TOUT EST DIT

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jeudi 17 octobre 2013

Lagardère se sépare de 10 magazines

Lagardère veut céder Auto Moto, Be, Campagne Décoration, Le Journal de la maison, Maison & Travaux, Mon Jardin & Ma Maison, Psychologies magazine et Union.


Parmi les 10 magazines que Lagardère Active a décidé de mettre en vente, et qui emploient quelque 350 personnes, ceux qui ne trouveront pas preneur seront fermés, a annoncé jeudi aux salariés le président du directoire, Denis Olivennes. "Si - ce qui n'est pas notre perspective - nous n'arrivions pas à céder certains de ces titres, nous n'aurions d'autre choix que de les fermer", écrit-il dans une lettre aux salariés.
Lagardère veut céder les magazines Auto Moto, Be, Campagne Décoration, Le Journal de la maison, Maison & Travaux, Mon Jardin & Ma Maison, ainsi que Psychologies magazine et Union, et leurs développements numériques. Il est également prévu de céder les éditions papier de Première (cinéma) et Pariscope. "Ces titres cédés sont de grande qualité, ils ont des équipes hautement professionnelles. Mais Lagardère Active doit impérativement resserrer son portefeuille pour concentrer ses efforts d'investissement", avait justifié plus tôt la direction. "Une centaine d'emplois permanents vont être affectés par la concentration de notre périmètre", précise M. Olivennes. Toutefois, promet-il aux salariés, Lagardère va mettre en place un plan d'accompagnement "qu['il veut] exemplaire".

10 % de l'effectif du groupe potentiellement concerné

Les organisations syndicales craignent qu'en cas d'échec des cessions annoncées, la restructuration ne se traduise par des centaines de suppressions de postes. Une assemblée générale des salariés se tenait jeudi après-midi sur les suites à donner à ces annonces de la direction, faites le matin même devant le comité d'entreprise.
Lagardère Active a assuré vouloir favoriser toute solution de reprise qui préserverait l'emploi, y compris celles qui seraient proposées par les salariés.
La direction se défend de tout plan social. Elle reconnaît toutefois, sans autre précision, que "dans le cas théorique où aucun titre ne serait cédé, le maximum de postes permanents concernés (rédactions, fonctions support dédiées au titre et fonctions support transverses) serait de 240 pour le recentrage d'une part, de 110 pour la réorganisation, d'autre part".
Ces 350 postes représentent près de 10 % de l'effectif total du groupe, qui employait au 31 décembre 2012 quelque 3 740 salariés, dont 1 102 journalistes.

Lagardère : les magazines qui ne pourront être vendus seront fermés

Lagardère veut céder Auto Moto, Be, Campagne Décoration, Le Journal de la maison, Maison & Travaux, Mon Jardin & Ma Maison, Psychologies magazine et Union.


Parmi les 10 magazines que Lagardère Active a décidé de mettre en vente, et qui emploient quelque 350 personnes, ceux qui ne trouveront pas preneur seront fermés, a annoncé jeudi aux salariés le président du directoire, Denis Olivennes. "Si - ce qui n'est pas notre perspective - nous n'arrivions pas à céder certains de ces titres, nous n'aurions d'autre choix que de les fermer", écrit-il dans une lettre aux salariés.
Lagardère veut céder les magazines Auto Moto, Be, Campagne Décoration, Le Journal de la maison, Maison & Travaux, Mon Jardin & Ma Maison, ainsi que Psychologies magazine et Union, et leurs développements numériques. Il est également prévu de céder les éditions papier de Première (cinéma) et Pariscope. "Ces titres cédés sont de grande qualité, ils ont des équipes hautement professionnelles. Mais Lagardère Active doit impérativement resserrer son portefeuille pour concentrer ses efforts d'investissement", avait justifié plus tôt la direction. "Une centaine d'emplois permanents vont être affectés par la concentration de notre périmètre", précise M. Olivennes. Toutefois, promet-il aux salariés, Lagardère va mettre en place un plan d'accompagnement "qu['il veut] exemplaire".

10 % de l'effectif du groupe potentiellement concerné

Les organisations syndicales craignent qu'en cas d'échec des cessions annoncées, la restructuration ne se traduise par des centaines de suppressions de postes. Une assemblée générale des salariés se tenait jeudi après-midi sur les suites à donner à ces annonces de la direction, faites le matin même devant le comité d'entreprise.
Lagardère Active a assuré vouloir favoriser toute solution de reprise qui préserverait l'emploi, y compris celles qui seraient proposées par les salariés.
La direction se défend de tout plan social. Elle reconnaît toutefois, sans autre précision, que "dans le cas théorique où aucun titre ne serait cédé, le maximum de postes permanents concernés (rédactions, fonctions support dédiées au titre et fonctions support transverses) serait de 240 pour le recentrage d'une part, de 110 pour la réorganisation, d'autre part".
Ces 350 postes représentent près de 10 % de l'effectif total du groupe, qui employait au 31 décembre 2012 quelque 3 740 salariés, dont 1 102 journalistes.

Le pompier et le maçon

Le pompier et le maçon


Pour soigner les douleurs sociales d'une crise, il faut agir dans l'urgence. Pour éviter les rechutes ou anticiper d'autres catastrophes, il faut un traitement de long terme, régional, national et souvent européen.
S'agissant des difficultés industrielles de l'Ouest, spécialement de l'agroalimentaire breton, Jean-Marc Ayrault prend les choses dans le bon ordre. Mais pour l'instant de manière partielle - 15 petits millions - même si la mobilisation de quatorze ministres atteste que le tocsin a été entendu.
Sur l'urgence, on est plutôt enclin à lui faire confiance. Les dispositifs existent et les amortisseurs sociaux vont fonctionner pour garantir les salaires et assurer des formations.
Le contexte politique - élections municipales, européennes et sénatoriales en 2014, régionales en 2015 - oblige le Premier ministre à respecter ses engagements. Faute de quoi les ministres et les élus socialistes et écologistes seraient rudement rappelés à l'ordre par les électeurs.
Mais il ne faut pas se faire d'illusions. L'État ne peut pas tout. Il n'est pas propriétaire de l'agroalimentaire breton. Il n'est pas en situation d'empêcher les licenciements. Il n'a pas les moyens financiers ni même politiques - il suffit d'observer les tensions au sein de la gauche - de soutenir les entreprises.
Il n'est même pas certain qu'il puisse concilier, en pleine crise, les impératifs environnementaux - l'écotaxe Borloo, déjà adoucie par Jean-Marc Ayrault - et les nécessités économiques.
Le problème breton est d'autant plus lourd et compliqué que les pouvoirs successifs n'ont pas anticipé, comme on peut le redouter demain pour l'automobile, une crise pourtant annoncée depuis longtemps. La réorientation des règles européennes, la capacité des Allemands ou des Danois à industrialiser les productions agricoles et la concurrence par les coûts ne sont pas une découverte récente.
L'État ne peut pas tout, mais il peut changer certaines règles.
Régionales : à côté de la Banque publique d'investissement, ce serait intéressant d'expérimenter un recours à un système d'épargne fléchée et garantie à travers lequel on pourrait financer directement les entreprises. La sous-capitalisation est un mal français, dans les start-up qui doivent investir des années avant d'en cueillir les fruits, et dans les entreprises de main-d'oeuvre qui ont un besoin vital d'innover pour monter en gamme. À charge pour les Régions de construire les filières et les équipements pour affronter l'international.
Nationales : les rigidités réglementaires, et les tergiversations fiscales dans la majorité, montrent que l'on n'a pas trouvé de réponse satisfaisante pour les entreprises. Alors, dans l'urgence, on bricole des « pactes ». Pour la Lorraine. Pour la Bretagne. Et si on faisait un pacte pour chaque région, pour la France ?
Européennes : il faudra bien, un jour ou l'autre, faire converger les politiques fiscales et sociales. Les électeurs ne peuvent pas comprendre que le dumping vienne de nos propres partenaires autant que des Chinois.
En Bretagne comme dans bien des régions, dans l'agroalimentaire comme dans la plupart des secteurs, le gouvernement est confronté au télescopage entre le temps court des urgences sociales, qui coûtent immédiatement, et le temps long des espérances économiques, qui peuvent rapporter demain.
Il est condamné à être le pompier et le maçon, au risque de faire imparfaitement les deux.

Valls hésitation

Valls hésitation
Impossible d'évoquer le cas douloureux de la jeune Kosovare expulsée de notre pays sans essayer de se soustraire à l'émotion de l'instant, au légitime réflexe compassionnel. Il est difficile, devant une telle situation, d'afficher une lucidité et un réalisme qui ne soient pas immédiatement assimilés à de l'inhumanité. Oui, cela est difficile, sans aucun doute, mais pourtant nécessaire si l'on ne veut pas tomber dans les outrances qui défigurent les faits et autorisent toutes les instrumentalisations. C'est pourtant, hélas, ce qui s'est passé hier avec le déchaînement d'un débat qui a surtout traversé les rangs du PS, pris au piège de ses grands sentiments.
Aussi déplorable cela soit-il pour la petite collégienne Léonarda, les conditions contestables de son expulsion lors d'une sortie scolaire, ont déclenché une offensive très politicienne. Manuel Valls, qui ne compte plus ses « ennemis de l'intérieur » a été la cible de tirs nourris, certains allant jusqu'à demander son « éloignement » du gouvernement. Même Jean-Marc Ayrault a semblé prêt à réintégrer la collégienne. Mais pour la gauche, la forme n'a été que prétexte à condamner le fond… et le ministre.
À la vérité, l'affaire de la jeune Kosovare a constitué un révélateur supplémentaire de la schizophrénie du PS en matière de politique de sécurité et d'immigration. Rien ne justifiait l'accusation de « rafle », proférée par certains. Faut-il rappeler que l'arrêté d'expulsion de la famille de Léonarda n'est intervenu qu'après quatre années de procédure. Ce qui est effectivement trop long mais n'avait rien, en l'espèce, d'une justice expéditive.
Quant à évoquer la concurrence des valeurs de gauche avec la force de la loi, elle ouvrirait la porte à une dangereuse instabilité institutionnelle et reviendrait à réduire à néant le rôle du législateur. Mieux vaudrait, lorsqu'il sera « éclairé » par l'enquête administrative, que François Hollande nous éclaire également sur sa politique migratoire et tranche en arrêtant de tolérer l'expression des contraires au gouvernement. Bref, qu'il mette fin à sa Valls hésitation. S'il le peut.

La fausse réforme des retraites votée par les seuls socialistes

La fausse réforme des retraites votée par les seuls socialistes


Les députés ont adopté mardi à une courte majorité le projet de loi sur les retraites, avec les seules voix socialistes (qui n’ont même pas fait le plein), tandis que plusieurs milliers de manifestants manifestaient devant l’Assemblée nationale et en province contre cette réforme qualifiée d’« erreur historique » aussi bien à droite qu’à la gauche du PS.

La première réforme des retraites ainsi proposée par un gouvernement de gauche a été approuvée par 270 voix pour, 249 contre et 49 abstentions. La très grande majorité du groupe socialiste a voté pour, les élus UMPUDI, Front national et Front de gauche contre. Les écologistes, les radicaux de gauche et 17 socialistes se sont abstenus.
Comme le dit Bruno Dive dans Sud-Ouest, jamais, depuis l’installation du gouvernement Ayrault, on n’avait enregistré un tel niveau de défections, si bien réparties de surcroît entre les groupes : « un tiers de socialistes, un tiers d’écologistes et un tiers de radicaux de gauche, cocktail gagnant pour désagréger une majorité… de plus en plus soumise à des forces centrifuges »… Même si l’appel de la rue est resté encore assez faible : à l’initiative de quatre syndicats (CGT, FO, FSU et Solidaires), quelques milliers de personnes seulement ont manifesté leur opposition à cette réforme place de la Concorde, face au Palais Bourbon.
Le timide projet, articulé autour de l’allongement progressif de la durée de cotisation à 43 ans et l’instauration d’un compte pénibilité, sera discuté au Sénat à partir du 28 octobre. Si l’âge légal de la retraite reste à 62 ans, les salariés devront cotiser plus longtemps pour une pension à taux plein. La durée de cotisation augmentera d’un trimestre tous les trois ans à partir de 2020 pour atteindre 43 ans pour les personnes nées en 1973 et après. Quant au compte pénibilité, il permettra à un salarié de se former, de travailler à temps partiel ou de partir plus tôt à la retraite.
Bien que ces replâtrages s’inscrivent parfaitement dans la continuité des indigentes mesurettes initiées par Chirac et Sarkozy, l’UMP (qui défend maintenant le report de l’âge légal de la retraite à 65 ans) et l’UDI (qui plaide enfin pour une réforme plus globale du système), ont reproché au gouvernement de « manquer de courage » ! Le Front de gauche a stigmatisé de son côté un projet « anti-social ».
Ils battent en retraite !
Outre que ces réajustements ignorent effrontément la réforme structurelle (« systémique ») annoncée par un pouvoir (UMPS) confronté à une folle spirale du déficit, ils se basent sur des prévisions de démographie et de croissance outrancièrement optimistes. Ils constituent, comme le dit Marine Le Pen, des « impôts cachés » et participent au matraquage fiscal de ces vingt dernières années. Les quelques avancées sociales (comme la prise en compte de la pénibilité, de l’apprentissage, du temps partiel et surtout des congés de maternité) ne sont que cacahuètes servant de « cautions à un durcissement généralisé du système », selon les députés du Front national, Marion Maréchal et Gilbert Collard. Dans un communiqué commun, ils ont résumé la fuite en avant que constitue cette politique pour le coup bien structurelle de l’UMPS qui bat toujours en retraite ou botte en touche devant les problèmes majeurs de notre société :
« Une fois de plus, nous condamnons la méthode qui consiste à demander toujours plus d’efforts aux Français avant même de faire les économies structurelles qui s’imposent… Actuellement rien n’est fait pour endiguer la fraude sociale (15 à 20 milliards d’euros par an) ou les dérives de la décentralisation anarchique. La gauche aujourd’hui, comme la droite d’hier, se refuse à réduire notre dotation à l’Union européenne (également 20 milliards d’euros par an) ou à stopper l’emballement des dépenses liées à l’immigration incontrôlée… »