TOUT EST DIT

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mardi 18 octobre 2011

La vieille dame ou les adieux à l'empire

Tout sauf Françoise. Tout plutôt que d'être sous la dépendance de sa fille : ce que Liliane Bettencourt redoutait, menaçant de s'expatrier si le scénario advenait, la justice le réalise. S'en remettant aux experts médicaux, qui ont conclu à une maladie dégénérative, la juge a décidé de placer la milliardaire sous tutelle familiale. Elle qui, contre vents et marées, contre l'évidence d'une santé déclinante, revendiquait de jouir pleinement de sa liberté, perd la maîtrise de son immense patrimoine, ainsi que son pouvoir sur L'Oréal, géant des cosmétiques, dont elle a hérité. Elle ne pourra plus remplir seule un chèque, acheter une baguette de pain ni a fortiori décider de cadeaux astronomiques à un photographe ami. Françoise Meyers remporte une victoire totale dans ce qu'il faut bien appeler une guerre entre la femme la plus riche de France et cette fille unique qui, sur l'échelle de Crésus, ne doit pas être si éloignée. Une lutte entre deux obsessions, sans que l'on devine la part de sincérité : une mère pour qui sa fille est un cauchemar et qui lui reproche de faire le vide autour d'elle ; une fille qui accuse les prédateurs de profiter de sa vulnérabilité. Au milieu, des avocats qui intriguent, soupçonnés de conflits d'intérêts ; des arguties masquant des appétits d'argent. La lueur de paix qu'avait laissé entrevoir un accord de réconciliation — étalé sans pudeur dans les magazines a duré le temps des contributions. Le pathétique feuilleton des Bettencourt, pour ne rien dire de l'affaire politico-financière qui se noue autour, n'en finira-t-il donc jamais ? Jamais tant que la vieille dame gardera en elle quelque force pour se battre…

Une semaine qui s'annonce décisive pour la zone euro

Les marchés financiers, un moment tentés de céder à l'optimisme, ont rechuté hier, douchés par le réalisme des dirigeants allemands invitant à la prudence avant le sommet européen de dimanche, censé pourtant être « décisif » face à la crise de la dette en zone euro. Après les déclarations de bonne volonté du week-end, le ministre allemand des Finances a nettement refroidi les espoirs d'une résolution imminente de la crise.
« Les dirigeants de l'UE, a prévenu Wolfgang Schäuble, ne vont pas s'entendre sur une solution définitive le 23 octobre » lors d'un sommet européen où ils ont pourtant promis à leurs partenaires du G20, réunis samedi à Paris, des résultats décisifs. Résultat, après une ouverture en nette hausse, les bourses européennes ont toutes rechuté, Milan cédant 2,30% en clôture suivi de Francfort avec -1,81% et Paris (-1,61%). Londres est parvenu à limiter ses pertes en terminant à -0,54%. Au même moment, le Dow Jones à New York perdait plus de 1%.
Les déclarations en Allemagne « ont jeté un froid sur les marchés et émoussé les espoirs des investisseurs », a commenté Xavier de Villepion, vendeur d'actions chez Global Equities. D'autant plus que la chancelière allemande « Angela Merkel a prévenu que les rêves de voir la crise terminée dès lundi ne pourront pas se réaliser », a rapporté son porte-parole à Berlin, Steffen Seibert.

Grèves en grèce et au portugal

« Nous avons besoin d'une solution durable pour la Grèce », qui comprendra une réduction de sa dette, a-t-il ajouté.
En fin de semaine, la chancelière doit présenter la politique européenne du gouvernement allemand au Bundestag -chambre basse du parlement- dans la perspective du sommet de dimanche. Son discours aura « probablement » lieu vendredi et ne comportera aucune annonce sur les mesures encore en discussion avec les partenaires européens, a prévenu M. Seibert. Du coup, l'euro, qui avait repris des couleurs se hissant au-dessus du seuil de 1,39 dollar pour la première fois depuis un mois, est vite retombé, et oscillait autour de 1,3766 dollar en fin d'après-midi. Les marchés ont les yeux rivés vers le sommet du 23 octobre, avant celui des chefs d'Etat du G20 à Cannes, (sud-est de la France) les 3 et 4 novembre.

La semaine qui s'ouvre va « déterminer le sort de l'eurozone », a d'ailleurs lancé hier le Premier ministre grec George Papandréou, qui affronte une nouvelle semaine agitée sur le front social, avec en point d'orgue une nouvelle menace de grève générale mercredi et jeudi. Au Portugal, les principaux syndicats ont eux aussi appelé hier à une grève générale pour protester contre l'austérité, alors que le gouvernement portugais devait présenter un budget draconien pour l'an prochain.

“France Soir”, journal virtuel

Au bord de la faillite, les dirigeants du quotidien France Soir ont annoncé vendredi ce que l’on pressentait : dès décembre, ils veulent abandonner leur version « papier » pour paraître uniquement sur internet, en supprimant au passage trois emplois sur quatre. Le journal aura été victime, comme l’annonçait mercredi dernier Caroline Parmentier dans nos colonnes, des projets pharaoniques de son repreneur, le jeune milliardaire russe Alexander Pougatchev, qui lui a fait largement abandonner ce qui faisait sa force (le cahier hippique) au profit d’une allure plus vulgaire qui, à l’évidence, n’a pas assez séduit. 
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Temps de parole : le CSA va recadrer radios et télés

Affaire DSK, primaire socialiste : l'opposition s'est largement exprimée ces derniers mois dans les médias, donnant lieu à des critiques de la part du camp majoritaire. Le Conseil supérieur de l'audiovisuel a de son côté entendu, lundi 17 octobre, les chaînes d'information en continu BFM TV, LCI et i-Télé et devra décider mardi en plénière de la procédure à engager à l'encontre des contrevenants, puis publier leur décision mercredi.

La réglementation du CSA sur le temps de parole des politiques prévoit, depuis 2009, que le bloc d'opposition ait au moins 50 % du temps d'intervention du président et de la majorité (soit un tiers du temps total). Ainsi, elle garantissait un seuil minimum de temps de parole à l'opposition, qui jugeait que le président Nicolas Sarkozy occupait excessivement la scène médiatique.

L'émission de Nicolas Sarkozy sera produite par une société privée

Pour la première fois, l'intervention télévisée du président de la République, annoncée lundi 24 octobre sur TF1 et France 2, devrait être produite par une société privée.

C'est Maximal Production, société fondée par Jérôme Bellay, ancien PDG d'Europe 1 et aujourd'hui directeur du Journal du dimanche, qui produira l'émission.
Maximal Production, qui réalise notamment le magazine quotidien présenté par Yves Calvi sur France 5, est aujourd'hui contrôlée à 100 % par le groupe Lagardère.
Le concept de l'émission du 24 octobre sera basé, indique TF1, sur "une idée originale de Jérôme Bellay". Elle devrait être réalisée par Renaud Le Van Kim. En pratique, l'émission sera proposée en première partie de soirée sur TF1 et France 2. Elle pourrait ressembler, fait-on savoir"à une sorte de 'C dans l'air', une émission très pédagogique sur la crise financière".
Nicolas Sarkozy pourrait être interrogé par des journalistes et quelques intervenants. Bien qu'elle soit produite par une société extérieure, TF1 et France 2 devraient "garder éditorialement la main" sur l'émission.

Grèce-Une sortie de l'euro aurait un impact incalculable-Stark

Une sortie de la Grèce de la zone euro aurait des conséquences incalculables, a déclaré lundi Jürgen Stark devant le parlement européen, ajoutant que les réformes structurelles et budgétaires devaient aller de pair pour être efficaces.
"Il y aura des conséquences incalculables si la Grèce quitte la zone euro", a dit Jürgen Stark, qui a annoncé en septembre sa démission de l'institution de Francfort en raison de désaccords sur la politique d'achats d'obligations d'Etat menée par la BCE.
"En Europe du Sud, dans la périphérie (...), il ne s'agit pas que d'ajustement budgétaire. Il est trop simple de dire que l'ajustement budgétaire conduira à une contraction de l'économie", a-t-il ajouté.
"C'est la combinaison des réformes budgétaires et structurelles qui améliore le potentiel de croissance (...) Et en particulier, la Grèce a un potentiel énorme via le processus de privatisations et ce processus doit débuter." (Sakari Suoninen et Paul Carrel, Jean Décotte pour le service français, édité par Nicolas Delame)