TOUT EST DIT

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jeudi 21 août 2014

LE JOUR OU LES FRANÇAIS COMPRENDRONT ?


Courses de vitesse

Courses de vitesse

La vie politique hexagonale a enregistré un sérieux coup d'accélérateur, hier. Chacun à sa façon, François Hollande et Alain Juppé se sont lancés dans des courses de vitesse en lorgnant sur le même objectif : 2017 ! Il y a cependant une différence de nature entre les défis que le chef de l'État et l'ancien Premier ministre de Chirac vont devoir relever. Pour François Hollande, engagé dans une course à handicap, il s'agit d'atteindre la ligne d'arrivée de 2017 sans être prématurément disqualifié par son bilan, pour prétendre à un nouveau tour de piste. Pour Alain Juppé, à l'inverse, il s'agit de faire la course en tête, pour être le premier prétendant de la droite sur la ligne de départ en 2017.
Voilà pourquoi, dès hier, François Hollande a décidé de changer de braquet, et qu'Alain Juppé est sorti des starting-blocks. Le chef de l'État, à qui certains reprochaient de « sucer la roue » de Manuel Valls, a pris les devants pour accélérer le rythme des réformes et distiller dans le journal Le Monde une avalanche d'annonces. Alain Juppé, lui, a fait acte de candidature à la primaire UMP sur son blog, à un moment un peu insolite témoignant d'une impatience mal dissimulée.
Mais ni le président ni le maire de Bordeaux ne sont au bout de leurs peines. Refusant la « godille » qui a pourtant, jusque-là, caractérisé son action, le chef de l'État entend bien imposer toutes les réformes (fiscale, territoriale, sociale) qui braquent sa majorité. Le problème est qu'une bonne politique se juge aux résultats et non à l'abondance des promesses. Sans oublier l'épineuse question du financement des largesses compensatoires.
Alain Juppé, de son côté, n'aura pas de trop de cette popularité si tardivement et chèrement acquise après ses déboires de « surdoué » autoritaire et cassant. À l'évidence, il a voulu couper l'herbe sous le pied d'un Sarkozy aux insupportables finasseries. Avec une ligne plus centriste que celle de l'ex-président, il espère rassembler plus largement. Reste, pour Hollande comme pour Juppé, une même et cruelle interrogation : derrière eux, combien de divisions ?

L'Allemagne ne paiera pas ; et elle aura bien raison !

François Hollande a plongé l'économie française dans le chaos, comme en témoignent les récents chiffres sur la croissance publiés par l'Insee. Non seulement l'économie française tourne deux fois moins vite que ce qui était promis pour cette année par le chef de l'État. 
Non seulement l'investissement des entreprises a fondu et la consommation des ménages s'est évanouie. Non seulement les faillites d'entreprises augmentent en flèche. Mais surtout les recettes fiscales ne seront pas au rendez-vous cette année. Si bien que la France sera le seul pays européen qui verra s'accroître, cette année, son déficit budgétaire par rapport à 2013. Le problème du président de la République, c'est qu'il ne veut pas reconnaître que c'est sa politique fiscale insupportable qui a plongé notre économie dans cet état-là. À tel point qu'à ce rythme, la France risque de se retrouver d'ici deux ans dans le même état que la Grèce. N'en déplaise aux agences de notation qui recommandent toujours aux investisseurs l'achat des emprunts d'État tricolores comme s'ils étaient aussi solides que de l'or. De fait, François Hollande a trouvé le coupable idéal. Tout en multipliant les embrassades avec les officiels d'outre-Rhin pour commémorer le déclenchement de la Première Guerre mondiale, il s'en prend à Angela Merkelet à une Allemagne qu'il considère comme égoïste car «ses excédents commerciaux et sa situation financière lui permettent d'investir davantage. C'est le meilleur service que l'Allemagne peut rendre à la France et à l'Europe».
La réponse de la bergère allemande au berger français ne s'est pas fait attendre. Et la chancelière a immédiatement rétorqué que «les déclarations très générales en provenance de Paris ne fournissent aucune raison pour de quelconques corrections dans la politique économique (…) l'Allemagne est déjà la locomotive la plus importante pour la conjoncture de la zone euro».
Le baisé de Judas
Et comme à Paris les voix autorisées faisaient semblant de ne pas avoir compris, Jens Weidmann, le président de la Bundesbank, a rappelé à nos dirigeants socialistes qu'avant de demander à leurs voisins de faire des efforts, peut-être pourraient-ils s'atteler à des réformes de structure. «La France a des défis structurels à relever, elle doit redresser sa compétitivité et réduire le niveau très élevé de ses dépenses publiques», a déclaré le grand argentier allemand avant d'ajouter: «Paris devrait exercer son leadership en donnant le bon exemple, notamment en matière budgétaire.»
Ce n'est pas la première fois que François Hollande essaye de se défausser sur notre voisin et de faire croire aux Français qui l'ont élu, que «l'Allemagne paiera», reprenant ainsi la fameuse expression de Clemenceau après la signature, en 1919, de l'humiliant traité de Versailles. Ce texte imposa à l'Allemagne défaite de payer pas moins de 269 milliards de marks-or, soit quatre fois plus que ce que l'économiste Keynes, alors jeune expert à cette conférence de la paix, jugeait supportable. Même si François Hollande aime à se replacer un siècle en arrière et si Manuel Valls a fait de Clemenceau son modèle en politique, l'Allemagne ne paiera pas. 
Tout simplement parce que si l'Allemagne est devenue l'une des principales puissances exportatrices mondiales et si elle a réduit à néant son déficit budgétaire, c'est après avoir mené des réformes drastiques. Tant au profit des entreprises et de leur compétitivité que de l'État fédéral. Angela Merkel avait récolté les fruits de la politique audacieuse de Gerhard Schröder et notamment de son efficace réforme du marché du travail. À son tour elle a amplifié ce rebond en instaurant une sorte de TVA sociale destinée pour partie à alléger les charges des entreprises et pour partie à réduire le déficit budgétaire. Cela fait maintenant une décennie que les Allemands se saignent aux quatre veines pour que l'Allemagne profite de la mondialisation plutôt que de la subir. Et pendant ce temps, la France joue la cigale dépensière, qui danse sur des montagnes de déficit en attendant de tendre la sébile à sa voisine. Pourquoi donc Angela Merkel braderait-elle des années de sacrifices faits par son peuple pour des Français incapables de se réformer?
Il y a quelque chose de pathétique à voir notre chef de l'État se comporter ainsi avec son puissant voisin. Cet épisode a néanmoins l'intérêt de révéler les défauts structurels de la construction européenne. Cela démontre l'impuissance de la France, qui, en ayant accepté d'abandonner sa politique monétaire puis soumis sa politique budgétaire à des zombies bruxellois, se retrouve contrainte de mendier une relance à l'Allemagne. Mais le pire est qu'après d'aussi longues années d'échec, personne ne semble prêt à remettre en cause cette construction qui ne marche pas et qui finit par se retourner contre la grande idée européenne.

Frondeurs : de la gauche plurielle à la gauche plus rien ?

A dix jours de l'université d'été du PS à La Rochelle, le fossé se creuse entre la gauche et les frondeurs qui sont en train de constituer un nouveau courant du nom de «Vive la gauche». Agacé par Cécile Duflot, qui s'apprête à sortir un livre racontant son aventure au gouvernement, Joseph Macé-Scaron dans unédito sur Europe 1 a parlé de passage «de la gauche plurielle à la gauche plus rien». Partagez-vous son point de vue?
Rassemblement de la nullité parfaite
Non. Au contraire, je trouve que le débat actuel à l'intérieur de la gauche est particulièrement fécond et intéressant sur le fond. C'est tout le contraire d'une «gauche plus rien»: c'est plutôt une «gauche trop-plein», au sens où la diversité des orientations politiques exprimées est très forte.
D'un côté, il y a la gauche sociale-démocrate du tandem Hollande-Valls. Elle applique une politique de l'offre dans l'idée de s'adapter au libre-échange mondialisé. De l'autre, il y a la gauche socialiste: les frondeurs du PS, tels Pascal Cherki et Jérôme Guedj ; une partie d'EELV, à l'instar de Cécile Duflot ; et bien sûr les forces du Front de gauche. Cette gauche-là prône davantage de politique de la demande, elle rejette le programme de réformes du Consensus de Washington, et elle préconise le protectionnisme.
La gauche est-elle plus désunie aujourd'hui qu'elle ne l'a jamais été? Si oui, comment l'expliquez-vous?
La fracture n'est pas nouvelle. Si l'on résume le clivage à son essence, ces deux grands camps s'affrontent une fois de plus sur le choix politique fondamental, crucial, entre libre-échangisme et protectionnisme. C'était déjà la ligne de fracture du tournant de la rigueur en 1983, du référendum sur Maastricht en 1992, et du référendum sur la Constitution européenne en 2005. Peu ou prou, la gauche est unanimement progressiste sur les sujets de société, mais sur le projet socio-économique, elle est fracturée entre libre-échange et protectionnisme.
Cela étant, si cette fracture entre gauche libre-échangiste et gauche protectionniste est de plus en plus ouverte depuis 2012, c'est pour une raison simple: la situation socio-économique du pays, l'état de ses comptes publics, et le poids des prélèvements obligatoires, s'aggravent de plus en plus vite. En clair, la marche du pays vers la «triple faillite» s'accélère: dette publique, dette sociale, dettes privées. Dans ce contexte de naufrage, les divergences sur le cap à suivre s'exacerbent de plus en plus. C'est compréhensible.
Les primaires de 2012 ont-elles accentué le phénomène en multipliant les écuries?
Non. La primaire de 2011 a eu surtout quatre conséquences, toutes positives. D'une, après l'affaire du Sofitel abattant DSK, elle a permis au PS de se doter in extremis d'un candidat par défaut sans avoir à en passer par une crise interne. De deux, elle a donné aux protectionnistes du PS une figure de proue en la personne d'Arnaud Montebourg, alors que la gauche du PS était orpheline depuis plusieurs années. De trois, elle a modernisé la vie politique française en important de la gauche italienne une méthode nouvelle de désignation du chef de file. De quatre, elle a permis à deux nouveaux talents, Arnaud Montebourg et Manuel Valls, de se révéler au «peuple de gauche» comme visages de la relève au PS: l'un pour l'aile gauche et l'autre pour l'aile droite.
Paradoxalement, en voulant réaliser la synthèse à tout prix, François Hollandea-t-il fait imploser la gauche?
Il est clair que François Hollande a longtemps poussé l'obsession du compromis jusqu'à l'absence de cap, avec sa synthèse bancale dans l'affaire Leonarda Dibrani pour point d'orgue. Cependant, depuis janvier 2014 et l'annonce du pacte de responsabilité, l'Elysée a incontestablement un cap clair et il s'y tient: la politique de l'offre.
Au-delà des querelles personnelles et des stratégies en vue de 2017, le PS et plus largement la gauche ne souffrent-ils pas d'un problème idéologique plus profond? Qu'est-ce qui distingue le socialisme de l'offre de Manuel Valls de la droite modérée ou du centre?
Fondamentalement, il y a aujourd'hui dans notre vie politique deux clivages cruciaux: l'un est le choix entre libre-échange et protectionnisme en matière socio-économique ; l'autre est le choix entre progressisme et conservatisme sur les sujets de société. L'aile sociale-démocrate du PS et la droite libérale de l'UMP adhèrent toutes les deux au libre-échange. Mais sur les sujets de société, l'une est progressiste alors que l'autre est conservatrice. Au contraire, à l'intérieur même du PS, les sociaux-démocrates façon Hollande et les socialistes façon Montebourg adhèrent identiquement au progressisme sur les sujets de société. Mais en matière socio-économique, les uns sont libre-échangistes et les autres sont protectionnistes.

Le Noir tué par un policier blanc L’avant-scénario d’une guerre civile

Le Noir tué par un policier blanc L’avant-scénario d’une guerre civile
L’amorce d’une guerre ? Sur un bouillon de culture qui fermente depuis des générations, et dont certains ingrédients s’avèrent particulièrement inflammables, on laisse tomber, par calcul ou négligence, une simple étincelle dont le pouvoir dévastateur peut paraître inversement proportionnel à son intensité. Une bavure incongrue, un dérapage inexplicable, une erreur imprévisible peuvent alors dégénérer en drame. D’autant plus que le combustible est là, prêt à être dévoré par des passions mal éteintes, des illusions perverses, des équilibres ambigus. 

A quelle distance exactement la ville de Ferguson est-elle passée de l’explosion ? On ne le saura jamais. On n’a connu que le premier acte, lorsque l’étincelle s’approcha dangereusement du bouillon de culture comme si elle avait décidé de tout faire sauter. Mais il lui manqua et la force et la durée pour passer de l’embrasement à l’événement, pour entrer carrément par effraction dans l’histoire d’une nation. Le second acte du scénario se déroba. Pourtant, le décor du premier acte pouvait encore servir et les acteurs – les mêmes – auraient pu facilement aller jusqu’au bout de leur rôle, ajouter à la haine les armes de la haine. Le second acte resta dans les tiroirs d’un diabolique metteur en scène qui ne voulut conférer à Ferguson que les attributs d’un banc d’essai – un test en creux, un avertissement destiné à ceux ayant pris conscience que le second acte de ce genre de pièce consiste à pétrifier toute émotion, toute révolte humaine, afin de laisser couler, sur des planches sonores devenues silencieuses, des filets de sang.
Violence à tous les carrefours
D’une banalité à hurler, la ville, coincée comme un fibrome sur les flancs de Saint-Louis, Etat du Missouri, ne vaut pas un détour, encore moins un voyage. Ferguson fait partie de cette Amérique que l’on rencontre par une incongruité stupide ou sous les effets d’un contretemps fâcheux. Il faut vraiment tomber en panne d’essence pour traîner ses guêtres dans ce quadrillage de rues où 21 000 personnes sont bien obligées de faire semblant de croire que le rebond économique dont tout le monde parle n’est pas forcément aussi loin qu’on le dit. C’est là, à la pliure de deux avenues, entre des rangées de façades mal guéries de la lèpre, que le cadavre d’un Noir de 18 ans est resté, le 9 août dernier, cinq heures allongé sur l’asphalte. Comme pour bien montrer que, dans ce pays, la violence surgit à tous les carrefours, que la mort se glisse dans toutes les communautés raciales. Le tribut paraît trop souvent plus lourd pour les Noirs, pense la foule, qui se demande pourquoi l’un des siens, victime d’un meurtre, est exhibé si longtemps dans un périmètre délimité au ruban jaune par les autorités. 
On s’indigne. On s’exalte. On veut comprendre. Le jeune Noir vient d’être tué par un policier blanc. Schéma extrémiste, radical, explosif. L’inverse passerait inaperçu. Mais lorsque la mort mêle les races dans le mauvais sens, le résultat recèle une charge détonante maximale. Pourquoi a-t-on tiré ? Et dans quelles circonstances ? On nous assure que l’enquête commence. Quelle enquête ? Celle des Blancs, bien sûr. Ferguson est à 67% noire, mais sa police est à 94% blanche. Alors ?
Alors, tout est en place pour creuser le lit de la désinformation qui, en général, après une gestation accélérée, engendre un monstre : l’intoxication. Ces deux phénomènes, dont les plus habiles parmi les manipulateurs combinent cyniquement les effets, peuvent aisément déboucher sur un pan de guerre civile. Ferguson y a échappé – de justesse. Voyons les faits, dépouillés, peu compréhensibles, à la logique brisée. Le samedi 9 août, en début d’après-midi, Michael Brown, accompagné de l’un de ses copains de 22 ans, Dorian Johnson, lui aussi noir, pénètre sournoisement dans une supérette de la ville et y dérobe un paquet de cigarillos coûtant 49 dollars. Une caméra vidéo filme le forfait, identifie son auteur mais, pour l’instant, les deux jeunes sortent du magasin sans être inquiétés. Sans doute grisé par sa rapine et son habileté, Brown n’hésite pas, par bravade et mépris des usages, à marcher en plein milieu de la chaussée. L’initiative n’a pas échappé à Darren Wilson, depuis quatre ans gardien de l’ordre à Ferguson. Avec sa voiture de patrouille, il fait un crochet, rejoint les deux jeunes pour leur conseiller, avec calme mais fermeté, de rester sur le trottoir. Ensuite, les clips se déroulent à toute allure. Brown, qui mesure près de deux mètres et pèse 125 kilos, frappe au visage le policier toujours assis derrière son volant. 
Quand la réalité s’affole
Une lutte rapide s’engage, violente, chaotique, au cours de laquelle Brown tente d’arracher le pistolet de son adversaire qui réussit à se dégager et à sortir de voiture. Là, le récit vacille, se crispe, suffoque. Que se passe-t-il exactement dans ces fractions de secondes décisives ? On n’en sait encore rien. Tout juste quelques éléments d’un puzzle.
Les deux hommes ont dû se dégager l’un de l’autre car, à un certain moment, Brown se trouve à deux ou trois mètres du policier. Un policier dont on imagine l’état d’esprit : il vient d’être agressé, blessé, humilié dans ses fonctions par un jeune à qui il a seulement conseillé de ne pas risquer d’être accroché par un automobiliste. De plus, on a essayé de lui prendre son arme, ce qui constitue pour un cop la gifle suprême. Brown se trouve donc à deux ou trois mètres de Wilson – cela, nous le savons grâce au témoignage du copain Johnson – et c’est alors que le policier sort son pistolet et tire. Quelque chose a dû se brouiller dans sa tête : décidément, les images s’entrechoquent, la réalité s’affole, les leçons apprises à l’académie de police ne correspondent plus à rien. Wilson tire une fois, deux fois, et finalement vide la moitié de son chargeur. On retrouvera six balles dans le corps de Brown : deux dans la tête, quatre dans le bras droit. Les balles de la désinformation, puis de l’intoxication. 
Alors que Wilson est conduit dans un lieu tenu secret pour éviter tout lynchage, les manipulateurs de la conscience noire bâtissent un roman afin de transformer cette dramatique bavure en massacre prémédité à connotation hautement raciste. La désinformation s’articule d’abord autour de deux « oublis » de taille : on n’évoque absolument pas ni le vol des cigarillos ni l’agression dont a été victime le policier. Ensuite, la désinformation se meuble d’un portrait grotesque : on peint Brown sous les traits d’un-bon-petit-gars-toujours-prêt-à-rendre-service-et-qui-est-élevé-par-sa-grand-mère. Sur les lieux du drame, les fleurs s’accumulent. Les fleurs et les bougies que l’on allume le soir. Les Blancs rasent les murs. Dans les quartiers chauds, on pille, on casse, on détruit. Ferguson vit à l’heure du racisme cru. La Garde nationale montre ses muscles. Pendant ce temps, le copain Johnson en ajoute une couche en clamant que Brown levait les bras au ciel en hurlant : « Ne tirez pas ! Ne tirez pas ! »