. Gérard Liger-Belair et ses collègues s'intéressent également aux milliers de gouttelettes qui explosent chaque seconde à la surface, juste après qu'on ait versé le champagne dans les coupes. Ils publient leurs résultats dans les Comptes rendus de l'académie des sciences américaine (Pnas, 29 septembre 2009). Le 15 octobre prochain, ressort en librairie chez Odile Jacob une nouvelle édition de son ouvrage intilulé sobrement Le Champagne.

Dans un litre de champagne, il y a l'équivalent de cinq litres de gaz carbonique appelé aussi dioxyde de carbone, porté à la pression de 6 bars. C'est ce gaz qui est à l'origine des bulles qui remontent dans la coupe, pétillent et forment à la surface la mousse légère, sonore et explosive, si caractéristique du champagne. Mais pour que les bulles se forment dans le verre, il faut qu'il y ait des poussières ou des minuscules morceaux de textiles accrochés aux parois. En effet, l'air emprisonné dans ces particules pompe le dioxyde de carbone qui, alors, peut se gazéifier. «Si le verre est absolument propre, aucune bulle ne se forme», explique Gérard Liger-Belair. Cela ne veut pas dire pour autant que le gaz carbonique ait disparu du vin car, quand on le boit, les bulles éclatent aussitôt sur la langue et le palais en présence de l'air.

Magnifier les saveurs

La formation des bulles dans la coupe de champagne et leur ascension rapide ont déjà donné lieu à plusieurs publications. Cette fois, Gérard Liger-Belair et son équipe ont analysé les composés aromatiques relargués à la surface, lors de l'explosion des bulles en milliers de gouttelettes.

Ils n'ont pas lésiné sur les moyens : ils ont utilisé le spectromètre de masse à très haute définition de Münich, l'un des appareils les plus puissants existant aujourd'hui en Europe. Aidés de chercheurs allemands, ils ont identifié près d'une vingtaine de composés aromatiques dans le brouillard de gouttelettes qui picotent le nez quand on boit le vin. «Elles sont surconcentrées en composés aromatiques, souligne Gérard Liger-Belair, ce qui contribue encore à magnifier les saveurs du champagne.»

Le mécanisme est le suivant : quand les bulles se forment sur les parois du verre, elles agrègent autour d'elles toute une catégorie de molécules attirées par les gaz (elles sont dites tensioactives). Les bulles les font remonter à la surface et, quand les bulles explosent, les arômes présents dans les molécules tensioactives sont dispersés au-dessus de la coupe.

«Je suis le premier surpris d'avoir découvert autant de choses sur le champagne», reconnaît aujourd'hui le chercheur rémois qui travaille aussi sur d'autres boissons pétillantes. Aujourd'hui, il a reconstitué tout le cycle de vie des bulles, de leur naissance le long des parois du verre à leur disparition, quand elles explosent à la surface.

Hulot : « Je suis fier d’avoir Claude Allègre pour ennemi »

L’animateur écolo Nicolas Hulot, qui sort un film alarmiste sur l’état de la planète, salue l’engagement de Nicolas Sarkozy en faveur de la taxe carbone. Et il tacle Claude Allègre.
Apres avoir bataillé pour imposer son idée de taxe carbone au plus haut sommet de l’Etat, Nicolas Hulot repart en crois a de. Mercredi prochain, son film « le Syndrome du Titanic » sort en salles*. En apôtre de la décroissance, l’animateur écologiste fustige le modèle économique occidental et appelle à modérer nos excès pour sauver la planète.
Claude Allègre vous a traité « d’imbécile » ce week-end en expliquant que vous trompiez votre monde…
Nicolas Hulot. Il y a des ennemis que l’on est fier d’avoir… Jusqu’à présent j’essayais d’ignorer ses injures. Sauf que là, c’est une fois par semaine, ça commence à faire beaucoup. Ce sont des sujets graves. Selon deux derniers rapports officiels, 300 000 personnes meurent déjà chaque année à cause du changement de climat. Deux ou trois personnes contestent ces faits et vivent sur des niches médiatiques. Ce n’est pas parce qu’ils ne sont pas d’accord avec le plus grand nombre que ces gens-là sont méprisables, mais ils le sont lorsqu’ils manient l’injure et le mensonge comme Claude Allègre. Je rappelle que le réchauffement climatique est un fait scientifique validé par plusieurs milliers de scientifiques réunis au sein du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat.

Allègre vous accuse de voyager en hélicoptère alors que vous prônez le tout-vélo…
Deux mensonges en une phrase. Je ne suis pas pour le retour à la lampe à huile ou à la charrue à bœufs. Au contraire, je veux éviter d’y retourner. Quant à l’hélicoptère, on ne peut pas empêcher les gens de garder des préjugés pendant des années et des années. J’ai été un enfant de la société de consommation, j’ai cédé à certains excès mais depuis vingt ans il y a eu un cheminement de ma part et je crois m’être débarrassé de ces excès.

Comment cela se traduit-il ?
J’essaye simplement de m’améliorer avecma famille tous les jours. On ne va plus dans les grandes surfaces, on mange bio, on essaye autant que possible d’éviter les déplacements en avion, on chauffe notre maison à 18 degrés, on fait du compost, on récupère l’eau de pluie… Je ne me considère pas comme un exemple, car je suis bien conscient que c’est plus facile quand on a une certaine liberté matérielle.

Nicolas Sarkozy a imposé la taxe carbone malgré les réticences de son propre camp et de l’opinion publique. Est-ce courageux de sa part ?
C’est la responsabilité d’un homme politique, parfois, de ne pas faire de concessions. Je regrette que certains, à gauche, se soient affranchis de leurs responsabilités et aient remis en cause le principe de cette taxe qu’ils avaient soutenu avant les élections. Je regrette aussi les maladresses qui ont conduit à présenter cette contribution climat-énergie comme un impôt nouveau sans expliquer qu’il y aurait un dispositif de compensation financière.

Sarkozy a-t-il vraiment évolué sur la question environnementale ?
Sur le changement climatique, il a maintenant une vraie conviction. Il a compris les enjeux et les menaces que cela fait peser sur l’équilibre du monde. En ayant adopté la taxe carbone et en militant pour l’application d’un dispositif similaire aux frontières de l’Europe, la France arrivera en décembre au sommet climatique de Copenhague sans baisser les yeux. Le problème vient surtout des Etats-Unis où l’on a trop attendu de Barack Obama. Le réchauffement de la planète est au dernier rang des préoccupations des citoyens américains et je suis très inquiet sur l’issue de ce sommet.

Votre film, « le Syndrome du Titanic », est davantage un manifeste politique contre les excès de notre société de consommation qu’un documentaire écologique. Pourquoi élargissez-vous votre champ d’action ?
Depuis quelques années, la crise environnementale a croisé d’autres crises : énergétique, alimentaire, économique et financière. Nous avons voulu comprendre pourquoi on en est arrivé à une telle faillite du système. La cause commune à toutes ces crises est notre incapacité à nous fixer des limites alors que les ressources de la planète ne sont pas infinies. Il faut donc impérativement que l’on accepte une rupture de notre mode de vie, en tenant compte à la fois de la dimension écologique et de l’urgence sociale. Les instruments pour faire face à la crise écologique doivent simultanément et impérativement permettre de réduire les inégalités.

Mais pourquoi refusez-vous de vous engager en politique pour faire changer les choses ?
On peut faire de la politique de façon différente. Mon travail, au sein de la fondation Hulot, est de convaincre les agriculteurs, les syndicats, les scientifiques, les élus, que la mutation de la société est indispensable. Mon action est conditionnée à une certaine neutralité. Si je veux avoir porte ouverte à la CGT, pouvoir discuter un week-end avec le patron de la FNSEA ou des députés de gauche, je ne dois pas avoir d’étiquette partisane collée sur le front.

Après avoir vu votre film, chaque citoyen peut se demander ce qu’il peut changer à l’état de la planète…
Si demain l’Etat nous fixe des limites, il faudra qu’on les accepte sans réticences. Simple exemple : si l’Europe décidait que plus une seule voiture ne puisse rouler au-delà de 130 km/h, émettant ainsi beaucoup moins de CO2, il faudra dire bravo. Que nous le voulions ou pas, il va falloir changer de mode de vie.

La Lucy des Beatles s'est éteinte

La Britannique qui avait inspiré "Lucy in the sky with diamonds", l'une des plus célèbres chansons des Beatles, est décédée d'un lupus mardi 22 septembre à 46 ans, a annoncé lundi 28 septembre une association caritative qui s'occupait d'elle. "Tout le monde à l'unité de soins du Lupus Louise Coote a été très choqué par la mort de Lucy. Elle était l'un de nos soutiens importants et une vraie battante", a expliqué Angie Davidson, directrice de campagne du St Thomas Lupus Trust.



Lucy O'Donnell — devenue Lucy Vodden après son mariage — était dans la même classe que Julian Lennon, le fils de John Lennon, lorsqu'elle avait 3 ans en 1966. Le jeune Lennon avait réalisé une peinture et, la montrant à son père, lui avait expliqué: "It's Lucy in the sky with diamonds" (C'est Lucy dans le ciel avec des diamants). Cette version, qu'elle avait racontée elle-même en 2007, a été appuyée par plusieurs biographies consacrées aux Fab Four.

La chanson, extraite de l'album légendaire "Sgt Pepper's lonely hearts club band", qui a fêté ses quarante ans en juin 2007, incarne depuis des décennies la "culture drogue" des années 1960 car elle est considérée comme faisant l'apologie du LSD, comme le suggèrent les initiales du titre.

Les deux anciens camarades de classe avaient renoué ces derniers mois lorsque Julian Lennon avait appris que Lucy avait contracté un lupus. Selon un communiqué, Julian et sa mère Cynthia "sont sous le choc et attristés par la disparition de Lucy et leurs pensées vont à son mari et à sa famille".

La reprise est une illusion d'optique


Le rebond de certains indicateurs est à la fois mécanique, sous l'effet des plans de relance, et technique, suite au déstockage des entreprises. Mais les moteurs de la croissance durable, tels que l'investissement des entreprises et la consommation des ménages, sont toujours grippés. L'analyse d'Emmanuel Lechypre, responsable du Centre de prévisions de L'Expansion.

La consommation, victime de la flambée des déficits publics


La consommation des ménages, qui avait bien résisté jusque là, décroche. Comme si les Français avaient pris conscience que c'est sur eux que va reposer le rééquilibrage des finances publiques.