TOUT EST DIT

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lundi 25 avril 2011

Le dernier lundi

Il faudra bien profiter de ce lundi de Pâques car il y a de fortes chances qu’il soit le dernier jour de congé à peu près tranquille avant longtemps. Chacun a bien compris, en effet, que la campagne électorale allait maintenant s’emballer. Désormais tout sera politique, même la météo, promise à la confiscation. Vent, chaleur, tempête, orage… la métaphore climatique est vorace quand elle chasse sur les territoires des acteurs du pouvoir et qu’elle survole les champs de bataille de leurs conquêtes.

Il ne manquerait plus que la sécheresse qui frappe le nord du pays en ce printemps 2011 s’accentue pour que le premier degré rattrape le second sur le thermomètre des passions françaises. L’inquiétude des agriculteurs et le courage dont ils font preuve pour affronter les âpres défis des lois arides du marché ne devraient pas être le moindre des germes d’interrogation sur cette identité française qui balisera le chemin de l’actualité jusqu’au 22 avril 2012.

Puisqu’une partie de la France urbaine passera ce jour de retour de week-end sur les routes, et parfois à faible allure, la contemplation obligatoire du paysage l’invitera à méditer sur ce monde rural devenu négligeable sur les tablettes démographiques mais qui reste le maître des paysages, ces constructions humaines par définition. Comment préserver son rôle irremplaçable ?

Comme M. Jourdain faisait de la prose sans le savoir, l’automobiliste fera donc de la sociologie sans le vouloir. Un peu de philosophie, aussi, sur la jouissance de la vitesse que freine forcément l’installation de radars de plus en plus nombreux et de plus en plus sophistiqués. Faut-il accepter avec sagesse cette bride sur le cou de nos désirs instinctifs qui peuvent aussi véhiculer des dangers mortels ? Et si oui, comment dépasser cet obstacle au plaisir du vertige?

L’habitacle confiné de nos autos est plus aérien qu’on ne le croit. Au volant, on peut s’envoler aussi vers la sphère internationale. L’espace français – heureux soit ce pays vaste et varié qui a la plus faible densité de population de tous les grands pays industriels européens ! – pose la question de sa place dans le monde. Son ouverture géographique sur l’océan Atlantique à l’Ouest, sur tout le continent à l’Est et au Nord, sur la Méditerranée et l’Afrique au sud, est une chance qui lui impose à la fois des réalités et des devoirs. Sujet de bac et cas de conscience…

Ce qui nous amène à rouler vers le sport avec le match France-Italie programmé ce mardi et la rencontre Sarkozy-Berlusconi, qui s’annonce musclée. «Silvio» et «Nicolas», deux «amis», disent-ils, aux tempéraments ressemblants. D’ordinaire, ils s’apprécient. Là, ils sont prêts à se lancer les traités européens à la figure ! L’intérêt de l’un, le transalpin, est d’être généreux avec les immigrés tunisiens, l’intérêt de l’autre est de ne pas l’être. Aïe, de la psycho maintenant ! Ca attendra demain…

La démocratie, exigence universelle

Il y a un effort à faire pour tirer des enseignements optimistes de ce qui vient de se dérouler en Côte d'Ivoire et ailleurs en Afrique. Malgré le chaos et les morts, malgré la frénésie médiatique autour de la chute des dictateurs, ces événements renforcent l'idée qu'il existe, non sans soubresauts, une conscience démocratique universelle. L'actualité bat en brèche les idées reçues, fondées sur le complot, le néocolonialisme, la souveraineté d'un territoire ou la nécessité d'un recours à la force pour conserver le pouvoir.

Que n'aurait-on dit si la communauté internationale, c'est-à-dire l'Onu, avait abdiqué devant la détermination de Gbagbo de se maintenir à la tête de son pays ? Qui pense encore que l'Otan est superflue pour participer à neutraliser le « Guide suprême » libyen ?

Le sursaut révolutionnaire dans le monde arabe, dont l'issue positive n'est pas clairement acquise, appelle un accompagnement de la France et de l'Europe. Les médias, malgré leur quête de sensationnel et de course à l'audience, ont leur place dans cet effort. À condition qu'ils fassent l'effort d'expliquer les enjeux et les défis nouveaux. Observons que c'est la télévision que les dictateurs craignent quand leurs propagandes sont, en un instant, débusquées ou ridiculisées. C'est aussi cette même télévision ¯ et les réseaux sociaux ¯ qui, en creux, fédèrent des peuples qui se mettent à croire en une justice internationale. Tout cela est ténu certes, mais irrémédiable.

La « civilisation de l'universel » si chère à l'ancien poète président du Sénégal Léopold Sédar Senghor (relayée, plus tard, par le philosophe Edgar Morin quand il évoque sa « communauté de destin ») est bien là dans les consciences. L'actualité ne se résume pas, en Afrique, au spectacle de la mort. Il se tisse sur le continent noir de quoi espérer. Du côté du Niger par exemple où des élections démocratiques viennent de mettre au pouvoir des civils, avec la bénédiction de militaires fiers de retourner dans leurs casernes. Ou bien au Rwanda : qui sait que ce pays qui revient des enfers a décidé, en 2007, de supprimer la peine de mort ? Que pour la première fois dans l'histoire des pays du Sahel, c'est une femme, respectée pour son intransigeance, qui, ce mois-ci, vient d'être nommée Premier ministre du Mali ?

Reste à l'Union africaine à exister. Quand sa voix portera, on commencera à regarder l'Afrique et les Africains autrement. Alors, les Africains en quête de démocratie pourront sortir du dilemme résumé ainsi par un journaliste congolais, Jean-Jules Lema Landu, « entre la sécurité du passé, le connu, et la peur de l'inconnu, le futur. »

Pour Hulot, sortir du nucléaire est "un objectif prioritaire"

Le candidat écologiste à la présidentielle Nicolas Hulot a déclaré lundi que la sortie du nucléaire était désormais "un objectif prioritaire", soulignant que la catastrophe de Fukushima avait achevé de le convaincre. "Fukushima est une démonstration qui achève de me convaincre que le nucléaire ne peut plus être la réponse à l'avenir énergétique de la planète", a déclaré à des journalistes M. Hulot, qui devait participer à Strasbourg à une manifestation pour réclamer la fermeture de la centrale de Fessenheim.

"L'objectif de sortir du nucléaire est un objectif prioritaire. C'est un changement d'état d'esprit", a reconnu le candidat à la présidentielle. "Je faisais partie de ceux qui accordaient une certaine confiance aux arguments des ingénieurs pronucléaires. Leurs arguments s'émoussent aujourd'hui à l'épreuve des faits", a-t-il poursuivi. "Je chemine. Je ne suis pas un dogmatique. Je suis horrifié par ce qui se passe à Fukushima et horrifié par le désarroi immense des acteurs politiques et scientifiques" face à cette catastrophe, a-t-il poursuivi.
Nicolas Hulot, à qui sa rivale d'EELV Eva Joly avait reproché de ne pas avoir mentionné la question du nucléaire dans sa déclaration de candidature, s'est défendu de prendre position pour faire plaisir à son camp. "Je n'affûte pas mes convictions à l'aune de ce que les militants écologistes ont envie d'entendre. (...) La réalité a fait une démonstration implacable qu'on s'est trompés", a-t-il dit. Il a estimé "envisageable" de sortir du nucléaire en "quelques décennies", tout en mettant en garde contre toute "précipitation" et en plaidant pour le "pragmatisme". "Il faut faire jaillir un mix énergétique digne de ce nom, orienter les investissements en termes de recherche et de développement des énergies renouvelables, favoriser l'efficacité énergétique", a-t-il souligné.

PHOTO PRISE DANS LE TGV QUI ROULE GRÂCE À....L'ELECTRICITÉ....QUI VIENT DE.......? DU NUCLÉAIRE !!!!
ALLONS CONNARD ARRÊTE TON CHAR !!!!!!

«Le régime syrien ne veut pas de témoins»

Malgré la répression des manifestations et en dépit de l'absence de journalistes étrangers sur place, Damas ne peut empêcher la diffusion d'informations, notamment via internet.

La répression se poursuit en Syrie. Damas a expulsé les journalistes étrangers et restreint l'accès aux sites des manifestations. Pourtant, des images, des vidéos, parviennent à échapper à la surveillance des autorités. Souvent relayées par des militants locaux pour les droits de l'Homme, elles permettent d'informer sur la situation sur place.

Dimanche, quatre personnes ont été tuées par les forces de l'ordre à Jableh, près de Lattaquié, dans le nord-ouest du pays. Plusieurs autres ont été blessées. Peu après, environ 3000 habitants de Banias, une ville située à une cinquantaine de kilomètres de Lattaquié, ont organisé par solidarité un sit-in sur l'autoroute reliant Lattaquié à Damas, selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme, dont le siège est à Londres. Les manifestants ont affirmé qu'ils ne lèveraient pas le blocage de l'autoroute tant que les forces de sécurité ne cesseraient pas leurs tirs à Jableh. Ces quatre nouveaux décès portent à au moins 352 le nombre de personnes ayant péri depuis le début, le 15 mars, du mouvement de rébellion, selon des chiffres compilés par l'Agence France-Presse.
Des milliers d'habitants de la province de Deraa, où est né le mouvement de révolte dans le sud du pays, ont par ailleurs enterré dimanche plusieurs victimes de la répression, après la prière. Une manifestation a suivi sans que les forces de sécurité n'interviennent, a raconté un militant. Les protestataires ont brandi des drapeaux syriens et des pancartes appelant «à la suppression de l'article 8 de la Constitution» sur la suprématie du parti unique Baas, a-t-il ajouté sous couvert de l'anonymat. La majorité des commerces étaient fermés en signe de deuil.

Arrestations d'opposants

Ces derniers jours, les services de sécurité ont fait des descentes dans plusieurs villes, arrêtant des militants hostiles au régime, ont indiqué des témoins et l'opposition. Dimanche, selon des militants des droits de l'homme, une dizaine de personnes ont été arrêtées dans plusieurs villes dont Damas, Homs, Deraa, Lattaquié et Alep. Dans un communiqué, 102 intellectuels et journalistes ont condamné «la pression des autorités syriennes» et ont appelé les journalistes travaillant dans les médias officiels à démissionner.
Des «dizaines d'arrestations» ont eu lieu vendredi, selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme, qui a donné le nom de 15 militants dans l'est du pays. Il a dénoncé «la poursuite de la politique des arrestations arbitraires malgré la levée de l'état d'urgence» et appelé «à une enquête indépendante sur les meurtres commis lors des manifestations».
Des témoins ont indiqué que les routes menant aux «secteurs chauds» proches de la capitale étaient fermées la nuit. Des points de contrôle sont établis pour vérifier les cartes d'identité et n'autoriser que les résidents à entrer dans ces localités théâtre de protestations.
Pour leur part, les autorités syriennes continuent à faire état de morts dans les rangs de la police ou l'armée, tués par «des gangs armés» à qui elles imputent le mouvement de contestation.

L'OTAN bombarde les bureaux de Kadhafi à Tripoli

Les forces de l'OTAN ont détruit tôt, lundi 25 avril, un bâtiment de la résidence de Bab Al-Aziziya de Mouammar Kadhafi, à Tripoli, une attaque qualifiée par un responsable du gouvernement de tentative d'assassinat du colonel libyen. Les pompiers s'employaient toujours à éteindre les flammes s'échappant du bâtiment détruit lorsque des journalistes ont été conduits sur place quelques heures après l'attaque.

Selon un responsable chargé de la presse, qui a requis l'anonymat, Kadhafi utilisait ce bâtiment pour des réunions ministérielles. Quarante-cinq personnes ont été blessées, dont quinze grièvement, et d'autres sont portées disparues, a ajouté ce responsable. Mais il n'était pas possible de confirmer ce bilan de source indépendante.
PROGRAMMES INTERROMPUS
Trois puissantes explosions ont secoué Tripoli dans la nuit de dimanche à lundi. A la suite de cette série de déflagrations, trois chaînes d'Etat ont interrompu leur diffusion pendant une demi-heure avant de reprendre leurs émissions. Vendredi, les forces de l'Alliance atlantique avaient frappé les environs de la résidence, visant ce que le gouvernement libyen a présenté comme un parking mais qui pourrait dissimuler un bunker.
Les Etats-Unis, la Grande-Bretagne et la France, en pointe dans le dossier libyen, ont prévenu que les frappes ne cesseraient que lorsque Mouammar Kadhafi quitterait le pouvoir. Washington, qui souhaite dans la mesure du possible rester en retrait de l'action militaire en Libye, a toutefois déployé des drones Predator, pour la première fois samedi, afin de détruire des lances-roquettes multiples près de Misrata. Au Etats-Unis, le sénateur américain John McCain, qui s'est rendu vendredi dans le bastion rebelle de Benghazi, a appelé son pays à intensifier ses frappes aériennes en Libye, faisant valoir qu'une impasse militaire prolongée profiterait à Al-Qaïda.